Immunisation des voyageurs : Guide canadien d'immunisation

Pour les professionnels de la santé

Avis

Ce chapitre du GCI n'a pas encore été mis à jour pour contenir la déclaration suivante du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) :

Dernière mise à jour partielle du contenu : novembre 2024

Ce chapitre a été mis à jour pour inclure une nouvelle recommandation émise par l'Agence de la santé publique du Canada recommandant la vaccination avec ImvamuneMD pour les professionnels de la santé canadiens se préparant à être déployés pour soutenir l'épidémie de mpox de clade I dans des pays où un avis sur les conseils de santé aux voyageurs de niveau 2 a été émis pour la mpox.

Ces renseignements sont repris dans le tableau des mises à jour.

Dernière révision complète du chapitre (voir le tableau des mises à jour) : avril 2017

Sur cette page

Information sur la santé des voyageurs

L'immunisation des voyageurs peut sauver des vies et constitue la pierre angulaire de la protection de la santé des voyageurs. D'autres mesures de protection, telles que la pratique de l'hygiène, les précautions alimentaires, la prévention des morsures d'insectes/animaux et la prévention des blessures, sont également essentielles à la protection de la santé lors de voyages et sont complémentaires à l'immunisation. La compréhension des mesures de protection personnelle fait partie intégrante de la préparation des voyages. Voir le site Web du Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) pour en savoir plus.

Par rapport au Canada, les gens peuvent être exposés à plus de risques de santé lorsqu'ils sont à l'étranger. L'information sur les exigences relatives à l'immunisation et sur les recommandations concernant les voyages est offerte dans les cliniques santé-voyage ou les agences de santé publique. Également, des renseignements détaillés concernant les maladies des voyageurs et l'immunisation des voyageurs sont disponibles sur la page Web Voyager à l'étranger du gouvernement du Canada. En outre, on trouvera d'autres renseignements auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La mise à jour de ce chapitre a été élaborée en collaboration avec le CCMTMV. Les recommandations liées aux vaccins destinés aux voyageurs sont fondées sur les Déclarations et recommandations du CCMTMV.

Immunisation des voyageurs

Les voyageurs, surtout ceux qui se rendent dans des pays où les risques de santé sont plus élevés qu'au Canada, devraient consulter un professionnel de la santé avant de partir. Cela permettra d'examiner l'itinéraire du voyageur et de formuler des recommandations en matière de protection de la santé, d'examiner les mesures de prévention des maladies liées au voyage et d'évaluer l'état immunitaire général des voyageurs. Il faudrait offrir la vaccination aux voyageurs non immunisés ou non complètement immunisés selon les recommandations des calendriers d'immunisation systématique (voir Calendriers d'immunisation recommandés de la Partie 1). Les intéressés devraient consulter un fournisseur de soins de santé ou une clinique santé-voyage le plus tôt possible, idéalement de 4 à 6 semaines au moins avant le voyage, afin de laisser suffisamment de temps pour administrer la vaccination selon le calendrier optimal. La consultation avant le départ est recommandée même si le voyageur doit partir dans très peu de temps. Dans les cas où l'on ne dispose pas de suffisamment de temps pour respecter le calendrier optimal, voir les chapitres portant sur des vaccins précis de la Partie 4 afin de consulter les propositions d'administration rapide ou accélérée.

Les immunisations recommandées au voyageur varient en fonction de son âge, de ses antécédents de vaccination et de ses problèmes médicaux , des destinations, des activités prévues, de la durée et de la nature du voyage (p. ex., séjour dans un hôtel en milieu urbain par rapport à la visite de régions rurales isolées); des exigences juridiques relatives à l'entrée dans les pays à visiter, de ses préférences et préoccupations, ainsi que du temps restant avant son départ. Les immunisations des voyageurs peuvent être classées dans 3 catégories : immunisations systématiques (une partie de séries primaires de vaccins recommandés ou des doses de rappel systématiques), celles requises par les lois internationales et celles recommandées pour le maintien de la santé lors des voyages.

Actuellement, le vaccin contre la mpox (SMV) n'est pas recommandé de façon systématique pour les voyageurs sans exposition connue à la mpox, sauf s'ils répondent aux critères de risque élevé ou sont des professionnels de la santé canadiens se préparant à être déployés pour soutenir l'épidémie de mpox de clade I dans des pays où un avis sur les conseils de santé aux voyageurs de niveau 2 a été émis pour la mpox. Les professionnels de santé déployés dans ces régions doivent recevoir 2 doses d'ImvamuneMD administrées à au moins 28 jours (4 semaines) d'intervalle avant leur déploiement, en raison de l'épidémiologie accrue de la mpox dans ces régions et du risque accru d'exposition au virus.

Voir Immunisation des travailleurs de la Partie 3 pour obtenir plus de renseignements sur l'immunisation de ceux qui prévoient travailler à l'étranger pour y occuper un poste risquant de les exposer davantage à des maladies évitables par la vaccination (p. ex., personnel chargé des secours humanitaires ou travailleurs réfugiés, travailleurs de la santé). Voir Immunisation des personnes nouvellement arrivées au Canada pour plus de renseignements sur l'immunisation des membres de la famille voyageant à l'extérieur du Canada pour adopter un enfant.

Immunisations systématiques

Les voyageurs non immunisés ou non complètement immunisés devraient recevoir des vaccins systématiques conformément aux recommandations formulées pour leur âge et leurs facteurs de risque. Certains voyageurs peuvent nécessiter des injections supplémentaires ou de rappel de vaccins systématiques, ou une modification de leur calendrier de vaccination systématique. Voir Calendriers d'immunisation recommandés de la Partie 1 pour un résumé des calendriers recommandés pour les nourrissons, les enfants et les adultes. Les recommandations de modifications à apporter au calendrier systématique sont indiquées plus loin.

Calendrier primaire de vaccination accélérée – nourrissons

Pour les nourrissons qui partent en voyage, la primovaccination, qui comprend le vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche acellulaire, la poliomyélite, Haemophilus influenzae de type b, avec ou sans le vaccin contre l'hépatite B (DcaT-VPI-Hib ou DcaT-HB-VPI-Hib) et le vaccin conjugué contre le pneumocoque, peut être administré dès l'âge de 6 semaines. Le vaccin antirotavirus peut être administré à l'âge de 6 semaines en même temps que les vaccins susmentionnés. La première dose du vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) doit être administrée à un âge plus précoce que d'habitude pour les enfants voyageant à l'extérieur du Canada où la maladie est préoccupante ou se rendant dans des endroits touchés par des éclosions. Le vaccin RRO peut être administré à partir de l'âge de 6 mois; toutefois, 2 doses supplémentaires du vaccin contenant la rougeole doivent être administrées après le premier anniversaire de l'enfant pour assurer une immunité à long terme contre la maladie. Les nourrissons de moins de 6 mois ne sont pas pris en considération pour la vaccination, car l'efficacité et l'innocuité du vaccin RRO n'ont pas été établies dans ce groupe d'âge (voir Vaccin contre la rougeole de la Partie 4).

Voir les chapitres portant sur des vaccins précis de la Partie 4 et le chapitre Calendrier d'administration des vaccins de la Partie 1 pour obtenir des renseignements supplémentaires, notamment les intervalles minimaux entre 2 doses de vaccination pour assurer la meilleure protection possible avant le voyage. Voir la Déclaration du CCMTMV concernant les voyageurs internationaux qui ont l'intention de rendre visite à des amis et à des parents pour en savoir plus sur les calendriers de vaccination pédiatrique accélérée.

Vaccin contre l'hépatite B

Les voyages sont l'occasion d'offrir le vaccin contre l'hépatite B (HB) aux enfants et aux adultes qui ne l'ont pas déjà reçu. On devrait particulièrement le recommander aux voyageurs qui prévoient séjourner dans des régions où l'HB est fortement endémique ou travailler dans des établissements de soins de santé, et aux voyageurs qui auront vraisemblablement des contacts avec du sang ou des contacts sexuels avec les résidents de ces régions. On recommande cette vaccination pour les enfants qui vivront dans des régions où l'HB est endémique. L'hépatite B est endémique en Extrême-Orient, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Sud, en Europe de l'Est et en Asie centrale. Pour de plus amples informations, voir la carte du CDC démontrant la prévalence globale de l'infection par le virus de l'HB (en anglais seulement). Voir Vaccin contre l'hépatite B de la Partie 4 et Résumé des recommandations pour la prévention de la contraction d'hépatites virales en voyage du CCMTMV.

Il est recommandé d'administrer simultanément le vaccin contre l'hépatite A (VHA) et le vaccin contre l'hépatite B (VHB), étant donné que la vaccination contre l'hépatite A est également indiquée chez les personnes qui se rendent dans des pays endémiques. Un vaccin combiné HAHB peut être administré aux sujets réceptifs à la fois au VHA et au VHB. Dans le cas des voyageurs qui consultent moins de 21 jours avant le départ, il y a lieu d'administrer séparément les vaccins monovalents HA et HB, et le reste des 2 séries vaccinales comme recommandé. Voir Vaccin contre l'hépatite A de la Partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons

La rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) sont endémiques dans de nombreux pays; par conséquent, la protection contre ces maladies est particulièrement importante pour les voyageurs.

Les voyageurs nés depuis 1970 qui ne détiennent pas une preuve écrite attestant qu'ils ont reçu 2 doses de vaccin RRO à partir de l'âge de 1 an, qui ne possèdent pas une preuve d'immunité fournie par un laboratoire ou qui n'ont pas d'antécédents de rougeole confirmés en laboratoire devraient recevoir 2 doses de ce vaccin. Le vaccin peut être administré à partir de l'âge de 6 mois aux enfants voyageant à l'extérieur du Canada où la maladie est préoccupante ou se rendant dans des endroits touchés par des éclosions. Cependant, 2 doses supplémentaires contenant la rougeole doivent être administrées après le premier anniversaire de l'enfant pour assurer une immunité à long terme contre la rougeole.

Les voyageurs qui n'ont pas de preuve attestant qu'ils ont reçu un vaccin RRO depuis le jour de leur premier anniversaire, qui ne possèdent pas de preuve d'immunité fournie par un laboratoire ou qui n'ont pas d'antécédents de rougeole ou d'oreillons confirmés en laboratoire devraient recevoir une dose de ce vaccin s'ils sont nés avant 1970.

Voir Vaccin contre la rougeole, Vaccin contre les oreillons et Vaccin contre la rubéole de la Partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin contre la varicelle

Il est important que les personnes qui voyagent ou qui vivent à l'étranger soient immunisées contre la varicelle. Dans les climats tropicaux, la varicelle se manifeste plus tard dans la vie d'une personne, et ce, à tout moment de l'année. Par conséquent, les adolescents et les adultes qui ont émigré de pays tropicaux sont plus susceptibles d'être réceptifs à la varicelle par rapport à la population canadienne.

Deux (2) doses du vaccin monovalent contre la varicelle ou du vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV) sont recommandées pour immuniser les enfants de 12 mois à 12 ans qui sont en bonne santé. Deux (2) doses du vaccin monovalent contre la varicelle sont recommandées pour les adolescents (de 13 à 17 ans) et les adultes (de 18 à 49 ans) réceptifs. Dans les rares cas où il serait établi qu'un adulte de 50 ans et plus est sérologiquement réceptif à la varicelle d'après des tests réalisés pour d'autres raisons, et s'il ne présente pas de contrindications, il devrait recevoir 2 doses de vaccin monovalent contre la varicelle. Pour la prévention du zona (infection par la varicelle réactivée), on recommande le vaccin contre l'herpès zoster (zona) pour les adultes sans contrindications s'ils sont âgés de 50 ans et plus. Voir Vaccin contre la varicelle et Vaccin contre le zona de la Partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin contre la coqueluche – adultes

Pour la prévention de la coqueluche, un vaccin acellulaire à composant anticoquelucheux (vaccin combiné tétanique/dose réduite d'anatoxine diphtérique/dose réduite d'anticoquelucheux acellulaire [dcaT]) est recommandé pour les adultes qui n'ont pas déjà reçu une dose à l'âge adulte, quel que soit l'intervalle depuis la dernière dose du vaccin contenant les anatoxines diphtériques et tétaniques. La consultation avant le voyage permet de donner une dose de rappel aux adultes qui, autrement, ne demanderaient pas de se faire vacciner par le fournisseur de soins de santé. Voir Vaccin contre la coqueluche de la Partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre la poliomyélite – adultes

Les voyageurs qui ne sont pas vaccinés ou qui ne le sont que partiellement devraient recevoir un vaccin contenant le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) s'ils se rendent dans des régions où l'on sait ou soupçonne qu'il y a circulation du poliovirus.

La vaccination antérieure contre le poliovirus n'est considérée comme étant valide que si les personnes ont une preuve attestée d'une vaccination complète contre les 3 types de poliovirus adaptée à leur âge (p. ex., réception du VPI, du VPI fractionné [VPIf], du vaccin antipoliomyélitique oral trivalent ou d'une combinaison du vaccin antipoliomyélitique oral bivalent [VPOb] et du vaccin antipoliomyélitique oral monovalent de type 2 [VPOm2]). Une dose de rappel unique à vie d'un vaccin à composant VPI est recommandée pour les adultes déjà vaccinés contre la poliomyélite, qui présentent un risque accru d'exposition au poliovirus (p. ex., personnel militaire, personnes travaillant dans des camps de réfugiés situés dans des régions endémiques, voyageurs se rendant dans des régions où l'on sait ou soupçonne que le poliovirus circule). Les adultes n'ayant pas été vaccinés par le passé recevront 3 doses d'un vaccin à composant VPI. Voir Vaccin contre la poliomyélite de la Partie 4 pour de plus amples renseignements.

La poliomyélite demeure endémique en Afghanistan et au Pakistan. D'autres pays pourraient être touchés par des éclosions de poliovirus sauvage importé ou de poliovirus dérivé d'un vaccin en circulation.

Voir l'Initiative mondiale pour l'éradication de la polio de l'OMS afin d'obtenir des renseignements à jour sur la situation de la polio dans le monde, y compris les recommandations temporaires qui pourraient nécessiter une preuve de vaccination contre la polio pour les voyageurs se rendant dans des pays touchés.

Voir le chapitre Vaccin contre la poliomyélite de la Partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin contre le tétanos et la diphtérie – adultes

Les voyages sont l'occasion d'offrir une vaccination contre le tétanos et la diphtérie aux adultes qui ne l'ont pas déjà reçue. Une primovaccination de 3 doses devrait être administrée aux adultes qui ne sont pas immunisés; la première dose devrait contenir le vaccin acellulaire contre la coqueluche. Pour l'immunisation des adultes qui n'ont pas été immunisés contre la polio, toutes les doses devraient contenir le vaccin contre la polio. Les voyageurs d'âge adulte ayant déjà été immunisés devraient recevoir une dose de rappel d'un vaccin contenant les anatoxines diphtériques et tétaniques tous les 10 ans. Voir Anatoxine tétanique et Anatoxine diphtérique de la Partie 4 pour obtenir plus de renseignements.

On observe des cas de tétanos un peu partout dans le monde, et la diphtérie est endémique dans de nombreuses régions.

Immunisations requises

Une preuve de vaccination peut constituer une exigence de visa pour les immunisations suivantes ou elles peuvent être requises selon les lois internationales.

Vaccin contre le méningocoque

Comme condition d'entrée, on exige en Arabie Saoudite une preuve de vaccination contre le méningocoque pour les voyageurs qui arrivent pour participer à un pèlerinage (Hajj) ou dans le but de faire la Oumra (s'ils viennent de certains pays), et pour les travailleurs saisonniers. Les personnes âgées de 1 an ou plus doivent recevoir une dose du vaccin méningococcique quadrivalent (ACYW) et montrer une preuve de vaccination sur un Certificat international de vaccination ou de prophylaxie valable. La vaccination doit être administrée au moins 10 jours avant l'arrivée en Arabie Saoudite.

Voir le site Web du ministère de la Santé de ce pays pour connaître les exigences en matière de vaccination.

Vaccin contre la fièvre jaune

Le vaccin contre la fièvre jaune (FJ) se distingue des autres vaccins des voyageurs, car il est exigé par le Règlement sanitaire international. Cette vaccination, consignée dans un Certificat international de vaccination ou de prophylaxie, est requise par certains pays. L'OMS publie une liste d'exigences et de recommandations relatives au certificat de vaccination contre la fièvre jaune. Cette liste de pays, mise à jour chaque année, se trouve sur son site Web Voyages internationaux et santé.

On recommande le vaccin contre la FJ pour les voyageurs qui se rendent dans des régions à risque en Afrique ainsi qu'en Amérique centrale et en Amérique du Sud. La décision de vacciner ou non un voyageur contre la FJ devrait reposer sur son itinéraire et le risque d'exposition au virus, les exigences du pays visité (y compris les escales et les périodes de transit à l'aéroport) et les facteurs de risque individuels relatifs aux effets indésirables graves suivant la vaccination.

Une dose de rappel du vaccin contre la FJ n'est pas recommandée pour les voyageurs immunodéprimés qui se rendent dans des régions où la maladie est endémique, à l'exception de certains groupes à plus haut risque et pour lesquels l'administration du vaccin ne représente aucun danger. Sur la base d'une évaluation au cas par cas des avantages par rapport aux risques, une dose de rappel unique du vaccin contre la FJ est recommandée pour :

  • Les personnes chez qui la réponse à une vaccination antérieure peut être diminuée (p. ex., les personnes enceintes, celles qui prenaient des médicaments immunosuppresseurs ou qui présentaient une maladie immunodépressive au moment de la vaccination et celles qui ont subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques depuis leur dernière dose de vaccin contre la FJ)
  • Les personnes qui ont reçu une dose antérieure qui peut avoir été inadéquate pour une protection à long terme (p. ex., une dose fractionnée, une dose non attestée ou mal attestée ou une dose administrée par un fournisseur non agréé)
  • Les personnes présentant un risque d'exposition particulièrement élevé (p. ex., voyageant dans une région en proie à une épidémie ou à une éclosion majeure, ou voyageant fréquemment ou pendant des périodes prolongées dans des pays présentant un risque de transmission de la FJ) : la dose de rappel devrait être envisagée si au moins 10 ans se sont écoulés depuis la primovaccination et si aucune dose de rappel n'a été administrée auparavant

Une dose de rappel du vaccin contre la FJ est recommandée tous les 10 ans pour :

  • Les employés de laboratoire exposés au virus de la FJ, à moins que le titre d'anticorps neutralisant mesuré contre le virus de la FJ ne confirme une protection continue
  • Les personnes séropositives qui se rendent dans des pays où il existe un risque de transmission de la FJ

Le Certificat international de vaccination ou de prophylaxie est valable 10 jours après la primovaccination. En mai 2014, une modification importante a été apportée à l'Annexe 7 du Règlement sanitaire international (2005), prolongeant la validité de ce certificat contre la FJ, qui passe de 10 ans à une validité pour la vie. Cette exigence est entrée en vigueur le 11 juillet 2016. Le statut des exigences de vaccination contre la FJ est publié dans la liste des pays de l'OMS, comme indiqué ci-dessus.

Les voyageurs qui ont besoin du certificat, mais pour qui le vaccin contre la FJ est contre-indiqué par le médecin, peuvent se voir remettre par le Centre de vaccination contre la fièvre jaune un Certificat international de contrindication médicale à la vaccination après une évaluation du risque individuel. Les voyageurs sans Certificat international de vaccination ou de prophylaxie ni Certificat international de contrindication médicale à la vaccination valide peuvent se voir refuser l'entrée dans un pays qui exige un tel document, être mis en quarantaine, ou se voir offrir la vaccination au point d'entrée (p. ex., à l'aéroport), ce qui peut entraîner un risque pour leur santé. Le Règlement sanitaire international n'oblige aucun pays à accepter le Certificat international de contrindication médicale à la vaccination, bien qu'on l'accepte en général.

Au Canada, les Centres de vaccination contre la fièvre jaune sont désignés par l'Agence de la santé publique du Canada (ou par la Direction – Protection de la santé des Forces dans le cas des Forces canadiennes) pour fournir le Certificat international de vaccination ou de prophylaxie ou le Certificat international de contrindication médicale à la vaccination. Voir la liste des Centres de vaccination contre la fièvre jaune au Canada désignés.

Voir Vaccin contre la fièvre jaune de la Partie 4 et Déclaration sur la fièvre jaune à l'intention des voyageurs du CCMTMV pour obtenir de plus amples renseignements.

Immunisations recommandées

Selon l'évaluation des risques que présentent l'itinéraire, la nature du voyage et les problèmes médicaux sous-jacents du voyageur, il faudrait envisager les vaccins suivants (voir également la partie relative au vaccin contre la fièvre jaune) :

Vaccin contre l'hépatite A

La protection contre l'HA est recommandée pour toutes les personnes qui voyagent dans des pays endémiques, en particulier si elles se rendent dans des zones rurales ou des endroits ne disposant pas d'installations sanitaires adéquates. L'HA est l'une des maladies évitables par la vaccination les plus répandues chez les voyageurs. Le vaccin contenant l'HA est l'agent à privilégier comme prophylaxie préexposition des voyageurs de 6 mois et plus. Pour la prophylaxie préexposition des nourrissons de moins de 6 mois, des personnes immunodéprimées, ainsi que des personnes pour lesquelles le vaccin HA est contrindiqué, on pourrait recommander l'immunoglobuline humaine (Ig). Voir Vaccin contre l'hépatite A de la Partie 4 pour obtenir davantage de renseignements. Voir le Résumé des recommandations pour la prévention de la contraction d'hépatites virales en voyage du CCMTMV pour en savoir plus sur les calendriers d'administration rapide.

Vaccin antigrippal

On encourage tous les voyageurs à se faire vacciner contre la grippe. La grippe est présente toute l'année dans les tropiques, tandis que dans les pays tempérés du Nord et du Sud, l'activité grippale atteint généralement son apogée pendant l'hiver (de novembre à mars dans l'hémisphère Nord et d'avril à octobre dans l'hémisphère Sud). Les vaccins formulés expressément pour l'hémisphère Sud ne sont pas disponibles au Canada, et il existe des variations dans le degré de concordance entre les composants recommandés du vaccin destiné à l'hémisphère Sud et ceux des produits canadiens offerts. Voir Vaccin antigrippal de la Partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre l'encéphalite japonaise

Le vaccin contre l'encéphalite japonaise (EJ) devrait être envisagé pour les voyageurs de 2 mois et plus, qui sont considérés comme étant les plus exposés au risque d'infection par le virus de la maladie en raison de leur itinéraire. On peut utiliser un échéancier avancé (jours 0 et 7) pour les adultes de 18 à 65 ans si le temps manque pour administrer le vaccin conformément au calendrier primaire recommandé.

Le risque de contracter l'EJ est faible pour la plupart des voyageurs, surtout ceux qui visitent de grands milieux urbains pendant une courte durée, car le moustique vecteur et les réservoirs animaux du virus se trouvent principalement dans des zones rurales agricoles. La maladie sévit dans bon nombre de régions de l'Asie, plus précisément dans le Sud-Est et dans certaines parties du Pacifique occidental; il s'agit de la cause principale d'encéphalite virale en Asie. Voir le Livre jaune du CDC (en anglais seulement) pour une vue d'ensemble des pays où le virus d'EJ est transmis.

Une (1) seule dose de rappel du vaccin contre l'EJ peut être administrée aux personnes qui sont toujours à risque 12 à 24 mois après la primovaccination, et une deuxième dose de rappel n'est pas nécessaire pendant au moins 10 ans. Dans les cas où l’intervalle entre la série primaire et la dose de rappel est supérieur à 24 mois, le calendrier doit être repris, sans qu’il soit nécessaire de répéter la série primaire.

Une (1) seule dose de rappel peut être envisagée plus tôt (avant 12 mois) après la primovaccination chez les adultes de 65 ans et plus qui restent exposés au risque d'EJ.

Voir Vaccin contre l'encéphalite japonaise de la Partie 4 et la Déclaration du CCMTMV sur la prévention de l'encéphalite japonaise pour obtenir davantage de renseignements.

Vaccin contre le méningocoque

Les voyageurs ayant des destinations où le risque de transmission du méningocoque est élevé se feront vacciner avec un vaccin méningococcique conjugué quadrivalent (Men-C-ACYW), un vaccin multicomposant contre le méningocoque (4CmenB), ou les 2 vaccins, selon le risque de méningococcie dans la région du voyage.

Voir Vaccin contre le méningocoque ci-dessus pour obtenir des renseignements sur l'exigence de recevoir un tel vaccin comme condition imposée à certains voyageurs pour se rendre en Arabie saoudite. Voir Vaccin contre le méningocoque de la Partie 4 pour obtenir davantage de renseignements.

La méningococcie invasive survient sporadiquement partout dans le monde ainsi que dans des foyers épidémiques. Les régions reconnues d'endémicité englobent les savanes d'Afrique subsaharienne, qui s'étendent de la Gambie et du Sénégal (à l'ouest) à l'Éthiopie et à l'Érythrée occidentale (à l'est). La méningococcie est également associée au Hajj, un pèlerinage islamique à La Mecque, en Arabie saoudite. Voir la Déclaration concernant la méningococcie et les voyageurs internationaux du CCMTMV pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin contre la rage

Il faudrait envisager d'offrir la vaccination préexposition contre la rage aux voyageurs qui se rendent dans des régions où cette maladie est endémique ou l'accès à une prise en charge post-exposition adéquate et sécuritaire est limité ou inconnu, ainsi qu'aux personnes qui voyagent souvent et pendant de longues périodes dans des zones à risque élevé. Les enfants, surtout ceux qui sont trop jeunes pour comprendre le besoin d'éviter de toucher les animaux ou de signaler un contact traumatique avec un animal, devraient recevoir la vaccination préexposition contre la rage avant de se rendre dans des régions d'endémie.

La vaccination préexposition contre la rage évite le besoin de recevoir une dose d'immunoglobulines s'il y a exposition à la rage; une telle dose peut par ailleurs s'avérer dangereuse ou impossible à obtenir dans de nombreux pays à risque élevé de transmission. Voir Vaccin contre la rage de la Partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements sur la prophylaxie post-exposition.

En ce qui concerne les voyageurs qui ont été exposés à un animal potentiellement atteint de la rage dans un pays aux ressources limitées, il faudrait consulter les représentants de la santé publique, même si le voyageur a reçu une série complète de prophylaxies post-exposition dans ce pays. La prévalence de la rage dans les pays aux ressources limitées est souvent beaucoup plus élevée qu'au Canada, et l'efficacité des vaccins qui y sont offerts peut être sujette à caution.

Pour connaître les zones à risque élevé, voir la carte de l'OMS des régions présentant un risque de transmission de la rage (disponible en anglais seulement).

Vaccin contre la typhoïde

Les voyageurs de 2 ans et plus qui se rendent en Asie du Sud (y compris en Afghanistan, au Bangladesh, au Bhoutan, en Inde, aux Maldives, au Népal, au Pakistan et au Sri Lanka) devraient recevoir la vaccination contre la typhoïde.

Habituellement, on ne recommande pas la vaccination contre la typhoïde pour les voyages en dehors de l'Asie du Sud; toutefois, on pourrait l'envisager pour les voyageurs se rendant dans d'autres régions, notamment l'Afrique. Avant de décider de vacciner un voyageur se rendant dans des destinations autres que l'Asie du Sud, il faut soigneusement peser la décision en fonction des autres facteurs qui peuvent augmenter le risque de typhoïde du voyageur, notamment une visite chez des résidents du pays, ou la durée plus longue d'un voyage qui pourrait prolonger l'exposition à de la nourriture et de l'eau potentiellement contaminées. Le vaccin n'est pas recommandé de façon systématique dans le cas de vacances de courte durée dans des hôtels de villégiature.

Voir la Déclaration concernant les voyageurs internationaux et la typhoïde du CCMTMV et Vaccin contre la typhoïde de la Partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin bacille de Calmette-Guérin

Dans des circonstances exceptionnelles, on peut envisager le vaccin bacille de Calmette-Guérin pour les voyageurs qui prévoient rester pendant une longue période dans des régions ou des pays où la prévalence de la tuberculose est élevée. Il est recommandé de consulter un spécialiste des maladies infectieuses ou de la médecine de voyage. Voir Vaccin bacille Calmette-Guérin de la Partie 4 et la Déclaration du CCMTMV intitulée Évaluation du risque de tuberculose et prévention de cette maladie chez les voyageurs pour obtenir de plus amples renseignements.

Vaccin contre le choléra et la diarrhée du voyageur

Les voyageurs qui se rendent dans des pays où le choléra est endémique et qui peuvent être à risque nettement accru d'exposition (p. ex., les travailleurs humanitaires ou les fournisseurs de soins de santé qui travaillent dans des pays endémiques) peuvent tirer profit du vaccin contre le choléra. Néanmoins, la plupart des voyageurs qui s'en tiennent aux itinéraires touristiques habituels dans les pays touchés par le choléra sont exposés à un risque extrêmement faible d'infection. Quant à la prévention de la diarrhée du voyageur, les avantages du vaccin contre le choléra et la diarrhée du voyageur sont limités; son administration n'est donc pas recommandée de façon systématique, sauf pour les voyageurs de 2 ans et plus présentant un haut risque.

Voir Vaccin contre le choléra et la diarrhée du voyageur due à Escherichia Coli entérotoxinogène (ECET) de la Partie 4 et la Déclaration sur la diarrhée du voyageur du CCMTMV pour obtenir de plus amples renseignements. Voir la carte de l'OMS des régions ayant signalé des éclosions de choléra (en anglais seulement).

Vaccin contre la COVID-19

Les voyageurs devraient recevoir une série complète du vaccin contre la COVID-19 et recevoir idéalement une dose de rappel s'ils sont admissibles, au moins 2 semaines avant leur départ. Ils ont intérêt à vérifier les exigences en matière de déplacement en vigueur à leur(s) destination(s) et pour leur retour au Canada. Voir la Déclaration sur les voyages internationaux relativement à la COVID-19 du CCMTMV et Vaccins contre la COVID-19 de la Partie 4 pour obtenir de plus amples renseignements.

Voyageurs immunodéprimés

Pour obtenir des renseignements concernant l'immunisation des voyageurs immunodéprimés, voir Immunisation des sujets immunodéprimés de la Partie 3, les chapitres portant sur des vaccins précis de la Partie 4, ainsi que la Déclaration du CCMTMV intitulée Le voyageur immunodéprimé.

Voyageuses enceintes ou allaitantes

Pour obtenir des renseignements concernant l'immunisation des voyageuses enceintes ou allaitantes, voir Immunisation durant la grossesse et l'allaitement de la Partie 3, les chapitres portant sur des vaccins précis de la Partie 4 et la Déclaration relative à la voyageuse enceinte du CCMTMV.

Voyageurs âgés

Chez les aînés, l'âge peut avoir une incidence sur l'efficacité des vaccins et le risque de réactions indésirables. Le déclin de l'immunité à médiation cellulaire et de l'immunité humorale altère la réponse à l'immunisation et pourrait réduire, retarder ou rendre moins durable la réponse immunitaire et augmenter la vulnérabilité aux effets indésirables de certains vaccins, surtout celui contre la FJ. Les adultes âgés pourraient également être plus vulnérables aux maladies et aux complications pour certaines maladies évitables par la vaccination, notamment l'HA, la fièvre typhoïde et la FJ. Pour obtenir plus de renseignements, voir la Déclaration sur les voyageurs âgés du CCMTMV.

Jeunes voyageurs

Les recommandations sur la vaccination des enfants avant le voyage varieront en fonction du niveau de risque individuel d'exposition et de la gravité d'une infection potentielle. Les jeunes voyageurs sont plus susceptibles de contracter certaines infections liées aux voyages, telles que l'HA, la typhoïde et la rage, par rapport aux adultes. Les enfants présentent un plus grand risque de contracter une infection méningococcique. Pour obtenir plus de renseignements concernant l'immunisation des jeunes voyageurs, voir la Déclaration relative aux jeunes voyageurs du CCMTMV.

Voyageurs rendant visite à des amis et à des parents

Les personnes qui voyagent dans le but de rendre visite à des amis et membres de leur famille, ou chez d'autres résidents du pays, courent un plus grand risque de contracter une infection liée aux voyages. Ces adultes, et surtout les enfants, courent un risque accru en raison de caractéristiques démographiques et liées aux voyages (notamment les voyages pendant de plus longues périodes, ceux dans les régions rurales, ceux vers des destinations présentant un plus grand risque de maladie tropicale) et ils vont moins probablement demander conseil en matière de santé avant le départ. Pour en savoir plus, voir la Déclaration concernant les voyageurs internationaux qui ont l'intention de rendre visite à des amis et à des parents du CCMTMV.

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