Vaccins contre la rougeole : Guide canadien d'immunisation

Pour les professionnels de la santé

Dernière mise à jour partielle du contenu : avril 2025

Ce chapitre a été mis à jour avec la déclaration suivante du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) :

Ces informations sont reprises dans le tableau des mises à jour.

Dernière révision complète du chapitre : avril 2015

Sur cette page

Principaux renseignements

Quoi

  • La rougeole est présente dans le monde entier et elle représente l'une des maladies les plus transmissibles qui existent.
  • Le Canada compte quelques cas importés et des éclosions sporadiques de la rougeole.
  • Le vaccin contenant la rougeole est disponible sous forme de vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) ou sous forme de vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV).
  • Il est possible d'administrer le vaccin contenant la rougeole ou des immunoglobulines humaines (Ig) à des personnes susceptibles qui ont été exposées à la rougeole, selon les circonstances.
  • On estime que l'efficacité d'une dose unique de vaccin contre la rougeole administrée à l'âge de 12 ou 15 mois varie entre 85 et 95 %. Avec la seconde dose, l'efficacité augmente à près de 100 %.
  • Les réactions au vaccin RRO sont habituellement bénignes et transitoires, et comprennent une douleur et une rougeur au point d'injection, une fièvre inférieure à 39 °C et des éruptions cutanées. Les réactions au vaccin RROV incluent les suivantes : une douleur et un érythème au point d'injection, une fièvre inférieure à 39 °C chez 10 % ou plus des vaccinés, des éruptions cutanées semblables à celles causées par la varicelle, la rougeole ou la rubéole, un œdème au point d'injection, et une fièvre supérieure à 39 °C chez moins de 10 % des vaccinés.
  • Lorsque la première dose du vaccin RROV est administrée à des enfants âgés de 12 à 23 mois, il y a un plus grand risque de fièvre et de convulsions fébriles dans les 7 à 10 jours suivant la vaccination, comparativement à une administration distincte du vaccin RRO et du vaccin monovalent contre la varicelle au cours de la même visite. Ce risque est estimé à environ un épisode supplémentaire de convulsions fébriles pour chaque tranche de 2 300 à 2 800 doses du vaccin RROV.

Qui

  • Il est recommandé que le vaccin contenant le virus de la rougeole soit administré dans le cadre de l'immunisation systématique des enfants et de l'immunisation des enfants et des adolescents qui n'ont pas suivi le programme de vaccination systématique contre la rougeole.
  • Il est recommandé que le vaccin contenant le virus de la rougeole soit administré aux adultes susceptibles nés en 1970 ou après.
  • Les adultes nés avant 1970 sont généralement présumés avoir acquis une immunité naturelle contre la rougeole; toutefois, les travailleurs de la santé, les voyageurs se rendant à des destinations à l'extérieur du Canada et le personnel militaire susceptibles devraient recevoir le vaccin RRO, quelle que soit leur année de naissance.

Comment

  • Immunisation systématique des enfants : Il faut administrer 2 doses de tout vaccin (RRO ou RROV) contenant le virus de la rougeole. La première dose devrait être administrée lorsque l'enfant est âgé de 12 à 15 mois et la deuxième dose, à 18 mois ou après, mais avant son entrée à l'école.
  • Enfants et adolescents qui n'ont pas été vaccinés : Il faut administrer 2 doses du vaccin contenant le virus de la rougeole. Le vaccin RROV peut être administré aux enfants en santé âgés de 12 mois à moins de 13 ans.
  • Adultes susceptibles nés en 1970 ou après : Il faut administrer 1 dose du vaccin RRO. Les personnes les plus susceptibles d'être exposées à la rougeole (les personnes voyageant hors du Canada, les travailleurs de la santé, les étudiants qui fréquentent des établissements d'enseignement postsecondaire et le personnel militaire) devraient recevoir 2 doses du vaccin RRO.
  • Travailleurs de la santé et personnel militaire susceptibles qui sont nés avant 1970 : Il faut administrer 2 doses du vaccin RRO.
  • Voyageurs susceptibles nés avant 1970 qui se rendent ailleurs qu'au Canada : Il faut administrer 1 dose du vaccin RRO.
  • Étudiants susceptibles nés avant 1970 qui fréquentent des établissements d'enseignement postsecondaire : L'administration d'une dose du vaccin RRO devrait être envisagée.

Pourquoi

  • Les personnes qui n'ont jamais contracté la rougeole ou qui n'ont jamais été vaccinées contre la rougeole sont susceptibles d'être infectées.
  • Des complications surviennent dans 10 % des cas de rougeole.

Épidémiologie

Description de la maladie

Agent infectieux

La rougeole est causée par le virus de la rougeole, qui appartient à la famille des Paramyxoviridae. Pour obtenir plus de renseignements sur le virus de la rougeole, voir la Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes.

Réservoir

Les humains.

Transmission

La rougeole est l'une des maladies infectieuses les plus transmissibles et les risques d'attaques secondaires dépassent les 90 % chez les personnes réceptives. Le virus est transmis par voie aérienne, par des gouttelettes aéroportées ou par contact direct avec des sécrétions du nez ou de la gorge de personnes infectées. La période d'incubation varie entre 7 et 18 jours, mais dure en moyenne 10 jours. L'intervalle entre l'exposition au virus et l'apparition des éruptions cutanées est d'environ 14 jours. La période de contagion débute 4 jours avant l'apparition de l'éruption cutanée et se termine 4 jours après l'apparition des éruptions cutanées. Les personnes qui s'en rétablissent développent une immunité permanente à la maladie.

Facteurs de risque

Les personnes qui n'ont jamais contracté la rougeole ou qui n'ont jamais été vaccinées contre la rougeole sont susceptibles d'être infectées. En général, au Canada, il peut être supposé que les adultes nés avant 1970 ont développé une immunité naturelle à la rougeole.

Personnes présentant le plus haut risque d'exposition à la rougeole

Les adolescents et les adultes présentant le plus haut risque d'exposition à la rougeole comptent notamment :

  • les personnes voyageant à l'extérieur du Canada
  • les travailleurs de la santé
  • le personnel militaire
  • les étudiants de niveau postsecondaire

Tendances saisonnières et temporelles

Historiquement, la rougeole apparaissait principalement à la fin de l'hiver et au printemps dans les régions tempérées. La maladie survient maintenant seulement dans des cas sporadiques ou dans le cadre d'éclosions au Canada.

Spectre de la maladie clinique

Les symptômes de la rougeole comprennent la fièvre prodromique, la toux, le coryza, la conjonctivite, les taches de Koplik (taches blanches sur la muqueuse buccale) et une éruption cutanée qui se manifeste habituellement en premier lieu sur le visage, ensuite sur le tronc, et finalement sur les bras et les jambes. Des complications, comme l'otite moyenne ou la pneumonie, apparaissent dans environ 10 % des cas signalés; elles sont plus fréquentes chez les personnes mal nourries et atteintes d'une maladie chronique ainsi que chez les nourrissons âgés de moins d'un an. Dans environ un cas signalé sur 1 000, la rougeole se complique d'une encéphalite pouvant laisser des séquelles cérébrales permanentes. L'infection rougeoleuse peut entraîner une panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), une maladie rare mais mortelle. La mortalité est estimée à 95 %. Environ 4 à 11 cas de rougeole sur 100 000 entraînent une PESS. Le risque de développer une PESS augmente chez les individus infectés de moins de 5 ans, atteignant 18 cas sur 100 000. Pendant la grossesse, la rougeole peut entraîner de graves complications, telles que la pneumonie, l'hépatite l'accouchement prématuré, d'avortement spontané et d'insuffisance pondérale à la naissance. La rougeole peut être très grave chez un sujet immunodéprimé.

Répartition de la maladie

Incidence et prévalence

À l'échelle mondiale

La rougeole est présente partout dans le monde et elle représente l'une des maladies infectieuses les plus transmissibles. À la fin de 2023, une augmentation mondiale de l'activité de la rougeole a été signalée. Le 14 décembre 2023, l'Organisation mondiale de la santé a émis un avertissement urgent concernant la rougeole après une hausse « alarmante » de 30 fois des cas en Europe depuis 2022.

À l'échelle nationale

La rougeole ne sévit plus au Canada depuis 1998; toutefois, avec l'augmentation de l'activité de la rougeole à l'échelle mondiale, la diminution des taux de vaccination et l'augmentation des voyages internationaux, les cas de rougeole au Canada continueront de se produire. Des mises à jour complètes sur l'épidémiologie de la rougeole au Canada sont publiées chaque année dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et le rapport de surveillance hebdomadaire de la rougeole et de la rubéole de l'ASPC.

Pour obtenir plus de renseignements sur la rougeole, y compris une description de la maladie, sa répartition et son épidémiologie, veuillez consulter le site web Rougeole : Pour les professionnels de la santé.

Préparations autorisées au Canada

Vaccins contenant la rougeole

  • M-M-RMDII (vaccin combiné à virus vivants atténués contre la rougeole, la rubéole et les oreillons), Merck Canada Inc. (RRO)
  • PRIORIX (vaccin combiné à virus vivants atténués contre la rougeole, la rubéole et les oreillons), GlaxoSmithKline Inc. (RRO)
  • PRIORIX-TETRA (vaccin combiné à virus vivants atténués contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle), GlaxoSmithKline Inc. (RROV)
  • ProQuadMD (vaccin combiné à virus vivants atténués contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle), Merck Canada Inc. (RROV)

Au Canada, le vaccin contre la rougeole est seulement disponible sous forme de vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) ou de vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV). Dans d'autres pays, seul le vaccin contre la rougeole est donné.

Produits d'immunoglobulines humaines pouvant être utilisés pour la prophylaxie post-exposition contre la rougeole

  • GamaSTANMD [immunoglobulines (humaines)], Grifols Therapeutics LLC. (Ig)
  • Gammagard LiquidMD [immunoglobulines (humaines)], Takeda Canada inc. (Ig)
  • GammagardMDS/D [immunoglobulines (humaines)], Takeda Canada inc. (Ig)
  • GamunexMD [immunoglobulines (humaines)], Grifols Therapeutics LLC. (Ig)
  • IGIVnexMD [immunoglobulines (humaines)], Grifols Therapeutics LLC. (Ig)
  • OctagamMD 5 % [immunoglobulines (humaines)], OCTAPHARMA Pharmazeutika Produktionsges m.b.h. (Ig)

Tous les produits d'Ig qui peuvent être utilisés pour la prophylaxie post-exposition (PPE) contre la rougeole sont disponibles uniquement auprès de la Société canadienne du sang (SCS) et Héma-Québec (HQ). Les dosages d'Ig humaines recommandés pour la PPE contre la rougeole peuvent différer de ce qui est contenu dans les monographies de produits, car la PPE contre la rougeole est une utilisation hors indication pour la plupart de ces produits. Pour les dosages recommandés, veuillez vous référer aux Tableaux 2 à 4. Pour obtenir les renseignements thérapeutiques complets, consultez les sites Web de la SCS ou d'HQ et le dépliant du produit ou la monographie de produit, qui se trouve dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada.

Voir le chapitre Contenu des agents immunisants autorisés au Canada de la partie 1 pour obtenir une liste des vaccins et des agents d'immunisation passive autorisés au Canada ainsi que des ingrédients qu'ils renferment.

Efficacité potentielle, efficacité réelle et immunogénicité

Immunogénicité

Dans les essais cliniques, l'administration de 1 seule dose de vaccin RRO suffit pour induire des anticorps contre la rougeole chez 95 % des enfants auparavant séronégatifs.

Chez les enfants âgés de 12 mois, 1 seule dose de vaccin RROV donne des taux de séroconversion similaires à ceux obtenus après l'administration concomitante du vaccin RRO et du vaccin monovalent contre la varicelle. Dans une autre étude menée chez des enfants ayant reçu 2 doses de RROV durant leur seconde année de vie, le taux de séropositivité pour la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle s'établissait, 3 ans après la vaccination, à 99; 97,4; 100 et 99,4 % respectivement.

Efficacité potentielle et réelle

On estime que l'efficacité de 1 dose unique de vaccin contre la rougeole administrée à 12 ou 15 mois varie entre 85 et 95 %. Avec une seconde dose, près de 100 % des enfants sont protégés. Toutefois, des éclosions de la rougeole sont survenues au sein de populations ayant des taux de couverture vaccinale élevés. En raison de l'infectiosité élevée de la rougeole, au moins 95 % de la population doit être immunisée pour obtenir une immunité collective.

Indications

Nourrissons, enfants et adolescents en santé

Immunisation systématique

Nourrissons en santé (âgés de 0 mois à moins de 6 mois)

La vaccination des nourrissons de moins de 6 mois n'est pas envisagée, car les anticorps dérivés maternels peuvent interférer avec la réponse immunitaire au vaccin. De plus, l'efficacité et l'innocuité du vaccin RRO n'ont pas été établies pour ce groupe d'âge.

Nourrissons en santé (âgés de 6 mois à moins de 12 mois)

Au Canada, il n'est pas recommandé de vacciner systématiquement les nourrissons de moins de 12 mois avec des vaccins contenant la rougeole. Toutefois, les vaccins contre la rougeole devraient être administrés à un âge plus précoce que d'habitude (p. ex., le vaccin RRO peut être administré dès l'âge de 6 mois) pour les enfants voyageant à l'extérieur du Canada où la maladie est préoccupante ou aux endroits connaissant des épidémies. De plus, en cas d'épidémie de rougeole, les individus susceptibles âgés de 6 mois et plus peuvent recevoir le vaccin RRO.

Voir les sections Voyageurs et Lutte contre les éclosions pour de plus amples informations.

Enfants en santé (âgés de 12 mois à moins de 13 ans)

Dans le cadre de l'immunisation systématique des enfants âgés de 12 mois à moins de 13 ans, il faut administrer 2 doses de vaccin contenant le virus de la rougeole (RRO ou RROV). La première dose du vaccin contenant le virus de rougeole devrait être administrée lorsque l'enfant est âgé de 12 à 15 mois et la deuxième dose, à 18 mois ou après, mais avant son entrée à l'école.

Vaccination de rattrapage et vaccination accélérée

Enfants en santé (âgés de 12 mois à moins de 13 ans)

Deux (2) doses de vaccin contenant le virus de la rougeole (RRO ou RROV) devraient être administrées aux enfants âgés de moins de 13 ans qui n'ont pas été immunisés de façon systématique. Pour les enfants d'âge préscolaire, 2 doses de vaccin contenant le virus de la rougeole devraient être administrées avant leur entrée à l'école (enfant de 4 à 6 ans). L'intervalle minimum entre les doses de vaccin contenant le virus de la rougeole est de 4 semaines.

Adolescents en santé (âgés de 13 ans à moins de 18 ans)

Les adolescents susceptibles à la rougeole (voir le Tableau 1 : Critères d'immunité présomptive contre la rougeole) devraient recevoir 2 doses du vaccin RRO à au moins 4 semaines d'intervalle.

Adultes en santé (âgés de 18 ans ou plus)

Immunisation systématique

Les adultes réceptifs à la rougeole (voir le Tableau 1: Critères d'immunité présomptive contre la rougeole) devraient recevoir 1 ou 2 doses du vaccin RRO selon leur âge et leurs facteurs de risque. Si l'administration de 2 doses est nécessaire, il faut administrer les doses du vaccin RRO à au moins 4 semaines d'intervalle.

On suppose généralement que les adultes nés avant 1970 ont développé une immunité naturelle contre la rougeole; toutefois, certaines de ces personnes peuvent demeurer susceptibles.

Les adultes ne présentant pas de contre-indications, nés en 1970 ou plus tard, et qui ne répondent pas à la définition de l'immunité présomptive contre la rougeole (voir le Tableau 1 : Critères d'immunité présomptive contre la rougeole) devraient être immunisés avec 1 dose du vaccin RRO.

Tableau 1. Critères d'immunité présomptive contre la rougeoleTable 1 footnote a
Immunisation systématique Travailleurs de la santé Personnes voyageant à l'extérieur du Canada Étudiants de niveau postsecondaire Personnel militaire

Preuve de vaccination

ou
Antécédents d'infection confirmée en laboratoire
ou
Preuve d'immunité fournie par un laboratoire
ou
Né avant l'année 1970.

Preuve de réception de 2 dosesNote de bas de tableau 1 - b (quelle que soit l'année de naissance)
ou
Antécédents d'infection confirmée en laboratoire
ou
Preuve d'immunité fournie par un laboratoire

Preuve de vaccination

ou
Antécédents d'infection confirmée en laboratoire
ou
Preuve d'immunité fournie par un laboratoire

Preuve de vaccination

ou
Antécédents d'infection confirmée en laboratoire
ou
Preuve d'immunité fournie par un laboratoire

Preuve de réception de 2 dosesNote de bas de tableau 1 - b (quelle que soit l'année de naissance)
ou
Antécédents d'infection confirmée en laboratoire
ou
Preuve d'immunité fournie par un laboratoire

Doses de rappel et revaccination

Il n'est pas nécessaire de ré-administrer un vaccin contenant la rougeole après une vaccination appropriée en fonction de l'âge et du risque.

Prophylaxie post-exposition

L'objectif de la PPE contre la rougeole est de prévenir les maladies graves, y compris l'hospitalisation, ainsi que la mortalité. Si un cas de rougeole est détecté, il est important d'effectuer des recherches et d'identifier rapidement les contacts susceptibles d'être infectés par la rougeole. L'administration de la PPE contre la rougeole dès que possible après une exposition à la rougeole est recommandée et devrait être proposée aux personnes dont on ne s'attend pas qu'elles soient immunisées contre la rougeole. L'année de naissance, le statut vaccinal antérieur, les antécédents d'infection par la rougeole, et dans certains cas, le recours à un test sérologique pour la détection de la rougeole (p. ex., les dosages d'IgG contre la rougeole dans le sérum) peuvent être pris en compte pour déterminer l'admissibilité à la PPE contre la rougeole. Des populations spécifiques (p. ex., les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes enceintes, ou les personnes immunodéprimées) font l'objet de considérations supplémentaires.

Les stratégies recommandées pour la PPE contre la rougeole varient par population et peuvent inclure un vaccin contenant la rougeole et une immunoglobuline humaine (Ig) administrée par voie intramusculaire (IgIM) ou intraveineuse (IgIV). Si indiqué, la PPE devrait être administrée dès que possible après une exposition. L'utilisation prophylactique du vaccin RRO s'est avérée efficace si administrée dans les 72 heures suivant l'exposition, tandis que l'utilisation prophylactique d'immunoglobuline humaine (Ig) s'est avérée efficace pour modifier ou prévenir la maladie si administrée dans les 6 jours suivant l'exposition à la rougeole. L'administration d'IgIV nécessite une administration en milieu hospitalier et une surveillance active du patient pendant plusieurs heures d'infusion, effectuée par du personnel formé. Les fournisseurs d'IgIV devraient examiner les monographies de produits respectifs et les directives de la SCS avant l'administration d'IgIV. Les Ig devraient être envisagées pour les groupes de personnes suivants, qui sont à risque de rougeole, s'ils sont des contacts de la rougeole, y compris :

  • les femmes enceintes et les personnes enceintes
  • les personnes qui sont immunodéprimées
  • les nourrissons âgés de moins de 6 mois
  • les nourrissons qui sont immunocompétents âgés de 6 à 11 mois, qui se présentent entre 73 heures et 6 jours après l'exposition

Lors de l'évaluation de l'étendue de l'exposition à la rougeole et de la décision entre le vaccin RRO et l'administration d'Ig pour le traitement post-exposition, il est également important de tenir compte que les Ig n'offrent qu'une protection à court terme et nécessitent de reporter l'administration du vaccin RRO. Une protection à long terme contre la rougeole n'est assurée qu'après l'immunisation par le vaccin RRO. Pour les directives concernant l'intervalle entre l'administration des préparations d'Ig et le vaccin RRO ou RROV, consultez le tableau 1 dans le chapitre Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation de la Partie 1 du GCI.

Malgré l'utilisation du vaccin RRO ou des Ig pour la gestion post-exposition, une infection par la rougeole peut survenir. Les personnes exposées doivent être informées des signes et symptômes de la rougeole; d'éviter les contacts avec les autres s'ils présentent des symptômes compatibles avec la rougeole; et de la nécessité de consulter un médecin, y compris informer les professionnels de la santé de la possibilité de rougeole avant de se rendre dans un établissement de santé afin que des précautions appropriées puissent être prises.

Considérations sur l'utilisation des produits immunoglobulines pour la prophylaxie post-exposition contre la rougeole

Bien que la convention a été de limiter le volume par injection à 2 mL chez les enfants et à 3 à 5 mL chez les adultes (en fonction du site et de la masse musculaire), il n'existe pas de données pour déterminer les volumes maximaux pour les injections IM. Pour faciliter l'administration des IgIM chez les enfants de 6 mois et plus, des volumes d'injection jusqu'à 3 mL pourraient être envisagés pour réduire le nombre d'injections, en utilisant le jugement clinique. Pour les injections de grand volume, la cuisse antérolatérale est généralement préférée en raison de la plus grande masse musculaire. Le jugement clinique doit être utilisé pour sélectionner le site le plus approprié pour l'administration des IgIM.

L'IgIM n'est plus recommandé pour les individus pesant plus de 30 kg en raison du manque de preuves concernant l'efficacité réelle et l'efficacité potentielle de l'IgIM administré à des dosages inférieurs à 0,5 mL/kg. Dans certaines circonstances, telles que dans les communautés éloignées, il peut être préférable d'administrer des IgIM au lieu des IgIV, en raison des ressources nécessaires en établissements de santé et en personnel pour administrer les IgIV. Plus de 15 mL d'IgIM peuvent être administrés en utilisant le jugement clinique.

Personnes qui sont immunocompétentes

L'année de naissance, les antécédents de vaccination, la sérologie et l'infection antérieure par la rougeole doivent être pris en compte pour déterminer l'admissibilité à la PPE contre la rougeole chez les personnes immunocompétentes.

Un vaccin contenant la rougeole devrait offrir une certaine protection en tant que prophylaxie post-exposition quand il est administré dans les 72 heures suivant l'exposition à des personnes capables de produire une réponse humorale à la primo-vaccination. Cependant, il est important, en particulier pendant une épidémie de rougeole en cours, de continuer à offrir un vaccin contre la rougeole, même si la personne a été exposée depuis plus de 72 heures afin d'assurer une protection à long terme. Bien qu'un vaccin contenant la rougeole ne protège pas après 72 heures d'exposition, il ne faut pas retarder le début ou l'achèvement d'une série de 2 doses chez les personnes qui sont immunocompétentes âgées de 12 mois et plus, car ce vaccin assure une protection à long terme.

Voir les sections Nourrissons et Femmes enceintes et personnes enceintes pour de plus amples informations.

Année de naissance

Les personnes nées avant 1970 au Canada sont susceptibles d'avoir été exposées à la rougeole par le biais d'une infection naturelle. Pour les contacts nés à l'extérieur du Canada, la limite d'année de naissance de 1970 pour l'immunité prévue contre la rougeole peut être appliquée pour la PPE contre la rougeole, à l'exception des États-Unis où l'année de naissance de 1957 doit être utilisée.

Statut vaccinal antérieur

Les personnes immunocompétentes qui ont reçu 2 doses d'un vaccin contenant la rougeole après l'âge de 12 mois (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) sont censées conserver une protection durable contre la rougeole. Cependant, des infections intercurrentes peuvent survenir chez les personnes vaccinées, notamment dans le contexte d'expositions à courte distance ou pendant une période prolongée (p. ex., un contact domestique). Les infections sont généralement plus bénignes et moins susceptibles d'entraîner des conséquences graves de la rougeole, y compris l'hospitalisation et le décès.

Infection antérieure par la rougeole

Les preuves de laboratoire documentées d'une infection antérieure par la rougeole ou d'une immunité doivent être utilisées pour déterminer l'éligibilité à la PPE. Les personnes immunocompétentes qui ont déjà été infectées par la rougeole devraient conserver une immunité protectrice de longue durée contre la rougeole.

Tableau 2. Résumé des stratégies de prophylaxie post-exposition contre la rougeole recommandées pour les nourrissons et les personnes immunocompétentes
Populations Temps écoulé depuis l'exposition à la rougeole
≤ 72 heures 73 heures à 6 jours
Nourrissons âgés de moins de 6 mois IgIM de 0,5 mL/kgNote de bas de tableau 2 - aNote de bas de tableau 2 - b dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.
Nourrissons immunocompétents non vaccinés âgés de 6 à moins de 12 moisNote de bas de tableau 2 - c Vaccin contre la RRONote de bas de tableau 2 - dNote de bas de tableau 2 - e dès que possible et dans les 72 heures suivant l'exposition. IgIM de 0,5 mL/kgNote de bas de tableau 2 - aNote de bas de tableau 2 - b dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.
Personnes immunocompétentes âgées de 12 mois et plus Tenez compte des critères de l'immunité attendue à la rougeole pour la PPE :
  • Année de naissance avant 1970
  • Infection par la rougeole passée confirmée en laboratoire
  • Réception de 2 doses d'un vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) après l'âge de 12 mois
  • Preuve documentée d'un résultat positif antérieur au test sérologique pour la rougeoleNote de bas de tableau 2 - f

Si aucun des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole pour la PPE n'est satisfait ou si les antécédents de vaccination sont inconnus, administrer dès que possible une série de vaccins contenant la rougeoleNote de bas de tableau 2 - gNote de bas de tableau 2 - h

Si l'un des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole pour la PPE est satisfait, la PPE contre la rougeole n'est pas recommandée.

Nourrissons

Les nourrissons de moins de 6 mois ne sont pas censés avoir une immunité contre la rougeole et devraient recevoir des Ig dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.

Les IgIM doivent être administrées aux nourrissons de moins de 6 mois à une dose de 0,5 mL/kg jusqu'à un maximum de 15 mL répartis sur plusieurs sites d'injection. Si le volume d'injection est un problème majeur, ou si les receveurs pèsent plus de 30 kg, ou si l'accès aux IgIV est plus facile que l'accès aux IgIM, les IgIV peuvent être administrées à une dose de 400 mg/kg.

Nourrissons de 6 mois à moins de 12 mois

Les nourrissons susceptibles âgés de 6 mois à moins de 12 mois, qui ne sont pas connus pour être immunodéprimés et qui sont exposés à la rougeole, devraient se voir offrir le vaccin RRO dans les 72 heures suivant leur exposition. Lorsque le vaccin RRO est administré avant l'âge de 12 mois, 2 doses supplémentaires de vaccin contenant la rougeole doivent être administrées après que l'enfant a atteint l'âge de 12 mois (et au moins 4 semaines après la dose précédente) pour assurer une immunité durable. Si plus de 73 heures et moins de 6 jours se sont écoulés depuis l'exposition à la rougeole, des IgIM doivent être administrées à une posologie de 0,5 mL/kg.

Dans de rares cas, les enfants âgés de 6 mois à moins de 12 mois qui ont été vaccinés avec un vaccin contenant la rougeole peuvent être identifiés comme des contacts de la rougeole et envisagés pour une prophylaxie post-exposition. Dans cette situation, le jugement clinique devrait être utilisé, en tenant compte de facteurs tels que la nature et l'intensité de l'exposition, les preuves limitées sur l'efficacité vaccinale d'une dose de RRO dans ce groupe d'âge, et le moment de l'administration de la dose précédente. L'administration du RRO dans les 72 heures suivant l'exposition pourrait être envisagée, cependant, 2 doses supplémentaires après l'âge de 12 mois, administrées à au moins 4 semaines d'intervalle, sont nécessaires pour une protection à long terme. Des tests sérologiques (avec des résultats attendus dans les 24 heures suivant le prélèvement) peuvent être effectués, et si les résultats sont négatifs, des IgIM doivent être administrées (dans les 6 jours suivant l'exposition). Si l'administration des IgIM après la réception du RRO est envisagée, consultez le chapitre Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation de la Partie 1 du GCI.

Enfants de 12 mois et plus

Les enfants susceptibles âgés de 12 mois et plus qui sont exposés à la rougeole devraient recevoir le vaccin RRO dans les 72 heures suivant leur exposition, sauf si contre-indiqué.

Femmes enceintes et personnes enceintes

Pour les femmes enceintes et les personnes enceintes, l'année de naissance, le statut vaccinal antérieur et/ou l'infection antérieure par la rougeole, et les preuves de laboratoire documentées d'une infection antérieure par la rougeole ou d'une immunité devraient être utilisés pour déterminer l'éligibilité à la PPE. Dans des circonstances spécifiques, l'utilisation de tests sérologiques (p. ex., des dosages sériques des IgG anti-rougeole) peut être envisagée pour informer les stratégies de PPE contre la rougeole si les résultats sont disponibles dans les 24 à 48 heures suivant le prélèvement, ce qui permet l'administration de la PPE par Ig dans les 6 jours suivant l'exposition. Si une femme enceinte ou une personne enceinte répond à l'un des critères d'immunité prévue contre la rougeole pour la PPE, la PPE contre la rougeole n'est pas recommandée.

Voir le Tableau 3. Résumé des stratégies mises à jour de prophylaxie post-exposition contre la rougeole recommandées pour les femmes enceintes et les personnes enceintes par niveau de risque pour de plus amples informations.

Tableau 3. Résumé des stratégies mises à jour de prophylaxie post-exposition contre la rougeole recommandées pour les femmes enceintes et les personnes enceintes par niveau de risque
Statut immunitaire Stratégie de PPE contre la rougeole recommandée pour les femmes enceintes et les personnes enceintes
Non vaccinée/IgG négatif connu pour la rougeole (statut connu)

IgIV (400 mg/kg)Note de bas de page a dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition. Les tests sérologiques ne sont pas nécessaires. Administrer une série de vaccins contre la rougeole après l'accouchement pour une protection future.

Une dose antérieure de vaccin contenant la rougeole ou statut vaccinal incertain

Envisager un test sérologique si les résultats sont attendus dans les 24 heures suivant l'échantillonnageNote de bas de page b.

IgIV (400 mg/kg)Note de bas de page a dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition si la personne obtient un résultat négatif au test sérologique ou si le test sérologique pour la rougeole n'est pas disponible en temps opportun (si les résultats ne sont pas attendus dans les 24 heures suivant l'échantillonnageNote de bas de page b).

Administrer un vaccin contre la rougeole après l'accouchement pour une protection future.

Satisfait aux critères d'immunité attendue à la rougeole pour la PPE

Tenez compte des critères de l'immunité attendue à la rougeole :

  • Année de naissance avant 1970
  • Infection par la rougeole passée confirmée en laboratoire
  • Réception de 2 doses d'un vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) après l'âge de 12 mois
  • Preuve documentée d'un résultat positif au test sérologique pour la rougeoleNote de bas de page c

Si l'un des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole est satisfait, la PPE contre la rougeole n'est pas recommandée.

Personnes qui sont immunodéprimées

Les recommandations concernant la PPE contre la rougeole pour les personnes immunodéprimées sont basées sur leur niveau d'immunodépression. Les conditions d'immunodépression et les thérapies immunosuppressives sont hétérogènes en ce qui concerne le niveau d'immunodépression, ce qui entraîne une variabilité du risque individuel de contracter une rougeole grave après une exposition et de la probabilité qu'une vaccination ou une infection antérieure confère une immunité protectrice contre la rougeole après l'apparition d'un état d'immunodépression. Les stratégies recommandées de PPE contre la rougeole pour les individus immunodéprimés sont donc regroupées en fonction de l'étendue de l'immunodépression, de la probabilité de maintenir une protection médiée par des anticorps contre la rougeole à partir de la vaccination antérieure ou d'une infection, et de la capacité à recevoir en toute sécurité un vaccin contenant la rougeole. Les pathologies immunodépressives et les traitements qui entraînent une immunosuppression du Tableau 4 ne sont pas exhaustives. La meilleure façon d'évaluer la gravité de l'état d'immunodépression est de consulter le médecin traitant, l'expert en maladies infectieuses, l'immunologiste ou un centre de vaccination spécialisé. De plus, lorsque de nouveaux médicaments immunomodulateurs sont autorisés ou lorsque diverses combinaisons de médicaments immunomodulateurs sont utilisées, il convient de demander l'avis d'experts cliniques quant au degré d'immunosuppression susceptible d'être induit et à l'effet sur l'immunité résultant d'une infection ou d'une vaccination antérieure contre la rougeole.

Pour les personnes qui reçoivent déjà un traitement de remplacement des Ig (sous forme d'IgIV ou d'IgSC), il n'est pas nécessaire d'administrer la PPE contre la rougeole à base d'Ig si la dernière dose de l'IgIV (au moins 400 mg/kg) a été reçue dans les 3 semaines précédant l'exposition à la rougeole, ou si l'IgSC (au moins 200 mg/kg) a été reçue pendant deux semaines consécutives avant l'exposition à la rougeole. Si le patient se trouve en dehors de ces paramètres, il faut lui administrer la dose habituelle dès que possible.

Si une personne est immunodéprimée et enceinte, ou immunodéprimée et âgée de plus de 6 mois, le traitement doit être conforme aux recommandations pour les personnes immunodéprimées.

Voir le Tableau 4. Résumé de la mise à jour des stratégies de prophylaxie post-exposition à la rougeole recommandées pour les personnes immunodéprimées âgées de 6 mois et plus pour de plus amples informations.

Voir Sujets immunodéprimés pour de plus amples informations.

Tableau 4. Résumé de la mise à jour des stratégies de prophylaxie post-exposition à la rougeole recommandées pour les personnes immunodéprimées âgées de 6 mois et plus
Groupe Exemples d'états d'immunodépression Stratégie recommandée pour la PPE contre la rougeole
Groupe 1 : Personnes dont le système immunitaire est absent ou quasi absent et qui ne sont pas attendus d'avoir une protection naturelle/acquise suffisante par les anticorps contre la rougeole et qui présentent un risque élevé de contracter une maladie grave

1. Greffe

  • Dans les 12 mois suivant une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) autologue ou dans les 24 mois suivant une GCSH allogénique, et les receveurs de GCSH souffrant d'une maladie chronique du greffon contre l'hôte
  • Dans les 12 mois suivant une greffe d'organes solide

2. Traitement par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (CAR T)

  • Dans les 12 mois suivant un traitement CAR T pour une tumeur maligne

3. Leucémie aiguë lymphoblastique (LAL)

  • LAL pendant et jusqu'à 3 mois après la fin de la chimiothérapie ou 6 mois après la fin d'un traitement de déplétion des cellules B

4. Infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)

  • Infection par le VIH avec un taux de lymphocytes T CD4 <200 cellules/mm3 (14 ans et plus) ou <15 % pour les enfants âgés de 1 à 13 ans

5. Immunodéficience primaire

  • Déficit immunitaire primaire important ou erreur innée de l'immunité (par exemple, agammaglobulinémie liée à l'X, déficit immunitaire combiné sévère) pour lesquels les vaccins vivants sont contre-indiquésNote de bas de page aNote de bas de page b

6. Traitements/médicamentsNote de bas de page c

  • Recevoir du cyclophosphamide ou des globulines anti-thymocytesNote de bas de page d
  • Recevoir ou avoir terminé un traitement à base d'alemtuzumab ou un traitement de déplétion des cellules B (par exemple, anti-CD20, etc.) au cours des 12 derniers mois

Groupe 2 : Personnes immunodéprimées qui peuvent avoir une protection contre la rougeole liée à la présence d'anticorps à la suite d'une vaccination ou d'une infection antérieure connue

1. Greffe

  • Plus de 12 mois, mais moins de 24 mois après la GCSH autologue sans preuve d'une maladie chronique du greffon contre l'hôte nécessitant une immunosuppression et la réception d'un vaccin contre la rougeole après la greffe
  • Plus de 12 mois après une greffe d'organes solides sans preuve de rejet nécessitant une immunosuppression accrue

2. Traitement par lymphocytes T à CAR

3. Malignité

  • Maladies lymphoprolifératives, y compris les cancers hématologiques (par exemple, lymphome indolent, leucémie lymphocytaire ou lymphome à cellules plasmatiques non inclus ci-dessus) ne recevant pas de traitement ciblant les cellules B
  • Immunothérapie/chimiothérapie/radiothérapie pour une tumeur maligne autre que la LAL (tumeur solide ou hématologique) en cours ou achevée au cours des trois derniers mois

4. Déficit immunitaire secondaire

5. Traitements/médicamentsNote de bas de page c

  • Traitements biologiques immunosuppresseurs ciblés et par petites molécules non mentionnées ci-dessus (par exemple, inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale, modulateurs de la costimulation, inhibiteurs de cytokine, inhibiteurs de tyrosine kinase) en cours ou reçues moins de 6 mois avant l'exposition, seules ou en association avec : 1) stéroïdes ou 2) antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM)Note de bas de page h
  • En cours ou < 4 semaines après la fin d'une corticothérapie quotidienne à une dose de prednisone ou équivalente de ≥ 20 mg/jour pour les adultes ou ≥ 1 mg/kg/jour pour les enfants pendant au moins 14 jours, ou en cours de diminution de la dose après un traitement à la prednisone ou à une dose équivalente de ≥ 20 mg/jour pour les adultes ou ≥ 1 mg/kg/jour pour les enfants pendant au moins 14 joursNote de bas de page i
  • Traitement en cours ou dans les trois mois suivant la fin d'un traitement par des médicaments immunosuppresseurs pour des maladies à médiation immunitaire (par exemple, méthotrexate >0,4 mg/kg/semaine [enfants : >10 mg/m2/semaine; adultes : >15 mg/m2/semaine], azathioprine >3 mg/kg/jour, 6-mercaptopurine >1,5 mg/kg/jour, cyclosporine, tacrolimus, sirolimus, mycophénolate mofétil et inhibiteurs de petites molécules)Note de bas de page h
  • L'immunité contre la rougeole et la nécessité d'une PPE contre la rougeole doivent être examinées indépendamment de l'année de naissance ou du statut vaccinal contre la rougeole.
  • Dans l'idéal, consultez le spécialiste responsable des soins cliniques de la personne, un expert en maladies infectieuses ou un immunologiste.
  • Envisager un test sérologique rapide pour la rougeole.
  • Si le résultat au test sérologique est négatif ou si le test sérologique pour la rougeole n'est pas disponible dans les 24 heures suivant le prélèvement, administrer la PPE dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.

Groupe 3 : Les personnes faiblement immunodéprimées qui sont attendus d'avoir une protection contre la rougeole liée à la présence d'anticorps à la suite d'une infection ou d'une vaccination antérieure connue, pour lesquelles un vaccin contenant la rougeole n'est pas contre-indiqué

1. Greffe

  • >24 mois après la GCSH, sans maladie chronique du greffon contre l'hôte chronique et ayant reçu un vaccin contenant la rougeole après la greffe

En l'absence de preuve documentée de la présence d'IgG contre la rougeole après la greffe, administrer un vaccin contenant la rougeole dès que possible. Voir le tableau 2 pour plus de détailsNote de bas de page j.

2. Infection par le VIH

  • Patients asymptomatiques infectés par le VIH dont le nombre de lymphocytes T CD4 est supérieur à 200 cellules/mm3 (âgés de 14 ans ou plus) ou plus de 15 % pour les enfants âgés de 1 à 13 ans

3. Immunodéficience primaire

  • Déficit mineur en lymphocytes B avec fonction intacte des lymphocytes T ne nécessitant pas d'immunothérapie, déficiences partielles des lymphocytes T et autres déficits immunitaires primaires ou erreurs innées de l'immunité

4. Traitements/médicamentsNote de bas de page c

  • Prednisone ou doses équivalentes de < 20 mg/jour pour les adultes ou de < 1 mg/kg/jour pour les enfants prises pendant ≥ 14 jours ou recevant une corticothérapie en jour alternéNote de bas de page h
  • ≥ 4 semaines après l'arrêt d'une corticothérapie systémique à forte dose de longue durée (≥ 14 jours) ou immédiatement après l'arrêt d'une corticothérapie à forte dose prise pendant < 14 joursNote de bas de page i
  • Traitements ciblant les composantes du système immunitaire, mais peu susceptibles d'avoir des effets significatifs sur les voies de l'immunité humorale (par exemple, les bloqueurs d'IgE, les inhibiteurs de l'IL-5, les bloqueurs des récepteurs de l'IL-5, les inhibiteurs de l'IL-4, les inhibiteurs de l'IL-13 et d'autres inhibiteurs de cytokines)
  • Méthotrexate ≤0,4 mg/kg/semaine (enfants : ≤10 mg/m2/semaine; adultes : ≤15 mg/m2/semaine)
  • Azathioprine ≤3 mg/kg/jourNote de bas de page k
  • 6-mercaptopurine ≤1,5 mg/kg/jour
  • Hydroxychloroquine (toute dose)

Tenez compte des critères de l'immunité attendue à la rougeole pour la PPE :

  • Année de naissance avant 1970
  • Infection par la rougeole passée confirmée en laboratoire
  • Réception de deux doses d'un vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) après l'âge de 12 mois
  • Preuve documentée d'un résultat positif au test sérologique pour la rougeole

Si aucun des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole pour la PPE n'est satisfait ou si les antécédents du patient sont inconnus, administrer dès que possible un vaccin contenant la rougeole. Voir le tableau 2 pour plus de détailsNote de bas de page j.

Si l'un des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole est satisfait pour la PPE, la PPE contre la rougeole n'est pas recommandée.

Tests sérologiques pour informer les stratégies de PPE contre la rougeole

Dans des circonstances spécifiques, l'utilisation de tests sérologiques (p. ex., des dosages sériques des IgG anti-rougeole) devrait être envisagée pour informer les stratégies de PPE contre la rougeole si les résultats sont disponibles dans les 24 à 48 heures suivant le prélèvement, ce qui permet l'administration de la PPE par Ig dans les 6 jours suivant l'exposition.

Lutte contre les éclosions

L'immunisation avec un vaccin contenant la rougeole est un élément intégral d'une stratégie globale de prévention et de gestion des éclosions de rougeole. Lors d'une éclosion de rougeole, les individus susceptibles âgés de 6 mois et plus peuvent recevoir le vaccin RRO. Cependant, si administré entre 6 mois et moins de 12 mois, 2 doses supplémentaires de vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) devraient être administrées après que l'enfant a atteint l'âge de 12 mois pour assurer une immunité durable contre la rougeole.

Pour des informations détaillées sur le contrôle des épidémies au-delà des stratégies de vaccination et de prophylaxie post-exposition, voir les Lignes directrices concernant les éclosions de rougeole au Canada du Relevé des maladies transmissibles au Canada mensuel (RMTC).

Vaccination de populations particulières

Étudiants qui fréquentent des établissements d'enseignement postsecondaire

Les étudiants qui fréquentent des établissements d'enseignement postsecondaire font partie des groupes les plus à risque d'exposition à la rougeole. Les étudiants qui fréquentent des établissements d'enseignement postsecondaire qui ne répondent pas à la définition de l'immunité présumée contre la rougeole (voir le Tableau 1 : Critères d'immunité présomptive contre la rougeole) :

  • devraient recevoir 2 doses de vaccin RRO s'ils sont nés en 1970 ou après
  • devraient envisager 1 dose de vaccin RRO s'ils sont nés avant 1970

Voir le chapitre Immunisation des adultes de la Partie 3 pour plus d'informations.

Personnes ayant un dossier de vaccination incomplet

Les enfants et les adultes qui sont sensibles à la rougeole, y compris ceux sans documents adéquats sur l'immunisation, devraient être vaccinés conformément au calendrier d'immunisation adapté à leur âge et à leurs facteurs de risque. Le vaccin contenant le virus de la rougeole peut être administré sans avoir à se préoccuper des antécédents de vaccination, car il a été démontré que l'administration répétée de ces vaccins ne provoque pas d'événements indésirables additionnels.

Voir le chapitre Immunisation des personnes dont le dossier de vaccination est incomplet de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Grossesse et allaitement

La vaccination de routine, y compris l'achèvement de la vaccination avant la grossesse, reste essentielle pour protéger les individus. Il faut vérifier l'immunité contre la rougeole chez les femmes et les personnes en âge de procréer susceptibles de devenir enceintes, et la vaccination doit être recommandée aux femmes et aux personnes sensibles qui ne sont pas enceintes, qui sont susceptibles de devenir enceintes. Les femmes et les personnes susceptibles de devenir enceintes devraient retarder la grossesse d'au moins 4 semaines suivant l'administration du vaccin contenant la rougeole.

Les vaccins RRO et RROV sont généralement contre-indiqués en cours de grossesse à cause du risque théorique pour le fœtus. Dans certaines situations où les avantages potentiels du vaccin RRO peuvent l'emporter sur les risques, comme durant une éclosion de rougeole ou de rubéole, il est possible d'envisager la vaccination selon les recommandations des responsables de la santé publique. Cependant, l'interruption de grossesse ne devrait pas être recommandée après une immunisation par inadvertance avec l'un de ces vaccins en raison des risques fœtaux suivant l'immunisation maternelle.

Les femmes allaitantes susceptibles et les personnes allaitantes susceptibles devraient recevoir le vaccin RRO.

Voir prophylaxie post-exposition pour obtenir plus de renseignements sur les stratégies de PPE recommandées aux femmes enceintes et aux personnes enceintes.

Voir le chapitre Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation de la partie 1 pour obtenir plus de renseignements sur la vaccination contre la rougeole de femmes ayant accouché qui ont reçu de l'immunoglobuline anti-Rh (RhIg).

Voir le chapitre Immunisation durant la grossesse et l'allaitement de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Patients des établissements de santé

Les résidents sensibles des établissements de soins de longue durée doivent recevoir un vaccin contenant les virus de la rougeole, de la rubéole et des oreillons, qui est adapté à leur âge et à leurs facteurs de risque.

Voir le chapitre Immunisation des patients/résidents dans les établissements de santé de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Personnes atteintes de maladies chroniques

On doit administrer le vaccin contenant le virus de la rougeole de manière systématique et adaptée à l'âge des personnes non immunodéprimées qui sont atteintes de maladies chroniques.

Voir le chapitre Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements sur la vaccination des personnes atteintes de maladies chroniques.

Sujets immunodéprimés

Que ce soit en raison d'états sous-jacents ou d'une thérapie immunosuppressive, les individus immunodéprimés présentent un risque plus élevé d'infection, dont la rougeole. Ils peuvent être plus à risque de présenter des épisodes récurrents et des complications de la maladie. L'innocuité et l'efficacité du vaccin contre la rougeole chez les sujets immunodéprimés sont déterminées selon le type d'immunodéficience et le degré d'immunosuppression. La vaccination de routine, y compris l'achèvement de la vaccination avant de commencer une thérapie immunosuppressive, reste importante. Si la vaccination d'un sujet immunodéprimé avec un vaccin vivant est envisagée, il convient au préalable de consulter de son médecin traitant. Pour les cas complexes, il est recommandé de consulter un médecin spécialisé dans les domaines de l'immunisation et de l'immunodéficience.

Voir Personnes qui sont immunodéprimées pour obtenir des informations supplémentaires sur les stratégies de PPE recommandées contre la rougeole pour ces individus.

Voir le chapitre Immunisation des sujets immunodéprimés de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Voyageurs

Il est particulièrement important pour les personnes désirant voyager de se protéger contre la rougeole. Les voyageurs se rendant ailleurs qu'au Canada, nés en 1970 ou après, et qui ne répondent pas à la définition de l'immunité présomptive contre la rougeole (voir le Tableau 1 : Critères d'immunité présomptive contre la rougeole) devraient recevoir 2 doses du vaccin contenant le virus de la rougeole.

Il faut administrer le vaccin contre la rougeole plus tôt que l'âge habituel chez les enfants qui voyagent dans les pays à l'extérieur du Canada où la maladie est préoccupante ou se rendant dans des endroits touchés par des éclosions. Le vaccin RRO peut être administré à partir de l'âge de 6 mois; toutefois, 2 doses supplémentaires du vaccin contenant la rougeole doivent être administrées après le premier anniversaire de l'enfant pour assurer une immunité à long terme contre la rougeole. Les nourrissons de moins de 6 mois ne sont pas pris en considération pour la vaccination. L'efficacité et la sécurité du vaccin RRO n'ont pas été établies dans ce groupe d'âge.

Les voyageurs se rendant à l'extérieur du Canada, nés avant 1970, et qui ne répondent pas à la définition de l'immunité présomptive contre la rougeole (voir le Tableau 1: Critères d'immunité présomptive contre la rougeole) devraient recevoir une dose du vaccin RRO.

La rougeole est une maladie endémique dans bon nombre de pays. Veuillez consultez les conseils de santé aux voyageurs de l'Agence de la santé publique du Canada pour obtenir des renseignements sur les éclosions de rougeole à l'extérieure du Canada et le chapitre Immunisation des voyageurs de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Nouveaux arrivants au Canada

Les fournisseurs de soins de santé qui examinent les nouveaux arrivants au Canada devraient évaluer leur état vaccinal et mettre à jour leurs vaccins, au besoin. Dans bon nombre de pays étrangers, les vaccins contre les oreillons et la rubéole sont offerts en quantité limitée, et seul le vaccin contre la rougeole est administré. Ainsi, les résultats d'une étude canadienne ont révélé que plus d'un tiers des nouveaux immigrants et réfugiés, notamment les femmes, sont sensibles à la rougeole, à la rubéole ou aux oreillons.

Voir le chapitre Immunisation des personnes nouvellement arrivées au Canada de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Travailleurs

Travailleurs de la santé

Il est recommandé que tous les travailleurs de la santé soient immunisés contre la rougeole. Les travailleurs de la santé, quelle que soit leur année de naissance, qui n'ont pas de documentation prouvant 2 doses de vaccin contenant la rougeole ou une sérologie IgG documentée pour la rougeole, devraient être vaccinés.

Personnel militaire

Le personnel militaire fait partie des groupes les plus exposés au risque de rougeole. Le personnel militaire, quelle que soit leur année de naissance, qui n'ont pas de documentation prouvant deux doses de vaccin contenant la rougeole ou une sérologie IgG documentée pour la rougeole, devrait être vacciné.

Voir le chapitre Immunisation des travailleurs de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements.

Tests sérologiques

Il n'est pas recommandé d'effectuer des tests de routine en laboratoire pour vérifier les preuves de l'immunité contre la rougeole chez la population générale. Des tests sérologiques peuvent être indiqués pour déterminer l'état immunitaire. L'exécution d'un test sérologique n'est pas recommandée avant ou après la réception d'un vaccin contenant le virus de la rougeole. Il n'est pas nécessaire de vacciner de nouveau si un test sérologique réalisé par inadvertance après une immunisation adéquate contre la rougeole ne démontrait pas une immunité à la maladie.

Voir la section Tests sérologiques pour informer les stratégies de PPE contre la rougeole pour de plus amples informations.

Méthodes d'administration

Dose et voie d'administration

Dose

Chaque dose du vaccin contenant le virus de la rougeole est de 0,5 mL.

Voie d'administration

Tous les vaccins RRO et RROV devraient être administrés soit par voie sous-cutanée (SC) ou par voie intramusculaire (IM). Voir les monographies des produits disponibles dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada.

Voir le chapitre Méthodes d'administration des vaccins de la partie 1 pour obtenir plus de renseignements sur la consultation précédant et suivant la vaccination, les techniques de préparation et d'administration des vaccins, ainsi que la prévention et le contrôle des infections.

Interchangeabilité des vaccins

D'après l'opinion d'experts, les vaccins RRO autorisés au Canada peuvent être utilisés de manière interchangeable. Voir le chapitre Vaccins contre la varicelle pour obtenir plus de renseignements sur l'interchangeabilité des vaccins RROV. Voir le chapitre Principes de l'interchangeabilité des vaccins de la partie 1 pour obtenir plus de renseignements généraux.

Administration concomitante d'autres vaccins

Le vaccin RRO peut être administré de façon concomitante avec (ou en tout temps avant ou après) des vaccins non vivants, des vaccins oraux vivants, ou un vaccin vivant atténué, intranasal, contre l'influenza (VVAI). Voir le chapitre Vaccins antigrippaux pour obtenir plus de renseignements sur l'administration concomitante du vaccin RRO avec un VVAI.

Le vaccin RRO peut être administré avec d'autres vaccins vivants à administration parentérale systématique. Si ces vaccins ne sont pas administrés de manière concomitante, un intervalle minimal de 4 semaines est recommandé entre le vaccin RRO et les autres vaccins vivants à administration parentérale. Cette recommandation vise à éliminer le risque que le premier vaccin nuise à l'efficacité du deuxième.

Dans le cas de vaccins concomitants administrés par voie parentérale, les points d'injection ne doivent pas être les mêmes, et une aiguille et une seringue différentes doivent être utilisées.

Voir le chapitre Calendrier d'administration des vaccins pour obtenir plus de renseignements sur l'administration concomitante d'un vaccin contenant le virus de la rougeole avec d'autres vaccins.

Conditions d'entreposage

Voir le chapitre Manipulation et entreposage des agents immunisants de la partie 1 pour les recommandations relatives à l'entreposage et à la manipulation des vaccins contenant le virus de la rougeole.

Innocuité et évènements indésirables du vaccin

Événements indésirables courants et localisés

Vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons

La fréquence et la gravité des événements indésirables consécutifs à l'administration d'un vaccin RRO sont moins importantes que les manifestations associées à la maladie naturelle. Les événements indésirables sont moins fréquents après la seconde dose du vaccin et ne se produisent en général que chez les sujets qui n'ont pas été protégés par la première dose. Dans les 6 à 23 jours suivant l'administration du vaccin RRO, environ 5 % des enfants vaccinés sont atteints d'un malaise ou d'une fièvre (avec ou sans éruption cutanée) pouvant durer jusqu'à 3 jours. En outre, le vaccin RRO occasionne parfois une parotidite, une éruption cutanée, une lymphadénopathie ou des symptômes articulaires.

Vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle

Une douleur et une rougeur au point d'injection ou une fièvre inférieure à 39 °C sont observées chez 10 % ou plus des vaccinés. Une éruption cutanée, y compris une éruption qui peut être morbilliforme, rubéoliforme ou varicelliforme, ainsi qu'un œdème au point d'injection et une fièvre supérieure à 39 °C apparaissent chez 1 % à moins de 10 % des vaccinés. Comme les éruptions varicelliformes qui apparaissent dans les deux premières semaines suivant la vaccination peuvent être causées par un virus sauvage (virus de la varicelle circulant au sein de la communauté), les fournisseurs de soins de santé doivent prélever des échantillons auprès du vacciné afin de déterminer s'il s'agit d'une éruption attribuable à une infection varicelleuse naturelle ou à la souche vaccinale.

Vaccins contenant le virus de la rubéole

Une arthrite ou une arthralgie transitoire aiguë peuvent survenir de 1 à 3 semaines après l'administration du vaccin à composant antirubéoleux (p. ex., RROV). Ces effets persistent pendant environ 1 à 3 semaines et sont rarement récurrents. Ces réactions sont plus fréquentes chez les femmes pubères, qui présentent une arthralgie dans 25 % des cas et une arthrite dans 10 % des cas après l'administration du vaccin contenant le virus de la rubéole. Rien n'indique qu'il existe un risque accru de nouvelles apparitions d'arthropathies chroniques.

Immunoglobulines humaines

Parmi les réactions au point d'injection après avoir reçu des immunoglobulines humaines ordinaires, mentionnons une sensibilité, un érythème ainsi qu'une raideur musculaire localisée qui peuvent persister pendant plusieurs heures. Une légère fièvre ou un certain malaise pourrait survenir à l'occasion.

Événements indésirables moins fréquents et graves

Les événements indésirables graves sont rares après l'immunisation. Une réaction anaphylactique après l'administration d'un vaccin RRO ou RROV peut se produire, mais seulement dans de très rares cas.

Vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons et vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle

Purpura thrombocytopénique immun

Dans de rares cas, un purpura thrombocytopénique immun (PTI) se produit dans les 6 semaines suivant l'administration du vaccin RRO ou RROV. Chez tous les enfants, la thrombocytopénie post-vaccination nécessite des soins médicaux, mais chez la plupart des enfants, elle se résorbe dans les 6 mois qui suivent. Dans le cas des personnes ayant subi un PTI après l'administration de la première dose du vaccin RRO ou RROV, il y a lieu d'évaluer leur statut sérologique afin de déterminer si l'administration d'une deuxième dose est nécessaire aux fins de protection. Dans de pareils cas, il convient d'évaluer avec soin les risques et les bienfaits potentiels avant d'envisager la vaccination.

Encéphalite

Des cas d'encéphalite attribuables au vaccin contre la rougeole ont été signalés à une fréquence d'environ 1 cas pour 1 million de doses distribuées en Amérique du Nord; cette incidence est beaucoup moins fréquente qu'après une infection naturelle (environ 1 cas pour 1 000 infections).

Vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle

Convulsions fébriles

Lorsque la première dose du vaccin RROV est administrée à des enfants âgés de 12 à 23 mois, il y a un plus grand risque de fièvre et de convulsions fébriles dans les 7 à 10 jours suivant la vaccination, comparativement à une administration distincte du vaccin RRO et du vaccin monovalent contre la varicelle au cours de la même visite. Ce risque est estimé à environ un épisode supplémentaire de convulsions fébriles pour chaque tranche de 2 300 à 2 800 doses du vaccin RROV.

Immunoglobulines humaines

Les effets secondaires moins courants après l'administration de l'Ig humaine standard incluent les rougeurs au visage et au cou, les maux de tête, les frissons et les nausées. Dans de rares cas, de l'urticaire, de l'œdème de Quincke et des réactions anaphylactiques peuvent survenir.

Autres événements indésirables et troubles signalés

Dans la deuxième moitié des années 1990, des chercheurs du Royaume-Uni ont fait état d'une association entre le vaccin RRO et l'autisme ou des maladies inflammatoires de l'intestin. Des études scientifiques rigoureuses et des évaluations des données en cause réalisées partout dans le monde ont permis de recueillir suffisamment de données pour prouver que les conclusions initiales étaient fausses. En 2010, il a été révélé que l'étude initiale qui laissait entendre l'existence d'un lien entre le vaccin RRO et l'autisme était frauduleuse, et l'étude a été rétractée.

Directives sur la déclaration des effets secondaires suivant l'immunisation

Les fournisseurs de vaccins sont priés de signaler aux responsables de la santé publique locaux les effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) suivants :

  • Convulsions fébriles dans les 30 jours suivant l'administration d'un vaccin RRO ou RROV.
  • Varicelle modérée (causant de 50 à 500 lésions) ou grave (causant plus de 500 lésions vésiculaires ou associée à des complications ou nécessitant une admission à l'hôpital) qui survient dans les 7 à 21 jours suivant l'administration d'un vaccin RROV.
  • Tout événement indésirable grave ou inattendu considéré comme étant temporellement associé à la vaccination. Un ESSI imprévu suivant l'immunisation est un événement qui ne figure pas dans les renseignements disponibles sur le produit, mais qui peut être attribuable à l'immunisation, ou encore une modification de la fréquence d'un ESSI connu suivant l'immunisation.

Voir le guide Déclaration de manifestations inhabituelles (MCI) à la suite d'une immunisation au Canada et le chapitre Effets secondaires suivant l'immunisation de la partie 2 pour obtenir plus de renseignements sur la déclaration des ESSI.

Contre-indications et précautions

L'administration des vaccins RRO et RROV et d'Ig est contre-indiquée chez les personnes ayant des antécédents anaphylactiques après l'administration du produit ainsi que chez les personnes ayant une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique avérée à toute composante du produit (sauf une allergie aux œufs pour les vaccins RRO ou RROV). Voir le chapitre Contenu des agents immunisants autorisés au Canada de la partie 1 pour connaître la liste des vaccins et des agents d'immunisation passive autorisés au Canada ainsi que leurs constituants.

Les préparations d'immunoglobulines humaines ne devraient pas être administrées aux personnes présentant un déficit isolé connu en immunoglobulines A, à moins qu'il n'y ait plus de bienfaits que de risques, dans lequel cas le produit devrait être donné avec précaution et le patient gardé en observation. Dans les cas où l'on soupçonne une hypersensibilité ou une allergie non anaphylactique aux composants vaccinaux, il est indiqué de mener une enquête et, le cas échéant, d'effectuer la vaccination dans un milieu sous surveillance. Une consultation avec un allergologue est conseillée. Les composants antirougeoleux et antiourliens des vaccins RRO et RROV sont produits dans une culture de fibroblastes de poulet et peuvent contenir des traces résiduelles de protéines d'œuf et de poulet. Le vaccin semble cependant ne pas contenir suffisamment de traces de protéines d'œuf ou de poulet pour causer une réaction allergique chez les personnes allergiques aux œufs. La réalisation d'un test cutané avant l'administration du vaccin n'est pas recommandée, car ce test ne permet pas de prévoir les réactions au vaccin. Les vaccins RRO et RROV peuvent être administrés de la façon courante aux personnes ayant des antécédents d'hypersensibilité anaphylactique aux œufs de poule. L'ingestion d'œufs dans le passé n'est pas une condition préalable à l'administration d'un vaccin contenant des protéines d'œuf. Comme pour tous les vaccins, l'immunisation doit être effectuée par du personnel ayant la capacité et les ressources pour gérer les événements indésirables après la vaccination. Voir le chapitre Contre-indications et précautions de la partie 2 pour obtenir plus de renseignements.

Les enfants pour qui l'administration de vaccins à virus vivants est contre-indiquée à cause d'antécédents familiaux connus ou présumés d'immunodéficience congénitale ou héréditaire ne devraient pas recevoir de vaccins vivants, à moins que leur immunocompétence n'ait été établie.

L'administration de vaccins contenant la rougeole peut être contre-indiquée chez les personnes ayant une fonction immunitaire affaiblie, notamment dans le cas de déficits immunitaires primaires ou secondaires. Les préparations d'Ig ne doivent pas être administrées à des personnes présentant un déficit connu en IgA isolées, sauf si les avantages l'emportent sur les risques, auquel cas le produit doit être administré avec prudence et sous étroite surveillance. Voir le chapitre Immunisation des sujets immunodéprimés de la partie 3 pour obtenir plus de renseignements. Les vaccins RRO et RROV sont généralement contre-indiqués en cours de grossesse à cause du risque théorique pour le fœtus. Voir le chapitre Immunisation durant la grossesse et l'allaitement de la Partie 3.

Par mesure de précaution, les vaccins contenant le virus de rougeole sont contre-indiqués chez les personnes souffrant de tuberculose (TB) active non traitée. Bien que l'infection naturelle par le virus de la rougeole puisse exacerber la TB, rien n'indique que le vaccin RRO produit le même effet. Néanmoins, une thérapie antituberculeuse pour le traitement de la TB active est recommandée avant d'administrer le vaccin contenant le virus de la rougeole, et il peut être prudent d'éviter ce vaccin chez les personnes souffrant d'une TB active jusqu'à ce que le traitement soit en cours. Une consultation avec un expert en maladies infectieuses est recommandée.

Des antécédents de convulsions fébriles et des antécédents familiaux de convulsions ne constituent pas une contre-indication à l'administration du vaccin RROV. L'administration du vaccin RRO ou RROV devrait être reportée chez les personnes présentant une maladie aiguë grave. Dans le cas d'une maladie aiguë mineure, avec ou sans fièvre, la personne peut être vaccinée.

Il est déconseillé de prendre des salicylates [médicaments dérivés de l'acide salicylique comme l'acide acétylsalicylique (AAS)] pendant les 6 semaines suivant la réception du vaccin RROV à cause d'une association entre la varicelle de type sauvage, le traitement aux salicylates et le syndrome de Reye.

Voir le chapitre Contre-indications et précautions de la partie 2 pour obtenir plus de renseignements.

Autres considérations

Interactions médicamenteuses

Traitement antiviral systémique

Il est déconseillé d'administrer un traitement antiviral systémique (comme un traitement par l'acyclovir, le valacyclovir ou le famciclovir) pendant la période précédant ou suivant immédiatement la vaccination, puisqu'un tel traitement risque de nuire à la reproduction du virus vaccinal et, par conséquent, à l'efficacité d'un vaccin contenant le virus de la varicelle, comme le vaccin RROV. D'après l'opinion d'experts, il est recommandé que les personnes recevant un traitement antiviral prolongé cessent de prendre ces médicaments, si possible au moins 24 heures avant l'administration du vaccin RROV et jusqu'à 14 jours après la vaccination.

Test cutané à la tuberculine ou test de libération d'interféron-gamma

Le composant anti-rougeoleux des vaccins contenant le virus de la rougeole peut supprimer provisoirement la réactivité à la tuberculine, ce qui entraîne des résultats faussement négatifs. Si un test cutané à la tuberculine ou un test de libération d'interféron-gamma (TLIG) est nécessaire, il doit être réalisé la même journée que la vaccination ou reporté à au moins 4 semaines après l'administration du vaccin contre la rougeole. Le vaccin contenant le virus de la rougeole peut être administré n'importe quand après la réalisation et l'évaluation du test cutané à la tuberculine.

Immunoglobuline humaine et autres produits sanguins

Une immunisation passive au moyen d'Ig et l'administration de la plupart des autres produits sanguins peuvent nuire à la réponse immunitaire aux vaccins RRO, RROV et au vaccin monovalent contre la varicelle. Ces vaccins devraient être administrés au moins 14 jours avant l'administration d'une préparation d'immunoglobulines ou d'un produit sanguin ou après la dégradation des anticorps contenus dans la préparation d'immunoglobulines ou d'un produit sanguin. Pour de plus amples renseignements, reportez-vous au chapitre concernant les Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation de la partie 1.

Processus de révision du chapitre

Ce chapitre a été mis à jour sur la base de la déclaration suivante du CCNI : Recommandations mises à jour sur la prophylaxie post-exposition contre la rougeole, préparée par R Krishnan, MI Salvadori, N Forbes, J Montroy, O Baclic, L Coward, F Khan, MC Tunis, R Harrison et M O'Driscoll.

Remerciements

La mise à jour de ce chapitre a été préparée par L Coward, O Baclic et revue par by MI Salvadori et C Jensen.

Le GCI remercie la personne suivante pour sa contribution : N Haddad.

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