Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l’influenza aviaire au Canada

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Acronymes

AAC
Agriculture et Agroalimentaire Canada
ACIA
Agence canadienne d'inspection des aliments
ASP
Autorité de santé publique
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
ATM
Accords de transfert de matériel
CCHST
Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail
CCNI
Comité consultatif national de l'immunisation
CNG
Centre national contre la grippe
CNMAE
Centre national des maladies animales exotiques
CSV
Chef des services vétérinaires
ECCC
Environnement et Changement climatique Canada
ÉPI
Équipement de protection individuelle
FPT
Fédéral/provincial/territorial
IA
Influenza aviaire
IAFP
Influenza aviaire faiblement pathogène
IAHP
Influenza aviaire hautement pathogène
IRSC
Instituts de recherche en santé du Canada
LEP
Loi sur les espèces en péril
LNM
Laboratoire national de microbiologie
LSA
Loi sur la santé des animaux
LSP
Laboratoire de santé publique
MPO
Pêches et Océans Canada
OMS
Organisation mondiale de la santé
OMSA
Organisation mondiale de la santé animale
ONG
Organisations non gouvernementales
OPS
Organisation panaméricaine de la santé
PC
Parcs Canada
POE
Personne faisant l'objet d'une enquête
PPE
Prophylaxie post-exposition
PSUMAE
Plan de soutien d'urgence contre les maladies animales exotiques
P/T
Provinces/Territoires
PSTFP
Programme de santé au travail de la fonction publique
RCSF
Réseau canadien pour la santé de la faune
RSI
Règlement sanitaire international
SAC
Services aux Autochtones Canada
SC-BDM
Santé Canada — Bureau des dangers microbiens
SC-DMBR
Santé Canada — Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques
SCSIADO
Système canadien de surveillance de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire
TS
Travailleur de la santé
US CDC
Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis
USPPI
Urgence de santé publique de portée internationale

Glossaire

Sources d'exposition :

L'expérience de la santé publique en matière d'éclosions d'influenza aviaire (IA) est relativement limitée et des variations ont été observées dans l'épidémiologie de ces éclosions causées par différentes souches. Il peut donc s'avérer nécessaire de modifier la liste des sources d'exposition au virus de l'IA en fonction de l'évolution de l'éclosion, des informations disponibles ou de l'évolution de la situation (p. ex., s'il est prouvé que le virus se propage par voie aérienne à partir d'une source aviaire ou d'autres animaux infectés).

Les sources d'exposition possibles comprennent :

  • la volaille infectée (élevages commerciaux ou de basse-cour),
  • les oiseaux sauvages infectés,
  • les oiseaux de compagnie infectés,
  • les autres animaux de compagnie ou sauvages infectés (comme le bétail [bovins, porcs, chèvres], les chats, les renards, les ratons laveurs, les mouffettes, les mustélidés [furets, visons], les mammifères marins [phoques, otaries]),
  • le fumier et la litière d'oiseaux et d'autres animaux infectés (qui peuvent contenir une forte concentration de virus),
  • les surfaces contaminées par les phanères d'oiseaux ou d'autres animaux infectés, les fluides corporels ou les parties du corps (carcasses, organes internes),
  • le non-respect des pratiques sécuritaires lors de contacts avec des produits ou parties crus ou insuffisamment cuits provenant d'oiseaux/animaux infectés, y compris la viande, les œufs et le lait non pasteurisé ou les produits laitiers, ou la consommation de ces produits ou parties crus ou insuffisamment cuits (il convient de noter qu'à ce jour, aucun cas humain confirmé de grippe aviaire n'a été contracté par la consommation d'aliments).
  • les véhicules, équipements, vêtements et chaussures contaminés utilisés sur les sites concernés (p. ex. élevages d'animaux infectés),
  • un espace aérien contaminé (p. ex., un bâtiment d'élevage où les mouvements d'oiseaux ou d'autres animaux infectés, ou de leur litière ou fumier, peuvent avoir entraîné une aérosolisation du virus),
  • une exposition non protégée à du matériel biologique (p. ex., des échantillons cliniques primaires, des isolats de culture virale) dont on sait qu'il contient le virus de l'IA dans un laboratoire,
  • les personnes dont on sait qu'elles sont infectées par un virus d'IA.Note de bas de page a

Note : Dans le cadre de la lutte contre les éclosions, un élevage, un site (p. ex., une ferme) ou une personne malade ayant des antécédents d'exposition à une source aviaire ou animale de virus peut être considéré comme une « source potentielle du virus de l'IA » pour des raisons épidémiologiques, en l'absence d'infection confirmée.

Site affecté :

Tout site où :

  • l'IA a été confirmée en laboratoire chez un ou plusieurs oiseaux d'un troupeau de volailles ou chez d'autres animaux d'élevage (c'est-à-dire dans un établissement infecté),
  • un taux de morbidité ou de mortalité supérieur à la normale, compatible avec la grippe aviaire a été observé dans un ou plusieurs troupeaux ou chez d'autres animaux d'élevage,
  • une souche d'IA importante pour la santé publique a été confirmée en laboratoire chez un ou plusieurs oiseaux sauvages ou d'autres animaux sauvages ou domestiques sensibles.Note de bas de page b
Contact – source aviaire/animale

Une personne répondant aux critères d'exposition aviaire ou animale confirmée ou potentielle au virus de l'IA (voir liste ci-dessus).

Contact – source humaine

Une personne qui a été en contact étroitNote de bas de page c avec une personne dont on sait qu'elle est infectée par un virus de l'IA (cas confirmé) ou avec une personne dont on soupçonne qu'elle est infectée par un virus de l'IA (personne faisant l'objet d'une enquête [POE] ou cas probable).

À des fins de surveillance :

  • un cas humain confirmé ou une infection avec une source d'exposition aviaire ou animale confirmée est appelé « cas primaire » ou « infection primaire ».
  • un cas humain confirmé ou une infection avec une source d'exposition humaine directe ou indirecte serait appelé « cas secondaire » ou « infection secondaire ».
Éclosion chez les animaux

Selon la définition de l'Organisation mondiale de la Santé animale (OMSA)Référence 1, une éclosion d'IA constitue l'apparition d'un ou de plusieurs cas (un oiseau ou un animal infecté par l'IA, avec ou sans signes cliniques) de la maladie ou de l'infection dans une unité épidémiologique ou un groupe d'oiseaux ou d'animaux ayant une relation épidémiologique définie et ayant approximativement la même probabilité d'exposition au virus. Cette même probabilité d'exposition au virus peut être due au fait qu'ils partagent un environnement commun (p. ex., les animaux d'une ferme) ou à des pratiques de gestion communes (p. ex., partage d'équipements ou d'employés). L'unité épidémiologique est généralement une volée ou un troupeau. Toutefois, une unité épidémiologique peut aussi se référer à des groupes, comme les oiseaux/volailles/autres animaux appartenant aux résidents d'un village, ou les oiseaux/volailles/autres animaux ayant en commun une installation de traitement. La relation épidémiologique peut varier selon les souches d'IA.

Éclosion chez les humains

Une éclosion d'IA chez les humains est définie comme au moins un cas probable ou confirmé d'influenza humaine A d'un sous-type aviaire connu ou nouveau ou un groupe de cas probables ou confirmés liés à la même source d'exposition.

Équipement de protection individuelle

Les équipements de protection individuelle (ÉPI) sont des articles portés pour fournir une barrière afin d'aider à prévenir une exposition potentielle aux maladies infectieuses. Selon la situation, ces articles peuvent être les suivants : gants, blouses, masques chirurgicaux avec ou sans visière, respirateurs, écrans faciaux et protection des yeux (p. ex., lunettes de protection).

Non protégé

Dans ce document, le terme non protégé fait référence à un ÉPI insuffisant ou à un ÉPI non porté.

1.0 Introduction

L'IA est une infection virale contagieuse qui touche principalement les oiseaux, mais qui peut, parfois, infecter les humains et les autres mammifères. Les infections humaines par l'IA sont rares et surviennent généralement après un contact étroit avec des oiseaux infectés ou des environnements fortement contaminés, comme les élevages de volailles, les oiseaux sauvages ou les marchés d'animaux vivants. Ces virus peuvent causer une maladie grave chez les humains et ont le potentiel de mutation génétique continue ou de réassortiment viral. Ce document d'orientation est établi selon le contexte canadien et s'appuient sur les meilleures données scientifiques disponibles et l'opinion d'experts. Les recommandations formulées dans ce document d'orientation sont destinées à être utilisées pour gérer le risque d'exposition humaine en cas de détection d'IA au Canada. Elles ne sont pas de nature prescriptive et ne visent pas des souches particulières d'IA, comme le virus de l'influenza aviaire A(H5N1).

Les risques (réels et potentiels) pour la santé humaine, associés à l'IA, comprennent :

Le but de ce document est de présenter des recommandations aux autorités de santé publique (ASP) et aux autres intervenants participant à la gestion de problèmes réels et potentiels pour la santé humaine associés aux éclosions d'IA. Les conseils formulés doivent être lus en conjonction avec les lois, règlements et politiques des P/T et les règlements locaux.

L'objectif de ce document est de faire des recommandations visant à :

La prévention précoce, la surveillance et le contrôle des éclosions chez les animaux peuvent réduire le risque d'infection humaine. De plus, en l'absence d'une relation de travail établie entre les autorités de santé provinciales et territoriales et leurs contreparties vétérinaires respectives, une relation devrait être établie dans le cadre d'efforts de préparation à une pandémie. Cela aiderait à réduire potentiellement les délais de déclaration d'un cas confirmé d'IA chez les animaux (p. ex., la notification du premier cas ainsi que les efforts de surveillance de l'étendue de la propagation au sein de l'administration) et faciliter toute mesure de santé publique nécessaire pour protéger la santé humaine.

Ce document vise à servir de référence pour l'atténuation et la gestion d'une éclosion qui entraînerait des préoccupations pour la santé humaine associées à l'IA. Les personnes qui participent à la lutte contre l'éclosion dans la population animale (p. ex., l'abattage des volées/troupeaux/animaux infectés ou l'euthanasie des oiseaux/animaux, le nettoyage et la désinfection des sites concernés) et les autres personnes susceptibles d'être exposées, comme les propriétaires d'exploitations, les employés et les personnes en contact étroit avec des oiseaux/animaux domestiques, ainsi que les personnes qui travaillent avec des oiseaux sauvages et des animaux sauvages potentiellement infectés ou qui les manipulent, peuvent constituer une première occasion d'accroître le risque de propagation de l'IA à la population humaine. Il est recommandé de respecter strictement les mesures de contrôle des infections afin de réduire le risque d'éventuelles infections humaines. La gestion des personnes devrait être établie en fonction du risque propre au virus, de l'évaluation de l'exposition individuelle au risque et d'autres facteurs liés à la situation ou aux personnes, tels que les risques pour certains groupes de population, y compris par le sexe, l'âge, le lieu de résidence (p. ex., rural), la race, l'origine ethnique et les conditions d'emploi.

2.0 Antécédents

L'IA est une maladie infectieuse des oiseaux causée par des virus d'influenza de type A. Tous les oiseaux seraient sensibles aux virus de l'IA, mais le degré auquel ils sont cliniquement affectés peut varier selon l'espèce. Les virus de l'IA sont désignés comme IA hautement pathogène (IAHP) ou IA faiblement pathogène (IAFP) selon les caractéristiques moléculaires du virus, et les taux de morbidité et de mortalité des oiseaux. En général, une infection aux virus IAFP est associée à une maladie essentiellement bénigne ou une infection asymptomatique des oiseaux affectés, alors que l'infection aux virus IAHP est caractérisée par une apparition soudaine et une maladie grave entraînant un taux de mortalité élevée. Il n'y a pas de corrélation entre la pathogénicité des virus de l'IA chez les oiseaux et le potentiel infectieux et pathogénique chez l'humain et les autres mammifères; les virus de l'IAHP et de l'IAFP ont tous deux provoqué des maladies légères à graves chez les humains et les mammifères non-humains infectés.

2.1 Influenza aviaire dans la population d'oiseaux sauvages

Plusieurs virus d'IA sont présents naturellement chez les oiseaux sauvages et circulent dans les populations migratoires. Les oiseaux aquatiques, en particulier les Ansériformes (p. ex., canards, cygnes et oies), sont le réservoir principal des virus d'IA, peuvent propager le virus tout au long de leur parcours migratoire partout au monde et sont les hôtes de la plus grande diversité génétique des virus d'IA (y compris les sous-types 16/18 hémagglutinine (HA) et 9/11 neuraminidase (NA)).Référence 2Référence 3 Les oiseaux aquatiques sauvages sont souvent infectés par l'IAFP et développent très peu de signes cliniques de la maladie. Les virus d'IA circulant dans les populations d'oiseaux sauvages peuvent être des virus d'IAFP qui vont ensuite muter en virus IAHP après leur introduction dans la volaille domestique et se répandre chez les oiseaux sauvages ou des virus d'IAHP qui sont introduits directement. Les oiseaux domestiques peuvent être infectés par des virus d'IA après un contact direct avec les oiseaux sauvages et possiblement d'autres animaux sauvages ou indirectement en raison d'environnements contaminés.

Les virus d'IAHP infectaient pratiquement exclusivement la volaille avant la fin des années 1990. Après l'émergence, en 1996, du virus d'IAHP A(H5N1), A/goose/Guangdong/1/1996 (Gs/GD), il y a eu un nombre croissant de virus d'IAHP détectés chez les oiseaux sauvages, causant des taux de mortalité élevés chez les volailles domestiques contaminées.Référence 4 À la fin de 2021, l'IAHP A(H5N1) a été détectée chez des volailles au Canada, probablement introduite par des populations d'oiseaux migrateurs en provenance d'Europe.Référence 5 Depuis, le virus A(H5N1) a été détecté chez des oiseaux sauvages dans toutes les P/T du Canada et a également été détecté chez des oiseaux sauvages aux États-Unis et au Mexique, en Amérique centrale et du Sud, ainsi qu'en Europe, en Asie et en Afrique. Des informations supplémentaires sur les détections d'oiseaux sauvages de 2021-2024 au Canada sont disponibles sur le site Web sur l'influenza aviaire du Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF).

2.2 Influenza aviaire dans les élevages de volaille

Avant 2021, le Canada a connu des éclosions sporadiques d'IA, habituellement dans une seule province ou une seule région, et la dernière détection a été signalée en Ontario, en 2016, sur une seule exploitation (IAFP A(H5N2)). Une mutation d'IAFP à IAHP a été observée pendant l'éclosion de 2004, en Colombie-Britannique, pendant laquelle un virus d'IAFP A(H7N3) a muté en un virus d'IAHP quelques jours après l'éclosion initiale sur la ferme de référence.Référence 6 Des renseignements sur les éclosions antérieures au Canada peuvent être obtenus dans les références suivantes : Cas antérieurs de la maladie — Agence canadienne d'inspection des aliments et dans l'annexe A. Récemment, des virus de l'IAHP A(H5Nx) du variant 2.3.4.4b, un descendant de la lignée Gs/GD, ont été responsables de trois grandes épizooties en 2016-2017, 2020-2021 et 2021-2024 en Europe. Tel que mentionné précédemment, à la fin de 2021, le virus d'IAHP A(H5N1) a été détecté au Canada. Depuis, la souche A(H5N1) a infecté un nombre sans précédent de fermes avicoles dans neuf provinces et également chez la volaille domestique aux États-Unis, au Mexique et dans certaines régions de l'Amérique centrale et du Sud, en plus des éclosions continues dans le monde, particulièrement en Europe.Référence 7 Des renseignements supplémentaires sur l'éclosion de 2021-2024 au Canada peuvent être obtenus ici : Situation actuelle de la grippe aviaire – Agence canadienne d'inspection des aliments

2.3 Influenza aviaire chez les mammifères

En plus de toucher les oiseaux domestiques et des oiseaux sauvages, des événements de transmission de l'IA, tant hautement que faiblement pathogène, ont été observés chez plusieurs espèces de mammifères à l'échelle de la planète. Avant l'épizootie actuelle de A(H5N1), des virus de l'IAHP et l'IAFP ont été signalés chez des mammifères sauvages et domestiques, y compris de nombreuses espèces carnivores et des mammifères marins, ainsi que chez certaines espèces d'animaux d'élevage. Certains sous-types d'IA ont également été transmis de mammifère à mammifère dans certains cas; certains virus sont éventuellement devenus endémiques dans les populations porcines, canines et équines.Référence 8Référence 9Référence 10Référence 11

Le virus de l'IAHP A(H5N1) responsable de l'épizootie de 2021-2024 en Amérique du Nord a été détecté chez de nombreuses espèces de mammifères au Canada et aux États-Unis, notamment des renards, des mouffettes, des ratons laveurs, des visons sauvages, des loutres, des lynx roux, des opossums, des coyotes, des ours, des dauphins, des phoques, des mammifères domestiques (chats, chiens et des animaux d'élevage tels que chèvres et bovins). Des informations supplémentaires sur les détections d'oiseaux sauvages de 2021-2023 au Canada sont disponibles sur le site Web sur l'influenza aviaire du RCSF. Le séquençage génétique indique que le virus A(H5N1) s'est réassorti avec des lignées d'IA circulant chez les oiseaux sauvages en Amérique du Nord, dans certaines régions du Canada. Le séquençage génétique a également révélé la preuve de l'adaptation des mammifères à certains virus présents chez les animaux infectés. De récentes études sur la transmissibilité et la pathogénicité réalisées sur les sources eurasiennes et réassorties ont révélé la preuve de maladie plus grave chez les mammifères, notamment la preuve de neurotropisme et de lésions aux organes cibles.Référence 12 Il est essentiel de surveiller les modifications génétiques des virus grippaux prélevés chez les espèces aviaires, mammifères incluant le bétail, car toute modification du virus qui accroît la gravité, renforce la résistance aux antiviraux ou indique une adaptation aux mammifères peut augmenter le risque d'infection humaine. Les éclosions du virus A(H5N1) chez les visons d'élevage en Espagne et les lions de mer en Amérique du Sud avec une possible transmission de mammifère à mammifère ont encore augmenté les inquiétudes concernant l'adaptation des mammifères et la nécessité de continuer à surveiller les changements génétiques du virus.Référence 13Référence 14Référence 15Référence 16

2.4 Contexte de la santé humaine

2.4.1 Transmission de l'influenza aviaire à l'humain

L'infection humaine par l'IA peut survenir à la suite d'un contact avec des animaux infectés, notamment des volailles, des oiseaux sauvages, domestiques ou de compagnie infectés ou d'autres animaux (p. ex., le bétail comme les vaches laitières), du fumier, de la litière, et du lait non pasteurisé, des produits/parties crus ou insuffisamment cuits provenant d'oiseaux/animaux infectés et contenant de fortes concentrations du virus, des surfaces contaminées ou un contact avec des véhicules, des équipements, des vêtements et des chaussures contaminés sur les sites concernés (p. ex., les exploitations infectées). Malgré des rapports anecdotiques faisant état d'une infection potentielle d'origine alimentaire en raison de la consommation de produits de volaille crus (p. ex., des organes et du sang de canard crus), il n'y a pas eu, à ce jour, de cas humains confirmés d'IA contractée par la consommation d'aliments.

La manipulation d'échantillons contenant le virus en laboratoire ainsi que la contamination directe des muqueuses par des gouttelettes infectieuses ou l'inhalation de virus projetés dans l'air sont d'autres voies possibles de transmission. Les cas d'infection humaine sont principalement survenus à la suite d'un contact étroit avec des volailles domestiques malades ou mortes dans des lieux où les mesures de biosécurité sont inexistantes ou moins strictes (p. ex., dans un marché d'animaux vivants ou dans des élevages de basse-cour). Des humains ont déjà été infectés et ont eu un vaste spectre d'affections, tant par l'IAFP (p. ex., IAFP A(H9N2) ou IAFP A(H7N9), causant des taux de mortalité faibles et élevés, respectivement) que par les virus d'IAHP.

Des précautions sont donc nécessaires, quelle que soit la pathogénicité du virus de l'IA dans les populations d'oiseaux ou encore de la gravité de la maladie au sein d'autres populations animales. En général, les infections au virus d'IA chez les humains sont rares et la probabilité d'infection humaine au virus d'IA est faible; toutefois, la vigilance est de mise, ainsi que le respect des recommandations des mesures de santé publique (voir section 9).

La principale inquiétude mondiale pour la santé humaine est le potentiel des éclosions, particulièrement dans des élevages de volailles domestiques et d'autres populations animales à forte densité (p. ex., mammifères d'élevage ou sauvages, y compris le bétail), offrant une occasion de mutation génétique continue ou de réassortiment viral. L'infection simultanée par un virus humain de l'influenza et un virus aviaire chez un hôte intermédiaire (comme un humain ou un porc) peut donner aux virus une occasion d'échanger des gènes ce qui peut engendrer le développement d'un nouveau sous-type de virus d'influenza ayant le potentiel de causer une pandémie (c.-à-d., une nouvelle souche d'influenza ayant la capacité d'infecter les humains et pouvant se transmettre entre les humains).

2.4.2 Phases pandémiques

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'identification d'une nouvelle souche du virus d'influenza (p. ex. IA) marque le début de la phase d'alerte du continuum de phases de pandémieNote de bas de page d. Pendant la phase d'alerte, il faut rehausser la vigilance et évaluer les risques associés à la situation. La désescalade vers la phase de transition est possible, à ce stade, si la nouvelle souche d'influenza ne se développe pas en une souche pouvant entraîner une pandémie. Toutefois, si une contamination à l'échelle mondiale de l'influenza humaine causée par une nouvelle souche était observée, elle marquerait le début de la phase de pandémie.

Ceci se distingue de la déclaration d'une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) ou d'une pandémie, car ces déclarations relèvent de la responsabilité du directeur général de l'OMS.Référence 17 Selon l'OMS, une USPPI « s'entend un événement extraordinaire dont il est déterminé qu'il constitue un risque pour la santé publique dans d'autres États en raison du risque international de propagation de maladies et qu'il peut requérir une action internationale coordonnée ». Une USPPI implique que la situation est grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue, a des implications pour la santé publique dépassant les frontières nationales de l'État affecté et qu'elle pourrait nécessiter une action internationale immédiate.Référence 18 Il est important de souligner que si les données virologiques, épidémiologiques et cliniques canadiennes et les indicateurs de surveillance révélaient un risque accru au pays, il pourrait être nécessaire d'augmenter les mesures de santé publique pour atténuer et contrôler le risque pour la population canadienne, avant la déclaration d'une phase de pandémie ou d'une USPPI par l'OMS.

L'éducation de toutes les parties prenantes est attendue dans le cadre de la première réponse à une pandémie. Idéalement, l'éducation devrait être dispensée à l'avance dans le cadre des activités de préparation à la pandémie. La prise de conscience des conséquences potentielles des éclosions de virus d'IA peut faciliter l'observation des mesures de contrôle recommandées.

Liens supplémentaires

3.0 Rôles et responsabilités

3.1 Approche « Une seule santé » pour les mandats communs

L'intervention et le confinement réussis des éclosions d'IA sont une responsabilité commune des différents gouvernements (fédéral, provinciaux, territoriaux, locaux et municipaux, autochtones), de l'industrie, des organismes intergouvernementaux, des universités et des organisations non gouvernementales, dans l'ensemble des secteurs de la santé publique, de l'agriculture/santé animale et de l'environnement. Les récentes éclosions ont mis en lumière l'importance de bien définir les rôles et responsabilités pour soutenir la communication et l'intervention appropriées, efficaces et opportunes horizontalement, dans l'ensemble des secteurs, et verticalement, à tous les paliers du gouvernement. Il est impératif que les nombreux partenaires aient une compréhension claire de leurs rôles et reconnaissent l'interconnexion entre les humains, les animaux et leurs environnements communs. Pour obtenir des résultats optimaux en matière de santé pour tous, il faut collaborer de manière transversale et entre les mandats en utilisant l'approche « Une seule santé ».

Les éclosions de maladies infectieuses mettent en évidence les inégalités sociales, économiques et sanitaires existantes et sont susceptibles de causer des dommages ou des conséquences involontaires à divers groupes de population déjà victimes d'inégalités. Indépendamment du rôle et de la responsabilité, considérez l'importance d'intégrer les valeurs et les principes d'équité dans la prise de décision lors de la gestion des éclosions d'IA. Par exemple, assurez-vous que les communications sont culturellement compétentes, adaptées et accessibles, le cas échéant.

La liste qui suit énumère les principaux ministères et organismes et donne une description de leurs principaux rôles respectifs. Les P/T peuvent avoir leurs propres cadres d'intervention qui sollicitent plusieurs autres organismes (p. ex., ministère du Travail).

Des renseignements détaillés sur les principaux rôles, compilés sous forme de tableaux à titre d'exemple, sont fournis à l'annexe B et peuvent servir de référence pour clarifier les rôles et responsabilités lorsque surviendront des éclosions de grippe aviaire.

Les rôles et responsabilités présentés dans ce protocole sont soumis aux lois, règlements et accords fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux. Les conseils formulés doivent être lus en conjonction avec les lois et politiques provinciaux, territoriaux et locaux pertinents.

3.2 Rôles et responsabilités au palier fédéral

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) : L'autorité responsable de la prévention, de la détection, de l'intervention et de la gestion des maladies à déclaration obligatoire chez les mammifères domestiques et la volaille au Canada. Elle assure l'administration et l'application de la Loi sur la santé des animaux (LSA) fédérale et de son Règlement. Les virus H5 et H7 d'IAHP et faiblement pathogènes sont des maladies à déclaration obligatoire aux termes de la LSA et, conséquemment, tous les cas doivent être déclarés à l'ACIA. L'ACIA est également responsable de la liaison avec l'OMSA. L'ACIA abrite également le Centre national des maladies animales exotiques (CNMAE), qui fournit une expertise scientifique des technologies de pointe pour la prévention, la détection, le contrôle et la déclaration des maladies animales exotiques, des zoonoses et des maladies émergentes.

Principaux rôles et responsabilités (comme décrits dans la LSA) :

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) : La détermination des risques associés aux éclosions chez les animaux sauvages et la santé globale des animaux sauvages sont une responsabilité collective des ministères, agences et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux, et des partenaires universitaires (comme le RCSF). ECCC est l'organisme fédéral responsable de la conservation et de la protection des oiseaux migratoires et des animaux figurant sur la liste des espèces en péril de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

Principaux rôles et responsabilités :

Agence de la santé publique du Canada (ASPC) : Le système de santé publique au Canada encourage et soutient la collaboration entre les ministères et organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et locaux de la santé. Le rôle général de l'ASPC est de soutenir la prévention et le contrôle des maladies chez l'humain au moyen de recommandations fondées sur des preuves, en fournissant un soutien pour évaluer le risque et réduire les répercussions de ces maladies, et ce, en mettant l'accent sur les maladies infectieuses.

Pour l'IA, les principaux rôles et responsabilités suivants sont mis en œuvre :

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'ASPC est le laboratoire national de santé publique du Canada et travaille avec des partenaires en santé publique au Canada et à l'étranger pour prévenir la propagation des maladies infectieuses. Le LNM offre des services de diagnostic et de référence hautement spécialisés pour détecter les maladies difficiles à diagnostiquer, y compris l'IA. En outre, le LNM assure également une surveillance en laboratoire, notamment en surveillant les signaux des eaux usées pour la grippe, afin de suivre les tendances des maladies infectieuses et de les détecter ou de les étudier.

Principaux rôles et responsabilités :

Santé Canada, Programme de santé au travail de la fonction publique (PSTFP) : Le PSTFP est désigné comme responsable, par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), aux termes de la Politique sur la gestion des personnes et la Directive sur les évaluations de la santé au travail, pour fournir les services de santé aux secteurs de l'administration publique centrale énumérés dans les annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Principaux rôles et responsabilités :

Santé Canada, Bureau des dangers microbiens (SC-BDM)

Santé Canada, Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques (SC-DMBR)

Services aux Autochtones Canada (SAC) : SAC collabore avec ses partenaires pour améliorer l'accès des Premières Nations, des Inuits et des Métis à des services de grande qualité. La vision de SAC est de soutenir les peuples autochtones et de leur donner le pouvoir de fournir des services de manière indépendante et de régler les problèmes socio-économiques dans leurs communautés. Pour réaliser la vision du Ministère et protéger la santé des peuples autochtones, la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGPNI) fournit ou finance une gamme de programmes et services, notamment :

Principaux rôles et responsabilités :

Autres agences et ministères du gouvernement fédéral : D'autres agences et ministères du gouvernement fédéral peuvent participer à une intervention et avoir des rôles et des responsabilités.

3.3 Rôles et responsabilités aux paliers provinciaux, territoriaux et locaux

Les autorités sanitaires locales/régionales des différents provinces et territoires ont pour mandat, en vertu de la législation provinciale/territoriale, d'enquêter et de gérer les cas humains, les contacts et les éclosions de maladies d'importance pour la santé publique qui surviennent sur leur territoire, y compris celles qui ont une origine zoonotique, quel que soit le type d'animal ou d'aliment en cause. Si un cas humain ou un contact d'IA concerne un employé de l'ACIA, un contracteur ou un employé de ferme, l'employé ou le contracteur sera tenu de respecter les lois et règlements de l'ASP locale, provinciale ou territoriale compétente. Il pourrait être nécessaire que l'autorité locale assure la coordination ou consulte l'autorité de santé et sécurité au travail (SST) compétente.

Les autorités locales et régionales de la santé animale sont responsables de la gestion des risques pour la santé animale sur leur administration. Comme tous les virus hautement pathogènes et les virus faiblement pathogènes H5 et H7 doivent être déclarés à l'ACIA à l'échelle nationale et que, dans certaines compétences provinciales et territoriales, ils doivent également être notifiés ou déclarés, tous les cas suspects ou confirmés chez les animaux doivent être signalés aux autorités compétentes en matière de santé animale.

3.4 Principales organisations non gouvernementales fournissant un soutien

3.5 Responsabilités fédérales/provinciales/territoriales/locales partagées

Liens supplémentaires

4.0 Principes d'échange d'information pour soutenir les mesures de santé publique

La déclaration des cas humains infectés par le virus de l'IA aux autorités de santé publique (ASP) est une obligation légale dans tous les provinces et territoires. Cependant, la déclaration des infections grippales chez les animaux susceptibles d'avoir des répercussions sur la santé humaine n'est prévue par la loi que dans un petit nombre de provinces et peut varier selon le sous-type d'IA et l'espèce animale. En reconnaissant qu'il existe certaines différences selon les P/T, il est important que les ASP de tous les gouvernements concernés travaillent en étroite collaboration avec le ministère provincial ou territorial de l'Agriculture ou des Ressources naturelles et de l'Environnement, et l'ACIA, pour assurer un suivi opportun des personnes qui ont été exposées, afin de protéger autant les personnes touchées que le public en général.

Les ASP provinciales et territoriales sont encouragées à développer des relations de travail et des processus clairs (p. ex., accords d'échange d'information) au sein de leurs administrations respectives avec leurs contreparties en santé animale et en environnement, et avec les organismes de santé au travail, pour faciliter la communication bidirectionnelle et coordonner les interventions et la gestion de ces types d'événements. La bonne communication entre les partenaires des volets humain, animal et environnemental permet aux P/T d'être préparés et informés de la situation et des risques d'IA sur leur territoire.

La route d'échange de l'information pertinente pour faciliter un suivi opportun des ASP relativement à l'exposition de la volaille domestique et des autres animaux, y compris les renseignements personnels, peut varier selon les protocoles déjà établis et les accords d'échange d'information conclus dans la P/T (p. ex., protocoles d'entente, plan de soutien d'urgence contre les maladies animales exotiques [PSUMAE]). Si des accords sont en place, l'information peut être échangée directement entre l'ACIA et le ministère provincial ou territorial de l'Agriculture ou de l'Environnement, des Ressources naturelles (selon l'administration), qui la communique ensuite à l'ASP provinciale, territoriale ou locale.

En l'absence d'un accord d'échange d'information, l'ACIA communiquera l'information selon les dispositions législatives provinciales ou territoriales au cas par cas ou si l'autorité législative pouvant demander des renseignements personnels est clairement établie, ou si le partage de l'information vise à protéger le public. De même, des responsables de liaison provinciaux et territoriaux au sein des structures régionales d'intervention d'urgence de l'ACIA pourraient fournir aux ASP l'information à propos des nouvelles expositions humaines aux fins de suivi. L'information échangée entre l'ACIA et les P/T serait déterminée par les accords existants d'échange de données et pourrait comprendre des données comme l'identifiant du lieu, l'adresse du lieu ainsi que le nom et les coordonnées du producteur, le type d'animaux touchés, le nombre d'animaux et la date d'apparition des signes cliniques chez les animaux ou la date du prélèvement positif, au besoin.

Dans certaines circonstances, l'ACIA peut également signifier à l'ASPC des cas d'expositions de volailles domestiques ou d'autres animaux et des risques d'exposition humaine à l'IA. L'ASPC communiquera ensuite avec les personnes-ressources des provinces et territoires respectives en matière de santé publique concernant les risques d'exposition potentiels pour la santé humaine dans leur compétence afin de soutenir l'évaluation des risques et le suivi de la santé publique.

Étant donné que l'ACIA et les autorités de santé animale provinciales ou territoriales sont habituellement le premier point de contact avec les producteurs et les autres personnes exposées, elles jouent souvent un rôle de premier répondant et fournissent l'information au producteur et aux employés de l'exploitation ou d'autres personnes qui ont été exposées au nom de l'ASP lorsqu'un lieu ou un site est suspecté ou déterminé comme étant positif; les informations fournies devraient recommander aux personnes exposées de s'auto-identifier ou de contacter un professionnel de la santé si elles ont des inquiétudes ou développent des symptômes. Des exemples de renseignements fournis aux producteurs et aux autres personnes exposées figurent dans les liens à la fin de cette section et à l'annexe G.

Puisque la voie et le moment d'échange d'information peuvent varier selon l'administration, des pratiques exemplaires pourraient être adoptées pour faciliter cet échange d'information au sein d'une P/T et permettre à la santé publique de mettre rapidement en place les mesures nécessaires, par exemple :

L'échange d'information est soumis aux lois, règlements et accords FPT et municipaux régissant l'échange d'information, y compris les renseignements personnels (p. ex., confidentialité, accès à l'information et lois civils relativement à l'information commerciale confidentielle), ainsi que les principes régissant la souveraineté des données lorsque la situation implique des peuples autochtones, comme la propriété, le contrôle, l'accès et la possession. Les partenaires reconnaissent que l'information nécessaire pour enquêter, contrôler et résoudre les éclosions d'IA sera échangée en toute confidentialité et d'une manière opportune pour faciliter les mesures nécessaires, tout en respectant les lois et règlements, et en assurant la protection contre la divulgation non autorisée.

Liens supplémentaires

5.0 Définitions nationales de cas

Les définitions nationales de cas permettent une communication commune et cohérente tant au niveau national qu'international. Les définitions nationales de cas sont nécessaires pour faciliter l'identification des personnes qui sont infectées et malades, l'évaluation des risques pour la santé humaine et l'orientation des activités de surveillance et d'intervention en matière de santé publique.

Le processus d'élaboration des définitions nationales de cas spécifiques repose sur la présentation clinique et les techniques de laboratoire associées à l'identification de la maladie. La présentation clinique identifiée peut changer au fur et à mesure que de nouvelles informations épidémiologiques sont disponibles. Cela peut nécessiter une mise à jour des définitions de cas afin d'améliorer leur sensibilité et leur spécificité et de s'aligner sur les objectifs.

Les définitions nationales qui comprennent des catégories pour les POE, les cas probables et les cas confirmés sont préférables. Les deux premières catégories peuvent aider à l'investigation et à la gestion des cas potentiels et peuvent servir de substitut si la définition du cas confirmé est mise à jour pour inclure les infections asymptomatiques ou atypiques.

Les définitions de cas étant destinées à être utilisées à l'échelle nationale, devraient être élaborées par consensus et en collaboration avec les groupes de travail FPT mis en place pour aider à résoudre les problèmes liés à la surveillance nationale.

Les définitions de cas utilisées lors de l'éclosion de grippe aviaire H7N3 de 2004 en Colombie-BritanniqueRéférence 20, les définitions de cas nationales de l'ASPC pour les virus A(H7N9) et A(H5N1) (annexe C et annexe D)Référence 21 et les définitions de cas des CDC américains pour la grippe aviaireRéférence 22, y compris le virus A(H5), peuvent être adaptées à la situation spécifique de l'éclosion par les provinces et territoires impliqués dans l'éclosion, en collaboration avec les groupes de travail FPT concernés et l'ASPC, le cas échéant.

6.0 Surveillance aviaire/animale

La surveillance de routine de l'influenza aviaire ou animale est assurée au Canada et supervisée par l'ACIA, en collaboration avec les partenaires fédéraux, les services vétérinaires provinciaux et territoriaux, les laboratoires de diagnostic, les collèges vétérinaires, les vétérinaires et praticiens de la faune, les organisations de producteurs et les groupes d'intérêt de la faune sauvage. Les chefs des services vétérinaires sont les principales personnes à contacter au niveau provincial.

Les virus de l'IA hautement pathogènes et les virus de l'IA faiblement pathogènes H5 et H7 doivent être déclarés chez tout animal au Canada, en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Tous les cas suspects doivent être signalés à l'ACIA.Référence 23 Les influenzas aviaires (IAHP ou IAFP) peuvent également être des maladies à déclaration obligatoire dans certaines P/T et, par conséquent, tous les cas suspectés ou confirmés chez les animaux doivent également être signalés aux autorités compétentes en matière de santé animale des P/T.Référence 24

Le SCSIADO est une initiative conjointe du gouvernement, de l'industrie et des agriculteurs canadiens visant à prévenir, détecter et éradiquer la présence des sous-types H5 et H7 de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire dans les élevages de volailles domestiques du Canada. Il s'agit de l'une des nombreuses initiatives nationales et internationales de surveillance de l'influenza aviaire et elle a été élaborée conformément aux lignes directrices de l'OMSA.Référence 25 Les détections d'IA à signaler à l'OMSA sont définies comme tous les virus IA hautement pathogènes, quels que soient leurs sous-types, détectés chez les oiseaux (domestiques et sauvages), et tous les virus faiblement pathogènes, chez les oiseaux domestiques ou sauvages en captivité, dont la transmission naturelle à l'humain a été prouvée avec des conséquences graves.Référence 26

Le Canada surveille actuellement l'IA par le biais de :

Depuis 2005, le RCSF dirige le programme national de surveillance multi-agences des virus de l'IA présents dans les populations d'oiseaux sauvages à travers le Canada, en partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, l'ACIA, l'ASPC et ECCC.Référence 6Référence 27 Le programme de surveillance consiste à tester des oiseaux morts et un nombre limité d'oiseaux vivants provenant de populations d'oiseaux sauvages, en particulier de gibier d'eau, par l'intermédiaire des centres régionaux ou des points focaux du RCSF dans l'ensemble du pays. La collecte d'échantillons d'oiseaux vivants ou capturés par des chasseurs est dirigée par ECCC et la collecte d'échantillons d'oiseaux malades et morts est dirigée par le RCSF, avec un solide appui des partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, des établissements universitaires, des organisations non gouvernementales et du public. Le programme permet la collecte de données et la communication des résultats concernant les types de virus H5 et H7 susceptibles de circuler chez les oiseaux sauvages. Il est utilisé pour informer les activités de préparation et d'intervention, ainsi que les mesures de biosécurité visant à réduire le risque de transmission des virus de l'IA aux animaux domestiques ou à l'humain.

L'ACIA tient à jour une page web sur l'épidémie actuelle d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) A(H5N1) chez les volailles et a également développé une page d'avis concernant l'IAHP chez le bétail. Pour un résumé des détections canadiennes chez les oiseaux sauvages, veuillez consulter le site web du CWHC sur l'influenza aviaire. Pour un résumé des détections canadiennes chez les volailles, voir l'annexe A et les cas antérieurs de la maladie - Agence canadienne d'inspection des aliments.

Les données de surveillance de l'influenza animale ont également été recueillies auprès de plusieurs autres espèces domestiques, telles que les porcs, les équidés et les canidés, ainsi que plusieurs espèces sauvages, car les influenzas animales représentent un risque potentiel de réassortiment et de recombinaison virale.

Au Canada, l'influenza porcine est endémique, avec des éclosions sporadiques dans plusieurs provinces canadiennes, et n'est pas une maladie à déclaration obligatoire au niveau national. Les résultats des analyses de laboratoire ont indiqué que les sous-types prédominants dans les récentes éclosions sont H1N1, H1N2 et H3N2.Référence 28 Le virus de la grippe porcine peut provoquer des maladies chez l'humain et des cas humains sporadiques ont été signalés au Canada.Référence 29

Dans les échantillons équins canadiens, le sous-type prédominant est le H3N8, qui tend à provoquer une infection respiratoire bénigne, souvent difficile à distinguer cliniquement des rhinovirus équins et des virus de l'herpès. La grippe équine n'est pas connue pour provoquer des maladies chez l'humain et n'est pas non plus à déclarer au Canada.

La grippe canine est causée par des souches spécifiques aux chiens, H3N8 et H3N2, qui peuvent toutes deux causer une maladie grave chez les chiens et sont considérées comme endémiques chez les chiens en Asie et aux États-Unis.Référence 30 En 2017-2018, une éclosion de H3N2 s'est déclarée chez des chiens en Ontario, liée à des chiens récemment importés d'Asie.Référence 31 Heureusement, les mesures de confinement semblent avoir été efficaces pour cette éclosion et le H3N2 n'a été signalé que chez un chien en Ontario depuis 2018. La grippe canine n'est pas connue pour provoquer des maladies chez l'humain. Tout cas de nouvelle souche ou de variante de l'influenza chez l'humain, y compris ceux potentiellement causés par la grippe canine, équine ou porcine, doit être signalé à l'ASPC en vertu de l'article 6 du règlement sanitaire international de 2005.

Les bovins sont sensibles à certaines souches du virus de la grippe aviaire A et, dans certains cas, l'infection peut provoquer une maladie. Toutefois, avant mars 2024, date à laquelle la grippe aviaire A(H5N1) a été détectée chez des vaches laitières aux États-Unis, les informations disponibles portant sur la sensibilité des bovins aux virus de la grippe A étaient limitées. Il n'y a pas de souche de grippe qui circule habituellement dans la population bovine, contrairement à ce qui se passe dans d'autres espèces.

Dans le cadre de la préparation à une pandémie, il est fortement recommandé que chaque autorité sanitaire provinciale ou territoriale établisse des relations de travail avec ses homologues respectifs en santé animale, s'ils n'existent pas déjà. Cela permettrait de réduire les délais de notification lorsque l'influenza aviaire ou animale est détectée dans leur administration et faciliterait la mise en œuvre de toute mesure de santé publique nécessaire à la protection de la santé humaine en temps opportun. De plus amples informations sont disponibles à la section 4 et une liste des chefs des services vétérinaires figure à l'annexe E.

7.0 Surveillance humaine

L'ASPC surveille régulièrement les maladies humaines causées par des pathogènes respiratoires émergents tels que l'IA et collabore avec des partenaires internationaux à des fins d'échange d'informations. Les multiples réseaux et systèmes de surveillance tels que FluWatch (le système de surveillance national du Canada qui surveille la propagation de l'influenza et des maladies apparentées à l'influenza dans tout le pays) ou le programme de surveillance et de détection des virus des voies respiratoires ou le protocole d'enquête microbiologique concernant les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) qui sont en place permettraient de détecter les cas d'IA chez l'être humain au Canada.

Les activités de surveillance sont essentielles pour caractériser et suivre l'impact de l'éclosion sur la santé humaine, orienter les actions de santé publique et fournir les données nécessaires à l'établissement de rapports nationaux et internationaux sur l'événement.

L'ASPC continue de surveiller la grippe A et B dans les sites de traitement des eaux usées partout au Canada et est en mesure de suivre tout signal inhabituel d'activité grippale ou encore tout changement de tendance. L'ASPC reste prête à analyser des échantillons d'eaux usées et serait en mesure de rechercher les cibles de la grippe A, H1, H3 et H5 et de séquencer les échantillons afin d'obtenir une meilleure résolution du sous-type de grippe particulier tel que A(H5N1). Une validation complète des analyses de la grippe A(H5) nécessiterait des essais avec des échantillons d'eaux usées (échantillons historiques et prospectifs). Il convient de noter que si la méthodologie actuelle d'analyse des eaux usées permet de détecter un signal de grippe A(H5), l'interprétation et la détermination de la source de ce signal (animal [bétail, oiseau], environnement contaminé ou maladie d'origine humaine) nécessitent probablement une analyse plus approfondie et des sources de données probantes pour informer les mesures de prévention et d'intervention.

7.1 Recommandations générales :

Les activités de surveillance devraient inclure :

  1. L'élaboration d'une définition de cas d'éclosion pour les termes suivants (se reporter aux annexe C et annexe D pour des exemples) : personne faisant l'objet d'une enquête, cas humain probable et cas humain confirmé d'IA. La détermination des détails concernant les symptômes spécifiques, la période d'incubation, les expositions et les lieux préoccupants, ainsi que les résultats des tests de laboratoire associés aux cas confirmés. Les définitions de cas figurant aux annexe C et annexe D sont recommandées aux provinces et territoires visés au moment de l'apparition de l'éclosion afin de tenir compte des caractéristiques uniques de l'éclosion. Les P/T sont fortement encouragés à s'aligner sur la définition de cas nationale.
  2. Diffusion des définitions de cas de l'éclosion à toutes les parties prenantes concernées, y compris les enquêteurs de santé publique sur les éclosions, les autorités de santé et de sécurité au travail responsables des lieux de travail sur leur territoire et les personnes impliquées dans le contrôle de l'éclosion (p. ex., les employés d'ECCC ou de l'ACIA), tous les autres P/T et les membres du groupe de travail sur la surveillance et les autres parties prenantes qui pourraient être impliquées dans la détection des cas (p. ex., les professionnels de la santé ou les hôpitaux locaux), par exemple ceux mentionnés à la section 3.
  3. Élaboration et diffusion d'un questionnaire de notification des éclosions à l'intention des enquêteurs de santé publique, tel que le formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS). Le questionnaire de notification d'une éclosion devrait permettre de collecter des informations sur les points suivants :
    1. L'identification des cas humains potentiels et des contacts
    2. Informations épidémiologiques : caractéristiques du cas (p. ex., données démographiques, présence de comorbidité), critères d'exposition, environnement contaminé, contacts potentiels, résultats des tests de laboratoire, période d'incubation et critères de maladie. Ces informations peuvent également porter sur l'utilisation de contre-mesures médicales (prophylaxie pré ou post-exposition, vaccination, etc.).
  4. Examen de la base de données et des outils de rapport qui seront utilisés pour stocker et résumer les données collectées et aider à la gestion des cas ou de l'information.
  5. L'identification des cas humains potentiels et des contacts et l'administration du questionnaire sur l'éclosion afin de recueillir des informations épidémiologiques et de mettre en œuvre l'enquête et les mesures de santé publique appropriées. Il s'agira de communiquer avec une (des) personne(s) désignée(s) sur le (les) site(s) ou exploitation(s) touché(s) et de se renseigner sur tous les contacts (p. ex., les agriculteurs, les familles, les employés, les équipes, les visiteurs ou d'autres personnes susceptibles d'avoir été en contact avec des oiseaux, des animaux, des personnes ou des matériaux potentiellement contaminés par l'IA ou qui l'ont été à un site ou une exploitation concernés). Ce processus permet d'entamer un suivi et d'identifier le nombre de POE, de cas probables et de cas confirmés. Un suivi et une communication supplémentaires seront nécessaires pour toutes les personnes identifiées comme des cas potentiels et les contacts. Ce processus peut également être utilisé pour s'assurer que le matériel éducatif, y compris les recommandations de mesures de santé publique, a été reçu par les cas potentiels et les contacts et que toutes les questions qu'ils pourraient avoir ont été abordées.
  6. La surveillance continue des maladies humaines liées aux sites/exploitations touchés (voir détails à la section 9.1).
  7. Reportage continue et en temps utile de tout cas humain et des mesures de contrôle mises en place, par les voies normales de communication (c.-à-d., la santé publique locale à l'autorité provinciale ou territoriale et à l'ASPC). Comme ces informations détermineront la phase pandémique pour le pays, elles seront également communiquées au Comité de lutte contre la pandémie d'influenza et à l'OMS. L'ASPC tiendra également les autorités provinciales et territoriales informées des tendances épidémiologiques nationales, ainsi que de toute information sur l'efficacité des mesures de contrôle et des contre-mesures médicales, dès qu'elles seront disponibles (sous réserve que la base de données des cas et des contacts soit complète).
  8. NotificationNote de bas de page j à toute P/T qui accueillerait des personnes malades et liées à l'éclosion (p. ex. des travailleurs venus participer à des activités de nettoyage ou d'abattage et qui présentent maintenant des symptômes et retournent dans leur P/T d'origine) par l'ASP de la P/T touchée.Note de bas de page k
  9. Notification aux personnes asymptomatiques liées à l'éclosion qui quittent les P/T touchés qu'elles doivent être conscientes de la possibilité de l'apparition de symptômes jusqu'à 14 jours après la dernière exposition.Note de bas de page l En cas d'apparition de symptômes, elles doivent être invitées à consulter un médecin et à signaler leurs symptômes et leur lien avec l'éclosion à une ASP locale. Elles doivent également être invitées à restreindre leurs activités par précaution jusqu'à ce qu'un diagnostic puisse être établi. (Remarque : ces personnes peuvent également recevoir les coordonnées des responsables de la santé publique dans la P/T concernée et être invitées à les contacter afin de faciliter le suivi ultérieur).
  10. Une évaluation des preuves de la présence de souches d'influenza humaine circulant actuellement dans la ou les zones touchées ou à proximité de celles-ci.
  11. Prise en compte de toute étude spéciale (p. ex., études épidémiologiques ou enquêtes sérologiques visant à mettre en évidence une infection asymptomatique, y compris entre les animaux et les humains ou entre les humains) qui pourrait nécessiter la collecte de données ou d'échantillons de laboratoire pendant ou après l'apparition d'une éclosion.

Les P/T qui ne participent pas à l'éclosion doivent s'assurer que l'identification de toute personne atteinte d'une maladie compatible sur leur administration et ayant un lien avec l'éclosion est signalée aux ASP de la P/T où l'éclosion s'est déclarée. Ces personnes doivent être prises en charge conformément aux recommandations du présent document relatives à la prise en charge des cas (voir section 9.2 pour plus de détails).

8.0 Évaluation des risques pour la santé publique

L'évaluation des risques est un processus systématique de collecte, d'évaluation et de documentation d'information permettant d'attribuer un niveau de risque à un danger spécifique.Référence 32 La prise en charge des personnes exposées à une source du virus de l'IA doit se fonder sur le risque spécifique au virus, sur une évaluation de l'exposition individuelle et sur la prise en compte d'autres facteurs spécifiques à la situation ou à la personne. Cette stratégie axée sur le risque est également suggérée pour les décisions relatives à la prophylaxie antivirale (voir section 11).

8.1 Risque spécifique au virus

Les virus de l'influenza sont caractérisés en sous-types sur la base des glycoprotéines de surface. On connaît 18 sous-types d'hémagglutinine (H1-18) et 11 sous-types de neuraminidase (N1-11) de virus de l'influenza A.Référence 33 Toutes les combinaisons potentielles ne sont pas connues et sur les 18 sous-types d'hémagglutinine, seuls les H1, H2, H3, H5, H6, H7, H9, H10 et H11 se sont révélés capables d'infecter l'humain à ce jour.

Lorsqu'un virus d'IA est détecté chez des animaux ou des humains au Canada, il convient de procéder à une évaluation préliminaire des risques en analysant les données existantes (le cas échéant) sur l'occurrence et la gravité de la maladie chez l'humain due au sous-type d'hémagglutinine (H) identifié et au sous-type ou à la souche spécifique (H et N) détecté(e). Cette évaluation peut s'appuyer sur des évaluations des risques réalisées au niveau mondial, régional de l'OMS ou national dans des contextes où des détections similaires ont été enregistrées. Les informations sur les taux de mortalité des maladies causées par l'IA chez l'humain sont disponibles dans le Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents.Référence 34 La disponibilité d'informations relatives à l'adaptation du virus à l'infection et à la transmission parmi les espèces de mammifères doit également être prise en considération.

En cas de détection chez l'humain, une telle évaluation est requise en vertu des articles 6 et 7 du Règlement sanitaire international, même si les preuves sont limitées. Le type H sera probablement le premier résultat de laboratoire disponible et de nombreuses décisions devront être prises sur la base de ce résultat préliminaire, ainsi que des données cliniques et de laboratoire animales initiales. La fourniture d'informations de santé publique suffisamment détaillées, dans la mesure du possible, y compris la source et le type de risque, est également une exigence au titre des articles 6 et 7 du Règlement sanitaire international.

Pour faciliter une approche cohérente de la gestion de ces événements du point de vue de la santé humaine, le virus de l'IA doit d'abord être classé selon les quatre désignations suivantes :

Cette désignation, ainsi que l'évaluation de l'exposition, doivent être utilisées pour guider la gestion des contacts d'une source probable ou confirmée du virus de l'IA. Il est important de revoir ces décisions et de mettre à jour l'évaluation des risques au fur et à mesure que de nouvelles informations sont disponibles. La désignation du virus pourrait changer si des cas humains confirmés apparaissent au cours de l'éclosion ou en cas de nouveaux résultats virologiques, dans ce cas l'évaluation du risque et la gestion recommandée des contacts pourraient également être modifiées.

8.2 Risque d'exposition

Les personnes exposées à plus d'un groupe de risque doivent être prises en charge en fonction de leur exposition au risque le plus élevé. Dans un premier temps, on s'attend à ce que les personnes les plus susceptibles d'être exposées soient celles qui participent à la lutte contre les éclosions (p. ex., l'ACIA), à l'abattage des troupeaux infectés ou à l'euthanasie des oiseaux/animaux, à l'élimination des carcasses ou au nettoyage des sites concernés, ainsi que les personnes qui vivent et travaillent sur les sites concernés et qui ont ce type de contact (p. ex., les agriculteurs, les travailleurs de la faune sauvage, les vétérinaires).

Groupes à haut risque d'exposition :

Groupes à risque d'exposition modérée :

Groupes à faible risque d'exposition :

Les catégories de risque d'exposition ne se limitent pas aux descriptions ci-dessus. D'autres situations peuvent s'appliquer et doivent être évaluées au cas par cas.

L'évaluation de l'exposition au risque au niveau individuel doit s'appuyer sur les évaluations nationales et locales des risques, ainsi que sur l'évaluation mondiale des risques réalisée par l'OMS, qui tendent à mettre l'accent sur le risque pour la population. Les évaluations nationales et locales des risques visent à informer la réponse de la santé publique et en particulier la nécessité de mettre en œuvre des mesures communautaires en collaboration avec les autorités de la santé animale (p. ex., la mise en quarantaine, l'annulation d'événements concernant des animaux vivants). L'évaluation des risques de santé publique associés aux souches grippales actuelles et futures de la grippe aviaire implique une mobilisation avec les partenaires de l'approche « Une seule santé » dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale (organisations fédérales, provinciales, territoriales, autochtones et autres organisations non gouvernementales) à l'échelle nationale et une collaboration avec des partenaires internationaux.

8.3 Autres considérations

Afin de proposer des recommandations ciblées pour les contacts d'une source aviaire/animale ou les expositions humaines au virus de l'IA, il est important de prendre en compte d'autres facteurs que l'épidémiologie de l'éclosion. Les autres facteurs susceptibles d'influencer les recommandations basées sur le risque pour les contacts sont les suivants :

9.0 Mesures de santé publique

Les orientations fournies dans le présent document sont destinées à être utilisées lorsque l'IA est détectée chez l'animal ou chez l'humain au Canada.

La communication sur les risques et la mise à disposition de matériel éducatif sont des mesures de santé publique qui pourraient être mises en œuvre immédiatement, avec des messages clés axés sur les personnes à haut risque pour l'IA (voir section 8.2 pour les catégories de risque), et qui évolueraient au fur et à mesure que l'événement se déroule. Ces mesures peuvent jouer un rôle important en facilitant le respect d'autres actions de santé publique.

Dès la notification d'une éclosion d'influenza aviaire ou animale présentant un risque de propagation à la population humaine (les recommandations relatives à l'échange d'informations sont examinées à la section 4), il est recommandé que les ASP participent à l'enquête et à la mise en œuvre des mesures de santé publique appropriées pour protéger la santé humaine. Les mesures de santé publique (souvent mises en œuvre par l'ASP locale avec le soutien de la P/T) seront en grande partie informées par les résultats initiaux de l'évaluation épidémiologique de l'éclosion, ainsi que de la législation, des réglementations et des politiques provinciales, territoriales et locales. Les mesures de santé publique mises en place doivent être proportionnées au risque dans la communauté locale et le contexte de l'éclosion, soupesées par rapport au risque de conséquences imprévues de l'intervention et adaptées aux circonstances locales.

9.1 Gestion des cas humains dans la communauté après une exposition à une source aviaire/animale

Les mesures suivantes sont recommandées pour la prise en charge de toutes les personnes qui ont été exposées à une source aviaire ou animale de grippe et qui ne répondent pas aux définitions nationales de personnes sous investigation (PSI) de cas probable et de cas confirmé de grippe aviaire :

Une ASP peut envisager de mettre en place une surveillance active (ou un dépistage) des personnesNote de bas de page m, sur la base d'une évaluation individualisée des risques, en se fondant sur certains facteurs, notamment :

La fréquence (p. ex., quotidienne) et la méthode (p. ex., en personne ou par téléphone) de la surveillance active doivent être déterminées par l'ASP locale en tenant compte d'une allocation raisonnable des ressources et de la gravité de la maladie.

9.2 Gestion des cas humains dans la communauté après une exposition à une source aviaire/animale

Remarque : Les recommandations de mesures de santé publique fournies dans cette section sont un résumé de haut niveau de celles du document de conseils Prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés qui fournit des recommandations plus détaillées qui ne sont pas propres à un sous-type ou à une souche, pour la gestion des cas et de leurs contacts humains.

Les mesures suivantes sont recommandées pour la gestion des cas de PSI/probables/confirmés d'IA humaine dans la communauté afin de prévenir ou de limiter la transmission et de protéger la santé humaine :

10.0 Recommandations en matière de prévention des infections à l'intention des personnes impliquées dans des situations d'éclosions animales

Les recommandations suivantes ont été élaborées par l'ASPC, l'ACIA, ECCC et le PSTFP, en vue d'être appliquées dans les situations d'éclosion d'IA. Les recommandations ci-dessous concernent la prévention des infections dans la communauté; les recommandations relatives à la prévention et au contrôle des infections dans les établissements de soins de santé sont disponibles dans le document Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins.

Le strict respect des précautions de prévention et de contrôle de l'infection aux sites affectés est essentiel pour maîtriser l'éclosion d'IA et prévenir une éventuelle infection humaine. Ces informations doivent être communiquées à toutes les personnes susceptibles d'être touchées par les éclosions, notamment les employés, les bénévoles, les résidents et les visiteurs des sites concernés, dès que possible après l'identification de l'éclosion. Dans ce contexte, les sites concernés sont ceux qui hébergent des animaux dont l'infection par l'IA est suspectée ou confirmée, ainsi que les expositions qui y sont associées. Ces sites ou expositions peuvent comprendre, sans s'y limiter, le travail ou l'interaction avec des animaux, du matériel connexe ou des produits d'origine animale, y compris le lait cru, au sein d'élevages commerciaux ou de basse-cour, y compris les petits troupeaux, les centres de réhabilitation d'animaux sauvages, les sanctuaires/zoos, les zones où les animaux sauvages meurent en grand nombre, les marchés d'animaux vivants, et autres (se reporter au glossaire).

Il est important que les messages soient cohérents, qu'ils proviennent des autorités et des organismes de réglementation de la santé publique, de la santé animale ou de la santé au travail, à tous les niveaux de gouvernement (national, provincial, régional, local). À cet égard, les organismes de réglementation de la santé au travail et les ASP provinciales ou territoriales seraient chargés d'élaborer des informations et des recommandations sur les précautions à prendre en matière de lutte contre les infections pour leurs administrations respectives. Les ASP provinciales/territoriales ou locales seraient également chargées de transmettre ces informations aux employés des exploitations et à leurs familles, aux centres de réhabilitation de la faune sauvage et aux zoos, aux employés des administrations provinciales ou locales (p. ex., agriculture, ressources naturelles, environnement, santé publique), aux chasseurs/piégeurs, aux communautés autochtones qui récoltent et consomment des aliments traditionnels (en collaboration avec les autorités sanitaires autochtones) et au grand public, mais cela peut varier d'une province ou d'un territoire à l'autre. Le PSTFP serait chargé de conseiller tous les ministères fédéraux principaux touchés ou impliqués dans la réponse à l'éclosion et l'ACIA (qui est considérée comme ne faisant pas partie des ministères principaux) serait responsable de ses employés et des autres personnes sous contrat et payées par l'ACIA dans les zones de contrôle de l'éclosion établies. Des mesures appropriées de contrôle de la conformité doivent également être envisagées dans toutes les situations. Les personnes appartenant à des groupes professionnels à risque doivent demander conseil à leur superviseur ou à l'équipe chargée de la santé et de la sécurité au travail afin de déterminer la ou les approches les plus efficaces en vue de mettre en œuvre les recommandations relatives aux précautions à prendre en matière de lutte contre les infections.

10.1 Recommandations générales/précautions

Les contacts des sources aviaires ou animales connues ou potentielles d'IA sont invités à prendre les précautions suivantes :

10.2 Équipement de protection individuelle (ÉPI) pour les contacts avec une source aviaire/animale de virus

Le port d'ÉPI est important pour minimiser le risque d'infection et est fortement recommandé pour les personnes susceptibles d'être exposées à une source aviaire ou animale du virus de l'IA lors d'une intervention sur une éclosion animal. Les personnes impliquées dans le nettoyage ou l'abattage des animaux infectés et les autres personnes impliquées dans les efforts de lutte contre l'éclosion doivent respecter les exigences en matière d'ÉPI établies par l'ACIA, l'ASPC, ECCC et le PSTFP. Les EPI appropriés dépendent des dangers existants et des évaluations des risques propres au site.

L'équipement recommandé comprend :

La formation aux techniques appropriées pour enfiler, retirer et jeter l'ÉPI sans se contaminer doit être dispensée par les autorités ou organismes de réglementation de la santé au travail compétents.Note de bas de page p L'hygiène des mains doit être effectuée après le retrait de l'ÉPI.

Liens additionnels

11.0 Antiviraux

Les recommandations contenues dans la « section 11 : antiviraux » sont en cours de révision et seront mises à jour. Ces lignes directrices ne remplacent aucune ligne directrice provinciale, territoriale ou professionnelle qui régit la pratique des prestataires de soins dans leurs juridictions respectives.

Des experts (voir l'annexe E) en matière d'utilisation d'antiviraux pour l'influenza, la préparation à une pandémie et le contrôle et la gestion des éclosions d'IA ont formulé des recommandations à l'intention de l'ASPC en vue de leur application aux éclosions d'IA et à d'autres situations liées à l'IA au Canada.Note de bas de page q Les recommandations relatives à l'utilisation des antiviraux doivent être réexaminées, et modifiées si nécessaire, au moment d'une éclosion d'IA, en tenant compte de l'épidémiologie de la souche spécifique d'IA, de la portée et de l'impact de l'événement.

Les recommandations de cette section visent à stimuler la discussion sur l'utilisation potentielle de médicaments antiviraux pour les personnes susceptibles d'être exposées à des souches d'IA ou d'être infectées par celles-ci. Ces recommandations sont fondées sur une approche risque-bénéfice qui prend en compte le risque pour la personne exposée/potentiellement exposée ou infectée, le risque pour la santé publique, ainsi que les risques et les bénéfices des médicaments antiviraux, en conjonction avec les données disponibles. Ces recommandations de haut niveau ne constituent pas un avis médical et ne remplacent pas une consultation individuelle avec un médecin qui possède une expertise dans le traitement et la prévention de l'influenza.

En particulier, lorsqu'il est recommandé « d'envisager » l'utilisation d'antiviraux, les personnes sont encouragées à discuter de leur situation particulière et de leurs facteurs de risque avec un médecin afin de faciliter une prise de décision éclairée. La plupart des virus d'IA A(H7N9), A(H5N1) et A(H5N6) sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir, zanamivir et peramivir) et à l'inhibiteur de l'endonucléase acide de la polymérase (baloxavir), mais ils sont souvent résistants aux adamantanes (amantadine et rimantadine). Les adamantanes présentent également un taux significativement plus élevé d'effets indésirables, y compris des effets indésirables potentiellement graves. C'est pourquoi les inhibiteurs de la neuraminidase sont recommandés de préférence. L'amantadine et la rimantadine ne sont pas recommandées pour le traitement de l'IA.

Des informations supplémentaires sur les médicaments antiviraux contre l'influenza sont disponibles dans la section Antiviraux de l'Annexe au plan de préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé, et dans les monographies des fabricants.Note de bas de page r

11.1 Informations générales

Les antiviraux destinés au traitement de l'influenza sont plus efficaces s'ils sont administrés dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes. Par conséquent, pour faciliter un traitement précoce, il est recommandé que toutes les personnes susceptibles d'être exposées à une source d'IA se surveillent pour détecter les symptômes pendant toute la durée de l'exposition potentielle plus 10 jours supplémentaires (avec ou sans chimioprophylaxie). Les orientations présentées dans cette section supposent que des médicaments antiviraux seront disponibles pour le traitement précoce de l'IA.

Il existe trois principaux types d'antiviraux contre l'influenza : les inhibiteurs de la neuraminidase, les adamantanes (inhibiteurs M2) et un inhibiteur de l'endonucléase acide de la polymérase récemment approuvé (baloxavir marboxil en comprimés). Selon la disponibilité actuelle du produit au Canada, les données d'efficacité existantes pour les indications de l'IA, le potentiel de résistance aux médicaments et les profils de sécurité et de tolérance, seuls les inhibiteurs de la neuraminidase sont actuellement recommandés pour une utilisation dans les indications de l'IA au Canada.

La neuraminidase favorise la libération du virus à partir des cellules infectées. Les inhibiteurs de la neuraminidase sont des médicaments qui empêchent la réplication des virus de l'influenza de type A et B en inhibant la neuraminidase du virus de l'influenza. Cette classe de médicaments présente un bon profil de sécurité avec peu d'effets secondaires et n'est pas susceptible de poser des problèmes d'interactions médicamenteuses.

L'oseltamivir est un inhibiteur de la neuraminidase dont l'utilisation est autorisée au Canada pour le traitement de l'influenza A et B chez les personnes âgées d'un an et plus. Il est également approuvé pour la prophylaxie post-exposition (PPE) contre l'influenza chez les personnes âgées de plus d'un an, après un contact étroit avec une personne infectée. L'utilisation de l'oseltamivir n'est pas autorisée chez les enfants de moins d'un an au Canada en raison de l'absence de données et est contre-indiquée chez les personnes présentant une hypersensibilité connue à l'un des composants du produit. Pendant la pandémie d'influenza de 2009, l'oseltamivir a été administré à plus de 18 millions de personnes dans le monde. Les effets indésirables observés chez les patients prenant de l'oseltamivir, le plus souvent des symptômes gastro-intestinaux, étaient conformes au profil de sécurité connu du médicament.Référence 18

Le zanamivir, un autre inhibiteur de la neuraminidase, pourrait être utilisé comme alternative à l'oseltamivir chez les adultes et les enfants âgés de 7 ans et plus, à la fois pour le traitement et la prophylaxie. L'utilisation est contre-indiquée chez les personnes présentant une hypersensibilité connue ou suspectée à l'un des composants du produit. Le zanamivir est administré sous forme de poudre inhalée et il n'est donc pas recommandé aux personnes souffrant d'une maladie sous-jacente des voies respiratoires (p. ex., asthme, maladie pulmonaire obstructive chronique) en raison du risque de déclenchement d'un bronchospasme grave par l'inhalation. La disponibilité du zanamivir peut être limitée sur le marché canadien.

Le développement d'une résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase est préoccupant; une surveillance et un suivi appropriés doivent être mis en place pour évaluer ce risque. Cinq centres collaborateurs de l'Organisation mondiale de la santé pour la référence et la recherche mondiale sur l'influenza ont effectué une analyse de la sensibilité des virus de l'influenza humaine aux inhibiteurs de la neuraminidase sur des échantillons prélevés entre mai 2018 et mai 2019 et entre mai 2019 et mai 2020. L'analyse combinée phénotypique et basée sur la séquence NA a révélé que la fréquence mondiale des virus présentant ou ayant un potentiel de résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase est restée faible, à 0,5 % et 0,6 % pour les périodes 2018-2019 et 2019-2020, respectivement.

Les informations sur la sensibilité des virus d'IA aux médicaments sont limitées. Une étude menée au Japon a déterminé la sensibilité des virus d'IA A(H5N1), A(H5N2), A(H5N8), A(H7N7), A(H7N9), A(H9N1) et A(H9N2) isolés au Japon aux antiviraux dont l'utilisation est autorisée dans ce pays.Référence 42 Plus précisément, cette étude a examiné les antiviraux, y compris un inhibiteur M2 (amantadine), les inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir, peramivir, zanamivir et laninamivir) et les inhibiteurs de l'ARN polymérase (baloxavir et favipiravir). Les deux méthodes génotypiques, qui détectent les substitutions d'acides aminés associées à la résistance aux antiviraux, et les méthodes phénotypiques, qui évaluent la sensibilité phénotypique du virus aux médicaments, ont révélé que ces virus d'IA A étaient sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase et de l'ARN polymérase. Ces résultats suggèrent que les inhibiteurs de la neuraminidase et de l'ARN polymérase, actuellement approuvés au Japon, pourraient constituer une option thérapeutique contre ces infections par le virus d'IA A chez l'humain.

Si une résistance aux antiviraux est suspectée ou confirmée lors d'une éclosion ou d'un événement d'IA au Canada, il est fortement recommandé de consulter un médecin spécialisé dans ce domaine, car il pourrait être nécessaire de modifier les protocoles de traitement antiviral et de prophylaxie.

Étant donné que la plupart des données soumises pour l'approbation des inhibiteurs de la neuraminidase au Canada étaient basées sur des souches d'influenza circulant chez l'humain, par opposition aux souches d'IA, cette section contient des recommandations antivirales qui constituent des utilisations non indiquées sur l'étiquette. Par exemple, l'oseltamivir n'est approuvé que pour le traitement et la prophylaxie post-exposition après une exposition à un cas humain. Par conséquent, les personnes qui se voient prescrire un antiviral d'une manière qui constitue une utilisation non conforme à l'étiquetage doivent en être informées dans le cadre du processus de consultation et de consentement.

La gestion des éclosions ou des événements d'IA au Canada devrait, si possible, être utilisée pour approfondir la base de connaissances concernant l'utilisation des médicaments antiviraux dans des circonstances spécifiques. L'idéal serait d'inclure des protocoles de recherche.

11.2 Recommandations antivirales

L'objectif actuel de l'utilisation des antiviraux est de minimiser le risque direct et l'impact de l'infection zoonotique. Associée à d'autres mesures, la prophylaxie antivirale peut également réduire le risque d'émergence d'un virus à potentiel pandémique.

11.2.1 Prophylaxie

Indications :

L'utilisation d'antiviraux doit être guidée par une évaluation individuelle des risques axée sur le risque d'exposition et le risque de maladie humaine pour le virus d'IA spécifique (voir section 8 pour plus de détails). Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé. Si aucune donnée n'est disponible sur le risque de maladie humaine pour la souche ou le sous-type du virus identifié, les professionnels de la santé peuvent toujours envisager de proposer au contact une prophylaxie antivirale, en particulier pour les personnes ayant eu une exposition à haut risque ou des conditions médicales préexistantes qui les exposent à un risque plus élevé de complications liées à l'influenza.

Les recommandations spécifiques pour la gestion post-exposition des contacts, basées sur le risque de maladie humaine et le risque d'exposition, sont résumées dans le tableau 1 ci-dessous. Des recommandations supplémentaires pour la prophylaxie suivent le tableau. Ces recommandations reposent sur l'hypothèse que les contacts surveilleront eux-mêmes les symptômes de l'IA et que des antiviraux seront disponibles pour un traitement précoce.

Tableau 1: Recommandations de prophylaxie post-exposition basées sur le risque

(Remarque : Au fur et à mesure que la situation évolue et que des informations supplémentaires sont disponibles, les recommandations pour les individus peuvent changer, c.-à-d., qu'elles peuvent passer d'une cellule à l'autre dans ce tableau.)

Recommandations basées sur les risques de maladie humaine (post-exposition)Tableau 1 Note de bas de page a Risque d'expositionTableau 1 Note de bas de page a
Groupes à faible risque Groupes à risque modéré Groupes à haut risque
Le sous-type a été précédemment identifié et n'est pas connu pour avoir causé une maladie humaine Aucune prophylaxie Aucune prophylaxie Envisager de proposer une prophylaxieTableau 1 Note de bas de page b
Le sous-type est connu pour avoir causé une maladie principalement légère chez l'humain Aucune prophylaxie Envisager de proposer une prophylaxieTableau 1 Note de bas de page b Offrir une prophylaxie
Le sous-type est connu pour avoir causé une maladie principalement sévère chez l'humain Aucune prophylaxie Offrir une prophylaxie Offrir une prophylaxie
Tableau 1 Note de bas de page a

Voir la section 8.2 pour plus de détails sur ces catégories de risques.

Tableau 1 Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Par exemple, si une condition médicale préexistante les expose à un risque plus élevé de maladie grave.

Tableau 1 Retour à la référence de la note de bas de page b

Considérations relatives à la prophylaxie pré-exposition :

Le personnel qui sera impliqué dans la manipulation des animaux infectés ou la décontamination des environnements affectés (y compris l'élimination des animaux) dans le cadre des efforts de lutte contre l'éclosion (p. ex., les abatteurs) devrait porter un EPI approprié et prendre des précautions appropriées en matière de prévention et de contrôle des infections à tout moment au cours de ces activités, et ces personnes devraient donc être exposées à un faible risque d'exposition. Toutefois, si le sous-type d'IA est connu pour causer des maladies humaines principalement graves, les professionnels de la santé devraient discuter avec ces personnes de la possibilité d'utiliser des antiviraux dans le cadre d'une prophylaxie pré-exposition. En d'autres termes, il s'agit de leur administrer un traitement antiviral avant qu'elles n'entrent dans un environnement où elles pourraient être exposées au virus, plutôt que de leur fournir des antiviraux après l'exposition (prophylaxie post-exposition).

La consultation de ces personnes doit prendre en considération les éléments suivants : les facteurs de risque individuels (p. ex., les inquiétudes concernant un manquement à l'EPI ou des conditions médicales préexistantes qui les exposent à un risque plus élevé de complications attribuables à la grippe); la durée du risque d'exposition potentielle à des animaux infectés ou à des environnements contaminés; la nécessité de prendre le médicament quotidiennement afin d'être protégé de manière optimale; les effets secondaires connus du médicament; et le fait qu'il s'agirait d'une utilisation non indiquée. La disponibilité et l'efficacité attendue de la prophylaxie post-exposition doivent également être discutées.

La prophylaxie pré-exposition n'est pas recommandée lorsque le sous-type d'IA est connu pour causer une maladie humaine essentiellement bénigne ou n'est pas connu pour avoir causé une maladie humaine. Cette décision se fonde sur le faible risque d'exposition, en supposant que l'ÉPI et d'autres mesures de prévention et de contrôle de l'infection seront en place, en garantissant la disponibilité d'antiviraux pour la prophylaxie post-exposition ou le traitement précoce, et sur le faible risque de maladie grave.

Dosage :

Pour la prophylaxie post-exposition et pré-exposition, il est recommandé d'administrer une dose deux fois par jour d'oseltamivir par voie orale (ou de zanamivir par voie inhalée) au lieu d'une dose par jour comme c'est habituellement le cas pour la prophylaxie antivirale. Il s'agit d'une nouvelle recommandation basée sur des données limitées qui soutiennent un dosage prophylactique plus élevé chez les animaux pour l'infection par le virus A(H5N1),Référence 43 et pour réduire le potentiel de développement d'une résistance aux antiviraux lors d'une prophylaxie d'une dose quotidienne.Référence 44Référence 45Référence 46 Cela est conforme aux recommandations du Centre for Disease Control des États-Unis(US CDC); cependant, l'utilisation de ces inhibiteurs de la neuraminidase à des fins prophylactiques ne figure pas sur l'étiquette au Canada.

Pour l'oseltamivir, le dosage prophylactique recommandé est désormais le même que le dosage thérapeutique.

Tableau 2. Nouveau dosage d'oseltamivir recommandé pour les indications de prophylaxie
ÂgeNote de bas de page a Poids Posologie biquotidienne (c'est-à-dire deux fois par jour) Voir le texte pour la durée de la prophylaxie
Adultes ≥ 13 ans - 75 mg bid
Enfants ≥ d'un an ≤ 15 kg 30 mg bid
> 15-23 kg 45 mg bid
> 23-40 kg 60 mg bid
> 40 kg 75 mg bid
Note de bas de page a

Entre 1 et 12 ans, la dose est répartie en fonction du poids.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Il peut être nécessaire d'ajuster la dose, par exemple en cas d'insuffisance rénale. De plus amples détails concernant les ajustements de dose sont disponibles dans les monographies respectives des produits.

Pour la prophylaxie post-exposition, un traitement de 7 à 10 jours peut être recommandé en fonction de la catégorie de risque d'exposition spécifique (voir section 8). Une prophylaxie post-exposition doit être proposée aux membres de la famille et aux autres contacts étroits des cas humains d'IA, si l'évaluation des risques suggère qu'il est prudent de le faire.

Si un inhibiteur de la neuraminidase est prescrit dans le cadre d'une prophylaxie pré-exposition, il doit être utilisé pendant toute la durée de l'exposition potentielle. La durée maximale d'une prophylaxie continue est de 8 semaines, ce qui peut inclure une utilisation intermittente si, par exemple, un travailleur se trouve dans un bureau (c.-à-d., en dehors de la zone d'exposition potentielle) entre les périodes d'exposition potentielle. La prolongation de la prophylaxie pré-exposition à l'oseltamivir au-delà de 8 semaines peut être envisagée au cas par cas, après consultation d'un médecin qui possède une expertise dans le traitement et la prévention de l'influenza.

11.2.2 Traitement

Indications :

Le traitement à l'oseltamivir est recommandé pour les personnes âgées d'un an et plus qui développent une maladie compatible à la suite d'une exposition à une source de virus d'IA.

L'efficacité des inhibiteurs de la neuraminidase dans le traitement des maladies graves causées par des infections au virus de l'IA n'a pas été déterminée en raison du manque de données provenant d'essais cliniques randomisés chez des patients atteints d'infections à un nouveau virus de l'influenza A.Référence 47Référence 48Référence 49Référence 50Référence 51 Toutefois, sur la base des données issues des études sur le traitement de l'influenza A saisonnière (humaine), des données d'observation sur le traitement des cas gravement malades et infectés par de nouveaux virus de l'IA et du mécanisme d'action des inhibiteurs de la neuraminidase, il est recommandé de traiter les cas suspects, probables ou confirmés d'IA avec des inhibiteurs de la neuraminidase.

Pour une efficacité optimale, le traitement antiviral ne devrait pas commencer plus de deux jours après l'apparition des symptômes de l'influenza. Toutefois, à la lumière des données montrant la poursuite de la réplication du virus de l'IA au-delà de 48 heures après l'apparition des symptômes et donc un effet thérapeutique potentiellement bénéfique des antiviraux, il convient d'envisager de traiter les personnes se présentant à n'importe quel moment de leur maladie (c.-à-d., pas seulement au cours des 48 premières heures).

Toutes les décisions de traitement devraient être prises par un médecin consultant le cas. Lorsqu'il y a un lien épidémiologique fort avec une source d'IA et que les symptômes correspondent à une infection à l'influenza, la décision de traiter le cas soupçonné ne devrait pas être retardée en attendant une confirmation de laboratoire.

Pour les cas non encore traités, le traitement peut ne pas être bénéfique si la maladie n'est pas compliquée, s'il n'y a pas de fièvre et si les symptômes s'améliorent. La décision d'instaurer un traitement antiviral doit toujours être fondée sur un jugement clinique. Les personnes qui ne sont pas traitées par des médicaments antiviraux doivent être surveillées pour détecter toute évolution de la maladie.Référence 52

La plupart des virus d'IA A(H7N9), A(H5N1) et A(H5N6) sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir, zanamivir et peramivir) et à l'inhibiteur de l'endonucléase acide de la polymérase (baloxavir), mais ils sont souvent résistants aux adamantanes (amantadine et rimantadine). Les adamantanes présentent également un taux significativement plus élevé d'effets indésirables, y compris des effets indésirables potentiellement graves. Par conséquent, les inhibiteurs de la neuraminidase sont recommandés de préférence. L'amantadine et la rimantadine ne sont pas recommandées pour le traitement de l'IA.

Dosage :

La dose orale d'oseltamivir recommandée pour les adultes et les adolescents de 13 ans et plus est de 75 mg deux fois par jour, pendant 5 jours. La dose de traitement pour les enfants âgés de 1 à 12 ans est basée sur leur poids et est conforme à la nouvelle recommandation de dosage pour la prophylaxie, en ce sens qu'elle est également de deux doses par jour, mais pendant seulement 5 jours. Le traitement des nourrissons de moins d'un an ne doit être envisagé qu'après une évaluation approfondie des risques et la consultation d'un médecin, car les données sur ce groupe d'âge sont limitées et il s'agirait d'une utilisation non indiquée sur l'étiquette.

Un traitement plus long (p. ex., 10 jours) peut être indiqué pour les cas d'IA qui sont gravement malades. Il a été démontré que les virus A(H5N1) et A(H7N9) de l'IA sont associés à des taux de virus plus élevés et à une durée de réplication virale plus longue (en particulier dans les voies respiratoires inférieures) chez les cas qui ont été hospitalisés que dans le cas d'une infection par le virus de l'influenza saisonnière A ou B.Référence 48Référence 51Référence 53Référence 54Référence 55

12.0 Programmes de vaccination

12.1 Vaccins contre l'influenza pandémique/aviaire

Les pandémies d'influenza sont des événements imprévisibles mais récurrents qui surviennent lorsqu'une nouvelle souche de virus d'influenza émerge, se propage largement et provoque une éclosion. Historiquement, elles se produisent tous les 11 à 40 ans, la plus récente étant la grippe A(H1N1) en 2009. Comme il n'existe aucune méthode permettant de prédire avec précision quelle souche d'influenza sera à l'origine de la prochaine pandémie, la production d'un vaccin contre l'influenza pandémique ne peut commencer que lorsqu'un virus à potentiel pandémique a été identifié. Compte tenu des technologies de production de vaccins contre l'influenza actuellement utilisées par la plupart des fabricants (c.-à-d., la technologie de fabrication à base d'œufs), les premières doses d'un vaccin pandémique ne devraient être disponibles que quatre à six mois après l'identification d'un virus d'influenza pandémique.Référence 56 Les répercussions des retards dans la production de vaccins ont été évidentes lors de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009, lorsque la plupart des vaccins antigrippaux ont été livrés après le pic de la pandémie.Référence 57

Plusieurs mesures ont été prises au cours de cette période interpandémique afin d'accroître la vitesse de production et l'efficacité des vaccins pour le Canada. Par exemple, la recherche sur les vaccins pandémiques potentiels, le développement de nouveaux adjuvants, l'augmentation de la capacité de remplissage des antigènes, l'amélioration de l'évolutivité de la fabrication, la flexibilité temporelle, l'amélioration des méthodes pour fabriquer des virus vaccinaux candidats et des réactifs qui s'adaptent rapidement aux nouvelles technologies (p. ex., la recombinaison, la culture cellulaire, l'ARNm et la fabrication de vaccins à base de plantesRéférence 58) peuvent aider à surmonter certains des défis associés aux processus actuels de fabrication de vaccins à base d'œuf. Pour plus d'informations, se reporter à la ressource Annexe traitant de la vaccination : Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé.

Le gouvernement du Canada fait des efforts constants pour accéder à la technologie de l'ARNm afin d'être utilisé au Canada pour la préparation à une pandémie dans le cadre d'un projet en cours d'élaboration.Référence 52 En outre, certains pays ont accumulé des stocks de vaccins « prépandémiques » sur la base des souches aviaires en circulation considérées par l'OMS comme présentant un risque potentiel.Référence 59 Le Canada ne dispose pas actuellement de stocks de vaccins antigrippaux prépandémiques, mais le gouvernement canadien a conclu un contrat domestique primaire et deux contrats secondaires à l'étranger avec des fabricantsRéférence 60Référence 61Référence 62 pour garantir un accès prioritaire et réserver des capacités de production afin de fabriquer et de livrer rapidement un nombre suffisant de doses de vaccins contre l'influenza pandémique pour vacciner toute la population canadienne durant une pandémie d'influenza.Référence 63

En cas d'éclosion au Canada, l'accès au vaccin sera facilité par l'ASPC grâce à l'engagement des fabricants de vaccins contre l'influenza pandémique et de Santé Canada pour l'examen réglementaire. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) élaborera des avis d'experts et des orientations sur l'utilisation des vaccins contre l'influenza pandémique, y compris, mais sans s'y limiter, la hiérarchisation des groupes pour les premiers vaccins dans une situation de pénurie.

12.2 Vaccin A (H5N1)

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans le cadre de sa préparation à une grippe pandémique (PGP), met au point et examine périodiquement des vaccins candidats contre différents clades H5 qui peuvent être utilisés par les fabricants de vaccins pour produire un vaccin antigrippal. Un certain nombre de pays, dont le Canada, ont autorisé les vaccins contre l'influenza A(H5N1), mais il n'existe pas de vaccins largement disponibles pour un usage public. La décision d'utiliser un vaccin ciblé contre l'influenza H5 dépend du risque d'infection lors d'une éclosion d'influenza A(H5N1). L'OMS recommande la vaccination aux premiers intervenants en cas d'éclosion d'influenza A(H5N1) chez l'humain ou l'animal, ainsi qu'aux professionnels de la santé qui évaluent ou prennent en charge des patients dont l'infection par le virus A(H5N1) est suspectée ou confirmée dans des établissements de référence désignés. La vaccination généralisée contre le virus A(H5N1) n'est pas recommandée dans les orientations les plus récentes de l'OMS.Référence 56

12.3 Vaccin contre l'influenza saisonnière

L'administration du vaccin antigrippal saisonnier peut réduire la gravité de la maladie grippale chez les personnes et, en prévenant l'infection par le virus de la grippe saisonnière, réduire le risque de double infection par les virus de la grippe aviaire et de la grippe humaine chez une même personne. La prévention de la double infection vise à empêcher la possibilité d'un réassortiment génétique chez un individu infecté à la fois par des souches saisonnières et des souches de l'IA, ce qui pourrait théoriquement donner naissance à une nouvelle souche pandémique.Référence 64Référence 65 Bien qu'il n'existe pas de données réelles indiquant que le vaccin contre l'influenza saisonnière protège contre l'infection par l'IA ou la gravité de la maladie, plusieurs études ont indiqué que chez certaines personnes, la vaccination contre l'influenza saisonnière entraîne des réactions immunitaires croisées contre l'IA.Référence 66Référence 67Référence 68Référence 69Référence 70Référence 71Référence 72Référence 73 Ces réponses immunitaires sont plus probablement dues à la détection de protéines dans le domaine du pédoncule de l'hémagglutinine qui sont conservées entre l'influenza saisonnière et l'IA,Référence 67Référence 68 ou de composants viraux non spécifiques,Référence 66Référence 70 et elles peuvent ne pas être associées à des fonctions de neutralisationRéférence 69Référence 71 contre l'IA.

Le CCNI recommande que toutes les personnes âgées de 6 mois et plus reçoivent un vaccin antigrippal saisonnier autorisé et adapté à leur âge. Il s'agit notamment des personnes susceptibles d'être exposées de manière importante à la grippe aviaire en raison d'interactions avec des oiseaux ou des mammifères (comme les travailleurs du secteur de la volaille ou du bétail, les travailleurs des abattoirs et des usines de transformation, les agents/chercheurs de la faune sauvage et les vétérinaires). Les vaccins antigrippaux saisonniers ne protègent pas contre l'infection par les virus de la grippe aviaire. Toutefois, ils peuvent réduire le risque de co-infection saisonnière entre l'humain et le virus de la grippe aviaire et de réassortiment viral éventuel conduisant à un virus transmissible à l'humain avec un potentiel pandémique. Pour plus d'informations, consultez le Chapitre sur la grippe du Guide canadien d'immunisation et Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2024-2025.Référence 74

Le CCNI procédera à une analyse des données probantes afin de déterminer s'il est nécessaire d'inclure de manière permanente sa liste de personnes pour lesquelles la vaccination antigrippale est particulièrement importante (liste 1), au-delà du groupe actuel, à d'autres personnes présentant un risque élevé d'exposition aux divers virus A(H5N1) en circulation. Ces conseils seront mis à jour en conséquence sur la base de l'avis des experts et des résultats de l'examen des données probantes.

Annexe A : L'influenza aviaire dans les élevages de volailles au Canada

Tableau 3 : Éclosions signalées d'influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) et d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans les élevages de volailles canadiensRéférence 6Référence 75Référence 76Référence 77Référence 78Référence 79Référence 80
Année de détection Souche Province(s) Impact
1966 IAFP H5N1 ON Exploitation unique
1966 IAHP H5N9 ON Exploitation unique
2004 IAHP H7N3 CB 53 fermes
2005 IAFP H5N2 CB Exploitation unique
2007 IAHP H7N3 SK Exploitation unique
2009 IAFP H5N2 CB Deux fermes
2010 IAFP H5N2 MB Exploitation unique
2014 IAHP H5N2 CB 13 fermes
2015 IAHP H5N2 ON 3 fermes
2016 IAFP H5N2 ON Exploitation unique
2021-2024 IAHP H5N1 (Clade 2.3.4.4b) CB, AB, SK, MB, ON, QC, NB, NL, NS plus de 400 exploitations, intervention en cours

Annexe B : Exemple de responsabilités de l'agence directrice pour la santé humaine (les agences directrices peuvent varier d'une administration à l'autre)

Type de personne potentiellement exposée Agence directrice désignée:
Recommandations de surveillance renforcée Recommandations de santé publique Recommandations cliniques en matière de santé et de sécurité au travail
Fermes affectées
1. Agriculteur/producteur et employés de l'exploitation ALSP ALSP P/T SST/CAT
2. Les entrepreneurs qui fournissent des biens ou des services à l'exploitation (p. ex., les fournisseurs d'aliments pour animaux et de fumier). ALSP ALSP P/T SST/CAT
3. Travailleurs de l'ACIA, y compris les inspecteurs, mais aussi les entrepreneurs engagés par l'ACIA (p. ex., administration du gaz CO2, déplacement des carcasses, compostage sur place). ACIA/ALSP ALSP ACIA
Animaux sauvages infectés
1. Chasseur/piégeur (y compris les communautés autochtones qui récoltent et consomment des aliments traditionnels) ALSP/ASA ALSP/ASA N/A
2. Employés ou bénévoles d'un centre de réadaptation d'animaux sauvages ALSP ALSP P/T SST/CAT
3. Employés des services provinciaux de l'environnement et de la faune sauvage participant au ramassage d'oiseaux ou d'animaux morts ou à la collecte d'échantillons ALSP ALSP P/T SST/CAT
4. Environnement fédéral/Parcs/Pêches et Océans impliqués dans le ramassage d'oiseaux/animaux morts ou la collecte d'échantillons ALSP ALSP Fédéral/Entreprise SST/PSOHP
Laboratoire
1. Travailleurs de laboratoire au laboratoire du CNMAE de l'ACIA ACIA ACIA ACIA
2. Travailleurs de laboratoire au laboratoire du LNM de l'ASPC ASPC ASPC ASPC et PSTFP
3. Travailleurs de laboratoire dans les laboratoires provinciaux de l'agriculture et de la santé publique ALSP ALSP P/T SST/CAT
4. Techniciens de laboratoire et pathologistes chargés de l'échantillonnage et de l'analyse des animaux sauvages (p. ex., RCSF) ALSP ALSP P/T SST/CAT/Université SST

Acronymes : ALSP= Autorité locale de santé publique, peut être provinciale, territoriale, régionale ou locale; ASA = Autorité de santé autochtone; ACIA = Agence canadienne d'inspection des aliments; CNMAE= Centre national des maladies animales exotiques; LNM = Laboratoire national de microbiologie; SST/CSPAAT des provinces et territoires = Santé et sécurité au travail ou Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail; ASPC = Agence de la santé publique du Canada; PSTFP= Programme de santé au travail de la fonction publique.

Remarque : Le mandat de la CAT varie d'une P/T à l'autre, notamment en ce qui concerne leur participation à des activités axées sur la prévention. Il se peut qu'une autre autorité doive assumer les fonctions de prévention pour les travailleurs dans les P/T où ce n'est pas le mandat de la CAT.

Remarque : L'autorité de santé publique des provinces et territoires fournit un soutien technique à l'autorité locale de santé publique (ALSP) et à l'autorité de santé autochtone (ASA).

Remarque : L'Agence de santé publique du Canada (ASPC) fournit un soutien technique à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) ainsi qu'aux autorités de santé publique des provinces et territoires.

Annexe C : Définition nationale de cas - Virus de l'influenza aviaire A(H7N9)

Consultez la Définition nationale de cas : Infection par le virus de la grippe aviaire A(H7N9).

Annexe D : Définitions nationales de cas : Infections humaines avec virus de l'influenza aviaire A(H5N1) (en date du 31 juillet 2023)

Consultez la Définitions nationales de cas : Infections humaines avec virus de l'influenza aviaire A(H5N1).

Annexe E : Contacts pour les chefs des services vétérinaires chargés de la surveillance de l'influenza animale du Réseau canadien de santé animale

Organisme Province Membre Courriel
ACIA, VCC du bureau du Canada C-VCC Mary Jane Ireland mary-jane.ireland@inspection.gc.ca
Ministère de la Pêche, des Forêts et de l'Agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador T-N-L Beverly Dawe beverlydawe@gov.nl.ca
Ministère de l'Agriculture de l'Île-du-Prince-Édouard Î-P-É Jill Wood jswood@gov.pe.ca
Ministère de l'Agriculture de la Nouvelle-Écosse N-É Wilma Schenkels dr.wilma.schenkels@novascotia.ca
Ministère de l'Agriculture et du Développement rural du Nouveau-Brunswick N-B Nicole Wanamaker nicole.wanamaker@gnb.ca
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) QC Luc Bergeron animaux@mapaq.gouv.qc.ca
Luc.Bergeron@mapaq.gouv.qc.ca
Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) ON Greg Worley greg.worley@ontario.ca
Agriculture, Alimentation et Initiatives rurales du Manitoba (AAIRM) MB Glen Duizer glen.duizer@gov.mb.ca
cvo-eoc@gov.mb.ca
Ministère de l'Agriculture de la Saskatchewan SK Stephanie Smith stephanie.smith@gov.sk.ca
Agriculture et irrigation de l'Alberta AB Keith Lehman keith.lehman@gov.ab.ca
Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation de la Colombie-Britannique C-B Theresa Burns Chief.Veterinarian@gov.bc.ca
Ressources, Faune et Développement économique des Territoires du Nord-Ouest TN-O Naima Jutha naima_jutha@gov.nt.ca
Yukon YK Mary Vanderkop mary.vanderkop@gov.yk.ca
Nunavut NU Wanda Joy wjoy@gov.nu.ca

Annexe F : Groupe d'experts sur les antiviraux

Nom Profession Affiliation
Dr Allison McGeer Médecin en maladies infectieuses Mount Sinai Hospital, Toronto
Dr Andrea Burry Conseiller médical principal Santé Canada – Programme de santé au travail de la fonction publique
Dr Elizabeth Leung Clinicien/Pharmacien en maladies infectieuses St. Michaels Hospital, Toronto
Dr Gerald Evans Médecin en maladies infectieuses Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada
Kristen Lewis Chargé de projet national en matière de santé et sécurité au travail Agence Canadienne d'inspection des aliments
Dr Nadine Sicard Médecin en santé publique Agence de la santé publique du Canada
Dr Nelson Lee Médecin en maladies infectieuses Université de Toronto
Sonya Tonkovich Professionnel en sécurité agréé au Canada Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail

Annexe G : Lettre type pour les personnes ayant été exposées à la grippe aviaire

Monsieur/Madame ou NOM DE LA PERSONNE,

Vous avez reçu cette lettre parce que vous avez possiblement été exposé(e) à l'influenza aviaire (également connue sous le nom de « grippe aviaire »).

Cette lettre fournit des informations portant sur l'influenza aviaire associée à des expositions à des animaux infectés, comme des animaux d'élevage comme la volaille ou le bétail laitier, ou encore à d'autres animaux, y compris des oiseaux sauvages et d'autres animaux sauvages, que ce soit dans le cadre du travail ou d'autres activités. Des recommandations relatives à des précautions additionnelles sont également fournies pour vous aider à réduire le risque d'infection et de transmission.

Si vous avez des questions après avoir lu cette lettre, veuillez communiquer avec votre autorité locale de santé publique ou encore votre fournisseur de soins de santé.

Qu'est-ce que l'influenza aviaire (grippe aviaire)?

L'influenza aviaire est une infection virale contagieuse qui provoque principalement la maladie et la mortalité chez les oiseaux, mais qui peut parfois infecter les humains ainsi que d'autres mammifères. Il existe de nombreux types d'influenza aviaire, tous causés par différentes souches du virus de la grippe de type A (p. ex., H5N1, H7N3, H9N2).

Quel est mon niveau de risque?

Les virus de l'influenza aviaire se propagent facilement entre les oiseaux, mais ne se transmettent pas aussi facilement à d'autres animaux ou encore aux humains. Les infections humaines par l'influenza aviaire sont rares et le risque est faible pour la majeure partie de la population, y compris le risque associé à l'influenza aviaire A(H5N1) qui circule actuellement au Canada et aux États-Unis. Les infections humaines surviennent généralement après un contact étroit avec des animaux ou encore des produits d'origine animale susceptibles d'être infectés par la grippe aviaire, ou après une exposition à des environnements contaminés par ces animaux (p. ex., les granges, les marchés, les basses-cours ou les petits élevages de volailles).

Par exemple, les personnes présentant les caractéristiques suivantes peuvent être exposées :

Quels sont les risques pour les autres?

Il est très important de prévenir les infections causées par les virus de la grippe aviaire chez l'humain, car ces types de virus changent fréquemment et des changements soudains dans le virus, appelés mutations, pourraient lui permettre de se propager plus facilement d'une personne à l'autre ou d'entraîner une maladie grave, même si le virus n'a provoqué que des symptômes bénins au départ. Lorsque ces changements se produisent, il existe un risque d'apparition d'éclosions à grande échelle (ou de « pandémies »). Il est important pour tout le monde que les recommandations en matière de santé publique et de sécurité sur le lieu de travail soient suivies pour aider à prévenir de telles infections lors du travail ou de la manipulation d'animaux ou de produits animaux infectés par l'influenza aviaire ou du travail dans des environnements contaminés par ces animaux.

Comment puis-je me protéger et protéger les autres en cas d'exposition potentielle à la grippe aviaire?

Si vous avez été en contact avec :

Veuillez prendre ces précautions additionnelles :

Que dois-je faire si je présente des signes ou des symptômes?

Si des signes ou des symptômes surgissent, avertissez immédiatement un fournisseur de soins de santé et dites-lui que vous avez été exposé à la grippe aviaire, afin qu'il puisse prendre les précautions qui s'imposent et organiser les tests de dépistage et le traitement appropriés. Informez également immédiatement les autorités sanitaires locales et, le cas échéant, la personne responsable de la santé et de la sécurité au travail sur votre lieu de travail.

Sauf pour rendre visite à votre fournisseur de soins de santé, restez chez vous et réduisez au minimum les contacts avec les autres, y compris les animaux domestiques et les autres animaux, jusqu'à ce que les autorités sanitaires locales vous informent que vous pouvez reprendre vos activités normales. En plus de vous isoler des autres, il convient de suivre d'autres mesures de protection personnelle afin d'éviter toute propagation, notamment :

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez obtenir de plus amples informations, les liens ci-dessous fournissent des renseignements supplémentaires portant sur la grippe aviaire, notamment sur les risques pour la santé humaine et les précautions à prendre pour assurer votre sécurité, celle des personnes avec lesquelles vous travaillez et celle de votre famille. Veuillez communiquer ces informations à d'autres personnes susceptibles d'avoir été exposées :

Signature

Notes de bas de page

Note de bas de page a

À l'exception de cette source (c.-à-d., un être humain qui est infecté), toutes les autres sources sont considérées comme des « sources aviaires ou animales ».

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Note de bas de page b

Dans ce cas, le « site » serait défini à ce moment-là par l'autorité responsable de la réponse en matière de santé animale. Cela dépend de la situation spécifique, mais le site affecté n'inclurait pas l'ensemble des trajectoires de vol des oiseaux sauvages.

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Note de bas de page c

Contact étroit : Contact étroit direct ou indirect (à moins de 2 mètres) avec des oiseaux sauvages, de la volaille ou d'autres animaux infectés par le virus de l'influenza aviaire. Les expositions peuvent inclure, mais sans s'y limiter : être dans le même espace aérien fermé, toucher, manipuler, euthanasier ou préparer des oiseaux ou d'autres animaux pour la consommation (p. ex., abattage, plumage, dépeçage); OU contact direct avec des surfaces contaminées par des matières fécales, des sécrétions ou des parties d'animaux (p. ex., des carcasses, des organes internes ou du lait cru), d'oiseaux ou d'autres animaux infectés; OU exposition au virus en laboratoire; OU visiter un marché d'animaux vivants avec des infections aviaires ou animales confirmées ou associées à un cas d'infection humaine; OU contact étroit avec un cas humain probable ou confirmé OU consommer de la volaille, de la viande ou des produits à base d'œufs insuffisamment cuits ou crus, ou du lait ou des produits laitiers non pasteurisés (à noter qu'à ce jour, il n'y a eu aucun cas humain confirmé d'IA acquis par la consommation d'aliments).

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Note de bas de page d

Voir la figure 2.1 du Guide des risques de pandémie de grippe de l'OMS pour voir une illustration du continuum des phases d'une pandémie.

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Note de bas de page e

Chaque employeur sous-traitant est responsable de la santé et la sécurité au travail de ses propres employés, l'ACIA n'assume pas la responsabilité des sous-traitants sur place. Toutefois, l'ACIA peut fournir l'ÉPI aux personnes non employées par l'ACIA qui font des tâches sous la supervision de l'ACIA sur les lieux de travail désignés (contrôlés) par l'ACIA. La gestion et le suivi de cas ou de contact devraient relever de la responsabilité de l'ASP locale.

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Note de bas de page f

La surveillance accrue est définie comme une augmentation de la collecte de données au-delà de celles collectées pour la surveillance de routine, et comprend l'identification et le suivi de toutes les personnes exposées ainsi que des données de laboratoire, cliniques, démographiques, les contacts et les facteurs de risque, pour faciliter le contrôle de la maladie; par exemple, combiner les information épidémiologiques et microbiologiques pour cibler les interventions visant à prévenir la propagation de l'infection.Référence 19

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Note de bas de page g

Les services provinciaux de vétérinaires dans la majorité des P/T exploitent un laboratoire de diagnostic vétérinaire qui est utilisé par les praticiens vétérinaires et peut jouer un rôle important en cas d'éclosion, tant pour les tests de spécimens que la communication avec les producteurs locaux.

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Note de bas de page h

Le document d'orientation sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire est destiné à couvrir toutes les souches ou sous-types d'IA. Par conséquent, la période de suivi de 21 jours est informée par : 1) la preuve de détection du virus de l'IA par RT-PCR dans des cas humains s'étendant jusqu'à 21 jours; 2) les dynamiques de la transmission chez les oiseaux qui peuvent propager le virus pendant des périodes prolongées (jusqu'à plusieurs semaines); et 3) la période d'incubation de 21 jours pour les oiseaux comme indiqué dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'OMSA.

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Note de bas de page i

Ce délai est nécessaire pour obtenir un bénéfice optimal de la prophylaxie post-exposition antivirale pour les personnes exposées qui sont jugées comme candidats à recevoir une telle intervention (voir la section 11 pour plus de renseignements)

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Note de bas de page j

Cette notification doit se faire directement entre les P/T afin d'éviter les retards et doit inclure (si la législation provinciale ou territoriale le permet) le nom et les coordonnées de la personne, ainsi que l'état de la personne en ce qui concerne sa maladie clinique et tout traitement et surveillance continus nécessaires

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Note de bas de page k

De même, si les contacts font l'objet d'une gestion active (p. ex., une surveillance active quotidienne) dans le cadre de la réponse à l'éclosion et que la période de surveillance du contact n'est pas terminée au moment où la personne quitte le territoire de l'éclosion, il convient d'en informer le territoire concerné

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Note de bas de page l

Les données disponibles actuellement sur la limite supérieure de la période d'incubation de l'influenza aviaire sont limitées et se contredisent. La majorité des données probantes indique que dix jours constituent une limite supérieure raisonnable.

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Note de bas de page m

Le dépistage actif consiste à poser des questions aux individus sur les symptômes possibles d'une infection ou d'une exposition.

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Note de bas de page n

L'hygiène des mains est la mesure la plus importante pour prévenir la propagation de l'infection après un contact avec des animaux infectés ou potentiellement infectés, un contact avec des surfaces contaminées ou après avoir enlevé les gants et autres ÉPI. Les personnes qui risquent d'être exposées doivent être informées de l'importance d'un respect strict et d'une utilisation correcte de l'hygiène des mains.

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Note de bas de page o

Un test d'ajustement et une formation sont nécessaires avant l'utilisation d'un respirateur N-95 ou d'un autre respirateur à demi-masque ou à masque complet. Ces types de respirateurs sont recommandés pour les personnes participant à l'intervention dans les exploitations agricoles, car le processus d'abattage et de décontamination de l'environnement (p. ex., dans les étables touchées) peut mettre en suspension dans l'air des matières contaminées telles que la litière ou la poussière, créant ainsi un risque potentiellement similaire à une procédure générant des aérosols dans un environnement hospitalier.

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Note de bas de page p

Cette formation doit être dispensée et relève de la responsabilité de l'employeur. Une politique et un programme concernant l'utilisation des ÉPI sont également nécessaires. Des conseils supplémentaires sont disponibles auprès des organismes de réglementation en matière de SST, des associations de SST et du CCHST.

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Note de bas de page q

On s'attend à ce que des recommandations similaires fondées sur les risques soient faites si la source de l'éclosion était chez les porcs ou autres animaux plutôt que chez les volailles/oiseaux, mais cela devrait être revu en fonction de l'épidémiologie de l'éclosion et des caractéristiques du virus.

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Note de bas de page r

Les monographies sont disponibles au : https://health-products.canada.ca/dpd-bdpp/?lang=fre

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Références

Note de bas de page 1

Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). "Code sanitaire pour les animaux terrestres : Glossaire." https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/codes-et-manuels/acces-en-ligne-au-code-terrestre/?id=169&L=1&htmfile=glossaire.html (consulté le : 9 septembre 2022).

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Note de bas de page 2

N. J. Hill et al., "Ecological divergence of wild birds drives avian influenza spillover and global spread," PLOS Pathogens, vol. 18, no. 5, p. e1010062, 2022, doi: 10.1371/journal.ppat.1010062.

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Note de bas de page 3

S. E. Lauterbach, D. S. McBride, B. T. Shirkey, J. M. Nolting, and A. S. Bowman, "Year-Round Influenza a Virus Surveillance in Mallards (Anas platyrhynchos) Reveals Genetic Persistence During the Under-Sampled Spring Season," Viruses, vol. 12, no. 6, p. 632, 2020. [sur Internet]. Disponible au: https://www.mdpi.com/1999-4915/12/6/632.

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Note de bas de page 4

A. M. Ramey et al., "Highly pathogenic avian influenza is an emerging disease threat to wild birds in North America," The Journal of Wildlife Management, vol. 86, no. 2, p. e22171, 2022, doi: https://doi.org/10.1002/jwmg.22171.

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Note de bas de page 5

T. N. Alkie et al., "A threat from both sides: Multiple introductions of genetically distinct H5 HPAI viruses into Canada via both East Asia-Australasia/Pacific and Atlantic flyways," Virus Evolution, vol. 8, no. 2, 2022, doi: 10.1093/ve/veac077.

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Note de bas de page 6

J. Pasick, Y. Berhane, and K. Hooper-Mcgrevy, "Avian influenza: the Canadian experience," Scientific & Technical Review, vol. 28, 1, pp. 349-358, 2009, doi: 10.20506/rst.28.1.1875.

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Note de bas de page 7

Organisation mondiale de la santé animale. "Influenza aviaire Rapports de situation." https://www.woah.org/en/disease/avian-influenza/#ui-id-2 (Consulté le : 12 juin, 2023).

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Note de bas de page 8

A. Spickler, R., Fact sheet: Canine influenza, 2022. [Online]. Disponible au : https://www.cfsph.iastate.edu/Factsheets/pdfs/canine_influenza.pdf. Consulté le : 28 novembre, 2022.

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Note de bas de page 9

A. Sack, A. Cullinane, U. Daramragchaa, M. Chuluunbaatar, B. Gonchigoo, and G. C. Gray, "Equine Influenza Virus—A Neglected, Reemergent Disease Threat," (in eng), Emerging Infectious Diseases, vol. 25, no. 1080-6040 (Print), 6, pp. 1185-1191, 2019, doi: 10.3201/eid2506.161846.

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Note de bas de page 10

H. Zhu, J. Hughes, and P. R. Murcia, "Origins and Evolutionary Dynamics of H3N2 Canine Influenza Virus," Journal of Virology, vol. 89, no. 10, pp. 5406-5418, 2015, doi: doi:10.1128/JVI.03395-14.

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Note de bas de page 11

E. P. J. Gibbs and T. C. Anderson, "Equine and canine influenza: a review of current events," Animal Health Research Reviews, vol. 11, no. 1, pp. 43-51, 2010, doi: 10.1017/S1466252310000046.

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Note de bas de page 12

A. Kandeil et al., "Rapid evolution of A(H5N1) influenza viruses after intercontinental spread to North America," ed: Research Square, 2022.

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Note de bas de page 13

D. Kobasa et al., "Transmission of lethal H5N1 clade 2.3.4.4b avian influenza in ferrets," ed: Research Square, 2023.

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Note de bas de page 14

A. Kandeil et al., "Rapid evolution of A(H5N1) influenza viruses after intercontinental spread to North America," Nature Communications, vol. 14, no. 1, p. 3082, 2023/05/29 2023, doi: 10.1038/s41467-023-38415-7.

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Note de bas de page 15

M. Agüero et al., "Highly pathogenic avian influenza A(H5N1) virus infection in farmed minks, Spain, October 2022," (in eng), Euro Surveill, vol. 28, no. 3, Jan 2023, doi: 10.2807/1560-7917.Es.2023.28.3.2300001.

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Note de bas de page 16

G.-T. Víctor et al., "First Mass Mortality of Marine Mammals Caused by Highly Pathogenic Influenza Virus (H5N1) in South America," bioRxiv,p. 2023.02.08.527769, 2023, doi: 10.1101/2023.02.08.527769.

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Note de bas de page 17

Organisation mondiale de la santé, "Gestion des risques de pandémie de grippe : guide de l'OMS pour prise de décisions éclairées et harmonisation, à l'échelle nationale et internationale, de la préparation et la réponse en cas de grippe pandémique" Genève, 2017 2017, numéro CC BY-NC-SA 3.0 IGO. [sur Internet]. Disponible au : https://apps.who.int/iris/handle/10665/27266

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Note de bas de page 18

Organisation mondiale de la santé. "Que sont le Règlement sanitaire international et les Comités d'urgence? " https://www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/what-are-the-international-health-regulations-and-emergency-committees (consulté le : 12 mai, 2023).

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Note de bas de page 19

S. e. a. Anderson. "Use and evaluation of national and international surveillance." https://www.healthknowledge.org.uk/public-health-textbook/disease-causation-diagnostic/2g-communicable-disease/surveillance (consulté le : juin, 2023).

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Note de bas de page 20

S. A. Tweed et al., "Human illness from avian influenza H7N3, British Columbia," (in eng), Emerg Infect Dis, vol. 10, no. 12, pp. 2196-9, Dec 2004, doi: 10.3201/eid1012.040961.

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Note de bas de page 21

Agence de la santé publique du Canada. "Définition nationale de cas: Infection par le virus de la grippe aviaire A(H7N9)." /content/canadasite/fr/sante-publique/services/agents-pathogenes-voies-respiratoires-emergents/h7n9/definition-nationale-cas-infection-virus-grippe-aviaire-a-h7n9.html (consulté le 9 septembre, 2022).

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Note de bas de page 22

Centers for Disease Control and Prevention (CDC). "Case Definitions for Investigations of Human Infection with Avian Influenza A Viruses in the United States." https://www.cdc.gov/flu/avianflu/case-definitions.html (consulté le : 9 septembre, 2022).

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Note de bas de page 23

Agence canadienne d'inspection des aliments. "Influenza aviaire (grippe aviaire)." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/influenza-aviaire/fra/1323990856863/1323991018946 (Consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 24

Canadian Animal Health Surveillance System, "Regulated Disease Tables," ed, 2020.

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Note de bas de page 25

Agence canadienne d'inspection des aliments "Surveillance de l'influenza aviaire." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/surveillance-des-maladies/surveillance-de-l-influenza-aviaire/fra/1329693810008/1329694298513 (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 26

Organisation mondiale de la santé animale (OIE). "Code sanitaire pour les animaux terrestres." https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/codes-et-manuels/acces-en-ligne-au-code-terrestre/. (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 27

Réseau canadien pour la santé de la faune. "Virus de l'influenza aviaire." http://www.cwhc-rcsf.ca/avian_influenza.php (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 28

Agence canadienne d'inspection des aliments. "Grippe porcine." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/autres-maladies/grippe-porcine/fra/1344113638014/1344116147403 (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 29

Agence de la santé publique du Canada, "Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents" 31 août 31, 2022, numéro 68. [sur Internet]. Disponible au : /content/canadasite/fr/sante-publique/services/surveillance/bulletin-agents-pathogens-voies-respiratoires-emergents/2022/aout.html

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Note de bas de page 30

Centers for Disease Control and Prevention (CDC). "Key Facts about Canine Influenza (Dog Flu)." https://www.cdc.gov/flu/other/canine-flu/keyfacts.html (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 31

J. S. Weese et al., "Emergence and Containment of Canine Influenza Virus A(H3N2), Ontario, Canada, 2017–2018," Emerging Infectious Disease journal, vol. 25, no. 10, p. 1810, 2019, doi: 10.3201/eid2510.190196.

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Note de bas de page 32

Organisation mondiale de la santé. "Rapid risk assessment of acute public health events." https://www.who.int/publications/i/item/rapid-risk-assessment-of-acute-public-health-events (Consulté le : juin, 2023).

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Note de bas de page 33

Centers for Disease Control and Prevention (CDC). "Influenza Type A Viruses." https://www.cdc.gov/flu/avianflu/influenza-a-virus-subtypes.htm#:~:text=Sporadic%20A(H5)%20virus%20infections,more%20than%2050%25%20of%20cases (consulté le : juin, 2023).

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Note de bas de page 34

Agence de la santé publique du Canada. "Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents" 31 août 31, 2022, numéro 68. [sur Internet]. Disponible au : /content/canadasite/fr/sante-publique/services/surveillance/bulletin-agents-pathogens-voies-respiratoires-emergents/2022/aout.html

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Note de bas de page 35

L. Zhou, Q. Li, and T. M. Uyeki, "Estimated Incubation Period and Serial Interval for Human-to-Human Influenza A(H7N9) Virus Transmission," (in eng), Emerg Infect Dis, vol. 25, no. 10, pp. 1982-1983, Oct 2019, doi: 10.3201/eid2510.190117.

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Note de bas de page 36

V. Virlogeux et al., "Estimating the Distribution of the Incubation Periods of Human Avian Influenza A(H7N9) Virus Infections," American Journal of Epidemiology, vol. 182, no. 8, pp. 723-729, 2015, doi: 10.1093/aje/kwv115.

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Note de bas de page 37

Y. Huang et al., "Probable longer incubation period for human infection with avian influenza A(H7N9) virus in Jiangsu Province, China, 2013," (in eng), Epidemiol Infect, vol. 142, no. 12, pp. 2647-53, Dec 2014, doi: 10.1017/s0950268814000272.

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Note de bas de page 38

Y. Huai et al., "Incubation period for human cases of avian influenza A (H5N1) infection, China," (in eng), Emerg Infect Dis, vol. 14, no. 11, pp. 1819-21, Nov 2008, doi: 10.3201/eid1411.080509.

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Note de bas de page 39

Writing Committee of the Second World Health Organization Consultation on Clinical Aspects of Human Infection with Avian Influenza A (H5N1) Virus, "Update on Avian Influenza A (H5N1) Virus Infection in Humans," New England Journal of Medicine, vol. 358, no. 3, pp. 261-273, 2008, doi: 10.1056/NEJMra0707279.

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Note de bas de page 40

The Writing Committee of the World Health Organization (WHO) Consultation on Human Influenza A/H5, "Avian Influenza A (H5N1) Infection in Humans," New England Journal of Medicine, vol. 353, no. 13, pp. 1374-1385, 2005, doi: 10.1056/NEJMra052211.

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Note de bas de page 41

Agence de la santé publique du Canada. "Utilisation du masque contre la COVID-19 : Types de masques et de respirateurs." /content/canadasite/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/types-masques-respirateurs.html (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 42

E. Takashita et al., "Antiviral Susceptibilities of Avian Influenza A(H5), A(H7), and A(H9) Viruses Isolated in Japan," Japanese Journal of Infectious Diseases, vol. 75, no. 4, pp. 398-402, 2022, doi: 10.7883/yoken.JJID.2021.751.

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Note de bas de page 43

D. A. Boltz, J. E. Rehg, J. McClaren, R. G. Webster, and E. A. Govorkova, "Oseltamivir Prophylactic Regimens Prevent H5N1 Influenza Morbidity and Mortality in a Ferret Model," The Journal of Infectious Diseases, vol. 197, no. 9, pp. 1315-1323, 2008, doi: 10.1086/586711.

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Note de bas de page 44

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Note de bas de page 45

M. Baz, Y. Abed, J. Papenburg, X. Bouhy, M.-È. Hamelin, and G. Boivin, "Emergence of Oseltamivir-Resistant Pandemic H1N1 Virus during Prophylaxis," New England Journal of Medicine, vol. 361, no. 23, pp. 2296-2297, 2009, doi: 10.1056/NEJMc0910060.

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Note de bas de page 46

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Note de bas de page 47

H.-N. Gao et al., "Clinical Findings in 111 Cases of Influenza A (H7N9) Virus Infection," New England Journal of Medicine, vol. 368, no. 24, pp. 2277-2285, 2013, doi: 10.1056/NEJMoa1305584.

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Note de bas de page 48

Y. Chen et al., "Human infections with the emerging avian influenza A H7N9 virus from wet market poultry: clinical analysis and characterisation of viral genome," The Lancet, vol. 381, no. 9881, pp. 1916-1925, 2013/06/01/ 2013, doi: https://doi.org/10.1016/S0140-6736(13)60903-4.

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Note de bas de page 49

R. Gao et al., "Human Infection with a Novel Avian-Origin Influenza A (H7N9) Virus," New England Journal of Medicine, vol. 368, no. 20, pp. 1888-1897, 2013, doi: 10.1056/NEJMoa1304459.

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Note de bas de page 50

Y. Hu et al., "Association between adverse clinical outcome in human disease caused by novel influenza A H7N9 virus and sustained viral shedding and emergence of antiviral resistance," The Lancet, vol. 381, no. 9885, pp. 2273-2279, 2013, doi: 10.1016/S0140-6736(13)61125-3.

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Note de bas de page 51

P.-L. Ho, W.-C. Sin, J. F.-W. Chan, V. C.-C. Cheng, and K.-H. Chan, "Severe influenza A H7N9 pneumonia with rapid virological response to intravenous zanamivir," European Respiratory Journal, vol. 44, no. 2, pp. 535-537, 2014, doi: 10.1183/09031936.00006414.

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Note de bas de page 52

Centers for Disease Control and Prevention and National Center for Immunization and Respiratory Diseases (NCIRD). "Interim Guidance on the Use of Antiviral Medications for Treatment of Human Infections with Novel Influenza A Viruses Associated with Severe Human Disease." https://www.cdc.gov/flu/avianflu/novel-av-treatment-guidance.htm l (consulté le : juin, 2023).

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Note de bas de page 53

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Note de bas de page 54

M. D. de Jong et al., "Oseltamivir Resistance during Treatment of Influenza A (H5N1) Infection," New England Journal of Medicine, vol. 353, no. 25, pp. 2667-2672, 2005, doi: 10.1056/NEJMoa054512.

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Note de bas de page 55

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Note de bas de page 56

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Note de bas de page 57

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Note de bas de page 58

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Note de bas de page 59

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Note de bas de page 60

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Note de bas de page 62

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Note de bas de page 63

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Note de bas de page 64

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Note de bas de page 67

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Note de bas de page 68

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Note de bas de page 69

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Note de bas de page 70

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Note de bas de page 71

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Note de bas de page 73

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Note de bas de page 74

G. C. Gray, D. W. Trampel, and J. A. Roth, "Pandemic influenza planning: shouldn't swine and poultry workers be included?," (in eng), Vaccine, vol. 25, no. 22, pp. 4376-81, May 30 2007, doi: 10.1016/j.vaccine.2007.03.036.

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Note de bas de page 75

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Note de bas de page 76

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Note de bas de page 77

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Note de bas de page 78

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Note de bas de page 79

Agence canadienne d'inspection des aliments. "Troupeaux infectés par l'influenza aviaire au Canada." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/influenza-aviaire/influenza-aviaire/fra/1425829816854/1425829817713 (consulté le : avril, 2023).

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Note de bas de page 80

R. Stewart. "Avian influenza in Canada." The Canadian Encyclopedia. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/avian-influenza.

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