Prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés
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- 1.0 Introduction
- 2.0 Contexte
- 3.0 Détection et surveillance
- 4.0 Gestion de cas par la santé publique (y compris les personnes faisant l'objet d'une enquête, les cas probables et les cas confirmés)
- 5.0 Gestion des contacts pour la santé publique
- 6.0 Autres mesures de santé publique
- 7.0 Enquête en santé et considérations psychosociales
- 8.0 Remerciements
- 9.0 Notes de bas de page
- 10.0 Références
1.0 Introduction
Les lignes directrices Prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés (GCC IA) fournissent des recommandations non propres à un sous-type ou à une souche pour la gestion des cas et des contacts de l'influenza aviaire au Canada. Des recommandations de santé publique sont formulées pour gérer les cas humains d'influenza aviaire (y compris les personnes faisant l'objet d'une enquête (POE), les cas probables et les cas confirmés) - quelle que soit la source (aviaire/animale/environnementale/humaine/inconnue) ou la localité (au Canada/à l'étranger) de l'exposition - ainsi que leurs contacts humains.Note de bas de page a
Ces lignes directrices sont destinées à être utilisées par les autorités de santé publique (ASP) lorsqu'un cas humain d'infection par le virus de l'influenza aviaire A est suspecté ou confirmé au Canada alors que les risques pour la santé humaine sont encore limités. Par conséquent, les activités et mesures de santé publique décrites dans les présentes lignes directrices visent à réduire au minimum les possibilités de transmission humaine de l'influenza aviaire et à prévenir/retarder ainsi la progression vers une transmission interhumaine (c'est-à-dire le confinement). Limiter les possibilités de réassortiment du virus de l'influenza aviaire avec d'autres virus de l'influenza aviaire, animale ou humaine (sous-types/souches) est un autre objectif des présentes lignes directrices.
Les présentes lignes directrices sur la GCC IA sur l'influenza aviaire complètent les Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada qui fournissent des recommandations aux ASP et aux autres intervenants (c.-à-d. ministères et organismes fédéraux, organisations non gouvernementales) qui participent à la gestion des problèmes de santé liés aux éclosions d'influenza aviaire chez les animaux (sauvages, domestiques ou d'élevage) ou leur milieu. Les Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada fournissent des recommandations en matière de prévention et de traitement et servent de référence pour l'atténuation et la gestion d'une éclosion liée aux préoccupations relatives à la santé humaine découlant de l'influenza aviaire.
Au moment de l'élaboration et de la publication du présent document, les données probantes et épidémiologiques disponibles étaient très limitées pour soutenir la prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés au Canada. Par conséquent, les lignes directrices sur la GCC IA s'appuient sur les données épidémiologiques les plus récentes, les preuves scientifiques disponibles, l'avis d'experts et les connaissances de la grippe saisonnière et d'autres maladies infectieuses respiratoires ainsi que sur les principes épidémiologiques généraux. Les recommandations formulées dans le présent document suivent une approche de précaution, étant donné l'incertitude qui entoure le risque pour la santé publique associé à l'évolution rapide de l'épidémie de grippe aviaire A(H5N1) chez les animaux. Établies dans le contexte canadien, ces lignes directrices peuvent être modifiées en fonction des nouvelles informations disponibles et de l'évolution de la situation au Canada. Autres lignes directrices, y compris des recommandations propres à un sous-type/ souche spécifique d'IA (par exemple, H5) et l'utilisation de contre-mesures médicales (par exemple, vaccins contre l'IA) peuvent également être élaborées.
Les lignes directrices sur la GCC IA doivent être interprétées et appliquées conjointement avec d'autres lois et politiques provinciales/territoriales (P/T) et municipales pertinentes. Il est reconnu que les ASP peuvent ajuster les recommandations et activités présentées dans les présentes lignes directrices en fonction d'une évaluation des risques qui inclurait des facteurs comme le contexte local, l'épidémiologie et d'autres considérations propres à chaque territoire. Elles n'ont pas pour but de remplacer les conseils personnalisés en matière de santé publique fournis à des particuliers ou à des groupes de particuliers, fondés sur le jugement clinique et des évaluations complètes individuelles des risques effectuées par les ASP.
2.0 Contexte
L'influenza aviaire (IA) est une infection virale contagieuse qui touche principalement les oiseaux, mais qui peut, à l'occasion, infecter les êtres humains et d'autres mammifères.
Les infections par l'IA chez l'être humain sont rares et historiquement, sont dus principalement à un contact étroit avec des oiseaux domestiques ou sauvages infectés (par exemple, manipulation de volailles ou d'autres oiseaux infectés), à une exposition à des environnements hautement contaminés (par exemple, élevages de volailles, marchés où l'on vend des animaux vivants) ou à une exposition à des environnements à plus haut risque (par exemple, basse-cour ou petits élevages de volailles). Les personnes peuvent être exposées au virus par le contact avec différentes sources, notamment des animaux infectés (p. ex. oiseaux, bétail, mammifères domestiques); leurs excréments, sécrétions ou litières contenant de fortes concentrations du virus, les surfaces contaminées et les véhicules, l'équipement, les vêtements et les chaussures contaminés utilisés dans les sites contaminés (c.-à-d. dans les établissements agricoles infectés, les régions où la présence d'animaux sauvages infectés a été confirmée.)
La transmission du virus se produit par inhalation ou par contact avec les muqueuses (p. ex., les yeux, le nez, la bouche). En outre, selon les données probantes disponibles au moment de la publication, la transmission de l'IA d'un être humain à l'autre est extrêmement rare et n'a pas été soutenue. Malgré des rapports isolés faisant état d'une infection possible d'origine alimentaire par l'IA après la consommation de produits de volaille crus (par exemple, des organes et du sang de canard crus), jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu de cas humain confirmé d'IA contractée par la consommation d'aliments. Toutes les données disponibles à ce jour indiquent également qu'une cuisson prolongée tue le virus de l'IA.
Les virus de l'IA sont désignés comme étant des virus de l'influenza aviaire hautement pathogènes (IAHP) ou de l'influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) sur la base des caractéristiques moléculaires du virus et de la morbidité et de la mortalité chez les oiseaux. Bien que la gravité et les conséquences de la maladie puissent varier en fonction du sous-type ou de la souche de l'influenza aviaire, il n'existe aucune corrélation entre la pathogénicité des virus de l'IA chez les oiseaux et le potentiel infectieux et pathogène chez les êtres humains et d'autres mammifères. Les virus de l'IAHP et de l'IAFP ont tous deux provoqué des maladies légères ou graves et des décès chez l'être humain et les mammifères non humains, des précautions sont donc justifiées, quelle que soit leur pathogénicité chez les oiseaux. Remarque : Les maladies humaines légères ont été principalement associées par exemple, aux virus H3N8, H7N3, H7N7 et H9N2, et les maladies humaines graves ont été principalement associées aux virus H5N1, H5N6, H7N9 et H10N8.
Pendant l'épidémie mondiale en cours de l'influenza aviaire A(H5N1) (de l'automne 2020 à aujourd'hui), les infections humaines par le virus de l'influenza aviaire A(H5N1) signalées au niveau international ont été associées à un contact étroit avec des volailles infectées, à des environnements contaminés et à une exposition probable à du bétail infecté. À ce jour, aucun cas humain de l'influenza aviaire A(H5N1) n'a été détecté au Canada. Des informations sur l'épidémie actuelle de l'influenza aviaire A(H5N1), sont disponible à l'adresse suivante : Situation actuelle de la grippe aviaire - inspection.canada.ca
2.1 Signes et symptômes
Les signes et symptômes de l'IA signalés chez l'humain sont les suivants :
- Maladie bénigne : fièvre (peut ne pas être présente chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées), toux, mal de gorge, rhinorrhée, fatigue, myalgie, arthralgie, maux de tête et conjonctivite
- Des symptômes digestifs comme la diarrhée, les nausées, et les vomissements sont possibles, bien que moins fréquents.
- Maladie modérée ou grave : essoufflement, altération de l'état mental, convulsions
Les complications de l'IA signalées comprennent les suivantes : la pneumonie, le syndrome de détresse respiratoire aigüe, l'insuffisance respiratoire, le choc, la défaillance d'organes multiples, la méningo-encéphalite, et une infection bactérienne ou fongique secondaire.
3.0 Détection et surveillance
3.1 Analyses de laboratoire
L'information relative au prélèvement, à la manipulation, au transport et à l'analyse des échantillons sort du cadre du présent document.
Des conseils pertinents pour le diagnostic de l'influenza aviaire chez l'être humain sont fournis dans le Protocole d'enquête microbiologique concernant les Infections Respiratoires Aigües Sévères (IRAS). Des informations techniques sur certains sous-types du virus de l'influenza aviaire A sont disponibles dans les Sous-types H5, H7 et H9 du virus de l'influenza A : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes.
3.2 Notification/déclaration
Les fournisseurs de soins de santé (FSS) de premières lignes et les laboratoires doivent aviser les ASP locales de tout cas humain d'IA (POE, cas probable ou confirmé), conformément aux exigences en matière de déclaration PT et municipales pertinentes. Les ASP locales doivent :
- conseiller les FSS et les laboratoires provinciaux et faciliter la coordination entre eux concernant la gestion et la notification/déclaration des POE et des cas probables et confirmés d'IA (y compris les nouveaux sous-types) ainsi que de cas d'infections respiratoires aigües sévères (IRAS).
- Les ASP des PT doivent signaler les cas probables et confirmés, quelle que soit leur gravité, à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) dans les 24 heures suivant leur propre déclaration à l'aide du Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aigües sévères (IRAS).
- utiliser des processus de notification intergouvernementaux établis pour permettre une gestion des cas (et des contacts) en temps opportun
- Cela serait pertinent si l'enquête sur le cas révèle que l'exposition a eu lieu dans un autre territoire, que le cas a été détecté dans un autre territoire, qu'un cas a voyagé d'un territoire à l'autre pendant la période contagieuse, ou que les contacts résident dans un autre territoire que celui du cas.
Aux fins du Règlement sanitaire international (RSI), l'ASPC joue le rôle du centre national de liaison qui est le centre national désigné pour communiquer avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) concernant la situation au Canada. L'ASPC doit informer l'OMS dans les 24 heures qui suivent l'évaluation des renseignements relatifs à la santé publique, de tout évènement lié à un cas humain d'influenza aviaire en vertu de l'article 6 du RSI (2005).
Les rôles et les responsabilités détaillés des intervenants fédéraux, provinciaux, territoriaux (F/P/T) et locaux se trouvent à la section 3.0 des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.
3.3 Définitions des cas
Les définitions des cas de la surveillance nationale facilitent la classification normalisée des cas et la déclaration à l'ASPC par les provinces et les territoires. Cela permet d'interpréter avec exactitude les analyses épidémiologiques pour éclairer les activités de réponse de la santé publique. Les définitions assurent également une communication commune et uniforme tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale.
En cas d'épidémie, des définitions nationales de cas doivent être élaborées rapidement pour tenir compte des caractéristiques particulières de l'épidémie. Des définitions nationales de cas pour le virus de l'influenza aviaire A (H5N1) et le virus de l'influenza aviaire A (H7N9) ont été établies et peuvent être adaptées si nécessaire.
L'élaboration d'une définition nationale de cas repose sur le tableau clinique et les techniques de laboratoire associées pour l'identification de la maladie. La présentation clinique peut évoluer à mesure que de nouvelles données épidémiologiques se dégagent, de sorte qu'il est nécessaire d'apporter des mises à jour pour améliorer la sensibilité, la spécificité et l'adaptation aux objectifs de la réponse à l'évènement.
Les définitions nationales de la surveillance des cas qui comprennent des catégories pour les personnes faisant l'objet d'une enquête (POE), les cas probables et les cas confirmés sont les plus appropriées. Les deux premières catégories facilitent l'enquête et la gestion des cas potentiels et servent d'espaces réservés si une définition des cas confirmés devait être mise à jour pour y inclure les infections asymptomatiques ou atypiques.
Étant donné que les définitions des cas sont conçues pour être utilisées à l'échelle nationale, leur élaboration doit se faire par consensus et en collaboration avec les groupes de travail FPT pour aider à résoudre les problèmes liés à la surveillance nationale.
4.0 Gestion des cas par la santé publique (y compris les personnes faisant l'objet d'une enquête, les cas probables et les cas confirmés)
4.1 Activités de l'autorité de santé publique
Dès qu'elle est avisée d'un cas humain soupçonné (POE), probable ou confirmé d'influenza aviaire A, l'ASP doit lancer une enquête sur le cas qui comprend la confirmation que l'exposition a eu lieu, de l'infection humaine et de la source d'exposition. L'ASP devrait alors mettre en œuvre les activités de santé publique appropriées pour prévenir ou limiter la transmission et protéger la santé humaine.
Les activités comprennent :
- évaluer la capacité du cas à respecter les mesures de santé publique recommandées et faciliter le respect de ces mesures
- faciliter l'isolement des cas
- effectuer une surveillance active du cas (p. ex. au moyen d'une communication régulière)
- La surveillance peut permettre de mieux connaître l'évolution clinique de l'infection, de résoudre les problèmes émergents et d'encourager le respect de l'isolement (c.-à-d. en mettant la personne en relation avec des soutiens communautaires, le cas échéant).
- Le mode et la fréquence de la surveillance peuvent varier en fonction de l'ASP et du contexte local.
- fournir de l'information sur l'importance, y compris la justification de la santé publique, et la bonne pratique des mesures de santé publique recommandées
- faire connaître les signes et les symptômes, y compris la nécessité de prendre la température chaque jour
- fournir des directives sur l'autosoin, les mesures à prendre si les signes et les symptômes s'aggravent et comment/quand consulter un médecin
- faciliter l'évaluation clinique rapide d'un cas par un FSS pour subir des tests de diagnostic en laboratoire, offrir une prophylaxie post-exposition éventuelle et/ou déterminer le risque d'urgence médicale
- faciliter l'accès aux soins de soutien et au traitement antiviral précoce, le cas échéant
- déterminer le statut vaccinal du cas relativement à la grippe saisonnière
- déterminer tous les contacts pendant la période infectieuse du cas, y compris les personnes identifiées spécifiquement par le cas et les (groupes de) personnes qui pourraient avoir été exposées au cas lors d'un évènement ou pendant qu'elles se trouvaient dans un endroit, en fonction des activités qui y ont été pratiquées
- déterminer les (groupes de) personnes présentant le même risque potentiel d'exposition aviaire, animale, environnementale ou humaine à l'IA que le cas. Cela comprend les personnes exposées à l'influenza aviaire dans le cadre d'activités associées à leur profession, leurs études, leurs loisirs ou activités récréatives, etc.
- Les ASP sont encouragées à développer des relations de travail et des processus clairs (p. ex., accords d'échange d'information) au sein de leurs administrations respectives avec leurs contreparties en santé animale et en environnement ou de la faune et avec les organismes de santé au travail, pour faciliter la communication bidirectionnelle et coordonner les interventions et la gestion de ces types d'évènements. Des détails sur la communication entre les partenaires des volets humain, animal et environnemental se trouvent à la section 4.0 des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.
4.2 Isolement
Lorsque des soins en milieu hospitalier ne sont pas nécessaires, les cas :
- ne doivent pas aller à l'école, au travail ou dans d'autres lieux publics
- doivent se mettre en convalescence dans un environnement approprié où un isolement efficace peut être maintenu, et ne le quitter qu'en cas de nécessité ou s'il leur est conseillé de consulter un médecin
- doivent avoir leur propre chambre (séparée des membres du ménage ou des animaux domestiques) et un accès à des toilettes séparées, si possible
- doivent s'isoler pendant 14 joursNote de bas de page b à compter de l'apparition des premiers symptômes ou jusqu'à ce qu'une infection par l'IA soit exclue par des épreuves de laboratoire (pour les POE)
- Il peut y avoir des exceptions à ces critères pour lesquelles les ASP ou les FSS peuvent déterminer qu'une période d'isolement plus longue est justifiée (par exemple, les personnes immunodéprimées, celles qui sont hospitalisées en raison de l'IA).
- doivent, à compter de l'apparition des premiers symptômes, autosurveiller la progression/l'aggravation des signes et des symptômes de l'infection par l'IA, y compris en prenant et en notant chaque jour leur température, tout en :
- évitant autant que possible de prendre des médicaments contre la fièvre (p. ex., acétaminophène, ibuprofène), car ils pourraient masquer le début de la progression ou de l'aggravation des signes et symptômes de l'influenza aviaire (ils doivent informer l'ASP s'ils en ont pris)
- Si des signes ou des symptômes apparaissent ou s'ils progressent ou s'aggravent, ils doivent avertir leur FSS ou l'ASP locale pour obtenir des instructions supplémentaires.
- évitant autant que possible de prendre des médicaments contre la fièvre (p. ex., acétaminophène, ibuprofène), car ils pourraient masquer le début de la progression ou de l'aggravation des signes et symptômes de l'influenza aviaire (ils doivent informer l'ASP s'ils en ont pris)
4.3 Mesures de santé publique pour les cas
Pendant l'isolement, les cas devraient :
- à moins que cela soit nécessaire pour obtenir de l'aide (p. ex., des fournisseurs de soins humains, des animaux d'assistance/de soutien/de thérapie) éviter ce qui suit avec d'autres personnes, y compris les membres du ménage, les visiteurs et les animaux :
- les contacts étroits et les activités avec d'autres personnes (p. ex., regarder la télévision, dîner ou jouer à des jeux ensemble)
- de partager des espaces intérieurs/extérieurs
- si le partage d'un espace avec d'autres personnes est inévitable, maintenir une distance physique (et se séparer au moyen de cloisons comme des rideaux, si possible) et porter un respirateur ou un masque médical bien ajustéNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3, que d'autres personnes soient présentes sur les lieux ou non, en particulier en présence d'autres personnes susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (p. ex., personnes immunodéprimées, personnes enceintes, jeunes enfants) et/ou dans un endroit bondé ou mal ventilé
- les autres personnes qui se trouvent dans le même espace doivent également maintenir une distance physique et porter un respirateur bien ajusté ou un masque médical bien ajustéNote de bas de page 4, surtout si elles sont :
- susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (p. ex., personnes immunodéprimées, personnes enceintes, jeunes enfants)
- les autres personnes qui se trouvent dans le même espace doivent également maintenir une distance physique et porter un respirateur bien ajusté ou un masque médical bien ajustéNote de bas de page 4, surtout si elles sont :
Pour réduire davantage le risque de propagation, les cas doivent mettre en œuvre les mesures de santé publique ainsi que les mesures de protection individuelles (MPI) supplémentaires suivantes (qui s'appliquent également aux contacts) :
- Éviter le contact direct avec les oiseaux domestiques ou sauvages et les autres animaux sensibles (par exemple, les mammifères sauvages, les porcs, les animaux à fourrure d'élevage)
- Éviter de partager des objets personnels avec d'autres êtres humains et des animaux (p. ex., serviettes, linge de lit, ustensiles de cuisine non lavés)
- Pratiquer l'étiquette respiratoire, notamment en couvrant sa bouche en toussant ou en éternuant
- Prendre des mesures pour améliorer la ventilation intérieure en :
- ouvrant les fenêtres et les portes qui mènent à l'extérieur, si possible, en fonction de la météo, de la qualité de l'air extérieur et de la sécurité (p. ex., aucun risque de chute), en particulier dans les espaces partagés (p. ex., salle à manger, couloir, cuisine), que d'autres personnes soient présentes ou non
- pour les toilettes communes, allumer également le ventilateur d'extraction et rabattre le couvercle du cabinet de toilette avant de tirer la chasse d'eau
- s'assurant que le système de ventilation mécanique (p. ex., le système de chauffage, ventilation et conditionnement d'air (CVCA)) fonctionne correctement et reste toujours allumé, si possible
- ouvrant les fenêtres et les portes qui mènent à l'extérieur, si possible, en fonction de la météo, de la qualité de l'air extérieur et de la sécurité (p. ex., aucun risque de chute), en particulier dans les espaces partagés (p. ex., salle à manger, couloir, cuisine), que d'autres personnes soient présentes ou non
- Pratiquer fréquemment l'hygiène des mains en :
- se lavant les mains au savon et à l'eau courante pendant au moins 20 secondes (de préférence, surtout lorsque les mains sont visiblement sales)
- utilisant un désinfectant pour les mains contenant au moins 60 % d'alcoolNote de bas de page 5 pendant 20 secondes ou jusqu'à ce qu'il soit sec
- si les mains sont visiblement sales, éliminez autant de résidus que possible avant d'utiliser un désinfectant pour les mains
- Nettoyer et désinfecter les surfaces et les objets fréquemment touchés (par exemple, les toilettes, les robinets, les comptoirs de cuisine) avec un nettoyant ménager suivi d'un désinfectant ménager efficace contre la grippe
- Laver les vêtements et le linge de lit avec du détergent pour la lessive ordinaire et de l'eau
4.4 Gestion/traitement clinique
Le traitement clinique dans la communauté, y compris le traitement antiviral, dépend de l'état du cas et est établi à la discrétion de son FSS.
Des recommandations détaillées sur le traitement antiviral sont fournies à la section 11.0 des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.
4.5 Enquête/recherche des contacts
La détermination précoce des contacts est un élément clé de l'identification et de la gestion rapide des cas qui permet de limiter la transmission de l'IA entre humains.
Les contacts sont des personnes qui se sont trouvées à proximitéNote de bas de page cNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11 d'un cas humain d'IA pendant la période infectieuse, qui peut s'étendre de 1 à 2 joursNote de bas de page 12 menant à l'apparition des signes et des symptômes du casNote de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16 jusqu'à 14 jours après l'apparition des signes/symptômes du cas.
Veuillez -vous reporter au Tableau 1 : Classification des contacts par degré de risque d'exposition pour des descriptions et des exemples de contacts. Une fois qu'un cas (POE, probable ou confirmé) est identifié, les ASP doivent commencer à rechercher les contacts, en fonction d'une évaluation des risques, en utilisant les informations épidémiologiques et cliniques disponibles.
La recherche des contacts facilite :
- l'identification rapide des cas secondaires d'influenza aviaire (c.-à-d. les personnes qui ont été infectées après une exposition à un cas humain)
- l'identification rapide d'autres (groupes de) personnes présentant le même risque potentiel d'exposition aviaire, animale, environnementale ou humaine à l'IA que le cas
- la mise en œuvre rapide de la surveillance active/passive
- la mise en œuvre rapide des mesures de santé publique, le cas échéant
- une meilleure compréhension de l'épidémiologie de l'IA
5.0 Gestion des contacts par la santé publique
5.1 Activités de l'autorité de santé publique
L'approche de la santé publique à la gestion des contacts de l'IA est axée en grande partie sur l'interruption des chaînes de transmission par l'identification des personnes qui risquent d'avoir été infectées par l'IA après une exposition à un cas humain (POE, probable ou confirmé) ou à la même source d'exposition que le cas.
Une fois les contacts humains identifiés, les ASP doivent :
- procéder à une surveillance active/passive (selon les indications de l'évaluation des risques d'exposition) des contacts
- évaluer la capacité du cas à respecter les mesures de santé publique recommandées et faciliter le respect de ces mesures
- fournir de l'information sur l'importance, y compris la justification de la santé publique, et la bonne pratique des mesures de santé publique recommandées
- offrir de la formation sur l'autosurveillance des signes et des symptômes, y compris la nécessité de prendre sa température chaque jour
- donner des renseignements sur le moment, le lieu et la manière d'accéder à des tests de diagnostic en cas d'apparition de signes et de symptômes
- En l'absence de données suffisantes sur l'incidence/la prévalence et la transmissibilité de l'influenza aviaire A asymptomatique chez l'humain, il n'est pas recommandé d'effectuer des tests de laboratoire sur les personnes asymptomatiques exposées à des cas humains d'influenza aviaire dans le cadre de la gestion des contacts. Selon leur expérience locale, les ASP peuvent, de concert avec leurs cliniciens et leur laboratoire de santé publique locaux, envisager de tester les contacts asymptomatiques afin d'améliorer la compréhension collective de l'infection asymptomatique et des risques pour la santé humaine qui en découlent.
- D'autres directives sur les analyses en laboratoire pourraient être disponibles ultérieurement, une fois qu'elles auront été élaborées et que les déclencheurs de la mise en œuvre auront été finalisés.
- fournir des instructions sur l'autosoin, les mesures à prendre si des symptômes apparaissent (c'est-à-dire s'isoler immédiatement et communiquer avec son FSS ou son ASP locale) et comment/quand demander des soins médicaux
- faciliter l'accès à la prophylaxie antivirale, le cas échéant, et conseiller les FSS sur son utilisation appropriée
- Des informations sur les considérations en matière de prophylaxie et les recommandations posologiques peuvent être trouvées dans la section 11.0 des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada pour obtenir de l'information sur les considérations en matière de prophylaxie
- faciliter l'accès à la vaccination contre la grippe saisonnière, le cas échéant
- Les personnes devraient se voir proposer un vaccin grippal inactivé contre la grippe saisonnière lorsque la période de surveillance est terminée, si elles ne sont pas déjà vaccinées.
- Il peut réduire la probabilité d'une double infection et ainsi empêcher qu'un réassortiment génétique puisse se produire chez une personne infectée à la fois par les souches de la grippe saisonnière et de l'IA, ce qui pourrait théoriquement créer une nouvelle souche pandémique.
- Des recommandations à jour en matière de vaccination se trouvent dans la déclaration sur les vaccins antigrippaux saisonniers du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI).
- Les contre-indications générales à la vaccination et les précautions relatives aux infections respiratoires aigües se trouvent dans la section du Guide canadien d'immunisation sur les Contre-indications et précautions associées à des affections particulières : Maladie aigüe.
- Les personnes devraient se voir proposer un vaccin grippal inactivé contre la grippe saisonnière lorsque la période de surveillance est terminée, si elles ne sont pas déjà vaccinées.
Remarque : Si une transmission entre humains est suspectée ou confirmée, les ASP devraient envisager la mise en œuvre des mesures de santé publique plus strictes pour les contacts, y compris la quarantaine, afin d'atteindre l'objectif global de confinement. Ceci est particulièrement important dans la fenêtre d'opportunité entre une propagation interhumaine limitée et l'établissement d'une transmission interhumaine soutenue ou étendue non liée à une exposition aviaire ou animale à l'influenza aviaire.
5.2 Évaluation du risque d'exposition des contacts (élevé/intermédiaire/faible) et recommandations associées
Il est recommandé que toutes les personnes contacts d'un cas humain soupçonné (POE), probable ou confirmé d'influenza aviaire soient rapidement identifiées par les ASP. L'évaluation des risques déterminera le risque d'exposition du contact et les mesures de santé publique appropriées à suivre.
Le tableau 1 fournit des indications pour la classification des contacts comme présentant un risque élevé, intermédiaire ou faible, en fonction de leur exposition à un cas humain d'IA, afin de déterminer les recommandations de mesures de santé publique appropriées. Ces informations n'ont pas pour but de remplacer les conseils plus personnalisés en matière de santé publique, fondés sur le jugement clinique et des évaluations complètes des risques effectuées par les ASP, proportionnellement aux risques dans leur administration.
L'évaluation des risques réalisée par les ASP locales doit prendre en compte les mesures d'atténuation des risques au niveau individuel, notamment le respect des mesures de protection individuelles (par exemple, l'utilisation d'un masque, l'hygiène des mains, l'éloignement physique) tant par le cas que par le contact. En outre, les ASP locales doivent prendre en compte les risques sanitaires au niveau individuel, notamment si le contact est une personne susceptible de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (par exemple, les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les jeunes enfants), et si le contact a été vacciné contre la grippe saisonnière.
Lorsqu'on détermine le degré de risque d'exposition, les considérations spécifiques au milieu comprennent les endroits où un contact a été potentiellement exposé, y compris le fait que l'exposition ait eu lieu à l'intérieur (risque plus élevé) ou à l'extérieur (risque plus faible), la qualité de la ventilation, la taille et le nombre de personnes dans le milieu, etc. Bien que les environnements extérieurs soient généralement considérés comme présentant un risque plus faible, le potentiel de transmission existe toujours dans certaines circonstances (par exemple, lorsqu'il y a une conversation entre personnes qui se trouvent à proximité et ne portent pas de masque), qui doivent toutes être prises en compte pour l'évaluation des risques. Remarque : il n'existe pas de durée d'exposition définie pour les contacts, les preuves actuelles soutiennent le principe général selon lequel la transmission respiratoire est plus susceptible de se produire avec une durée d'exposition plus longue.
Risque d'exposition | Description | Exemples possibles | Recommandations |
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Élevé |
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Intermédiaire |
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Faible |
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Acronymes : autorité de santé publique (ASP), équipement de protection individuelle (ÉPI), mesures de protection individuelles (MPI), mesures de santé publique (MSP) |
Remarque : Les contacts peuvent être considérés comme des cas (et gérer comme tels) dès l'apparition des signes ou symptômes.
5.3 Mesures de santé publique pour tous les contacts
Tous les contacts doivent :
- être à l'affût de signes et symptômes, y compris en prenant et en notant chaque jour leur température, tout en :
- évitant autant que possible de prendre des médicaments contre la fièvre (p. ex., acétaminophène, ibuprofène), car ils pourraient masquer les premiers symptômes de l'influenza aviaire (ils doivent informer l'ASP s'ils en ont pris)
- Si des signes ou des symptômes apparaissent, s'isoler d'autres personnes et avertir le FSS ou l'ASP locale pour obtenir des instructions supplémentaires
- Il s'agit notamment de fournir des renseignements pour déterminer :
- quand, où/et comment accéder aux tests de diagnostic
- quand demander des soins médicaux
- Il s'agit notamment de fournir des renseignements pour déterminer :
Pour réduire davantage le risque de propagation, les contacts doivent mettre en œuvre les mesures de santé publique ainsi que les mesures de protection individuelles supplémentaires suivantes (qui s'appliquent également aux cas) :
- Éviter le contact direct avec les oiseaux domestiques ou sauvages et les autres animaux sensibles (par exemple, les mammifères sauvages, les porcs, les animaux à fourrure d'élevage)
- Éviter de partager des objets personnels avec d'autres êtres humains et des animaux (p. ex., serviettes, linge de lit, ustensiles de cuisine non lavés)
- Pratiquer l'étiquette respiratoire, notamment en couvrant sa bouche en toussant ou en éternuant
- Prendre des mesures pour améliorer la ventilation intérieure en :
- ouvrant les fenêtres et les portes qui mènent à l'extérieur, si possible, en fonction de la météo, de la qualité de l'air extérieur et de la sécurité (p. ex., aucun risque de chute), en particulier dans les espaces partagés (p. ex., salle à manger, couloir, cuisine), que d'autres personnes soient présentes ou non
- Pour les toilettes communes, allumer également le ventilateur d'extraction et rabattre le couvercle du cabinet de toilette avant de tirer la chasse d'eau.
- s'assurant que le système de ventilation mécanique (p. ex., le système de chauffage, ventilation et conditionnement d'air (CVCA)) fonctionne correctement et reste toujours allumé, si possible
- ouvrant les fenêtres et les portes qui mènent à l'extérieur, si possible, en fonction de la météo, de la qualité de l'air extérieur et de la sécurité (p. ex., aucun risque de chute), en particulier dans les espaces partagés (p. ex., salle à manger, couloir, cuisine), que d'autres personnes soient présentes ou non
- Pratiquer fréquemment l'hygiène des mains en :
- se lavant les mains au savon et à l'eau courante pendant au moins 20 secondes (de préférence, surtout lorsque les mains sont visiblement sales)
- utilisant un désinfectant pour les mains contenant au moins 60 % d'alcoolNote de bas de page 5 pendant 20 secondes ou jusqu'à ce que les mains soient sèches
- Si les mains sont visiblement sales, éliminez autant de résidus que possible avant d'utiliser un désinfectant pour les mains.
- Nettoyer et désinfecter les surfaces et les objets fréquemment touchés (par exemple, les toilettes, les robinets, les comptoirs de cuisine) avec un nettoyant ménager suivi d'un désinfectant ménager efficace contre la grippe
- Laver les vêtements et le linge de lit avec du détergent pour la lessive ordinaire et de l'eau
6.0 Autres mesures de santé publique
6.1 Pour les soignants
Certains cas ou contacts (p. ex., les enfants, les personnes qui ont besoin d'aide pour accomplir les activités de la vie quotidienne, les personnes atteintes de l'IA ou d'une autre maladie aigüe ou chronique) peuvent avoir besoin des soins directs d'un membre du ménage, d'un membre de leur famille ou d'un ami.
Si une personne de soutien est nécessaire, une personne doit être désignée pour remplir les fonctions de soignant. Le soignant :
- ne peut pas être une personne susceptible de présenter une forme grave de la maladie ou des complications
- Ceci comprend toute personne qui présente un risque élevé de complications ou d'hospitalisation liées à une maladie infectieuse respiratoire.
- doit comprendre les risques et les mesures de prévention de l'influenza aviaire
Lorsqu'il prodigue des soins, le soignant doit :
- limiter autant que possible les contacts physiques avec le cas ou le contact
- porter un respirateur bien ajusté (ou un masque médical)Note de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3 et une protection oculaire appropriée lorsqu'il prodigue des soins, si les contacts étroits sont inévitables
- réaliser les activités de soins en une seule fois pour minimiser les expositions répétées avec la personne
- pratiquer fréquemment l'hygiène des mains
- avant de mettre et d'enlever l'équipement de protection individuelle (par exemple, masque respiratoire ou médical, protection des yeux)
- avant et surtout après avoir prodigué des soins ou manipulé les effets personnels du cas ou du contact
- demander au cas ou au contact de s'occuper de sa propre lessive, de ses ustensiles et de sa vaisselle, et de nettoyer et désinfecter sa propre maison, si possible
- Si cela n'est pas possible, manipuler avec prudence les effets personnels de la personne pour éviter toute autocontamination.
- pratiquer l'autosurveillance des symptômes pendant 10 jours après la dernière exposition au cas ou au contact
Remarque : Les soignants d'un cas seraient identifiés comme un contact, mais avec un risque de transmission réduit s'ils utilisaient correctement les mesures de protection individuelle et de l'équipement de protection individuelle lorsqu'ils prodiguent des soins. Par conséquent, leur prise en charge en tant que contacts dépend de l'évaluation globale des risques effectuée par l'ASP et de la situation du soignant.
Si des signes ou des symptômes apparaissent, le soignant doit s'isoler d'autres personnes et avertir le FSS ou l'ASP locale pour obtenir des instructions supplémentaires. Il s'agit notamment de fournir des renseignements concernant :
- quand, où/et comment accéder aux tests de diagnostic
- quand demander des soins médicaux
Pour réduire davantage le risque de propagation, le soignant doit mettre en œuvre les mesures de santé publique ainsi que les mesures de protection individuelles supplémentaires suivantes (qui s'appliquent également aux cas et aux contacts) :
- Éviter le contact direct avec les oiseaux domestiques ou sauvages et les autres animaux sensibles (par exemple, les mammifères sauvages, les porcs, les animaux à fourrure d'élevage)
- Éviter de partager des objets personnels avec d'autres êtres humains et des animaux (p. ex., serviettes, linge de lit, ustensiles de cuisine non lavés)
- Pratiquer l'étiquette respiratoire, notamment en couvrant sa bouche en toussant ou en éternuant
- Prendre des mesures pour améliorer la ventilation intérieure en :
- ouvrant les fenêtres et les portes qui mènent à l'extérieur, si possible, en fonction de la météo, de la qualité de l'air extérieur et de la sécurité (p. ex., aucun risque de chute), en particulier dans les espaces partagés (p. ex., salle à manger, couloir, cuisine), que d'autres personnes soient présentes ou non
- Pour les toilettes communes, allumer également le ventilateur d'extraction et rabattre le couvercle du cabinet de toilette avant de tirer la chasse d'eau.
- s'assurant que le système de ventilation mécanique (p. ex., le système de chauffage, ventilation et conditionnement d'air (CVCA)) fonctionne correctement et reste toujours allumé, si possible
- ouvrant les fenêtres et les portes qui mènent à l'extérieur, si possible, en fonction de la météo, de la qualité de l'air extérieur et de la sécurité (p. ex., aucun risque de chute), en particulier dans les espaces partagés (p. ex., salle à manger, couloir, cuisine), que d'autres personnes soient présentes ou non
- Pratiquer fréquemment l'hygiène des mains en :
- se lavant les mains au savon et à l'eau courante pendant au moins 20 secondes (de préférence, surtout lorsque les mains sont visiblement sales)
- utilisant un désinfectant pour les mains contenant au moins 60 % d'alcoolNote de bas de page 5 pendant 20 secondes ou jusqu'à ce que les mains soient sèches
- Si les mains sont visiblement sales, éliminez autant de résidus que possible avant d'utiliser un désinfectant pour les mains.
- Nettoyer et désinfecter les surfaces et les objets fréquemment touchés (par exemple, les toilettes, les robinets, les comptoirs de cuisine) avec un nettoyant ménager suivi d'un désinfectant ménager efficace contre la grippe
- Laver les vêtements et le linge de lit avec du détergent pour la lessive ordinaire et de l'eau
6.2 Quand demander des soins médicaux
Lorsqu'ils ont accès aux soins médicaux nécessaires, les cas et les contacts doivent, dans la mesure du possible :
- informer à l'avance le FSS du fait qu'ils ont une infection par IA ou de l'exposition potentielle à l'IA
- ne pas utiliser les transports en commun
Lorsqu'ils utilisent un véhicule privé pour obtenir des soins médicaux, les personnes doivent :
- appeler l'établissement d'avance pour l'informer qu'ils sont atteints de l'IA (ou y ont été exposés) et suivre les instructions fournies
- réduire au minimum le nombre d'occupants dans le véhicule (p. ex., uniquement le conducteur et la personne elle-même, si possible)
- maximiser la distance entre elles et les autres occupants du véhicule (p. ex., en s'assoyant sur la banquette arrière, du côté opposé à celui du conducteur dans le véhicule ou en troisième rangée dans les véhicules plus grands)
- ouvrir toutes les fenêtres, s'il est possible et sécuritaire de le faire
- porter un respirateur ou un masque médical bien ajustéNote de bas de page 1, en l'absence de difficultés respiratoires ou de contre-indications
- Ceci s'applique à tous les occupants du véhicule.
- nettoyer et désinfecter correctement tous les objets ou surfaces du véhicule qu'elles ont pu toucher (p. ex., poignée de porte, ceinture de sécurité)
En cas d'urgence médicale, les personnes ou leur fournisseur de soins doivent :
- communiquer avec les services médicaux d'urgence (SMU : 911) ou la ligne d'assistance d'urgence locale pour obtenir une assistance médicale, y compris le transport vers un établissement si nécessaire
- informer le répartiteur que la personne qui a besoin de soins médicaux est atteinte de l'AI (ou y a été exposée) afin que des mesures de prévention et de contrôle des infections appropriées puissent être mises en œuvre
Les cas et les contacts et les personnes qui leur fournissent une aide au transport doivent respecter strictement les mesures de santé publique pour contribuer à réduire le risque de transmission. Le personnel des SMU et les autres FSS qui fournissent une aide au transport doivent suivre les recommandations de leur employeur en matière de prévention et de contrôle des infections. Remarque : Des informations sur les pratiques de lutte contre les infections et des conseils pour les établissements de soins de santé sont présentées dans les Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins.
7.0 Équité en santé et considérations psychosociales
Comme d'autres infections, l'IA peut avoir une plus grande incidence sur certains groupes de la population que sur d'autres, en termes d'expérience de la maladie (p. ex., durée, gravité), en raison de facteurs de risque sociaux, économiques, sanitaires et/ou autres (p. ex., âge avancé, problème de santé chronique, pauvreté, vie dans une communauté éloignée et isolée ou dans un environnement surpeuplé).
Les ASP doivent tenir compte de l'équité en santé et des implications psychosociales lors de la mise en œuvre de mesures de santé publique visant à minimiser la transmission humaine de l'IA. La prise en compte du contexte individuel peut influencer la manière dont les cas et les contacts acceptent les recommandations en matière de mesures de santé publique et les respectent.
La capacité et la volonté d'une personne d'appliquer les mesures de santé publique recommandées, y compris l'isolement, peuvent être influencées par différents facteurs, notamment :
- les difficultés sociales et économiques, telles que des conditions de travail rigides, l'instabilité de l'emploi ou du logement, l'insécurité alimentaire, la violence ou les sévices familiaux
- les compétences, les aptitudes et les vulnérabilités individuelles, telles que :
- la difficulté à lire, à parler, à comprendre ou à communiquer
- des difficultés physiques ou psychologiques à appliquer des mesures de santé publique
- le besoin d'aide pour accomplir ses activités personnelles ou pour recevoir des soins médicaux ou des fournitures
- le besoin de supervision continue
- l'isolement social ou géographique, tel que :
- l'insuffisance du soutien apporté par la famille, les amis ou les ressources communautaires
- la résidence dans une région où les services et les soutiens, y compris les télécommunications et les services pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances, sont limités
- la disponibilité ou l'accès limité à des conseils en langage simple et multilingues
- la disponibilité ou l'accès limité à de l'équipement de protection individuelle et aux fournitures
Les messages sur la santé publique doivent être clairs, cohérents et adaptés aux besoins des populations vulnérables sur le plan social, économique, culturel ou autre.
7.1 Pour l'isolement
Les ASP devront peut-être modifier les approches à l'isolement en fonction de la situation de chaque personne. Cependant, l'objectif principal, le confinement, reste primordial. Les ASP locales doivent déterminer l'endroit où un cas s'isole en collaboration avec la personne et son fournisseur de soins de santé, le cas échéant, et faciliter la réussite de l'isolement et fournir les soutiens nécessaires à cette fin. La mesure dans laquelle un environnement convient à l'isolement dépendra de la personne et de ses conditions de vie, et peut varier en fonction du sexe, du genre ou d'autres facteurs socio-économiques ou identitaires de la personne.
Les facteurs dont il faut tenir compte comprennent :
- la disposition physique du lieu, comme la disponibilité d'un espace pour une chambre réservée et des toilettes privées (ce qui peut manquer dans certains environnements, comme les résidences d'étudiants, les logements surpeuplés et les hébergements d'urgence temporaires)
- les conditions de logement, telles que l'accès à l'eau potable et l'état de la maison
- la sécurité du lieu, par exemple, le risque de violence fondée sur le sexe ou familiale ou d'autres sévices
- l'accès aux produits de première nécessité pendant la durée de l'isolement, comme la nourriture, l'eau potable, l'eau pour la cuisine et le nettoyage, les médicaments en vente libre et sur ordonnance, l'équipement de protection individuelle, les produits de nettoyage et de désinfection, les ressources éducatives et de divertissement
- Les communautés éloignées et isolées peuvent envisager de constituer des stocks de produits de première nécessité si la chaîne d'approvisionnement risque d'être interrompue ou peu fiable
- d'autres facteurs, comme le fait que la personne a besoin de soins (p. ex., est un enfant ou une personne âgée), a la responsabilité de prendre soin d'enfants, de personnes âgées, d'animaux domestiques ou vit dans un ménage multigénérationnel
- Dans les situations où la garde d'enfants est partagée entre deux foyers, les soignants peuvent envisager de faire en sorte que l'enfant réside dans un seul foyer, si possible, pendant la durée de la période d'isolement.
Dans les situations où il y a des difficultés pour l'accès aux choses essentielles ou que les personnes vivent seules ou dans un foyer où tous les membres du ménage sont en isolement ensemble, il pourrait y avoir un besoin de soutiens communautaires et sociaux (p. ex., famille, amis, services communautaires et sociaux) pour répondre aux besoins essentiels de ces personnes. Les ASP doivent faciliter les contacts avec les dirigeants locaux et les organisations qui peuvent fournir un soutien direct.
De plus, l'isolement peut avoir des répercussions financières, sociales et psychologiques qui peuvent être importantes. Par exemple, pour les Autochtones, l'isolement loin de leur foyer peut déclencher un nouveau traumatisme associé aux expériences coloniales historiques des retraits forcés. Il existe également un risque de nouveau traumatisme si leur capacité d'être avec leur communauté et de pratiquer des activités culturelles et/ou spirituelles est limitée.
Les ASP doivent encourager les communautés à créer un environnement favorable pour aider les personnes à préserver leur bien-être mental et à minimiser le stress et les difficultés pendant leur période d'isolement.
8.0 Remerciements
Les présentes lignes directrices techniques ont été élaborées en consultation avec nos partenaires FPT et d'autres intervenants externes qui s'intéressent à ce sujet.
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