Prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés

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1.0 Introduction

Les lignes directrices Prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés (GCC IA) fournissent des recommandations non propres à un sous-type ou à une souche pour la gestion des cas et des contacts de l'influenza aviaire au Canada. Des recommandations de santé publique sont formulées pour gérer les cas humains d'influenza aviaire (y compris les personnes faisant l'objet d'une enquête (POE), les cas probables et les cas confirmés) - quelle que soit la source (aviaire/animale/environnementale/humaine/inconnue) ou la localité (au Canada/à l'étranger) de l'exposition - ainsi que leurs contacts humains.Note de bas de page a

Ces lignes directrices sont destinées à être utilisées par les autorités de santé publique (ASP) lorsqu'un cas humain d'infection par le virus de l'influenza aviaire A est suspecté ou confirmé au Canada alors que les risques pour la santé humaine sont encore limités. Par conséquent, les activités et mesures de santé publique décrites dans les présentes lignes directrices visent à réduire au minimum les possibilités de transmission humaine de l'influenza aviaire et à prévenir/retarder ainsi la progression vers une transmission interhumaine (c'est-à-dire le confinement). Limiter les possibilités de réassortiment du virus de l'influenza aviaire avec d'autres virus de l'influenza aviaire, animale ou humaine (sous-types/souches) est un autre objectif des présentes lignes directrices.

Les présentes lignes directrices sur la GCC IA sur l'influenza aviaire complètent les Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada qui fournissent des recommandations aux ASP et aux autres intervenants (c.-à-d. ministères et organismes fédéraux, organisations non gouvernementales) qui participent à la gestion des problèmes de santé liés aux éclosions d'influenza aviaire chez les animaux (sauvages, domestiques ou d'élevage) ou leur milieu. Les Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada fournissent des recommandations en matière de prévention et de traitement et servent de référence pour l'atténuation et la gestion d'une éclosion liée aux préoccupations relatives à la santé humaine découlant de l'influenza aviaire.

Au moment de l'élaboration et de la publication du présent document, les données probantes et épidémiologiques disponibles étaient très limitées pour soutenir la prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés au Canada. Par conséquent, les lignes directrices sur la GCC IA s'appuient sur les données épidémiologiques les plus récentes, les preuves scientifiques disponibles, l'avis d'experts et les connaissances de la grippe saisonnière et d'autres maladies infectieuses respiratoires ainsi que sur les principes épidémiologiques généraux. Les recommandations formulées dans le présent document suivent une approche de précaution, étant donné l'incertitude qui entoure le risque pour la santé publique associé à l'évolution rapide de l'épidémie de grippe aviaire A(H5N1) chez les animaux. Établies dans le contexte canadien, ces lignes directrices peuvent être modifiées en fonction des nouvelles informations disponibles et de l'évolution de la situation au Canada. Autres lignes directrices, y compris des recommandations propres à un sous-type/ souche spécifique d'IA (par exemple, H5) et l'utilisation de contre-mesures médicales (par exemple, vaccins contre l'IA) peuvent également être élaborées.

Les lignes directrices sur la GCC IA doivent être interprétées et appliquées conjointement avec d'autres lois et politiques provinciales/territoriales (P/T) et municipales pertinentes. Il est reconnu que les ASP peuvent ajuster les recommandations et activités présentées dans les présentes lignes directrices en fonction d'une évaluation des risques qui inclurait des facteurs comme le contexte local, l'épidémiologie et d'autres considérations propres à chaque territoire. Elles n'ont pas pour but de remplacer les conseils personnalisés en matière de santé publique fournis à des particuliers ou à des groupes de particuliers, fondés sur le jugement clinique et des évaluations complètes individuelles des risques effectuées par les ASP.

2.0 Contexte

L'influenza aviaire (IA) est une infection virale contagieuse qui touche principalement les oiseaux, mais qui peut, à l'occasion, infecter les êtres humains et d'autres mammifères.

Les infections par l'IA chez l'être humain sont rares et historiquement, sont dus principalement à un contact étroit avec des oiseaux domestiques ou sauvages infectés (par exemple, manipulation de volailles ou d'autres oiseaux infectés), à une exposition à des environnements hautement contaminés (par exemple, élevages de volailles, marchés où l'on vend des animaux vivants) ou à une exposition à des environnements à plus haut risque (par exemple, basse-cour ou petits élevages de volailles). Les personnes peuvent être exposées au virus par le contact avec différentes sources, notamment des animaux infectés (p. ex. oiseaux, bétail, mammifères domestiques); leurs excréments, sécrétions ou litières contenant de fortes concentrations du virus, les surfaces contaminées et les véhicules, l'équipement, les vêtements et les chaussures contaminés utilisés dans les sites contaminés (c.-à-d. dans les établissements agricoles infectés, les régions où la présence d'animaux sauvages infectés a été confirmée.)

La transmission du virus se produit par inhalation ou par contact avec les muqueuses (p. ex., les yeux, le nez, la bouche). En outre, selon les données probantes disponibles au moment de la publication, la transmission de l'IA d'un être humain à l'autre est extrêmement rare et n'a pas été soutenue. Malgré des rapports isolés faisant état d'une infection possible d'origine alimentaire par l'IA après la consommation de produits de volaille crus (par exemple, des organes et du sang de canard crus), jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu de cas humain confirmé d'IA contractée par la consommation d'aliments. Toutes les données disponibles à ce jour indiquent également qu'une cuisson prolongée tue le virus de l'IA.

Les virus de l'IA sont désignés comme étant des virus de l'influenza aviaire hautement pathogènes (IAHP) ou de l'influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) sur la base des caractéristiques moléculaires du virus et de la morbidité et de la mortalité chez les oiseaux. Bien que la gravité et les conséquences de la maladie puissent varier en fonction du sous-type ou de la souche de l'influenza aviaire, il n'existe aucune corrélation entre la pathogénicité des virus de l'IA chez les oiseaux et le potentiel infectieux et pathogène chez les êtres humains et d'autres mammifères. Les virus de l'IAHP et de l'IAFP ont tous deux provoqué des maladies légères ou graves et des décès chez l'être humain et les mammifères non humains, des précautions sont donc justifiées, quelle que soit leur pathogénicité chez les oiseaux. Remarque : Les maladies humaines légères ont été principalement associées par exemple, aux virus H3N8, H7N3, H7N7 et H9N2, et les maladies humaines graves ont été principalement associées aux virus H5N1, H5N6, H7N9 et H10N8.

Pendant l'épidémie mondiale en cours de l'influenza aviaire A(H5N1) (de l'automne 2020 à aujourd'hui), les infections humaines par le virus de l'influenza aviaire A(H5N1) signalées au niveau international ont été associées à un contact étroit avec des volailles infectées, à des environnements contaminés et à une exposition probable à du bétail infecté. À ce jour, aucun cas humain de l'influenza aviaire A(H5N1) n'a été détecté au Canada. Des informations sur l'épidémie actuelle de l'influenza aviaire A(H5N1), sont disponible à l'adresse suivante : Situation actuelle de la grippe aviaire - inspection.canada.ca

2.1 Signes et symptômes

Les signes et symptômes de l'IA signalés chez l'humain sont les suivants :

Les complications de l'IA signalées comprennent les suivantes : la pneumonie, le syndrome de détresse respiratoire aigüe, l'insuffisance respiratoire, le choc, la défaillance d'organes multiples, la méningo-encéphalite, et une infection bactérienne ou fongique secondaire.

3.0 Détection et surveillance

3.1 Analyses de laboratoire

L'information relative au prélèvement, à la manipulation, au transport et à l'analyse des échantillons sort du cadre du présent document.

Des conseils pertinents pour le diagnostic de l'influenza aviaire chez l'être humain sont fournis dans le Protocole d'enquête microbiologique concernant les Infections Respiratoires Aigües Sévères (IRAS). Des informations techniques sur certains sous-types du virus de l'influenza aviaire A sont disponibles dans les Sous-types H5, H7 et H9 du virus de l'influenza A : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes.

3.2 Notification/déclaration

Les fournisseurs de soins de santé (FSS) de premières lignes et les laboratoires doivent aviser les ASP locales de tout cas humain d'IA (POE, cas probable ou confirmé), conformément aux exigences en matière de déclaration PT et municipales pertinentes. Les ASP locales doivent :

Aux fins du Règlement sanitaire international (RSI), l'ASPC joue le rôle du centre national de liaison qui est le centre national désigné pour communiquer avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) concernant la situation au Canada. L'ASPC doit informer l'OMS dans les 24 heures qui suivent l'évaluation des renseignements relatifs à la santé publique, de tout évènement lié à un cas humain d'influenza aviaire en vertu de l'article 6 du RSI (2005).

Les rôles et les responsabilités détaillés des intervenants fédéraux, provinciaux, territoriaux (F/P/T) et locaux se trouvent à la section 3.0 des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.

3.3 Définitions des cas

Les définitions des cas de la surveillance nationale facilitent la classification normalisée des cas et la déclaration à l'ASPC par les provinces et les territoires. Cela permet d'interpréter avec exactitude les analyses épidémiologiques pour éclairer les activités de réponse de la santé publique. Les définitions assurent également une communication commune et uniforme tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale.

En cas d'épidémie, des définitions nationales de cas doivent être élaborées rapidement pour tenir compte des caractéristiques particulières de l'épidémie. Des définitions nationales de cas pour le virus de l'influenza aviaire A (H5N1) et le virus de l'influenza aviaire A (H7N9) ont été établies et peuvent être adaptées si nécessaire.

L'élaboration d'une définition nationale de cas repose sur le tableau clinique et les techniques de laboratoire associées pour l'identification de la maladie. La présentation clinique peut évoluer à mesure que de nouvelles données épidémiologiques se dégagent, de sorte qu'il est nécessaire d'apporter des mises à jour pour améliorer la sensibilité, la spécificité et l'adaptation aux objectifs de la réponse à l'évènement.

Les définitions nationales de la surveillance des cas qui comprennent des catégories pour les personnes faisant l'objet d'une enquête (POE), les cas probables et les cas confirmés sont les plus appropriées. Les deux premières catégories facilitent l'enquête et la gestion des cas potentiels et servent d'espaces réservés si une définition des cas confirmés devait être mise à jour pour y inclure les infections asymptomatiques ou atypiques.

Étant donné que les définitions des cas sont conçues pour être utilisées à l'échelle nationale, leur élaboration doit se faire par consensus et en collaboration avec les groupes de travail FPT pour aider à résoudre les problèmes liés à la surveillance nationale.

4.0 Gestion des cas par la santé publique (y compris les personnes faisant l'objet d'une enquête, les cas probables et les cas confirmés)

4.1 Activités de l'autorité de santé publique

Dès qu'elle est avisée d'un cas humain soupçonné (POE), probable ou confirmé d'influenza aviaire A, l'ASP doit lancer une enquête sur le cas qui comprend la confirmation que l'exposition a eu lieu, de l'infection humaine et de la source d'exposition. L'ASP devrait alors mettre en œuvre les activités de santé publique appropriées pour prévenir ou limiter la transmission et protéger la santé humaine.

Les activités comprennent :

4.2 Isolement

Lorsque des soins en milieu hospitalier ne sont pas nécessaires, les cas :

4.3 Mesures de santé publique pour les cas

Pendant l'isolement, les cas devraient :

Pour réduire davantage le risque de propagation, les cas doivent mettre en œuvre les mesures de santé publique ainsi que les mesures de protection individuelles (MPI) supplémentaires suivantes (qui s'appliquent également aux contacts) :

4.4 Gestion/traitement clinique

Le traitement clinique dans la communauté, y compris le traitement antiviral, dépend de l'état du cas et est établi à la discrétion de son FSS.

Des recommandations détaillées sur le traitement antiviral sont fournies à la section 11.0 des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.

4.5 Enquête/recherche des contacts

La détermination précoce des contacts est un élément clé de l'identification et de la gestion rapide des cas qui permet de limiter la transmission de l'IA entre humains.

Les contacts sont des personnes qui se sont trouvées à proximitéNote de bas de page cNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11 d'un cas humain d'IA pendant la période infectieuse, qui peut s'étendre de 1 à 2 joursNote de bas de page 12 menant à l'apparition des signes et des symptômes du casNote de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16 jusqu'à 14 jours après l'apparition des signes/symptômes du cas.

Veuillez -vous reporter au Tableau 1 : Classification des contacts par degré de risque d'exposition pour des descriptions et des exemples de contacts. Une fois qu'un cas (POE, probable ou confirmé) est identifié, les ASP doivent commencer à rechercher les contacts, en fonction d'une évaluation des risques, en utilisant les informations épidémiologiques et cliniques disponibles.

La recherche des contacts facilite :

5.0 Gestion des contacts par la santé publique

5.1 Activités de l'autorité de santé publique

L'approche de la santé publique à la gestion des contacts de l'IA est axée en grande partie sur l'interruption des chaînes de transmission par l'identification des personnes qui risquent d'avoir été infectées par l'IA après une exposition à un cas humain (POE, probable ou confirmé) ou à la même source d'exposition que le cas.

Une fois les contacts humains identifiés, les ASP doivent :

Remarque : Si une transmission entre humains est suspectée ou confirmée, les ASP devraient envisager la mise en œuvre des mesures de santé publique plus strictes pour les contacts, y compris la quarantaine, afin d'atteindre l'objectif global de confinement. Ceci est particulièrement important dans la fenêtre d'opportunité entre une propagation interhumaine limitée et l'établissement d'une transmission interhumaine soutenue ou étendue non liée à une exposition aviaire ou animale à l'influenza aviaire.

5.2 Évaluation du risque d'exposition des contacts (élevé/intermédiaire/faible) et recommandations associées

Il est recommandé que toutes les personnes contacts d'un cas humain soupçonné (POE), probable ou confirmé d'influenza aviaire soient rapidement identifiées par les ASP. L'évaluation des risques déterminera le risque d'exposition du contact et les mesures de santé publique appropriées à suivre.

Le tableau 1 fournit des indications pour la classification des contacts comme présentant un risque élevé, intermédiaire ou faible, en fonction de leur exposition à un cas humain d'IA, afin de déterminer les recommandations de mesures de santé publique appropriées. Ces informations n'ont pas pour but de remplacer les conseils plus personnalisés en matière de santé publique, fondés sur le jugement clinique et des évaluations complètes des risques effectuées par les ASP, proportionnellement aux risques dans leur administration.

L'évaluation des risques réalisée par les ASP locales doit prendre en compte les mesures d'atténuation des risques au niveau individuel, notamment le respect des mesures de protection individuelles (par exemple, l'utilisation d'un masque, l'hygiène des mains, l'éloignement physique) tant par le cas que par le contact. En outre, les ASP locales doivent prendre en compte les risques sanitaires au niveau individuel, notamment si le contact est une personne susceptible de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (par exemple, les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les jeunes enfants), et si le contact a été vacciné contre la grippe saisonnière.

Lorsqu'on détermine le degré de risque d'exposition, les considérations spécifiques au milieu comprennent les endroits où un contact a été potentiellement exposé, y compris le fait que l'exposition ait eu lieu à l'intérieur (risque plus élevé) ou à l'extérieur (risque plus faible), la qualité de la ventilation, la taille et le nombre de personnes dans le milieu, etc. Bien que les environnements extérieurs soient généralement considérés comme présentant un risque plus faible, le potentiel de transmission existe toujours dans certaines circonstances (par exemple, lorsqu'il y a une conversation entre personnes qui se trouvent à proximité et ne portent pas de masque), qui doivent toutes être prises en compte pour l'évaluation des risques. Remarque : il n'existe pas de durée d'exposition définie pour les contacts, les preuves actuelles soutiennent le principe général selon lequel la transmission respiratoire est plus susceptible de se produire avec une durée d'exposition plus longue.

Tableau 1 : Classification des contacts par degré de risque d'exposition
Risque d'exposition Description Exemples possibles Recommandations
Élevé
  • Contact physique direct ou intime (par exemple, étreinte, baiser) avec le cas sans utilisation de MPI/ÉPI
  • Se trouver à moins de 2 mètres du cas sans l'utilisation de MPI/ÉPI
  • Contact avec des objets et des surfaces contaminés par les fluides corporels du cas sans utilisation de MPI/ÉPI
  • Se trouver dans un espace clos mal ventilé avec le cas sans utilisation de MPI/ÉPI
  • Membres du ménage qui ont partagé un espace de vie avec le cas
  • Les personnes, y compris les soignants, qui ont eu un contact direct ou indirect non protégé avec le cas ou son environnement contaminé, ou ses fluides corporels (par exemple, les sécrétions respiratoires)
  • Personnes ayant eu une interaction directe avec le cas
  • Les personnes qui étaient assises à côté du cas dans un avion ou un autre moyen de transport
  • Autres contacts d'un cas fondés sur une évaluation des risques effectuée par l'ASP locale
  • Surveillance active par l'ASP locale pendant 10 jours après la dernière exposition au cas
  • Suivre les recommandations concernant les mesures de protection individuelles pour tous les contacts
  • Porter un respirateur ou un masque médical bien ajusté lorsque vous vous trouvez dans des espaces partagés avec d'autres personnes, en particulier :
    • dans les lieux publics
    • en présence d'autres personnes susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (p. ex., personnes immunodéprimées, personnes enceintes, jeunes enfants).
  • Suivre les conseils de l'ASP ou du FSS local en ce qui concerne la prophylaxie post-exposition antivirale
  • Tenir un registre de toutes les personnes avec lesquelles le contact se trouve à proximité pendant la période de surveillance
Intermédiaire
  • Exposition limitée ou intermittente à un cas sans utilisation correcte et adéquate de MPI/ÉPI (c'est-à-dire un ÉPI proportionné à l'activité ou aux soins effectués/fournis au cas)
  • Les personnes, y compris les soignants, qui ont utilisé de manière incorrecte ou inadéquate des MPI ou de l'ÉPI lorsqu'elles étaient en contact direct ou indirect avec le cas et/ou son environnement contaminé et/ou ses fluides corporels (par exemple, sécrétions respiratoires)
  • Les personnes qui partagent un espace de vie où les interactions avec le cas et leurs objets personnels sont limitées
  • Personnes ayant eu une courte interaction sociale directe avec le cas
  • Surveillance active par l'ASP locale pendant 10 jours après la dernière exposition au cas
  • Suivre les recommandations concernant les mesures de protection individuelles pour tous les contacts
  • Porter un respirateur ou un masque bien ajusté :
    • en présence d'autres personnes susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (p. ex., personnes immunodéprimées, personnes enceintes, jeunes enfants).
    • dans un endroit bondé ou mal ventilé.
  • Suivre les conseils de l'ASP ou du FSS local en ce qui concerne la prophylaxie post-exposition antivirale
  • Tenir un registre de toutes les personnes avec lesquelles le contact se trouve à proximité pendant la période de surveillance
Faible
  • Exposition limitée à un cas dans un espace clos partagé avec utilisation correcte et adéquate de MPI/ÉPI
  • Fournir des soins directs à un cas avec une utilisation correcte et adéquate de MPI/ÉPI
  • Les personnes, y compris les soignants, qui ont utilisé des MPI ou de l'ÉPI de façon appropriée et adéquate lorsqu'elles ont eu un contact direct ou indirect avec le cas et/ou son environnement contaminé, et/ou ses fluides corporels (par exemple, les sécrétions respiratoires)
  • Les personnes qui ont partagé un espace clos bien ventilé avec un cas tout en pratiquant l'éloignement physique et en portant un respirateur ou un masque médical bien ajusté
  • Surveillance passive par l'ASP locale pendant 10 jours après la dernière exposition au cas
    • L'ASP locale doi informer tous les contacts de leur exposition, puis effectuer un suivi à la fin de la période de surveillance (jour 10)
  • Suivre les recommandations concernant les mesures de protection individuelles pour tous les contacts
  • Envisagez de porter un respirateur ou un masque bien ajusté :
    • en présence d'autres personnes susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications (p. ex., personnes immunodéprimées, personnes enceintes, jeunes enfants).
    • dans un endroit bondé ou mal ventilé.
Acronymes : autorité de santé publique (ASP), équipement de protection individuelle (ÉPI), mesures de protection individuelles (MPI), mesures de santé publique (MSP)

Remarque : Les contacts peuvent être considérés comme des cas (et gérer comme tels) dès l'apparition des signes ou symptômes.

5.3 Mesures de santé publique pour tous les contacts

Tous les contacts doivent :

Pour réduire davantage le risque de propagation, les contacts doivent mettre en œuvre les mesures de santé publique ainsi que les mesures de protection individuelles supplémentaires suivantes (qui s'appliquent également aux cas) :

6.0 Autres mesures de santé publique

6.1 Pour les soignants

Certains cas ou contacts (p. ex., les enfants, les personnes qui ont besoin d'aide pour accomplir les activités de la vie quotidienne, les personnes atteintes de l'IA ou d'une autre maladie aigüe ou chronique) peuvent avoir besoin des soins directs d'un membre du ménage, d'un membre de leur famille ou d'un ami.

Si une personne de soutien est nécessaire, une personne doit être désignée pour remplir les fonctions de soignant. Le soignant :

Lorsqu'il prodigue des soins, le soignant doit :

Remarque : Les soignants d'un cas seraient identifiés comme un contact, mais avec un risque de transmission réduit s'ils utilisaient correctement les mesures de protection individuelle et de l'équipement de protection individuelle lorsqu'ils prodiguent des soins. Par conséquent, leur prise en charge en tant que contacts dépend de l'évaluation globale des risques effectuée par l'ASP et de la situation du soignant.

Si des signes ou des symptômes apparaissent, le soignant doit s'isoler d'autres personnes et avertir le FSS ou l'ASP locale pour obtenir des instructions supplémentaires. Il s'agit notamment de fournir des renseignements concernant :

Pour réduire davantage le risque de propagation, le soignant doit mettre en œuvre les mesures de santé publique ainsi que les mesures de protection individuelles supplémentaires suivantes (qui s'appliquent également aux cas et aux contacts) :

6.2 Quand demander des soins médicaux

Lorsqu'ils ont accès aux soins médicaux nécessaires, les cas et les contacts doivent, dans la mesure du possible :

Lorsqu'ils utilisent un véhicule privé pour obtenir des soins médicaux, les personnes doivent :

En cas d'urgence médicale, les personnes ou leur fournisseur de soins doivent :

Les cas et les contacts et les personnes qui leur fournissent une aide au transport doivent respecter strictement les mesures de santé publique pour contribuer à réduire le risque de transmission. Le personnel des SMU et les autres FSS qui fournissent une aide au transport doivent suivre les recommandations de leur employeur en matière de prévention et de contrôle des infections. Remarque : Des informations sur les pratiques de lutte contre les infections et des conseils pour les établissements de soins de santé sont présentées dans les Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins.

7.0 Équité en santé et considérations psychosociales

Comme d'autres infections, l'IA peut avoir une plus grande incidence sur certains groupes de la population que sur d'autres, en termes d'expérience de la maladie (p. ex., durée, gravité), en raison de facteurs de risque sociaux, économiques, sanitaires et/ou autres (p. ex., âge avancé, problème de santé chronique, pauvreté, vie dans une communauté éloignée et isolée ou dans un environnement surpeuplé).

Les ASP doivent tenir compte de l'équité en santé et des implications psychosociales lors de la mise en œuvre de mesures de santé publique visant à minimiser la transmission humaine de l'IA. La prise en compte du contexte individuel peut influencer la manière dont les cas et les contacts acceptent les recommandations en matière de mesures de santé publique et les respectent.

La capacité et la volonté d'une personne d'appliquer les mesures de santé publique recommandées, y compris l'isolement, peuvent être influencées par différents facteurs, notamment :

Les messages sur la santé publique doivent être clairs, cohérents et adaptés aux besoins des populations vulnérables sur le plan social, économique, culturel ou autre.

7.1 Pour l'isolement

Les ASP devront peut-être modifier les approches à l'isolement en fonction de la situation de chaque personne. Cependant, l'objectif principal, le confinement, reste primordial. Les ASP locales doivent déterminer l'endroit où un cas s'isole en collaboration avec la personne et son fournisseur de soins de santé, le cas échéant, et faciliter la réussite de l'isolement et fournir les soutiens nécessaires à cette fin. La mesure dans laquelle un environnement convient à l'isolement dépendra de la personne et de ses conditions de vie, et peut varier en fonction du sexe, du genre ou d'autres facteurs socio-économiques ou identitaires de la personne.

Les facteurs dont il faut tenir compte comprennent :

Dans les situations où il y a des difficultés pour l'accès aux choses essentielles ou que les personnes vivent seules ou dans un foyer où tous les membres du ménage sont en isolement ensemble, il pourrait y avoir un besoin de soutiens communautaires et sociaux (p. ex., famille, amis, services communautaires et sociaux) pour répondre aux besoins essentiels de ces personnes. Les ASP doivent faciliter les contacts avec les dirigeants locaux et les organisations qui peuvent fournir un soutien direct.

De plus, l'isolement peut avoir des répercussions financières, sociales et psychologiques qui peuvent être importantes. Par exemple, pour les Autochtones, l'isolement loin de leur foyer peut déclencher un nouveau traumatisme associé aux expériences coloniales historiques des retraits forcés. Il existe également un risque de nouveau traumatisme si leur capacité d'être avec leur communauté et de pratiquer des activités culturelles et/ou spirituelles est limitée.

Les ASP doivent encourager les communautés à créer un environnement favorable pour aider les personnes à préserver leur bien-être mental et à minimiser le stress et les difficultés pendant leur période d'isolement.

8.0 Remerciements

Les présentes lignes directrices techniques ont été élaborées en consultation avec nos partenaires FPT et d'autres intervenants externes qui s'intéressent à ce sujet.

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