Grippe aviaire A (H5N1) : Réponse du Canada
Façon dont le Canada protège les personnes et les animaux, y compris le bétail, contre la grippe aviaire A (H5N1), aussi appelée influenza aviaire.
Sur cette page
Situation actuelle
Le risque d'infection par le virus A (H5N1) demeure faible au Canada.
Le virus A (H5N1) est avant tout une maladie des oiseaux. Il a infecté des volailles domestiques et aussi divers mammifères. Nous surveillons le virus A (H5N1) chez les humains et les animaux à l'échelle mondiale, y compris les cas récents associés à des vaches laitières aux États-Unis.
Le département américain de l'Agriculture a détecté la présence du virus A (H5N1) dans du lait non pasteurisé provenant de vaches laitières dans certaines régions des États-Unis.
Les États-Unis ont également confirmé des cas humains d'exposition à des vaches laitières et des volailles domestiques soupçonnées d'être infectées. Aucun cas de A (H5N1) n'a été détecté chez les humains ou les vaches laitières au Canada.
Le lait doit être pasteurisé pour être vendu au Canada. L'approvisionnement en lait au Canada est considéré comme sûr sur la base des preuves de l'efficacité de la pasteurisation pour inactiver le virus A (H5N1).
Rien n'indique actuellement que le virus puisse se propager chez l'humain.
Nous suivons de près l'évolution rapide de la situation et prenons des mesures proactives pour protéger la santé des personnes et du bétail au Canada.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités provinciales et territoriales en matière de santé publique et de santé animale, les intervenants de l'industrie et des partenaires internationaux, y compris le gouvernement des États-Unis. Nous adoptons une approche prévoyante pour nous préparer et lutter contre le virus A (H5N1) au Canada.
La protection de la santé et de la sécurité des personnes et des animaux au Canada reste une priorité absolue. Cela comprend la préparation aux pandémies futures ainsi qu'aux événements sanitaires nationaux et mondiaux.
La préparation fédérale continue pour le virus A (H5N1) comprend :
- l'évaluation des risques
- la capacité de laboratoire et les tests
- la surveillance et le suivi
- la coordination scientifique et la mobilisation d'experts
- les lignes directrices pour les professionnels et les autres personnes au Canada
- la préparation aux contre-mesures médicales, comme les vaccins et les antiviraux
Pour en savoir plus :
- Aperçu de la manière dont le Canada prévient les éclosions de la grippe aviaire, s'y prépare et y répond
- Échantillonnage de lait commercial et tests de détection de fragments viraux de l'influenza aviaire hautement pathogène au Canada
Évaluation des risques
À propos des évaluations des risques
Nous évaluons les risques pour la santé publique afin :
- d'identifier les menaces émergentes
- de formuler des recommandations
- d'explorer les résultats possibles en matière de risque
- de décrire, prévoir ou estimer les risques pour la santé publique
Une évaluation des risques informe l'Agence de la santé publique du Canada et les autres professionnels responsables de la gestion des risques pour la santé publique. L'évaluation soutient la planification, les réponses et la prise de décision afin d'améliorer les résultats en matière de santé pour les personnes vivant au Canada ou pour les Canadiens et Canadiennes à l'étranger.
Probabilité d'infection humaine
Nous avons récemment mis à jour notre évaluation rapide des risques à l'intention des professionnels de la santé à la suite de l'apparition du virus A (H5N1) dans le bétail aux États-Unis. Elle aborde les conséquences pour la santé publique au Canada, en indiquant que pour la population générale, la probabilité :
- d'une infection humaine par le bétail (comme les bovins, les chèvres et les porcs) au cours des 3 prochains mois est très faible
- cela est dû à une très faible probabilité et à un très faible niveau d'exposition au virus infectieux
- est faible pour les personnes ayant un niveau d'exposition plus élevé au bétail infectieux, car le virus semble avoir une capacité limitée à infecter l'humain
Bien que ces estimations soient très incertaines, rien ne prouve actuellement que le virus puisse se propager chez l'humain.
Risque futur
L'évaluation rapide des risques passe également en revue les risques potentiels futurs. Elle souligne que la propagation au bétail augmente la possibilité pour le virus de s'adapter aux mammifères. Elle mentionne également que si les porcs étaient infectés, il y aurait une probabilité accrue de changements significatifs du virus.
Nous avons également analysé les scénarios de risques futurs. Le virus reste principalement un virus aviaire. La transmission continue chez les mammifères offre au virus une possibilité accrue de s'adapter aux mammifères, y compris aux humains. L'analyse des scénarios futurs potentiels est utilisée pour étudier les risques à long terme, ainsi que pour les activités de planification et de préparation des autorités de santé publique.
Surveillance et suivi
Nous surveillons activement les éclosions chez les humains et les animaux au Canada ainsi que dans le monde au moyen de l'approche Une seule santé. Cette approche tient compte de l'interdépendance de la santé des humains, des animaux et de l'environnement.
Pour en savoir plus :
- Une seule santé (Organisation mondiale de la Santé)
Surveillance chez les humains
Nous travaillons avec des partenaires sur une approche de surveillance qui comprend différentes façons de surveiller les maladies présentant des symptômes pseudogrippaux. Le programme ActionGrippe est un système national de surveillance de la grippe et de l'activité pseudogrippale au Canada. Il surveille la grippe saisonnière et vise à détecter de nouveaux virus de la grippe chez l'humain. Les sources de données comprennent :
- les données d'hospitalisation
- la surveillance en laboratoire
- la surveillance des symptômes pseudogrippaux
Nous effectuons également une surveillance de routine des agents pathogènes respiratoires émergents comme le virus A (H5N1) chez les humains. Nous le faisons en suivant diverses sources de renseignements, comme le Réseau mondial d'information en santé publique (RMISP).
Pour en savoir plus :
- ActionGrippe
- Situation actuelle de la grippe aviaire
- Importation d'aliments, de végétaux ou d'animaux
- Vue d'ensemble de la surveillance de la grippe au Canada
Surveillance des animaux et du lait
En collaboration avec les intervenants, nous améliorons le contrôle des importations d'animaux et élargissons la surveillance afin de gérer l'émergence possible du virus A (H5N1) au Canada.
Nous avons déjà des mesures de protection pour assurer la salubrité de notre approvisionnement alimentaire. En mai 2024, nous avons élargi la surveillance en :
- exigeant des tests A (H5N1) négatifs pour les vaches laitières en lactation importées des États-Unis au Canada
- effectuant des tests sur des échantillons de lait au niveau de la vente au détail pour trouver des fragments viraux de A (H5N1)
- accroissant l'accès aux tests volontaires sur les vaches sans symptômes de A (H5N1) pour renforcer les efforts de biosécurité de l'industrie
Pour en savoir plus :
- Importation d'aliments, de végétaux ou d'animaux
- Le gouvernement du Canada fait le point sur l'influenza aviaire hautement pathogène
- Échantillonnage de lait et tests de détection
Capacité de laboratoire et tests
Tests chez les humains et les animaux
Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) du Canada et le Centre national des maladies animales exotiques aident à établir la capacité de dépistage dans la plupart des régions.
Les tests de laboratoire pour le virus A (H5N1) effectués par ces 2 laboratoires nationaux comprennent :
- la recherche
- le diagnostic
- la surveillance des virus
- le soutien aux tests pour les régions sans laboratoires
- l'assurance de la qualité, les protocoles et le soutien pour les laboratoires provinciaux et territoriaux
Surveillance des eaux usées
Certaines maladies infectieuses se retrouvent dans les déchets humains et animaux (urine et selles) et peuvent être détectées dans les eaux usées. Les personnes et les animaux infectés peuvent rejeter des virus et des bactéries dans le système de collecte des eaux usées, même s'ils n'ont pas de symptômes.
La surveillance des eaux usées est un outil de surveillance de la santé publique qui évolue rapidement. Elle avertit les responsables de la santé publique des maladies qui peuvent se propager dans une collectivité. Il s'agit d'une approche non invasive et rentable pour surveiller les niveaux d'activité de la maladie au fil du temps et pour détecter des changements inhabituels ou des niveaux élevés de la maladie.
Le LNM effectue déjà des tests de dépistage de la grippe et de plusieurs autres maladies infectieuses dans les eaux usées. Le LNM collabore avec des partenaires universitaires et internationaux pour étudier les meilleures techniques d'utilisation des tests de dépistage du virus A (H5N1).
Pour en savoir plus :
Modélisation
La modélisation consiste à utiliser des données pour créer des modèles afin d'aider à prédire les scénarios d'éclosion de maladies possibles.
À partir de ce que nous avons appris de la COVID-19, un modèle générique est prêt à être adapté au virus A (H5N1) si une transmission de personne à personne se produit.
Le LNM travaille avec les ministères et leurs réseaux de modélisation pour modéliser la migration des oiseaux au Canada. Ils examinent la transmission entre les espèces sauvages pour déterminer où et quand le risque est susceptible d'être le plus élevé. Cela nous aidera à comprendre le risque potentiel de transmission aux humains.
Lignes directrices
Nous continuons à évaluer activement les risques posés par le virus A (H5N1) pour les personnes et les animaux au Canada. Nous élaborons des recommandations et des conseils pour la prévention et le contrôle des maladies infectieuses chez les humains et les animaux, y compris la volaille et le bétail. Ces lignes directrices sont fondées sur :
- les avis d'experts
- les dernières preuves scientifiques
- des données épidémiologiques nationales et internationales (façon dont la maladie se propage dans les populations humaines et animales)
Elles sont ajustées au besoin pour rester pertinentes à l'évolution de la situation.
Ces recommandations guident les autorités de santé publique, les professionnels de la santé et d'autres intervenants dans la gestion des problèmes de santé humaine et animale liés au virus A (H5N1).
Habituellement, nous fournissons des conseils sur des sujets comme :
- la surveillance
- les mesures de prévention des infections
- l'utilisation d'équipement de protection individuelle
- l'utilisation de médicaments antiviraux et de vaccins
- la gestion des cas et des contacts, y compris pour les éclosions
Pour en savoir plus :
- Grippe aviaire A (H5N1) : Prévention et risques
- L'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez le bétail
- Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada
- La faune sauvage et la grippe aviaire : Conseils généraux sur la manipulation pour protéger votre santé
- Se protéger contre la grippe aviaire A (H5N1) au travail
Coordination scientifique
La coordination scientifique et de la recherche de concert avec les partenaires fédéraux, universitaires et scientifiques est importante pour se préparer et agir face au virus A (H5N1).
Nous coordonnons la mobilisation des experts en :
- réunissant un groupe d'experts externes sur le virus A (H5N1) pour discuter des nouvelles données scientifiques, des lacunes dans les données probantes et des priorités en matière de préparation
- collaborant à l'élaboration des rapports pour améliorer les connaissances sur le virus A (H5N1)
- publiant des observations quant aux lacunes en matière de connaissances et des besoins en recherche
- établissant un partenariat pour une possibilité de financement de la recherche par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)
- agissant sur les priorités de financement de la recherche liées aux menaces émergentes pour la santé publique, comme le A (H5N1), en participant en tant que membre du comité directeur du Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d'urgences sanitaires
- ce comité directeur a été créé au sein des IRSC
- en participant à la gouvernance de la Stratégie en matière de biofabrication et de sciences de la vie afin de coordonner les activités de recherche et de développement liées aux vaccins, à la thérapeutique (médicaments) et aux diagnostics (tests)
- travaillant avec des partenaires internationaux, notamment les États-Unis avec :
- le département de l'Agriculture
- les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC)
- le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (Federal Drug Administration)
- le Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA)
Pour en savoir plus :
- Groupe d'experts de l'Agence de la santé publique du Canada sur l'influenza aviaire A (H5Nx) au Canada : Aperçu
- Financement à venir : Recherche interdisciplinaire sur la grippe aviaire
- Grippe aviaire A(H5Nx) : Lacunes dans les connaissances en matière de santé publique et besoins de recherche
- Stratégie en matière de biofabrication et de sciences de la vie du Canada
Préparation médicale
Vaccination
Dans le cadre de la préparation aux pandémies, le Canada a conclu des accords avec plusieurs fabricants de vaccins nationaux et internationaux. Ces accords permettent que toutes les personnes au Canada aient accès en temps opportun aux vaccins contre la grippe pandémique.
En vertu de ces accords, le processus de production de vaccins contre la grippe pandémique serait lancé en réponse à une déclaration de grippe pandémique par l'Organisation mondiale de la Santé.
Cela garantirait l'accès à un approvisionnement opportun et spécialisé de vaccins contre la grippe pandémique conçus pour le Canada. Les vaccins contre la grippe pandémique utiliseraient la même technologie éprouvée utilisée pour produire des vaccins contre la grippe saisonnière.
Si le vaccin contre la grippe pandémique devait être déployé au Canada, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) fournirait des conseils sur l'utilisation du vaccin. C'est ce qui a été fait pendant la pandémie de COVID-19.
Le Canada a un plan bien établi pour déployer un programme de vaccination.
Pour en savoir plus :
Traitement antiviral
Le traitement antiviral aide l'organisme à combattre les virus dangereux. Ces médicaments peuvent atténuer les symptômes et raccourcir la durée d'une infection virale.
La Réserve nationale d'antiviraux des provinces et des territoires et la Réserve nationale stratégique d'urgence (RNSU) fédérale contiennent les antiviraux oseltamivir et zanamivir.
La RNSU dispose d'un stock suffisant pour fournir des médicaments antiviraux à 2,5 % de la population au Canada. Cet approvisionnement fournirait une capacité de pointe lorsque les provinces et les territoires auront épuisé leur propre réserve nationale d'antiviraux.
Pour en savoir plus :
Liens connexes
- Grippe aviaire
- Conseils de santé aux voyageurs
- Faits concernant l'influenza aviaire
- L'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez le bétail
Pour les professionnels de la santé et l'industrie
Lignes directrices
- L'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez le bétail
- Évaluations des risques pour les professionnels de la santé publique
- Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada
- Définitions nationales de cas : Infections humaines avec virus de l'influenza aviaire A (H5N1)
- Sous-types H5, H7 et H9 du virus de l'influenza A : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
- Directive en matière de biosécurité portant sur les virus de la grippe (influenza) A nouveaux et émergents
- Influenza aviaire hautement pathogène chez les bovins : Directives à l'intention des vétérinaires de pratique privée
- Annexe traitant de la vaccination : Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé
- Prise en charge par la santé publique des cas humains d'influenza aviaire et des contacts qui y sont associés
Rapports
- Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRSA)
- Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP ou H5N1) chez la vache laitière aux États-Unis- Addendum au certificat d'exportation
Surveillance
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