Archivée : Rapport sur les résultats ministériels 2018 à 2019 : Ministère de l’Environnement, chapitre 3
Résultats : ce que nous avons accompli
Responsabilités essentielles
Prendre des mesures visant la croissance propre et les changements climatiques
Par une collaboration avec d’autres ministères et organismes fédéraux, les provinces, les territoires, les peuples autochtones, les parties prenantes et des experts externes, le ministère soutiendra et coordonnera la mise en œuvre du cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques; s’employer à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES); mener la croissance propre; mettre au point des instruments réglementaires; soutenir les entreprises et les Canadiens pour s’adapter et devenir plus résilients aux changements climatiques; et contribuer aux mesures prises sur le plan international pour les changements climatiques pour augmenter les avantages globaux.
Description
Le Canada et le monde entier font face à une crise climatique, ce qui a été mis en évidence par le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C [en anglais seulement]. Au pays, les Canadiens subissent les effets des changements climatiques sous la forme d’inondations, d’incendies, de sécheresses et de vagues de chaleur plus fréquentes et plus graves. Le Rapport sur le climat changeant du Canada confirme que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète, et trois fois plus vite dans le Nord.
En 2018-2019, ECCC a continué de collaborer avec d’autres ministères, les provinces, les territoires et les peuples autochtones à la mise en œuvre du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (CPC). Voici ses principales réalisations :
- La sanction royale de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre.
- L’entrée en vigueur d’un règlement visant à accélérer l’élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon, la limitation des émissions de GES provenant de la production d’électricité à partir du gaz naturel et la réduction des émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz (voir la section : Règlements pour réduire les GES et soutenir l’action climatique).
- La création d’un Groupe de travail sur la transition équitable pour les collectivités et les travailleurs des centrales au charbon canadiennes.
- L’établissement du Conseil consultatif sur l’action pour le climat du Canada.
- L’établissement d’un nouveau Centre canadien des services climatiques, qui offre aux Canadiens, aux collectivités et aux entreprises un meilleur accès aux données scientifiques et aux renseignements sur le climat.
Cadre pancanadien
En 2016, le gouvernement du Canada a collaboré avec les provinces et les territoires, et a noué le dialogue avec les peuples autochtones, les jeunes, les intervenants, l’industrie et le public, afin d’élaborer le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (CPC) – le plan du Canada pour réduire les émissions, renforcer la résilience et stimuler l’économie. Le CPC comporte 50 mesures concrètes, règlements, normes, programmes et investissements, qui font l’objet d’un rapport chaque année, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux.
Ainsi, nos projections d’émissions de GES du Canada montrent que pour la première fois dans l’histoire, les émissions du Canada tendent à se stabiliser et à se diriger vers une tendance à la baisse pour 2030. Cela est démontré dans les projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques de 2018 (PDF), qui montrent que les émissions prévues du Canada en 2030 devraient être inférieures de 223 millions de tonnes par rapport au scénario avant la mise en œuvre du Cadre. D’autres réductions découleront des investissements qui n’ont pas encore été déterminés, notamment le transport en commun et des innovations propres, ainsi que de nouvelles mesures prises par les autres niveaux de gouvernement.
De plus, le gouvernement du Canada a poursuivi son rôle de chef de file sur la scène internationale dans le domaine du climat. Concernant ses engagements internationaux, le Canada a continué de participer activement aux initiatives et aux forums mondiaux afin de servir les Canadiens.
Il est essentiel de prendre ces mesures sur la scène nationale et internationale pour assurer une économie propre et croissante au Canada.
Tarification de la pollution par le carbone partout au Canada
La tarification de la pollution par le carbone est un élément essentiel du plan du Canada pour lutter contre les changements climatiques et faire croître l’économie. La tarification de la pollution par le carbone est le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de stimuler les investissements dans l’innovation propre. En vertu de l’Approche pancanadienne de tarification de la pollution par le carbone, les provinces et les territoires ont la possibilité d’élaborer leurs propres systèmes de tarification de la pollution par le carbone, pourvu qu’ils respectent les exigences fédérales minimales. Le gouvernement fédéral a établi un système fédéral de tarification de la pollution par le carbone qui s’applique dans les provinces et les territoires qui en font la demande ou qui n’ont pas de système conforme aux exigences fédérales.
Au titre de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre (LTPGES), qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2018, le système fédéral de tarification de la pollution par le carbone comporte deux volets : une redevance réglementaire sur les combustibles (redevance sur les combustibles) et le système de tarification fondé sur le rendement (STFR) – un système réglementaire pour les entreprises qui les encourage à réduire leurs émissions tout en maintenant leur compétitivité internationale et en prévenant les fuites de carbone. Les deux volets du système fédéral sont entrés en vigueur en 2019.
Tous les produits directs provenant du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone seront remis à la province ou au territoire où ils ont été générés. En Ontario, au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et en Saskatchewan, près de 90 pourcent des produits issus de la redevance sur les combustibles ont été remis à la population et aux familles dans le cadre des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat. Le reste des produits provenant de la redevance fédérale sur les combustibles servira à soutenir les secteurs clés, y compris les petites et moyennes entreprises, les municipalités, les universités, les écoles, les collèges, les hôpitaux, les organismes sans but lucratif et les collectivités autochtones, dans le cadre du Fonds d’incitation à l’action pour le climat.
La tarification de la pollution par le carbone fonctionne
La tarification du carbone réduit la pollution au moindre coût pour les entreprises et les consommateurs. Partout dans le monde, les entreprises, les gouvernements et les experts s’entendent pour dire que la tarification du carbone est le moyen le moins cher et le plus efficace de réduire la pollution par le carbone.
Selon le rapport de la Banque mondiale sur l’état et les tendances de la tarification du carbone en 2019, 57 administrations imposent un prix à la pollution par le carbone, couvrant environ 20 % des émissions mondiales de GES.
Au Canada, la tarification de la pollution par le carbone contribuera grandement à l’atteinte de la cible de réduction des émissions de GES de 2030.
Un système bien conçu de tarification de la pollution par le carbone incite à l’action climatique et à l’innovation propre, tout en protégeant la compétitivité. La tarification du carbone est efficace et rentable, car elle permet aux entreprises et aux ménages de décider eux-mêmes de la meilleure façon de réduire la pollution et, bien souvent, d’économiser de l’argent au passage.
Règlements pour réduire les GES et soutenir l’action climatique
ECCC a appuyé l’électricité propre en parachevant le règlement visant à éliminer progressivement la production d’électricité traditionnelle au charbon d’ici 2030 et le règlement limitant les émissions de GES des nouvelles centrales thermiques au gaz naturel (ces deux règlements ont été publiés en décembre 2018). On s’attend à ce que les changements apportés au règlement sur le charbon se traduisent par des avantages de 4,7 milliards de dollars pour les Canadiens, dont 3,4 milliards en dommages évités liés aux changements climatiques, 1,2 milliard de dollars en avantages pour la santé des Canadiens et 40 millions de dollars en avantages pour l’environnement.
De plus, des propositions d’accord d’équivalence avec les provinces de la Nouvelle-Écosse et de la Saskatchewan concernant le Règlement sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone – secteur de l’électricité thermique au charbon ont été publiées. Les deux accords sont disponibles sur le Registre de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) (LCPE de 1999) et, lorsqu’ils auront été parachevés, couvriront la période du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2024. Un projet de décret pour l’accord avec la Saskatchewan et un avis de disponibilité pour celui avec la Nouvelle-Écosse (qui était en fait un renouvellement d’un accord existant pour lequel un décret était déjà en place) ont été publiés dans la Partie I de la Gazette du Canada.
Sources d’émissions de GES au Canada

Description longue
Émissions par source :
- Maisons et bâtiments : 11 p. 100
- Transport : 25 p. 100
- Industrie : 40 p. 100
- Foresterie, agriculture et déchets : 13 p. 100
- Électricité : 11 p. 100
ECCC a publié la version définitive du règlement visant à réduire les émissions de méthane provenant du secteur du pétrole et du gaz. Le nouveau règlement réduira les émissions de cette source de 40 % à 45 % sous les niveaux de 2012 d’ici 2025. Le règlement laisse à l’industrie la flexibilité de choisir des moyens efficients de se conformer aux nouvelles exigences. Par exemple, certaines entreprises songent à utiliser des drones pour détecter les fuites de méthane au lieu d’utiliser des méthodes plus traditionnelles de détection des fuites.
De plus, une version préliminaire d’accord d’équivalence avec la province de la Colombie-Britannique relatif à ce règlement a été publiée aux fins de consultation publique dans la Partie I de la Gazette du Canada.
Le règlement modifiant le Règlement sur les substances appauvrissant la couche d’ozone et les halocarbures de remplacement, qui est entré en vigueur le 16 avril 2018, a instauré des mesures de contrôle visant les hydrofluorocarbones (HFC) pour aider le Canada à respecter ses engagements au titre du Protocole de Montréal et à réduire une source importante de GES.
En avril 2018, le Canada a été l’hôte du Forum mondial sur le méthane, un important événement mondial auquel ont participé quelque 400 délégués de 51 pays pour discuter de la façon de faire avancer l’atténuation du méthane, la science, les politiques et l’innovation technologique.
L’élaboration d’une Norme sur les combustibles propres est demeurée une priorité pour ECCC, dans le but de réduire les émissions de GES provenant de combustibles fossiles liquides, gazeux et solides de 30 mégatonnes par année, d’ici 2030, ce qui contribuerait grandement aux objectifs de réduction des émissions nationales du Canada. En 2018-2019, le Ministère a souligné des éléments clés du nouveau projet de règlement dans un document sur la conception de la réglementation.
ECCC a élaboré un nouveau règlement sur les émissions de GES des véhicules lourds qui établit de nouvelles normes pour les autobus scolaires, les camions de transport, les camions à ordures et d’autres gros véhicules, qui ensemble sont responsables de 9 % des émissions de GES du Canada. Le règlement a été mis en place en 2018 et prévoit des normes de plus en plus exigeantes à compter de l’année de modèle 2021 pour les véhicules lourds et leurs moteurs et à compter de 2020 pour les remorques tirées par des tracteurs de transport. Les normes seront progressivement plus exigeantes d’année en année jusqu’en 2027, afin de donner aux fabricants et aux importateurs le temps de s’adapter. Le règlement offre également à l’industrie la flexibilité de choisir les options les plus rentables de se conformer aux nouvelles normes. Le 27 mai 2019, un arrêté d’urgence a été pris pour repousser la mise en œuvre des normes d’émissions de GES pour les remorques au Canada d’un an suivant la prise de l’arrêté d’urgence (du 1er janvier 2020 au 27 mai 2020). Ce report laissera au Ministère le temps d’évaluer les préoccupations de l’industrie canadienne de la fabrication des remorques au sujet des possibles impacts économiques négatifs de la mise en œuvre par le Canada de normes visant les remorques sans que des normes correspondantes n’aient été mise en place par l’Environmental Protection Agency des États-Unis.
ECCC a également publié de multiples documents de travail et rapports en 2018-2019 sur diverses possibilités de réduction des GES, notamment les suivants :
- Un document de travail pour donner le coup d’envoi des consultations sur l’évaluation de mi-mandat du règlement sur les émissions de GES des véhicules légers du Canada pour les années de modèle 2022 à 2025, dans le but de déterminer si les normes d’émissions canadiennes pour ces années de modèle sont toujours appropriées. ECCC a également publié un résumé des commentaires reçus en réponse au document de travail.
- Un document technique sur les technologies de réduction de la traînée pour les véhicules légers, qui examinait les mesures pouvant être utilisées à titre de complément aux mesures de la traînée aérodynamique pour réduire la consommation de carburant et les émissions de GES des véhicules.
- Le rapport Rendement en matière d’émissions de gaz à effet de serre pour les années modèles 2011 à 2016 – parc de véhicules légers (PDF), qui résume les résultats de chaque entreprise relatifs à la conformité réglementaire des automobiles à passagers et des camions légers routiers.
- Un rapport sur les Avis de défaut, qui contient des résumés des avis de défaut et d’autres notifications soumis à ECCC par les entreprises. L’objectif est de diffuser des renseignements relatifs aux problèmes liés aux émissions des véhicules, bâtiments et moteurs.
La science à l’œuvre : surveillance des émissions au Canada
Plus de 1 600 installations au Canada déclarent actuellement leurs émissions de GES, et ECCC rend ces données sur les émissions accessibles au public sur le site du gouvernement ouvert.
Ces données éclairent les rapports nationaux sur les sources d’émissions industrielles, et ces rapports aident à façonner des stratégies de réduction des niveaux d’émissions des principales sources. Dans l’ensemble, ECCC surveille 7 gaz à effet de serre, 17 polluants atmosphériques et le carbone noir (qui est également un polluant atmosphérique).
Réduction des polluants climatiques de courte durée de vie
ECCC a continué de mettre en œuvre la Stratégie de lutte contre les polluants climatiques de courte durée de vie du Canada (PDF) (PCDV). Ces puissants GES et polluants climatiques, au nombre desquels figurent le carbone noir, le méthane et l’ozone troposphériques, contribuent grandement au réchauffement climatique. Une panoplie de mesures ont été prises pour lutter contre les PCDV (et d’autres GES), notamment sur le plan des connaissances scientifiques et de l’atténuation, ont été prises afin d’atteindre les cibles de températures établies dans l’Accord de Paris. Le carbone noir revêt une importance particulière dans l’Arctique en raison de son effet de réchauffement supplémentaire lorsqu’il se dépose sur la neige ou la glace.
Partenariats avec les peuples autochtones pour appuyer le CPC
ECCC a poursuivi ses partenariats et son dialogue constructif avec l’Assemblée des Premières Nations, Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis. Chaque partenariat est essentiel à la réussite de la mise en œuvre du CPC et chacune des trois tables autochtones contribue à la conception de politiques et de programmes qui reflètent et font progresser les priorités des peuples autochtones en matière de croissance propre et de changements climatiques. Le Comité mixte Premières nations – Canada sur la lutte contre les changements climatiques a présenté son rapport annuel au chef national et au premier ministre en 2018.
Mobilisation d’experts externes
À la suite d’un appel de propositions lancé dans le cadre de l’Initiative pour la mobilisation d’experts en matière de croissance propre et de changements climatiques, ECCC fournit jusqu’à 20 millions de dollars sur 5 ans, comme prévu dans le budget de 2018, au soumissionnaire retenu : la Coalition pancanadienne d’organisations expertes. Représentant plus de 15 organisations diverses et réputées de partout au Canada, cette coalition formera un nouvel « institut » national indépendant, sans but lucratif et axé sur la croissance propre et les changements climatiques. L’institut produira, communiquera et rassemblera des renseignements fiables, des études, des avis et des pratiques exemplaires à l’intention des Canadiens, des gouvernements et des intervenants. La Coalition sera soutenue par des activités de recherche, d’analyse et de mobilisation hautement crédibles et inclusives avec des chefs de file, des experts et des praticiens de partout au Canada. On s’attend à ce que l’institut soit lancé publiquement au début de 2020 et à ce qu’il contribue au respect de l’engagement pris dans le CPC visant à faire participer des spécialistes externes pour évaluer l’efficacité des mesures prises et cerner les pratiques exemplaires.
Alors que le Canada effectue une transition vers des sources d’énergie plus propres, le gouvernement fédéral demeure résolu à soutenir les travailleurs et les collectivités qui dépendent de l’industrie du charbon. Pour l’aider dans cette démarche, ECCC a établi en 2018 le Groupe de travail sur la transition équitable pour les collectivités et les travailleurs des centrales au charbon canadiennes. Dans son rapport final, le Groupe de travail offre des avis sur la façon de faire en sorte que cette transition soit équitable, selon ce qu’il a pu entendre lors des consultations tenues dans chaque province touchée. Pour donner suite aux recommandations du Groupe de travail, le gouvernement du Canada : s’est engagé à investir 35 millions de dollars pour appuyer des activités de perfectionnement des compétences et de diversification de l’économie, notamment grâce à des centres de transition; et de créer un fonds d’infrastructures dédié de 150 millions de dollars, à compter de 2020-2021, afin de soutenir des projets prioritaires et la diversification de l’économie dans les collectivités touchées; et par l’entremise d’Emploi et Developpement social Canada de travailler avec ceux touchés pour explorer différentes façons de protéger les travailleurs, les salaires et les pensions, de même que par l’allocation canadienne pour la formation, tout en étant conscient de l’incertitude que cette transition représente pour les travailleurs du secteur.
Un Conseil consultatif sur l’action pour le climat a été mis sur pied pour trouver de nouvelles façons de réduire la pollution par le carbone, tout en stimulant la croissance économique, dans les secteurs du transport et de la construction. Le rapport provisoire (de mars 2019) du Conseil contient un certain nombre de recommandations, notamment pour ce qui est d’offrir des incitatifs aux Canadiens pour l’achat de véhicules zéro émission et d’accroître les investissements dans les infrastructures pour les véhicules électriques, comme des stations de recharge. Le Conseil a déposé en mai 2019 son rapport final de recommandations , qui contient des avis à l’intention du ministre des Finances et de la ministre de l’Environnement et du Changement climatique sur le développement d’un marché plus vaste pour les projets de modernisation des bâtiments et les possibilités d’électrification des transports. Le budget de 2019 prévoit la mise en œuvre de programmes pour les véhicules électriques, conformément à l’avis du Conseil.
En 2018, le gouvernement du Canada a créé un Groupe d’experts sur la finance durable (dirigé par Finances Canada), chargé de cerner les défis et les possibilités clés et de faire des recommandations sur la voie à suivre dans ce domaine. ECCC a fourni des analyses socioéconomiques pour encadrer les travaux du Groupe. Dans son rapport provisoire de 2018 (PDF), le Groupe souligne les approches prometteuses qui permettront aux entreprises et aux gouvernements d’assurer un leadership stratégique en vue d’un avenir économique plus durable. Le rapport final du Groupe d’experts a été publié en juin 2019.
Investir dans l’efficacité énergétique et réduire les émissions de carbone
Le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone de 2 milliards de dollars d’ECCC appuie la réalisation du CPC grâce à des investissements dans les secteurs suivants :
- Le Fonds du leadership : jusqu’à 1,4 milliard de dollars disponibles aux provinces et aux territoires pour favoriser les investissements dans des initiatives visant à encourager la croissance propre et la réduction des émissions de GES. Parmi les investissements faits en 2018-2019, mentionnons un engagement de 2,1 millions de dollars pour accroître le programme d’économie d’énergie résidentielle (Home Energy Savings Program) de Terre-Neuve-et-Labrador, afin de réduire les coûts d’exploitation des bâtiments publics (comme les écoles, les hôpitaux, etc.), auquel s’ajoutera une somme égale versée par la province. Des engagements financiers ont été mis en place en 2018-2019 avec plusieurs autres provinces et territoires pour répondre à leurs priorités particulières, tout en favorisant la réalisation des priorités du CPC.
- Le Fonds du Défi : plus de 500 millions de dollars disponibles pour soutenir des projets permettant de tirer parti de l’ingéniosité pour réduire les émissions et générer une croissance propre. Ce Fonds comporte deux volets : le volet des champions, axé sur des projets ambitieux qui réduisent directement les émissions du Canada, et le volet des partenariats, qui s’adresse à de plus petits demandeurs, comme les petites et moyennes entreprises, ou encore les collectivités et les organisations autochtones.
L’ingéniosité à l’œuvre
Enwave Energy Corporation a été la toute première bénéficiaire ayant été annoncée dans le cadre du volet des Champions du Fonds du Défi. ECCC investit 10 millions de dollars pour permettre à l’entreprise d’accroître son utilisation d’une technologie novatrice qui puise de l’eau froide du lac Ontario pour climatiser des bâtiments publics et privés à Toronto. Dans le meilleur des scénarios, le projet réduira de 80 % la quantité d’énergie requise pour climatiser ces bâtiments.
De plus, le Fonds d’action pour le climat d’ECCC soutient l’innovation dans la lutte contre les changements climatiques au Canada, en versant jusqu’à 3 millions de dollars à des projets menés par des étudiants, des jeunes, des Autochtones ou des organisations autochtones, des organismes sans but lucratif ou des petites et moyennes entreprises pour sensibiliser la population aux changements climatiques et renforcer la capacité afin d’accroître la prise de mesures qui contribuent au CPC. Par exemple, dans le cadre du Fonds, plus de 115 000 $ ont été versés à un projet en Nouvelle-Écosse visant à transmettre à des élèves aussi bien les connaissances scientifiques que les connaissances traditionnelles Mi’kmaq relatives aux changements climatiques. En outre, le Conseil du bâtiment durable du Canada a reçu près de 500 000 $ pour effectuer des activités de sensibilisation et accroître les connaissances sur les bâtiments à carbone zéro.
Favoriser l’adaptation et la résilience aux changements climatiques
ECCC a lancé le Centre canadien des services climatiques (CCSC) en 2018. Le portail en ligne donne accès à tous les Canadiens, des propriétaires résidentiels aux entreprises, en passant par les planificateurs municipaux, aux renseignements et au soutien dont ils ont besoin pour tenir compte des effets des changements climatiques dans leur planification. Le CCSC rassemble une équipe multidisciplinaire dévouée pour aider les Canadiens à comprendre les changements climatiques et à accroître leur résilience. (Voici une brève vidéo sur le CCSC.)
La science à l’œuvre : le Canada évalue les changements climatiques
Le Rapport sur le climat changeant du Canada, la première évaluation approfondie et distincte des changements climatiques au Canada, montre que le climat canadien se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale. Dirigé par ECCC, le rapport sert de fondement scientifique dans le domaine du climat pour les prochains rapports d’évaluation nationale portant sur les impacts des changements climatiques au Canada et sur la façon dont les Canadiens et leurs collectivités s’adaptent. Le rapport est également le fruit des contributions de scientifiques de Pêches et Océans Canada et de Ressources naturelles Canada, ainsi que d’experts universitaires.
Dans le but d’appuyer l’échange d’information scientifique pour aider les Canadiens à comprendre et à planifier les risques liés au climat, ECCC a conclu des ententes avec divers partenaires, dont Ouranos (un consortium sur la climatologie dont le siège est au Québec) et le Pacific Climate Impacts Consortium de l’Université de Victoria. Le CCSC a investi dans le nouvel Atlas climatique interactif du Canada, élaboré par le Prairie Climate Centre de l’Université de Winnipeg, afin de montrer comment les changements climatiques pourraient affecter les collectivités partout au pays.
Le Groupe d’experts sur les résultats de l’adaptation et de la résilience aux changements climatiques du Canada a parachevé son rapport de recommandations (PDF) (juin 2018) à l’appui du CPC, dans lequel il proposait notamment un ensemble de 54 indicateurs pour évaluer les progrès réalisés dans l’adaptation et la résilience climatique au Canada. Ces indicateurs portent sur la santé et le bien-être des humains, les régions vulnérables, les dangers et les risques de catastrophes, les infrastructures, ainsi que les connaissances scientifiques et le savoir traditionnel autochtone.
ECCC a fourni des conseils et des lignes directrices aux ministères fédéraux afin d’accroître leur résilience institutionnelle face au changement climatique. Au nombre des initiatives, mentionnons la préparation de lignes directrices à jour sur l’évaluation des risques liés aux changements climatiques et la planification de l’adaptation, une évaluation détaillée des besoins de 24 ministères et la prestation de formations aux ministères. ECCC a également évalué les risques liés aux changements climatiques pour ses programmes, ses biens et ses propres activités et est en train d’élaborer un plan d’adaptation pour faire face aux risques prioritaires. Ces activités donnent suite aux engagements pris dans la Stratégie ministérielle de développement durable, la Stratégie pour un gouvernement vert (2017) du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), ainsi qu’aux recommandations qui figurent dans le rapport de vérification de l’adaptation aux impacts des changements climatiques de la commissaire à l’environnement et au développement durable (CEDD), publiée dans le cadre des rapports de la CEDD de l’automne 2017. De plus, ECCC a travaillé avec le Centre pour un gouvernement vert du SCT à l’élaboration d’engagements plus solides en matière d’adaptation dans la Stratégie fédérale de développement durable (2019-2022) et à la mise à jour de la Stratégie pour un gouvernement vert (2019), afin de rendre les ministères et organismes fédéraux plus résilients.
ECCC a également collaboré avec ses homologues provinciaux et territoriaux sous l’égide du Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) à élaborer le document Des lumières sur la route, un recueil de pratiques exemplaires et prometteuses pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la résilience dans les activités gouvernementales (mai 2018). Le CCME a également publié un rapport intitulé Pratiques exemplaires et ressources relatives à l’infrastructure naturelle résistante au climat (juin 2018), qui explique en détail comment l’infrastructure naturelle peut atténuer les effets des changements climatiques et procurer des avantages connexes, comme la conservation de la biodiversité et l’atténuation des GES.
Dans le cadre de ses travaux internationaux sur l’adaptation, le Ministère a notamment appuyé la Commission mondiale sur l’adaptation. Lancée en octobre 2018, la Commission vise à engendrer un mouvement mondial pour donner de l’ampleur et de la rapidité aux solutions d’adaptation. La Commission est dirigée par Ban Ki-Moon (8e secrétaire général de l’ONU), Bill Gates (Fondation Bill et Melinda Gates) et Kristalina Georgieva (Fonds monétaire international). Le Canada est l’un des 19 pays qui se sont joints à la Commission et il a versé 7 millions de dollars pour appuyer ses travaux, qui se dérouleront d’octobre 2018 à décembre 2020. Au cours de la première année, l’accent a été mis sur la publication d’un rapport phare (en anglais seulement), dévoilé en septembre 2019 lors du Sommet Action Climat du secrétaire général des Nations Unies. Le Canada contribuera à tous les aspects des travaux de la Commission et a établi des priorités dans trois domaines d’action : les finances, l’infrastructure et les solutions fondées sur la nature.
Évaluation stratégique des changements climatiques
ECCC a consulté les intervenants au sujet de la meilleure façon d’intégrer les considérations relatives aux changements climatiques dans les évaluations d’impact des projets. Le Document de travail : Procéder à une évaluation stratégique des changements climatiques a permis aux peuples autochtones, aux provinces et aux territoires, à l’industrie et à d’autres intervenants de donner leur avis sur les objectifs et la portée de l’évaluation stratégique des changements climatiques. ECCC a également publié le Mandat pour la réalisation d’une évaluation stratégique des changements climatiques.
Sur la scène internationale : Le leadership du Canada à l’égard des changements climatiques
Le Canada a continué de jouer un rôle de chef de file mondial dans le domaine des changements climatiques. Le Canada a été l’un des premiers pays à signer et à ratifier l’Accord de Paris et à prendre des engagements ambitieux pour lutter contre les changements climatiques (notamment réduire les émissions de GES de 30 % par rapport aux niveaux de 2005, d’ici 2030). Le Canada continue de modéliser des mesures nationales solides et crédibles qui appuient les progrès collectifs internationaux en matière d’action climatique, notamment par son leadership dans plusieurs domaines clés.
L’Accord de Paris
ECCC est resté actif dans les négociations en cours pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne les règles d’application vise à permettre à tous les pays de mettre en œuvre efficacement l’Accord de Paris et de produire des rapports sur les progrès réalisés au titre de cet Accord. Les règles d’application ont été adoptées lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de décembre 2018 (la 24e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques [CCNUCC], c’est-à-dire la COP24) qui s’est tenue à Katowice, en Pologne.
Leadership sexospécifique dans la lutte contre les changements climatiques
Dans la foulée du rôle joué par le Canada en 2017 dans l’adoption par la CCNUCC du Plan d’action pour l’égalité des sexes (pour faire en sorte que l’action climatique tienne compte des sexospécificités et de l’équilibre entre les sexes), la ministre a accueilli en mai 2018 le Sommet du leadership sur les changements climatiques : les femmes en action pour le climat. Le Sommet a réuni 60 femmes d’influence provenant de divers pays, afin d’élaborer des moyens de lutter contre les changements climatiques et de contribuer à l’autonomisation des femmes.
En 2018, ECCC a collaboré avec la France dans le cadre d’un atelier tenu au Sénégal, afin de contribuer à préparer les femmes des pays en développement à participer aux négociations à la COP24, dans le cadre du Partenariat franco-canadien pour le climat et l’environnement.
Financement climatique
ECCC, en collaboration avec Affaires mondiales Canada, fournit 2,65 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir les pays en développement, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, dans leur transition vers des économies propres et résilientes aux changements climatiques. Le financement du Canada pour la lutte contre les changements climatiques soutient également l’objectif collectif visant à mobiliser 100 milliards de dollars US par année d’ici 2020 provenant de diverses sources publiques et privées dans les pays donateurs afin de contribuer à l’atteinte des objectifs communs prévus dans l’Accord de Paris.
L’aide du Canada est fournie par divers moyens, notamment le Fonds vert pour le climat (le mécanisme financier de l’Accord de Paris), ainsi que par un certain nombre d’initiatives multilatérales et bilatérales.
Dans le cadre de cet engagement, ECCC met en œuvre des initiatives de financement de la lutte contre les changements climatiques visant à aider les pays à relever les défis liés à ce phénomène, notamment en réduisant les polluants climatiques de courte durée de vie (PCDV). Voici des exemples de contributions faites à certaines initiatives :
- 10 millions de dollars au fonds en fiducie de la Coalition pour le climat et l’air pur;
- 10 millions de dollars à l’Organisation météorologique mondiale pour élaborer des systèmes d’alerte précoce face aux risques posés par les changements climatiques dans les pays les plus vulnérables;
- 7 millions de dollars pour soutenir la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le secteur de la gestion des déchets au Chili, par le déploiement de technologies de réduction des émissions de PCDV qui pourraient être conjuguées à des systèmes de production d’énergie propre;
- 5 millions de dollars à l’Initiative de renforcement des capacités pour la transparence (IRCT), pour contribuer à renforcer les capacités institutionnelles et techniques en faveur de la transparence des données sur le climat;
- 1 million de dollars pour soutenir la mise en œuvre des CDN dans le secteur de la gestion des déchets au Vietnam, par l’élaboration de cadres stratégiques et le renforcement des capacités pour permettre aux administrations locales d’adopter des pratiques de gestion des déchets solides municipaux respectueuses du climat qui entraîneront d’importantes réductions des émissions de méthane;
- 1,6 million de dollars pour soutenir l’amélioration des mécanismes de mesure, de déclaration et de vérification dans les pays de l’Alliance du Pacifique (Mexique, Colombie, Pérou et Chili).
ECCC explore également les possibilités de lancer un projet pilote d’échanges de Résultats d’atténuation transférés à l’échelle internationale (RATI) avec des pays partenaires afin de renforcer les capacités à l’égard des nouveaux mécanismes d’octroi de crédits en vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris. Une contribution d’ECCC de 3 millions de dollars à la l’initiative Transformative Carbon Asset Facility (TCAF), en 2018-2019, permettra d’évaluer les possibilités futures pour les RATI au Canada et d’accroître les connaissances sur la façon dont cette initiative pourrait stimuler les investissements du secteur privé pour accroître les mesures d’atténuation.
L’engagement financier du Canada à l’égard du climat produira des résultats importants, tant en ce qui concerne l’atténuation des changements climatiques que l’adaptation à leurs impacts dans les pays en développement. Il permettra également de réduire les émissions de GES, d’accroître la résilience des bénéficiaires et d’aider à mobiliser les investissements privés pour l’action climatique.
En plus de l’engagement de 2,65 milliards de dollars du Canada, des ressources et des investissements climatiques novateurs sont déployés par des partenaires et des intervenants d’ECCC, comme Exportation et développement Canada, FinDev (la toute nouvelle institution canadienne de financement du développement), ou encore des donateurs non traditionnels, comme les gouvernements infranationaux.
ECCC a poursuivi ses travaux pour remplir les obligations internationales du Canada en matière de rapports en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En avril 2018, le Canada a accueilli une équipe d’experts de la CCNUCC pour un examen national de la septième communication nationale et du troisième rapport biennal que le Canada avait présenté à la CCNUCC en décembre 2017. Les responsables d’ECCC ont également commencé à jeter les bases du 4e rapport biennal, qui sera présenté à la CCNUCC le 1er janvier 2020. Les communications nationales et les rapports biennaux fournissent aux auditoires internationaux une mise à jour sur les activités du Canada en matière de changements climatiques.
Partenariat international sur le climat
Parmi les partenariats internationaux du Canada, certains visent à aider les pays en développement, notamment la Coalition pour le climat et l’air pur, dont le Canada est un membre fondateur. En outre, depuis 2017, le Canada est, avec le Royaume-Uni, le cochampion de l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon (en anglais seulement). En 2018-2019, un bond dans l’intérêt international a porté à 80 le nombre de membres de cette alliance (pays, régions, viles, organisations internationales et entreprises), tous déterminés à faire progresser la transition d’une production d’électricité à partir du charbon vers des solutions d’énergie propre.
Le Canada copréside actuellement l’Initiative mondiale sur le méthane, un partenariat public-privé mondial axé sur l’atténuation des émissions de méthane, ainsi que sur la récupération et l’utilisation du méthane comme source d’énergie propre. Le Canada a été un précurseur pour d’autres pays dans la lutte contre le méthane, notamment en publiant le premier règlement exhaustif au monde visant le méthane. Le Canada a également accueilli près de 400 participants de 51 pays au Forum mondial sur le méthane [en anglais seulement] en avril 2018, à Toronto, qui visait à faire progresser la réduction du méthane, ainsi que les connaissances scientifiques, les politiques, la technologie, l’innovation et le financement relatifs au méthane.
Leadership pour conjuguer commerce international et changements climatiques
En 2018-2019, ECCC est demeuré un ardent défenseur de la promotion d’un éventail de questions environnementales et de références aux changements climatiques dans les accords de libre-échange du Canada, afin que le Canada soit en mesure de respecter ses engagements environnementaux, tels que ceux de l’Accord de Paris et de la CCNUCC. En ce sens, le Ministère était fin prêt à jouer son rôle au sein de la Mission Innovation en mai 2019, notamment pour faire progresser les investissements des secteurs public et privé dans la recherche et le développement sur l’énergie propre.
Le Canada a continué de donner suite à son engagement de poursuivre et d’améliorer un programme commercial progressiste avec ses partenaires commerciaux, par la négociation et la mise en œuvre de dispositions environnementales ambitieuses dans les accords de libre-échange. À titre d’exemple, mentionnons la conclusion des négociations de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et de son accord parallèle de coopération environnementale, l’Accord de partenariat transpacifique global et progressif (PTPGP) et l’Accord de libre-échange Canada-Israël (ALÉCI).
Le Canada et l’Union européenne ont terminé la première année de leur collaboration dans le cadre de l’Accord économique et commercial global (AECG). En janvier 2019, les signataires de l’accord des deux côtés de l’Atlantique se sont réunis pour examiner comment l’AECG peut être utilisé pour faire progresser les objectifs de l’Accord de Paris et promouvoir le commerce des biens et services environnementaux qui soutiennent l’action climatique.
De plus, le Canada a entretenu des relations constructives avec divers pays et organisations afin de faire progresser la prise de mesures à l’égard des enjeux environnementaux mondiaux, comme les changements climatiques, les océans et l’énergie propre. Il s’agit notamment d’activités menées dans le cadre d’accords de coopération et de partenariats environnementaux avec plusieurs pays, dont les États-Unis, la Chine, la France et le Royaume-Uni.
Résultats atteints
Indicateurs de rendement ministériel |
Cibles |
Date d’atteinte de la cible |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
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Émissions de GES pour les véhicules légers |
Amélioration du rendement de 21,1 % pour la déclaration l’année-modèle 2017 du fabricant par rapport à l’année modèle 2011 |
2019 |
Amélioration de 16 % (année modèle 2016) |
Amélioration de 18 % (Rapport de l’année modèle 2015)¹ | Amélioration de 15 % (Rapport de l’année modèle 2014)¹ |
Émissions de GES pour les véhicules lourds | Pourcentage d’amélioration du rendement des émissions de GES pour les années modèles 2018 à 2020 par rapport à l’année modèle 2010 :
|
2020 | Résultats pas encore disponibles. Les résultats pour les véhicules de l’année modèle 2018-2019 seront disponibles au cours du cycle de déclaration 2020-2121. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Émissions de carbone noir, comme déclarées dans l’inventaire canadien des émissions de carbone noir |
Réduction de 10,5 kt d’ici 2025 (équivalent à une baisse de 25 % par rapport aux émissions nationales de référence de 42 kt en 2013) |
2025 |
Résultats pas encore disponibles. Les émissions de carbone noir de 2018 seront présentées dans le prochain inventaire des émissions de carbone noir qui sera publié à l’été de 2020. |
36 kt [réduction de 18 % par rapport aux émissions de référence] |
35 kt [réduction de 18 % par rapport aux émissions de référence] |
Émissions de HFC |
Réduction de 10 % de la consommation par rapport à la consommation de base canadienne de HFC chiffrée à 18 008 795 tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2019 |
2019 |
Résultats pas encore disponibles. Ils devraient être disponibles en avril 2020, après la présentation du Rapport d’inventaire national pour l’année civile 2019. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Réduction des émissions de méthane produites par le secteur du pétrole et du gaz |
Réduction annuelle de 40-45 % par rapport au niveau de 2012 |
2025 |
Résultats pas encore disponibles. Les réductions des émissions seront estimées en 2020 en fonction des mesures de conformité. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Des réductions des émissions ont été réalisées grâce à la norme sur les combustibles propres basée sur le règlement sur les carburants renouvelables |
Réduction de 30 Mt des émissions annuelles de GES en 2030 |
2030 |
Résultats pas encore disponibles. Le projet de règlement pour la classe des liquides sera publié en 2020, et ceux visant les classes des gaz et des solides suivront en 2021. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Pourcentage d’unités de production d’électricité alimentées au charbon qui satisfont leur niveau d’intensité d’émissions de GES |
100 % |
Décembre 2019 |
Résultats pas encore disponibles. Bien que la date pour l’atteinte de cette cible ait été fixée à décembre 2019, le Ministère ne pourra pas valider les résultats avant la publication du Rapport sur les résultats ministériels de 2018-2019. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Des systèmes de tarification de la pollution par le carbone sont en place au Canada |
13 provinces et territoires ont un prix sur la pollution par le carbone en place qui respecte la norme fédérale ou le système fédéral s’applique. |
Juillet 2019 |
En date du 31 mars 2019, les dix provinces ont mis en place un système de tarification de la pollution par le carbone conforme à la référence ou au système fédéral.² | Avec la mise en œuvre du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone, un prix sera mis sur la pollution par le carbone dans l’ensemble des provinces et des territoires du Canada en 2019. |
Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Émissions de GES résultant des activités d’ECCC | Réduction de 40 % des émissions de GES par rapport aux 22 793 tonnes émises en 2005‑2006³ | 2030-2031 | 31% | 24,6% | 23,1% 4 |
1 Ce résultat a été modifié pour tenir compte des nouveaux calculs et est différent de ceux qui ont été présentés dans des publications antérieures.
2 Le filet de sécurité fédéral est appliqué au Nunavut et au Yukon depuis le 1er juillet 2019. Le système de tarification de la pollution par le carbone des Territoires du Nord-Ouest est entré en vigueur le 1er septembre 2019.
3 Il s’agit d’un objectif provisoire établi par le SCT dans sa Stratégie pour un gouvernement vert du SCT en vue d’une réduction d’ici 2050 de 80 % par rapport au niveau de 2005.
4 En 2015, le Centre pour un gouvernement vert du SCT a mis à jour les facteurs d’émission pour tous les organismes fédéraux qui déclarent les émissions de GES attribuables à leur consommation d’électricité. Par conséquent, les résultats de 2016 2017 ne sont pas comparables aux résultats de l’année précédente.
Indicateurs de rendement ministériel |
Cibles |
Date d’atteinte de la cible |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Codéveloppement d’indicateurs avec les peuples autochtones afin de s’assurer qu’ils participent à la mise en œuvre du Cadre pancanadien par l’entremise de trois tables conjointes de haut niveau distinctes avec les Premières Nations, Inuits et Métis | Élaboration de ces indicateurs d’ici la date d’atteinte de l’objectif (le 31 mars 2019). | 31 mars 2019 | Résultats pas encore disponibles. Des consultations avec les partenaires autochtones sont en cours pour fixer une nouvelle date pour l’atteinte de cette cible.¹ | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
1 Des progrès importants ont été réalisés à ce jour, mais il faut plus de temps pour ce processus de codéveloppement. Les tables bilatérales de haut niveau du CPC sont codirigées avec des partenaires autochtones. Jusqu’ici, des réunions de tables du CPC ont été tenues avec des Inuits, des Métis et des Premières Nations afin de définir des indicateurs pour assurer une participation significative des peuples autochtones à la mise en œuvre du CPC.
Indicateurs de rendement ministériel |
Cibles |
Date d’atteinte de la cible |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
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Les investissements du secteur public canadien tirent profit du financement climatique du secteur privé | Rapport de financement du secteur privé aux investissements des secteurs publics canadiens d’au moins 1 à 0,5. | 31 mars de chaque année | Résultats pas encore disponibles. ECCC et Affaires mondiales Canada finalisent actuellement une méthodologie conjointe. | Non disponible. Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. | Non disponible. Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Réduction des GES résultant de programmes internationaux financés par le Canada | Réductions cumulatives plus élevées d’année en année, par rapport à la référence de 2017-2018, atteignant une réduction minimum de 200 Mt de GES. | Indicateur cumulatif à long terme | On s’attend à ce que le financement du Canada (2,65 G$) entraîne une réduction cumulative des émissions de GES estimée à 175,7 Mt en 2018-2019. | On s’attend à ce que les fonds versés à ce jour entraînent une réduction estimative de 24,8 Mt des émissions de GES. | Non disponible. Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Le nombre de personnes dans les pays en voie de développement ayant profité des fonds d’adaptation du Canada | Nombre cumulatif de personnes plus élevé d’année en année, atteignant au moins 10 millions de personnes d’ici 2030. | 2030 | On estime que 4 593 285 personnes auront accru leur résilience d'ici 2018-2019 grâce au financement de 2,65 G$ du Canada [résultats cumulatifs]. | On s’attend à ce que la résilience d’environ 650 000 personnes soit accrue grâce aux fonds investis jusqu’à présent. | Non disponible. Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Indicateurs de rendement ministériel |
Cibles |
Date d’atteinte de la cible |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
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Nombre de particuliers, d’entreprises et de gouvernements qui utilisent les services climatiques et qui utilisent ces renseignements dans la prise de décision¹ | Hausse par rapport au niveau de référence | 31 mars 2021 | Résultats pas encore disponibles. Le niveau de référence sera établi après une pleine année de fonctionnement du Centre canadien des services climatiques (CCSC). Comme on s’attend à ce que les activités du CCSC ont débuté en octobre 2018, le niveau de référence sera établi en 2019-2020. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
1 Le rapport annuel portera sur le nombre de particuliers, d’entreprises et de gouvernements qui utilisent les services climatiques. L’utilisation des services sera mesurée par un sondage réalisé aux cinq ans.
Budget principal des dépenses 2018-2019 | Dépenses prévues 2018-2019 | Autorisations totales pouvant être utilisées 2018-2019 |
Dépenses réelles (autorisations utilisées) 2018-2019 | Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2018-2019 |
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575 300 731 | 575 300 731 | 583 511 693 | 341 084 047 | -234 216 684** |
* Dans l’ensemble du document, tous les chiffres excluent les revenus disponibles.
** L'écart est dû à des fonds non dépensés de 235 M$ liés au Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone, car il y a eu des retards dans la présentation des propositions pour accéder au financement.
ECCC cherche à reporter ces fonds afin de s'assurer qu'ils restent disponibles pour les années à venir.
Nombre d’ETP prévu 2018-2019 | Nombre d’ETP réel 2018-2019 | Écart (nombre d’ETP réel moins nombre d’ETP prévu) 2018-2019 |
---|---|---|
823 | 509 | -304 |
* Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Dans tout le document, les nombres d’équivalents temps plein incluent les étudiants.
Prévention et gestion de la pollution
Description
Collaborer avec les provinces, les territoires, les peuples autochtones et d’autres entités afin de développer et de gérer des normes, lignes directrices et règlements liés à l’environnement, et d’autres mesures de gestion du risque, en vue de réduire les rejets et de surveiller les niveaux de contaminants dans l’air, l’eau et le sol; promouvoir les lois et les règlements environnementaux et veiller à leur application.
Résultats
Élimination complète des déchets de plastique — au Canada et dans le monde
Réduire la pollution par les plastiques est hautement prioritaire pour le gouvernement du Canada et d’autres pays du monde entier. Avec une valeur représentant plus de 100 milliards de dollars en emballages de plastiques jetés chaque année dans le monde, réduire la pollution par les plastiques et investir dans l’innovation canadienne constituent une partie du plan global du gouvernement du Canada visant à protéger l’environnement et à lutter contre les changements climatiques afin de renforcer l’économie et améliorer la santé des collectivités.
En tant que champion de l’effort international destiné à réduire la pollution par les plastiques pendant sa présidence du G7 en 2018, le Canada a présenté la Charte sur les plastiques dans les océans au Sommet des dirigeants qui a eu lieu en juin 2018. En date de juin 2019, 21 gouvernements et plus de 60 entreprises et organisations ont adhéré à la Charte. La Charte est présentée en annexe du Plan d’action de Charlevoix pour la santé des océans et des mers et des communautés côtières résilientes, et constitue un cadre mondial pour le développement durable. Renforçant les engagements pris en vertu de la Charte, le Canada a promis 100 millions de dollars pour soutenir les pays en développement à empêcher les déchets de plastique de parvenir aux océans, en réduisant les déchets de plastique sur les rivages et en gérant mieux les ressources actuelles en plastique.
Les plastiques océaniques dans la salle de classe
ECCC a créé des partenariats avec plusieurs organisations pour sensibiliser les élèves aux déchets marins et aux préoccupations environnementales. La ministre McKenna a lancé la nouvelle Boîte à outils pour enseignants sur les plastiques dans les océans à l’intention des élèves canadiens, élaborée en collaboration avec l’École de l’océan, Ocean Wise, Sea Smart, Students on Ice [en anglais seulement] et Mouvement UNIS.
Au Canada, ECCC a collaboré avec les provinces et les territoires, par l’entremise du Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME), pour créer une stratégie pancanadienne visant l’atteinte de zéro déchet de plastique approuvée en principe par les ministres de l’environnement fédéral, provinciaux et territoriaux en novembre 2018. La Stratégie exhaustive suit une démarche fondée sur le cycle de vie des déchets de plastique, et propose un cadre pour conserver les plastiques dans l’économie et hors de notre environnement.
Protection des océans au Canada
Le Plan de protection des océans du Canada est une initiative nationale d’une valeur de 1,5 milliard de dollars visant à établir un système de sécurité maritime de calibre mondial et à renforcer l’intendance canadienne des océans et des côtes sur le territoire du Canada. Bien que cette initiative nationale soit menée par Transports Canada, ECCC constitue un partenaire clé (avec la Garde côtière canadienne et Pêches et Océans Canada). En 2018-2019, le Ministère a fourni des données en météorologie et en environnement, des connaissances spécialisées en modélisation des océans et en comportement des déversements d’hydrocarbures, et d’autres avis scientifiques pour appuyer l’amélioration de la planification en matière de prévention et d’urgence et les interventions en cas de déversement d’hydrocarbures.
ECCC et la Première Nation des Tsleil-Waututh innovent
ECCC et la Première Nation des Tsleil-Waututh (TWN) ont conclu un accord important (octobre 2018) en vue de collaborer à la prise de décisions concernant les permis d’immersion en mer, la surveillance et les activités scientifiques connexes sur le territoire des Tsleil Waututh dans l’inlet Burrard près de Vancouver. Premier dans son genre, l’accord est une étape claire vers une relation renouvelée avec la Nation, fondée sur le respect, la coopération et le partenariat. Les deux parties ont un engagement commun à une démarche qui est rigoureuse et fondée sur les sciences autochtones, le savoir traditionnel et les sciences occidentales.
Protection des ressources en eau douce du Canada
Les ressources en eau douce du Canada, y compris celles des Grands Lacs, du bassin du Saint Laurent, du lac Winnipeg et du Canada atlantique, sont essentielles à la santé et au mieux-être des Canadiens. La protection et la gestion de l’eau douce sont la responsabilité de tous les ordres de gouvernement.
Faits saillants sur les accomplissements d’ECCC en 2018-2019 :
- Protection de l’habitat de la perchaude, de la qualité de l’eau, des berges (érosion) et de l’habitat de la faune dans le bassin du fleuve Saint-Laurent, grâce à l’investissement de 592 000 $ dans cinq nouveaux projets pluriannuels du Plan d’action Saint-Laurent 2011 - 2026. Ces projets mobilisent les collectivités locales dans le cadre du Programme Interactions communautaires et constituent un autre engagement d’ECCC à long terme pour la qualité de l’eau dans cette importante ressource historique.
- Injection de 8,95 millions de dollars sur quatre ans pour mobiliser les groupes locaux à protéger et à améliorer le bassin des Grands Lacs, lequel fournit de l’eau douce à un Canadien sur quatre. Cette somme finance 36 projets sur le terrain dirigés par des partenaires, réalisés dans l’ensemble du bassin et visant à remettre en état des secteurs préoccupants, à empêcher la prolifération des algues toxiques et nuisibles, à réduire le rejet des substances chimiques nocives, à faire participer les populations locales au moyen de la science participative et à mobiliser les peuples autochtones sur le traitement des enjeux des Grands Lacs.
- Poursuite de l’action concertée dans le bassin des Grands Lacs avec des partenaires aux États Unis, dans le cadre de l’Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs (conclu en 1972) afin de continuer l’assainissement des secteurs préoccupants et, avec les partenaires canadiens, l’assainissement du port de Hamilton (voir l’encadré ci-contre).
- Soutien de la santé et de la remise en état de la qualité de l’eau du lac Winnipeg, en finançant 23 projets (3,8 millions de dollars sur quatre ans) pour empêcher l’excès d’éléments nutritifs, notamment le phosphore, de contaminer le lac. Des peuples autochtones et d’autres groupes de citoyens locaux, ainsi que des citoyens scientifiques réalisent des projets pour appliquer et partager leurs connaissances et leurs compétences, et pour produire des résultats tangibles de réduction des éléments nutritifs d’ici 2021-2022. En mars 2019, ECCC a tenu un Symposium du bassin du lac Winnipeg pour amener les intervenants à communiquer des renseignements et à sensibiliser aux efforts mis en matière de recherche et de collaboration pour réduire la quantité d’éléments nutritifs dans le bassin du lac Winnipeg.
Remise en état du port de Hamilton
ECCC a continué à collaborer avec le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario, Stelco, l’autorité portuaire de Hamilton-Oshawa, la ville de Hamilton, la ville de Burlington et la région de Halton pour assainir le secteur préoccupant du port de Hamilton. Les travaux ont déjà commencé, par le dragage et le confinement des sédiments contaminés dans une installation de confinement à double paroi. Le projet de huit ans devrait s’achever en 2022. Une fois décontaminé, le site sera remis à l’autorité portuaire de Hamilton-Oshawa, laquelle entretiendra l’installation à perpétuité et utilisera le lieu en tant que terrain portuaire précieux.
- Financement de 1,19 million de dollars dans le Canada atlantique pour huit projets pluriannuels qui soutiennent la santé, la productivité et la durabilité à long terme de deux écosystèmes prioritaires : le bassin versant du fleuve Saint-Jean et le sud de celui du golfe du Saint-Laurent. Les projets financés visent à améliorer l’évaluation, la surveillance et l’atténuation des facteurs de stress de la qualité de l’eau, comme les éléments nutritifs et les microplastiques, et à encourager de solides relations entre tous les partenaires des bassins versants.
- Modification du Règlement sur les effluents des mines de métaux (Loi sur les pêches) pour y ajouter les mines de diamants (Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants (PDF)) et abaisser les limites pour certaines substances afin de réduire les risques posés aux poissons et à leur habitat par l’extraction minière.
- Lancement des consultations sur le projet de règlement relevant de la Loi sur les pêches concernant les effluents des mines de charbon et des sables bitumineux.
Comptant plus de deux millions de personnes, y compris des peuples autochtones qui vivent là depuis d’innombrables générations, la rivière des Outaouais est soumise à une vaste gamme de facteurs de stress. La motion M-104 d’initiative parlementaire, adoptée en mai 2017, demandait au gouvernement du Canada d’effectuer une étude sur le bassin versant de la rivière des Outaouais, pour examiner la gouvernance, la santé ainsi que les valeurs économiques culturelles, patrimoniales et naturelles du bassin versant. ECCC a affiché une ébauche de rapport pour obtenir des commentaires en septembre 2018 et a publié le rapport final (PDF) en 2019.
Réduction de la pollution atmosphérique et amélioration de la qualité de l’air
Pour améliorer la qualité de l’air et contribuer à la santé des Canadiens et à l’environnement, ECCC a continué à mettre en application le système national de gestion de la qualité de l'air (SGQA), notamment en collaborant avec les provinces et les territoires pour fixer des normes de qualité de l’air ambiant visant les principaux polluants, en prenant des mesures pour réduire les émissions de polluants atmosphériques et en faisant état aux Canadiens de la qualité de notre air. Parmi les accomplissements, comptons l’établissement d’une norme canadienne plus rigoureuse en matière de qualité de l’air ambiant (Norme canadienne de qualité de l’air ambiant ou NCQAA) pour l’ozone troposphérique, et la mise en place d’un examen de la NCQAA actuelle pour les particules fines.
Mise à jour des indicateurs environnementaux
En 2018-2019, ECCC a mis à jour 33 indicateurs environnementaux. Le programme des Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement (ICDE) fournit des données et des renseignements permettant de faire le suivi sur le rendement du Canada sur des enjeux comme les changements climatiques, la qualité de l’air, la qualité de l’eau et la disponibilité, et de protéger la nature.
ECCC a publié, en 2018-2019, des instruments réglementaires et non réglementaires en conformité avec la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE) pour réduire les émissions de polluants atmosphériques. Par exemple, ECCC a publié le projet de règlement pour remplacer et abroger le présent Règlement sur les émissions des moteurs hors route à allumage par compression. Outre de tenir à jour les normes actuelles pour les moteurs à allumage par compression, le nouveau règlement est conçu pour réduire les émissions de polluants atmosphériques et de polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat provenant des gros moteurs à allumage commandé et des moteurs fixes à allumage par compression (généralement alimentés au diesel) en établissant des normes d’émissions et des procédures de tests qui sont harmonisées avec celles de l’Environmental Protection Agency des États Unis. ECCC a également publié un Code de pratiques pour la gestion des émissions atmosphériques des installations de pâtes et papiers et :
- le Rendement des émissions moyennes de NOx du parc de véhicules légers, camionnettes et véhicules moyens à passagers faisant partie des exigences du Règlement sur les émissions des véhicules routiers et de leurs moteurs;
- le projet de règlement visant à remplacer et à abroger le présent Règlement sur les émissions des moteurs hors route à allumage par compression.
Favoriser la conformité aux règlements et faire appliquer ceux-ci sont essentiels au solide programme de réglementation d’ECCC. Le Ministère a réalisé, en 2018-2019, plus de 380 tests sur les émissions de certains véhicules et moteurs dans le cadre de l’engagement du gouvernement du Canada pour s’assurer de la conformité aux règlements des véhicules vendus au Canada. Il a également collaboré avec les organismes de réglementation d’autres administrations pour partager leurs façons de détecter les non-conformités, notamment l’utilisation illégale de dispositifs interférant avec les mécanismes qui contrôlent les émissions.
Pour soutenir davantage l’amélioration de la qualité de l’air, ECCC a élaboré et publié l’Inventaire des émissions de carbone noir du Canada 2018, le quatrième inventaire annuel canadien de cette particule qui est liée au réchauffement du climat et aux effets nocifs, et qui a des répercussions dans l’Arctique. L’inventaire fournit des renseignements précieux qu’ECCC utilise pour élaborer des stratégies de gestion de la qualité de l’air pour atteindre l’objectif du Conseil de l'Arctique [en anglais seulement] de réduire les émissions de carbone noir de 25 à 33 % par rapport aux concentrations de 2013 d’ici 2025.
Sur le plan international, ECCC a achevé sa ratification du Protocole de Göteborg à la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance en présentant les engagements du Canada en matière de réduction des émissions. Le Ministère a également poursuivi son travail avec des partenaires internationaux pour réduire les émissions des principaux polluants atmosphériques (notamment ceux qui contribuent aux pluies acides, au smog et à la dégradation des plans d’eau douce) provenant de l’extérieur du Canada et qui affectent les Canadiens, ce qui comprend la mise en œuvre continue de l’Accord entre le Canada et les États-Unis sur la qualité de l’air.
Engagement en matière d’expérimentation : renforcement des recommandations pour la détermination des peines
ECCC a poursuivi son initiative de renforcement des recommandations pour la détermination des peines dans le but de réduire les effets néfastes pour l’environnement. Parmi les mesures prises, ECCC a augmenté les sanctions visant à décourager la violation des lois environnementales, comme représenté par l’augmentation du montant global des amendes d’au moins 10 % conformément à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [CEPA (1999)] et à la Loi sur les pêches.
En 2018-2019, le montant total moyen des amendes représentait jusqu’à 119 % de la moyenne annuelle des cinq années précédant l’établissement de l’initiative (de 2012-2013 à 2016-2017). Le montant total médian des amendes était de 67 500 $, représentant jusqu’à 107 % du précédent montant total médian des amendes. La gravité des cas varie et l’initiative est toujours en évolution, c.‑à‑d. que les résultats peuvent varier d’une année à l’autre.
Dans le cadre de l’initiative, le recours à une détermination des peines créative et à des ordonnances judiciaires est également à la hausse, obligeant ainsi les entreprises à investir et à changer leurs procédés pour réduire ou cesser leurs émissions de substances nocives dans l’environnement. Les recommandations sur la détermination des peines sont exposées plus clairement puisque fondées sur la jurisprudence, et le Service des poursuites pénales du Canada a accepté l’augmentation de la détermination des peines. ECCC a élaboré et diffusé les Lignes directrices officielles sur la détermination de la peine en 2018-2019.
Renforcement des interventions en cas d’urgence environnementale
Pour renforcer sa capacité d’intervenir aux urgences environnementales en 2018-2019, ECCC :
- a achevé l’élaboration d’un nouveau règlement dans lequel il a ajouté 33 substances à la liste des substances réglementées [Règlement sur les urgences environnementales (2019)] et qui comprend des exigences plus rigoureuses en matière de planification des interventions en cas d’urgence environnementale et de production de rapport
Les chiffres
En 2018‑2019, le Centre national des urgences environnementales d’ECCC :
- a reçu 8 700 appels sur sa ligne de signalement des déversements pour les incidents polluants
- est intervenu dans 2 159 incidents
- a mis en place des agents aux lieux d’incidents sur 297 jours
- a continué d’exploiter son Centre national des urgences environnementales (CNUE), fournissant une expertise scientifique et des renseignements visant à protéger les Canadiens et l’environnement avant, pendant et après une urgence environnementale (voir l’encadré ci‑contre). Par exemple, le Centre a fourni de l’expertise pour soutenir la récupération des hydrocarbures provenant du MANOLIS L (un naufrage) et le SeaRose (un bâtiment flottant de production, stockage et transbordement) au large des côtes de Terre-Neuve et Labrador.
Nouvelle approche fédérale sur le développement durable
La Loi modifiant la Loi fédérale sur le développement durable a reçu la sanction royale le 28 février 2019, et entrera en vigueur le 1er décembre 2020. Elle établit pour le gouvernement fédéral une nouvelle approche visant à favoriser une économie propre et résiliente pour les Canadiens. La Loi, telle que modifiée, triplera le nombre de ministères et d’organismes fédéraux (passant de 26 à plus de 90) exigé pour prendre des mesures à l’appui des objectifs fédéraux en matière de développement durable, et accroîtra la transparence et la responsabilisation à l’égard du Parlement et des Canadiens.
L’ébauche de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD) 2019-2022 a été publiée pour consultation publique le 3 décembre 2018. Préparée en conformité avec l’actuelle législation, cette ébauche constitue une mise à jour de la SFDD 2016 - 2019 et démontre l’engagement à faire augmenter la durabilité tant au pays qu’à l’étranger. Grâce à 13 cibles ambitieuses, objectifs mesurables et plans d’action clairs, la Stratégie décrit la manière dont le gouvernement respectera ses engagements pour mettre en œuvre les Objectifs de développement durable du Programme de développement durable à l’horizon 2030 (en anglais seulement) et dirigera la lutte contre les changements climatiques à l’échelle internationale. Pendant la période de consultation de 120 jours, on a demandé à des partenaires, à des Canadiens et à des intervenants de faire part de leur opinion sur la stratégie et de communiquer leurs connaissances, leurs idées et leurs points de vue. Les commentaires découlant de la consultation publique contribueront à éclairer l’élaboration de la version finale de la SFDD 2019 - 2022.
Production de rapports sur le développement durable
Le Rapport d’étape de 2018 sur la Stratégie fédérale de développement durable de 2016 à 2019 (PDF), élaboré par ECCC, avec les commentaires de la communauté interministérielle de la SFDD, souligne les progrès du gouvernement fédéral réalisés à l’égard des objectifs fédéraux en matière de développement durable. Il décrit les progrès considérables du gouvernement, comme la conservation des zones côtières et marines, et la réduction de 28 % des GES dans les activités du gouvernement fédéral en une décennie. Il met également en évidence les domaines demandant d’autres travaux et les nouvelles priorités, comme les déchets publics et les déchets marins. Une nouvelle Stratégie fédérale de développement durable de 2019 à 2022 a été publiée en 2019.
Engagement en matière d’expérimentation : application de la technique de recherche et de conception au chapitre de l’expérience utilisateur pour la production du rapport d’étape sur la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD)
ECCC a mis en application une approche conceptuelle centrée sur l’utilisateur afin de définir et comprendre les besoins des personnes qui se servent du rapport d’étape sur la SFDD et y répondre. Fondés sur un processus de conception itératif et un test d’utilisabilité axé sur l’observation de véritables utilisateurs réalisant de vraies tâches, les résultats de l’expérience révèlent que le rapport d’étape de 2015 sur la SFDD a été difficile à trouver sur le site Canada.ca; que les utilisateurs auraient préféré avoir davantage de photos et d’éléments infographiques; et qu’il était difficile de naviguer dans le document et que celui-ci n’était pas facile à lire. Les commentaires ont contribué à une nouvelle approche pour le rapport d’étape de 2018 sur la SFDD. Les intervenants et les Canadiens l’ont bien accueilli, car il est plus intéressant sur le plan visuel et plus lisible que les rapports antérieurs, notamment son nouveau résumé sous forme de tableau de bord.
Protection des Canadiens et de l’environnement contre les substances nocives
Dans le cadre de l’exécution continue du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC) et en collaboration avec Santé Canada, ECCC a évalué 728 substances (dans des ébauches d’évaluations ou des évaluations finales) en 2018-2019, et pris des mesures pour réduire les risques pour la santé humaine et l’environnement. L’évaluation des 384 déclarations de substances nouvelles a également été réalisée, où 144 évaluations ont été publiées en ligne.
Au cours de l’année, ECCC :
- a publié le plan final de prévention de la pollution Avis obligeant l’élaboration et l’exécution de plans de prévention de la pollution à l’égard de l’hydrazine dans le secteur de l’électricité
- a achevé l’élaboration d’un règlement qui interdit l’importation, l’exportation, la vente et l’utilisation d’amiante et de produits en contenant, afin de mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens
- a publié un avis proposé de planification de la prévention de la pollution (novembre 2018) pour réaliser une réduction de 30 % de la quantité de triclosan jeté à l’égout au Canada. Le triclosan est dangereux pour l’environnement et est largement répandu dans les produits manufacturés, notamment dans les produits de soins personnels. Un avis final sera publié d’ici mai 2020
- a proposé un nouveau règlement pour le transport transfrontalier de déchets dangereux et de matières dangereuses recyclées
- a publié un avis d’intention pour modifier le Règlement sur certaines substances toxiques interdites de 2012 (octobre 2018) et a mené des consultations sur les modifications proposées au Règlement (document de consultation publié en décembre 2018).
La science à l’œuvre : formation sur le terrain pour les Inuits
ECCC a amorcé un programme pilote qui fait participer les jeunes aux travaux d’ECCC sur le terrain dans le Nord et les aide à prendre en considération des possibilités d’emplois et de formation dans les domaines de l’environnement. Mené par deux chercheurs scientifiques d’ECCC dans un campement d’ECCC dans l’île Southampton, au Nunavut, en août 2018, le projet a réuni en équipe des mentors et des scientifiques inuits chevronnés et novices pour enseigner aux étudiants des techniques de surveillance environnementale, et les renseigner sur les possibilités de formation et d’emplois dans le domaine. Le programme a répondu à un besoin cerné par les communautés locales et a donné à la jeunesse inuite une occasion sans précédent. Les jeunes, les aînés et les scientifiques d’ECCC ont décrit l’expérience comme positive, permettant un échange bilatéral de connaissances entre les détenteurs locaux de connaissances autochtones et les scientifiques d’ECCC à l’appui de l’environnement.
Restreindre l’utilisation de substances toxiques pour mieux protéger les cétacés vulnérables
En octobre 2018, dans le cadre du PGPC, ECCC a proposé de modifier le Règlement sur certaines substances toxiques interdites (2012) en retirant les exemptions de cinq substances déjà interdites (substances ignifuges, oléofuges et hydrofuges) et en interdisant deux autres substances (substances ignifuges) qui posent un danger pour l’environnement, y compris pour l’épaulard résident du Sud et le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent.
Appliquer le principe du « pollueur-payeur »
Méthode d’application de la loi fondée sur le risque
ECCC élabore une évaluation exhaustive fondée sur le risque des lois et des règlements sur les espèces sauvages et l’environnement qu’il applique. L’objectif est de concentrer les efforts du Ministère sur les éléments de non-conformité qui posent la plus grande menace pour l’environnement, les espèces sauvages et/ou la santé humaine.
Remarque : l’approche fondée sur le risque d’application de la loi s’applique aussi dans le contexte des efforts d’ECCC à conserver la nature.
Il est essentiel pour le programme de réglementation solide d’ECCC de favoriser le respect des règlements et de les faire appliquer. En 2018-2019, des agents d’ECCC ont réalisé 3 346 inspections et 282 enquêtes en vertu de la législation d’ECCC sur la pollution pour vérifier la conformité à ces instruments. Les inspections et les enquêtes ont donné lieu à quelque 900 mesures d’application de la loi (comme des contraventions, des directives, des avertissements, des sanctions administratives pécuniaires et des ordres d’exécution en matière de protection de l’environnement) pour plus de 2 400 infractions et un montant total de 14,4 millions de dollars en sanctions pour des condamnations concluantes.
Le Ministère a continué d’administrer le Fonds pour dommages à l'environnement (FDE) du Canada, qui utilise l’argent reçu pour les amendes et les paiements pour les infractions environnementales pour financer des projets environnementaux dont les résultats sont mesurables. Au Québec, quatre projets environnementaux ont été financés avec la plus grande amende pour infraction environnementale reçue par le FDE jusqu’ici (6,83 millions de dollars accordés en 2014). L’un des projets était axé sur la remise en état des berges, un autre visait à renforcer les populations de poissons dans les communautés autochtones, et deux concernait la réduction des répercussions de l’extraction minière sur l’environnement.
En 2018, une autre amende importante a été versée au FDE : 2,34 millions de dollars (d’une sanction totale de 3,5 millions de dollars) pour des infractions à la Loi sur les pêches. Le contrevenant a été mis à l’amende pour avoir rejeté des effluents nocifs et incorrectement traités dans le fleuve Saint‑Jean, au Nouveau‑Brunswick. Cette amende sera utilisée pour la préservation, la protection et le rétablissement du poisson et de son habitat dans le bassin versant du fleuve Saint‑Jean. Le reste, soit 1,16 million de dollars, ira au Canadian Rivers Institute de l’Université du Nouveau‑Brunswick pour la réalisation d’études et de projets scientifiques à l’appui de la préservation, de la protection et du rétablissement du saumon de l’Atlantique au Nouveau‑Brunswick.
Où va l’argent des amendes environnementales?
Veuillez consulter une carte interactive des projets réalisés et en cours financés par le FDE, y compris leur emplacement et un aperçu des travaux qui y sont effectués.
Du 1er avril 2018 au 31 mars 2019, ECCC a intenté avec succès les poursuites de 30 entités (entreprises et particuliers) en vertu de la LCPE (1999) et de la Loi sur les pêches, pour un montant total de 8,2 millions de dollars en amendes et en sanctions. La plus grande partie de cet argent (7 millions de dollars) a été versée au FDE.
Le Ministère a également collaboré à l’étranger pour lutter contre les crimes liés à la pollution. En octobre 2018, ECCC a travaillé étroitement avec Transports Canada et la garde côtière et le ministère de la justice des États‑Unis dans une toute première action globale visant à combattre le crime lié à la pollution maritime. L'opération 30 Days at Sea (en anglais seulement) a mis au jour plus de 500 infractions. Menée par INTERPOL, l’opération a fait appel à des organismes environnementaux, maritimes et frontaliers, à des forces policières nationales, aux douanes et à des autorités portuaires. Plus de 5200 inspections ont donné lieu à 185 enquêtes qui, à leur tour, devraient entraîner de nombreuses arrestations et poursuites.
Engagement en matière d’expérimentation : sensibiliser davantage aux exigences de la réglementation et améliorer la compréhension de ces exigences
ECCC a continué de chercher des moyens de sensibiliser davantage aux exigences de la réglementation et d’améliorer la compréhension de ces exigences. Le Ministère a mené une expérience auprès d’entreprises tenues de déclarer en vertu du Règlement sur les produits contenant du mercure. Un essai contrôlé randomisé a été utilisé pour tester l’efficacité de formulaires de réponse partiellement pré-remplis sur le taux de retours. Cet essai repose sur l’hypothèse que les formulaires pré-remplis augmentent les taux de retours. Les résultats ont confirmé l’hypothèse : les entreprises ayant reçu un formulaire pré-rempli avec leur nom et leur adresse ont répondu deux fois plus souvent que ceux ayant reçu un formulaire vierge. Les résultats démontrent le potentiel pour ECCC d’adapter son soutien à l’industrie et ainsi de favoriser davantage la conformité à la réglementation.
Prestation d’une expertise en matière d’évaluation environnementale
ECCC a continué à appliquer son expertise scientifique et technique dans plus de 420 évaluations environnementales. Le Ministère a participé activement à des consultations avec les peuples autochtones concernant le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain, notamment en explorant des approches novatrices à la surveillance des effets cumulatifs qui appliquent à la fois le savoir traditionnel autochtone et les sciences occidentales.
Renouvellement de l’assainissement des terres fédérales contaminées
ECCC a proposé, en 2018-2019, la quatrième phase du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF), pour laquelle il recevra un financement du gouvernement fédéral de 1,2 milliard de dollars de 2020 à 2025. La phase IV soutiendra l’évaluation et l’assainissement des sites fédéraux partout au pays, y compris par du soutien technique et scientifique et des conseils par ECCC. Les résultats et les recommandations de l’évaluation horizontale de 2018 du PASCF ont contribué à éclairer les améliorations du programme pour la phase IV, notamment des critères d’admissibilité élargis permettant le regroupement géographique de sites colocalisés afin d’améliorer l’efficacité du programme. En avril 2019, le Cabinet a approuvé la prolongation du PASCF jusqu’en 2035.
ECCC a évalué quatre sites desquels il est responsable et mené des travaux d’assainissement dans dix autres sites. Pour l’ensemble du programme du PASCF, l’assainissement de 24 sites a été achevé par des partenaires au programme en 2018. En collaboration avec d’autres ministères de soutien experts, ECCC a également réalisé l’examen de 97 documents techniques de gardiens fédéraux, élaboré dix documents d’orientation et donné trois séances de formation pour aider les ministères gardiens à gérer les sites contaminés. Pendant la même année, ECCC a noué le dialogue avec des communautés autochtones pour recueillir leurs commentaires et connaître leurs préoccupations afin de mieux éclairer les travaux de la phase IV du PASCF.
Résultats atteints
Indicateurs de rendement ministériel |
Cible |
Date d’atteinte de l'cible |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Pourcentage des Canadiens qui vivent dans des aires où les normes de qualité de l’air sont atteintes | 85 % |
2030 | 77 % pour la période de données 2014–2016 (les plus récentes données disponibles) ¹ |
70 % pour la période de données 2013-2015 | 64 % pour la période de données 2012-2014 |
1 Les résultats en matière de surveillance de la qualité de l’air sont assujettis à la validation des données et sont accessibles 18 à 24 mois après la collecte de données. Dans les plans ministériels de 2018-2019 et de 2019-2020, les données ont été déclarées l’année à laquelle elles ont été recueillies. Par contre, dans le rapport ministériel des résultats de 2018‑2019, les données seront déclarées l’année à laquelle les données ont été validées. On s’assure ainsi de présenter les données les plus récentes pour un exercice donné.
Indicateurs de rendement ministériel |
Cible |
Date d’atteinte de l'cible |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Pourcentage des systèmes de traitement d’eaux usées où les normes de qualité des effluents sont atteintes | 100 % | 2040 | 77 % | 76 % | 77 % |
Indicateurs de rendement ministériel | Cible | Date d’atteinte de l'cible | Résultats réels 2018-2019 | Résultats réels 2017-2018 | Résultats réels 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre de substances évaluées, identifiées comme étant toxiques et pour lesquelles des mesures de contrôle ont été mises en place | Substances jugées toxiques par une évaluation disposent d’une mesure de contrôle | 31 mars 2021 | Non disponible. Cet indicateur est en voie d’être éliminé et d’être remplacé par un nouvel indicateur. ¹ Les premiers résultats obtenus grâce au nouvel indicateur seront présentés dans un rapport pour l’exercice financier 2019–2020. |
Non disponible. Cet indicateur est en voie d’être éliminé et d’être remplacé par un nouvel indicateur. ¹ Les premiers résultats obtenus grâce au nouvel indicateur seront présentés dans un rapport pour l’exercice financier 2019–2020. |
Non disponible. Cet indicateur est en voie d’être éliminé et d’être remplacé par un nouvel indicateur. ¹ Les premiers résultats obtenus grâce au nouvel indicateur seront présentés dans un rapport pour l’exercice financier 2019–2020. |
1 L'indicateur actuel n'est pas mesurable annuellement et sera remplacé par le pourcentage des substances qui sont ajoutées à l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (liste des substances toxiques) parce qu’elles présentent un risque pour l’environnement et qui sont soumises à des contrôles dans les délais prescrits par la loi. Il s'agit d'un indicateur de rendement annuel plus significatif qui évaluera dans quelle mesure les mesures de gestion des risques sont prises en temps opportun, de manière à réduire le risque d'exposition de l'environnement aux substances nocives existantes.
Budget principal des dépenses 2018-2019 | Dépenses prévues 2018-2019 | Autorisations totales pouvant être utilisées 2018-2019 |
Dépenses réelles (autorisations utilisées) 2018 -019 | Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2018-2019 |
---|---|---|---|---|
353 189 588 | 353 189 584 | 363 522 263 | 348 236 529 | -4 953 055* |
Nombre d’ETP prévu 2018-2019 | Nombre d’ETP réel 2018-2019 | Écart (nombre d’ETP réel moins nombre d’ETP prévu) 2018-2019 |
---|---|---|
1 700 | 2 196 | 496 |
* L'écart est dû à des fonds non dépensés liés au Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux. Ces fonds seront disponibles pour les années à venir.
Préservation de la nature
Description
Protéger et rétablir des espèces en péril et leurs habitats, assurer la conservation et la protection de populations saines d’oiseaux migrateurs; mobiliser les provinces, les territoires, les peuples autochtones, les parties prenantes et le public afin d’augmenter les aires protégées et contribuer aux activités de conservation et d’intendance; étendre et gérer les aires protégées du ministère; et collaborer avec des partenaires du Canada et à l’international pour faire progresser la conservation de la biodiversité et du développement durable.
Résultats
En 2018-2019, ECCC a entrepris des travaux importants et fait de grands progrès pour protéger et préserver les terres, y compris l’habitat pour les espèces menacées, et le rétablissement d’espèces en péril. Ces travaux ont nécessité la collaboration avec d’autres ministères fédéraux, des provinces, des territoires, des peuples autochtones, les autorités locales, des industries, des organisations non gouvernementales et des citoyens. La collaboration avec des partenaires étrangers est également un élément important du travail d’ECCC, étant donné que bon nombre d’espèces (comme les oiseaux migrateurs) traversent les frontières internationales. De nombreux efforts sont soutenus par des ententes internationales officielles et non officielles. L’application des lois et des règlements en matière d’espèces sauvages est un élément essentiel des travaux d’ECCC destinés à maintenir un programme robuste de conservation des espèces et de l’habitat.
Actions sur plusieurs fronts en matière de biodiversité
ECCC a poursuit son travail ambitieux de protéger et de conserver 17 % des terres et de l’eau douce et 10 % des zones marines et côtières d’ici 2020 (voir encadré ci-contre). Les mesures nécessitent la collaboration des provinces, des territoires, de communautés autochtones, des municipalités, de propriétaires fonciers, de fondations à vocation philanthrope et de fiducies foncières. ECCC a mis en œuvre diverses initiatives qui se sont traduites par d’importants progrès en 2018-2019.
ECCC a mené les travaux du gouvernement du Canada pour renforcer son engagement envers la nature et ses objectifs de conservation. Le Canada a investi une somme jamais enregistrée de 1,3 milliard de dollars sur cinq ans (Budget 2018) dans le cadre de l’Initiative Patrimoine naturel du Canada qui a fourni 500 millions de dollars, avec une contribution équivalente des partenaires, pour établir le Fonds de la nature du Canada. Dans le cadre de cet investissement, ECCC a reçu 440 millions de dollars sur cinq ans pour créer des partenariats afin de protéger et de préserver les écosystèmes, les paysages et la biodiversité du Canada, y compris les espèces en péril, et contribuer à la progression à l’égard de l’atteinte des objectifs canadiens en matière de biodiversité. Le Ministère a mis à contribution ses ressources humaines pour soutenir la prestation de l’initiative Patrimoine naturel pangouvernementale.
Réalisation de progrès en matière de biodiversité
Le Canada possède une importante proportion des principales ressources naturelles du monde entier : 20 % de l’eau douce, 24 % des milieux humides, 25 % de la forêt pluviale tempérée et 33 % de la forêt boréale restante.
En date de mars 2019, 11,8 % des terres et de l’eau douce du Canada étaient protégées. Depuis 2015, le Canada a ajouté et reconnu plus 130 000 km2 au réseau d’aires protégées dans l’ensemble du pays.
En ce qui concerne la conservation marine, le Canada a également fait d’importants progrès. Même si moins de 1 % des aires marines et côtières du pays étaient protégées en 2015, le Canada a dépassé son objectif de mi-parcours pour protéger 5 % des zones océaniques au Canada jusqu’en 2017, et a préserve maintenant 7,9 % des aires marines et côtières du pays, ce qui semble bien en voie d’atteindre l’objectif de 10 % de 2020. ECCC contribue à cette initiative menée par Pêches et Océans Canada.
Le Fonds de la nature du Canada comprend deux grands volets et finance une vaste gamme d’initiatives :
- le volet Espaces est conçu pour aider à préserver les aires terrestres et les eaux intérieures (En route vers l'objectif 1 du Canada), à mieux respecter l’intégrité et la connectivité des aires de protection et de conservation et à établir de nouvelles aires protégées et de conservation autochtones (APCA) afin de soutenir l’engagement des Autochtones à l’égard de la conservation. ECCC a investi 14,4 millions de dollars dans 38 projets qui ont soit mené à l’établissement de nouvelles aires protégées provinciales, territoriales, autochtones et privées, soit appuyé les activités de renforcement de la capacité pour contribuer à atteindre l’objectif 1 du Canada. Parmi ces projets, le parc provincial sauvage Kitaskino Nuwenëné [en anglais seulement] en Alberta maintient l’intégrité écologique et les habitats pour les espèces en péril, dont le caribou des bois et la harde de bisons des bois du lac Ronald. Un montant additionnel de 5,2 millions de dollars a été versé pour créer l’aire protégée d’Edéhzhíe (voir la section : Augmenter le nombre d’aires protégées et nature des aires protégées pour de plus amples renseignements). ECCC a également lancé un appel de propositions ouvert qui fournira jusqu’à 175 millions de dollars dans le financement de projets visant à soutenir la création de nouvelles aires protégées, y compris des APCA.
- Le volet Espèces est destiné à aider à protéger les espèces terrestres en péril dans le cadre de la contribution du gouvernement du Canada à l’approche pancanadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada (voir ci-dessous pour de plus amples renseignements). Dans ce volet, ECCC finance des initiatives novatrices, écosystémiques et touchant à plusieurs espèces visant les espèces, les lieux, les secteurs et les menaces prioritaires, et la création de relations avec les peuples autochtones, les gouvernements, les industries et d’autres utilisateurs des ressources. Les Lieux prioritaires désignés par les collectivités pour les espèces en péril constituent l’un des éléments de ce volet. Ils financent des projets qui rassemblent les gens dans le but de protéger et de rétablir des espèces en péril et qui viennent compléter les lieux prioritaires désignés par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans le cadre de l’approche pancanadienne.
Collaboration avec les peuples autochtones pour protéger les terres et les espèces
Partenariats avec les Autochtones pour les espèces en péril
Le Fonds de la nature du Canada (volet Espèces) permet des partenariats pour la protection et le rétablissement des espèces en péril avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis de manière à reconnaître et à permettre le leadership des Autochtones dans la gestion des terres et des ressources. En 2018-2019, 14 projets dont le montant total s’élevait à plus de 750 000 $ ont contribué à renforcer la capacité des peuples autochtones pour : mettre en œuvre des mesures de rétablissement et de protection pour les espèces figurant sur la liste (y compris le caribou boréal et le caribou des montagnes du Sud et leur habitat essentiel); négocier et mettre en application des accords de conservation pour la conservation coopérative des espèces en péril; et encourager la participation significative dans les processus de consultation et de coopération conformément à la Loi sur les espèces en péril.
En reconnaissance de la longue intendance des peuples autochtones en matière d’environnement et de leur profonde connexion avec la nature, ECCC a continué de collaboré avec les peuples autochtones et à investir dans des initiatives qui protègent et rétablissent la biodiversité, et renforcent et renouvellent les relations du Ministère avec les peuples autochtones.
Dans le programme pilote des gardiens autochtones, ECCC a financé, en 2018-2019, 28 projets d’Autochtones pour un montant total de 5,7 millions. Les projets soutiennent les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans leurs travaux d’intendance visant à protéger les aires et les espèces vulnérables, à surveiller la santé de l’environnement et à préserver les sites culturels autochtones. Répartis dans l’ensemble du pays (voir la carte interactive des projets, accompagnée des descriptions), la portée des projets varie, de la recherche et du renforcement des capacités, à la gestion des espèces et de l’habitat et à la remise en état.
Sur le conseil d’un comité consultatif national d’En route vers l'objectif 1 du Canada et du cercle autochtone d'experts, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont publié Unis avec la nature : Une approche renouvelée de conservation des terres et de l'eau douce au Canada (PDF). Ce rapport contient une orientation pancanadienne et des outils stratégiques clés. L’orientation soutient les progrès réalisés dans l’accomplissement des composantes portant sur les terres et les eaux intérieures de l’objectif plus grand de protéger et de conserver 17 % des terres et de l’eau douce et 10 % des aires marines et côtières d’ici 2020.
Conserver les oiseaux migrateurs au Canada
Le Canada abrite quelque 450 espèces d’oiseaux migrateurs une partie de l’année, la plupart d’entre elles (presque 80 %) passant une partie de l’année à l’étranger. Pour soutenir le mandat d’ECCC établi en vertu de Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, ECCC a poursuivi ses travaux visant à garder les populations d’oiseaux en bonne santé, notamment en surveillant les tendances dans la population, en collaborant avec les États Unis et le Mexique dans le cadre de l’Initiative de conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord, et en maintenant différents Partenariats de conservation des oiseaux. Le Ministère a mobilisé des groupes de conservation, des citoyens et autres dans des mesures de réduction de la mortalité anthropique et de soutien d’une bonne santé de l’habitat des oiseaux. Les refuges d’oiseaux migrateurs au Canada fournissent un habitat important pour les diverses espèces fauniques, y compris les oiseaux migrateurs.
Transformer la conservation des espèces au Canada
ECCC a collaboré avec ses homologues provinciaux et territoriaux pour établir une Approche pancanadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada, y compris un engagement à l’égard des priorités communesNote de bas de page 1 pour satisfaire aux exigences collectives en matière d’espèces en péril. L’approche contient un engagement à utiliser des approches plurispécifiques et écosystémiques, dans la mesure du possible, pour maximiser les avantages. Elle aidera à obtenir de meilleurs résultats pour davantage d’espèces en péril, à accroître le rendement et à augmenter les avantages communs pour la biodiversité et les écosystèmes. L’engagement des peuples autochtones et d’autres partenaires est essentiel à la nouvelle approche. Pour commencer, les efforts sont concentrés sur 11 lieux prioritaires répartis dans l’ensemble du Canada (consulter la carte interactive et les descriptions), un certain nombre de secteurs et de menaces prioritaires, et six espèces prioritaires : caribou boréal, caribou des montagnes du Sud, caribou de Peary, caribou de la toundra, Tétras des armoises et bison des bois. L’approche est renforcée par les efforts ciblés à améliorer la santé de la faune, comme établie dans L’approche pancanadienne en matière de santé de la faune.
Faire participer les enfants dans la conservation de la faune
Les partenaires d’ECCC collaborent avec ceux de Earth Partners, qui est maintenant la plus grande organisation jeunesse pour la conservation au Canada, et avec l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région sous la forme d’un financement. Quelque 2,25 millions de dollars sur trois ans (depuis 2018-2019) permettront de sensibiliser les enfants et de les encourager à prendre des mesures tangibles pour la conservation des espèces et de leur habitat, et d’aider le Canada à atteindre ses objectifs de 2020 en matière de biodiversité.
Faire progresser la protection des espèces en péril
ECCC a réalisé d’importants progrès en 2018-2019 pour protéger les espèces prioritaires grâce à une approche à plusieurs volets pour améliorer les résultats et le rendement en matière de conservation. Parmi les faits saillants, notons la négociation des accords de conservation et l’attribution de subventions et de contributions pour soutenir l’action sur le terrain.
Le caribou des montagnes du Sud, présent en Colombie Britannique et en Alberta, est inscrit sur la liste des espèces menacées de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Le Ministère a réalisé et publié une évaluation des menaces imminentes visant cette espèce, et a négocié des ébauches d’accords avec la Colombie-Britannique et deux Premières Nations concernant des mesures de rétablissement sur le terrain.
Le caribou boréal, lui aussi une espèce menacée, est présent à l’échelle de la forêt boréale et dans neuf provinces et territoires, et a une importance sociale et culturelle pour un grand nombre de peuples autochtones. ECCC a publié, en 2018-2019, deux rapportsNote de bas de page 2 sur les mesures prises pour protéger l’habitat essentiel défini à l’article 63 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), et rédigé un décret pour la protection de cette espèce emblématique sur les terres fédérales. Le Ministère a annoncé qu’il a conclu un accord de conservation final avec les Territoires du Nord-Ouest pour protéger cette espèce et a établi des accords de principe avec la Saskatchewan et le Yukon. Un financement (5,5 millions de dollars) a été attribué pour soutenir les accords de conservation afin d’officialiser les engagements à l’égard du caribou boréal pris avec les provinces et les territoires, avec environ 13,4 millions de dollars en engagements additionnels prévus pour les quatre prochaines années. Des consultations avec des Autochtones et d’autres entités ont été tenues pour alimenter les modifications au programme de rétablissement de 2012, lesquelles sont attendues en 2019-2020.
Plus généralement, ECCC collabore avec le ministère de Pêches et des Océans et l’Agence Parcs Canada pour nouer le dialogue avec les intervenants et les partenaires autochtones sur la mise en œuvre de la LEP dans le cadre de trois comités consultatifs externes.
Les connaissances scientifiques et autochtones à l’appui du rétablissement du caribou
Avec plusieurs espèces de caribous en péril au Canada, des scientifiques d’ECCC et de RNCAN ont collaboré pour réunir 500 personnes de partout dans le monde au 17th North American Caribou Workshop en novembre 2018. Au nombre des participants, il y avait des spécialistes, des détenteurs du savoir autochtone et des jeunes, qui se sont penchés sur des enjeux liés à l’écologie du caribou, à sa conservation et à des mesures sur le terrain pour le rétablissement de cette espèce importante.
Dans le cadre de son engagement pris dans le cadre du plan d'action fédéral visant le caribou des bois, ECCC a également créé le Consortium national du savoir sur le caribou boréal en 2018, réunissant l’expertise et l’expérience des gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et autochtones, des organisations autochtones, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et d’intervenants de l’industrie pour produire et partager des connaissances à l’appui du rétablissement du caribou boréal. Le Ministère coordonne les activités du consortium, notamment celles des groupes de travail sur la surveillance du caribou et la remise en état de son habitat, et supervise l’élaboration d’un portail de mise en commun des connaissances.
Ces mesures montrent comment entrecroiser et amalgamer le savoir autochtone et les connaissances scientifiques occidentales contribuent à la capacité d’ECCC d’effectuer de la recherche sur la conservation et de prendre des mesures concernant les espèces en péril et d’autres enjeux environnementaux importants.
Le Ministère a continué à réaliser des progrès afin de réduire l’arriéré des décisions relatives à l’inscription sur la liste de 149 espèces qui ont été considérées en péril par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada entre 2008 et 2016. Depuis 2017, des décisions définitives et proposées d’inscription à la liste ont été prises pour 117 espèces, et ECCC prévoit qu’il respectera l’échéancier qu’il a établi en 2017 2018 pour éliminer cet arriéré.
ECCC a ajouté de nouvelles mesures de protection pour 13 espèces en péril au Canada conformément à la LEP afin de mieux protéger la biodiversité. Le Ministère a ajouté sept espèces, dont quatre espèces d’abeilles et l’ours grizzli. Il a reclassé six espèces, notamment l’Effraie des clochers, les faisant passer de menacées ou en voie de disparition. L’annexe 1 (la liste) de la LEP recense 597 espèces.
Le Ministère a continué à faire appliquer les lois et les règlements sur les espèces sauvages. En 2018-2019, ECCC a mené ou entamé plus de 3 420 inspections et enquêtes conformément à la législation sur les espèces sauvages et la conservation appliquée par le Ministère, pour réunir des preuves et prendre les mesures d’application de la loi appropriées contre les contrevenants allégués. D’après les résultats d’inspections et d’enquêtes, le Ministère a pris 630 mesures d’application de la loi, dont des poursuites, des sanctions administratives pécuniaires, des contraventions et des avertissements qui se sont soldés, en tout, par 123 condamnations et des sanctions s’élevant en tout à 2,6 millions de dollars.
Renforcement de l’application de la loi
Pour se retrouver dans un réseau de plus en plus complexe de lois environnementales, ECCC a renforcé ses approches et sa capacité en matière d’application de la loi en 2018-2019, un geste qui est essentiel à la capacité d’ECCC à traiter de nouveaux enjeux de protection. Le Ministère a embauché des agents d’application de la loi possédant un vaste éventail de compétences et d’expérience, notamment en sciences, en conservation et en application de la loi. En outre, ECCC a mis au point des outils et élaboré une formation pour les agents travaillant auprès des communautés autochtones dans le cadre des efforts continus de créer des relations plus étroites avec les peuples autochtones.
Remarque : S’applique également dans le contexte des efforts d’ECCC à prévenir et à gérer la pollution (voir Responsabilité essentielle : Prévention et gestion de la pollution.)
Le commerce illicite d’espèces sauvages menace la conservation des espèces et les avantages socio-économiques du commerce licite. ECCC continue de lutter contre le trafic d’espèces sauvages, lequel est estimé annuellement à 70 milliards à 213 milliards de dollars américains pour le monde entier. En 2018, en vertu de la Loi sur la protection d’espèces animales ou végétales sauvages et la réglementation de leur commerce international et interprovincial (WAPPRIITA), ECCC a effectué 1650 inspections et entamé 16 nouvelles enquêtes. Au total, il y a eu 323 infractions à la WAPPRIITA ou à ses règlements d’application qui ont entraîné des condamnations, des saisies, des contraventions, des sanctions administratives pécuniaires ou des avertissements.
Augmenter le nombre d’aires protégées et nature des aires protégées
Outre les initiatives de financement du Fonds de la nature du Canada (voir la section : Préservation de la nature), ECCC a établi de nouvelles aires protégées importantes et adopté des approches novatrices et coopératives pour obtenir des terres avec ses partenaires :
- l’aire protégée d'Edéhzhíe de 14 200 km2, dans les Territoires du Nord-Ouest, a été établie en tant que nouvelle aire protégée autochtone dans le cadre de l’initiative Patrimoine naturel du Canada, et marque une étape importante dans la réconciliation avec les peuples autochtones. Ensemble, les Premières Nations du Dehcho et le gouvernement fédéral protégeront l’intégrité écologique de l’aire protégée et veilleront à ce que le mode de vie des Dénés du Dehcho soit préservé pour les générations actuelles et futures. L’aire est un habitat important pour le caribou des bois et le bison des bois, tous deux étant des espèces menacées selon la LEP.
- La réserve nationale de faune en milieu marin des îles Scott (Colombie-Britannique) a été désignée la première aire marine protégée établie en vertu de la Loi sur les espèces sauvages au Canada. Cette initiative conserve une aire marine vitale pour des millions d’oiseaux marins sur la côte du Pacifique. Visionnez une courte vidéo et une carte détaillée de cette aire de cinq îles qui est importante sur le plan culturel pour les peuples autochtones locaux et qui abrite des écosystèmes uniques et délicats.
- ECCC a collaboré avec le gouvernement de la Colombie-Britannique pour acquérir des terres dans l’aire de conservation des Darkwoods. L’acquisition du bassin versant du ruisseau Next ajoutera 14 % aux Darkwoods, l’un des trésors naturels du Canada et la seule forêt pluviale tempérée intérieure du monde. Cette acquisition contribuera à compléter un réseau connecté de plus de 1 100 km2 de terres gérées pour la conservation, pour protéger à la fois la nature et les espèces sauvages, y compris les grands mammifères auxquels le réseau est essentiel, comme l’ours grizzli et le caribou des montagnes du Sud. Darkwoods a été obtenue par Conservation de la nature Canada en 2008 et demeure la plus grande acquisition de terres privées pour la conservation jamais enregistrée au Canada (550 km2).
- Un échange de terres avec la province de la Saskatchewan a été amorcé. Il donnera lieu à la création d’une nouvelle aire de conservation découlant des anciens pâturages fédéraux de Govenlock, de Nashlyn et de Battle Creek dans le sud de la région de Divide en Saskatchewan. Ces terres sont maintenant administrées par le ministère de l’Environnement. ECCC gère ces terres en consultation avec des partenaires autochtones et des éleveurs pour protéger la riche biodiversité des prairies herbeuses indigènes. Antérieurement utilisées comme pâturages et gérées par Agriculture et Agroalimentaire Canada, les terres sont l’habitat essentiel du Tétras des armoises (une espèce en péril) et constituent des sites de nidification pour bon nombre d’autres espèces. Grâce à cette initiative, le Canada propose de transférer des terres évaluées à 64 millions de dollars à la Saskatchewan pour s’assurer de l’exploitation efficace de 57 anciens pâturages fédéraux dans la province, en échange de terres d’égale valeur à Govenlock, à Nashlyn et à Battle Creek.
- Remerciement à la base des Forces canadiennes de Shilo pour ses contributions à la conservation de la nature. ECCC et le gouvernement du Manitoba reconnaissent que le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes gèrent la base de manière à préserver la nature, par exemple en rendant les zones d’entraînement et les champs de tir plus durables, en tenant à jour les plans de travail concernant les espèces en péril et en collaborant avec des partenaires pour, par exemple, conserver l’habitat du canard. Cette reconnaissance est une « autre mesure de conservation efficace par zone » : une zone qui n’est pas une aire protégée, mais qui est gouvernée et régie de manière à obtenir des résultats positifs et durables à long terme pour la conservation de la biodiversité.
Leadership dans la mesure mondiale sur la biodiversité et la protection des espèces
Le Ministère a continué de faire preuve de leadership dans le domaine international de la conservation. ECCC a assuré le leadership à La 14e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique qui a eu lieu en Égypte en novembre 2018, et a préparé le Canada à tenir le Sommet des champions de la nature (avril 2019), visant à encourager les grands philanthropes, les chefs d’entreprises, les organisations non gouvernementales, les organismes des Nations Unies, les chefs autochtones et les ministres de l’Environnement du monde entier pour accélérer la prise de mesures à l’échelle mondiale pour protéger la nature. ECCC a également dirigé la rédaction du rapport national à la Convention sur la diversité biologique (présenté en novembre 2018), dans lequel on a évalué les progrès réalisés à l’égard des objectifs du Canada de 2020 en matière de biodiversité et ses contributions à l’égard des objectifs mondiaux.
ECCC a continué de collaborer avec Affaires mondiales Canada sur des initiatives visant à lutter contre les crimes relatifs aux espèces sauvages entreprises par le G7 et a travaillé pour s’assurer que les engagements à combattre le crime contre les espèces sauvages se traduisent dans les principaux accords de commerce. Le Canada a réussi dans son avancée pour une reconnaissance précise, dans une déclaration adoptée par la London Conference on the Illegal Wildlife Trade. Plus particulièrement, la formulation a été incluse pour souligner les dangers de crime contre les espèces sauvages, l’importance du commerce durable et le rôle important des peuples autochtones dans la conservation des espèces sauvages.
Le Ministère a continué de collaborer avec INTERPOL et la Commission nord-américaine de coopération environnementale pour faire avancer les travaux sur la récolte et le commerce durables des espèces indigènes (indigènes à un pays) en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Engagement en matière d’expérimentation : approche intégrée de conservation
ECCC a achevé son projet pilote pour mettre en œuvre ses mesures de conservation intégrée dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Les mesures de conservation intégrée ont été appliquées comme une approche normalisée commune qui incorpore les travaux de plusieurs organisations possédant des programmes de conservation similaires dans une région de grande valeur sur le plan de la biodiversité. En utilisant des mesures de conservation intégrées, ECCC a déterminé la valeur et l’importance d’utiliser un cadre adaptatif de gestion commun, comme les Normes ouvertes pour la pratique de la conservation. Pour progresser avec les mesures de conservation intégrée, le Ministère a commencé à nouer le dialogue avec des partenaires en matière de conservation pour prendre des mesures sur les priorités de conservation communes et exploiter les ressources et le financement. Cette approche devrait présenter des avantages multiples et améliorer les résultats en matière de conservation à moyen et à long terme, comme le rétablissement des espèces en péril, empêchant d’autres espèces de devenir préoccupantes en matière de conservation et conservant l’habitat important et essentiel.
Indicateurs de rendement ministériel |
Objectif |
Date d’atteinte de l'objectif |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
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Pourcentage des espèces d’oiseaux migrateurs qui se trouvent dans l’éventail des populations ciblées | 60 % | 2020 | 58 % | Résultats non disponibles pour cette année.¹ |
57 % |
Pourcentage des aires canadiennes conservées comme aires protégées et autres mesures de conservation efficaces axées sur les aires | Hausse en vue d’atteindre 17 % à partir d’un niveau de référence de 10,6 % en 2015 (aires terrestres et eaux intérieures) | 2020 | 11,8 % | 10,5 % | 10,5 % |
1 Ce résultat est rapporté tous les deux ans
Indicateurs de rendement ministériel |
Objectif |
Date d’atteinte de l'objectif |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
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Pourcentage des espèces en péril pour lesquelles les modifications dans les populations correspondent aux objectifs de rétablissement | 60 % | Mai 2025 | 41 % | 43 % | 43 % |
Indicateurs de rendement ministériel |
Objectif |
Date d’atteinte de l'objectif |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Pourcentage de peuples autochtones engagés auprès d’ECCC qui indiquent que leur participation était significative | 61 % | Avril 2021 | 61 % | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
Budget principal des dépenses 2018-2019 | Dépenses prévues 2018-2019 | Autorisations totales pouvant être utilisées 2018-2019 |
Dépenses réelles (autorisations utilisées) 2018-2019 | Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2018-2019 |
---|---|---|---|---|
172 066 587 | 172 066 587 |
244 666 173 | 242 306 745 | 70 240 158* |
* Les dépenses prévues pour 2018-2019 ne tiennent pas compte des nouveaux fonds annoncés dans le budget de 2018, tandis que les dépenses réelles de 2018-2019 (autorisations utilisées) comprennent les fonds du budget de 2018. L'augmentation des dépenses réelles de 2018-2019 est principalement liée aux nouveaux fonds annoncés dans le budget de 2018 pour la protection de la nature du Canada.
Nombre d’ETP prévu 2018-2019 | Nombre d’ETP réel 2018-2019 | Écart (nombre d’ETP réel moins nombre d’ETP prévu) 2018-2019 |
---|---|---|
856 | 1 027 | 171 |
Prévision des conditions météorologiques et environnementales
Description
Surveiller les conditions météorologiques, l’eau, la qualité de l’air et les conditions climatiques, fournir à la population canadienne et aux secteurs ciblés des prévisions, de l’information et des avertissements au moyen d’un vaste éventail de modes de prestation de services, réaliser des recherches, concevoir et tenir à jour des modèles informatiques pour la prévision météorologique et d’autres conditions environnementales, recueillir des données et en permettre l’échange avec d’autres services météorologiques nationaux et des organisations internationales.
Résultats
Les phénomènes météorologiques extrêmes sont à la hausse au Canada et dans le monde et ont entraîné de graves inondations, sécheresses et incendies de forêt et ont eu des répercussions importantes sur le pergélisol et la glace arctique. Il est estimé que les conditions météorologiques extrêmes ont causé pour 1,9 milliard de dollars de dommages à des propriétés en 2018 au Canada.
D’importantes injections de capitaux (79 millions de dollars entre 2012-2013 et 2017-2018) ont permis à ECCC de moderniser son infrastructure de surveillance météorologique dans l’intérêt des Canadiens. De même, des investissements faits en 2018 dans l’équipement hydrologique, les stations hydrométriques et la technologie ont renforcé la capacité d’ECCC de mesurer, de surveiller et de prévoir les niveaux et les débits d’eau (voir ci-dessous pour plus d’information).
Les investissements clés suivants ont permis d’obtenir des données plus rapides et plus précises sur la météo et l’eau pour appuyer la sécurité et la santé des Canadiens :
- Initiative de transformation des programmes météorologiques : les radars météorologiques permettent à ECCC de recueillir un large éventail de données pour appuyer ses programmes météorologiques. ECCC est en voie de remplacer les radars désuets par 32 radars à la fine pointe de la technologie dans tout le pays d’ici 2023. Cinq nouveaux radars ont été installés avant la fin de 2018-2019, et sept autres le seront d’ici la fin de 2019-2020. Cette année, nous avons installé un nouveau radar à Blainville, au Québec (2018-2019), qui fournira aux gens de la région de Montréal des renseignements de meilleure qualité dans de meilleurs délais. Les nouveaux radars, par exemple, permettent l’observation et la collecte de données sur les précipitations à plus haute résolution pour produire des prévisions quotidiennes plus précises en ce qui a trait au type de précipitations (pluie verglaçante, neige, ou pluie). En retour, ces prévisions aident les particuliers, les entreprises et les municipalités à prendre des décisions concernant la sécurité et les activités économiques en se fondant sur des données exactes et à jour.
- Investir dans l’infrastructure de calcul de haute performance : 2018-2019 est la première année où le nouvel ordinateur à haute performance d’ECCC est pleinement opérationnel (l’intégration a été parachevée en septembre 2017). Le nouvel ordinateur permet au Service météorologique du Canada de posséder une capacité de prévision comparable à celle de ses homologues de premier plan dans le monde entier.
- Recalibrage des systèmes de prévision : Les principaux travaux fondamentaux visant à recalibrer les systèmes de prévision ont été achevés en 2018-2019. Cette importante initiative réalisée dans l’ombre a forcé les prévisionnistes d’ECCC à transposer des informations techniques et scientifiques complexes dans un format et un langage que les décideurs peuvent utiliser. Ce travail préparatoire appuie les améliorations actuelles et futures visant à accroître l’exactitude des données et à rendre ces dernières plus rapidement disponibles pour le large éventail d’utilisateurs qui comptent sur les renseignements météorologiques d’ECCC pour planifier et intervenir.
- Investissements dans l’équipement hydrologique ainsi que dans la science et la technologie hydrométriques : Les investissements prévus dans le budget de 2018 ont permis à ECCC d’accroître sa capacité de surveiller et de prévoir les niveaux et les débits d’eau. La nouvelle infrastructure et la technologie améliorée ont considérablement accru la rapidité, l’exactitude et les autres capacités des services hydrologiques d’ECCC, notamment grâce à des améliorations qui ont une incidence directe sur les Canadiens (voir ci-dessous pour plus de renseignements).
En 2018-2019, ECCC :
- a émis 480 000 prévisions, alertes et avertissements météorologiques;
- a mis à la disposition du public 2,5 téraoctets de données météorologiques et environnementales par jour (volume représentant le double de ce qu’il était il y a quatre ans);
- a répondu à 11 589 appels des médias liés à des prévisions et à des avertissements météorologiques;
- a maintenu l’intérêt de 190 000 abonnés sur Twitter, avec des comptes dans plus de 830 communautés;
- a communiqué à plus de 28,2 millions de Canadiens dans 10 provinces et trois territoires, à 122 emplacements, de l’information sur la qualité de l’air à l’échelle locale grâce à la Cote air santé (CAS);
De plus, le Ministère:
- a cumulé 585 millions de visites sur le site meteo.gc.ca (pour une moyenne de 1,6 million de visites par jour)
- a répondu à plus de 30 millions de demandes (640 000 utilisateurs par jour) dans son dépôt de données DatamartNote de bas de page 3 concernant des images radars, des observations sur les précipitations et la température, des prévisions météorologiques, des bulletins spéciaux, des avertissements et des alertes;
- a répondu à plus de 2 millions de demandes pour des cartes et des données météorologiques par jour dans le cadre des services Web GeoMet.Note de bas de page 4
MétéoCAN : la météo sur le pouce
La nouvelle application météorologique d’ECCC fournit des prévisions météorologiques actuelles, horaires et sur 7 jours, ainsi que des prévisions quotidiennes de la qualité de l’air pour plus de 10 000 emplacements au Canada. Elle offre également une animation radar haute résolution de pointe qui permet aux utilisateurs d’effectuer un zoom avant et arrière sur les emplacements. L’application est disponible sur l’App Store et Google Play et offre des interfaces en français et en anglais.
MétéoCAN a été lancée le 14 février 2019. À la fin mars, l’application avait été téléchargée 334 000 fois.
En alerte
Le Système national d’alertes au public (En Alerte) a été étendu aux réseaux mobiles en avril 2018. Les alertes de tornade émises par ECCC à l’aide de ce système ont permis de sauver des vies lors de la série de tornades qui ont frappé la région d’Ottawa-Gatineau le 21 septembre 2018.
Rôle des infrastructures et des nouvelles technologies en cas de catastrophe
Orientation des activités d’intervention en cas de catastrophe
Les investissements d’ECCC dans des prévisions plus rapides et plus exactes aident les intervenants d’urgence à planifier leurs activités. Les données d’ECCC permettent aux spécialistes de la planification et de l’intervention en cas d’urgence de prendre des décisions éclairées en cas de catastrophe en fonction des besoins particuliers des populations. Par exemple, les prévisions les aident à mieux planifier leurs interventions pour contrer les répercussions des conditions météorologiques sur les collectivités ou les populations autochtones isolées dans certaines régions géographiques. ECCC continue de s’appuyer sur l’expérience internationale en matière d’analyse comparative entre les sexes et d’autres types d’analyse pour déterminer comment diffuser les données météorologiques et hydrologiques.
Des investissements sont nécessaires en réponse à la hausse de la fréquence des conditions météorologiques extrêmes, comme les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt. Par exemple, les investissements contribuent à réduire les risques liés aux catastrophes en mettant davantage de données en temps réel à la disposition des autorités locales responsables des eaux. Des bulletins de prévisions météorologiques sur la gestion des risques liés aux phénomènes violents ont été produits en mai pour appuyer les partenaires provinciaux et fédéraux qui participent à la gestion des inondations au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario et au Manitoba.
En 2018-2019, une meilleure modélisation et de meilleures données hydrométriques ont aidé les autorités locales et les collectivités de tout le pays, y compris celles situées le long de la rivière des Outaouais au Québec et en Ontario, à faire face aux inondations importantes et prolongées qui ont débuté en mars 2019. Les niveaux d’eau de la ville de Pembroke, en Ontario, ont battu des records historiques.
Gestion des niveaux d’eau dans les Grands Lacs
En 2018-2019, ECCC a également lancé des initiatives de transformation axées sur l’infrastructure, la prévision, l’innovation et le renforcement des capacités dans le bassin des Grands Lacs. Ces efforts s’appuient sur une étude pilote fructueuse : une collaboration entre les Services hydrologiques nationaux d’ECCC et la Commission mixte internationale dans le lac Ontario et le bassin du fleuve Saint-Laurent. Un système moderne de surveillance de l’eau améliorera la compréhension des ressources en eau du Canada, ce qui aidera les Canadiens à prendre des décisions relatives à l’eau et à se préparer pour l’avenir, notamment en prenant des mesures pour s’adapter au changement climatique. Au cours des quatre prochaines années, l’initiative sur les ressources en eau sera mise en œuvre dans cinq des principaux bassins hydrographiques du Canada : Grands Lacs-Saint-Laurent, Saskatchewan-Nelson, Mackenzie, Columbia et Churchill.
La science à l’œuvre
ECCC a lancé un projet de recherche qui soutiendra la Garde côtière canadienne et d’autres utilisateurs de l’archipel du Nord-Ouest du Canada. Dans le cadre de ce projet sans précédent, un modèle atmosphérique-océanique sera produit pour aider à prévoir le comportement de la glace de mer et à mieux orienter les activités à cet endroit dans le contexte où l’Arctique passe brusquement d’un climat presque constant en hiver à une période de réchauffement rapide au printemps.
Données sur l’eau fiables et continues
En plus de fournir de l’information essentielle sur les catastrophes, ECCC a continué de communiquer de l’information hydrométrique et des conseils sur les ressources en eau aux utilisateurs partout au Canada et ailleurs (par exemple, pour respecter les obligations du Canada à l’égard des traités transfrontaliers avec les États-Unis). Les données sur les niveaux et les débits d’eau et la modélisation de l’eau appuient tous les secteurs de l’économie, y compris l’agriculture, le tourisme et les transports.
Vous avez une question sur la science? Demandez à un scientifique!
Les scientifiques d’ECCC participent à l’initiative Demandez-le à un scientifique! du gouvernement du Canada. Des scientifiques dans l’ensemble du gouvernement répondent de façon bénévole aux questions du public sur une foule de questions de science, y compris sur le climat et les conditions météorologiques.
Préparation à la saison des ouragans
Le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO) a tenu une séance d’information avant la saison des ouragans, en mai 2018, afin de discuter des prévisions pour la saison à venir avec les représentants des médias et les responsables de la gestion des urgences. Pour la toute première fois, un résumé de cette séance d’information a été affiché sur la page Facebook du Ministère. Le CCPO a également rencontré l’Organisation de gestion des urgences lors de visites ciblées dans toute la région de l’Atlantique pour discuter des risques et des procédures opérationnelles pour la saison des ouragans. Le CCPO a surveillé deux cyclones tropicaux qui ont menacé le territoire canadien pendant la saison 2018. Le CCPO a également participé au Attachment Program du National Hurricane Center des États-Unis (automne 2018) pour améliorer la coordination opérationnelle entre les deux pays.
Accès aux données internationales pour aider les Canadiens
Le Canada a continué de jouer un rôle de chef de file au sein de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et par sa collaboration avec d’autres pays afin d’avoir accès aux données spatiales internationales dont ECCC a besoin pour produire ses prévisions météorologiques. Un accès accru à des données de meilleure qualité aide le Ministère à communiquer plus rapidement des données météorologiques plus précises et de plus grande portée afin que les Canadiens puissent s’en servir pour prendre des décisions relatives à la santé, à la sécurité et aux activités économiques.
Engagement à l’égard de l’expérimentation : Comprendre la réaction du public aux bulletins météorologiques sur les médias sociaux
En plus d’avoir lancé son application Météo en 2019, le Ministère a continué d’utiliser les médias sociaux pour communiquer des renseignements météorologiques aux Canadiens. De plus, ECCC a lancé une initiative, qui s’achèvera en 2021, visant à réaliser une analyse préliminaire et une évaluation de l’opinion publique sur les phénomènes et les prévisions météorologiques dans le but de mieux comprendre la réaction du public à l’égard des phénomènes météorologiques signalés dans les médias sociaux. L’accent sera mis sur l’élaboration de modèles scientifiques qui détermineront comment l’opinion publique concernant un phénomène météorologique donné influe sur sa capacité de se propager parmi des populations particulières. Les résultats de cette initiative pourraient orienter la manière dont ECCC diffusera ses renseignements météorologiques dans le futur.
Résultats atteints
Indicateurs de rendement ministériel |
Objectif |
Date d’atteinte de l'objectif |
Résultats réels 2018-2019 |
Résultats réels 2017-2018 |
Résultats réels 2016-2017 |
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Indice de rapidité et de précision des avertissements de veilles de temps violent sur une échelle de 0 à 10 | 7,9 | Décembre 2018 | 8,6 (moyenne mobile sur trois ans de 2016 à 2018) |
8,4¹ (moyenne mobile sur trois ans de 2015 à 2017) |
8,3¹ (moyenne mobile sur trois ans de 2014 à 2016) |
Pourcentage des Canadiens qui utilisent les renseignements d’ECCC pour aborder les répercussions liées à l’eau sur la santé, la sécurité, l’économie et l’environnement | 80 % | 2018-2019 | 70,5 %² | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. | Il s’agit d’un nouvel indicateur. Les résultats ne sont pas disponibles pour ces années. |
1 Ce résultat a été modifié pour tenir compte des nouveaux calculs et est différent de ceux qui ont été présentés dans des publications antérieures.
2 Les investissements du budget de 2018 dans le programme des Services hydrologiques devraient améliorer ces résultats.
Budget principal des dépenses 2018-2019 | Dépenses prévues 2018-2019 | Autorisations totales pouvant être utilisées 2018-2019 |
Dépenses réelles (autorisations utilisées) 2018-2019 | Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2018-2019 |
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218 314 208 | 218 314 208 * | 244 971 551 | 237 877 381 | 19 563 173 |
* Les dépenses prévues pour 2018-2019 ne tiennent pas compte des nouveaux fonds annoncés dans le budget de 2018, tandis que les dépenses réelles de 2018-2019 (autorisations utilisées) comprennent les fonds du budget de 2018. L'augmentation des dépenses réelles de 2018-2019 est principalement liée aux nouveaux fonds annoncés dans le budget de 2018 pour l’adaptation des services météorologiques et des services relatifs à l’eau du Canada aux changements climatiques et la revitalisation des services météorologiques du Canada.
Nombre d’ETP prévu 2018-2019 | Nombre d’ETP réel 2018-2019 | Écart (nombre d’ETP réel moins nombre d’ETP prévu) 2018-2019 |
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1 501 | 1627 | 126 |
Les renseignements sur les programmes de niveau inférieur d’Environnement et Changement climatique Canada sont accessibles dans l’InfoBase du gouvernement du Canada.
Services internes
Description
On entend par Services internes les groupes d’activités et de ressources connexes que le gouvernement fédéral considère comme des services de soutien aux programmes ou qui sont requis pour respecter les obligations d’une organisation. Les Services internes renvoient aux activités et aux ressources de 10 catégories de services distinctes qui soutiennent l’exécution de programmes dans l’organisation, sans égard au modèle de prestation des Services internes du Ministère. Les 10 catégories de service sont :
- Services de gestion des acquisitions
- Services des communications
- Services de gestion des finances
- Services de gestion des ressources humaines
- Services de gestion de l’information
- Services des technologies de l’information
- Services juridiques
- Services de gestion du matériel
- Services de gestion et de surveillance
- Services de gestion des biens
Résultats
Les Services internes d’ECCC se sont concentrés sur l’obtention de résultats à l’appui des priorités ministérielles et des initiatives pangouvernementales.
Le Ministère a réagi aux priorités organisationnelles émergentes en augmentant son effectif qualifié et en embauchant du personnel hautement spécialisé pour appuyer les nouvelles initiatives. ECCC a continué d’attirer et de retenir une main-d’œuvre diversifiée, de fournir des outils modernes au personnel, de planifier la relève et de promouvoir la santé mentale et le mieux-être.
ECCC a fourni une expertise de haut niveau en technologie de l’information et en gestion de l’information à l’appui des initiatives du Ministère relatives aux données ouvertes et à l’information ouverte, y compris en soutenant le Centre canadien des services climatiques et l’aidant à lancer et à assurer le fonctionnement continu (collecte et intégration de données) de son Portail d’information climatique qui, en septembre 2018, est devenu la source en ligne faisant autorité pour les renseignements climatiques canadiens.
Afin d’appuyer l’administration des multiples règlements relatifs aux déchets dangereux, le Ministère a mis en œuvre un processus de demande de permis entièrement automatisé qui est entré en vigueur en juin 2018. Le nouveau processus élimine la saisie manuelle des données et améliore considérablement le traitement des demandes de permis. Ultimement, le processus permettra au Ministère d’abandonner les documents de mouvement des déchets soumis manuellement, ce qui réduira davantage le fardeau de l’industrie canadienne, appuiera la conformité réglementaire et accroîtra l’efficacité du suivi des mouvements des déchets dangereux.
Culture de respect
Reconnaissant que le respect est la pierre angulaire d’un milieu de travail efficace, sain, inclusif et motivant, Le Ministère, en 2018-2019, a continué d’appuyer les comités nationaux et régionaux sur le respect en milieu de travail qui ont continué de travailler à la promotion et à la création d’un environnement respectueux. La Journée du respect d’ECCC, qui a eu lieu en novembre 2018, a réuni des employés de partout au pays pour apprendre et dialoguer avec des représentants de la direction et des syndicats par le biais d’une vaste gamme d’activités. Dirigée par le Ministère, conjointement avec Pêches et Océans Canada et Santé Canada, et animée par l’École de la fonction publique du Canada. La webémission Favoriser un milieu de travail sain et respectueux mettait l’accent sur quatre éléments clés pour accroître le respect en milieu de travail : être conscient des préjugés possibles et des préjugés inconscients; être conscient que chaque personne est unique et est peut contribuer positivement; être ouvert aux différences; et montrer de l’intérêt envers ses collègues.
Les subventions et les contributions sont un moyen important qui permet à ECCC de tirer parti de l’expérience et de l’expertise de partenaires et d’intervenants externes pour atteindre ses objectifs ministériels. Le Ministère a mis en œuvre un nouveau portail en ligne permettant aux intervenants de présenter des demandes à tous ses programmes de subventions et de contributions fondés sur des demandes, y compris des propositions de financement dans le cadre du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone.
Dans le cadre de la mise en œuvre du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone, et plus particulièrement du volet « tarification fondée sur le rendement » visant à fixer le prix des émissions industrielles de GES, ECCC a mis en œuvre en novembre 2018 un portail d’inscription en ligne qui constitue la première phase d’un système de déclaration des émissions et de suivi des crédits carbone permettant aux industries de s’inscrire dans le système.
ECCC a redoublé d’efforts pour réduire les déchets plastiques en élaborant la Politique sur la réduction et le réacheminement des déchets de plastiques associés aux activités, aux réunions et aux événements du Ministère, qui est entrée en vigueur le 1er juin 2019. En plus de régir les événements pilotés par ECCC, cette politique porte également sur les installations de services alimentaires dans les immeubles occupés par ECCC, ainsi que sur l’achat d’équipement et de fournitures pour les activités et les programmes d’ECCC.
Les Services internes d’ECCC ont également renforcé la capacité du Ministère à travailler « en tout temps et en tout lieu », en optimisant les espaces de travail et en permettant une utilisation accrue du Wi-Fi et de la vidéoconférence.
ECCC a continué de jouer un rôle de chef de file en appuyant les employés touchés par l’initiative pancanadienne de transformation de l’administration de la paye. Par exemple, le Ministère a été l’un des premiers à adopter l’approche des équipes mixtes de paye établie par le Centre des services de paye de Services publics et Approvisionnements Canada, grâce à laquelle le personnel du Centre des services de paye travaille avec le personnel du Ministère pour traiter les transactions entrantes et éliminer l’arriéré des problèmes de paye. ECCC a continué de contribuer activement aux efforts de stabilisation des RH à la paye, y compris à la prochaine génération d’initiatives en matière de RH et de rémunération. Le Ministère est considéré comme un modèle de pratiques exemplaires en matière de soutien aux efforts de stabilisation de la paye.
Engagement à l’égard de l’expérimentation : Campagne de recrutement #jeveuxunemploienscience
Cette collaboration entre les ministères fédéraux à vocation scientifique visait à élaborer une nouvelle approche pour repérer et attirer des diplômés et des professionnels scientifiques à fort potentiel. En appliquant des stratégies de recrutement modernes et des outils d’évaluation novateurs, le projet visait à mieux évaluer un éventail de compétences, y compris les compétences générales, et à accélérer le processus de dotation. Chaque fois, les méthodes plus traditionnelles de dotation en personnel ont été remises en question et perçues comme des occasions d’innover.
La campagne de recrutement a permis à ECCC de recevoir plus de 3 800 candidatures. Plus de 900 candidats ont réussi une évaluation préliminaire et ont été inscrits dans un bassin accessible à tous les ministères à vocation scientifique. Ce bassin de candidats diversifié aidera également les ministères à vocation scientifique à atteindre les objectifs fédéraux relatifs à l’équité en matière d’emploi.
Budget principal des dépenses 2018-2019 | Dépenses prévues 2018-2019 | Autorisations totales pouvant être utilisées 2018-2019 |
Dépenses réelles (autorisations utilisées) 2018-2019 | Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2018-2019 |
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196 994 194 | 196 994 198 | 224 289 156 | 223 849 990 | 26 855 792* |
* L’écart entre les équivalents temps plein (ETP) réels et prévus pour 2018-2019 est principalement attribuable à une augmentation des autorisations salariales au cours de l’exercice financier liées à de grandes initiatives annoncées dans le budget de 2018, notamment les suivantes : Protéger la nature, les parcs et les espaces sauvages du Canada, Adapter les services météorologiques et les services relatifs à l’eau du Canada aux changements climatiques, le financement de la transition vers de nouveaux processus d’évaluation d’impact et processus réglementaires et Protéger la vie marine. Les dépenses prévues présentées dans le Plan ministériel 2018-2019 ne comprenaient pas les ETP prévus pour ces initiatives.
Nombre d’ETP prévu 2018-2019 | Nombre d’ETP réel 2018-2019 | Écart (nombre d’ETP réel moins nombre d’ETP prévu) 2018-2019 |
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1 388 | 1 584 | 196 |
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