2020-2022 Rapport d’étape sur des Infections Transmissibles Sexuellement et par le Sang (ITSS)
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 25 mai 2023
Table des matières
- Glossaire des acronymes
- Avant-propos :
- Priorité no 1 : Progresser Vers la vérité et la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis
- Priorité no 2 : Stigmatisation et discrimination
- Priorité no 3 : Innovation communautaire – Mettre l’accent sur la prévention
- Priorité no 4 : Rejoindre les personnes non diagnostiquées – Accroître l’accès aux tests de dépistage des ITSS
- Priorité no 5 : Offrir des services de prévention, de traitement et de soins aux populations qui reçoivent des services de santé ou des prestations de soins de santé du gouvernement fédéral
- Priorité no 6 : Mettre à profit les connaissances actuelles et orienter la recherche future
- Priorité no 7 : Mesurer l’impact– Assurer le suivi et rendre compte des tendances et des résultats
- Postface
Glossaire des acronymes
- 2ELGBTQI+ :
- Bispirituels, lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, queer, intersexuels, plus
- FIC :
- Fonds d’initiatives communautaires en matière de VIH/sida et d’hépatite C
- AAD :
- Antirétroviraux à action directe
- RVS :
- Réponse virologique soutenue
- ESS :
- Échantillon de sang séché
- PR :
- Pharmacorésistance
- GBT2Q+ :
- Gais, bisexuels, transgenres, bispirituel, queer
- gbHARSAH :
- Hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
- VHC :
- Virus de l’hépatite C
- VPH :
- Virus du papillome humain
- FRM :
- Fonds pour la réduction des méfaits
- PFSI :
- Programme fédéral de santé intérimaire
- LGV :
- Lymphogranulome vénérien
- CCN-ITSS:
- Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang
- SSNA :
- Services de santé non assurés
- NRI :
- Régions nordiques, éloignées et isolées
- OPS :
- Sites de prévention des surdoses
- PESP :
- Programme d’échange de seringues dans les prisons
- PPE :
- Prophylaxie postexposition
- PrEP :
- Prophylaxie préexposition
- ITSS :
- Infections transmissibles sexuellement et par le sang
- CVR :
- Commission de vérité et de réconciliation
- ONUSIDA :
- Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA
Avant-propos :
Le gouvernement du Canada reste déterminé à améliorer la vie des personnes au Canada, à atteindre les objectifs stratégiques du Cadre d’action pancanadien sur les ITSS et à accélérer les efforts pour atteindre les cibles mondiales en matière d’ITSS fixées par l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA. La poursuite de nos efforts communs permettra de progresser dans la lutte contre ITSS au Canada.
Accélérer notre réponse : le plan d’action quinquennal du gouvernement du Canada sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) s’appuie sur la vision, les principes directeurs et les piliers du Cadre d’action pancanadien sur les ITSS, et articule l’approche du gouvernement du Canada pour lutter contre les ITSS.
Le plan d’action adopte une approche pangouvernementale pour lutter contre les ITSS, reconnaissant que l’élimination des obstacles à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins des ITSS recoupe de nombreux mandats fédéraux visant à améliorer la vie des Canadiens. Neuf ministères fédéraux collaborent pour faire progresser le Cadre d’action pancanadien sur les ITSS qui a été publié conjointement en 2018 par les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de la santé.
Le présent rapport d’étape est le deuxième d’une série qui fournira une vue d’ensemble des activités fédérales de 2019 à 2024 pour répondre aux priorités du plan d’action. Comme le plan d’action, le rapport d’étape est organisé en fonction des sept domaines prioritaires :
- vers la vérité et la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuit et les Métis;
- la stigmatisation et la discrimination;
- l’innovation communautaire – donner la priorité à la prévention;
- atteindre les personnes non diagnostiquées – accroître l’accès aux tests de dépistage des ITSS;
- fournir des services de prévention, de traitement et de soins aux populations qui reçoivent des services de santé ou une couverture des soins de santé du gouvernement fédéral;
- tirer parti des connaissances existantes et cibler la recherche future;
- mesurer l’incidence – surveiller les tendances et les résultats et en rendre compte.
Ce rapport d’étape détaille les activités entreprises entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022 (années fiscales 2020-2022) pour lutter contre les ITSS au Canada. Cela comprend les activités menées pendant et en réponse à l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la prévention, le dépistage, les soins, le traitement et le soutien en matière d’infections sexuellement transmissibles. Le gouvernement du Canada reconnaît les répercussions sanitaires et sociales de la COVID-19 sur les ITSS et sur les populations clés affectées de manière disproportionnée par ces infections. Le gouvernement du Canada s’est engagé à travailler avec les partenaires communautaires, les populations clés et d’autres parties prenantes pour appliquer les leçons tirées et les innovations de la pandémie à la réponse aux ITSS.
Les neuf ministères fédéraux partenaires :
- Agence de la santé publique du Canada (ASPC)
- Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)
- Service correctionnel du Canada (SCC)
- Ministère de la Justice (JUS)
- Ministère de la Défense nationale (MDN)
- Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC), y compris le Secrétariat 2ELGBTQI+
- Santé Canada (SC)
- Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC)
- Services aux Autochtones Canada (SAC)
Bien que cette deuxième édition du rapport d’étape porte sur les années financières 2020-2022, le Canada a continué d’accélérer sa réponse aux ITSS. Par exemple, des étapes importantes comme le financement temporaire de 17,9 M de dollars pour améliorer l’accès au dépistage du VIH, le soutien à la Société internationale du sida pour l’organisation de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal et la mobilisation des gouvernements provinciaux et territoriaux pour lutter contre les taux croissants de syphilis infectieuse et congénitale témoignent l’engagement du Canada face à ce problème important de de santé publique. Étant donné que certaines de ces initiatives sont toujours en cours, les détails de leur mise en œuvre et les résultats qu’elles produisent seront rapportés dans l’édition 2022-2023 du rapport d’étape sur les ITSS.
Grâce à nos récents jalons :
- Le 1er août 2022, le gouvernement du Canada a annoncé un financement temporaire de 17,9 M de dollars (2022-2023) pour améliorer l’accès au dépistage du VIH. Plus précisément :
- 8 M de dollars pour acquérir des trousses d’autotest du VIH et soutenir les organisations communautaires, y compris les organismes autochtones, afin de rendre le dépistage plus accessible parmi les populations clés qu’elles desservent; acheter, distribuer et promouvoir les autotests du VIH et faciliter l’accès aux soins;
- 8,7 M de dollars pour le Laboratoire national de microbiologie afin d’étendre les tests communautaires dans les communautés nordiques, éloignées et isolées;
- 1,2 M de dollars au Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (CCMCB) et à l’Autorité sanitaire des Premières Nations pour mettre à profit les initiatives communautaires existantes de dépistage de la COVID-19, afin de déterminer et d’évaluer les approches qui pourraient être appliquées au dépistage d’autres maladies infectieuses, y compris les ITSS.
Priorité # 1 : Progresser Vers la vérité et la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis
Le plan d’action réitère l’engagement du gouvernement du Canada à adopter une approche pangouvernementale pour s’assurer que les efforts déployés pour lutter contre les ITSS auprès des Premières Nations, des Inuit et des Métis tiennent compte des inégalités structurelles sous-jacentes et des déterminants sociaux de la santé. Pour contribuer à la vérité et à la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuit et les Métis, le gouvernement du Canada a :
- Augmenté la capacité de recherche en santé en consultant les représentants des communautés autochtones et en mettant à jour les critères d’inclusion pour le Programme de subvention Projet. Par conséquent, les organisations non gouvernementales autochtones ayant un mandat de recherche ou d’application des connaissances, ainsi que les personnes affiliées à ces organisations peuvent participer au concours de subventions de projets en tant que candidats principaux désignés.
- Collaboré avec des groupes autochtones bispirituels, lesbiens, gais, bisexuels, transgenres, allosexuels, intersexués et plus (2ELGBTQI+) afin d’élaborer le Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+.
- Dans le cadre de ce processus, le gouvernement du Canada a rencontré des groupes autochtones 2ELGBTQI+ pour s’informer des défis uniques auxquels ils sont confrontés, a recueilli des données désagrégées sur les résultats d’enquêtes menées auprès de personnes autochtones 2ELGBTQI+ sur leurs expériences vécues, et a obtenu des soumissions écrites de plusieurs organismes autochtones 2ELGBTQI+. Ces données ont été utilisées pour élaborer des recommandations politiques et pour soutenir les personnes 2ELGBTQI+ et les communautés autochtones dans le Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+.
- Collaboré et s’est engagé avec les communautés autochtones pour le Fonds d’initiatives communautaires en matière de VIH et l’hépatite C (FIC) et le Fonds de réduction des méfaits (FRM) à travers les actions suivantes:
- Rechercher les conseils et l’orientation des partenaires autochtones pour comprendre comment s’engager au mieux avec les parties prenantes autochtones de manière générale.
- Organiser deux « cercles de partage autochtones » avec des représentants des organismes des Premières Nations, des Inuit et des Métis pour répondre aux questions et préoccupations spécifiques des communautés concernant les processus de financement.
- Financer 20 projets dirigés ou axés sur les personnes autochtones et rechercher de nouvelles possibilités de financement pour les communautés. Des 26,4 M de dollars de financement annuel de la FIC, un minimum de 4 M de dollars par an est consacré aux communautés des Premières Nations, des Inuit et des Métis vivant hors communauté.
- Investi dans des approches et des initiatives intégrées, multidisciplinaires et culturellement sécuritaires pour réduire les inégalités sociales de la santé, la stigmatisation et la discrimination en :
- Élaborant et mettant en œuvre un programme de médecine traditionnelle à l’Okimaw Ohci Healing Lodge (OOHL) de la Première Nation Neekaneet. Ce programme consiste à apporter un soutien aux femmes autochtones incarcérées en intégrant la médecine traditionnelle dans le modèle de prestation des services de santé au Pavillon de ressourcement Okimaw Ohci pour les femmes autochtones, sous la direction d’une équipe de guérisseurs traditionnels composée d’un chaman, d’une femme et d’un apprenti-guérisseur traditionnel.
- Explorant et favorisant la collaboration sur les activités qui peuvent améliorer la prestation et l’accès aux services de santé pour les détenus fédéraux des Premières Nations et des Inuits pendant leur détention et après leur mise en liberté.
- Soutenant le programme Connaissez votre état en Saskatchewan. Ce modèle intégré de soins comprend trois services de base : le dépistage, la réduction des méfaits et un soutien spécialisé en matière de soins infirmiers et de sensibilisation de la population. En 2020-2021, 30 communautés avaient accès au programme Connaissez votre état dans sa totalité et 42 communautés avaient accès au programme Connaissez votre état de façon partielle (une ou deux composantes essentielles), soit un total de 72 communautés.
- Soutenant la planification des machines distributrices à réduction des méfaits Solutions Santé de SMRT1. Il s’agit notamment de fournir aux communautés autochtones des trousses de dépistage du VIH ainsi que d’autres produits de premières nécessités comme de la nourriture, des préservatifs et des trousses de naloxone.
- Finançant les interventions communautaires dirigées par des personnes autochtones, qui visent à accroître l’adoption d’approches de prévention et de technologies de dépistage, y compris des projets qui adoptent une approche qui reconnaît les médecines traditionnelles et la guérison avec la médecine occidentale.
- Finançant le Centre de recherche communautaire (CBRC) pour combler les lacunes critiques de données sur les expériences des personnes bispirituelles et autochtones s’identifiant comme 2ELGBTQI+; le CBRC a collaboré avec le Two-Spirit Dry Lab, (le premier groupe de recherche de Turtle Island) qui se concentre exclusivement sur les personnes bispirituelles, leurs communautés et leurs expériences.
- Mis en place des initiatives de prévention, d’éducation et de sensibilisation culturellement sécuritaires :
- Soutenir les infirmiers et infirmières de santé communautaire en Ontario en créant un dossier de formation sur l’hépatite C et en développant quatre séances éducatives pour la gestion des cas d’hépatite C.
- Collaborer avec CATIE, le réseau national du savoir du Canada sur les ITSS, pour offrir un webinaire sur l’hépatite C selon une perspective autochtone et pour développer une plateforme sur le site Web du CATIE afin d’offrir une formation sur la syphilis aux infirmiers et infirmières en santé communautaire.
- Développer de nouvelles ressources éducatives sur la santé sexuelle pour les infirmiers et infirmières et veiller à ce que tous les centres de santé des Premières Nations de la Saskatchewan disposent d’une trousse éducative sur la santé sexuelle des jeunes.
- Développer et partager des ressources de formation (par exemple, sur le test de dépistage par échantillon de sang séché) pour les tests communautaires (comme des vidéos, des documents écrits, des séances virtuelles en direct).
- Soutenu les initiatives de dépistage et de traitement des ITSS menées par les communautés autochtones, ainsi que les initiatives de réduction des méfaits en :
- S’engageant directement auprès des dirigeants communautaires, des autorités sanitaires autochtones et des conseils tribaux pour comprendre les buts, les objectifs et les priorités de la mise en œuvre de tests de dépistage décentralisés et dirigés par la communauté.
- Soutenant la campagne d’autodépistage du VIH « I’m Indigenous and I’m Ready! » (Je suis autochtone et je suis prêt!) en collaboration avec le Réseau canadien autochtone du sida (RCAS). Ce projet pilote répond aux conclusions de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR), en fournissant un accès et un soutien global aux communautés pour la mise en œuvre de la technologie d’autodépistage du VIH.
- Collaborant avec des partenaires de l’Alberta pour mener l’étude Point de services rapide pour la syphilis et le VIH (PoSH) afin d’évaluer le rendement de deux tests combinés pour le dépistage du VIH et de la syphilis.
Priorité # 2 : Stigmatisation et discrimination
La stigmatisation et la discrimination ont un impact direct et négatif sur la santé des personnes affectées et vulnérables aux ITSS. La stigmatisation et la discrimination augmentent la vulnérabilité aux ITSS en créant des obstacles supplémentaires à l’accès au dépistage et au traitement des ITSS. Pour réduire la stigmatisation et la discrimination liées aux ITSS, le gouvernement du Canada a :
- Fait de la sensibilisation accrue à la stigmatisation et à la discrimination liées aux ITSS dans les établissements correctionnels fédéraux, à travers :
- La mise en œuvre de campagnes de sensibilisation à la promotion de la santé visant à normaliser le dépistage.
- La collaboration avec Association communautaire d’entraide des pairs contre les addictions (ACEPA) pour développer un programme de lutte contre la stigmatisation liée aux ITSS.
- Annoncé l’approbation du Canada pour la déclaration mondiale sur la campagne Indétectable = Intransmissible (I = I); cela repose sur le leadership du Canada en tant que premier pays à approuver officiellement la campagne I = I en 2018. La déclaration mondiale du Canada sur la campagne I=I fait progresser l’engagement mondial par des efforts visant à mettre fin au VIH en tant que problème de santé publique et à intégrer la campagne I=I dans les politiques et les programmes.
- Élaboré le premier plan d’action fédéral 2ELGBTQI+, fondé en partie sur les résultats d’une enquête nationale à laquelle plus de 25 000 personnes et communautés 2ELGBTQI+ ont répondu. L’enquête a permis de comprendre l’impact de la stigmatisation et de la discrimination sur les différentes communautés 2ELGBTQI+, de déterminer les lacunes et de fournir des preuves supplémentaires sur la nécessité d’un travail de lutte contre la stigmatisation.
- Lutté contre la stigmatisation liée à la consommation de substances psychoactives par les moyens suivants :
- Investir environ 22,8 M de dollars depuis 2017 dans l’éducation du public sur les risques des opioïdes, la sensibilisation aux surdoses, la réduction des méfaits, la sensibilisation et la réduction de la stigmatisation, en :
- Développant la récente campagne Ease the Burden (Alléger le fardeau) ciblant les hommes dans les métiers, un groupe touché de manière disproportionnée par les méfaits de la consommation de substances psychoactives. La campagne communique le message selon lequel « il faut de la force pour demander de l’aide », dans le but d’encourager la recherche d’aide et réduire la stigmatisation.
- Soutenant la campagne Soyez au fait des opioïdes, qui vise à mobiliser les adolescents et les jeunes adultes partout au Canada par le biais d’une plateforme virtuelle afin d’accroître leurs connaissances sur la crise des opioïdes. Cette campagne a été diffusée dans 1 161 écoles secondaires, 68 établissements d’enseignement postsecondaire, 43 événements/festivals et plus de 169 900 interactions avec des personnes.
- Lançant la Galerie de la stigmatisation sur le site Web Expériences de Santé Canada, qui contient un ensemble de vidéos, de citations et d’histoires personnelles visant à réduire la stigmatisation entourant la consommation de substances.
- Établir des relations et s’engager régulièrement avec des personnes et des organisations qui représentent les personnes ayant vécu ou vivant une expérience (PAVVE) en matière de consommation de substances. Les avis reçus des PAVVE contribuent à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes, des politiques, des sciences et des approches réglementaires.
- Financer et soutenir des organisations, y compris des organisations de personnes ayant une expérience vécue, qui s’efforcent de réduire la stigmatisation au moyen du Programme sur l’usage et les dépendances aux substances.
- Continuer d’ investir dans les organismes communautaires au moyen du programme Voies d’accès aux soins afin de réduire les stigmates et la discrimination liés à la consommation de substances chez les enfants, les jeunes issues de la communauté noire et leurs familles.
- Produire plusieurs ressources de sensibilisation et d’éducation sur le site Web Canada.ca concernant les opioïdes et l’importance d’un langage déstigmatisant.
- Publiant un plan d’action Prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes par une approche globale de la santé en milieu scolaire pour les écoles et les organisations qui soutiennent les jeunes; cette ressource fournit les meilleures pratiques pour aborder les questions de consommation de substances et les stratégies pour prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes.
- Collaborer avec d'autres départements gouvernementaux (tels que Sécurité publique et Services correctionnels Canada), les provinces et territoires et d'autres partenaires pour promouvoir et soutenir les efforts de réduction de la stigmatisation, par l’élaboration et la diffusion des formations et des ressources, les partenariats, l'éducation publique existante et par d'autres matériels qui amplifient le travail de réduction de la stigmatisation.
- Promouvoir l’importance de la réduction de la stigmatisation par le biais de plusieurs mécanismes, notamment l’engagement auprès de la Commission des Nations Unies sur les stupéfiants et la collaboration avec le Groupe Pompidou pour des conférences et d’autres événements.
- Investir environ 22,8 M de dollars depuis 2017 dans l’éducation du public sur les risques des opioïdes, la sensibilisation aux surdoses, la réduction des méfaits, la sensibilisation et la réduction de la stigmatisation, en :
- Soutenu les efforts visant à créer un environnement favorable à la prévention, au dépistage et au traitement des infections sexuellement transmissibles pour les personnes qui consomment des drogues :
- Soutenir le projet FIC du Réseau juridique VIH, qui fournit des ressources, des analyses et des recommandations sur une série de questions juridiques, politiques et de droits de l'homme liées au VIH, notamment la criminalisation de la non-divulgation du VIH, les obstacles aux services de traitement supervisé de la toxicomanie et l'accès aux services de santé pour les personnes qui consomment des drogues.
- Fourni aux professionnels de la santé les ressources nécessaires pour créer un environnement culturellement sécuritaire et sans stigmatisation :
- Remplacer les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (LDCITS) par les Guides sur les ITSS pour les professionnels de la santé.
- Il s’agissait de consolider les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (LDCITS) en guides individuels sur les ITSS qui incluent un langage inclusif, le dépistage , le diagnostic, le traitement et le suivi recommandés.
- Les Guides pour les professionnels de la santé sur les infections transmises sexuellement et par le sang se composent de deux guides sur les meilleures pratiques pour la prise en charge des ITSS (Prévention des ITSS, Syndromes associés aux ITS) et de cinq guides spécifiques aux ITSS (chlamydiose et lymphogranulomatose vénérienne (LGV), gonorrhée, herpès génital, Mycoplasma genitalium, syphilis) sur le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi recommandés.
- Remplacer les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (LDCITS) par les Guides sur les ITSS pour les professionnels de la santé.
- Poursuivi le partenariat avec le Comité consultatif national sur les ITSS (CCN-ITSS) pour s’assurer que toutes les lignes directrices destinées aux professionnels de la santé comprennent des recommandations qui sont exemptes de stigmatisation et de discrimination.
- Collaboré avec l’université de la Colombie-Britannique pour développer un cours en ligne pour les professionnels de la santé. Le cours explore les tendances actuelles en matière d’ITSS au Canada, donne un aperçu des directives de l’ASPC sur le dépistage des ITSS et propose des stratégies pour réduire les obstacles et accroître l’accès au dépistage des ITSS.
- En normalisant les discussions sur la santé sexuelle et en proposant le dépistage des ITSS dans le cadre des soins de routine, les professionnels de la santé peuvent contribuer à prévenir la transmission des infections et à améliorer l’accès aux services de dépistage, de traitement, de soins et de soutien.
- Élaboré, lancé et publié plusieurs enquêtes pour mieux comprendre l’impact de la COVID-19 sur l’accès aux services de santé liés aux ITSS parmi les populations vulnérables, incluant :
- Les personnes qui consomment des drogues, en collaboration avec l’Association canadienne des personnes qui utilisent des drogues (ACPUD).
- Les personnes africaines, caribéennes et noires, en collaboration avec l’Université d’Ottawa et Women’s Health in Women’s Hands (La santé des femmes entre les mains des femmes).
- Les peuples autochtones, en collaboration avec Santé et maladies infectieuses autochtones qui a soutenu un groupe de travail autochtone sur les ITSS.
- Augmenté le niveau de sensibilisation face aux préjugés inconscients au sein des médecins de la commission (médecins autorisés à effectuer des évaluations médicales liées à l’immigration) et leur personnel grâce à une formation obligatoire sur la lutte contre le racisme.
- Cette formation leur a permis de mieux comprendre l’impact directe des croyances préconçues et des hypothèses (négatives ou positives) lors de l’examen médical pour l’immigration.
- La formation a également contribué au renforcement des capacités en proposant des approches visant à atténuer ou à prévenir l’impact de ces préjugés afin de lutter contre les préjugés raciaux lors des évaluations de santé et des entretiens de conseil pour les nouveaux arrivants au Canada.
- Mené des recherches visant à comprendre la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes 2ELGBTQI+ :
- Soutenir la Société de recherche sociale appliquée (SRSA) pour mener des recherches sur les inégalités économiques, sanitaires et sociales auxquelles sont confrontées les personnes 2ELGBTQI+ au Canada.
- Collecter et analyser des données pour combler les lacunes sur les populations lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada. Pour la première fois, le Canada a publié des données nationales sur les renseignements sociodémographiques, les caractéristiques des familles et des ménages, le niveau d’éducation et la participation économique des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles.
- Analyser pour la première fois des données représentatives au niveau national sur le harcèlement chez les jeunes de sexe et de genre différents. Les résultats des données ont montré que les jeunes qui sont sexuellement différents et de différentes identités de genre (transgenres, non binaires et/ou qui sont attirés par le même genre) étaient 77 % plus susceptibles d’être victimes d’intimidation que les jeunes cisgenres, qui étaient attirés par un genre différent. Les données collectées permettront d’élaborer des politiques et des programmes significatifs qui contribueront à réduire la stigmatisation et la discrimination parmi les jeunes issus de la diversité de genre.
Priorité # 3 : Innovation communautaire – Mettre l’accent sur la prévention
Les programmes et initiatives communautaires sont essentiels pour aider à réduire le fardeau des ITSS au Canada. Les partenariats communautaires aident le gouvernement du Canada à faire avancer les engagements de notre plan d’action, afin d’atteindre les cibles mondiales en matière d’ITSS à travers des approches novatrices et adaptées pour lutter contre les ITSS, sans stigmatisation ni discrimination. Pour s’assurer que les communautés sont soutenues, le gouvernement du Canada a :
- Aidé les communautés à concevoir et à mettre en œuvre des projets de première ligne fondés sur des données probantes afin de prévenir les nouvelles infections et les infections récurrentes en :
- Révisant le processus de sollicitation du Fonds d’initiatives communautaires (FIC) pour le VIH et l’hépatite C et du Fonds pour la réduction des méfaits (FRM) pour mobiliser les intervenants et les collectivités, tout en tenant compte des répercussions de la COVID-19. Il a été demandé aux candidats de faire preuve d’une compréhension fondée sur des données probantes du problème que leur projet cherche à résoudre et de la manière de concevoir et de mettre en œuvre des projets visant à prévenir les nouvelles infections et celles qui surviennent.
- Finançant de plus de 170 nouveaux projets FIC et FRM, dont les activités débuteront le 1er avril 2022, incluant :
- 44 projets communautaires qui soutiennent les interventions de réduction des méfaits, y compris les efforts visant à réduire la stigmatisation des personnes qui consomment des drogues. Sur ces 44 projets du FRM, 31 traitent de l’utilisation sécuritaire du matériel d’injection de drogue en faisant appel à la sensibilisation par les pairs ou aux pairs.
- Projets qui renforcent les capacités des populations clés en mettant en œuvre des interventions visant à doter les populations clés de connaissances, de compétences et de ressources leur permettant d’adopter des comportements qui réduisent les risques d’ITSS.
- Le programme de l’Advance Pan-Canadian Community Alliance for Homosexuel, Bi, Trans, Two-Spirit, and Queer Men’s Health (Alliance communautaire pancanadienne pour la santé des hommes gais, bisexuels, transsexuels, bispirituels et allosexuels), qui a mené de nombreuses campagnes pour promouvoir de nouvelles options efficaces de prévention du VIH auprès des hommes GBT2Q+ et des prestataires de soins de santé.
- Des campagnes comme le Projet Kominote, qui lutte contre les disparités en matière de santé et le racisme au sein des communautés GBTQ+. Le projet a lancé une campagne de sensibilisation à la santé sexuelle sur les médias sociaux, y compris les applications de rencontres. La campagne a atteint 13 519 personnes avec un total de 30 560 visites sur la page de la campagne.
- Donnant l’opportunité aux projets financés par le FIC et le FRM pour lutter contre les obstacles systémiques de longue date aux services liés aux ITSS, mais aussi adapter leurs programmes compte tenu de l’accès limité aux services en raison de la pandémie de COVID-19.
- Répondu à la crise des surdoses dans les communautés en :
- Autorisant les provinces et les territoires à créer des sites temporaires répondant à des besoins urgents en matière de santé publique, comme des sites de prévention des surdoses. Entre janvier 2020 et juin 2022, le gouvernement fédéral a accordé des exemptions légales pour ouvrir et maintenir de nouveaux services de consommation supervisée et de vérification des drogues impliquant des substances illégales.
- Réduisant la charge administrative liée aux demandes d’autorisation de sites de consommation supervisée et en continuant de donner un soutien ministériel aux demandeurs et aux exploitants dans l’ensemble du Canada.
- Par le soutien de la mise en œuvre du Programme d’échange de seringues dans les prisons (PESP) et du programme de Service de prévention des surdoses dans les prisons fédérales; cela contribuera à prévenir l’échange de seringues entre détenus et la transmission de maladies infectieuses, comme le VIH/sida et le VHC.
- Créé le Fonds pour les projets 2ELGBTQI+, destiné à soutenir les projets communautaires qui abordent les principales questions auxquelles sont confrontées les communautés 2ELGBTQI+. Depuis 2020-2021, le Fonds pour les projets 2ELGBTQI+, doté de 15 M de dollars, a soutenu 39 projets visant à contrer les obstacles systémiques auxquels sont confrontées les communautés 2ELGBTQI+ dans divers domaines, notamment le bien-être social, la santé et l’économie.
- Grâce au Fonds de capacité communautaire 2SLGBTQI+ de 20 millions de dollars et à son extension de 7,5 millions de dollars jusqu'en 2023, 76 organisations communautaires 2SLGBTQI+ ont été soutenues pour renforcer leurs capacités afin qu'elles puissent poursuivre leur travail essentiel de défense et de fourniture de services qui améliorent les résultats sociaux, sanitaires et économiques dans les communautés 2SLGBTQI+.
- Fourni un financement au Conseil d’information et d’éducation sexuelles du Canada (CIÉSCAN) afin de développer des ressources pour les éducateurs qui soutiennent la prestation d’une éducation complète sur la santé sexuelle.
- L’ensemble des ressources comprend les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, Questions et réponses : éducation en santé en matière de sexualité dans les écoles et d’autres établissements; et le Portail des pratiques prometteuses, un répertoire de documents sur les programmes scolaires provinciaux-territoriaux et de ressources sur l’éducation en santé sexuelle portant sur une variété de sujets.
- Animé de nombreux webinaires sur la santé publique et les ITSS pendant et après la pandémie de COVID-19, auprès de plus de 3 000 professionnels de la santé publique et membres de la collectivité pour soutenir et communiquer les connaissances sur l’épidémiologie des ITSS, les innovations communautaires et la commémoration de la Journée mondiale de l’hépatite, la Journée mondiale du sida et la Semaine de la santé sexuelle et génésique. Presque tous les participants (95 %) ont trouvé les séances de webinaires utiles et instructives pour leur travail.
- Soutenu la planification de la 24e Conférence internationale sur le sida (AIDS 2022), qui s’est tenue à Montréal, Québec, du 29 juillet au 2 août 2022 en :
- Fournissant un soutien financier à la Société internationale du sida pour l’élaboration et la mise en œuvre du programme des conférences qui a aidé à faire progresser les objectifs du Canada visant à réduire l’impact du VIH sur la santé au Canada et à contribuer aux efforts mondiaux visant à mettre fin au sida.
- Soutenant les organisations communautaires pour la mise en place d’un pavillon canadien et en octroyant 146 bourses aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés pour leur permettre d’assister à la conférence virtuellement et en personne, ainsi que 84 bourses à des stagiaires, à des chercheurs en début de carrière et à des chercheurs communautaires.
Priorité # 4 : Rejoindre les personnes non diagnostiquées – Accroître l’accès aux tests de dépistage des ITSS
Le diagnostic est la porte d’entrée du traitement, des soins et du soutien en matière d’ITSS, car il permet aux individus d’être orientés vers des renseignements ou des programmes visant à prévenir les infections futures ou la retransmission. Il est essentiel d’atteindre les personnes non diagnostiquées et d’améliorer l’accès à la prévention et au traitement des ITSS pour atteindre nos cibles mondiales en matière d’ITSS. Afin d’améliorer l’accès aux tests de dépistage des ITSS, le gouvernement du Canada a :
- Investi 1,15 M de dollars dans le cadre de la recherche sur le VIH et les ITSS du programme de chaires de santé publique appliquée des IRSC Programme de chaires de recherche appliquée en santé publique par les IRSC, pour financer des recherches qui soutiennent les interventions en matière de santé de la population, en lien avec la prévention, le dépistage et le traitement du VIH et des ITSS, ainsi que les soins et le soutien de longue durée.
- Collaboré avec l’université d’Ottawa et les Laboratoires nationaux de VIH et de rétrovirologie pour mener une enquête visant à déterminer les raisons pour lesquelles les personnes en détention dans les établissements pénitentiaires fédéraux renoncent à se faire dépister.
- Facilité la recherche sur un point de service de tests de dépistage de la syphilis et du VIH, dans le pénitencier de la Saskatchewan.
- Fourni des tests de dépistage sans rendez-vous dans chaque clinique militaire et des examens pendant le déploiement pour les membres admissibles des Forces armées canadiennes.
- Soutenu des projets qui font la promotion d’approches novatrices en matière de dépistage des ITSS et qui appliquent les leçons tirées de différentes approches de dépistage pendant la pandémie de COVID-19, y compris l’utilisation de nouvelles technologies.
- Les projets financés par le Fonds d’initiatives communautaires ont adapté des méthodes de test innovantes pour atteindre les populations clés, incluant les communautés mal desservies et éloignées.
- Soutenu les efforts visant à catalyser les changements au niveau du système afin d’améliorer l’accès aux soins et de réduire les obstacles auxquels se heurtent les personnes qui consomment des drogues, par l’intermédiaire du programme Voies d’accès aux soins, notamment en:
- Finançant le projet « Fostering linkage to STBBI care in provincial corrections for people who use drugs (Favoriser le lien avec les soins aux ITSS dans les services correctionnels provinciaux pour les personnes qui consomment des drogues) », un projet du Centre de lutte contre les maladies de la Colombie-Britannique. Ce projet vise à fournir des ressources accessibles en matière d’ITSS dans les établissements pénitentiaires provinciaux pour les personnes qui consomment des drogues, au moyen de politiques et de lignes directrices fondamentales pour le dépistage systématique des ITSS et le lien avec les soins. Ce projet a été élaboré conjointement avec des personnes ayant vécu l’expérience de l’incarcération, des fournisseurs de soins de santé et des membres du personnel pénitentiaire.
- Joué un rôle dans l’approbation réglementaire et le déploiement de nouvelles technologies de tests de dépistage des ITSS en :
- Approuvant le premier autotest de dépistage du VIH au Canada (test INSTI) le 2 novembre 2020.
- Approuvant des essais cliniques pour trois tests diagnostiques du VIH et/ou de la syphilis pour diverses fins, y compris l’auto-dépistage à domicile ou au point de service.
- Favorisant l’accès des professionnels de la santé à des instruments médicaux non homologués au moyen du Programme d’accès spécial, incluant des tests de dépistage de la syphilis et du VIH et un test de dépistage du VHC utilisables au point de service, afin d’améliorer l’ensemble des soins aux patients atteints d’ITSS.
- Surveillant activement les demandes d’instruments médicaux de soins et d’auto-dépistage de ITSS afin d’accélérer les processus d’évaluation et d’octroiement de licences.
- Fourni des ressources et du matériel aux fournisseurs de soins de santé et au public sur l’importance des tests et du diagnostic en :
- Donnant du financement à l’organisation CATIE, le réseau national du savoir sur le VIH et l’hépatite C pour fournir des outils et des ressources pédagogiques, y compris divers modèles de formation, afin d’accroître les connaissances sur le VIH et l’hépatite C parmi les professionnels de la santé publique et des soins de santé, les prestataires de services de premières lignes travaillant dans des organisations communautaires et les décideurs politiques travaillant avec les populations clés. Ces outils et ressources pédagogiques mettent l’accent sur les méthodes efficaces de dépistage du VIH et du VHC et sur l’importance d’un diagnostic précoce, de l’engagement et du maintien dans les soins.
- Mettant à jour la fiche d’information Approche en matière de dépistage du VIH afin d’inclure l’auto-dépistage du VIH et d’encourager les professionnels de la santé à réduire les obstacles et à faciliter le dépistage du VIH.
- Lançant le site Guide de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang : Guide pour les professionnels de la santé favorisant un langage plus inclusif pour la promotion des soins centrés sur la personne et le dépistage systématique des ITSS.
- Élaborant des recommandations et fournissant des renseignements sur le dépistage et/ou les modalités de test par l’intermédiaire du Comité consultatif national sur les ITSS.
- Collaboré avec Solutions numériques en santé de Santé Canada pour développer une nouvelle application mobile pour les professionnels de la santé, conformément aux lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement. Cette application fournit des recommandations à jour pour le dépistage, le diagnostic, la prise en charge et le traitement des ITSS, y compris des recommandations pour la gonorrhée résistante aux antibiotiques, dans un format pratique, concis et facile à utiliser.
Atteindre les personnes non diagnostiquées – L’initiative pour les régions nordiques, éloignées et isolées (INRI)
Un diagnostic et un traitement précoces de l’ITSS peuvent contribuer à la sensibilisation et à l’amélioration de la qualité de vie d’un individu. Toutefois, l’accès au diagnostic, au dépistage et au traitement peut s’avérer difficile pour les populations prioritaires et les communauté nordiques et isolées. Intégré par le laboratoire national de microbiologie de l’ASPC, l’INRI est une approche unique qui luttera contre les obstacles à l'accès aux services de dépistage des ITSS, aux soins et à l'accès au traitement pour les populations prioritaires et les communautés autochtones. La reconnaissance du droit des communautés autochtones à l'autodétermination et le fait que l'initiative soit menée par la communauté et soutienne les priorités définies par les Premières nations, les Inuits et les Métis sont au cœur de l'initiative.
Tout au long de 2020-2022, l’ASPC et Services aux Autochtones Canada (SAC) ont soutenu le dépistage communautaire culturellement approprié des ITSS, dans plus de 400 communautés autochtones. Bien que le dépistage communautaire ait été conçue pour soutenir la réponse à la pandémie dans les communautés NRI, l’initiative permet de soutenir les tests et les soins pour une variété d’ITSS en :
- assurant la continuité des soins et de la prise en charge des patients; grâce à des programmes de dépistage communautaires dirigés par les communautés
- développant la capacité de dépistage en formant les membres de la collectivité sur la collecte d’échantillon de sang séché (ESS) aux fins d’expédition et de dépistage dans les laboratoires;
- étendant le dépistage par ESS et le dépistage communautaire à de nouvelles communautés et en;
- travaillant directement avec les communautés et les organisations communautaires pour développer et dispenser des formations dans les régions nordiques, éloignées et isolées et auprès des populations mal desservies dans les zones urbaines.
Des options de dépistage innovantes, comme le test de dépistage par échantillon de sang séché et le dépistage communautaire rapide, ont transformé l’accès au diagnostic et à la prise en charge. Pour s’assurer que les personnes testées sont orientées vers les soins et le traitement, l’INRI a :
- soutenu l’élaboration et la mise en œuvre de tests de dépistage des ITSS au sein de la communauté durant la réponse à la pandémie,
- travaillé à la mise en œuvre des tests de dépistage des ITSS au fur et à mesure que les technologies de dépistages décentralisés au point de service sont autorisées au Canada et,
- utilisé des options innovantes telles que le dépistage par échantillon de sang séché (ESS) ainsi que les tests au sein de la communauté (par exemple : utiliser de nouvelles technologies comme GeneXpert) et les tests de dépistage au point de services.
- Soutenu la formation des pairs autochtones (c’est-à-dire les membres de la communauté) à la collecte et à l’envoi d’ESS pour des tests en laboratoire, ainsi que pour les tests communautaires de très haute qualité.
Priorité # 5 : Offrir des services de prévention, de traitement et de soins aux populations qui reçoivent des services de santé ou des prestations de soins de santé du gouvernement fédéral
Le gouvernement du Canada joue un rôle important dans le financement et la fourniture d’une gamme de services de santé ou la couverture des prestations de soins de santé pour plusieurs populations, notamment les Premières Nations inscrites et les Inuits admissibles, les membres actifs des Forces armées canadiennes, les personnes incarcérées dans les pénitentiaires fédéraux et certaines populations immigrantes. Pour s’assurer que chaque population bénéficie d’une prévention, d’un dépistage et d’un traitement des ITSS adéquats, sécuritaires et accessibles sur le plan culturel, le gouvernement du Canada a fourni les éléments suivants à chaque population :
Premières Nations et Inuit admissibles :
- Accès aux antiviraux à action directe (AAD) pour le traitement de l’hépatite C chronique aux Premières Nations et les Inuits admissibles sur le site Web Services de santé non assurés pour les Premières Nations et les Inuit (SSNA).
- Entre 2015 et 2021, le nombre de clients recevant des AAD pour le traitement de l’hépatite C chronique a augmenté de manière significative, avec une augmentation globale de 146 %.
- Dans le cadre du programme des SSNA, les Premières Nations et les Inuits ont accès au traitement du VIH, à la prophylaxie préexposition (PrEP) et/ou à la prophylaxie postexposition (PEP) sans qu’aucun critère ni aucune autorisation ne soient requis.
Personnes incarcérées dans les pénitentiaires fédéraux :
- Amélioration des connaissances sur les ITSS en créant et en distribuant du matériel promotionnel, notamment sur les mesures préventives et l’importance du dépistage.
- Sensibilisation accrue à l'état sérologique des personnes incarcérées des personnes incarcérées (91 %) grâce à des tests effectués dans la communauté, à l’admission et pendant l’incarcération.
- Modification des lignes directrices relatives à la prophylaxie préexposition afin d’inclure la prophylaxie préexposition intermittente pour les personnes incarcérées qui prévoient se faire tatouer.
- Offrir des vaccins aux détenus, comme le vaccin contre le VPH-9, à tous les détenus masculins âgés de 18 à 26 ans et aux détenues féminines âgées de 18 à 45 ans.
- Les tests de dépistage du virus de l’hépatite B (VHB) et d’autres ITSS ont été effectués à l’admission et tout au long de l’incarcération.
- Fournir l’accès aux traitements contre le VIH, le VHC et d’autres ITSS pour tous les détenus dans tous les établissements.
- Entre 2020-2022, 479 personnes incarcérées ont été diagnostiquées avec le VHC et plus de 95 % ont obtenu une réponse virologique soutenue (RVS).
- En 2020-2021 et 2021-2022, 98 % et 99 % des détenus diagnostiqués séropositifs ont reçu un traitement.
- Fournir l’accès aux soins spécialisés pour les personnes incarcérées en orientant les personnes diagnostiquées avec le VIH, le VHC ou d’autres ITSS vers un médecin spécialiste indépendant pour qu’elles soient traitées.
- Mise en œuvre du programme d’échange de seringues dans les prisons (PESP) dans neuf établissements et d’un site de prévention des surdoses (SPS) dans un établissement.
- Un universitaire externe indépendant, spécialisé dans l’élaboration et l’évaluation de programmes de réduction des méfaits, a été chargé d’évaluer le PNEP et le site de prévention des surdoses afin de s’assurer que les programmes sont efficaces et qu’ils touchent toutes les personnes incarcérées.
- Fournir des soins complets pendant le transfert et la libération afin d’assurer les liens avec les soins lorsque les personnes incarcérées retournent dans la communauté.
Membres des forces armées canadiennes :
- Sensibilisation de tous les nouveaux membres des Forces armées canadiennes à la prévention des ITSS dans le cadre de leur formation de base et lors de leur déploiement à l’étranger.
- Fournir des orientations au niveau national en matière de prévention et de traitement des ITSS, y compris des politiques qui guident la surveillance et la notification au niveau de la population, ainsi que la mise en œuvre de programmes d’éducation et de prévention.
Personnes Immigrantes et réfugiés :
- Modification de la politique d’inadmissibilité médicale de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, qui est entrée en vigueur le 16 mars 2022.
- Les demandeurs souffrant de maladies qui nécessitent principalement des médicaments sur ordonnance financés par l’État (par exemple, le VIH) seront probablement admissibles au Canada, car le coût de ces médicaments ne dépasserait généralement pas le nouveau seuil de coût. Ces changements faciliteront l’immigration et favoriseront l’intégration des personnes qui, malgré leur état de santé, sont en mesure d’immigrer au Canada.
- Soins et couverture des produits et services liés aux ITSS pour les personnes réfugiées relocalisées, les personnes demandeurs d’asile, les personnes détenues et les personnes victimes du trafic humain pendant leur période d’admissibilité dans le cadre du Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI).
- Amélioration de l’expérience des clients et des prestataires de services avec le PFSI en modernisant le processus d’administration des demandes, en supprimant les obstacles administratifs et en fournissant des services améliorés.
- Couverture de certains services médicaux des personnes réfugiées sélectionnées pour la relocalisation avant le départ, dans le cadre du PFSI.
- Les dépenses couvertes comprennent le coût de l’examen médical d’immigration et tout traitement de suivi pour des maladies comme la syphilis non traitée.
- Envoi d’avis mensuels sur le VIH aux provinces et aux territoires pour s’assurer que les nouveaux arrivants au Canada qui reçoivent un diagnostic de VIH reçoivent des soins et des traitements.
Priorité # 6 : Mettre à profit les connaissances actuelles et orienter la recherche future
L’investissement dans la recherche peut aboutir à des interventions, des orientations, des politiques et des programmes novateurs en matière de santé publique. Pour soutenir la recherche et l’utilisation des connaissances existantes, le gouvernement du Canada a :
- Investi et soutenu de multiples subventions de recherche liées au VIH et à la COVID-19 afin d’accroître les nouvelles connaissances et développer la prochaine génération de chercheurs en matière de ITSS en :
- Investissant 4M de dollars pour l’appel aux propositions de recherche sur la COVID-19 dans le cadre de la réponse à la pandémie afin de relever les défis sanitaires de la pandémie, de comprendre les interactions biologiques sous-jacentes entre le VIH et les co-infections de la COVID-19 et comprendre la santé des personnes vivant avec le VIH ou celles qui courent le plus grand risque de contracter le VIH et d’autres ITSS.
- Fournissant 1,5M de dollars sur trois ans pour financer deux subventions liées à l’infection du VIH et/ou à d’autres ITSS qui comprennent des éléments d’inflammation chronique. Cette opportunité de financement vise à améliorer l’état de santé des personnes vivant avec des maladies chroniques ou à risque d’en développer, en faisant progresser le développement et l’optimisation d’interventions innovantes pour lutter contre l’inflammation chronique.
- Fournissant 4,5M de dollars à CANHepC (Réseau canadien sur l’Hépatite C), un programme national de recherche collaborative en santé publique sur l’hépatite C, afin de relier les réseaux et les programmes de recherche existants, d’impliquer les utilisateurs de connaissances, les personnes ayant une expérience de vie ou vécue et les décideurs.
- Investissant 1 M de dollars pour financer des projets de recherche spécifiquement liés aux domaines de recherche suivants : Recherche sur le VIH et les ITSS spécifique aux femmes vivant avec le VIH, perturbations liées à la COVID-19 dans les services de prévention ou de soins du VIH et des ITSS, ou santé des femmes occupant des emplois qui les exposent à un risque accru de contracter le VIH et les ITSS.
- Soutenant la recherche communautaire sur le VIH et les ITSS par l’investissement de 1,6 M de dollars sur trois ans pour soutenir quatre projets de subventions qui favoriseront la création et la diffusion de nouvelles connaissances pertinentes pour les communautés affectées par le VIH et d’autres ITSS au Canada.
- Soutenant la recherche sur les ITSS pertinentes pour la santé publique, incluant sans toutefois s’y limiter, la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, l’hépatite B et le virus du papillome humain (VPH), en finançant 900000 dollars sur une année pour soutenir neuf projets catalyseurs.
- Soutenant la prochaine génération de chercheurs par l’investissement de 1,1 M de dollars pour dix candidats de recherche en santé sur le VIH et/ou les ITSS au niveau postdoctoral ou post-professionnel ; et en investissant 630 000 dollars pour soutenir six étudiants au doctorat dont la recherche porte sur le VIH et/ou les ITSS.
- Renforçant la capacité de la recherche autochtone sur le VIH et les ITSS par un investissement de 400 000 dollars pour soutenir les projets autochtones sur le genre et le bien-être, qui ont permis à des équipes dirigées par des personnes autochtones de développer et de mettre en œuvre des recherches communautaires.
- Publié le Plan stratégique 2022-2027 de l’Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres ITSS. Ce plan est conforme au Plan stratégique des IRSC 2021-2031 et, au moyen d’investissements dans la recherche, il fait progresser le plan d’action quinquennal du gouvernement du Canada sur les ITSS. Le nouveau plan stratégique vise à atteindre l’excellence en matière de recherche afin de réduire l’impact et d’améliorer la gestion du VIH/sida et des ITSS, d’éliminer la stigmatisation et la discrimination et d’avoir un effet transformatif et équitable sur la vie des personnes vivant avec le VIH/sida et les ITSS ou risquant de les contracter en :
- améliorant l’équité en matière de santé par des recherches portant sur les déterminants systémiques, biomédicaux, comportementaux et sociaux de la santé, afin de réduire le lourd fardeau du VIH/sida et des ITSS au sein des populations clés;
- accélérer la recherche de pointe pour faire progresser les innovations en matière de VIH/sida et d’ITSS afin d’obtenir des résultats plus équitables;
- renforcer les capacités de recherche en développant les compétences et en soutenant les carrières d’une communauté de chercheurs diversifiée dans le domaine du VIH/sida et des ITSS;
- mobiliser les connaissances pour améliorer, communiquer et favoriser le bénéfice équitable des interventions fondées sur des données probantes.
- Sous la direction du Laboratoire national de microbiologie, le gouvernement du Canada a développé de nouveaux outils pour optimiser et améliorer la surveillance épidémiologique des ITSS au Canada et globalement, afin de mieux comprendre les chaînes de transmission des ITSS.
- Le Laboratoire national de microbiologie a fait preuve d’un leadership mondial dans le développement de méthodes de laboratoire pour la surveillance de la résistance aux médicaments ITSS, en étant l’un des rares laboratoires spécialisés dans la pharmacorésistance (PR) au sein du réseau de laboratoires de l’Organisation mondiale de la Santé sur la résistance aux médicaments du VIH.
Priorité # 7 : Mesurer l’impact– Assurer le suivi et rendre compte des tendances et des résultats
Le suivi et la communication des données nouvelles et émergentes sont essentiels pour évaluer les progrès accomplis par rapport aux priorités du plan d’action quinquennal du gouvernement du Canada sur les ITSS. Pour soutenir l’évaluation régulière et le rapport public sur les progrès et les résultats, le gouvernement du Canada a :
- Collaboré avec les gouvernements provinciaux et territoriaux en vue d’élaborer un cadre national d’indicateurs et de cibles nationales en matière d’ITSS. Bien que ces travaux aient été suspendus pendant la pandémie de COVID-19, le Canada a repris ses travaux sur l’élaboration d’un ensemble d’indicateurs et entamera des consultations publiques et réengagera les parties prenantes au cours de l’hiver 2023.
- Des produits de surveillance continuellement mis à jour pour diffusion publique et des bases de données sur les maladies transmissibles mises à jour ou révisées.
- Développé et publié des forums de données en partenariat avec les communautés pour la diffusion des données d ‘enquêtes sur la COVID-19.
- Collaboré et tenu des réunions régulières avec les provinces et territoires concernés pour discuter de l’épidémiologie des éclosions d’ITSS et de la nécessité d’une collaboration.
- Grâce à la collaboration entre les provinces et les territoires, le gouvernement du Canada a lancé le Groupe de travail de la définition des cas de syphilis congénitale et le Comité de coordination de l’enquête sur l’éclosion de syphilis pour lutter contre l’augmentation des taux de syphilis au Canada.
- Initié un travail d’estimation de la taille de la population des utilisateurs de drogues injectables et des hommes gais, bisexuels et hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (gbHARSAH) afin de mieux comprendre la population et d’éclairer les politiques et les programmes.
Postface
Malgré les défis imposés par la COVID-19, nous avons réitéré notre attention sur les populations affectées de façon disproportionnée par les ITSS et nous sommes fermement déterminés à atteindre les trois objectifs stratégiques du Cadre d’action pancanadien sur les ITSS :
- réduire l’incidence des ITSS au Canada;
- améliorer l’accès au dépistage, au traitement ainsi qu’aux soins et au soutien continus;
- réduire la stigmatisation et la discrimination qui créent une vulnérabilité aux ITSS.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à continuer à travailler pour améliorer la vie des personnes au Canada. Grâce au travail acharné, à la collaboration et au dévouement de neuf ministères et agences fédéraux, de nos partenaires provinciaux et territoriaux, des partenaires autochtones et communautaires, des personnes vivant avec le VIH et l’hépatite C, des professionnels de la santé publique et des soins de santé, des chercheurs et d’autres parties prenantes, nous disposons d’une étendue d’innovations en matière de programmes que nous pouvons mettre à profit pour accélérer les progrès vers les cibles mondiales.
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