Mpox : Prise en charge par la santé publique des cas humains et des contacts qui y sont associés au Canada
23 août, 2024
Résumé des mises à jour
23 août, 2024, mise à jour
Des mises à jour ont été apportées à la dernière version (4 janvier 2024) pour :
- fournir plus de renseignements sur le clade I et le risque potentiel de l'importer au Canada
- inclure les directives les plus récentes du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) sur l'utilisation du vaccin Imvamune® dans le contexte d'un programme d'immunisation régulier
- supprimer toutes les références au terme « variole simienne », puisque depuis plus d'un an, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé de le remplacer par « mpox »
- mettre à jour les références aux publications scientifiques en fonction des nouvelles données probantes
Mise à jour du 4 janvier 2024
Des mises à jour ont été apportées à la version précédente (23 février 2023) afin de :
- reconnaître le risque de transmission présymptomatique de la mpox
- fournir aux autorités de santé publique (ASP) des conseils sur la recherche des contacts des personnes exposées à un cas au cours de la période présymptomatique
- inclure les dernières informations sur la vaccination contre la mpox
Mise à jour du 23 février 2023
Une mise à jour a été apportée à la version précédente (18 octobre 2022) de ce document afin de remplacer le nom de la maladie « variole simienne » par celui de la maladie « mpox. » Ce changement s'aligne selon la nomenclature privilégiée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la maladie. L'OMS a recommandé ce changement en novembre 2022 pour aider à réduire la stigmatisation et d'autres préoccupations associées à la terminologie précédente.
Lorsqu'on fait référence au virus lui-même, le terme « virus de la variole simienne » (MPXV) sera utilisé tout au long des présentes lignes directrices à des fins d'harmonisation avec la terminologie du Comité international de taxonomie des virus (CITV). L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) continuera de surveiller les modifications apportées à la terminologie du CITV et de mettre à jour les lignes directrices au besoin.
Mise à jour du 18 octobre 2022
Des mises à jour ont été apportées à la version précédente (21 juin 2022), notamment :
- identifier les populations qui pourraient présenter un risque plus important d'infection pendant l'éclosion en cours tout en reconnaissant que le risque d'exposition à la mpox n'exclut aucun groupe ni milieu
- clarifier les conseils relatifs à l'utilisation du condom après une infection à la mpox
- Souligner que les ASP pourraient élaborer des messages ciblés pour les rassemblements et les milieux où les contacts physiques étroits, y compris des activités sexuelles, pourraient être fréquents (par exemple : fêtes, clubs, raves, festivals)
- fournir de plus amples renseignements sur les animaux qui ont été exposés à un cas humain de mpox, y compris les mesures d'atténuation des risques qui peuvent être mises en place
- fournir de l'information sur les pratiques sexuelles plus sécuritaires dans le contexte de l'éclosion actuelle de mpox
Sur cette page
- 1.0 Introduction
- 2.0 Contexte
- 3.0 Prise en charge des cas par la santé publique
- 4.0 Gestion des contacts en santé publique
- 5.0 Ressources supplémentaires
- 6.0 Notes de bas de page
- 7.0 Références
1.0 Introduction
L'ASPC, en collaboration avec les autorités de santé publique (ASP) provinciales et territoriales et d'autres ministères fédéraux concernés, a élaboré ces lignes directrices. Ces lignes directrices fournissent des conseils aux ASP fédérales, provinciales et territoriales (FPT) dans l'éventualité où des cas de mpox seraient soupçonnés ou confirmés au sein de leur administration.
Étant donné que la mpox n'est pas endémique au Canada et que la situation continue d'évoluer, le présent document suit également le principe de précaution et adopte une approche préventive afin d'empêcher l'établissement à long terme de la mpox au Canada.
Au moment de cette mise à jour, tous les cas de mpox au Canada sont du clade II et la plupart des cas résultent de transmission sexuelle (même si d'autres modes de transmission existent) déclarés principalement chez les personnes s'identifiant comme gbHARSAH (c.-à-d. gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes), particulièrement ceux qui ont plusieurs partenaires sexuels. Toutefois, il est important de souligner que le risque d'exposition à la mpox n'exclut aucun groupe ni milieu.
La stratégie décrite dans le présent document repose sur la prise en charge rapide des cas et des contacts dans le but d'endiguer l'éclosion, y compris auprès :
- des personnes qui font face à un risque élevé d'exposition, par exemple une personne qui a des contacts étroits avec des cas de mpox soupçonnés ou confirmés (veuillez consulter la Table 1: Classification des contacts selon le niveau risque d'exposition pour des descriptions et des exemples de contacts)
- des milieux ou des évènements associés à la transmission, per exemple :
- établissements où des relations sexuelles ont lieu sur place
- séances de sexe en groupe
- habitations collectives
- des populations à risque d'une maladie grave telles que :
- les personnes qui sont immunosupprimées (y compris les personnes qui ont le VIH avancé ou non contrôlé)
- les femmes enceintes
- les jeunes enfants y compris les nourrissons
Pour ce faire, ces lignes directrices ont notamment pour objectif de briser rapidement les chaînes de transmission afin de réduire la propagation de la mpox et d'en atténuer les effets au Canada. Cela contribuera en fin de compte à l'objectif global d'éliminer la transmission de personne à personne de la mpox au Canada.
Les lignes directrices relatives aux laboratoires de diagnostic, à la manipulation et au transport d'échantillons, ainsi qu'aux soins cliniques et aux mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) dans d'autres contextes (par exemple, points d'entrée au Canada, établissements de santé, établissements de soins de longue durée) dépassent la portée du présent document. Vous trouverez plus de renseignements sur les publications qui abordent ces sujets ici : Mpox (variole simienne) : documents techniques pour le personnel de laboratoire et les professionnels de la santé.
Les présentes lignes directrices sont éclairées par les plus récentes données scientifiques, les données épidémiologiques nationales et internationales et les conseils d'experts. Bien qu'un volume important de publications scientifiques ait été publié depuis l'introduction de la mpox au Canada, il existe encore plusieurs lacunes dans les connaissances sur la dynamique de transmission du MPXV. L'ASPC continue son approche fondée sur des données probantes pour établir les lignes directrices sur la prise en charge des cas et des contacts liés à la mpox. Ces lignes directrices seront ajustées en conséquence à mesure que de nouvelles données scientifiques deviendront disponibles.
Ces lignes directrices doivent être lues en parallèle avec les lois, les lignes directrices, les règlements et les politiques FPT et locaux pertinents. Elles doivent être adaptées aux contextes locaux, selon les besoins.
L'ASPC a élaboré ce document en tenant compte de la situation au Canada. Par conséquent, les directives peuvent différer de celles élaborées par d'autres pays.
2.0 Contexte
2.1 MPXV chez les humains
L'agent
Le MPXV est un membre de la famille des Poxviridae. Il comporte deux clades génétiques distincts : clade I et clade II. Le Clade I est divisé en deux sous-clades (Ia et Ib). Le clade Ia est plus fréquent chez les enfantsNote de bas de page 1Note de bas de page 2 et aurait un taux de mortalité clinique plus élevé jusqu'à 10 % selon les données des régions où la maladie est endémiqueNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6. Le clade Ib est plus fréquent chez les adultes et les premières preuves suggèrent qu'il est moins grave que le clade IaNote de bas de page 7. Le taux de mortalité clinique pour le clade II est d'environ 0,1 % à 3,6 % et les cas à l'extérieur des régions où la maladie est endémique sont rarement mortelsNote de bas de page 8Note de bas de page 9.
Présentation chez les humains
La période d'incubation pour la transmission de personne à personne est généralement de 7 à 10 jours, mais peut aller de 3 à 21 joursNote de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13.
La Mpox présente un ou les deux :
- symptômes systémiques (par exemple, fièvre, fatigue, céphalée, myalgie, arthralgie)
- lésions cutanées ou des muqueuses douloureuses (par exemple, bouche, gorge, organes génitaux ou rectum) qui évoluent de lésions plates à des lésions saillantes pleines de liquide, ensuite les lésions forment des ulcères qui finissent par former des croûtes
- Les lésions de la mpox qui se trouvent sur la même région du corps ont tendance à évoluer en même temps (éruption synchrone). Cependant, certaines personnes peuvent présenter une éruption atypique ou asynchrone.
Depuis l'éclosion de 2022, des infections asymptomatiques ont été observées dans des pays où la maladie n'est pas endémique. Toutefois, on ne connaît pas la fréquence des infections asymptomatiquesNote de bas de page 14.
La mpox se résorbe généralement d'elle-même en deux à quatre semaines, mais des cas graves peuvent se produire et entraîner la mortNote de bas de page 15.
Transmission de la mpox
Le MPXV peut se transmettre aux humains de trois façons :
- d'humain à humain,
- d'un animal à l'humain
- par contact avec des matières contaminéesNote de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 19Note de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 22Note de bas de page 23Note de bas de page 24
La mpox peut se transmettre de personne à personne par contact direct avec les lésions ou les croûtes d'une personne atteinte de mpox. Ces lésions ou croûtes se trouvent sur la peau ou les muqueuses, par exemple :
- organes génitaux
- anus et rectum
- bouche et gorge
- yeux
Elle peut se transmettre par contact avec les liquides organiques d'une personne atteinte de mpox, par exemple :
- sperme
- salive
- sang
Le virus peut se transmettre au moyen des particules respiratoires, par exemple :
- toux ou éternuements
- parole ou respiration
Bien que la propagation dans l'air soit possible, les données actuelles continuent de soutenir un rôle minime des particules respiratoires dans la transmission des clades I et II du MPXV. Toutefois, cette possibilité doit continuer à être examinée compte tenu de l'évolution virale en coursNote de bas de page 25.
Il peut aussi se propager par contact direct avec des objets personnels utilisés par une personne atteinte de mpox, par exemple :
- serviettes
- vêtements
- literie
- et autres objets partagés
Les personnes atteintes de mpox peuvent être contagieuses jusqu'à quatre jours avant l'apparition des symptômes et les lésions sont contagieuses au toucher jusqu'à ce que les croûtes soient tombées et une nouvelle couche de peau se soit formée.
Pour de plus amples renseignements sur les modes de transmission, les manifestations cliniques, le diagnostic et le traitement de la mpox, consultez la page Web de l'ASPC intitulée Mpox (variole simienne) : Pour les professionnels de la santé. De l'information destinée au grand public sur la mpox est aussi publiée.
- Mpox : Modes de transmission, prévention et risques
- Mpox : Symptômes, dépistage, ce que vous devez faire si vous avez la mpox ou en cas d'exposition
2.2 Situation actuelle
Il existe deux lignées distinctes de MPXV : Le clade I et le clade II. Les deux clades sont endémiques en Afrique.
Une épidémie de mpox continue d'être en cours dans la République démocratique du Congo associée avec le clade Ia du MPXV. L'escalade de cette épidémie a été associée à la détection d'une nouvelle sous-lignée du clade l (clade lb). Il y a une augmentation de rapports de cas confirmés et suspects de mpox dans d'autres pays africains ainsi que dans des pays hors de l'Afrique.
En réponse à l'augmentation de cas, l'OMS a annoncé, le 14 août 2024, que la mpox constitue une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).
Des cas de mpox continuent d'être signalés au Canada et partout dans le monde, dans les pays où la mpox est endémique et non endémique. Les cas de mpox signalés au Canada continuent de provenir du clade IIb du MPXV selon le séquençage génomique disponible.
Bien que le risque d'importation du clade I au Canada est faible à modéré avec un niveau d'incertitude modéré. Toutefois, les ASP et les fournisseurs de soins de santé doivent demeurer vigilants. La détection précoce, le diagnostic, l'isolement et la recherche des contacts sont la clé pour contrôler efficacement la transmission du clade IIb à l'échelle locale ainsi que l'émergence potentielle du clade I du MPXV au Canada. Au moment de cette mise à jour, aucun décès n'a été signalé parmi les cas de mpox au Canada.
L'ASPC continue de travailler avec les PT et les partenaires étrangers pour surveiller activement la situation. Pour obtenir de l'information à jour, consultez la page Web de l'ASPC intitulée Mpox (variole simienne) : Mise à jour.
Pour plus de détails sur la mpox au Canada, consultez le Rapport sommaire épidémiologique : Éclosion de la mpox au Canada en 2022-2023 de l'ASPC
2.3 Vaccination contre la Mpox
Imvamune® est un vaccin antivariolique de troisième génération homologuée non réduplicative. Il est indiqué pour l'immunisation contre la variole, la mpox ainsi qu'aux infections et aux maladies liées aux orthopoxvirus chez les adultes de 18 ans et plus qui sont considérés comme présentant un risque élevé d'exposition. La vaccination devrait protéger à la fois contre le clade I et le clade II.
En raison de la transmission locale en cours, on a mis en évidence la nécessité de directives nationales sur la vaccination préexposition. En mai 2024, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a publié des directives provisoires sur l'utilisation du vaccin Imvamune® dans le contexte d'un programme d'immunisation régulier.
Le CCNI recommande que les personnes présentant un risque élevé de mpox reçoivent deux doses d'Imvamune®administrées à au moins 28 jours (4 semaines) d'intervalle.
Les personnes considérées comme présentant un risque élevé d'exposition au mpox comprennent les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes qui se livrent à des activités à haut risque (par exemple, partenaires sexuels multiples, IST récente).
Quel que soit le sexe ou le sexe attribué à la naissance, les populations suivantes sont également considérées à haut risque d'être atteint d'une infection à la mpox et il est recommandé de vacciner en 2 doses d'Imvamune® : les partenaires sexuels d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes se livrant à des activités à haut risque, les travailleurs dans le domaine du sexe, ainsi que toute personne qui voyagera dans des pays étrangers avec l'intention de s'engager à des activités sexuelles en échange d'argent (par exemple, se livrer au tourisme sexuel).
Le CCNI continue de recommander l'utilisation d'Imvamune® en tant que vaccination post-exposition (appelée aussi prophylaxie post-exposition) pour les personnes qui ont été exposées à un cas probable ou confirmé de mpox ou dans un milieu où la transmission a lieu si elles n'ont pas reçu les deux doses de vaccin préexposition.
2.4 Communications proactives
Les autorités de santé publique devraient envisager des stratégies de communication et de sensibilisation proactives et non stigmatisantes pour atteindre des groupes qui pourraient être plus à risque d'exposition en fonction des données épidémiologiques actuelles. Ce travail devrait être fait en collaboration avec les parties prenantes et les organismes communautaires locaux.
En particulier, les ASP peuvent envisager d'améliorer ces types de communication pendant les périodes où l'on peut s'attendre à une augmentation de la transmission, par exemple pendant les périodes :
- d'augmentation des voyages internationaux (par exemple, la semaine de relâche au printemps, les vacances d'été, la période des fêtes en hiver, etc.) étant donné que la mpox est encore à l'origine d'éclosions actives dans divers pays
- d'augmentation des rassemblements où la probabilité d'une activité sexuelle accrue pourrait être plus élevée (par exemple, les festivals et d'autres grands évènements sociaux ou culturels)
Les ASP pourraient également trouver bénéfique de communiquer des messages ciblés et des conseils sur les stratégies de gestion des risques dans les milieux où des activités sont susceptibles d'augmenter le risque de transmission de la mpox. Ces environnements comprennent les lieux où des activités sexuelles ont lieu sur place et les habitations collectives telles que les refuges et les établissements correctionnels. Les ASP pourraient également souligner que la consommation de substances (p. ex. drogues ou alcool) pourrait également avoir une incidence sur la capacité d'une personne à évaluer le risque et réduire l'adhésion à des pratiques sexuelles sécuritaireNote de bas de page 26.
De l'information à ce sujet peut être obtenue à : Mpox (variole simienne) : Comment les administrateurs de milieu communautaire peuvent réduire le risque de transmission
3.0 Prise en charge des cas par la santé publique
3.1 Définitions de cas et rapports
Les définitions nationales de cas de mpox ont été établies et sont utilisées dans ce document. Si une ASP soupçonne un cas de mpox, elle doit suivre les exigences relatives à la déclaration provinciale, territoriale ou locale. Le formulaire de déclaration de cas de mpox de l'ASPC est disponible ici : Mpox (variole simienne) : Pour les professionnels de la santé – Surveillance.
3.2 Activités de santé publique relatives à la prise en charge des cas
Les activités d'une ASP pour la prise en charge des cas doivent être effectuées comme d'habitude indépendamment du clade de MPXV qui a causé l'infection.
Actuellement, on a déclaré des cas de réinfection à la mpox à l'échelle mondiale. Toutefois, les détails demeurent insuffisantsNote de bas de page 27Note de bas de page 28Note de bas de page 29. Par conséquent, les activités de prise en charge des cas doivent être effectuées comme d'habitude pour les cas de réinfection.
Les activités sont notamment :
- veiller à l'isolement du cas, jusqu'à ce que l'ASP juge qu'il n'est plus contagieux
- Comme les circonstances individuelles varient et sont uniques, les ASP devront peut-être modifier les approches à l'isolement utilisées pour les cas. Si elles adoptent cette approche, les ASP doivent prendre en considération les facteurs qui peuvent avoir une incidence sur le risque de propagation telle que les symptômes du cas et la capacité d'adhérer aux mesures de santé publique ainsi que le risque d'exposition et de retransmission aux populations à risque de maladies plus graves (par exemple, les personnes immunosupprimées, les femmes enceintes et les jeunes enfants)Note de bas de page 6Note de bas de page 15. Les modifications de l'isolement doivent être conçues pour permettre de continuer d'atteindre les objectifs des présentes lignes directrices (c'est-à-dire arrêter rapidement les chaînes de transmission pour réduire la propagation de la mpox et atténuer ses effets au Canada).
- Si l'hospitalisation n'est pas nécessaire, les cas peuvent s'isoler à domicile, lorsque possible, ou dans un logement alternatif tel qu'un hôtel ou un logement autonome, selon les directives de l'ASP, selon les besoins.
- Remarque : Pour le reste de ce document, le « domicile » sera utilisé pour exprimer le lieu désigné pour l'isolement du cas.
- déterminer et atténuer tout obstacle à un isolement efficace au domicile, et fournir les services essentiels de soutien en santé physique et psychologique et le matériel requis pour pouvoir vivre adéquatement
- Les ASP doivent tenir compte des caractéristiques uniques du cas et de ses conditions de vie (par exemple si le cas vit dans un lieu d'habitation collective comme un refuge pour sans-abri, une résidence étudiante ou un établissement correctionnel) et adapter leurs conseils en conséquence (par exemple, recommander un isolement du cas dans un autre milieu, si aucune autre option n'est possible).
- surveiller activement les cas de mpox (c.-à-d. par le biais d'une communication régulière), sachant que la fréquence peut varier selon l'ASP et le contexte local
- Les activités de surveillance peuvent permettre d'en savoir plus sur l'évolution clinique de l'infection, d'aborder les problèmes émergents et de favoriser le respect des mesures d'isolement appropriées, notamment en mettant la personne en contact avec des ressources de soutien communautaire, s'il y a lieu.
- Remarque : Une maladie plus grave a été observée historiquement avec des infections au clade Ia MPXV dans certains pays africains. Toutefois, plusieurs facteurs qui peuvent avoir une incidence sur la gravité de la maladie peuvent ne pas s'appliquer au contexte canadien. Cependant, en cas de surveillance active, les ASP doivent rester vigilantes relativement à la possibilité de maladies plus graves pour les cas de clade Ia et leur demander de consulter un fournisseur de soins de santé, le cas échéant.
- fournir de l'information sur les mesures de santé publique (MSP) que le cas ainsi que son soignant et les membres du ménage devraient suivre (voir la section Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les cas soupçonnés, probables et confirmés)
- fournir des conseils généraux sur les mesures à prendre en cas d'aggravation des signes/symptômes, y compris des instructions sur les soins personnels, sur le moment où il faut contacter le fournisseur de soins de santé et sur la façon et le moment d'accéder à des soins médicaux
- identifier tous les contacts pendant la période de contagion du cas, y compris les personnes identifiées expressément comme contacts par la personne et les groupes de personnes qui pourraient avoir été exposés durant un évènement ou à un endroit, en fonction des activités pratiquées dans ces lieux
3.3 Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les cas soupçonnés, probables et confirmés
Lorsque des soins hospitaliers ne sont pas nécessaires, il est recommandé aux personnes atteintes de mpox de s'isoler lorsqu'elles sont contagieuses. La période de contagion va généralement de l'apparition des symptômes à la guérison complète des lésions (jusqu'à ce que les croûtes soient tombées et les plaies présentent des signes d'épithélialisation, par exemple, un aspect rose clair ou ayant une apparence brillante et nacrée). Cela prend généralement de deux à quatre semaines, mais parfois plus longtemps.
L'ensemble des MSP recommandées devrait demeurer cohérent indépendamment du clade de MPXV qui a causé l'infection ou si le cas a déjà eu la mpox. L'ensemble des MSP recommandées est décrit ci-après.
Recommandations générales en matière d'isolement
Les cas doivent rester en isolement jusqu'à ce que l'on considère qu'il n'y a plus de risque de contagion.
Pendant la période d'isolement, les cas devraient rester à domicile et loin d'autres personnes et:
- dans la mesure du possible, se faire livrer à la maison les produits de première nécessité, comme les médicaments et l'épicerie)
- ne pas se rendre dans d'autres villes, régions, provinces ou territoires ou dans d'autres pays
- reporter les rendez-vous médicaux non urgents et les interventions non urgentes (tels que les rendez-vous chez le dentiste et les examens sanguins non urgents)
- ne faire aucun don de sang ou de tout autre liquide corporel (y compris le sperme) ou tissu
- limiter les contacts avec les autres ne faisant pas partie du ménage
- C.-à-d. éviter d'avoir des visiteurs dans le domicile, à l'exception d'un fournisseur de soins de santé ou autre professionnel qui respecte les mesures de PCI pertinentes pour fournir des services essentiels au patient.
Si le cas doit quitter le lieu d'isolement pour recevoir des soins médicaux d'urgence ou pour d'autres urgences similaires :
- informer le fournisseur de soins de santé de l'infection avant d'obtenir des soins, dans la mesure du possible, pour permettre au fournisseur de sons de santé de prendre les mesures qui s'imposent pour contrôler l'infection
- utiliser le transport privé au lieu du transport collectif dans la mesure du possible
- utiliser des mesures de protection individuelle (particulièrement important si on doit utiliser les transports publics) :
- Porter un masque bien ajusté
- Couvrir toutes les lésions avec des vêtements ou des bandages
- Maximiser les distances par rapport aux autres
- Pratiquer régulièrement l'hygiène des mains et l'étiquette respiratoire
Recommandations pour réduire le risque de propagation aux autres membres du ménage
Si le cas vit avec d'autres personnes, isoler le cas dans un espace séparé (par exemple, chambre individuelle pour dormir et salle de bain distincte) autant que possible, surtout si le cas présente :
- des lésions suintantes
- des lésions difficiles à couvrir (par exemple, sur le visage, le cou, les mains)
- des symptômes respiratoires (en particulier s'il a des lésions à l'intérieur de la bouche ou de la gorge)
S'il ne dispose pas d'un espace ou d'une chambre individuelle et s'il ne dispose pas d'une salle de bain distincte, il doit maintenir la plus grande distance possible avec les autres (p. ex. dormir dans des lits séparés). Les cas doivent nettoyer et désinfecter toutes les surfaces et tous les objets avec lesquels ils ont été en contact puis retirer et laver immédiatement les articles utilisés (par exemple, serviettes, vêtements).
Les cas doivent :
- éviter de toucher directement d'autres personnes, y compris les contacts sexuels, même si elles sont entièrement vaccinées contre la mpox
- ne pas partager les vêtements, la literie, les serviettes, les ustensiles, les brosses à dents, les rasoirs, les jouets sexuels, les aiguilles ou tout autre article pouvant être contaminés par des particules infectieuses provenant de lésions ou de liquides corporels
- pratiquer régulièrement l'hygiène des mains et l'étiquette respiratoire
- éviter tout contact avec des populations à risque de maladie plus grave (par exemple, les personnes immunosupprimées, les femmes enceintes, les jeunes enfants)Note de bas de page 6Note de bas de page 15
- S'ils doivent avoir des contacts étroits avec des bébés (par exemple, prodiguer des soins à un bébé ou l'allaiter), l'ASP ou le fournisseur de soins de santé doit donner des conseils personnalisés sur la prévention de la transmission en raison du risque de maladie grave chez les très jeunes enfants.
- Actuellement, nous ne savons pas si le MPXV est transmis par le lait maternel.
Prendre les mesures suivantes lorsque les interactions avec d'autres sont inévitables :
- couvrir autant que possible toutes les lésions avec des vêtements ou des bandages (y compris lorsque le cas se trouve dans des espaces communs, même s'il est seul)
- porter un masque bien ajusté
- Lorsque cela n'est pas possible, les autres membres du ménage doivent porter un masque médical en présence du cas.
Recommandations relatives au risque de propagation aux animaux (animaux de compagnie, animaux d'élevage et animaux sauvages)
Actuellement, les animaux ne jouent aucun rôle dans la transmission du MPXV au Canada. La propagation actuelle de la mpox au Canada est le résultat de la transmission interhumaine. Cependant, les humains peuvent transmettre le virus aux animaux qui peuvent, à leur tour, le transmettre de nouveau aux humains.
De nombreuses espèces animales peuvent être infectées par le MPXV, en particulier les espèces de rongeurs (tels que les écureuils et les rats). Cependant, la gamme complète des animaux qui peuvent être infectés par le MPXV, en particulier en Amérique du Nord, reste inconnue à l'heure actuelle. On sait maintenant que les chiens peuvent être infectés, suite au signalement en août 2022 du cas d'un chien en France qui a contracté une infection à la mpox après avoir eu un contact étroit avec des cas humains dans un foyer. Toutefois, à ce jour, aucune autre étude indiquant la transmission entre un humain et un chien fut rapportéeNote de bas de page 30. Considérer la mise en place des mesures pour prévenir toute propagation possible du virus pour limiter le risque de création de réservoirs d'animaux pour ce virus au Canada.
Les personnes qui ont contracté une infection à la mpox devraient être avisées qu'elles peuvent transmettre la mpox aux animaux et doivent éviter tout contact avec les animaux, y compris les animaux de compagnie, le bétail et les animaux sauvages.
- éviter de manipuler des animaux, de les nourrir ou de travailler en contact étroit avec eux
- éviter la visite d'animaux de compagnie à l'endroit où ils s'isolent
- demander à un autre membre du ménage de prendre soin de leurs animaux jusqu'à ce qu'ils ne soient plus contagieux
Si ce n'est pas possible, les cas doivent :
- couvrir toutes leurs lésions au moyen de vêtements ou de bandages et porter un masque médical bien ajusté et des gants lorsqu'ils se trouvent près d'animaux, de leur nourriture, de l'endroit où ils dorment ou d'autres articles
- éviter les contacts avec les animaux (tels que caresser, embrasser, cajoler, partager un endroit pour dormir, partager de la nourriture)
- pratiquer régulièrement l'hygiène des mains et l'étiquette respiratoire
- nettoyer et désinfecter fréquemment les surfaces souvent touchées
- être informés que s'ils ont des contacts étroits avec des animaux pendant leur période de contagion, les animaux doivent faire l'objet d'une surveillance pour observer tout signe clinique pendant 21 jours après la dernière exposition et être gardés à l'écart des autres animaux et des autres personnes pendant cette période
- Consulter un vétérinaire si un animal développe des signes cliniques de la mpox (p. ex. fièvre, dépression, cesse de manger, signes respiratoires, diarrhée, ulcères oraux, lésions cutanées) dans les 21 jours suivants le contact étroit avec un cas. Assurez-vous de communiquer que l'animal a été exposé à la mpox.
Recommandations relatives à l'hygiène du milieu
Il est encore difficile de caractériser le risque de transmission du MPXV par matière contaminée. En règle générale, les orthopoxvirus sont connus pour être stables dans l'environnement et pour demeurer infectieux dans les croûtes pendant de longues périodes, particulièrement dans les environnements sombres et froidsNote de bas de page 31Note de bas de page 32Note de bas de page 33. Les matériaux contaminés par les orthopoxvirus (p. ex. vêtements, papier, poussière) peuvent demeurer contagieux pendant des mois ou des années s'ils ne sont pas désinfectésNote de bas de page 31Note de bas de page 32Note de bas de page 33Note de bas de page 34Note de bas de page 35Note de bas de page 36.
Certaines données probantes ont trouvé un ADN persistant du MPXVNote de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 19Note de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 22Note de bas de page 37, et dans certains cas, un virus potentiellement infectieuxNote de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 19 sur les surfaces ou les tissus ayant été directement touchés par les cas. Toutefois, il existe toujours plusieurs facteurs inconnus, notamment la charge virale requise pour que la transmission se produise et la stabilité du virus infectieux sur les surfaces et les tissus dans différentes conditions environnementales. Certaines petites études expérimentales ont indiqué que malgré une stabilité environnementale, les poxvirus peuvent être inactivés lorsqu'ils sont exposés à des désinfectants chimiques standards et à des températures supérieures à 50°CelsiusNote de bas de page 38Note de bas de page 39Note de bas de page 40Note de bas de page 41.
À la lumière de ce qui précède, les ASP devraient fournir des instructions aux cas ou aux soignants concernant les bonnes pratiques d'hygiène à la maison, y compris des recommandations au sujet de ce qui suit :
- manipulation de la lessive
- nettoyage et désinfection des surfaces et des objets souvent touchés
- nettoyage et passage de l'aspirateur sur les meubles et les tapis
- manipulation et nettoyage de la vaisselle et des ustensiles
- bonne gestion des déchets à la maison
- Par exemple, le matériel contaminé doit être jeté de sorte à éviter que les animaux de compagnie ou les animaux sauvages, particulièrement les rongeurs, y aient accès.
Les cas et leurs soignants peuvent obtenir des conseils détaillés au sujet de l'hygiène du milieu sur le site Web de l'ASPC.
Réduction du risque après le rétablissement
Le MPVX vivant a été trouvé dans les liquides organiques (par exemple, le sperme) de certains cas plusieurs semaines après le rétablissementNote de bas de page a. Toutefois, on n'a pas établi un lien certain avec la propagation de la mpox. L'OMS propose actuellement l'utilisation du condom jusqu'à douze semaines après l'infection à la mpoxNote de bas de page 42.
Ainsi, les ASP devraient aviser les cas qui se sont rétablis (une fois que les croûtes sont tombées et que les plaies sont épithélialisées) d'utiliser de méthodes barrières, par exemple, condoms, digues dentaires :
- pendant l'activité sexuelle, car cela peut diminuer le risque possible de transmission du MPVX par les sécrétions génitales et réduire la possibilité d'exposition du partenaire Note de bas de page a
- afin de contribuer à prévenir davantage la propagation d'autres maladies transmissibles sexuellement.
Pour plus de renseignements sur les méthodes barrières, consulter le Guide de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) de l'ASPC.
3.4 Mesures de santé publique pour les soignants à domicile
Idéalement, une seule personne (ci-après appelée « soignant ») au domicile devrait fournir des soins directs à un cas, au besoin. Les fournisseurs de soins de santé qui entrent dans le domicile pour fournir des soins médicaux doivent suivre les protocoles de PCI appropriés.
Le soignant ne doit pas être une personne à risque de maladie grave attribuable à la mpox (par exemple, des personnes qui sont immunosupprimées, les femmes enceintes, les jeunes enfants).
L'ASP devrait fournir aux soignants des instructions sur la façon de réduire leur risque d'infection par la mpox notamment :
- éviter tout contact physique étroit avec le cas (même si le soignant est entièrement vacciné)
- Si un contact étroit est inévitable, le soignant doit porter un masque médical bien ajusté et couvrir toute peau qui pourrait potentiellement entrer en contact avec le cas (porter des pantalons, des manches longues, un tablier).
- suivre les étapes appropriées pour retirer ses vêtements et manipuler de la lessive après avoir prodigué des soins
- Si le contact direct avec les lésions est inévitable, le soignant doit porter des gants jetables.
- Si un contact étroit est inévitable, le soignant doit porter un masque médical bien ajusté et couvrir toute peau qui pourrait potentiellement entrer en contact avec le cas (porter des pantalons, des manches longues, un tablier).
- se laver fréquemment les mains
- demander au cas de faire sa propre lessive et de laver ses propres ustensiles et vaisselles et de se charger du nettoyage et de la désinfection de la maison
- Le soignant ou le membre du ménage doit suivre des directives précises pour réduire le risque d'infection si cela est inévitable.
Les soignants doivent surveiller leur état de santé pendant 21 jours à compter de leur dernière exposition au cas (voir la section ci-dessous sur la gestion des contacts pour plus de détails). Si des signes et symptômes se manifestent, les soignants doivent immédiatement s'isoler et en aviser l'ASP ou le fournisseur de soins de santé local et suivre ses directives.
4.0 Gestion des contacts en santé publique
4.1 Recherche des contacts
La recherche des contacts vise à faire ce qui suit.
- S'assurer que les contacts sont conscients :
- de leur exposition potentielle,
- du fait qu'ils sont susceptibles de contracter une infection même s'ils sont complètement vaccinés,
- des attentes en matière de surveillance des signes et des symptômes (y compris la nécessité de surveiller les symptômes bénins qui peuvent passer inaperçus)Note de bas de page 43,
- des mesures d'atténuation des risques à mettre en pratique pendant 21 jours après l'exposition, selon les circonstances (par exemple, veiller à ce que les contacts connaissent les risques associés aux activités prévues, y compris les rapports sexuels, les voyages ou la participation à des évènements sociaux ou des rassemblements) et sont en mesure de les évaluer,
- de l'importance de pratiquer systématiquement les MSP recommandées, compte tenu du risque de transmission présymptomatique (voir la section ci-dessous pour de plus amples détails),
- de ce qu'ils doivent faire s'ils ressentent des symptômes de la mpox (par exemple, s'isoler immédiatement et déclarer à une ASP).
- Fournir de l'information sur la prophylaxie post-exposition afin de prévenir l'apparition de la maladie et d'arrêter la transmission et l'orienter vers son fournisseur de soins de santé, s'ils sont admissibles
- Identifier tous les contacts symptomatiques (par exemple, les cas supplémentaires) le plus tôt possible
- Faciliter l'évaluation clinique rapide par un FSP, les tests de diagnostic en laboratoire et le traitement si des signes ou des symptômes se manifestent
Au Canada, les ASP locales sont responsables de la recherche des contacts. Une fois qu'un cas est identifié, ils évaluent la nécessité de commencer la recherche des contacts à l'aide des renseignements épidémiologiques et cliniques fournis.
Pour déterminer s'il est nécessaire d'entreprendre la recherche des contacts, les facteurs suivants doivent être pris en compte :
- Des données récentes portent à croire que certains cas peuvent être infectieux jusqu'à 4 jours avant l'apparition des symptômes
- On ignore actuellement quelle proportion des cas de mpox transmettent le virus de manière présymptomatique et si la probabilité de transmission présymptomatique varie en fonction de la voie de transmissionNote de bas de page 44Note de bas de page 45.
- Les cas sont considérés contagieux jusqu'à ce que les croûtes soient tombées et qu'il y ait des signes d'épithélialisation
- Plusieurs facteurs peuvent influencer la transmission, par exemple le moment de l'exposition au cas, le type d'exposition (par exemple, contact cutané direct, voie respiratoire) et la durée de l'exposition, ainsi que les mesures d'atténuation en place pendant l'exposition (par exemple, port par le cas d'un masque médical bien ajusté ou de gants)
- La priorité pour la gestion de la santé publique devrait être accordée aux contacts avec un risque d'exposition élevé.
Auparavant, il était recommandé aux ASP d'identifier les contacts qui avaient été exposés à un cas de mpox entre la date d'apparition des symptômes et la date à laquelle leurs croûtes tombaient (et présentaient des signes d'épithélialisation). Compte tenu des preuves actuelles de la possibilité d'une transmission présymptomatique, les ASP peuvent envisager d'étendre la recherche des contacts à certains contacts qui ont été exposés au cas jusqu'à 4 jours avant l'apparition de ses symptômesNote de bas de page 11Note de bas de page 13Note de bas de page 44Note de bas de page 45Note de bas de page 46Note de bas de page 47Note de bas de page 48Note de bas de page 49Note de bas de page 50Note de bas de page 51Note de bas de page 52. Cette recherche des contacts peut être effectuée sur la base d'une évaluation des risques du comportement du cas jusqu'à 4 jours avant l'apparition de ses symptômes. Lors de l'évaluation du risque, les ASP pourraient tenir compte du fait que le cas a pris part ou non à une activité qui présente un risque accru de transmission de la mpox et/ou a visité ou non un environnement ou un évènement à risque élevé au cours de cette période présymptomatique. Consultez le Tableau 1 sur la classification des contacts interhumains selon le niveau de risque d'exposition pour obtenir une description et des exemples de contacts à risque élevé d'exposition.
La décision de rechercher les contacts exposés à un cas au cours de la période présymptomatique dépendra du fait que les ASP optent ou non pour une approche plus rigoureuse de la gestion des contacts et qu'elles disposent ou non des ressources nécessaires.
4.2 Évaluation des risques des contacts
Il est recommandé que toutes les personnes qui sont en contact avec un cas confirmé, probable ou soupçonné soient rapidement identifiées et évaluées par les ASP. Une telle évaluation déterminera leur niveau de risque d'exposition et les recommandations à suivre en matière de santé publique.
Afin de faciliter la détermination des recommandations en matière de santé publique, les contacts sont classés en fonction de leur risque d'exposition, soit élevé, intermédiaire ou faible, selon le tableau 1. Les renseignements ne visent pas à remplacer les conseils de santé publique plus personnalisés fournis aux contacts, qui sont fondés sur le jugement clinique des ASP et les évaluations exhaustives des risques qu'elles effectuent.
Selon l'approche qu'elles adoptent pour la recherche des contacts (voir la section Recherche des contacts ci-dessus), les ASP peuvent classer le risque d'exposition d'un contact à un cas symptomatique ou un cas présymptomatique.
Risque d'exposition | Description | Exemples possibles |
---|---|---|
Élevé | Contacts prolongés ou intimes, y compris l'un des éléments suivants :
|
|
Résultat intermédiaire |
|
|
Faible ou incertain |
|
|
Acronymes
|
||
Remarque : Le présent guide est axé sur les milieux communautaires. Pour les FSP qui ont été exposés à la mpox, suivez les conseils en matière de santé et de sécurité au travail et/ou consultez les lignes directrices de l'ASPC de la prévention des infections et le contrôle des cas de la mpox dans les établissements de santé. |
4.3 Activités de santé publique pour la gestion des contacts
Pour les personnes ayant eu un risque d'exposition élevé ou intermédiaire avec un cas de la mpox, les ASP peuvent effectuer les activités suivantes au cours de la période de 21 jours suivant la dernière exposition du contact au cas :
- effectuer une surveillance active (ou passive, s'il y a lieu) de la santé publique pour déceler les signes et les symptômes et prodiguer des conseils
- Il peut s'agir d'informer le contact que des symptômes peuvent apparaître même s'il est vacciné et peuvent être légers ou passer inaperçus.
- donner des instructions sur ce qu'il faut faire en cas de signes ou de symptômes
- informer les contacts que la prise de certains médicaments (tels que acétaminophène, ibuprofène, acide acétylsalicylique), pourrait masquer un symptôme précoce de la mpox;
- Les contacts qui doivent prendre ces médicaments doivent aviser l'ASP.
- fournir des renseignements appropriés sur les mesures de santé publique à suivre pour réduire le risque de propagation potentielle à d'autres (voir la section ci-dessous sur les Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les contacts)
- fournir des renseignements sur le moment et l'endroit où accéder aux tests de diagnostic (s'il y a lieu)
- étudier des moyens de communiquer avec les contacts à risque élevé en ce qui concerne les évènements comprenant des situations où les contacts sont inconnus (par exemple sensibilisation des collectivités, mobilisation des intervenants, campagne de sensibilisation, etc.)
- donner aux contacts des conseils sur la prophylaxie, en particulier dans les situations d'exposition à haut risque, et administrer la prophylaxie ou faciliter le lien avec le professionnel de la santé pour l'administration et le suivi, selon le cas
4.4 Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les contacts
Les recommandations figurant dans le tableau 2 visent la période de 21 jours suivant la dernière exposition d'un contact à un cas soupçonné (à moins que la mpox ne soit exclue), probable ou confirmé.
Remarque : En déterminant le niveau du risque d'exposition, les ASP peuvent ajuster davantage les mesures de santé publique en fonction d'une évaluation individuelle approfondie des facteurs de risque d'un contact. Par exemple, les ASP peuvent tenir compte du fait que le contact :
- a déjà été vacciné ou non contre la variole ou la mpox, et si oui, du temps écoulé depuis la dernière dose de vaccin.
- Consulter le Guide canadien d'immunisation pour en savoir plus sur les recommandations en matière d'immunisation en fonction de la situation individuelle.
- s'est rétabli ou non d'une infection antérieure par la mpox
- présente ou non un risque accru de maladie grave, y compris dans le cas des personnes immunodéprimées (par exemple, VIH avec des taux de CD4 très faibles), des femmes enceintes ou des jeunes enfants, y compris les nourrissons
Risque d'exposition | Recommandations |
---|---|
Pour toutes les expositions |
|
Pour les contacts à risque intermédiaire et élevé |
|
Pour les contacts à risque élevé |
|
5.0 Ressources supplémentaires
- Plan d'intervention fédérale-provinciale territoriale en matière de santé publique pour la gestion de la mpox (variole simienne)
- Santé publique Ontario – Résumé de preuves pertinentes : Transmission de la variole du singe par les excrétions génitales
- U.S. Department of Homeland Security Science and Technology – Evidence Brief : Master Question List for Monkeypox Virus (en anglais seulement)
- Organisation mondiale de la santé : Flambée de variole du singe 2022
- Strategic framework for enhancing prevention and control of mpox - 2024-2027 (en anglais seulement).
6.0 Notes de bas de page
- Note de bas de page a
-
De nouvelles données probantes indiquent la présence du MPX dans le liquide séminal et les écouvillons oropharyngés et anorectaux des personnes atteintes de la mpoxNote de bas de page 51Note de bas de page 52Note de bas de page 53Note de bas de page 54Note de bas de page 55Note de bas de page 56Note de bas de page 57Note de bas de page 58. La pertinence de ces résultats pour la transmission n'est pas encore connue. À l'heure actuelle, l'ASPC a adopté une approche de précaution en ce qui concerne les recommandations relatives à l'utilisation de méthodes barrières, après une infectionNote de bas de page 39.
7.0 Références
- Note de bas de page 1
-
World Health Organization. "Multi-country outbreak of mpox." https://www.who.int/publications/m/item/multi-country-outbreak-of-mpox--external-situation-report-35--12-august-2024 (consulté en juillet, 2024).
- Note de bas de page 2
-
Africa Centres for Disease Control and Prevention. "Africa CDC Epidemic Intelligence Weekly Report." https://africacdc.org/download/africa-cdc-weekly-event-based-surveillance-report-august-2024/ (consulté en juillet, 2024).
- Note de bas de page 3
-
E. M. Bunge et al., "The changing epidemiology of human monkeypox—A potential threat? A systematic review," February 11, 2022. Disponible [en ligne]: https://journals.plos.org/plosntds/article?id=10.1371/journal.pntd.0010141
- Note de bas de page 4
-
J. H. McQuiston et al., "U.S. Preparedness and Response to Increasing Clade I Mpox Cases in the Democratic Republic of the Congo — United States, 2024," Centre for Disease Control, https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/73/wr/mm7319a3.htm, May 16, 2024, vol. 73. Consulté en juin, 2024.
- Note de bas de page 5
-
European Centre for Disease Prevention and Control, "Outbreak of mpox caused by Monkeypox virus clade I in the Democratic Republic of the Congo," April 5, 2024. Disponible [en ligne]: https://www.ecdc.europa.eu/en/news-events/outbreak-mpox-caused-monkeypox-virus-clade-i-democratic-republic-congo
- Note de bas de page 6
-
World Health Organization, "Mpox - Democratic Republic of the Congo," 14 June 2024. Disponible [en ligne]: https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2024-DON522
- Note de bas de page 7
-
Democratic Republic of the Congo. "Rapport de la situation epidemiologique de la variole simienne (Mpox)." https://reliefweb.int/report/democratic-republic-congo/rapport-de-la-situation-epidemiologique-de-la-variole-simienne-mpox-en-rdc-sitrep-no-020-17-au-23-juin-2024 (consulté en juillet, 2024).
- Note de bas de page 8
-
S. Antinori, G. Casalini, A. Giacomelli, et A. J. Rodriguez-Morales, "Update on Mpox: a brief narrative review," Infez Med, vol. 31, no. 3, pp. 269-276, 1 September 2023, doi: 10.53854/liim-3103-1.
- Note de bas de page 9
-
M. E DeWitt et al., "Global monkeypox case hospitalisation rates: A rapid systematic review and meta-analysis," EClinicalMedicine, vol. 54, 2022, doi: 10.1016/j.eclinm.2022.101710.
- Note de bas de page 10
-
L. Ponce et al., "Incubation Period and Serial Interval of Mpox in 2022 Global Outbreak Compared with Historical Estimates," Emerging Infectious Diseases, vol. 30, no. 6, pp. 1173 - 1181, 2024, doi: 10.3201/eid3006.231095.
- Note de bas de page 11
-
F. Muira et al., "Time scales of human mpox transmission in the Netherlands," Journal of Infectious Diseases, 2023, doi: 10.1093/infdis/jiad091.
- Note de bas de page 12
-
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- Note de bas de page 13
-
Z. J. Madewell et al., "Serial Interval and Incubation Period Estimates of Monkeypox Virus Infection in 12 Jurisdictions, United States, May-August 2022," (en anglais), Emerging Infectious Diseases, vol. 29, no. 4, pp. 818-821, Apr 2023, doi: 10.3201/eid2904.221622.
- Note de bas de page 14
-
P. Satapathy et al., "Potentially Asymptomatic Infection of Monkeypox Virus: A Systematic Review and Meta-Analysis," Vaccines (Basel), vol. 10, no. 12, 2022, doi: 10.3390/vaccines10122083.
- Note de bas de page 15
-
E. Beer, M et V. Rao, B, "A Systematic Review of the Epidemiology of Human Monkeypox Outbreaks and Implications for Outbreak Strategy," PLOS Neglected Tropical Diseases, vol. 13, no. 10, p. e0007791, 2019.
- Note de bas de page 16
-
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- Note de bas de page 17
-
S. Gould et al., "Air and surface sampling for monkeypox virus in a UK hospital: an observational study," (en anglais), Lancet Microbe, vol. 3, no. 12, pp. e904-e911, Dec 2022, doi: 10.1016/s2666-5247(22)00257-9.
- Note de bas de page 18
-
K. Marimuthu et al., "Viable mpox virus in the environment of a patient room," (en anglais), Int J Infect Dis, vol. 131, pp. 40-45, Jun 2023, doi: 10.1016/j.ijid.2023.03.016.
- Note de bas de page 19
-
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- Note de bas de page 20
-
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- Note de bas de page 21
-
J. A. Pfeiffer et al., "High-Contact Object and Surface Contamination in a Household of Persons with Monkeypox Virus Infection - Utah, June 2022," (en anglais), MMWR Morb Mortal Wkly Rep, vol. 71, no. 34, pp. 1092-1094, Aug 26 2022, doi: 10.15585/mmwr.mm7134e1.
- Note de bas de page 22
-
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- Note de bas de page 23
-
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- Note de bas de page 24
-
R. S. Salvato et al., "Healthcare Workers Occupational Infection by Monkeypox Virus in Brazil," in Preprints, ed: Preprints, 2022.
- Note de bas de page 25
-
A. Beeson et al., "Mpox respiratory transmission: the state of the evidence," The Lancet Microbe, vol. 4, no. 4, pp. e277-e283, 2023, doi: 10.1016/S2666-5247(23)00034-4.
- Note de bas de page 26
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Public Health Agency of Canada, "Reducing the Health Impact of Sexually Transmitted and Blood-Borne Infections in Canada by 2030: A Pan-Canadian STBBI Framework for Action," ed, 2018.
- Note de bas de page 27
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- Note de bas de page 28
-
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- Note de bas de page 29
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- Note de bas de page 30
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- Note de bas de page 31
-
S. Essbauer, H. Meyer, M. Porsch-Ozcürümez, et M. Pfeffer, "Long-lasting stability of vaccinia virus (orthopoxvirus) in food and environmental samples," (en anglais), Zoonoses Public Health, vol. 54, no. 3-4, pp. 118-24, 2007, doi: 10.1111/j.1863-2378.2007.01035.x.
- Note de bas de page 32
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F. v. Rheinbaben, J. Gebel, M. Exner, et A. Schmidt, "Environmental resistance, disinfection, and sterilization of poxviruses," in Poxviruses, A. A. Mercer, A. Schmidt, and O. Weber Eds. Basel: Birkhäuser Basel, 2007, pp. 397-405.
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- Note de bas de page 35
-
R. W. Sidwell, G. J. Dixon, et E. McNeil, "Quantitative studies on fabrics as disseminators of viruses. 3. Persistence of vaccinia virus on fabrics impregnated with a virucidal agent," (en anglais), Appl Microbiol, vol. 15, no. 4, pp. 921-7, Jul 1967, doi: 10.1128/am.15.4.921-927.1967.
- Note de bas de page 36
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A. W. Downie, M. Meiklejohn, L. St Vincent, A. R. Rao, B. V. Sundara Babu, et C. H. Kempe, "The recovery of smallpox virus from patients and their environment in a smallpox hospital," (en anglais), Bull World Health Organ, vol. 33, no. 5, pp. 615-22, 1965.
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- Note de bas de page 38
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- Note de bas de page 39
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- Note de bas de page 40
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- Note de bas de page 41
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G. Kampf, "Efficacy of heat against the vaccinia virus, variola virus and monkeypox virus," (en anglais), J Hosp Infect, vol. 127, pp. 131-132, Sep 2022, doi: 10.1016/j.jhin.2022.06.008.
- Note de bas de page 42
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World Health Organization. "Mpox (monkeypox)." https://www.who.int/news-room/questions-and-answers/item/monkeypox (consulté en juin, 2024).
- Note de bas de page 43
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- Note de bas de page 45
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I. Brosius et al., "Presymptomatic viral shedding in high-risk mpox contacts: A prospective cohort study," (en anglais), J Med Virol, vol. 95, no. 5, p. e28769, May 2023, doi: 10.1002/jmv.28769.
- Note de bas de page 46
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- Note de bas de page 47
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World Health Organization, "Surveillance, case investigation and contact tracing for mpox (monkeypox): interim guidance, 22 December 2022," ed, 2022.
- Note de bas de page 48
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- Note de bas de page 49
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V. M. Ferré et al., "Detection of Monkeypox Virus in Anorectal Swabs From Asymptomatic Men Who Have Sex With Men in a Sexually Transmitted Infection Screening Program in Paris, France," (en anglais), Ann Intern Med, vol. 175, no. 10, pp. 1491-1492, Oct 2022, doi: 10.7326/m22-2183.
- Note de bas de page 50
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N. Cassir et al., "Observational Cohort Study of Evolving Epidemiologic, Clinical, and Virologic Features of Monkeypox in Southern France," (en anglais), Emerg Infect Dis, vol. 28, no. 12, pp. 2409-2415, Dec 2022, doi: 10.3201/eid2812.221440.
- Note de bas de page 51
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- Note de bas de page 52
-
I. De Baetselier et al., "Retrospective detection of asymptomatic monkeypox virus infections among male sexual health clinic attendees in Belgium," (en anglais), Nat Med, vol. 28, no. 11, pp. 2288-2292, Nov 2022, doi: 10.1038/s41591-022-02004-w.
- Note de bas de page 53
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A. Reda et al., "Monkeypox viral detection in semen specimens of confirmed cases: A systematic review and meta-analysis," (en anglais), J Med Virol, vol. 95, no. 1, p. e28250, Jan 2023, doi: 10.1002/jmv.28250.
- Note de bas de page 54
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N. Paran et al., "Monkeypox DNA levels correlate with virus infectivity in clinical samples, Israel, 2022," (en anglais), Euro Surveill, vol. 27, no. 35, Sep 2022, doi: 10.2807/1560-7917.Es.2022.27.35.2200636.
- Note de bas de page 55
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D. Lapa et al., "Monkeypox virus isolation from a semen sample collected in the early phase of infection in a patient with prolonged seminal viral shedding," (en anglais), Lancet Infect Dis, vol. 22, no. 9, pp. 1267-1269, Sep 2022, doi: 10.1016/s1473-3099(22)00513-8.
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C. Suñer et al., "Viral dynamics in patients with monkeypox infection: a prospective cohort study in Spain," (en anglais), Lancet Infect Dis, vol. 23, no. 4, pp. 445-453, Apr 2023, doi: 10.1016/s1473-3099(22)00794-0.
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A. Ma, J. Langer, K. E. Hanson, et B. T. Bradley, "Characterization of the Cytopathic Effects of Monkeypox Virus Isolated from Clinical Specimens and Differentiation from Common Viral Exanthems," (en anglais), J Clin Microbiol, vol. 60, no. 12, p. e0133622, Dec 21 2022, doi: 10.1128/jcm.01336-22.
- Note de bas de page 58
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D. Hornuss et al., "Transmission characteristics, replication patterns and clinical manifestations of human monkeypox virus-an in-depth analysis of four cases from Germany," (en anglais), Clin Microbiol Infect, vol. 29, no. 1, pp. 112.e5-112.e9, Jan 2023, doi: 10.1016/j.cmi.2022.09.012.
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