Lignes directrices provisoires de prévention et de contrôle des infections en cas de mpox suspecte, probable ou confirmée dans les établissements de soins de santé
Novembre 2024
Ce document d'orientation a été mis à jour pour tenir compte de l'évolution de la situation épidémiologique et l'avancement des données probante. Les principales mises à jour de ces lignes directrices sont les suivantes :
- Nomenclature : à partir de novembre 2022, l'Organisation mondiale de la Santé a introduit une nomenclature préférée pour « mpox ». Toute référence au « variole simienne » a été remplacée par « mpox ».
- Données épidémiologiques : mises à jour pour refléter le paysage mondial actuel, incluant des détails sur les clades et sous-clades de mpox.
- Évolution clinique et période d'incubation de mpox : mise à jour pour refléter les données actuelles.
- Suppression de la recommandation relative à l'utilisation d'une chambre d'isolement pour infections à transmissions aérienne.
Sur cette page
- Contexte
- Transmission
- Évolution clinique et période d'incubation
- Recommandations pour la prévention et contrôle des infections
- Précautions additionnelles
- Nettoyage et désinfection
- Confinement et élimination des déchets contaminés
- Nettoyage et désinfection de l'environnement après le congé du patient
- Transport des patients suspectés d'être atteints de la mpox
- Les expositions professionnelles à mpox dans les établissements de soins de santé
- Remerciements
- Références
Contexte
Mpox est une maladie infectieuse virale causée par le virus de la mpox (genre Orthopoxvirus). Le virus de la mpox s'apparente aux virus qui causent la variole (virus de la variole) et la variole de la vache, mais il est distinct de ceux-ci. La mpox est endémique en Afrique centrale et occidentale.
Le virus de la mpox comporte deux sous-types (clades) génétiques distincts : le clade I et le clade II. En général, le clade I provoque un pourcentage plus élevé de maladies graves ou de décès chez les personnes atteintes de la mpox que le clade II.
Clade I (anciennement connu sous le nom de clade du bassin du Congo ou clade d'Afrique centrale).
- Clade Ia : Il est plus fréquent chez les enfants et présente un taux de létalité pouvant aller jusqu'à 10 %, selon des données provenant des régions endémiques.
- Clade Ib : Il est plus fréquent chez les adultes et les premières données suggèrent qu'elle est moins grave que le clade Ia. En août 2024, le clade Ib a été détecté en dehors des zones dites endémiques.
Clade II (anciennement connu sous le nom de clade ouest-africain) : Le taux de létalité est d'environ 0,1 % à 3,6 %, les cas survenant en dehors des régions endémiques étant rarement mortels.
- Clade IIa
- Clade IIb (impliqué dans l'épidémie multipays de 2022)
En mai 2022, de nombreux pays non endémiques, dont le Canada, ont signalé un nombre inhabituellement élevé de cas de mpox, avec des chaînes soutenues de transmission locale causées par le clade II de la mpox. En août 2024, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) en raison de l'émergence et de la propagation rapide du virus de la mpox dans les pays africains.
En cas de suspicion de mpox, les autorités locales en matière de santé publique doivent être immédiatement informées.
Ces lignes directrices ont pour but de fournir des recommandations aux professionnels de la PCI dans les établissements de soins de santé. Les recommandations pour les milieux autres que les établissements de soins de santé ne sont pas comprises dans le cadre du présent document. Pour plus d'informations sur la mpox, veuillez-vous reporter au site Web Mpox.
Transmission
L'infection par le virus de la mpox se produit lorsque le virus pénètre dans l'organisme par la peau, les voies respiratoires ou les muqueuses. Le virus de la mpox se transmet principalement par contact direct avec les lésions ou les croûtes d'une personne infectée. Elle peut également être transmise par contact avec du sang ou encore d'autres liquides organiques (p. ex. le sperme, la salive, les sécrétions des voies respiratoires). La transmission par contact indirect avec des surfaces environnementales et des fomites contaminées par le virus de la mpox peut également se produire. Bien que la transmission aérienne soit possible, les données actuelles continuent de soutenir un rôle minime de la propagation dans l'air pour la mpox des clades Ia et Ib. Toutefois, cette possibilité doit continuer à être examinée, et ce, compte tenu de l'évolution virale en cours.
Les établissements de soins de santé doivent mettre en œuvre des précautions contre la transmission par les gouttelettes et par contact, avec l'équipement de protection individuelle (EPI) approprié pour la mpox (appareil de protection respiratoire N95, blouse, gants et une protection des yeux), jusqu'à ce que l'on dispose de plus d'informations sur le potentiel de transmission par voie aérienne.
Le risque de transmission aux travailleurs de la santé est très faible et, lorsqu'il a été signalé, il a été principalement associé à des blessures par des objets tranchants, notamment lors de la collecte d'échantillons cliniques.
Évolution clinique et période d'incubation
- La période d'incubation est généralement de 7 à 10 jours à partir du moment de l'exposition, avec une fourchette de 3 à 21 jours.
- Les personnes atteintes de la mpox peuvent être contagieuses jusqu'à 4 jours avant le début des symptômes.
- Dans les descriptions cliniques précédentes, la phase fébrile dure de 1 à 3 jours avant la première éruption des lésions cutanées.
- Dans certains cas récents, il semble que les lésions initiales puissent précéder la phase fébrile.
- Les lésions peuvent se trouver sur la peau ou sur les muqueuses comme les organes génitaux, l'anus, le rectum, la bouche, la gorge et les yeux.
- Les lésions évoluent de la macule, à la papule, à la vésicule, à la pustule, puis à la croûte.
- La phase de l'éruption/des lésions cutanées peut durer de 2 à 4 semaines.
- Le patient est contagieux jusqu'à ce que les croûtes soient tombées (environ 3 à 4 semaines) et qu'une nouvelle peau se soit formée.
- À l'heure actuelle, on ne sait pas encore avec certitude si des infections asymptomatiques se produisent.
- La plupart des infections durent de 2 à 4 semaines et se résorbent d'elles-mêmes.
Recommandations pour la prévention et le contrôle des infections
Les précautions contre la transmission par les gouttelettes et par contact avec l'EPI approprié pour mpox (appareil de protection respiratoire N95, blouse, gants et une protection des yeux) doivent être utilisées pour tous les patients dont la mpox est suspectée, probable ou confirmée. Des précautions doivent être prises lorsqu'un patient présente de la fièvre et une éruption vésiculaire/pustuleuse (cas suspect de mpox). Toute lésion ou sécrétion respiratoire doit être considérée comme une substance infectieuse.
Pratiques de base
Continuez à suivre les pratiques de base, notamment :
- Évaluation du risque au point de service (ERPS)
- Hygiène des mains
- Placement des patients
- Hygiène respiratoire
- Équipement de protection individuelle (EPI)
- Sécurité en matière d'injections et de médicaments
- Procédures de nettoyage et de désinfection
- Gestion des déchets
Les pratiques de base sont les pratiques de PCI à respecter pour les soins de base dispensés à tous les patients en tout temps et dans tous les établissements de soins de santé. Elles sont déterminées par les circonstances du patient, l'environnement et la tâche à effectuer. Les pratiques de base et les précautions additionnelles sont traitées en détail dans les lignes directrices de l'Agence de la santé public du canada (ASPC) Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins.
Une évaluation doit être effectuée avant chaque interaction afin de déterminer le risque infectieux pour soi-même et pour les autres.
Hygiène des mains
Les désinfectants pour les mains à base d'alcool et le savon et l'eau sont des méthodes acceptables pour l'hygiène des mains. Lorsque les mains sont visiblement souillées, le savon et l'eau sont la méthode à privilégier. L'hygiène des mains doit toujours être effectuée après le retrait des gants.
Précautions additionnelles
Comme les modes de transmission dans l'éclosion actuelle ne sont pas bien compris, il est recommandé de prendre des précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact et d'utiliser des EPI appropriés pour la mpox.
Patient
- Le patient doit effectuer l'hygiène des mains
- Le patient doit porter un masque médical
- Les patients dont mpox est suspectée, probable ou confirmée doivent être immédiatement placés dans une chambre individuelle, porte fermée, afin d'être évalués dès leur entrée dans l'établissement de soins de santé.
- Si le patient doit sortir de la chambre, il doit porter un masque médical, s'il est médicalement capable de le tolérer ou si son état clinique le permet.
- Les lésions cutanées doivent être maintenues couvertes par une blouse, un vêtement, un drap ou un bandage, sauf pendant l'examen.
- La chambre doit être nettoyée et désinfectée après utilisation (selon les instructions ci-dessous).
Travailleur de la santé – Équipement de protection individuelle (EPI)
- Appareil de protection respiratoire N95 ajusté (ou équivalent, ou protection plus élevée)
- Blouse (à manchettes, à manches longues)
- Gants
- Protection des yeux (p. ex. écran facial ou des lunettes de protection)
Tous les EPI (y compris les appareils de protection respiratoires) doivent être jetés après chaque contact avec le patient et l'hygiène des mains effectuée. Tous les EPI doivent être enfilés avant d'entrer dans la chambre du patient. Lors du retrait de l'EPI après un contact avec des lésions, il faut bien veiller à éviter l'autocontamination, en particulier lors du retrait des gants. Tous les EPI doivent être jetés avant de quitter la chambre d'isolement, à l'exception de l'appareil de protection respiratoire, qui doit être retiré, à l'extérieur de la chambre, une fois la porte fermée, et les mains doivent de nouveau être nettoyées.
Sélection des chambres/placement des patients
Le patient doit être placé dans une chambre individuelle dont la porte est fermée. Pour les patients hospitalisés, une salle de bain réservée est recommandée et une chaise d'aisance peut être utilisée si une salle de bain réservée n'est pas disponible.
L'intubation, l'extubation et toutes les procédures susceptibles de répandre des sécrétions orales doivent être effectuées dans une chambre d'isolement pour infections à transmission aérienne.
Les visiteurs doivent être limités aux personnes nécessaires pour les soins ou pour des raisons de compassion.
Nettoyage et désinfection
Équipement
- Utilisez les protocoles de nettoyage et de désinfection normalisés de l'entretien ménager.
- Réservez l'équipement de soins à un seul patient.
- Nettoyez et désinfectez tous les équipements réutilisables avec des désinfectants approuvés par Santé Canada (dotés de numéros d'identification de médicaments [DIN]), conformément aux recommandations des fabricants, immédiatement après leur utilisation.
Surfaces environnementales
Toutes les surfaces en contact avec le patient doivent être nettoyées et désinfectées avec des désinfectants approuvés par Santé Canada (dotés de numéros d'identification d'un médicaments (DIN), selon les recommandations des fabricants).
Nettoyez et désinfectez toutes les surfaces qui ont pu être touchées, y compris les chaises de la zone et les toilettes publiques. Il faut accorder une attention particulière aux surfaces fréquemment touchées, comme les boutons de porte, les cordons de sonnette d'appel, les robinets et les surfaces murales qui pourraient être fréquemment touchées par le patient.
Utilisez les protocoles de nettoyage et de désinfection normalisés de l'entretien ménager.
Renseignez-vous sur les désinfectants pour surfaces contre les agents pathogènes viraux émergents.
Linge (par exemple, linges, serviettes, vêtements, literie)
- Portez les EPI appropriés (gants, blouse, appareil de protection respiratoire N95 ajusté [ou équivalent, ou protection supérieure] et une protection des yeux) pendant la collecte et la mise en sac de tout le linge au point d'utilisation.
- Le linge doit être soigneusement placé dans un sac étanche, scellé ou attaché et placé à l'intérieur d'un sac imperméable pour le transport vers la zone de blanchisserie.
- Dans les établissements de soins ambulatoires, il convient d'utiliser les installations de blanchisserie médicales habituelles. Si elles ne sont pas disponibles, les articles peuvent être lavés dans une machine à laver ordinaire à l'eau chaude (70 degrés Celsius) avec un détergent et doivent être complètement séchés dans un sèche-linge commercial.
- Lors de la manipulation du linge souillé (vêtements, serviettes, literie), il faut veiller à éviter tout contact avec la peau et les vêtements du travailleur.
- Ne secouez pas le linge, car cela disperse les particules infectieuses contaminées dans l'air et sur les surfaces environnantes.
Confinement et élimination des déchets contaminés
- Les déchets biomédicaux doivent être contenus dans des sacs-poubelle étanches ou dans deux sacs, conformément aux règlements municipaux/régionaux.
- Les articles jetables contaminés doivent être jetés conformément aux protocoles de l'administration concernée.
Nettoyage et désinfection de l'environnement après le congé du patient
- Pour le nettoyage et la désinfection de l'environnement après le congé du patient :
- Le travailleur de la santé doit porter une blouse, des gants, un appareil de protection respiratoire N95 ajusté (ou l'équivalent, ou encore une protection plus élevée) et une protection des yeux pendant le nettoyage et la désinfection.
- Utilisez les protocoles de nettoyage et de désinfection normalisés de l'entretien ménager après le congé du patient.
- Tous les articles jetables dans la chambre du patient doivent être mis au rebut.
- Les rideaux d'intimité doivent être changés.
- Les équipements et fournitures qui ne peuvent pas être désinfectés doivent être jetés.
Transport des patients suspectés d'être atteints de la mpox
Si un patient dont mpox est suspectée, probable ou confirmée doit être transporté, il ne doit pas utiliser les transports publics. Si cela n'est pas possible, les services de transport des patients doivent en être informés. Le patient doit être masqué et les lésions doivent être couvertes pendant le transport. Si on y a recours, les services de transport du patient doivent être informés qu'il s'agit d'un patient dont mpox est suspectée, probable ou confirmée. L'établissement de soins de santé d'accueil doit être informé, avant l'arrivée du patient, du diagnostic et de la nécessité de prendre des précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact, avec l'EPI appropriés pour mpox.
Les expositions professionnelles à mpox dans les établissements de soins de santé
La présente section fournit des lignes directrices afin d'évaluer une exposition professionnelle potentielle à mpox dans les établissements de soins de santé. L'évaluation des risques professionnels est essentielle pour veiller à ce que le lieu de travail demeure sans danger pour le personnel et les patients qui ont besoin d'un diagnostic et de soins pour éviter toute nouvelle transmission de mpox.
Contexte
Les mesures de précaution contre la transmission par gouttelettes et par contact et l'EPI approprié pour mpox doivent être utilisés pour tous les patients dont mpox est suspectée, probable ou confirmée. Les lésions, les liquides corporels ou les sécrétions respiratoires ainsi que tout matériel contaminé, comme la literie, doivent être considérés comme infectieux. Le risque de transmission à un travailleur de la santé est très faible et peut être associé à une blessure par un objet tranchant survenue lors du prélèvement d'un échantillon. Il ne semble pas avoir de transmission par voie aérienne. On ne sait pas si le risque de transmission est associé au stade de la maladie (prodrome, éruption cutanée, symptômes systémiques) ou si des facteurs relatifs au patient, comme la grossesse, l'immunodépression ou le jeune âge, sont associés à la charge virale excrétée par une personne ou si la personne est plus susceptible de transmettre le virus dans les voies respiratoires supérieures.
Exposition
Si un travailleur de la santé a été en contact avec un patient chez qui on a diagnostiqué la mpox sans porter d'EPI appropriée pour la mpox, il faut alors procéder à une évaluation du risque auquel il a été exposé.
Directives concernant la définition d'une exposition
L'objectif de cette section est de définir les expositions du travailleur de la santé et de réduire le risque de transmission aux patients.
Lorsque l'EPI adéquat n'est pas utilisé, une exposition peut être définie comme suit :
- contact de la peau ou des muqueuses du travailleur de la santé avec la peau d'un patient chez qui la mpox est confirmée;
- contact de la peau ou des muqueuses du travailleur de la santé avec les fluides corporels, les sécrétions, les lésions cutanées ou les croûtes d'un patient chez qui la mpox est confirmée;
- contact de la peau ou des muqueuses du travailleur de la santé avec des surfaces ou des objets contaminés par les sécrétions, les fluides corporels, les lésions cutanées ou les croûtes d'un patient chez qui la mpox est confirmée, et en particulier toute blessure par objet tranchant dans laquelle un instrument utilisé pour découvrir ou prélever une lésion de mpox pénètre la peau du travailleur de la santé;
- interaction face à face avec un patient chez qui la mpox est confirmée.
Toutes les expositions doivent être examinées au cas par cas afin de déterminer le niveau de risque.
Lors de l'évaluation du niveau de risque d'exposition, il faut tenir compte de la durée (transitoire contre prolongée) et de la proximité du patient, des autres facteurs relatifs au patient (salivant, toux, immunodépression), de l'utilisation de l'EPI et de tout contact de la peau ou des muqueuses avec la personne ou son environnement.
- Toute exposition de la peau nue du travailleur à des substances infectieuses ou à des substances contaminées constitue une exposition, et l'évaluation des risques doit tenir compte de la durée de l'exposition et de la présence de lésions actives ou de peau non intacte chez le travailleur de la santé ou le patient. Toute projection de substances potentiellement infectieuses sur la muqueuse d'un travailleur de la santé constitue une exposition à risque plus élevé. Si le travailleur de la santé porte un masque médical plutôt qu'un appareil de protection respiratoire N95 (ou une protection équivalente ou supérieure), cela n'est pas considéré comme une exposition, à moins qu'il n'y ait un risque élevé d'aérosols.
Le risque d'exposition à des aérosols potentiellement infectieux doit être pris en compte dans l'évaluation des risques. Cela doit inclure une évaluation de la toux ou de l'aspiration des voies respiratoires, de l'intubation, de la proximité de la personne et de la durée d'exposition.
Prise en charge des travailleurs de la santé exposés : Durée et fréquence de la surveillance active des symptômes
Un travailleur de la santé peut continuer à travailler après l'exposition, s'il surveille l'apparition de symptômes et s'il arrête immédiatement de travailler en cas de symptômes. Tous les travailleurs de santé exposés doivent porter un masque médical en tout temps dans l'exercice de leur fonction.
La surveillance de la mpox dépend des niveaux de risque d'exposition. La plupart des expositions transitoires sont probablement à faible risque, et ce, étant donné la rareté de la transmission nosocomiale à ce jour :
- Pour les expositions à faible risque, effectuez une surveillance passive (autosurveillance) des symptômes une fois par jour et avant toute entrée en service pendant 21 jours depuis la dernière exposition à une personne atteinte de la mpox. Avisez les responsables de la santé au travail si des symptômes apparaissent. Voici un exemple d'exposition à faible risque :
- toucher brièvement un patient sans gants lorsque la peau du patient et celle du travailleur de la santé sont toutes les deux intactes.
- Pour les expositions à risque plus élevé, effectuez une surveillance active des symptômes une fois par jour avec les responsables de la santé au travail et avant toute entrée en service pendant 21 jours depuis la dernière exposition à une personne atteinte de la mpox. Avisez les responsables de la santé au travail si des symptômes apparaissent. Les travailleurs de la santé présentant un risque d'exposition plus élevé devraient discuter avec les autorités de santé publique et envisager une prophylaxie post-exposition avec le vaccin antivariolique. Voici quelques exemples d'expositions à risque plus élevé :
- contact non protégé avec les lésions cutanées actives d'un patient;
- projection d'excrétions d'un patient dans l'œil non protégé d'un travailleur de la santé lors d'une aspiration.
Reportez-vous à la section Prise en charge des travailleurs de la santé exposés : Travailleurs de la santé qui présentent des symptômes pour de plus amples renseignements sur les expositions à risque plus élevé.
Les travailleurs de la santé ayant été exposés à un risque plus élevé ne doivent pas prodiguer des soins à des personnes immunodéprimées, à des personnes enceintes ou qui accouchent ou des enfants âgés de moins de 12 ans pendant les 21 jours qui suivent la dernière exposition à risque plus élevé à une personne atteinte de la mpox.
Prise en charge des travailleurs de la santé exposés : Travailleurs de la santé qui présentent des symptômes
Si un travailleur de la santé développe des symptômes de la mpox, il doit immédiatement cesser de travailler et prévenir les responsables de la santé au travail et les autorités de santé publique. Une enquête doit être menée pour déterminer si le travailleur de la santé a été infecté dans un établissement de santé ou au sein de la communauté. Un cas infecté potentiellement dans un établissement de santé serait considéré comme un événement sentinelle et devrait être signalé rapidement aux autorités de santé publique et faire l'objet d'une enquête approfondie.
Si des symptômes compatibles avec la mpox apparaissent, les responsables de la santé au travail doivent demander au travailleur de la santé de procéder à une évaluation et à un test de dépistage de la mpox. Veuillez consulter votre guide local de dépistage de la mpox. Le test de dépistage de la mpox n'est pas recommandé pour les personnes asymptomatiques.
Le travailleur de la santé doit être évalué quant à son risque de maladie grave et le traitement doit être abordé avec un spécialiste en maladies infectieuses.
Retour au travail d'un travailleur de la santé atteint de la mpox
Si un travailleur de la santé reçoit par la suite un diagnostic de mpox, il ne doit pas retourner au travail tant que tous les critères suivants ne sont pas remplis :
- la personne ne présente pas de nouvelles lésions pendant 48 heures;
- la peau ou les muqueuses ne présentent aucune lésion;
- toutes les croûtes des lésions antérieures sont tombées et la peau en dessous est intacte;
- les responsables de la santé au travail ont jugé que la personne était suffisamment en bonne santé pour reprendre le travail.
Les responsables de la santé au travail ou les autorités de santé publique doivent informer le travailleur de la santé des critères de retour au travail.
Remerciements
Comité consultatif national sur la prévention et le contrôle des infections : Jennie Johnstone (présidente), Stephanie W. Smith (vice-présidente), Marina Afanasyeva, Irene Armstrong, Molly Blake, Joanne Embree, Jeffrey Eruvwetaghware, Jennifer Happe, Suzy Hota, Allen Kraut, Marianita Lampitoc, Anne Masters-Boyne, Donna Moore, Matthew Muller, Leighanne Parkes, Patsy Rawding, Suzanne Rhodenizer Rose, Brian Sagar, Patrice Savard, Nisha Thampi, Julie Weir, Titus Wong
L'ASPC, Direction générale des programmes sur les maladies infectieuses et de la vaccination
Bureau du vice-président : Marina Salvadori, Marianna Ofner
Division de la prévention et de la surveillance des infections : Maureen Carew, Natalie Bruce
Membres actuels et anciens de la section de la prévention et contrôl des infections associées au soins de la santé : Ama Anne, Ingrid Brown, Katherine Defalco, Steven Ettles, Amanda Graham, Hannah Hardy, Nisrine Haddad, Maureen McGrath, Toju Ogunremi, Chatura Prematunge, Jennifer Selkirk, Karen Timmerman, Teri Wellon
Références
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