Archivée 2 : Recommandations sur l’utilisation des vaccins contre la COVID-19 [2020-12-23]
Avis au lecteur
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Date de publication : 23 décembre 2020
Sur cette page
- Tableau des mises à jour
- Préambule
- Sommaire
- Introduction
- Méthodologie
- Épidémiologie
- Vaccin(s)
- Préparation(s) des vaccins contre la COVID-19 dont l'utilisation est approuvée
- Efficacité potentielle et efficacité réelle
- Immunogénicité
- Administration des vaccins
- Dépistage sérologique
- Conditions d'entreposage
- Administration simultanée d'autres vaccins
- Innocuité des vaccins et manifestations cliniques inhabituelles (MCI)
- Contre-indications et précautions
- Interactions médicamenteuses
- Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation
- Recommandations
- Priorités en matière de recherche
- Questions liées à la surveillance
- Liste des abréviations
- Remerciements
- Annexe A : Résumé des données probantes concernant le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech
- Annexe B : Résumé des données probantes concernant le vaccin contre la COVID-19 de Moderna
- Annexe C : Application du carde EEFA – Analyse éthique des options pour l'administration d'une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 dans le contexte d'un approvisionnement limite en vaccins
- Annexe D : Fréquence des effets indésirables sollicités après l'administration de vaccins contre la COVID-19
- Références
Tableau des mises à jour
Ce document évolutif sera mis à jour au fur et à mesure que l'utilisation des vaccins contre la COVID-19 sera autorisée au Canada et que les données sur ces vaccins évolueront. Ce tableau résume les dernières modifications apportées à la version actuelle. Veuillez consulter le Tableau des mises à jour pour voir la liste complète des mises à jour des versions précédentes.
Section | Mise à jour | Date |
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Vaccin(s) |
Toutes les sous-sections de la rubrique Vaccins ont été mises à jour pour inclure des données probantes ou des renseignements tirés de la monographie de produit lié au vaccin contre la COVID-19 de Moderna. Elles comprennent :
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2020-12-23 |
Interchangeabilité |
Des renseignements additionnels sur l'interchangeabilité des vaccins à ARNm et des orientations en cas d'approvisionnement limité ou de non-disponibilité d'un produit en particulier ont été intégrés sous la recommandation du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) en matière d'interchangeabilité. |
2020-12-23 |
Dose, voie d'administration et calendrier |
Des renseignements supplémentaires donnant des précisions sur le calendrier d'une série complète de vaccins à ARNm contre la COVID-19 ont été ajoutés. |
2020-12-23 |
Recommandations |
Les recommandations sur le vaccin contre la COVID-19 comprennent maintenant l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 de Moderna, et les justifications ont été mises à jour en tenant compte des données probantes des essais cliniques sur le vaccin contre la COVID-19 de Moderna. |
2020-12-23 |
Recommandations |
Les recommandations pour les personnes immunodéprimées et celles souffrant de maladies auto-immunes ont été divisées en deux recommandations distinctes, et une justification supplémentaire des recommandations a été fournie. |
2020-12-23 |
Recommandations |
Des renseignements supplémentaires ont été ajoutés à la justification de la recommandation sur la grossesse et l'allaitement, et il est maintenant recommandé de retarder la grossesse d'au moins 28 jours après l'achèvement d'une série de deux doses de vaccins à ARNm contre la COVID-19. |
2020-12-23 |
Annexe B |
Des données probantes sur l'efficacité, l'immunogénicité et l'innocuité du vaccin contre la COVID-19 ont été ajoutées dans une nouvelle annexe. |
2020-12-23 |
Annexe C |
Application du cadre EEFA – Analyse éthique des options pour l'administration d'une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins (ajout dans une nouvelle annexe). |
2020-12-23 |
Annexe D |
Fréquence des effets indésirables sollicités après l'administration de vaccins contre la COVID-19 a été ajouté dans une nouvelle annexe |
2020-12-23 |
Contre-indications et précautions |
Renforcement de la recommandation existante selon laquelle les vaccins contre la COVID-19 autorisés sont contre-indiqués chez les personnes ayant des antécédents d'anaphylaxie après une administration précédente du vaccin et inclusion d'un nouveau tableau présentant les composants du vaccin constituant des allergènes potentiels connus pour provoquer des réactions d'hypersensibilité de type 1
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2020-12-12 |
Préambule
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) et un organisme consultatif externe qui donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils indépendants, continus et à jour dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique liés aux questions de l'ASPC concernant l'immunisation.
En plus de la prise en compte du fardeau associé aux maladies et des caractéristiques vaccinales, l'ASPC a élargi le mandat du CCNI de façon à lui permettre d'inclure l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations axées sur des données probantes. Cette initiative devrait aider le CCNI à prendre des décisions en temps opportun en ce qui a trait aux programmes de vaccination financés par les fonds publics à échelle provinciale et territoriale.
Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Les déclarations du CCNI ne nécessiteront pas toutes une analyse approfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Même si l'étude systématique des facteurs liés aux programmes sera effectuée à l'aide d'outils fondés sur des données probantes afin de cerner les problèmes distincts susceptibles d'avoir une incidence sur la prise de décision pour l'élaboration des recommandations, seuls les problèmes distincts considérés comme étant propres au vaccin ou à la maladie évitable par la vaccination seront inclus.
La présente déclaration contient les conseils indépendants et les recommandations du CCNI, qui reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin doivent également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité potentielle lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les membres de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.
Sommaire
Les paragraphes suivants présentent des renseignements clés et actuels sur les vaccins contre la COVID-19 à l'intention des fournisseurs de vaccination. Les données probantes sur la COVID-19 et les vaccins contre cette maladie évoluent. Les données probantes issues des essais cliniques sont limitées en raison de la taille et de la durée du suivi des populations des essais; toutefois, des études sont en cours. Le CCNI continuera à surveiller les données et à mettre à jour ses recommandations si nécessaire. Veuillez consulter le reste de la Déclaration pour obtenir plus de précisions.
Quoi
Maladie
- La nouvelle maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2).
- Tout le monde peut être infecté par le SRAS-CoV-2. Cependant, certaines populations sont plus exposées au virus (par exemple, en raison de leur cadre de vie ou de travail), et d'autres sont à risque accru de maladie grave et de mort en raison de facteurs biologiques (par exemple, âge avancé, affection préexistante) et sociaux (par exemple, faible statut socio-économique, appartenance à une population racialisée) qui peuvent se croiser. Les facteurs de risque d'exposition et de maladie grave peuvent se chevaucher, ce qui augmente encore le risque. Toute combinaison de ces facteurs, ainsi qu'un accès variable aux services de soins de santé, peut avoir des conséquences disproportionnées pour des populations particulières.
Vaccins actuellement autorisés (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech, vaccin contre la COVID-19 de Moderna)
- L'utilisation de ces vaccins à ARNm est autorisée au Canada chez les personnes âgées de 16 ans et plus (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech) ou de 18 ans et plus (vaccin contre la COVID-19 de Moderna).
- Lors des essais cliniques, les vaccins se sont avérés utiles à court terme contre la maladie à coronavirus 2019 symptomatique confirmée; les essais sont en cours.
- La protection offerte par la première dose est inférieure à l'efficacité obtenue après la deuxième dose, et il y a très peu de données sur la durée de la protection conférée par une seule dose. Le pic des réponses immunitaires humorales et cellulaires spécifiques se produit après la deuxième dose.
- Il n'y a actuellement pas suffisamment de données probantes sur la durée de la protection et sur l'utilité de ces vaccins pour prévenir la mort, l'hospitalisation, l'infection asymptomatique et réduire la transmission du SRAS-CoV-2, bien que des études soient en cours.
- Aucun problème grave en matière d'innocuité relativement au vaccin n'a été relevé à ce jour lors des essais cliniques; cependant, des études sont en cours. Pour les deux vaccins, on a déclaré que certains événements indésirables sollicités étaient très communs chez les sujets vaccinés (10 % d'entre eux ou plus). Cependant, ils sont légers ou modérés et transitoires, se résolvant en quelques jours.
- Il s'agit notamment de douleurs au site d'injection, de fatigue, de maux de tête, de douleurs musculaires, de frissons, de douleurs articulaires et de fièvre. Certains effets indésirables, dont la fièvre, sont plus fréquents après la deuxième dose. Pour ce qui est du vaccin contre la COVID-19 de Moderna, la lymphadénopathie et des nausées/vomissements étaient aussi très communs.
- Il n'existe actuellement que peu de données sur les différences d'efficacité ou d'innocuité du vaccin entre les personnes ayant préalablement été infectées par le SRAS-CoV-2 et celles qui ne l'avaient pas encore été au moment de la vaccination.
Qui
Le CCNI fait les recommandations suivantes :
Une série complète de vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisés doit être proposée :
- aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé sans contre-indications au vaccin. Dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins, les premières doses du vaccin contre la COVID-19 doivent être réservées en priorité aux populations clés énumérées dans le document Orientations sur l'administration prioritaire des premières doses du vaccin contre la COVID-19.
Une série complète de vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisés peut être proposée :
- aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé, sans contre-indications au vaccin, qui ont déjà eu une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée par PCR. Dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins, les premières doses peuvent être réservées en priorité aux personnes qui n'ont pas encore été infectées par le SRAS-CoV-2 confirmée par réaction de polymérisation en chaîne. Il n'est pas nécessaire de procéder à un test de dépistage d'une infection antérieure au SRAS-CoV-2 avant la vaccination contre la COVID-19.
Les vaccins contre la COVID-19 ne doivent pas être systématiquement proposés aux populations suivantes, exclues des essais cliniques tant que des preuves supplémentaires ne sont pas disponibles. Toutefois, si suite à une évaluation, il est établi que les avantages du vaccin l'emportent sur les risques potentiels pour l'individu (p. ex., lorsque le risque d'issue grave de la COVID-19 et le risque d'exposition au SRAS-CoV-2 sont élevés) ou pour le fœtus/nourrisson (en cas de grossesse/allaitement) et si le consentement éclairé comprend une discussion sur l'insuffisance de preuves dans cette population, alors une série complète de vaccins contre la COVID-19 autorisés peut être proposée aux individus des populations suivantes :
- les personnes immunodéprimées en raison d'une maladie ou d'un traitement ou souffrant d'un trouble auto-immun
- les femmes enceintes ou qui allaitent
- les adolescents de 12 à 15 ans (seul le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech peut être proposé)
Le CCNI recommande ce qui suit :
- À l'heure actuelle, tous les individus doivent continuer à appliquer les mesures de santé publique recommandées pour la prévention et le contrôle de l'infection par le SRAS-CoV-2 et sa transmission, indépendamment de la vaccination par le vaccin contre la COVID-19, en raison de l'insuffisance de preuves sur la durée de la protection et l'efficacité des vaccins contre la COVID-19 afin de prévenir l'infection asymptomatique et réduire la transmission du SRAS-CoV-2.
- Les programmes de vaccination de routine et la vaccination avec d'autres vaccins recommandés par le CCNI doivent se poursuivre pendant la pandémie de COVID-19 avec une mitigation des risques de transmission de COVID-19 pendant le processus de vaccination, comme indiqué dans les Lignes directrices provisoires sur la continuité des programmes d'immunisation pendant la pandémie de COVID-19.
- Les essais cliniques évaluant les vaccins contre la COVID-19 devraient continuer à être encouragés afin d'inclure les personnes potentiellement vulnérables aux maladies liées à des facteurs biologiques (p. ex., conditions préexistantes, fragilité, grossesse et allaitement, immunodéficience) et sociaux (p. ex., résidence dans des établissements de soins de longue durée ou dans des lieux surpeuplés/éloignés, appartenance à une population racialisée, profession) afin de s'assurer que les options en matière de vaccins sont corroborées par de solides données sur l'innocuité, l'immunogénicité et l'efficacité, comme l'indiquent les directives du CCNI sur les priorités de recherche pour les vaccins contre la COVID-19 à l'appui des décisions de santé publique.
- En plus des activités de pharmacovigilance des vaccins qui sont en cours au Canada avec les essais cliniques de phase 4 et les études post-commercialisation, il est recommandé de mener des recherches supplémentaires et de surveiller la vaccination contre la COVID-19, en particulier parmi les populations qui ne sont pas actuellement incluses dans les essais cliniques (p. ex., les femmes enceintes, les mères allaitantes, les personnes immunodéprimées, les personnes âgées vivant dans des établissements de soins collectifs, les enfants et les adolescents).
Le CCNI continue de recommander les éléments suivants pour guider la prise de décision éthique, comme indiqué dans le document Guide du CCNI sur les populations clés pour la vaccination précoce contre la COVID-19 :
- Des efforts devraient être fournis pour améliorer l'accès aux services de vaccination afin de réduire les iniquités en matière de santé sans aggraver la stigmatisation ou la discrimination, et pour faire participer les populations systémiquement marginalisées et les populations racialisées à la planification des programmes d'immunisation.
- Les autorités devraient assurer une surveillance étroite et rapide de l'innocuité, de l'efficacité des vaccins et de la couverture vaccinale dans différentes populations clés, ainsi qu'une immunisation efficace et utile des populations des communautés éloignées et isolées.
- Des efforts devraient être fournis pour améliorer les connaissances sur les bienfaits des vaccins en général et des vaccins contre la COVID-19 en particulier lorsqu'ils seront disponibles, afin de lutter contre la désinformation et communiquer de manière transparente sur les décisions d'attribution des vaccins contre la COVID-19.
Comment
- Les vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisés sont administrés par voie intramusculaire en deux doses, la deuxième dose étant administrée selon le calendrier du tableau 2.
- On devrait viser à terminer la série de vaccins avec le même produit.
- Il n'est pas nécessaire de procéder à des tests sérologiques avant ou après la vaccination contre la COVID-19 pour évaluer l'immunité préalable au SARS-CoV-2 ou la réponse immunitaire au vaccin.
- Les vaccins contre la COVID-19 ne doivent pas être administrés simultanément avec d'autres vaccins vivants ou inactivés pour le moment, à moins que ces autres vaccins ne soient nécessaires pour la prophylaxie post-exposition.
- Les vaccins contre la COVID-19 ne doivent pas être administrés simultanément avec des anticorps monoclonaux ou du plasma de convalescents.
Pourquoi
- La pandémie de COVID-19 a provoqué une morbidité et une mortalité importantes, ainsi que des perturbations sociales et économiques au Canada et dans le monde entier.
- Les vaccins contre la COVID-19 autorisés dont l'utilisation est recommandée par le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) dans la présente déclaration se sont avérés sûrs, ainsi qu'efficaces, contre la maladie à coronavirus 2019 symptomatique confirmée en laboratoire.
Introduction
L'objectif de la réponse du Canada à la pandémie est de réduire au minimum le risque de maladie grave et de décès tout en atténuant les perturbations sociales pouvant être subies par la population dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces pourraient contribuer à l'atteinte de cet objectif. Des essais cliniques portant sur de nombreux vaccins expérimentaux contre la COVID-19 sont en cours.
Le présent document d'orientation fournira des recommandations sur l'utilisation du ou des vaccins contre la COVID-19 autorisés dont l'utilisation est approuvée au Canada, et au fur et à mesure de l'évolution des données probantes sur les vaccins autorisés.
Vaccins contre la COVID-19 dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada :
- L'utilisation du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech a été autorisée au Canada le 9 décembre 2020.
- L'utilisation du vaccin contre la COVID-19 de Moderna a été autorisée au Canada le 23 décembre 2020.
Les données probantes sur la COVID-19 et les vaccins contre la COVID-19 évoluent rapidement. À ce jour, le CCNI a publié les documents d'orientation fondés sur des données probantes suivants :
- Priorités de recherche pour les vaccins contre la COVID-19 à l'appui des décisions de santé publique, afin d'orienter les essais cliniques des vaccins expérimentaux contre la COVID-19 pour protéger contre l'infection, les maladies graves et les décès causés par le SRAS-CoV-2.
- Orientations préliminaires sur les principales populations à immuniser en priorité contre la COVID-19, pour planifier l'attribution efficace, utile et équitable d'un vaccin contre la COVID-19, à terme, lorsque l'approvisionnement initialement limité en vaccins nécessitera d'immuniser certaines populations avant les autres.
- Orientations sur l'administration prioritaire des premières doses du vaccin contre la COVID-19 pour une administration prioritaire efficace et équitable des premières doses de vaccin contre la COVID-19 afin d'aider à la planification de l'attribution des premiers programmes d'immunisation contre la COVID-19.
- Recommandations concernant l'utilisation des vaccins, publiées le 12 décembre 2020, assorties des données probantes disponibles à ce jour, y compris les renseignements sur le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech autorisé le 9 décembre 2020. Cette déclaration du comité consultatif ajoute à cette récente orientation les nouvelles données probantes disponibles et l'autorisation du vaccin contre la COVID-19 de Moderna le 23 décembre 2020.
Objectif des orientations
L'objectif de la présente déclaration du comité consultatif est de fournir des conseils sur l'utilisation efficace et équitable des vaccins contre la COVID-19 autorisés au Canada dans le contexte de leur autorisation échelonnée. Ce document évolutif sera mis à jour au fur et à mesure que l'utilisation des vaccins contre la COVID-19 sera autorisée au Canada et que les données sur ces vaccins évolueront. Dans le présent document d'orientation, les données probantes et la justification des recommandations ainsi que les lacunes actuelles dans les connaissances (p. ex. en raison de l'ampleur et du suivi à court terme des essais cliniques en cours) seront résumées. Les détails concernant les essais cliniques portant sur les caractéristiques de vaccins contre la COVID-19 particuliers figureront dans des annexes.
Méthodologie
Les détails du processus d'élaboration des recommandations du CCNI peuvent être consultés ailleurs.Note de bas de page 1Note de bas de page 2
En bref, voici les étapes générales de la préparation d'une déclaration du comité consultatif du CCNI :
- Synthèse des connaissances
- Synthèse du corpus de données sur les avantages et les risques, compte tenu de la qualité des données probantes synthétisées et de l'ampleur et de la certitude des effets observés dans l'ensemble des études.
- Transposition des données probantes en recommandations
Afin d'élaborer des recommandations détaillées et appropriées au sujet des programmes d'immunisation, le CCNI tient compte d'un certain nombre de facteurs. Outre l'évaluation critique des données probantes sur le fardeau de la maladie et les caractéristiques des vaccins, comme, l'efficacité, l'immunogénicité et l'efficacité réelle ou de terrain, le CCNI utilise un cadre publié revu par des pairs et des outils fondés sur des données probantes pour s'assurer que les questions liées à l'éthique, à l'équité, à la faisabilité et à l'acceptabilité (EEFA) sont systématiquement évaluées et intégrées dans ses orientationsNote de bas de page 2. Le secrétariat du CCNI a appliqué ce cadre avec les outils fondés sur des données probantes qui l'accompagnent (filtres d'éthique intégrés, matrice d'équité, matrice de faisabilité, matrice d'acceptabilité) afin de prendre systématiquement en compte ces facteurs programmatiques dans l'élaboration de recommandations claires, complètes et appropriées pour une prise de décision transparente en temps utile. Pour plus de détails sur l'élaboration et l'application du cadre EEFA du CCNI et des outils fondés sur des données probantes (y compris les filtres d'éthique intégrés, la matrice d'équité, la matrice de faisabilité et la matrice d'acceptabilité), veuillez consulter le document A framework for the systematic consideration of ethics, equity, feasibility, and acceptability in vaccine program recommendations (en anglais seulement).
Pour les besoins de la présente déclaration du comité consultatif, le CCNI a utilisé le cadre GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation) pour élaborer des recommandations axées sur la population. De plus amples renseignements sur ce cadre peuvent être consultés dans le document GRADE Handbook (en anglais seulement).
Le 25 novembre 2020, le CCNI a examiné et approuvé les questions de politiques importantes utilisées pour orienter l'élaboration des recommandations et a évalué les résultats en fonction de leur importance pour la prise de décision. Le Comité canadien sur l'immunisation (CCI) a fourni des commentaires sur les questions de politiques importantes afin d'assurer leur harmonisation avec les besoins du programme. D'importantes considérations d'ordre éthique relatives aux questions de politiques importantes ont été présentées le 26 novembre 2020 au Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique de l'ASPC, qui a fourni une évaluation des considérations éthiques pertinentes pour l'élaboration de recommandations. La synthèse des connaissances et l'évaluation de la qualité des données probantes non publiées des essais cliniques ont été effectuées par le secrétariat du CCNI et ont été éclairées par l'évaluation des résultats par le CCNI. Les données non publiées des essais cliniques de phase 1, 2 et 3 ont été présentées au Groupe de travail sur les vaccins contre les maladies infectieuses à haut risque et au CCNI pour discussion. Les recommandations proposées ont ensuite été présentées et approuvées à l'occasion d'une réunion d'urgence du CCNI. On trouvera dans le texte une description des considérations pertinentes, des justifications des décisions et des lacunes dans les connaissances.
Dates clés :
- Le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech a fait l'objet d'une discussion le 4 décembre 2020, et les recommandations connexes ont été approuvées le 7 décembre 2020.
- Le vaccin contre la COVID-19 de Moderna a fait l'objet d'une discussion le 14 décembre 2020, et les recommandations connexes ont été approuvées le 17 décembre 2020.
Épidémiologie
Les renseignements sur la COVID-19 évoluent continuellement. La section suivante décrit la base des connaissances actuelles, et souligne les meilleures données canadiennes disponibles, lorsque possible. Pour accéder aux mises à jour les plus récentes concernant certains aspects précis, veuillez consulter les liens ci-dessous.
Description de la maladie
Agent infectieux
La COVID-19 est causée par le SRAS-CoV-2, qui a été reconnu pour la première fois à Wuhan, en Chine, en décembre 2019.
Transmission
Les données probantes actuelles laissent entendre que la COVID-19 se propage par les gouttelettes respiratoires et les aérosols créés lorsqu'une personne infectée tousse, éternue, chante, crie ou parle. Une personne peut être infectieuse pendant une période pouvant aller jusqu'à trois jours avant de présenter des symptômes.
Vous trouverez de plus amples renseignements sur la transmission de la COVID-19 sur les pages Web de l'ASPC COVID-19 : Principaux modes de transmission et Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 : Guide à l'intention des cliniciens.
Facteurs de risque
Tout le monde peut être infecté par le SRAS-CoV-2. Cependant, certaines populations sont plus exposées au virus (par exemple, en raison de leur cadre de vie ou de travail), et d'autres sont exposées à un risque accru de maladie et de complications graves (p. ex. hospitalisation et décès) en raison de divers facteurs biologiques (par exemple, âge avancé, affection préexistante) et sociaux (par exemple, statut socio-économique, appartenance à une population racialisée) qui peuvent se croiser. L'exposition et le risque de facteurs de maladie grave peuvent se chevaucher, ce qui augmente encore le risque. Toute combinaison de ces facteurs, ainsi que l'accès variable aux services de soins de santé, peut avoir des conséquences disproportionnées pour certaines populations particulières caractérisées par des taux accrus d'infection et de maladie, de maladie grave, d'hospitalisation ou de décès.
Veuillez consulter la Déclaration du comité consultatif du CCNI sur les principales populations à vacciner en priorité contre la COVID-19 et la matrice d'équitéNote de bas de page 3 pour obtenir un résumé des iniquités associées à la COVID-19, les raisons possibles de ces iniquités et leurs intersections, et les interventions suggérées pour réduire les iniquités et améliorer l'accès aux vaccins.
De plus amples renseignements sur les facteurs de risque associés à la COVID-19 peuvent être consultés sur les pages Web de l'ASPC Personnes susceptibles de présenter une forme grave de la maladie ou des complications si elles contractent la COVID-19 et Les populations vulnérables et la COVID-19.
Spectre de la maladie clinique
La durée médiane de la période d'incubation de la COVID-19 a été estimée à 5 à 6 jours entre l'exposition et l'apparition des symptômes, la plupart des individus (97,5 %) constatant le développement de symptômes dans les 11,5 jours suivant l'exposition.
Le tableau clinique et les symptômes de la COVID-19 varient en fréquence et en gravité. À ce jour, il n'existe aucune liste de symptômes dont la spécificité ou la sensibilité pour la COVID-19 ont été validées.
De plus amples renseignements sur le spectre de la maladie clinique peuvent être consultés sur la page Web de l'ASPC suivante : Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 : Guide à l'intention des cliniciens.
Incidence de la maladie
À l'échelle mondiale
Des données internationales actualisées sur les cas et les décès liés à la COVID-19 sont accessibles à : Visualisations interactives de données de COVID-19.
Des mises à jour épidémiologiques hebdomadaires mettant en évidence les principales données mondiales, régionales et nationales sur les cas et les décès liés à la COVID-19 sont accessibles auprès de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à : Coronavirus disease (COVID-19) Weekly Epidemiological Update and Weekly Operational Update (en anglais seulement).
À l'échelle nationale
Des données actualisées à l'échelle nationale, provinciale et territoriale sur les cas et les décès liés à la COVID-19 au Canada au fil du temps peuvent être consultées sur la page Web de l'ASPC suivante : Maladie à coronavirus (COVID-19) : Mise à jour sur l'éclosion.
Vaccins
La section suivante résume les renseignements sur les vaccins contre la COVID-19 dont l'utilisation est autorisée au Canada. Des renseignements plus détaillés sur chaque vaccin figurent dans les annexes. Un panorama de la situation actuelle concernant les vaccins expérimentaux contre la COVID-19 au stade de l'évaluation clinique peut être consulté sur la page Web de l'OMS suivante (en anglais seulement) : Draft landscape of COVID-19 candidate vaccines. Aux termes de l'Arrêté d'urgence concernant l'importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID-19, Santé Canada peut prendre des décisions réglementaires à l'égard des vaccins contre la COVID-19 pour lesquels les essais cliniques de phase 3 en vue de l'autorisation de l'utilisation au Canada sont achevés.
La plupart des vaccins expérimentaux en cours d'élaboration dont l'utilisation pourrait être autorisée au Canada font appel à diverses technologies pour administrer la protéine de spicule (protéine S) du SRAS-CoV-2 aux personnes vaccinées. Cette protéine est exprimée à la surface du SRAS-CoV-2 et constitue une cible majeure pour la liaison et la neutralisation des anticorps ainsi que pour les réponses immunitaires à médiation cellulaire.
Vaccins à ARNm
Les vaccins contre la COVID-19 à ARN messager (ARNm) contiennent des nucléotides modifiés délivrant des instructions génétiques pour neutraliser les protéines des spicules du SRAS-CoV-2. Une formulation de nanoparticules lipidiques permet d'acheminer l'ARNm dans les cellules du sujet vacciné. Une fois à l'intérieur du cytoplasme d'une cellule, l'ARNm ordonne aux mécanismes de production de protéines intracellulaires de libérer l'antigène qui s'ancrera sur les protéines externes des spicules transmembranaires. L'ARNm ne pénètre pas dans le noyau de la cellule et ne modifie pas l'ADN humain. Pour induire des réactions immunitaires humorales et cellulaires, le système immunitaire est mobilisé à la fois par les protéines des spicules transmembranaires et par les récepteurs immunitaires porteurs des antigènes qui se fixeront aux spicules. L'ARNm, les nanoparticules lipidiques et les protéines des spicules sont dégradés ou excrétés dans les jours ou les semaines qui suivent la vaccination. Les vaccins à ARNm ne sont pas des vaccins vivants et ne peuvent pas provoquer d'infection chez l'hôte.
Préparation(s) des vaccins contre la COVID-19 dont l'utilisation est approuvée au Canada
Nom de marque du produit (fabricant) | Vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech | Vaccin contre la COVID-19 de Moderna |
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Type de vaccin | Vaccin à ARNm contre la COVID-19 | Vaccin à ARNm contre la COVID-19 |
Date de l'autorisation au Canada | 9 décembre, 2020 | 23 décembre 2020 |
Groupe d'âge pour lequel le vaccin est approuvé | Jeunes de 16 ans et plus | Adultes de 18 ans et plus |
Dose | 0,3 mL (30 mcg d'ARNm)Note de bas de page 1 | 0,5 mL (100 mcg d'ARNm) |
CalendrierNote de bas de page 2 | 2 doses, à 21 jours d'intervalle (autre calendrier : 28 jours d'intervalle) | 2 doses, 28 jours d'intervalle |
Voie d'administration | IM | IM |
Nature de l'antigène | Protéine de spicule en forme pré-fusion | Protéine de spicule en forme pré-fusion |
Adjuvant (si présent) | Aucun | Aucun |
Exigences relatives à l'entreposage primaire avant la perforation | -80 °C à -60 °CNote de bas de page 3 | -25 °C à -15 °CNote de bas de page 3Note de bas de page 4 |
Exigences relatives à l'entreposage avant perforationNote de bas de page 3 | 120 heures (5 jours) à une température comprise entre +2 °C à +8 °C ou 2 heures à une température maximale de +25 °C |
30 jours à une température comprise entre +2 °C et +8 °C ou 12 heures à une température comprise entre +8 °C et +25 °C |
Limite d'utilisation après dilution | 6 heuresNote de bas de page 5 à une température comprise entre +2 °C et +25 °C | 6 heures à une température comprise entre +2 °C et +25 °C |
Diluant | Oui | Non |
Presentations disponibles offertes | Flacon multidose (5 doses)Note de bas de page 1, sans agent de conservation | Flacon multidose (10 doses), sans agent de conservation |
Notes de bas de page
Abréviations :
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Efficacité potentielle et efficacité réelle
Comme seules des données provenant d'essais cliniques à court terme sont disponibles, la durée d'efficacité du vaccin contre la COVID-19 et son efficacité réelle ou de terrain sont actuellement inconnues. Cependant, des études sont en cours.
La section suivante présente les principales données sur l'utilité en ce qui concerne les vaccins à ARNm contre la COVID-19 autorisés (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech, vaccin contre la COVID-19 de Moderna) seulement. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant le plan d'étude, y compris la population étudiée, la durée du suivi et l'utilité en ce qui a trait aux vaccins autorisés, veuillez consulter le résumé des données probantes à l'annexe A (pour le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech) et l'annexe B (pour le vaccin contre la COVID-19 de Moderna).
Efficacité contre la COVID-19 symptomatique
Les vaccins à ARNm contre la COVID-19 actuellement autorisés se sont révélés très utiles à court terme contre la maladie à coronavirus 2019 symptomatique confirmée (présence d'un ou plusieurs symptômes, et confirmation en laboratoire de l'infection par le SRAS-CoV-2) une à deux semaines après avoir reçu la série complète de deux doses. Les vaccins autorisés ont une utilité comparable chez les adultes présentant une ou plusieurs comorbidités, ainsi que chez les jeunes adultes et les personnes âgées. Toutefois, les données probantes disponibles chez les adultes d'un âge beaucoup plus avancé (p. ex. 85 ans et plus) et dans les établissements de soins de longue durée sont limitées.
Toutefois, les participants dont l'infection par le SRAS-CoV-2 a été confirmée en laboratoire avant l'inscription ont été exclus des essais, et le nombre de participants à l'essai présentant des signes d'infection antérieure (selon la définition de ce terme énoncée dans le protocole de l'essai) et chez lesquels la maladie à coronavirus 2019 symptomatique a été confirmée au cours de l'essai était peu nombreux. Par conséquent, l'efficacité dans cette population et la façon dont elle se compare à l'efficacité chez les participants sans infection antérieure sont inconnues pour le moment.
La première dose des vaccins contre la COVID-19 autorisés se sont révélés offrir à tout le moins une protection à court terme contre la maladie COVID-19 confirmée. L'efficacité la plus élevée s'observe après l'administration de la deuxième dose. Il n'existe actuellement aucune donnée probante concernant l'efficacité à moyen ou à long terme vaccins à ARNm contre la COVID-19 autorisés, mais des essais sont en cours, et la présente déclaration sera mise à jour à mesure que les données probantes deviendront disponibles.
Efficacité contre la maladie grave
Il n'existe pas encore de données permettant d'évaluer l'efficacité vaccins à ARNm contre la COVID-19 autorisés à prévenir les hospitalisations ou les décès, spécifiquement.
Les vaccins contre la COVID-19 autorisés semblent efficaces contre les complications graves liées à la COVID-19 (définies comme la maladie à coronavirus 2019 confirmée en laboratoire présentant l'une des caractéristiques supplémentaires suivantes : signes cliniques au repos indicateurs d'une maladie systémique grave; insuffisance respiratoire; signes de choc; dysfonctionnement rénal, hépatique ou neurologique aigu important; admission à l'unité de soins intensifs ou décès). Toutefois, la durée du suivi de ce résultat a été courte dans les essais des deux vaccins à ARNm, et le nombre de cas graves qui ont été observés à ce jour dans l'un des essais cliniques (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech) est faible.
Efficacité contre l'infection asymptomatique et la transmission
Les données préliminaires issues de l'essai clinique en cours sur le vaccin contre la COVID-19 de Moderna ont démontré une plus faible prévalence de positivité du SRAS-CoV-2 par PCR chez les participants asymptomatiques à un moment donné (avant la deuxième dose) et par conséquent, de l'excrétion virale, dans le groupe qui a reçu le vaccin par rapport au groupe placebo. Toutefois, les données actuelles sont insuffisantes pour tirer des conclusions et les études se poursuivent.
Immunogénicité
Aucun corrélat immunologique de protection n'a été déterminé pour le SRAS-CoV-2; par conséquent, toutes les données probantes immunologiques à l'appui de l'efficacité du vaccin sont indirectes et ne peuvent être utilisées directement pour estimer l'efficacité.
Il existe plusieurs lacunes importantes dans les connaissances qui nuisent à la compréhension des réponses immunitaires au vaccin contre la COVID-19 :
- les types de réponses immunitaires qui sont importants pour la protection contre l'infection, la maladie ou la transmission;
- la durabilité des réponses immunitaires et leur évolution dans le temps;
- la comparaison entre les réponses immunitaires à une infection naturelle et les réponses provoquées par un vaccin;
- la différence dans les réponses immunitaires selon la population (p. ex. chez les individus immunodéprimés, les enfants) ou selon l'état sérologique pour le SRAS-CoV-2 (c.-à-d. une COVID-19 antérieure);
- la différence dans les réponses immunitaires en fonction de l'infection antérieure par des coronavirus autre que le SARS-CoV-2.
En raison des limitations du nombre de participants et des données sur la durée du suivi dans les essais cliniques sur la COVID-19, les données probantes à moyen (plus de trois mois) et long terme sur l'immunogénicité sont inconnues. Cependant, des études sont en cours.
La section suivante présente les principales données sur l'immunogénicité des vaccins à ARNm contre la COVID-19 autorisés (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech et vaccin contre la COVID-19 de Moderna) seulement. Pour plus de détails concernant la conception des essais, y compris la population étudiée et la durée du suivi, et l'immunogénicité de ces vaccins autorisés, veuillez vous reporter aux résumés des données probantes dans l'annexe A (pour le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech) et l'annexe B (pour le vaccin contre la COVID-19 de Moderna).
Réponses immunitaires humorales
Le pic des réponses immunitaires humorales aux deux vaccins à ARNm contre la COVID-19 autorisés est survenu une à deux semaines après l'administration de la deuxième dose, sur la base d'un petit nombre de participants. La réponse anticorps a diminué par rapport aux niveaux maximaux, mais était détectable après l'administration de la série complète à la dernière date de suivi; de quatre semaines (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech) à trois mois (vaccin contre la COVID-19 de Moderna). On ne dispose pour l'instant d'aucune donnée probante au-delà de ces intervalles, une fois la série achevée. La réponse immunitaire (anticorps neutralisants) déclenchée par une dose a représenté une proportion de la réponse maximale observée après la deuxième dose, et manifeste des signes de stimulation après la deuxième dose. En général, les réponses immunitaires des adultes plus âgés étaient égales ou inférieures à celles des jeunes adultes.
Réponses immunitaires cellulaires
Les vaccins ARNm contre la COVID-19 autorisés se sont avérés induire une réponse immunitaire cellulaire une à deux semaines après l'administration de la deuxième dose. On a constaté une augmentation de cette réaction chez les jeunes adultes comme chez les adultes plus âgés. Se reporter à l'annexe A et à l'annexe B pour obtenir plus de détails.
Administration des vaccins
Pour obtenir des renseignements spécifiques aux vaccins, consultez le dépliant du produit ou l'information contenue dans la monographie de produit disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada. Consultez le chapitre Méthodes d'administration des vaccins dans le Guide canadien d'immunisation (GCI), Partie 1 - Information clé sur l'immunisation.
Dose, voie d'administration et calendrier
Dose
Vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech
Chaque dose est d'un volume de 0,3 mL après dilution, et contient 30 mcg d'ARNm de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2.
La dose du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech (0,3 mL) est unique par rapport à celle de la plupart des vaccins systématiques. Il convient de prendre des précautions particulières pour s'assurer que la dose correcte est prélevée dans le flacon multidose.
Vaccin contre la COVID-19 de Moderna
Chaque dose fait un volume de 0,5 mL et contient 100 mcg d'ARNm de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2.
Aucune dilution n'est requise.
Voie d'administration
Les vaccins contre la COVID-19 sont administrés par injection intramusculaire (IM) dans le muscle deltoïde.
Voir le chapitre Méthodes d'administration des vaccins dans le GCI, Partie 1 – Information clé sur l'immunisation pour obtenir de plus amples renseignements.
Calendrier
Reportez-vous au tableau 2 pour consulter le résumé des calendriers d'immunisation pour les vaccins contre la COVID-19 autorisés.
Produit de vaccination (fabricant) | Calendrier d'immunisation | Intervalle minimal | Intervalle autorisé | Intervalle alternatif |
---|---|---|---|---|
Pfizer-BioNTech COVID-19 (Pfizer-BioNTech) |
Calendrier à 2 doses | 19 jours | 21 jours | 28 jours |
Vaccin contre la COVID-19 de Moderna (Moderna) |
Calendrier à 2 doses | 21 jours | 28 jours | Aucune |
Consultez le chapitre Calendrier d'administration des vaccins dans le GCI, Partie 1 - Information clé sur l'immunisation pour obtenir de plus amples renseignements.
Les vaccins contre la COVID-19 autorisés sont utiles contre la maladie à coronavirus 2019 symptomatique confirmée en laboratoire lorsqu'il est administré en deux doses. La majorité des participants à l'essai clinique sur le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech ont reçu la deuxième dose à 21 ou 27 jours d'intervalle; cependant, certains ont reçu le vaccin à un intervalle plus court. La méthodologie selon le protocole était de 19 à 23 jours. Un autre intervalle possible de 28 jours peut être plus facile à mettre en œuvre. Cet intervalle est conforme à l'intervalle minimal requis pour d'autres vaccins systématiques et à l'intervalle autorisé pour le vaccin contre la COVID-19 de Moderna. La majorité des participants à l'essai clinique sur le vaccin contre la COVID-19 de Moderna ont reçu la deuxième dose de 21 à 42 jours après la première, conformément au délai prédéfini. Une stratégie harmonisée de la programmation des doses de vaccin contre la COVID-19 à 28 jours d'intervalle pourrait empêcher l'administration erronée d'autres vaccins à un intervalle inférieur à l'intervalle minimal recommandé.
Retard dans la réception de la deuxième dose d'une série de vaccins contre la COVID-19
Si l'administration de la deuxième dose d'un vaccin contre la COVID-19 est retardée, la deuxième dose doit être fournie dès que possible. Actuellement, aucune donnée n'est disponible sur l'intervalle maximal entre les doses ou sur l'efficacité à moyen ou long terme des vaccins contre la COVID-19 et le pic des réponses humorales survient après l'administration d'une deuxième dose.
En général, il n'est pas nécessaire de recommencer une série de vaccins interrompue (intervalle observé plus important que celui recommandé), l'allongement des intervalles entre les doses ne diminuant la concentration finale d'anticorps pour la plupart des produits à doses multiples. Toutefois, la durée du suivi dans les essais cliniques sur les vaccins contre la COVID-19 est courte, et la protection maximale pourrait ne pas être atteinte avant que la série complète de vaccins ait été administrée.
Les données sur les deux produits autorisés laissent entendre que l'efficacité du vaccin commence entre la première et la deuxième dose (donc après la première dose). Les données de l'essai clinique Pfizer-BioNTech indiquent une efficacité du vaccin de 52 % (IC à 95 %, 29,5 à 68,4) entre la première et la deuxième dose, soit une protection précoce du vaccin; cette efficacité est probablement sous-estimée puisque les cas survenant immédiatement après la première dose ont été inclus. Les données de l'essai clinique de Moderna suggèrent également qu'il existe une protection après une dose, avec une efficacité du vaccin de 80,2 % (IC à 95 %, 55,2 à 92,5) avant que la deuxième dose ne soit administrée.
On a rapporté que l'efficacité commençait dès 12 à 14 jours après l'administration de la première dose. Il n'existe pas de données sur la durée à moyenne ou à long terme de la protection conférée par une seule dose du vaccinNote de bas de page 8. Les réponses humorales pour les deux vaccins ARNm contre la COVID-19 atteignent un pic après la deuxième dose, puis déclinent après quatre semaines ou trois mois (fin de la période d'évaluation).
Si, en raison de contraintes logistiques, les provinces et les territoires ne peuvent administrer la série de deux doses du vaccin contre la COVID-19 en respectant le mieux possible les calendriers autorisés ou différents décrits dans le tableau 2, ils peuvent se reporter à l'annexe C pour une synthèse des considérations sur l'éthique, l'équité, la faisabilité et l'acceptabilité résumées dans le Filtre des dimensions éthiques fondamentales du cadre EEFANote de bas de page 2 du CCNI et l'analyse éthique qui l'accompagne.
Le suivi actif de l'efficacité du vaccin chez les individus pour lesquels la deuxième dose est retardée ou non administrée pour diverses raisons (par exemple non-présentation au rendez-vous de vaccination de suivi) sera important pour éclairer les recommandations futures et garantir la prise de la deuxième dose le plus rapidement possible. Le CCNI continuera à surveiller les données et à mettre à jour ses recommandations si nécessaire.
Doses de rappel et revaccination
Il n'existe actuellement aucune donnée probante sur la nécessité de doses de rappel du vaccin contre la COVID-19 une fois la série de vaccins terminée.
Interchangeabilité
Le CCNI recommande de terminer la série de vaccins avec le même vaccin contre la COVID-19.
Actuellement, aucune donnée sur l'interchangeabilité des vaccins contre la COVID-19 n'existe. Cependant, les protéines de spicule codées par l'un ou l'autre des vaccins à ARNm autorisés présentent la même séquence et sont stabilisées de la même manière afin de rester dans la confirmation de perfusion, bien que d'autres composants du vaccin comme les nanoparticules lipidiques (LNP) et la séquence d'ARNm puissent être différents.
Si le produit de vaccination utilisé lors de la première dose n'est pas connu, ou n'est pas disponible, il faut essayer d'administrer une deuxième dose présentant un type similaire de vaccin contre la COVID-19 (par exemple le vaccin à ARN messager). Dans le contexte de l'offre limitée de vaccins contre la COVID-19 et de l'absence de données d'interchangeabilité des vaccins contre la COVID-19, la première dose peut être valide, évitant ainsi de recommencer une série. Il sera important de surveiller activement l'efficacité et l'innocuité de ce calendrier mixte chez ces individus.
Consultez le chapitre Principes de l'interchangeabilité des vaccins dans le GCI, Partie 1 - Information clé sur l'immunisation pour obtenir de plus amples renseignements.
Conseils après la vaccination
Le CCNI recommande de ne pas systématiquement utiliser d'analgésiques ou d'antipyrétiques prophylactiques oraux (p. ex. l'acétaminophène ou l'ibuprofène) avant ou au moment de la vaccination, mais leur utilisation ne constitue pas une contre-indication à la vaccination. Les analgésiques ou antipyrétiques oraux peuvent être envisagés pour la gestion des effets indésirables (p. ex. la douleur ou la fièvre, respectivement), s'ils surviennent après la vaccination.
Des analgésiques et des antipyrétiques ont été utilisés dans les essais sur les vaccins contre la COVID-19 pour la gestion de la douleur ou de la fièvre après la vaccination. Il n'existe actuellement aucune donnée probante sur le bienfait de l'administration d'analgésiques oraux pour la prévention de la douleur causée par l'injection du vaccin ou des réactions systémiques.
Consultez le chapitre Méthodes d'administration des vaccins dans le CGI, Partie 1 - Information clé sur l'immunisation pour obtenir de plus amples renseignements.
Dépistage sérologique
Aucun test sérologique n'est nécessaire avant ou après l'immunisation par le vaccin contre la COVID-19.
Conditions d'entreposage
Vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech
Flacons congelés avant utilisation
Le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech doit être conservé à de très basses températures des -80 °C à -60 °C et à l'abri de la lumière, dans l'emballage d'origine, jusqu'au moment de l'utilisation.
Voir les directives de reglaçage fournies avec le vaccin pour les instructions concernant l'utilisation du contenant thermique d'origine du fabricant pour l'entreposage temporaire.
Flacons décongelés, non percés (avant dilution)
Le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech peut être décongelé et conservé entre +2 °C et +8 °C pendant 120 heures (5 jours) au maximum ou à température ambiante (jusqu'à +25 °C) pendant 2 heures au maximum. Pendant l'entreposage, réduisez au minimum l'exposition à la lumière ambiante et évitez l'exposition à la lumière directe du soleil et aux rayons ultraviolets. Les flacons décongelés peuvent être manipulés à la lumière ambiante.
Ne recongelez pas les flacons décongelés.
Flacons décongelés, percés (après dilution)
Le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech doit être entreposé entre +2 °C et +25 °C et utilisé dans les 6 heures suivant la dilution. Pendant l'entreposage, réduisez au minimum l'exposition à la lumière ambiante et évitez l'exposition à la lumière directe du soleil et aux rayons ultraviolets. Après la dilution, les flacons de vaccin peuvent être manipulés à la lumière ambiante.
Vaccin contre la COVID-19 de Moderna
Flacons congelés avant utilisation
Le vaccin contre la COVID-19 de Moderna doit être conservé à des températures de -25 ºC à - 15 ºC et à l'abri de la lumière dans son emballage d'origine. Ne le stockez pas sur de la glace sèche ou à une température inférieure à -40 ºC.
Flacons décongelés, non percés
S'il n'est pas percé, le vaccin contre la COVID-19 de Moderna peut être décongelé et conservé à une température comprise entre +2 °C et +8 °C pendant 30 jours au maximum, ou à une température comprise entre +8 °C et +25 ºC pendant 12 heures au maximum.
Ne recongelez pas les flacons décongelés.
Flacons décongelés, percés
Le vaccin contre la COVID-19 de Moderna peut être entreposé entre +2 ºC et +25 ºC doit être éliminé après les six heures suivant la dilution.
Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le dépliant du produit ou l'information contenue dans la monographie de produit disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada. Veuillez consulter le chapitre Manipulation et entreposage des agents immunisants dans le GCI, Partie 1 - Information clé sur l'immunisation pour obtenir d'autres renseignements généraux.
Administration simultanée d'autres vaccins
Le CCNI recommande que les vaccins contre la COVID-19 ne soient pas administrés simultanément avec d'autres vaccins (vivants ou inactivés).
À l'heure actuelle, il n'existe aucune donnée sur l'administration simultanée du vaccin contre la COVID-19 et d'autres vaccins. En l'absence de données probantes, il convient de tenter d'éviter l'administration simultanée afin de maximiser les avantages de la vaccination contre la COVID-19 tout en réduisant au minimum les risques de préjudice, y compris le potentiel d'interférence immunitaire ou l'attribution erronée d'une manifestation clinique inhabituelle (MCI) à un vaccin particulier. Toutefois, si un vaccin contre la COVID-19 est administré par inadvertance en même temps qu'un autre vaccin, aucune des deux doses ne devrait être répétée.
En l'absence de données probantes, il serait prudent d'attendre une période d'au moins 28 jours après l'administration de la série complète de deux doses d'un vaccin à ARNm COVID-19 avant d'administrer un autre vaccin (sauf dans le cas où cet autre vaccin est nécessaire pour la prophylaxie post-exposition) en raison du déclenchement d'une réponse des cytokines pro-inflammatoires. Il serait prudent d'attendre au moins 14 jours après l'administration d'un autre vaccin avant d'administrer un celui contre la COVID-19 afin d'éviter l'attribution erronée d'innocuité et d'effets secondaires à un vaccin en particulier.
Consultez le chapitre Calendrier d'administration des vaccins dans le GCI, Partie 1 - Information clé sur l'immunisation pour obtenir de plus amples renseignements sur l'administration simultanée d'autres vaccins.
Innocuité des vaccins et manifestations cliniques inhabituelles (MCI)
En raison des limites dans le nombre de participants et de la durée du suivi dans les essais cliniques sur la COVID-19, les données probantes à moyen et long terme sur l'innocuité des vaccins sont inconnues. Cependant, des études sont en cours.
La section suivante présente les principales données sur les effets secondaires suivant l'immunisation des vaccins contre la COVID-19 à ARN messager. Pour plus de détails concernant la conception des essais, y compris la population étudiée et la durée du suivi, et la sécurité des vaccins à ARN messager, veuillez vous reporter aux résumés des données dans l'annexe A (pour le vaccin Pfizer-BioNTech contre la COVID-19) et l'annexe B (pour le vaccin Moderna contre la COVID-19). Se reporter à l'annexe D pour un résumé de la fréquence liée à l'innocuité et aux effets secondaires pour les différents produits de vaccination contre la COVID-19.
Se reporter à la partie 2 - Innocuité des vaccins du GCI pour consulter les définitions des effets secondaires suivant l'immunisation et des renseignements supplémentaires d'ordre général.
Effets indésirables très courants et courants
Les effets indésirables courants sont définis comme ceux qui se produisent chez 1 % à moins de 10 % des personnes vaccinées; les effets indésirables très courants se produisent chez 10 % ou plus des personnes vaccinées. Veuillez consulter l'annexe D pour un résumé des effets secondaires identifiés dans les versions d'essais cliniques des vaccins à ARN messager contre la COVID-19 autorisés.
Vaccins à ARN messager contre la COVID-19
Réactions locales
La douleur au point d'injection est très courante après l'administration du vaccin contre la COVID-19 actuellement autorisé. Plus de 80 % des sujets vaccinés ont ressenti une douleur au point d'injection. Les rougeurs et les gonflements sont courants après l'administration. Un gonflement axillaire localisé et une sensibilité étaient des événements indésirables sollicités dans le cadre de l'essai clinique du vaccin contre la COVID-19 de Moderna et étaient très communs après l'administration de ce vaccin. Les ÉI localisés sont généralement légers ou modérés et se résorbent dans les quelques jours suivant la vaccination. La douleur au point d'injection était légèrement plus fréquente chez les jeunes adultes que chez les adultes plus âgés.
Réactions systémiques
La fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires, les frissons et les douleurs articulaires sont tous courants ou très courants après l'administration des vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisés. La fièvre était très courante après l'administration de la deuxième dose des vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisés. Plus d'un quart des sujets vaccinés après une dose quelconque ont ressenti des maux de tête ou de la fatigue. Les ÉI systémiques sont généralement d'intensité légère ou modérée et se résorbent dans les quelques jours suivant la vaccination. Les réactions systémiques sont plus fréquentes après la deuxième dose du vaccin et chez les jeunes adultes.
Effets secondaires peu courants, rares et très rares
Des effets indésirables peu courants se produisent chez 0,1 % à moins de 1 % des sujets vaccinés. Des effets secondaires rares et très rares se produisent chez 0,01 % à moins de 0,1 % et respectivement à moins de 0,01 % des sujets vaccinés. La probabilité de détection d'effets secondaires très rares dans les essais cliniques est faible, compte tenu de la taille de la population des essais cliniques et de la durée du suivi; par conséquent, une pharmacovigilance continue est essentielle.
Vaccins à ARN messager contre la COVID-19
À ce jour, les données disponibles n'indiquent pas que la vaccination contre la COVID-19 des individus n'ayant jamais été infectés par le SRAS-CoV-2 avec le vaccin autorisé provoquera une aggravation ou une modification de la maladie en cas d'infection ultérieure par le SRAS-CoV-2 (p. ex. maladie aggravée par le vaccin); toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires.
La lymphadénopathie n'a pas été un événement indésirable sollicité sur demande et a été rarement signalée après l'administration du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech.
Aucun autre ÉI sollicité rare ou très rare n'a été signalé à ce jour parmi les participants vaccinés pendant les essais cliniques.
Conseils pour la déclaration des manifestations cliniques inhabituelles (MCI)
Les vaccinateurs sont priés de déclarer les MCI par l'intermédiaire des unités de santé publique locales et de respecter les exigences de déclaration des MCI propres à leur province ou territoire. En général, toute MCI grave (défini comme entraînant une hospitalisation, une invalidité permanente ou un décès) ou inattendu qui est temporellement lié à la vaccination doit être signalé.
En plus des exigences provinciales ou territoriales en matière de déclaration, la Brighton Collaboration a élaboré une liste d'effets secondaires d'importance particulière qui présentent un intérêt particulier et qui doivent être déclarés; consultez le site Web Brighton Collaboration: COVID-19 (en anglais seulement) pour voir la liste avec les définitions.
Il pourrait y avoir d'autres MCI très rares qui n'ont pas été détectés dans le cadre des essais cliniques jusqu'à présent.
Se reporter à la section Effets secondaires suivant l'immunisation du GCI pour obtenir de plus amples renseignements sur les définitions, l'établissement de rapports, les enquêtes et la gestion, ainsi que sur les évaluations de causalité des effets secondaires suivant l'immunisation.
Pour davantage de renseignements sur la réalisation et la soumission de la Déclaration de manifestations cliniques inhabituelles à la suite d'une immunisation au Canada, consultez le site Déclaration de manifestations cliniques inhabituelles à la suite d'une immunisation au Canada.
Contre-indications et précautions
Contre-indications
Le vaccin est également contre-indiqué chez les personnes qui présentent une hypersensibilité immédiate ou anaphylactique avérée à l'un des composants du vaccin ou de son encapsidation. Les essais cliniques des vaccins contre la COVID-19 autorisés excluaient les personnes ayant des antécédents d'effets indésirables graves associés à un vaccin ou de réaction allergique grave (par exemple, anaphylaxie) à l'un ou l'autre des composants du vaccin. Les individus ayant des antécédents de réaction allergique grave à un composant du vaccin contre la COVID-19 ne doivent pas recevoir ce vaccin.
Pour obtenir une liste complète des composants du vaccin et de l'encapsidation, veuillez consulter le dépliant du produit ou les renseignements contenus dans la monographie du produit disponible sur Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada.
Les ingrédients non médicinaux potentiels des vaccins connus pouvant provoquer des réactions d'hypersensibilité de type 1 allant de réactions cutanées peu sévères à l'anaphylaxie sont résumés dans le tableau 3.
Produit de vaccination (fabricant) | Allergène potentiel inclus dans le vaccin ou son contenantNote de bas de page 1 | Autres produits dans lesquels l'allergène peut être présentNote de bas de page 1 |
---|---|---|
Vaccin contre la COVID-19 de Pfizer BioNTech (Pfizer-BioNTech) |
polyéthylèneglycol (PEG) | Produits de préparation intestinale en vue d'une colonoscopie, laxatifs, sirop contre la toux, produits cosmétiques, solutions d'entretien des lentilles de contact, produits de soins de la peau ainsi que comme additif dans certains aliments et boissons |
Vaccin contre la COVID-19 de Moderna (Moderna) |
polyéthylèneglycol (PEG) | Produits de préparation intestinale en vue d'une colonoscopie, laxatifs, sirop contre la toux, produits cosmétiques, solutions d'entretien des lentilles de contact, produits de soins de la peau ainsi que comme additif dans certains aliments et boissons |
Notes de bas de page
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Dans les cas où l'on soupçonne une hypersensibilité ou une allergie non anaphylactique aux composants du vaccin contre la COVID-19, une enquête est recommandée, qui peut mener à une vaccination dans un milieu contrôlé. Il est conseillé de consulter un allergologue. Dans la plupart des cas, la réaction anaphylactique se manifeste dans les 30 minutes qui suivent l'administration du vaccin. Par conséquent, s'il existe une préoccupation particulière concernant une éventuelle allergie à un composant du vaccin contre la COVID-19 administré, une période d'observation prolongée après la vaccination de 30 minutes peut être justifiée. Recommandations sur la durée de la période d'observation post-vaccinale pour la vaccination antigrippale pendant la pandémie de COVID-19, devraient continuer à être suivis.
Voir la section Anaphylaxie et autres réactions aiguës après la vaccination du GCI Partie 2 – La sécurité des vaccins pour obtenir de plus amples renseignements sur la gestion de l'anaphylaxie postvaccinale en milieu communautaire.
Précautions
Chez les individus atteints d'un trouble hémorragique, le trouble devrait être pris en charge de façon optimale avant l'immunisation afin de réduire au minimum le risque d'hémorragie. Les individus qui reçoivent une anticoagulation à long terme ne sont pas considérés comme étant exposés à un risque plus élevé de complications hémorragiques après une immunisation et pourraient être vaccinés de façon sécuritaire sans interrompre leur traitement par anticoagulants.
La vaccination des individus qui pourraient être actuellement infectés par le SRAS-CoV-2 ne devrait pas avoir d'effet néfaste sur la maladie. Toutefois, la vaccination devrait être retardée chez les individus symptomatiques atteints d'une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée ou suspectée, ou chez ceux qui présentent des symptômes respiratoires, afin d'éviter d'attribuer toute complication découlant de l'infection par le SRAS-CoV-2 à des MCI liés à la vaccination et de réduire au minimum le risque de transmission de la COVID-19 dans une clinique ou un centre de vaccination. Si des symptômes sont détectés chez une personne à son arrivée sur les lieux, il faudra lui dire de suivre les mesures de santé publique locales en vigueur.
Par mesure de précaution et compte tenu de la nécessité de pouvoir surveiller les CMI suite au vaccin contre la COVID-19 sans risque de confusion avec les symptômes de la COVID-19 ou d'autres maladies coexistantes, il serait prudent d'attendre que tous les symptômes d'une maladie aiguë aient complètement disparu avant d'administrer un vaccin contre la COVID-19 autorisé.
Voir la section Contre-indications, précautions à prendre et préoccupations du GCI Partie 2 – La sécurité des vaccins pour obtenir de plus amples renseignements d'ordre général.
Interactions médicamenteuses
Aucune étude sur les interactions médicamenteuses n'a été réalisée à ce jour.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les interactions potentielles avec des produits contenant des anticorps anti-SRAS-CoV-2, reportez-vous à la section Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation, dans la présente déclaration.
Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation
Le CCNI recommande que les vaccins contre la COVID-19 ne doivent pas être administrés simultanément avec des anticorps monoclonaux ou du plasma de convalescents.
À ce jour, il n'y a pas suffisamment de données probantes sur la réception concomitante d'un vaccin contre la COVID-19 et d'anticorps monoclonaux anti-SRAS-CoV-2 ou de plasma de convalescence aux fins de traitement ou de prévention. Par conséquent, le moment de l'administration et l'interférence potentielle entre ces deux produits est actuellement inconnu. L'administration rapprochée de ces produits peut entraîner une diminution de l'efficacité d'un vaccin contre la COVID-19 ou des anticorps monoclonaux anti-SRAS-CoV-2, car les anticorps monoclonaux ont une grande affinité pour la protéine de spicule exprimée par les vaccins, ce qui peut entraver la production d'anticorps stimulée par le vaccin.
Dans un contexte de post-exposition, obtenir l'opinion d'experts cliniques pour la gestion au cas par cas de l'administration d'anticorps monoclonaux anti-SRAS-CoV-2 après la réception du vaccin contre la COVID-19, en prenant en considération le risque d'exposition et le risque de cas grave de la COVID-19 chez l'individu.
À ce jour, il n'y a pas non plus suffisamment de données probantes sur la réception d'un vaccin contre la COVID-19 et d'anticorps monoclonaux quelconques ou de plasma de convalescents aux fins de traitement ou de prévention d'une maladie autre que la COVID-19. Par conséquent, le moment de l'administration et l'interférence potentielle entre ces deux produits sont actuellement inconnus, et on devrait consulter un spécialiste clinique au cas par cas.
Recommandations
À la suite de l'examen approfondi des données probantes disponibles résumées ci-dessus et de l'évaluation systématique des facteurs d'éthique, d'équité, de faisabilité et d'acceptabilité à prendre en considération à l'aide du cadre EEFA2 résumé dans le document Orientations préliminaires sur les principales populations à immuniser en priorité contre la COVID-19 du CCNI, ce dernier formule les recommandations suivantes pour la prise de décision au niveau des programmes de santé publique concernant l'utilisation efficace et équitable des vaccins contre la COVID-19 autorisés au Canada.
Le CCNI continuera à surveiller de près les développements scientifiques liés à la COVID-19 et aux vaccins contre la COVID-19, ainsi que les activités de pharmacovigilance sur les vaccins en cours, et mettra à jour ses recommandations si ces données évoluent.
Veuillez noter :
- Une recommandation forte s'applique à la plupart des populations/personnes et doit être suivie à moins qu'il n'existe une justification claire et convaincante d'utiliser une autre approche.
- Une recommandation facultative peut être offerte pour certaines populations/personnes dans certaines circonstances. D'autres approches peuvent être acceptables.
Veuillez consulter le tableau 4 pour une explication plus détaillée de la force des recommandations du CCNI.
Recommandations sur le(s) vaccin(s) contre la COVID-19 autorisé(s) pour la prise de décisions au niveau des programmes de santé publique
(c.-à-d. les provinces et les territoires qui prennent des décisions concernant les programmes d'immunisation financés par l'État)
Ces recommandations s'appliquent uniquement aux vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisés au Canada (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech; vaccin contre la COVID-19 de Moderna). En tenant compte de ces recommandations et aux fins de la mise en œuvre de programmes financés par l'État, les provinces et territoires pourraient prendre en compte les facteurs programmatiques (p. ex., contextes logistiques et opérationnels, ressources).
1. Le CCNI recommande qu'une série complète de vaccins contre la COVID-19 soit proposée aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé sans contre-indications au vaccin. Dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins, les premières doses du vaccin contre la COVID-19 doivent être réservées en priorité aux populations clés énumérées dans le document Orientations sur l'administration prioritaire des premières doses du vaccin contre la COVID-19. (Forte recommandation du CCNI)
Sommaire des données probantes et justification :
- La pandémie de COVID-19 a provoqué une morbidité et une mortalité importantes, ainsi que des perturbations sociales et économiques.
- Les vaccins contre la COVID-19 sont autorisés chez les personnes âgées de 16 ans et plus (vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech) ou de 18 ans et plus (vaccin contre la COVID-19 de Moderna). Une série complète est constituée de deux doses.
- Les données d'essais cliniques disponibles à ce jour ont montré que les vaccins à ARNm contre la COVID-19 actuellement autorisés sont très efficaces pour prévenir la COVID-19 symptomatique confirmée à court terme une à deux semaines après avoir reçu la série complète de deux doses.
- La plus grande efficacité et la réponse immunitaire maximale ont été observées après la deuxième dose. Il existe actuellement très peu de données sur la protection offerte par une série incomplète (c'est-à-dire une dose) et les données disponibles sont associées à une période de suivi extrêmement courte. L'efficacité d'une série de deux doses était constante dans tous les groupes d'âge, et les effets indésirables locaux et systémiques étaient généralement moins fréquents chez les adultes âgés (> 56 ans dans l'essai clinique de Pfizer-BioNTech et > 65 dans l'essai clinique de Moderna). Les vaccins autorisés sont aussi sûrs et efficaces chez les personnes présentant une ou plusieurs comorbidités (p. ex. asthme, indice de masse corporelle ≥ 30 kg/m2, maladie pulmonaire chronique, diabète sucré, hypertension).
- Les principales populations pour lesquelles les doses initiales sont prioritaires courent un risque d'exposition accru au SRAS-CoV-2 (p. ex. en raison de leur cadre de vie ou de travail) ou sont exposées à un risque accru de maladie grave et de complications graves en raison de divers facteurs biologiques (p. ex. âge avancé, affection préexistante) et sociaux (p. ex. faible statut socio-économique, appartenance à une population racialisée) qui peuvent se chevaucher. Toute combinaison de ces facteurs, ainsi qu'un accès variable aux services de soins de santé, peut avoir des conséquences disproportionnées.Note de bas de page 3
- Les parties prenantesNote de bas de page 4 et le public canadienNote de bas de page 5 ont classé comme suit l'importance relative des stratégies d'immunisation contre la COVID-19 dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins : 1) protéger les personnes les plus vulnérables, 2) protéger la capacité en soins de santé, 3) réduire la propagation au minimum, 4) protéger les infrastructures essentielles.
- Les habitations collectives qui fournissent des soins aux personnes âgées (p. ex. les établissements de soins de longue durée) ont connu un grand nombre d'éclosions associées à un nombre élevé de décès au Canada. Les résidents de ces milieux sont plus à risque de contracter le SRAS-CoV-2 et sont plus susceptibles de présenter une combinaison de facteurs de risque de COVID-19 grave, notamment un âge avancé et des affections préexistantes. Par conséquent, si l'approvisionnement en vaccins est limité de telle sorte que toutes les populations de la première étape ne peuvent pas se faire vacciner, les autorités peuvent envisager de donner la priorité à cette population pour les premières doses, si cela est possible du point de vue logistique. Il sera particulièrement important de distinguer les effets secondaires du vaccin des symptômes de la COVID-19 ou des complications des comorbidités dans cette population, et un dépistage peut être approprié si des résidents développent des symptômes correspondant à ceux de la COVID-19 et à des effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI). L'administration d'un vaccin ne perturbera pas les résultats des tests moléculaires ou du test de dépistage des antigènes du SRAS-CoV-2. La réaction de polymérisation en chaîne (PCR) du SRAS-CoV-2 et les tests rapides de détection d'antigène permettent de distinguer l'infection par le SRAS-CoV-2 des ESSI.
- Les stratégies d'immunisation visant à protéger la capacité hospitalière et d'autres services essentiels au fonctionnement de la société contribuent à réduire les risques pour ceux qui assument un fardeau disproportionné pour protéger et servir le public. Le public bénéficie également des efforts continus de ceux qui fournissent ces services.
- Étant donné les exigences d'entreposage et de manipulation à très basse température du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech, la vaccination dans des cliniques centralisées telles que les milieux de soins de santé peut être plus facile à réaliser.
- Voir les orientations antérieures du CCNI sur les principales populations à immuniser en priorité contre la COVID-19 et sur l'administration prioritaire des premières doses du vaccin contre la COVID-19 pour obtenir de plus amples renseignements sur l'ordonnancement des principales populations, y compris une analyse détaillée des facteurs d'éthique, d'équité, de faisabilité et d'acceptabilité.
2. À l'heure actuelle, le CCNI recommande que tous les individus continuent d'appliquer les mesures de santé publique recommandées pour la prévention et le contrôle de l'infection et de la transmission du SRAS-CoV-2, indépendamment de la vaccination avec le vaccin contre la COVID-19. (Forte recommandation du CCNI)
Sommaire des données probantes et justification :
- À l'heure actuelle, les données probantes sur la durée de protection des vaccins contre la COVID-19 et sur leur efficacité à prévenir l'infection asymptomatique et à réduire la transmission du SRAS-CoV-2 sont insuffisantes. Des données probantes descriptives laissent croire que le vaccin contre la COVID-19 de Moderna pourrait réduire l'infection asymptomatique, mais les données probantes dont on dispose actuellement ne suffisent pas à recommander la levée des mesures de santé publique. Le CCNI continuera à surveiller les données. Cette recommandation pourra être modifiée lorsque que de nouvelles données probantes seront disponibles.
- Certaines données probantes étayent l'efficacité d'autres mesures de santé publique recommandées dans les scénarios de préexposition et de post-exposition, notamment la distanciation physique, le port du masque, l'hygiène des mains, ainsi que l'isolement et la quarantaine.
- Actuellement, il n'existe pas de données probantes sur l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 en prophylaxie post-exposition.
- Il faudrait continuer à suivre les mesures de santé publique fédérales, provinciales/territoriales, et locales pour la prévention et le contrôle du SRAS-CoV-2.
Le CCNI émet également les recommandations suivantes pour la vaccination contre la COVID-19 dans certaines populations qui ont été exclues des essais cliniques ou représentées par un moindre nombre de participants. Le vaccin peut être proposé à certaines personnes de ces populations dans des circonstances particulières, au cas par cas, après une analyse risques-bénéfices (lorsque les risques associés à l'exposition et les risques de subir de graves conséquences de la COVID-19 l'emportent sur le risque théorique de la vaccination) et en faisant preuve de transparence en ce qui concerne l'insuffisance de données probantes. Ces recommandations peuvent changer au fur et à mesure que de nouvelles données probantes deviennent disponibles.
3. Le CCNI recommande qu'une série complète de vaccins contre la COVID-19 puisse être proposée aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé, sans contre-indications au vaccin, qui ont déjà eu une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée par PCR. Dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins, les premières doses peuvent être réservées en priorité aux personnes qui n'ont pas eu d'infection antérieure par le SRAS-CoV-2 confirmée par réaction de polymérisation en chaîne. (Recommandation à la discrétion du CCNI)
Sommaire des données probantes et justification :
- Il n'est pas nécessaire de procéder à un test de dépistage d'une infection antérieure au SRAS-CoV-2 avant la vaccination contre la COVID-19.
- À l'heure actuelle, on manque de données probantes sur les différences potentielles d'efficacité ou d'innocuité des vaccins entre ceux avec et sans infection antérieure confirmée par le SRAS-CoV-2. Dans le cadre des essais cliniques portant sur les vaccins à ARNm contre la COVID-19 réalisés à ce jour, les personnes atteintes d'une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée par PCR ont été exclues, et seul un petit nombre de participants aux essais présentant des signes sérologiques d'infection antérieure (IgG+) étaient atteints d'une COVID-19 symptomatique confirmée pendant les essais; l'utilité dans cette population est donc incertaine.
- La réponse immunitaire au SRAS-CoV-2, y compris la durée de l'immunité, n'est pas encore bien comprise. Des réinfections par le SRAS-CoV-2 ont été signalées, et des recherches sont en cours pour établir la gravité, la fréquence et les facteurs de risque de la réinfection par le SRAS-CoV-2.
- Dans le contexte d'un approvisionnement limité, pour permettre la protection du plus grand nombre d'individus à risque possible, la vaccination par un vaccin contre la COVID-19 peut être retardée de 3 mois après une infection confirmée par réaction de polymérisation en chaîne, car les réinfections déclarées à ce jour ont été rares pendant les trois premiers mois suivant l'infection.
- Toutefois, si cela se révèle difficile du point de vue de la faisabilité, les autorités peuvent choisir de ne pas tenir compte du statut d'infection antérieure par le SRAS-CoV-2 et vacciner tous les membres d'un groupe cible donné.
- Par mesure de précaution et compte tenu de la nécessité de pouvoir surveiller les effets secondaires du vaccin contre la COVID-19 sans risque de confusion avec les symptômes de la COVID-19 ou d'autres maladies coexistantes, et pour réduire au minimum le risque de transmission de la COVID-19 sur un lieu de vaccination, selon la recommandation du CCNI, il serait prudent d'attendre que tous les symptômes d'une maladie aiguë aient complètement disparu avant d'administrer le vaccin contre la COVID-19, et de s'assurer que l'individu n'est plus considéré comme infectieux selon les critères actuels.
Le CCNI émet également les recommandations suivantes pour la vaccination contre la COVID-19 dans certaines populations qui ont été exclues des essais cliniques ou représentées par un moindre nombre de participants. Le vaccin peut être proposé à certaines personnes de ces populations dans des circonstances particulières, au cas par cas, après une analyse risques-bénéfices (lorsque les risques associés à l'exposition et les risques de subir de graves conséquences de la COVID-19 l'emportent sur le risque de la vaccination) et en faisant preuve de transparence en ce qui concerne l'insuffisance de données probantes. Ces recommandations peuvent changer au fur et à mesure que de nouvelles données probantes deviennent disponibles.
Personnes immunodéprimées
4. Le CCNI recommande que le vaccin contre la COVID-19 ne soit pas systématiquement proposé aux personnes qui sont immunodéprimées en raison d'une maladie ou d'un traitement, jusqu'à ce qu'il y ait davantage de données probantes (forte recommandation du CCNI). Toutefois, une série complète de vaccins contre la COVID-19 peut être proposée aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé de cette population si une évaluation des risques révèle que les avantages l'emportent sur les risques en ce qui concerne la personne, et si le consentement éclairé comprend une discussion sur l'absence de données probantes sur l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 au sein de cette population.
Sommaire des données probantes et justification :
- À l'heure actuelle, il existe peu de données probantes indiquant que l'immunosuppression est un facteur de risque indépendant de la COVID-19 grave, bien que ces données évoluent.
- Il n'existe actuellement aucune donnée sur la vaccination contre la COVID-19 chez les personnes immunodéprimées. Les participants aux essais cliniques sur le vaccin à ARNm contre la COVID-19 comprenaient uniquement des personnes qui n'étaient pas immunodéprimées, comme des participants atteints d'une infection stable au virus de l'immunodéficience humaine (VIH), et ceux qui ne recevaient pas de traitement immunosuppresseur pendant l'essai.
- Aucun signe de préoccupation concernant l'innocuité n'a été relevé à ce jour chez les participants non immunodéprimés présentant une maladie immunosuppressive (p. ex. une infection stable au VIH) inclus dans les essais cliniques.
- Le degré relatif d'immunodéficience chez les personnes qui sont immunodéprimées varie en fonction de l'affection sous-jacente, de l'évolution de la maladie et de l'utilisation de médicaments qui suppriment la fonction immunitaire. Dans ces circonstances, l'équilibre entre les bienfaits et les risques doit être établi au cas par cas en consultant le spécialiste traitant.
- Les personnes immunodéprimées, y compris celles qui reçoivent un traitement immunosuppresseur, peuvent présenter une réponse immunitaire réduite au vaccin. En général, les vaccins non-vivants peuvent être administrés aux personnes immunodéprimées, car les antigènes du vaccin ne peuvent pas se répliquer. Toutefois, la portée et la durée de l'immunité acquise par une vaccination sont souvent réduites. On ignore actuellement si les individus immunodéprimés seront capables de développer une réponse immunitaire aux vaccins à ARNm.
- Les personnes atteintes du VIH qui sont considérées comme immunocompétentes peuvent se faire vacciner.
- Il est fortement encouragé d'exercer une surveillance active de ces sujets vaccinés. Le CCNI suivra l'évolution des données probantes et mettra à jour ses recommandations, s'il y a lieu.
Voir la section l'immunisation des sujets immunodéprimés du GCI, Partie 3 – Vaccination de populations particulières pour consulter les définitions et pour obtenir de plus amples renseignements généraux.
Personnes atteintes d'une maladie auto-immune
5. Le CCNI recommande de ne pas proposer systématiquement le vaccin contre la COVID-19 aux personnes atteintes d'une maladie auto-immune, jusqu'à ce qu'il y ait davantage de données probantes (forte recommandation du CCNI). Toutefois, une série complète de vaccins contre la COVID-19 peut être proposée aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé de ces populations si une évaluation des risques révèle que les avantages l'emportent sur les risques en ce qui concerne la personne, et si le consentement éclairé comprend une discussion sur l'absence de données probantes sur l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 au sein de ces populations. (Recommandation facultative du CCNI)
Sommaire des données probantes et justification :
- À l'heure actuelle, il existe peu de données probantes indiquant que l'atteinte par une maladie auto-immune est un facteur de risque indépendant de la COVID-19 grave, mais les données probantes évoluent.
- Il existe actuellement très peu de données sur la vaccination contre la COVID-19 chez les personnes atteintes d'une maladie auto-immune. Bien que les participants atteints de maladies auto-immunes qui n'étaient pas immunodéprimés n'aient pas été exclus des essais, ils constituent une très faible proportion des participants aux essais et représentent un éventail très étroit de maladies auto-immunes.
- Le spectre des maladies auto-immunes est diversifié. Le degré relatif d'auto-immunité chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes varie en fonction de l'affection sous-jacente, de la gravité et de l'évolution de la maladie et de l'utilisation de médicaments ayant un effet sur la fonction immunitaire. Par conséquent, l'équilibre entre les bienfaits et les risques doit être établi au cas par cas en consultant le spécialiste traitant.
- D'autres applications des technologies de l'ARNm a été pour le traitement du cancer, qui nécessitaient une réponse immunitaire dirigée contre les cellules cancereuses d'un individu. Cela a soulevé une préoccupation théorique selon laquelle les vaccins à ARNm contre les maladies infectieuses agiraient de façon semblable, provoquant de l'inflammation potentiellement exacerbanté une maladie auto-immune existante. Les applications actuelles de la technologie de l'ARNm pour les vaccins contre la COVID-19 ont été optimisées afin de réduire le risque.
- Il est fortement encouragé d'exercer une surveillance active de ces sujets vaccinés. Le CCNI suivra l'évolution des données probantes et mettra à jour ses recommandations, s'il y a lieu.
Voir la section l'Immunisation des personnes atteintes de maladies chroniques du GCI, Partie 3 – Vaccination de populations particulières de plus amples renseignments généraux pour obtenir les définitions des maladies auto-immunes et des maladies inflammatoires chroniques, ainsi que des renseignements généraux sur.
Grossesse et allaitement
6. Le CCNI recommande que le vaccin contre la COVID-19 ne soit pas systématiquement proposé aux femmes enceintes avant la fin de leur grossesse, jusqu'à ce qu'il y ait davantage de données probantes (forte recommandation du CCNI). Toutefois, une série complète de vaccins contre la COVID-19 peut être proposée aux femmes enceintes appartenant au groupe d'âge autorisé si une évaluation des risques révèle que les avantages l'emportent sur les risques en ce qui concerne la femme et le fœtus, et si le consentement éclairé comprend une discussion sur l'absence de données probantes sur l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 au sein de cette population. (Recommandation facultative du CCNI)
7. Le CCNI recommande de ne pas proposer systématiquement le vaccin contre la COVID-19 aux femmes qui allaitent, jusqu'à ce qu'il y ait davantage de données probantes (forte recommandation du CCNI). Toutefois, une série complète de vaccins COVID-19 peut être proposée aux femmes appartenant au groupe d'âge autorisé qui allaitent si une évaluation des risques révèle que les avantages l'emportent sur les risques en ce qui concerne la femme et le nourrisson, et si le consentement éclairé comprend une discussion sur l'absence de données probantes sur l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 au sein de cette population. (Recommandation facultative du CCNI)
Sommaire des données probantes et justification :
- À l'heure actuelle, il existe peu de données probantes indiquant que la grossesse est un facteur de risque indépendant de la COVID-19 grave, bien que ces données évoluent.
- Il n'existe actuellement aucune donnée sur l'innocuité et l'efficacité des vaccins contre la COVID-19 administrés pendant la grossesse ou l'allaitement. Les femmes enceintes ou allaitantes ont été exclues des essais cliniques sur le vaccin à ARNm contre la COVID-19.
- Il n'existe actuellement aucune donnée indiquant des complications observées chez une femme enceinte ou sur le fœtus en développement après l'administration par inadvertance du vaccin contre la COVID-19 à une femme enceinte, lors d'essais cliniques. Bien qu'on ignore si les vaccins sont excrétés dans le lait maternel, il n'y a pas de données sur les résultats chez les femmes qui allaitent ou chez les nourrissons allaités.
- À l'heure actuelle, il existe peu de données sur l'innocuité du vaccin contre la COVID-19 dans les études sur la toxicité touchant la croissance et la reproduction des animaux. Chez les rats qui ont reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna avant ou pendant la gestation, aucun problème d'innocuité concernant la reproduction chez les femelles, le développement fœtal/embryonnaire ou la croissance postnatale n'a été démontré. Des études sur la toxicité touchant la croissance et la reproduction animales du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech sont en cours.
- Les femmes enceintes, qui allaitent ou qui sont en âge de procréer, peuvent courir un risque accru d'exposition au SRAS-CoV-2 (p. ex. les travailleuses de la santé ou les travailleuses essentielles) ou un risque accru de COVID-19 grave (p. ex. en raison d'une affection préexistante, d'un indice de masse corporelle de 40 ou plus) et peuvent souhaiter être vaccinées pour se protéger, malgré l'absence de données probantes sur la vaccination contre la COVID-19 pendant la grossesse ou l'allaitement. Par conséquent, l'équilibre entre les bienfaits et les risques doit être établi au cas par cas.
- Il n'existe actuellement aucune donnée probante permettant de déterminer l'intervalle de temps qui doit s'écouler entre la fin de la série de vaccination contre la COVID-19 et la conception.
- Face à cette incertitude scientifique, il serait prudent de retarder la grossesse d'au moins 28 jours après l'administration de la série complète des deux doses d'un vaccin à ARNm contre la COVID-19. Un vaccin à ARNm contre la COVID-19 peut être administré à n'importe quel moment après la grossesse, selon que la femme allaite.
- On ne devrait pas conseiller aux femmes qui tombent enceintes durant leur série de vaccins ou peu après d'interrompre leur grossesse parce qu'elles ont reçu le vaccin à ARNm.
- Si une grossesse est établie une fois la série de vaccination entamée, l'achèvement de la série devrait être reporté à la fin de la grossesse, à moins que des facteurs de risque d'exposition accrue ou de COVID-19 grave soient présents et que le consentement éclairé à la vaccination soit obtenu, comme ci-dessus. Le CCNI encourage également la recherche et la surveillance supplémentaires de la vaccination contre la COVID-19 pendant la grossesse, y compris la vaccination involontaire contre la COVID-19 pendant la grossesse.
- Une série complète de vaccination par un vaccin autorisé contre la COVID-19 devrait être proposée aux femmes admissibles après l'accouchement (en tenant compte du fait que la femme allaite ou non) et avant de tenter de concevoir, afin que l'intervalle recommandé entre la fin de la série de vaccination et la conception soit maintenu.
- Les sujets vaccinés et les fournisseurs de soins de santé sont encouragés à déclarer toute exposition au vaccin contre la COVID-19 pendant la grossesse ou l'allaitement à l'autorité locale de santé publique ainsi qu'au fabricant du vaccin aux fins de suivi. Il est fortement encouragé d'exercer une surveillance active de ces sujets vaccinés. Le CCNI suivra l'évolution des données probantes et mettra à jour ses recommandations, s'il y a lieu.
Reportez-vous à la section correspondante du GCI pour obtenir des renseignements généraux sur l'immunisation durant la grossesse et l'allaitement.
Enfants et adolescents
8. Le CCNI recommande de ne pas proposer les vaccins contre la COVID-19 aux personnes qui n'appartiennent pas au groupe d'âge autorisé (Forte recommandation du CCNI).
8a. Toutefois, une série complète de Pfizer-BioNTech peut être proposée aux personnes âgées de 12 à 15 ans qui courent un risque très élevé de subir de graves conséquences de la COVID-19 (p. ex. en raison d'un trouble médical préexistant associé à un risque accru d'hospitalisation ou de mortalité) et qui courent un risque d'exposition accru (p. ex. si la personne vit dans un établissement de soins collectifs) si une évaluation des risques révèle que les avantages l'emportent sur les risques en ce qui concerne la personne, et si le consentement éclairé de la personne et du parent ou du tuteur comprend une discussion sur l'insuffisance de données probantes sur l'utilisation des vaccins contre la COVID-19 au sein de cette population. (Recommandation facultative du CCNI)
Sommaire des données probantes et justification :
- Les données probantes disponibles à ce jour laissent entendre qu'en général, les enfants infectés par le SRAS-CoV-2 ne sont pas exposés à un risque accru de maladie grave.
- Il n'existe pas de données probantes sur la vaccination contre la COVID-19 chez les enfants de moins de 12 ans, et seules des données cliniques limitées sur l'innocuité et l'efficacité du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech chez les enfants de 12 à 15 ans sont disponibles. Les essais cliniques sur le vaccin contre la COVID-19 de Moderna n'ont porté que sur des adultes âgés de 18 ans et plus.
- Il existe des données probantes sur le risque accru de COVID-19 grave chez les personnes atteintes de certains troubles médicaux (p. ex. insuffisance cardiaque, diabète, maladie du foie, maladie rénale chronique)Note de bas de page 6, et la liste de ces troubles médicaux évolue. Chez les adolescents atteints de certaines affections préexistantes aggravées par un risque accru d'exposition au SRAS-CoV-2 (p. ex. s'ils vivent dans un lieu d'habitation collective, comme un foyer de groupe), le rapport d'équilibre entre les risques et les bienfaits de la vaccination au moyen d'un vaccin contre la COVID-19 doit être établi au cas par cas.
- Il est fortement encouragé d'exercer une surveillance active de ces sujets vaccinés. Le CCNI suivra l'évolution des données probantes et mettra à jour ses recommandations, s'il y a lieu.
Le CCNI continue de recommander ce qui suit :
- Les programmes de vaccination de routine et la vaccination avec d'autres vaccins recommandés par le CCNI doivent se poursuivre pendant la pandémie de COVID-19 avec une atténuation des risques de transmission de COVID-19 pendant le processus de vaccination, comme indiqué dans les Lignes directrices provisoires sur la continuité des programmes d'immunisation pendant la pandémie de COVID-19.
- Il faudrait continuer d'encourager les essais cliniques évaluant les vaccins contre la COVID-19 afin d'inclure des personnes potentiellement vulnérables à des maladies liées à des facteurs biologiques (p. ex. problèmes de santé préexistants, fragilité, grossesse et allaitement, immunodéficience) et sociaux (p. ex. résidence dans des établissements de soins de longue durée ou dans des lieux surpeuplés/éloignés, appartenance à une population racialisée, profession), afin de s'assurer que les options en matière de vaccins sont corroborées par de solides données sur l'innocuité, l'immunogénicité et l'efficacité, comme le recommande le CCNI dans ses Priorités de recherche pour les vaccins contre la COVID-19 à l'appui des décisions de santé publique.
- En plus des activités de pharmacovigilance des vaccins qui sont en cours au Canada avec les essais cliniques de phase 4 et les études post-commercialisation, il est recommandé de mener des recherches supplémentaires et de surveiller la vaccination contre la COVID-19, en particulier parmi les populations qui ne sont pas actuellement incluses dans les essais cliniques (p. ex., les femmes enceintes, les mères allaitantes, les personnes immunodéprimées, les personnes âgées vivant dans des établissements de soins collectifs, les enfants et les adolescents). De plus, le CCNI recommande la poursuite des essais cliniques et le suivi continu des participants aussi longtemps que cela est possible sur le plan éthique, afin de déterminer le niveau d'immunité nécessaire pour prévenir la maladie et établir la durée de la protection, l'efficacité dans différentes sous-populations et la sécurité à moyen et long terme.
Reportez-vous à la section correspondante du GCI pour obtenir de plus amples renseignements sur la sécurité des vaccins et pharmacovigilance.
Le CCNI continue de recommander les éléments suivants pour guider la prise de décision éthique, comme indiqué dans le document Guide du CCNI sur les populations clés pour la vaccination précoce contre la COVID-19 :
- Des efforts devraient être fournis pour améliorer l'accès aux services de vaccination afin de réduire les iniquités en matière de santé sans aggraver la stigmatisation ou la discrimination, et pour faire participer les populations marginalisées par le système et les populations racialisées à la planification des programmes d'immunisation.
- Les provinces et les territoires devraient assurer une surveillance étroite et rapide de l'innocuité, de l'efficacité et de la couverture du ou des vaccins dans différentes populations clés, ainsi qu'une immunisation efficace et utile des populations des communautés éloignées et isolées.
- Des efforts devraient être fournis pour améliorer les connaissances sur les bienfaits des vaccins en général et des vaccins contre la COVID-19 en particulier lorsqu'ils seront disponibles, afin de lutter contre la désinformation et de communiquer de manière transparente sur les décisions d'attribution des vaccins contre la COVID-19.
Priorités en matière de recherche
La COVID-19 et les vaccins connexes sont nouveaux; il existe donc de nombreux domaines dans lesquels des recherches s'imposent. Les recherches visant à répondre aux questions en suspens suivantes (non classées par ordre d'importance) en s'appuyant sur des données à court et à long terme, lorsqu'elles sont disponibles, sont encouragées :
Nouvelles priorités de recherche
Efficacité, efficacité réelle ou de terrain, immunogénicité et innocuité
- Quelles sont l'efficacité, l'efficacité, l'immunogénicité et l'innocuité des vaccins contre la COVID-19 dans divers groupes de population (p. ex. les adultes d'âge avancé, les personnes atteintes d'affections à haut risque, y compris les personnes atteintes d'affections auto-immunes et les receveurs de greffes, et les individus socialement ou professionnellement vulnérables, les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants, les personnes fragiles)?
- Quelles sont l'efficacité, l'efficacité réelle ou de terrain, l'immunogénicité et l'innocuité des vaccins contre la COVID-19 dans divers groupes de population (p. ex. les adultes d'âge avancé, les personnes atteintes d'affections à haut risque, y compris les affections auto-immunes, les individus socialement ou professionnellement vulnérables, les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants, les personnes fragiles)?
- Quelles sont l'efficacité, l'efficacité réelle ou de terrain, l'immunogénicité et l'innocuité des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes qui ont déjà été atteintes d'une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée en laboratoire?
- Y a-t-il des signaux de sécurité émergents associés à l'immunisation contre la COVID-19 que la compréhension actuelle du profil d'innocuité de vaccins similaires ne permet pas d'anticiper?
- La vaccination d'individus avec ou sans infection antérieure par le SRAS-CoV-2 risque-t-elle de provoquer une aggravation ou une modification de la maladie lors d'une infection ultérieure par le SRAS-CoV-2 ou d'autres coronavirus endémiques?
- L'infection naturelle par le SRAS-CoV-2 (symptomatique ou asymptomatique) est-elle associée à une protection contre une réinfection ou une forme grave de la maladie? En quoi les réponses immunitaires dues à une infection naturelle sont-elles similaires ou différentes de celles qui sont provoquées par les vaccins contre la COVID-19?
- D'autres données probantes immunologiques sont nécessaires dans les domaines suivants afin d'éclairer les prévisions de l'efficacité :
- Comment les réponses immunitaires évoluent-elles dans le temps? Quelle est la durabilité des réponses immunitaires contre le SRAS-CoV-2 à long terme?
- Quelles sont les réponses immunitaires les plus importantes pour la protection contre l'infection (immunité adaptative ou innée), la maladie grave ou la transmissibilité?
- Les anticorps de classe immunoglobuline (IgA/IgG/IgM) protègent-ils contre le SRAS-CoV-2, et quel est le corrélat de protection?
- Existe-t-il un corrélat d'immunité à médiation cellulaire assurant la protection contre le SRAS-CoV-2?
- Quel est le niveau de couverture vaccinale contre la COVID-19 nécessaire pour obtenir une immunité collective, et est-il possible d'obtenir une immunité collective compte tenu des caractéristiques du ou des vaccins disponibles?
- Quelles sont l'efficacité, l'efficacité réelle ou de terrain et l'immunogénicité d'une dose unique de vaccin(s) contre la COVID-19 autorisé(s) dans un calendrier à 2 doses? Quelle est la durée de la protection pour une série incomplète?
- Quel est le niveau de base au Canada des réponses spécifiques aux vecteurs vaccinaux? Ces réponses sont-elles plus élevées dans certains groupes? Ces réponses vont-elles nuire à l'efficacité du vaccin chez les groupes hautement séropositifs?
- Certains composants du vaccin contre la COVID-19 risquent-ils fortement de provoquer une réaction anaphylactique?
- Quelle est l'incidence des manifestations cliniques inhabituelles rares et graves après l'administration des vaccins contre la COVID-19?
- Les antécédents d'infection par un coronavirus endémique ont-ils un impact sur l'évolution de la maladie du SRAS-CoV-2? Existe-t-il une protection croisée ou une interférence des anticorps ou de l'exposition aux coronavirus saisonniers humains en cas d'exposition au SRAS-CoV-2 ou de vaccination contre le SRAS-CoV-2?
- Y a-t-il des interactions négatives entre la vaccination contre la COVID-19 et d'autres médicaments? Quel est l'intervalle recommandé entre les vaccins contre la COVID-19 et les anticorps prophylactiques ou thérapeutiques anti-SRAS-CoV-2 ou le plasma de convalescents?
Administration des vaccins
- Les vaccins contre la COVID-19 de plateformes similaires ou différentes sont-ils interchangeables?
- Quels sont les intervalles minimum et maximum entre les doses d'un vaccin contre la COVID-19 comprenant un calendrier à deux doses qui continuent à assurer une protection contre la maladie?
- D'autres vaccins (p. ex. le bacille de Calmette-Guérin) protègent-ils contre la COVID-19 par des effets non ciblés?
- Le vaccin contre la COVID-19 peut-il être administré simultanément avec d'autres vaccins qui ne sont pas contre la COVID-19 (vaccins vivants ou inactivés)? Si la réponse est non, quel est l'intervalle minimum entre les deux administrations?
- Les vaccins contre la COVID-19 peuvent-ils être administrés à des individus ayant reçu du plasma de convalescents ou des anticorps monoclonaux anti-SRAS-CoV-2? Si la réponse est oui, quel est l'intervalle minimum requis pour l'administration du vaccin après l'administration de plasma de convalescents ou d'anticorps monoclonaux?
Priorités de recherche permanentes
Infection par la COVID-19 et maladie
- Quel est le profil épidémiologique de la COVID-19 (p. ex. la période de transmissibilité, tous les groupes à risque)?
- Quelle est la répartition de la maladie et le spectre de la maladie clinique pour la COVID-19, y compris la morbidité et le risque en fonction de l'âge, du sexe et d'autres variables démographiques associées à un risque accru?
- Quelles sont les dynamiques de transmission de la COVID-19, y compris le degré de transmission asymptomatique, le rôle des enfants dans la transmission, la transmissibilité verticale, le début et la durée de l'excrétion virale et de la période de transmissibilité, les effets des conditions météorologiques changeantes et les tendances au fil du temps?
- Quels sont les taux de co-infection par la COVID-19 avec d'autres agents pathogènes des voies respiratoires, et quels sont les effets sur la pathogénie et les résultats cliniques?
- Le vaccin contre la COVID-19 peut-il être utilisé pour protéger les contacts familiaux d'un cas? La vaccination contre la COVID-19 diminue-t-elle l'infectiosité et la maladie clinique chez les individus qui ont déjà contracté l'infection? La vaccination contre la COVID-19 est-elle utile pour interrompre la transmission?
Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
- Quelle est l'acceptabilité (a) du ou des vaccins contre la COVID-19 et (b) d'autres vaccins financés par des fonds publics au fil du temps et dans différents contextes épidémiologiques parmi les principales populations, les populations marginalisées, les fournisseurs et les décideurs à l'échelle du pays?
- Quels facteurs influent sur l'acceptabilité de la vaccination contre la COVID-19 dans ces groupes?
- Quels facteurs influent sur l'acceptabilité de la vaccination en général?
- Comment l'acceptabilité des principales populations prioritaires à immuniser en premier par le ou les vaccins contre la COVID-19 évoluera-t-elle dans différents contextes épidémiologiques dans tout le pays?
- Quelles stratégies peuvent améliorer l'acceptabilité d'un vaccin contre la COVID-19 dans ces groupes?
- Comment les décisions relatives à l'attribution des vaccins peuvent-elles être communiquées aux personnes et aux communautés afin de maintenir la confiance dans les autorités de santé publique?
- Quelles stratégies de vaccination contre la COVID-19 ou quelles stratégies de mise en œuvre peuvent réduire les iniquités en matière de santé dans les populations directement ciblées par la vaccination et dans les populations qui ne le sont pas?
- Un autre vaccin contre la COVID-19 peut-il être utilisé pour compléter une série primaire ou pour faire office de dose de rappel? Comment les voyageurs de retour au pays sont-ils pris en charge s'ils ont commencé, mais n'ont pas terminé une série de vaccin contre la COVID-19 à l'étranger?
Qualité de vie liée à la santé et bien-être
- Quels sont la qualité de vie liée à la santé ou le bien-être des patients atteints de la COVID-19 et des soignants au fil du temps (p. ex. services publics de santé, résultats déclarés par les patients, mesures des expériences déclarées par les patients)?
- Quel est l'impact de la vaccination contre la COVID-19 sur la qualité de vie liée à la santé ou sur le bien-être des individus?
Questions liées à la surveillance
La collecte de données, l'analyse, l'interprétation et la diffusion opportune continues et systématiques sont fondamentales pour planifier, mettre en œuvre, évaluer et prendre des décisions fondées sur des données probantes. Pour appuyer de tels efforts, le CCNI encourage l'amélioration de la surveillance dans les domaines suivants :
1. Épidémiologie
- Améliorer les données sociales et socio-économiques recueillies et mises à disposition pour comprendre et traiter les iniquités en matière de santé liées à la COVID-19.
- Procéder à un examen systématique du fardeau et de l'épidémiologie des éclosions de COVID-19 au Canada, en fonction du milieu et de la gravité, en déterminant les activités, les milieux et les populations à haut risque.
- Évaluer le succès des mesures d'intervention de santé publique visant à réduire au minimum ou à prévenir les éclosions de COVID-19, en particulier dans les communautés vulnérables ou à haut risque.
2. Travaux de laboratoire (p. ex. caractérisation des souches)
- Renforcer la surveillance en laboratoire afin de lancer des alertes rapides en cas d'augmentation ou de diminution de l'activité par âge, sexe et présence de symptômes, et aider à interpréter les données relatives aux cas en fonction des modifications apportées aux algorithmes de dépistage.
- Mener une surveillance génomique pour détecter la transmission internationale et interprovinciale et les nouvelles souches/variants dont la gravité, la transmissibilité ou la comparabilité des vaccins sont différentes.
- Explorer d'autres trousses de détection délocalisée du SRAS-CoV-2 avec obtention immédiate des résultats.
3. Vaccin (couverture, efficacité, innocuité)
- Surveiller de manière fiable les taux de couverture pour chaque vaccin contre la COVID-19 autorisé dans différentes populations principales, en veillant à obtenir des données sur l'achèvement des séries.
- Veiller à ce que les mécanismes existants d'évaluation des effets secondaires soient positionnés de manière à générer des données pour chaque vaccin contre la COVID-19 autorisé.
Force de la recommandation du CCNI Fondée sur des facteurs qui ne se limitent pas à la force des données probantes (p. ex. besoin en santé publique) |
Forte | Facultative |
---|---|---|
Libellé | « devrait/ne devrait pas être réalisée » | « peut/peut ne pas être réalisée » |
Justifications | Les avantages connus/attendus l'emportent sur les inconvénients connus/attendus (« devrait »); ou les inconvénients connus/attendus l'emportent sur les avantages connus/attendus (« ne devrait pas »). |
Les avantages connus/attendus sont à peu près équivalents aux inconvénients connus/attendus ou les données probantes n'indiquent pas avec certitude les avantages et les inconvénients. |
Conséquence | Une recommandation forte s'applique à la plupart des populations/personnes et doit être suivie à moins qu'il n'existe une justification claire et convaincante d'utiliser une autre approche. | Une recommandation facultative peut être offerte ou non pour certaines populations/personnes dans certaines circonstances. D'autres approches peuvent être acceptables. |
Liste des abréviations
- ARNm
- Acide ribonucléique messager
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- CCI
- Comité canadien sur l'immunisation
- CCNI
- Comité consultatif national de l'immunisation
- COVID-19
- Maladie à coronavirus 2019
- ÉÉFA
- Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
- ÉI
- Évènement indésirable
- ÉIG
- Évènements indésirables graves
- ESSI
- Effet secondaire suivant l'immunisation
- GCI
- Guide canadien d'immunisation
- GRADE
- Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation
- IC
- Intervalle de confiance
- Ig
- Immunoglobuline
- IM
- Intramusculaire
- OMS
- Organisation mondiale de la Santé
- PCR
- Réaction en chaîne de la polymérase
- SRAS-CoV-2
- Coronavirus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère 2
- VHB
- Virus de l'hépatite B
- VHC
- Virus de l'hépatite C
- VIH
- Virus de l'immunodéficience humaine
Remerciements
La présente déclaration a été préparée par : SJ Ismail, K Young, MC Tunis, A Killikelly, R. Stirling, O Baclic, M. Salvadori, N Forbes, L Coward, R Krishnan, Y-E Chung, A Sinilaite, MW Yeung, S Deeks et C. Quach au nom du Groupe de travail sur les vaccins contre les maladies infectieuses à haut risque du CCNI et a été approuvée par le CCNI.
Le CCNI remercie vivement les personnes suivantes pour leur contribution : Mme S. Pierre, Mme C. Jensen, Mme A Sinilaite, Ms. MW Yeung, L Whitmore, J Shurgold, J Vachon, J Macri, J Mielczarek, M Matthieu-Higgins, V Ferrante, R Goddard, B Sader, B Warshawsky, M Patel, A House, E Wong et AA Nam, ainsi que le Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique de l'ASPC.
CCNI
Membres : C. Quach (présidente), S. Deeks (vice-présidente), J. Bettinger, N. Dayneka, P. De Wals, E. Dube, V. Dubey, S. Gantt, R. Harrison, K. Hildebrand, K. Klein, J. Papenburg, C. Rotstein, B. Sander, S. Smith et S. Wilson.
Représentants de liaison : L. M. Bucci (Association canadienne de santé publique), E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), A. Cohn (Centers for Disease Control and Prevention, États-Unis), L. Dupuis (Association des infirmières et infirmiers du Canada), J. Emili (Collège des médecins de famille du Canada), D. Fell (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation), M. Lavoie (Conseil des médecins hygiénistes en chef), D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), M. Naus (Comité canadien sur l'immunisation) et A. Pham-Huy (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada).
Représentants d'office : D. Danoff (Direction des produits de santé commercialisés, Santé Canada), E. Henry (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI], ASPC), M. Lacroix (Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique, ASPC), J. Pennock (CIMRI, ASPC), R. Pless (Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada), G. Poliquin (Laboratoire national de microbiologie, ASPC), V. Beswick-Escanlar (Défense nationale et Forces armées canadiennes) et T. Wong (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, Services autochtones Canada)
Groupe de travail du CCNI sur les vaccins contre les maladies infectieuses à haut risque
Membres : C. Quach (présidente), S. Deeks (vice-présidente), Y.-G. Bui, K. Dooling, R. Harrison, K. Hildebrand, M. Murti, J. Papenburg, R. Pless, N. Stall et S. Vaughan.
Participants de l'ASPC : N. Abraham, P. Doyon-Plourde, V Ferrante, N. Forbes, S.J. Ismail, C. Jensen, A. Killikelly, M. Matthieu-Higgins, A. Nam, M. Patel, A. Sinilaite, M.C. Tunis, M.W. Yeung, K Young et L. Zhao.
Annexe A : Résumé des données probantes concernant le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech
L'étude C4591001 est l'essai pivot de phases 1/2/3 pour le vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech. Des données probantes sur l'immunogénicité sont disponibles pour les adultes de 18 à 55 ans et de 65 à 85 ans. Des données probantes sur l'innocuité et l'efficacité du vaccin sont disponibles pour les adultes de 16 ans et plus. Les études n'ont pas inclus de participants provenant d'établissements de soins de longue durée. Les phases 2/3 de l'essai ont porté sur environ 44 000 participants randomisés (1:1) qui ont reçu soit le vaccin, soit un placebo. Les données présentées ci-dessous sont destinées à une analyse provisoire. Par conséquent, la durée du suivi n'est pas uniforme, mais était inférieure à quatre mois après la deuxième dose (maximum de 14 semaines) pour tous les participants.
Des données probantes provenant des essais de phases 2/3 en cours ont récemment été publiées, après avoir été examinées par le CCNINote de bas de page 8.
Efficacité
Complications graves dues à la COVID-19
Il n'existe pas de données sur l'efficacité concernant les hospitalisations et les décès en particulier, mais il existe des données sur l'efficacité contre les complications graves liées à la COVID-19, définies comme la maladie à coronavirus 2019 confirmée en laboratoire présentant l'une des caractéristiques supplémentaires suivantes : signes cliniques au repos indicateurs d'une maladie systémique grave; insuffisance respiratoire; signes de choc; dysfonctionnement rénal, hépatique ou neurologique aigu important; admission à l'unité de soins intensifs ou décèsNote de bas de page 7.
Il peut y avoir un effet protecteur contre les complications graves liées à la COVID-19 lorsqu'un individu reçoit au moins une dose de vaccin (efficacité globale du vaccin de 88,9 %, IC à 95 % : de 20,1 % à 99,7 %), sur la base d'un cas répertorié dans le groupe recevant le vaccin (N = 21 669) et de neuf cas dans le groupe recevant le placebo (N = 21 686). L'efficacité du vaccin contre la COVID-19 grave a également été examinée après administration de la deuxième dose (à partir de 7 jours et 14 jours après la deuxième dose), mais le nombre d'événements signalés était insuffisant (une complication grave dans le groupe recevant le vaccin et trois dans le groupe recevant le placebo pour chaque complication) pour déterminer si le vaccin était utile pour réduire les complications graves avec une précision quelconque (c.-à-d. que les estimations ponctuelles qui en découlaient étaient associées à de larges intervalles de confiance, dont zéro).
COVID-19 symptomatique
L'efficacité estimée du vaccin au moins 7 jours après la deuxième dose était de 94,6 % (IC à 95 % : de 89,9 % à 97,3 %), 9 cas symptomatiques de COVID-19 ayant été confirmés, selon la définition du protocole de l'essaiNote de bas de page 7 parmi les sujets qui ont reçu le vaccin (N = 19 965) par rapport à 169 cas parmi les sujets qui ont reçu le placebo (N = 20 172). L'efficacité du vaccin au moins 14 jours après la deuxième dose dans cette population était comparable (94,4 %, IC à 95 % : de 89,1 % à 97,3 %). Les résultats étaient similaires lorsqu'on a estimé l'efficacité expressément chez les individus sans aucun signe d'infection antérieure par le SRAS-CoV-2 à 95,0 % (IC à 95 % : de 90,3 % à 97,6 %), 8 cas ayant été confirmés parmi les sujets qui ont reçu le vaccin (N = 18 198) par rapport à 162 cas parmi les sujets qui ont reçu le placebo (N = 18 325).
Lorsque les participants à l'étude sans évidence d'infection antérieure par le SRAS-CoV-2 ont été stratifiés par âge, l'efficacité du vaccin contre la COVID-19 à partir de sept jours après la deuxième dose se situait entre 93,7 % (>55 ans) et 95,6 % (de 16 à 55 ans). Chez les personnes de 65 ans et plus, le taux d'efficacité du vaccin s'est établi à 94,7 % (IC à 95 % : 66,7 à 99,9 %), tandis que l'efficacité observée du vaccin chez les participants de 75 ans et plus a été de 100 % comparativement au placebo, mais avec de grands intervalles de confiance [y compris zéro] attribuable au nombre insuffisant d'effets signalés (0 contre 5 cas; IC à 95 % : -13,1 à 100,0 %). L'efficacité estimée d'un vaccin contre la COVID-19 confirmée sept jours après la deuxième dose était supérieure à 91 % (entre 91,7 % et 100,0 %) dans tous les sous-groupes stratifiés par état « à risque » (p. ex. présence d'une ou plusieurs comorbidités). L'efficacité estimée du vaccin contre la COVID-19 confirmée dans les sept jours suivant la deuxième dose était supérieure à 89 % pour toutes les races (de 89,3 % à 100 %) et à 94 % pour toutes les ethnies incluses dans la sous-analyse (de 94,4 % à 95,4 %).
Après la première dose mais avant l'administration de la deuxième dose, 39 cas de COVID-19 ont été signalés dans le groupe du vaccin (n = 21 314), comparativement à 82 dans le groupe placebo (n = 21 258), pour une efficacité globale du vaccin estimée à 52,4 % (IC à 95 % : 29,5 à 68,4 %). En tout, 98,2 % des participants répartis au hasard ont terminé la série à deux doses. L'efficacité du vaccin n'a pas été évaluée chez les individus n'ayant reçu qu'une dose.
Aucune analyse n'étudiait expressément l'efficacité chez les individus qui manifestent des signes d'infection antérieure par le SRAS-CoV-2.
Infection asymptomatique et transmission
Il n'existe pas de données sur l'efficacité pour ces résultats à l'heure actuelle.
Immunogénicité
Réponses immunitaires humorales
Les anticorps de liaison et de neutralisation du SRAS-CoV-2 induits par ce vaccin ont tous deux présenté des tendances similaires dans les deux groupes d'âge étudiés (N = 195). Des réponses immunitaires maximales ont été observées le 28e jour, soit 7 jours après la deuxième dose. Des anticorps de liaison et de neutralisation ont été induits par une dose de vaccin et stimulés par la seconde dose de vaccin. La réponse immunitaire déclenchée par une dose représentait 10 % à 20 % de la réponse immunitaire maximale. Jusqu'au 35e jour, les adultes plus âgés (de 65-85 ans) avaient une réponse immunitaire plus faible que les jeunes adultes (de 18-55 ans). Après le pic du 28e jour, les réponses immunitaires ont diminué jusqu'au point d'évaluation final du 52e jour, soit 30 jours après la deuxième dose chez les jeunes adultes, alors qu'aucune diminution n'a été observée chez les adultes plus âgés. À tous les moments et dans tous les groupes d'âge, les réponses immunitaires étaient plus élevées que chez les individus qui ont reçu le placebo.
Réponses immunitaires cellulaires
Les lymphocytes T CD4+ et CD8+ spécifiques au SRAS-CoV-2 ont été induits par le vaccin, comme le montre l'augmentation du pourcentage de ces cellules dans la population du 1er jour au 28e jour. Des augmentations ont été observées tant chez les jeunes adultes (18-55 ans) que chez les adultes plus âgés (de 65-85 ans). La caractérisation de ces cellules indique une réponse immunitaire cellulaire biaisée de type Th-1. Les heures intermédiaires n'ont pas été signalées.
Innocuité des vaccins et effets secondaires suivant l'immunisation
Les données probantes sur l'innocuité sont basées sur des analyses provisoires de 37 586 participants dont le suivi médian était de deux mois (plage : <2 semaines à <14 semaines) après la deuxième dose. Environ 19 000 participants ont fait l'objet d'au moins deux mois de suivi, dont environ 9 500 ont reçu le vaccin. Les participantes qui ont reçu par inadvertance le vaccin (n = 12) ou le placebo (n = 11) pendant leur grossesse font l'objet d'un suivi.
Réactions locales
Chez les participants ayant reçu le vaccin, la fréquence des réactions locales était similaire après la première dose et après la deuxième dose. La douleur au point d'injection était très courante (de 66,1 % à 83,1 %, selon l'âge et selon que l'on administrait la première ou la deuxième dose). La plupart des réactions locales chez les participants ayant reçu le vaccin étaient d'intensité légère ou modérée; des réactions graves ont été déclarées par ≤0,6 % des participants. Aucune réaction locale de stade 4 n'a été déclarée. Dans les deux groupes d'âge, l'apparition médiane des réactions locales après l'une ou l'autre des doses était de zéro à deux jours après la vaccination, et leur durée médiane était d'un à deux jours.
Réactions systémiques
Les effets systémiques ont généralement augmenté en fréquence et en gravité chez les participants qui ont reçu le vaccin par rapport à ceux qui ont reçu le placebo, et dans le groupe d'âge plus jeune (16-55 ans) par rapport au groupe d'âge plus âgé (≥56 ans), la fréquence et la gravité augmentant avec le nombre de doses (première dose par rapport à deuxième dose). La fatigue (de 34,1 % à 59,4 %), les maux de tête (de 25,2 % à 51,7 %) et les douleurs musculaires (de 13,9 % à 37,3 %) étaient très courants dans tous les groupes d'âge et respectivement après la première et la deuxième dose. La fièvre était courante après la première dose (3,7 % des individus de 16 à 55 ans, 1,4 % des individus > 55 ans), mais était très courante après la deuxième dose (15,8 % des individus de 16 à 55 ans, 10,9 % des individus > 55 ans). Les douleurs articulaires étaient très courantes ou courantes dans tous les groupes d'âge (de 11,0 % à 21,9 % des individus de 16 à 55 ans, de 8,6 % à 18,9 % des individus > 55 ans). La diarrhée a été très fréquente ou fréquente dans les deux groupes d'âge (10,0 à 11,0 % chez les 16 à 55 ans et 8,0 % chez les 55 ans et plus), mais les taux ont été comparables à ceux observés dans le groupe placebo et n'ont pas semblé varier entre la dose 1 et la dose 2.
Dans tous les groupes d'âge, le jour médian d'apparition de la plupart des effets systémiques après l'une ou l'autre dose de vaccin était d'un à deux jours après la vaccination, avec une durée médiane d'un jour. La majorité des effets systémiques étaient de gravité légère ou modérée.
Dans l'ensemble, la fréquence de tout effet systémique grave après la première dose était de ≤ 0,9 %. Après la deuxième dose, les effets systémiques graves ont affiché des fréquences de <2 %, à l'exception de la fatigue (3,8 %) et des maux de tête (2,0 %). La proportion de participants qui ont fait une forte fièvre (> 38,9 °C à 40,0 °C) a augmenté entre la première dose (0,2 %) et la deuxième dose (0,8 %). Une fièvre de stade 4 (>40,0 °C) a été signalée chez deux participants dans le groupe recevant le vaccin et chez deux participants dans le groupe recevant le placebo.
Effets indésirables graves (EIG)
Au total, respectivement 1,1 % et 0,1 % des participants du groupe ayant reçu le vaccin ont ressenti au moins un effet indésirable grave et un effet indésirable mettant la vie en danger, par rapport à 0,7 % et à 0,1 % des participants du groupe ayant reçu le placebo. Aucune différence cliniquement significative dans les effets indésirables par catégorie n'a été observée selon l'âge, le sexe ou la race/l'ethnicité.
Les proportions de participants ayant déclaré au moins un EIG étaient similaires dans le groupe ayant reçu le vaccin (0,5 %) et dans le groupe ayant reçu le placebo (0,4 %). Trois des EIG dans le groupe ayant reçu le vaccin et aucun dans le groupe ayant reçu le placebo ont été évalués par le chercheur comme étant liés à l'intervention de l'étude : 1 EIG de blessure à l'épaule liée à l'administration du vaccin, 1 EIG d'arythmie ventriculaire et 1 EIG de lymphadénopathie. Aucune différence cliniquement significative dans les EIG n'a été observée selon l'âge, le sexe ou la race/l'ethnicité. Après l'une ou l'autre des doses de vaccin, aucun participant n'a déclaré de réaction allergique immédiate au vaccin.
Autres effets indésirables graves
Lymphadénopathie
La lymphadénopathie n'était pas un effet indésirable sollicité sur demande. Parmi les participants (n = 37 586) qui ont été suivis pendant une période de <2 semaines à <14 semaines après la deuxième dose, des effets indésirables de lymphadénopathie ont été signalés chez 0,3 % (n = 64) des participants (0,5 % [n = 54] dans le groupe d'âge le plus jeune et 0,1 % [n = 10] dans le groupe d'âge le plus âgé) du groupe ayant reçu le vaccin et chez 6 participants (0,0 %) du groupe ayant reçu le placebo. Parmi les EI de lymphadénopathie dans le groupe ayant reçu le vaccin, la majorité (47 sur 64) des EI a été jugée par le chercheur comme étant liée au vaccin. La plupart des cas de lymphadénopathie ont été déclarés dans les deux à quatre jours suivant la vaccination. La durée moyenne de ces effets était d'environ 10 jours, 11 effets étant persistants à la date limite des données.
Appendicite
Parmi les participants qui ont été suivis de <2 semaines à <14 semaines après la deuxième dose, on comptait un total de 12 participants atteints d'appendicite, dont 8 dans le groupe ayant reçu le vaccin. Six de ces huit cas sont survenus chez des adultes plus jeunes et deux chez des adultes plus âgés. Aucun des cas n'a été évalué comme étant lié au vaccin par les chercheurs. Le taux dans les deux groupes d'âge n'a pas été estimé plus élevé que prévu par rapport aux taux d'incidence de référence.
Décès
Six participants étaient décédés au 14 novembre 2020, date limite de l'analyse provisoire. Il s'agissait de deux participants du groupe ayant reçu le vaccin et de quatre participants du groupe ayant reçu le placebo. Aucun de ces décès dans le groupe ayant reçu le vaccin n'a été évalué par le chercheur comme étant lié au vaccin.
Annexe B : Résumé des données probantes concernant le vaccin contre la COVID-19 de Moderna
Des essais pivots de phase 1, 2 et 3 sont en cours pour le vaccin contre la COVID-19 de Moderna. Des données sur l'efficacité, l'immunogénicité et l'innocuité sont disponibles pour les adultes ≥ 18 ans. Les études n'ont pas inclus de participants provenant d'établissements de soins de longue durée. La phase 3 de l'essai a porté sur 30 413 participants randomisés (1:1) qui ont reçu soit le vaccin (2 doses de 100 mcg), soit un placebo. Les données présentées ci-dessous sont destinées à une analyse provisoire. Par conséquent, la durée du suivi n'est pas uniforme, mais était une durée médiane de deux mois après la deuxième dose (maximum de 14 semaines) pour tous les participants.
Efficacité
Complications graves dues à la COVID-19
Il n'existe pas de données sur l'efficacité concernant les hospitalisations et les décès en particulier, mais il existe des données sur l'efficacité contre les complications graves liées à la COVID-19, au sens donné à ce terme dans le protocole d'essaiNote de bas de page 9.
L'efficacité du vaccin contre la COVID-19 de Moderna pour protéger contre les cas graves de COVID-19 survenant au moins 14 jours après la deuxième injection a été constatée chez 28 207 participants à l'étude (14 073 participants dans le groupe placebo et 14 134 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna). Il y a eu 30 cas graves confirmés de COVID-19 dans le groupe placebo contre 0 cas chez les participants ayant reçu le vaccin ARNm-1273, pour une efficacité vaccinale estimée à 100,0 % (IC à 95 % : non évaluable à 100,0 %).
COVID-19 symptomatique
Le principal résultat de l'efficacité de l'étude a porté sur l'efficacité du vaccin contre la COVID-19 de Moderna pour protéger contre la COVID-19 confirmée à partir de 14 jours après la deuxième dose chez les participants à l'étude âgés de 18 ans ou plus sans preuve préalable d'infection par le SRAS-CoV-2 au départ. Cette analyse a porté sur 28 207 participants à l'étude (14 073 participants dans le groupe placebo et 14 134 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna), avec une durée médiane de suivi après avoir reçu la deuxième injection de 63 jours. Il y a eu 185 cas confirmés de COVID-199 survenant au moins 14 jours après la deuxième injection chez les participants ayant reçu le placebo, contre 11 cas chez les participants ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna, pour une efficacité vaccinale estimée à 94,1 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : de 89,3 à 96,8 %).
Une analyse de sous-groupe du principal résultat intermédiaire de l'efficacité a été réalisée dans trois groupes d'âge : de 18 à < 65 ans (10,521 participants dans le groupe placebo et 10,551 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna), ≥ 65 ans (3 552 participants dans le groupe placebo et 3,583 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna), et un autre sous-groupe de participants à l'étude ≥ 75 ans (688 participants dans le groupe placebo et 630 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna).
Chez les participants à l'étude âgés de 18 à < 65 ans, il y a eu 156 cas confirmés de COVID-19 survenus au moins 14 jours après la deuxième injection chez les participants ayant reçu le placebo, contre 7 cas chez les participants ayant reçu le vaccin ARNm-1273, pour une efficacité vaccinale estimée de 95,6 % (IC à 95 % : de 90,6 à 97,9 %). Le taux d'incidence correspondant pour 1 000 personnes-années (durée totale du risque dans chaque groupe de traitement) était de 64,63 dans le groupe placebo et de 2,88 dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna. Chez les participants à l'étude ≥ 65 ans, il y a eu 29 cas confirmés de COVID-19 chez les participants ayant reçu le placebo contre 4 cas chez les participants ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna, ce qui correspond à une estimation ponctuelle un peu plus faible de l'efficacité du vaccin, soit 86,4 % (IC à 95 % : de 61,4 à 95,2 %). Le taux d'incidence correspondant pour 1 000 personnes-années était de 33,73 dans le groupe placebo et de 4,60 dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna. Dans le sous-groupe de participants à l'étude ≥ 75 ans, il y a eu 7 cas confirmés de COVID-19 parmi les participants ayant reçu le placebo contre 0 cas parmi les participants ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna, pour une efficacité correspondante du vaccin de 100,0 % (IC à 95 % : non évaluable à 100,0 %), mais cela doit être interprété avec prudence, car peu d'événements ont été relevés dans ce groupe d'âge.
L'efficacité du vaccin contre la COVID-19 de Moderna pour protéger contre les cas confirmés de COVID-19 survenant au moins 14 jours après la deuxième injection a également été évaluée chez les participants les plus exposés au risque de complications graves dues à la COVID-19. Chez les participants à l'étude âgés de 18 à < 65 ans et à risque de complications graves dues à la COVID-19 (2 118 participants dans le groupe placebo et 2 155 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna), il y avait 35 cas confirmés de COVID-19 dans le groupe placebo comparé à 2 cas parmi les participants ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna, pour une efficacité vaccinale estimée à 94,4 % (IC à 95 % : de 76,9 à 98,7 %). Chez les participants à l'étude âgés de 18 à < 65 ans, mais sans risque de complications graves dues à la COVID-19 (8 403 participants dans le groupe placebo et 8 396 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna), l'efficacité du vaccin estimée était de 95,9 % (IC à 95 % : de 90,0 à 98,3 %) sur la base de 121 cas confirmés de COVID-19 dans le groupe placebo et de 5 cas parmi les participants ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna. Les estimations de l'efficacité du vaccin ont également été calculées pour certaines pathologies comorbides individuelles; toutefois, au 7 novembre 2020, le nombre d'événements relevés dans ces sous-groupes (n = 0 à 11) était trop faible pour permettre une analyse significative.
Une analyse secondaire de l'efficacité du vaccin pour protéger contre la première apparition de COVID-19 confirmée commençant 14 jours après la deuxième dose, indépendamment d'une infection antérieure par le SRAS-CoV-2, telle que déterminée par le titre sérologique, a porté sur l'ensemble de l'analyse (participants à l'étude assignés au hasard ayant reçu au moins une injection). Il y avait 30 351 participants à l'étude âgés de 18 ans ou plus (15 170 participants dans le groupe placebo et 15 181 participants dans le groupe du vaccin contre la COVID-19 de Moderna). Il y a eu 187 cas confirmés de COVID-19 chez les personnes ayant reçu le placebo, contre 12 cas chez les personnes ayant reçu le vaccin contre la COVID-19 de Moderna, pour une efficacité vaccinale estimée à 93,6 % (IC à 95 % : de 88,6 à 96,5 %). Cependant, une petite proportion des participants à l'étude (n = 679/29 148; 2,3 %) avaient un état sérologique positif pour le SRAS-CoV-2 au départ.
Chez les participants qui n'avaient reçu qu'une dose du vaccin au moment de l'analyse des données (groupe placebo : n = 1 079; groupe du vaccin : n = 996), l'efficacité du vaccin se chiffrait à 80,2 % (IC à 95 % : 55,2 à 92,5 %). Lorsqu'on limite l'analyse aux 14 jours et plus suivant l'administration de la première dose, le taux d'efficacité augmente à 92,1 % (IC à 95 % : 68,8 à 99,1 %) chez les participants qui n'étaient pas considérés comme étant à risque. Toutefois, comme la plupart des participants ont reçu une deuxième dose, les données sur l'efficacité d'une seule dose, plus de 28 jours après la vaccination, sont limitées.
Infection asymptomatique et transmission
Des écouvillonnages du nasopharynx pour le virus SRAS-CoV-2 ont été collectés chez tous les participants à des intervalles déterminés avant la première dose et avant la deuxième dose. Quatorze participants du groupe vacciné qui étaient séronégatifs avant l'administration de la première dose présentaient une infection asymptomatique au second point temporel, comparativement à 38 participants dans le groupe placebo. Il n'existe aucune donnée officielle en matière d'efficacité; toutefois, l'évaluation à cet égard est en cours.
Immunogénicité
Réponses immunitaires humorales
Les anticorps qui se lient à la protéine de spicule ont été induits chez les participants ayant reçu le vaccin au jour 15 (15 jours après la première dose) et ils atteignent leur niveau maximal au jour 43 (15 jours après la deuxième dose). Les réponses anticorps de liaison maximales se rapprochent des niveaux des échantillons de sérums en phase de convalescence ayant la plus grande affinité. Les anticorps de liaison ont atteint des niveaux élevés au jour 36 (7 jours après la deuxième dose) et ont persisté quoique diminué jusqu'au jour 119 (90 jours après la deuxième dose), dernier jour pour lequel des données sont disponibles.
Les anticorps de liaison induits par une dose du vaccin (c'est-à-dire au jour 29) représentaient de 10 à 20 % des réponses élevées observées le jour 36. On ignore comment les réponses anticorps de liaison changent avec le temps.
Les réponses anticorps de liaison jusqu'au jour 36 semblent être à peu près équivalentes d'un groupe d'âge à l'autre. Les données peuvent indiquer une durabilité des anticorps de liaison en fonction de l'âge. Les réponses anticorps au jour 119 représentaient de 30 à 20 % des réponses maximales atteintes au jour 43 pour les groupes d'âge inférieurs à 70 ans. Alors que les réponses anticorps au jour 119 représentaient 3 % des réponses immunitaires maximales atteintes au jour 43 pour les groupes d'âge supérieurs à 70 ans.
Les anticorps neutralisants n'ont été induits au niveau des sérums en phase de convalescence qu'au 36e jour, soit 7 jours après la septième dose pour tous les groupes d'âge. Les réponses anticorps neutralisants jusqu'au jour 36 semblent être à peu près équivalentes d'un groupe d'âge à l'autre.
Les réponses anticorps neutralisants au jour 119 représentent une plus grande proportion du maximum au jour 43, par rapport aux réponses des anticorps de liaison. Cela peut indiquer une durabilité accrue des réponses anticorps neutralisants par rapport aux réponses anticorps de liaison. Ces données sur les anticorps neutralisants peuvent également indiquer une durabilité des anticorps neutralisants dépendant de l'âge, car les réponses anticorps au jour 119 de chaque cohorte étaient inversement proportionnelles à l'âge de la cohorte.
Réponses immunitaires à médiation cellulaire
Les lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres au SRAS-CoV-2 ont été induits par le vaccin. L'induction maximale des lymphocytes T CD4+ et CD8+ a été observée au jour 43, 14 jours après la dose 2. Le pourcentage de lymphocytes T CD8+ était plus faible pour tous les groupes d'âge que celui des lymphocytes T CD4+. En comparant le pourcentage de cellules qui expriment Th-1 (IFNgamma, IL-2, TNF) par rapport à Th-2 (IL-4 et IL-13), il a été démontré que ce vaccin induit principalement une réponse immunitaire à médiation cellulaire de type Th1.
Innocuité du vaccin et effets indésirables suivant l'immunisation
Les données d'innocuité sont basées sur des analyses intermédiaires de 30 350 participants avec une durée de suivi médiane de 63 jours après la dose 2 (92 jours après la dose 1). 23 276 participants ont fait l'objet d'au moins un moi de suivi après la dose 2 (12 021 personnes ont reçu le vaccin) et 7 667 personnes ont fait l'objet d'au moins deux mois de suivi après la dose 2 (3 894 personnes ont reçu le vaccin)Note de bas de page 12. Les participantes qui ont reçu par inadvertance le vaccin (n = 6) ou le placebo (n = 7) pendant leur grossesse font l'objet d'un suivi.
Réactions locales sollicitées
Chez les participants ayant reçu le vaccin, la fréquence des réactions locales a augmenté entre la dose 1 et la dose 2. La douleur au site d'injection était très courante (83,7 % des participants ayant reçu le vaccin après la dose 1 et 88,2 % des participants ayant reçu le vaccin après la dose 2). Les rougeurs étaient courantes (2,8 à 8,6 %) et le gonflement était courant à très courant (6,1 à 12,2 %). Des réactions de stade 3 (graves) ont été signalées respectivement par 3,5 % et 7,0 % des participants ayant reçu le vaccin après la dose 1 et la dose 2Note de bas de page 12. Aucune réaction locale de stade 4 n'a été déclarée. La majorité des réactions locales après l'une ou l'autre dose sont survenues dans les 1 à 2 jours suivant la vaccination et ont eu une durée médiane de 1 à 3 jours.
Un gonflement axillaire localisé et une sensibilité constituaient des effets sollicités sur demande et sont apparus chez mois de 5 % des participants ayant reçu le placebo après une dose quelconque, et chez 10,2 % et 14,2 % des participants ayant reçu le vaccin après, respectivement, la dose 1 et la dose 2. Parmi les participants ayant reçu le vaccin, l'incidence du gonflement axillaire et de la sensibilité graves (stade 3) a augmenté entre la dose 1 et la dose 2 (de 0,3 à 0,5 %), tandis que dans le groupe placebo, elle a diminué entre la dose 1 et la dose 2 (de 0,2 à 0,1 %)Note de bas de page 12.
Réactions systémiques sollicitées
Les effets étaient généralement plus fréquents et plus graves chez les personnes ayant reçu le vaccin que chez celles ayant reçu le placebo, la fréquence et la gravité augmentant avec le nombre de doses (dose 1 par rapport à la dose 2). Chez les participants ayant reçu le vaccin, la fatigue (de 37,2 à 65,3 %), les maux de tête (de 32,6 à 58,0 %), les douleurs musculaires (de 22,7 à 57,6 %) et l'arthralgie (de 16,6 à 42,8 %) étaient très courants dans tous les groupes d'âge et, respectivement, après la dose 1 et la dose 2. Les frissons et les nausées/vomissements étaient très fréquents ou fréquents (respectivement de 8,3 à 44,2 % et de 8,3 à 19,0 %). La fièvre était peu courante après la première dose (0,8 %), mais très courante après la deuxième dose (15,5 %).
Des réactions de stade 3 ont été signalées respectivement par 2,9 % et 15,7 % des participants ayant reçu le vaccin après la dose 1 et la dose 2. Après la dose 2, la fièvre de stade 3 (1,3 %), les maux de tête (4,3 %), la fatigue (9,4 %), la myalgie (8,7 %), l'arthralgie (5,1 %) et les frissons (1,3 %) étaient courants. Parmi les participants ayant reçu le placebo, seuls 2,7 % ont déclaré des effets indésirables de stade 3 après dose quelconque.
L'incidence des effets de stade 4 était < 0,1 % après les deux doses chez les participants ayant reçu le vaccin (de 6 à 12 évènements) et le placebo (de 2 à 4 évènements). Une fièvre de stade 4 (> 40,0 °C) a été signalée chez 4 participants ayant reçu le placebo et 4 participants ayant reçu le vaccin après la dose 1, et 2 participants ayant reçu le placebo et 12 participants ayant reçu le vaccin après la dose 2. La majorité des réactions systémiques après l'une ou l'autre dose sont survenues dans les 1 à 2 jours suivant la vaccination et ont eu une durée médiane de 1 à 2 jours.
Évènements indésirables graves non sollicités
Au cours des 28 premiers jours suivant l'administration de chaque dose, 1,5 % et 0,5 % des participants du groupe du vaccin (dose 1 et dose 2, respectivement) ont signalé des effets indésirables sévères et graves non sollicités, contre 1,3 % et 0,6 % des participants du groupe placebo, Il n'y avait pas eu d'effet apparent de l'âge sur l'incidence relative des effets indésirables graves dans le groupe du vaccin out le groupe placebo.
Trois des EIG chez les participants ayant reçu le vaccin ont été évalués par les chercheurs comme étant liés à l'intervention de l'étude : deux cas de gonflement facial et un cas de nausées et de vomissements accompagnés de maux de tête et de fièvre. Les chercheurs de l'étude ont considéré que quatre autres cas d'ÉIG chez les participants vaccinées et cinq autres chez les participants ayant reçu un placebo étaient liés à l'intervention de l'étudeNote de bas de page 12.
Parmi les effets indésirables graves considérés comme liés au vaccin Moderna, deux cas de maladies auto-immunes ont été signalés : une polyarthrite rhumatoïde chez un participant souffrant d'hypothyroïdie, non résolue au moment du rapport, et un dysfonctionnement autonome chez un participant souffrant d'hypothyroïdie, également non résolu au moment du rapport. Dans le groupe placebo, un participant (souffrant de douleurs dorsales chroniques) a développé une pseudo-polyarthrite rhyzomélique, en voie de résorption.
Aucune différence cliniquement significative dans les effets indésirables graves n'a été observée selon l'âge. Le sexe et la race/l'ethnicité n'ont pas été évalués. Après l'une ou l'autre des doses de vaccin, aucun participant de l'étude de phase 3 n'a déclaré de réaction allergique immédiate au vaccin.
Autres effets indésirables graves
Décès
Au total, treize décès ont été signalés, six dans le groupe du vaccin et sept dans le groupe placebo. Aucun de ces décès n'a été évalué comme étant lié à une quelconque intervention de l'étude ou à la COVID-19.
Annexe C : Application du cadre EEFA – Analyse éthique des options pour l'administration d'une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 dans le contexte d'un approvisionnement limité en vaccins
L'objectif du cadre EEFA (Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité)Note de bas de page 2 est de fournir des outils fondés sur des données probantes afin de prendre systématiquement en compte ces facteurs programmatiques dans l'élaboration de recommandations claires, complètes et appropriées pour une prise de décision transparente en temps utile. L'application du Filtre des dimensions éthiques fondamentales, un outil fondé sur des données probantes qui fait partie du cadre de l'EEFA, garantit que les orientations respectent et intègrent les dimensions éthiques fondamentales pour la santé publique (respect des personnes et des communautés, bienfaisance et non-malfaisance, justice et confiance). Ce filtre intègre les autres outils fondés sur des données probantes du cadre EEFA pour évaluer les considérations d'équité, de faisabilité et d'acceptabilité. Dans le cadre du Filtre des dimensions éthiques fondamentales, si un risque majeur est décelé, on procède à une analyse éthique approfondie fondée sur des scénarios en suivant les étapes suivantes :
- Définir le problème et le contexte;
- Déterminer les questions éthiques;
- Déterminer et évaluer les options;
- Sélectionner et mettre en œuvre le meilleur plan d'action;
- Évaluer.
Dans le contexte d'un approvisionnement initial limité en vaccins contre la COVID-19, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a relevé un risque lié au respect de la recommandation d'offrir une série complète de deux doses d'un vaccin autorisé contre la COVID-19 selon le calendrier résumé dans le tableau 2 de la présente déclaration du comité consultatif. À ce titre, le secrétariat du CCNI a mené les trois premières étapes de l'analyse éthique décrite ci-dessus, en intégrant les résultats d'une consultation menée auprès du Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique (GCESP) le 15 décembre 2020. Si, en raison de contraintes logistiques, les provinces et les territoires ne peuvent vacciner les individus avec deux doses d'un vaccin autorisé contre la COVID-19 en respectant le mieux possible les calendriers autorisés ou différents décrits dans le tableau 2, ils peuvent se reporter à cette analyse éthique pour évaluer leurs options, choisir le meilleur plan d'action à mettre en œuvre et évaluer.
Analyse éthique fondée sur des scénarios
Étape 1 : Définir le problème et le contexte
Le CCNI recommande qu'une série complète d'un vaccin autorisé contre la COVID-19 soit proposée aux personnes appartenant au groupe d'âge autorisé sans contre-indications au vaccin. (Forte recommandation du CCNI). Le CCNI recommande également d'utiliser le même produit de vaccination contre la COVID-19 pour toute la série. Les deux doses de vaccin doivent être administrées selon les intervalles autorisés ou d'autres intervalles, comme indiqué dans le tableau 2 de la déclaration du comité consultatif du CCNI. La justification et les preuves de ces recommandations sont résumées dans le document d'orientation. Bien que les preuves continuent d'évoluer, la prépondérance de la preuve à l'heure actuelle appuie les recommandations du CCNI. Le CCNI continuera à surveiller les données et à mettre à jour ses recommandations si nécessaire.
Question : Dans le contexte d'un premier approvisionnement limité en vaccins et d'un approvisionnement ultérieur incertain, les provinces et territoires devraient-ils distribuer immédiatement toutes les doses de vaccins contre la COVID-19 sans réserver la moitié des doses initiales (afin de garantir l'administration de la série de deux doses de vaccins conformément à l'intervalle recommandé chez les premiers sujets vaccinés) afin de vacciner un plus grand nombre de personnes dans un délai plus court avec la première dose?
Dimensions éthiques fondamentales en matière de santé publique (et description) |
Facteurs à prendre en considération |
---|---|
Respect des personnes et des communautés (Droit d'exercer un choix éclairé fondé sur toutes les données probantes disponibles) |
Dans ces circonstances, il n'est pas certain que les personnes à qui le vaccin a été proposé sans garantie de recevoir la deuxième dose à temps puissent faire un choix éclairé. |
Bienfaisance et non-malfaisance (Promotion du bien-être, réduction des risques de préjudice par rapport aux avantages) |
|
Proportionnalité (Les mesures doivent être proportionnelles au niveau de risque et aux avantages obtenus) |
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Efficacité (Probabilité raisonnable que l'action atteigne ses objectifs et soit réalisable) |
|
Prudence (Agir avec prudence face à l'incertitude scientifique) |
|
Réciprocité (Réduire le fardeau disproportionné auquel sont confrontés ceux qui prennent des risques supplémentaires pour protéger le public) |
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Justice (Traiter les personnes et les groupes avec le même souci et le même respect)
(Répartition équitable et réalisable des ressources) |
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Confiance (Fiabilité à long terme, intégrité, relation durable et mutuellement équitable avec les personnes et les communautés) |
|
Étape 3 : Déterminer et évaluer les options
- Option 1 : Distribuer la moitié des doses initiales du vaccin contre la COVID-19 et réserver l'autre moitié de manière à pouvoir administrer les deux doses à tous les premiers sujets vaccinés à l'intervalle recommandé.
- Option 2 : Distribuer toutes les doses initiales du vaccin contre la COVID-19 sans en réserver pour pouvoir administrer la série de vaccins à l'intervalle recommandé. Si l'approvisionnement successif en vaccins est incertain, d'autres scénarios sont possibles pour cette option :
- Les livraisons ultérieures de vaccins arrivent dans les délais prévus avec les quantités attendues du même produit;
- Les envois ultérieurs sont retardés ou contiennent des quantités de vaccins inférieures aux prévisions. Dans ce cas, les différents territoires et provinces du Canada peuvent avoir les options suivantes :
- Administrer une deuxième dose du même vaccin à un intervalle plus long;
- Administrer la deuxième dose d'un autre vaccin à ARNm (en supposant qu'il soit disponible).
Pour évaluer les différentes options, dans la phase initiale de déploiement du vaccin, les provinces et territoires doivent tenir compte des questions éthiques décrites ci-dessus à l'étape 2, ainsi que des éléments suivants dans leur contexte local :
- Capacité à vacciner les populations clés à haut risque identifiées par le CCNI pour recevoir les premières doses du vaccin contre la COVID-19 avec l'approvisionnement actuel en vaccins.
- Conditions de l'épidémie de COVID-19 lorsque le premier approvisionnement en vaccins sera disponible.
- La capacité du fabricant de fournir des doses supplémentaires du vaccin;
- La capacité des autres parties prenant part à la livraison des vaccins de remplir leurs obligations pour les livrer en temps voulu;
- La disponibilité de doses suffisantes pour prévoir les éventualités en cas de détérioration, de problèmes logistiques imprévus, etc.;
- La capacité d'évaluer l'option choisie;
- La nécessité d'assurer la transparence du processus décisionnel et de communiquer les raisons pour toutes les parties prenantes, y compris la personne qui envisage de se faire vacciner.
Conclusion :
Les provinces et territoires devront déterminer le meilleur plan d'action à adopter en fonction de leur propre analyse et de leur contexte logistique, y compris les risques et les conséquences inattendues qui pourraient résulter du retard de la deuxième dose de vaccin, et en tenant compte de l'analyse éthique approfondie fournie ici, tout en reconnaissant que les décisions prises par les provinces et les territoires ont des répercussions dans tout le pays. La transparence du processus décisionnel sera essentielle pour susciter une confiance durable. Cette analyse éthique pourrait évoluer à mesure que de nouvelles données probantes (p. ex., sur l'efficacité et la durée de la protection dès la première dose du vaccin contre la COVID-19) seront disponibles et que la certitude de l'approvisionnement en vaccins augmentera. La recherche et l'évaluation sont encouragées dans ce domaine.
Annexe D : Fréquence des effets indésirablesNote de bas de page 1 sollicités après l'administration de vaccins contre la COVID-19
ESSI | Vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech | Vaccin contre la COVID-19 de Moderna | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Vaccin | Placebo témoin | Vaccin | Placebo témoin | |||||
Dose 1 | Dose 2 | Dose 1 | Dose 2 | Dose 1 | Dose 2 | Dose 1 | Dose 2 | |
Douleur au point d'injection | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent |
Rougeur | Fréquent | Fréquent | Fréquent | Rare | Fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent |
Enflure | Fréquent | Fréquent | Rare | Rare | Fréquent | Très fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent |
Lymphadénopathie/ Gonflement axillaire localisé ou sensibilité | N.SNote de bas de page 2 | N.SNote de bas de page 2 | N.SNote de bas de page 2 | N.SNote de bas de page 2 | Très fréquent | Très fréquent | Fréquent | Fréquent |
Fatigue | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent |
Maux de tête | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent |
Douleurs musculaires | Très fréquent | Très fréquent | Fréquent | Fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent |
Frissons | Très fréquent | Très fréquent | Fréquent | Fréquent | Fréquent | Très fréquent | Fréquent | Fréquent |
Douleurs articulaires | Fréquent | Très fréquent | Fréquent | Fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent | Très fréquent |
Fièvre | Fréquent | Très fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent | Très fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent |
Diarrhée | Fréquent | Fréquent | Fréquent | Fréquent | N.S. | N.S. | N.S. | N.S. |
Nausée/vomissements | Peu fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Peu fréquent | Fréquent | Très fréquent | Fréquent | Fréquent |
Abréviations : N.S. : non sollicité Notes de bas de page
|
Références
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-
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Comité consultatif national de l'immunisation. Orientations sur l'administration prioritaire des premières doses du vaccin contre la COVID-19. Décembre 2020 Disponible à l'adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/immunisation/comite-consultatif-national-immunisation-ccni/orientations-administration-prioritaire-premieres-doses-vaccine-covid-19.html
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