Résumé de données probantes à l’appui des mesures de santé publique liées à la COVID-19

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Préambule

Ce résumé de données probantes présente une vue d'ensemble des mesures de santé publique qui peuvent contribuer à réduire la transmission du SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, en milieu communautaire - les endroits où les gens vivent, travaillent, apprennent et jouent, ainsi que les preuves justificatives qui appuient ces mesures. Il remplace les lignes directrices sur les mesures de prévention individuelles et communautaires (dont la dernière mise à jour remonte au 11 août 2021) par un résumé des preuves scientifiques actuelles qui appuient les lignes directrices de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) sur les mesures de santé publique liées à la COVID-19. Il énonce également les lacunes en matière de données probantes relatives aux mesures de santé publique liées à la COVID-19 et indique les secteurs où de nouvelles données probantes continueront d'orienter la réponse à la pandémie et la planification de la transition. Les renseignements contenus dans le présent résumé reflètent les données probantes actuelles et peuvent être mis à jour à mesure que de nouvelles données probantes seront disponibles. Le présent résumé ne formule pas de recommandations pratiques et peut être utilisé pour appuyer la prise de décisions pour la mise en œuvre des mesures de santé publique.

Il y a des lacunes dans les données probantes sur l'efficacité des mesures de santé publique appliquées aux collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis et aux collectivités éloignées et isolées. En dépit de ces lacunes, il est important de tenir compte de divers facteurs sociaux, environnementaux et économiques bien connus lors de la mise en œuvre de mesures de santé publique dans ces collectivités, notamment le logement, la qualité de l'eau ou l'accès à l'eau, la sécurité alimentaire, les antécédents médicaux, l'emploi précaire, l'éducation, le revenu et l'accès aux soins de santé. Des renseignements supplémentaires sont présentés dans le document d'orientation Le coronavirus (COVID-19) et les communautés autochtones.

Le présent document ne traite pas des établissements de soins de santé et de soins de longue durée ni des employés qui y travaillent. Pour en savoir plus sur les mesures de santé publique et de prévention et de contrôle des infections dans ces établissements, nous conseillons aux lecteurs de consulter les lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections qui s'y rapportent.

Le présent document s'adresse principalement aux autorités de santé publique (ASP) fédérales/provinciales/territoriales (FPT) et régionales/locales ainsi qu'aux autres professionnels de la santé qui fournissent des conseils à leurs clients en lien avec les mesures de santé publique. Les renseignements fournis dans le présent document peuvent également être utiles aux exploitants de milieux communautaires autres que les établissements de soins de santé accessibles au public (p. ex., milieux de travail, entreprises, écoles et milieux récréatifs). Ils peuvent s'en servir à titre d'outil d'évaluation et d'atténuation des risques.

Les provinces et les territoires (PT) concernés et les ASP locales assument la responsabilité et l'autorité législative de mettre en œuvre les mesures de santé publique, à l'exception des conseils et des politiques concernant les frontières et les voyages, qui reviennent au gouvernement fédéral. Par conséquent, lors de la recommandation ou de la mise en œuvre de mesures de santé publique, il est recommandé de considérer le présent guide conjointement aux lois, règlements et politiques provinciaux, territoriaux et locaux pertinents, qui doivent tenir compte des traités, des accords, des relations et des capacités qui existent au sein des collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Le cas échéant et selon le contexte, le terme « COVID-19 » sera utilisé de façon générale dans l'ensemble du présent document pour désigner le virus SRAS-CoV-2 ou la maladie qui en découle.

Introduction

Le but de la réponse à la pandémie est de réduire au minimum le risque de maladie grave et de décès en général tout en atténuant les perturbations sociales découlant de la pandémie de COVID-19. Ce but et les objectifs qui s'y rattachent sont énoncés dans le Plan d'intervention fédéral-provincial-territorial en matière de santé publique pour la gestion continue de la COVID-19.

Les mesures de santé publique sont des interventions qui peuvent être mises en œuvre pour réduire la transmission de la COVID-19 dans les collectivités. Il peut s'agir de mesures individuelles (p. ex., porter un masque, rester à la maison en cas de maladie), de mesures prises au sein de collectivités et en milieu de travail (p. ex., améliorer la ventilation, politiques favorisant l'éloignement physique) ou de mesures destinées à l'ensemble de la population qui sont encore plus restrictives, qui peuvent avoir une incidence considérable et dont l'adoption doit relever des autorités compétentes spécifiques (p. ex., fermeture d'écoles, restrictions relatives à la taille des rassemblements, fermeture d'entreprises). Par exemple, les individus peuvent choisir de porter un masque pour se protéger eux-mêmes et les autres, ce qui représente une mesure de santé publique individuelle, tandis que les politiques de promotion des masques dans les lieux publics sont considérées comme une mesure de santé publique communautaire.

Les mesures de santé publique sont généralement appliquées de façon combinée, puisque les combinaisons de mesures de santé publique sont plus efficaces que les mesures prises séparément, surtout si elles sont mises en œuvre le plus tôt possible.

Le présent résumé de données probantes met l'accent sur les mesures non pharmaceutiques plutôt que sur les interventions pharmaceutiques telles que les vaccins contre la COVID-19, les antiviraux et les produits thérapeutiques. Bien que les interventions pharmaceutiques ne soient pas abordées dans ce document, plus d'informations sont disponibles sur les pages Web Vaccins contre la COVID-19 et Traitements contre la COVID-19 sur Canada.ca.

Bien que le principal objectif de santé publique ne soit pas de prévenir tous les cas de COVID-19 à cette étape-ci de la pandémie, des mesures de santé publique éclairées par des données probantes sont recommandées pour les individus et les collectivités afin de contribuer à diminuer la transmission de la COVID-19 dans le but:

La mise en œuvre de mesures de santé publique pour réduire le risque de transmission de la COVID-19 doit tenir compte des principes éthiques de la confiance et de la solidarité, de la réciprocité, de la transparence, de l'intendance, de l'équité et de l'impartialité. Bien que les mesures de santé publique soient efficaces pour réduire la transmission de la COVID-19, elles peuvent avoir des conséquences importantes au-delà de la portée de la gestion de la COVID-19. Certaines mesures de santé publique, comme la fermeture des écoles et des entreprises, sont complexes, coûteuses à maintenir et peuvent avoir des conséquences imprévues, notamment d'importantes répercussions sociales, psychologiques et économiquesRéférences 1Références 2Références 3Références 4. En raison des inégalités sociales et de santé, les mesures de santé publique peuvent avoir des conséquences négatives disproportionnées sur les populations à risque et les populations vulnérables, comme les Autochtones, les nouveaux immigrants, les réfugiés, les personnes qui ne parlent ni le français ni l'anglais et les personnes souffrant de troubles mentaux ou physiques, entre autresRéférences 5Références 6Références 7Références 8. Il faudra porter une attention particulière à ces groupes afin de s'assurer qu'ils adoptent les mesures de santé publique recommandées. Toutefois, comme ces groupes peuvent être plus susceptibles d'être exposés à la COVID-19 ou de présenter une forme grave ou des complications s'ils contractent la COVID-19, la mise en œuvre de mesures de santé publique qui réduisent la transmission de la COVID-19 pourrait également leur être profitable

Adaptation des mesures de santé publique

Alors que la COVID-19 continue de circuler dans les collectivités canadiennes, les administrations adapteront (maintiendront, assoupliront ou rétabliront) les mesures de santé publique au besoin afin de gérer une éventuelle recrudescence des cas de COVID-19 à l'intérieur de leurs frontières, selon le niveau de transmission et d'autres indicateurs. Les recommandations fédérales, provinciales et territoriales relatives aux mesures de santé publique seront aussi adaptées et mises à jour en fonction des nouvelles connaissances, des avis des experts scientifiques, des expériences vécues jusqu'à présent et d'évaluations des risques. Des renseignements continuellement mis à jour concernant la COVID-19 sont présentés à l'adresse : Mise à jour sur l'épidémiologie de la COVID-19.

L'adaptation des mesures de santé publique s'est avérée difficile durant la pandémie de COVID-19, et les administrations ont dû prendre des décisions dans un contexte d'incertitudes continues en raison des facteurs suivants :

Plus d'informations sont disponibles dans le document Adaptation des mesures de santé publique dans le cadre de la vaccination contre la COVID-19.

Transmission de la COVID-19

L'efficacité des mesures de santé publique à réduire la transmission de la COVID-19 est directement liée aux modes de transmission de la COVID-19 d'une personne infectée à une autre personne. Cette section présente certaines des données probantes recueillies sur les modes de transmission de la COVID-19 de même que le contexte dans lequel les mesures de santé publique permettent de réduire efficacement le risque de transmission. Le rôle relatif des différents modes de transmission de la COVID-19 demeure flou.

Les vaccins contre la COVID-19 ont eu et continuent d'avoir un effet sur la transmission de la COVID-19 au Canada et à l'échelle mondiale, directement en réduisant le risque de transmission de la COVID-19 par les personnes infectées, et indirectement en réduisant les taux d'infection et de maladie symptomatique. On continue de recueillir de nouvelles données probantes sur ces sujets, y compris la diminution de l'immunité au fil du temps, l'effet des doses de rappel et l'efficacité des vaccins pour divers variants préoccupants. Toutefois, les vaccins contre la COVID-19 ne sont pas le point de mire de ce résumé des données probantes. Pour en savoir plus, consultez les pages Web Vaccins contre la COVID-19 et Vaccin contre la COVID-19 : Guide canadien d'immunisation.

Transmission respiratoire

Les données actuelles démontrent que le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, se propage par l'inhalation de particules respiratoires infectieuses de différentes tailles appelées aérosols (petites particules) et gouttelettes (grosses particules)Références 9Références 10Références 11.

Les gens émettent régulièrement des particules respiratoires de différentes tailles allant de plus grosses particules appelées gouttelettes à de petits aérosols qui peuvent demeurer en suspension dans l'air pendant de longues périodes. Environ 80 % à 90 % des particules respiratoires émises sont des aérosols, qui sont généralement créées durant les actions respiratoires plus régulières et fréquentes (p. ex., parler, respirer), plutôt que lors des actions respiratoires plus énergiques (p. ex., chanter, tousser, éternuer) qui sont habituellement associées aux gouttelettesRéférences 9Références 12Références 13. Les aérosols contenant le virus s'accumulent autour de la personne infectée. Les gouttelettes sont généralement projetées lors d'actions respiratoires plus énergiques comme la toux et les éternuements, et retombent plus rapidement sur les surfaces ou le sol à proximité de la personne infectée.

La transmission de la COVID-19 est plus susceptible de se produire à distance rapprochée, là où les particules respiratoires contenant le virus SRAS-CoV-2 peuvent s'accumulerRéférences 13Références 14. Certaines données probantes indiquent que les aérosols contenant le virus peuvent s'accumuler dans les espaces intérieurs clos, particulièrement si la ventilation est mauvaise, et qu'ils peuvent se déplacer au gré des courants d'air ambiant sur de plus longues distancesRéférences 9Références 11Références 13Références 14Références 15Références 16Références 17Références 18. Toutefois, dans les lieux bien ventilés, la transmission sur de longues distances est moins fréquente, car les aérosols ont tendance à se diffuser rapidement en fonction de la distance et se diluent au contact de l'air extérieur, ce qui entraîne une diminution de la concentration ou de la quantité du virus. Dans de rares cas, une transmission indirecte à longue distance de la COVID-19 a été observée dans des pièces adjacentes ou des étages séparés entre des personnes qui n'ont pas été en contact directRéférences 10Références 19Références 20.

Les études expérimentales en situation réelle et en laboratoire ainsi que la modélisation et les analyses épidémiologiques des éclosions de COVID-19 qui ont eu lieu tout au long de la pandémie indiquent que la transmission de la COVID-19 peut se produire par l'inhalation d'aérosols infectieux. Les études ont démontré que la plupart des particules infectieuses émises par les personnes atteintes de la COVID-19 sont des aérosols produits lorsqu'elles parlent, respirent et chantentRéférences 10Références 21. Les données probantes sur la transmission asymptomatique et présymptomatique de la COVID-19 indiquent également que la transmission ne se produit pas exclusivement en présence de symptômes (p. ex., toux, éternuements) et que les actions respiratoires qui sont plus fréquentes et régulières (p. ex., parler, respirer, chanter, faire de l'exercice) jouent un rôle important;Références 10Références 22 toutefois, la contribution relative de celles-ci par rapport à la transmission symptomatique n'est pas connueRéférences 22Références 23Références 24.

Au début de la pandémie, les événements de superpropagationNote de bas de page b étaient considérés comme les principaux catalyseurs de la transmission de la COVID-19, les études de modélisation indiquant qu'un petit nombre de cas de COVID-19 étaient à l'origine d'un grand nombre d'infectionsRéférences 10Références 11Références 25Références 26Références 27. Toutefois, avec l'émergence du variant Omicron, il se pourrait que ce ne soit pas le cas, et d'autres recherches doivent être menées. Des événements de superpropagation et des éclosions sont survenus dans des endroits comme des restaurants, des bureaux, des immeubles résidentiels à logements multiples, des boîtes de nuit, des installations récréatives, des lieux de travail industriels, des répétitions de chorale et des salles utilisées pour les services religieuxRéférences 19Références 28Références 29Références 30Références 31Références 32Références 33Références 34Références 35Références 36. Ces événements et éclosions présentaient notamment les caractéristiques ou les facteurs suivants en communRéférences 9Références 11:

Transmission par vecteur passif

Un vecteur passif est une surface ou un objet, comme une poignée de porte, un interrupteur de lampe, un téléphone, une table ou des boutons d'ascenseur, qui peut être contaminé par des pathogènes infectieux. Le contact avec un vecteur passif suivi d'un contact avec les yeux, la bouche ou le nez, est un mode de transmission possible de la COVID-19Références 15. Ce mode de transmission est très difficile à étudier, et les données probantes sont limitées.

Des études expérimentales ont démontré que le SRAS-CoV-2 peut survivre dans l'environnement pendant plusieurs heures à plusieurs jours selon le type de surface et la température et l'humidité relative de l'environnementRéférences 15Références 37Références 38. Certains résultats indiquent également que la durée de survie du virus peut être différente d'un variant à l'autreRéférences 39Références 40. Le SRAS-CoV-2 peut demeurer viable plus longtemps sur des surfaces lisses comme le plastique ou l'acier, par rapport à des surfaces poreuses comme le carton ou le cotonRéférences 41Références 42. Toutefois, les études sur la persistance du virus SRAS-CoV-2 ont été menées dans des environnements contrôlés en laboratoire, qui sont généralement plus propices à la survie des virus et peuvent ne pas refléter fidèlement des conditions réellesRéférences 43. Plusieurs études ont révélé que des fragments du virus SRAS-CoV-2 peuvent être détectés sur les surfaces de milieux communautaires, mais ces études mesurent le matériel génétique viral et ne déterminent pas si le virus est viable ou s'il est inactivéRéférences 44. Le rôle relatif de la transmission par vecteur passif par rapport à celui de la transmission respiratoire demeure flou.

Autres facteurs qui influent sur la transmission

Dose infectieuse

La dose infectieuse joue un rôle important dans la transmission de la COVID-19. La durée et la concentration de l'exposition au virus sont des facteurs clés de la transmission, une personne étant plus susceptible d'être infectée si elle est exposée à une dose élevée du virus SRAS-CoV-2Références 13Références 15. Une dose infectieuse peut découler de l'exposition à une concentration élevée du virus pendant une courte période, ainsi que de l'exposition prolongée ou répétée à de plus petites concentrations du virusRéférences 13Références 15Références 45. La concentration de l'exposition sera influencée par des facteurs comme la charge virale de la source, le type et le milieu de l'exposition (p. ex., contact étroit ou éloigné, exposition en milieu intérieur ou à l'extérieur, etc.) et le nombre de sources infectieusesRéférences 13Références 15Références 45Références 46. À l'heure actuelle, la dose infectieuse nécessaire pour transmettre la COVID-19 n'est pas connue ou bien définie.

Variants préoccupants

Comme on s'y attendait, des mutations du virus SRAS-CoV-2 ont donné lieu à des variants génétiques. Certaines de ces mutations ont engendré des variants préoccupants qui sont associés à une transmission accrue. Des renseignements supplémentaires sur les variants du SRAS-CoV-2 sont accessibles sur Canada.ca.

Le variant Alpha est apparu à la fin de 2020 et était considéré comme jusqu'à 1,2 fois (de 0,3 à 1,2 fois) plus transmissible que la souche originelleRéférences 47. Ensuite est apparu le variant Delta qui, selon les études, était de jusqu'à 1,2 fois (0,4 à 1,2 fois) plus transmissible que le variant AlphaRéférences 48. Au moment de la rédaction du présent document, le variant Omicron était devenu la souche dominante au CanadaRéférences 49. On a estimé qu'il est jusqu'à 5,6 fois (entre 2,0 et 5,6 fois) plus transmissible que le variant DeltaRéférences 50Références 51Références 52. Au cours des derniers mois, des sous-variants Omicron ont émergé et leur transmissibilité s'est avérée accrue par rapport au variant Omicron originalRéférences 52Références 53Références 54. Les mutations observées chez le variant Omicron ont entraîné une évasion immunitaire partielle, ce qui signifie qu'un nombre relativement plus élevé de cas (par rapport aux variants précédents) surviennent chez des personnes vaccinées et celles qui se sont remis d'une infection antérieure, entraînant sa propagation rapideRéférences 53.

Facteurs relatifs à l'ensemble de la population

Voici certains des facteurs relatifs à l'ensemble de la population qui peuvent accroître le risque d'exposition, d'infection et de propagation de la COVID-19 :

Facteurs individuels

Voici certains des facteurs individuels qui peuvent accroître le risque d'exposition, d'infection et de propagation de la COVID-19 :

Des renseignements supplémentaires sur la transmission et la prévention de la COVID-19 sont accessibles sur Canada.ca.

Déterminants socioéconomiques

Les déterminants socioéconomiques de la santé ont également une incidence importante sur la transmission de la COVID-19, particulièrement dans les populations vulnérables et celles qui sont confrontées à des inégalitésRéférences 55Références 56Références 57. Certaines personnes peuvent courir un plus grand risque d'exposition à la COVID-19 en raison de leurs conditions de vie et de travail, par exemple les personnes qui vivent dans des logements surpeuplés ou de qualité inférieure ou celles qui travaillent dans l'industrie des servicesRéférences 55Références 56Références 58. Les personnes confrontées à des inégalités socioéconomiques peuvent également être plus susceptibles de présenter des complications graves si elles contractent la COVID-19 en raison de la prévalence plus élevée des problèmes de santé chroniques dans ces populations, qui peut être liée aux comportements personnels en matière de santé, à l'insécurité alimentaire, au faible revenu, au manque d'accès à des soins de santé adéquats et à d'autres facteurs qui ont une incidence sur la santé.

Mesures de santé publique

Masques

Les masques jouent un rôle important dans la réduction du risque de transmission des infections respiratoires, comme la COVID-19. Des études d'observation ont révélé une réduction de la prévalence des infections à la COVID-19 chez les personnes qui portaient le masque par rapport à celles qui ne le portaient pasRéférences 59Références 60Références 61Références 62Références 63.

Les masques médicaux (comme les masques d'intervention ou chirurgicaux) et les respirateurs peuvent réduire la transmission des gouttelettes et de certains aérosols émis par les personnes qui ont la COVID-19 (c.-à-d. contrôle à la source)Références 59Références 64. Ils peuvent également offrir une protection en réduisant le risque que la personne inhale des particules respiratoires infectieuses quand elle est exposée à une personne infectée (c.-à-d. protection contre l'infection)Références 59Références 63Références 65. Les résultats des études d'observation et des essais contrôlés comparant l'efficacité des masques médicaux et des respirateurs sont partagés, certaines études indiquant qu'il n'y a pas de différence significative dans la protection offerte par un masque médical par rapport à un respirateur, et d'autres indiquant que les respirateurs offrent une meilleure protectionRéférences 59Références 66Références 67. Les respirateurs sont généralement mieux ajustés, ce qui leur confère un avantage par rapport aux masques médicaux, qui présentent souvent des espaces entre le masque et le visage. Les masque médicaux et les respirateurs sont réglementés comme instruments médicaux de classe I par Santé Canada et doivent satisfaire notamment à des normes relatives à la filtration des particules (c.-à-d. l'efficacité de filtration), à la pression différentielle, à l'inflammabilité et à la résistance aux fluides.

Les masques non médicaux offrent un certain degré de contrôle à la source et peuvent également protéger l'utilisateur contre l'exposition aux particules infectieuses, à différents degrésRéférences 59Références 68. Un vaste éventail de masques non médicaux sont offerts au Canada, allant de masques constitués de plusieurs couches de tissu tissé serré et munis de poches et de couches de filtration, à des masques qui sont faits de polymères synthétiques (p. ex., des matériaux de filtration traités par fusion-soufflage) et qui ressemblent beaucoup aux masques médicaux et aux respirateurs. L'efficacité des masques non médicaux varie grandement en fonction de leur fabrication et de l'ajustementRéférences 59Références 68. Les masques non médicaux s'avèrent généralement moins efficaces que les masques médicaux ou les respirateurs, tant en ce qui concerne le contrôle à la source que la protection de l'utilisateurRéférences 59Références 66. Les masques non médicaux ne sont pas réglementés au Canada et ne sont pas assujettis à des normes nationales. Certains masques non médicaux disponibles sur le marché canadien peuvent satisfaire aux normes du Bureau de normalisation du Québec ou à celles d'autres pays (p. ex., ASTM F3502-19, CEN CWA 17553:2020, AFNOR Spec S76-001).

Plusieurs facteurs ont une incidence sur l'efficacité des masques, principalement l'ajustement, l'efficacité de filtration et la respirabilitéRéférences 59Références 66Références 68. De ces facteurs, l'ajustement est considéré comme ayant la plus grande incidence sur l'efficacité d'un masqueRéférences 68Références 69. Il a été démontré que les masques qui ne sont pas bien ajustés ou qui laissent des parties du visage à découvert sont moins efficaces que les masques qui présent un ajustement serré qui ne laisse pas d'ouverturesRéférences 70. Plusieurs méthodes ont été recensées pour améliorer l'ajustement des masques, et par conséquent leur efficacité, notamment en modifiant les boucles latérales, en rentrant les bords d'un masque médical et en utilisant un dispositif d'ajustement par-dessus le masqueRéférences 71Références 72. L'ajout d'un masque en tissu par-dessus un masque médical permettrait également d'améliorer l'ajustement du masque et son efficacitéRéférences 72.

L'efficacité de filtration fait référence à la capacité d'un masque à réduire la pénétration des particules à travers le tissu du masque et constitue un autre facteur clé de son efficacité globaleRéférences 59Références 66. Des études menées en laboratoire indiquent que ce sont les respirateurs qui présentent l'efficacité de filtration la plus élevée, généralement de l'ordre de 95 % ou plus pour les respirateurs homologués, suivis des masques médicaux puis des masques non médicauxRéférences 59Références 66Références 69. Même si les études indiquent que l'efficacité de filtration des masques non médicaux est inférieure à celle des masques médicaux et des respirateurs, cette efficacité varie grandement en fonction des matériaux utilisés et des méthodes de fabrication du masqueRéférences 59Références 66Références 69. Les études ont révélé que l'efficacité de filtration dépend de la qualité du tissu (p. ex., étanchéité du tissage, de la fibre ou diamètre du filetage) et des caractéristiques inhérentes au tissu (p. ex., charge électrostatique et résistance à l'humidité)Références 66Références 68. Les masques constitués de plusieurs couches ont une efficacité de filtration plus élevée que les masques constitués d'une seule couche, et il a été démontré que l'ajout d'une couche intermédiaire faite d'un tissu filtrant permet d'accroître l'efficacité de filtrationRéférences 68.

Peu d'études traitent de l'impact de la respirabilité sur le risque de transmission; toutefois, il convient d'établir un équilibre entre l'efficacité de filtration d'un masque et sa respirabilité. Il s'avère que les masques non médicaux constitués de plus de trois couches ou faits de matériaux non poreux offrent une très mauvaise respirabilité, et il est peu probable que les utilisateurs puissent bien les tolérerRéférences 68Références 73.

L'ASPC fournit des recommandations à l'intention des particuliers sur l'utilisation du masque, notamment les moments où le port du masque est recommandé, le type de masque à choisir et la façon de porter correctement le masque.

Utilisation du masque au niveau communautaire

Selon des études écologiques, la mise en œuvre de politiques communautaires sur le port du masque à l'échelle nationale et régionale est associée à une diminution des cas, des hospitalisations et des décès liés à la COVID-19Références 66Références 74. Ces études écologiques, de même que de nombreuses études de modélisation, estiment que le port universel du masque dans une collectivité peut entraîner une diminution de la transmission de la COVID-19, particulièrement si le degré d'adhésion est élevéRéférences 75. Toutefois, comme de nombreuses études écologiques ne font pas état du respect des politiques sur le port du masque ou des types de masques utilisés dans la communauté, il est difficile de comparer les politiques sur le port du masque dans différentes collectivités.

Des politiques sur le port du masque peuvent également être mises en œuvre dans des milieux particuliers, comme les écoles et les lieux de travail. Il est prouvé que les écoles qui exigent le port du masque affichent des taux de transmission de la COVID-19 moins élevés que les écoles qui ne l'exigent pas, et certaines données probantes font état d'une réduction de la transmission de la COVID-19 dans les lieux de travail et les milieux communautaires, comme les usines de conditionnement de la viande et les salons de coiffure, où le masque est utilisé en conjonction avec d'autres mesures de santé publiqueRéférences 76Références 77Références 78Références 79Références 80Références 81. Ces données probantes indiquent que l'utilisation du masque peut être bénéfique dans d'autres milieux où les personnes sont en contact étroit pendant de longues périodes, comme les lieux d'hébergement collectif et les transports en commun.

Des renseignements sur l'utilisation du masque en milieu de travail sont accessibles par l'entremise du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail.

Ventilation

Les données actuelles indiquent que la ventilation adéquate des établissements intérieurs est une mesure de santé publique clé pour limiter la transmission de la COVID-19Références 12Références 14Références 18Références 82Références 83. Ventiler une pièce ou un espace intérieur consiste à diluer l'air intérieur potentiellement contaminé et à le remplacer par de l'air provenant de l'extérieur par des moyens naturels ou mécaniquesRéférences 82Références 83. Les résultats d'études épidémiologiques, expérimentales et de modélisation ont démontré que des facteurs comme la ventilation, la circulation de l'air, la filtration de l'air et l'accès à de l'air frais jouent un rôle important dans la réduction de la transmission de la COVID-19 dans tout établissement intérieurRéférences 82Références 84Références 85Références 86Références 87. Durant la pandémie de COVID-19, un grand nombre d'éclosions et d'événements de superpropagation se sont produits dans des établissements intérieurs où la ventilation et la circulation de l'air étaient restreintes ou mauvaises, ce qui illustre l'importance de cette mesure de santé publiqueRéférences 13Références 19Références 28Références 29Références 30Références 31Références 32Références 33Références 34Références 35Références 36Références 86.

La ventilation naturelle, qui consiste à ouvrir plusieurs fenêtres et portes extérieures d'un espace ou d'un bâtiment pour en retirer l'air intérieur potentiellement contaminé, s'avère un moyen efficace et peu coûteux de réduire le risque de transmission de la COVID-19, particulièrement dans les milieux et les vieux bâtiments où il n'y a pas de ventilation mécanique efficaceRéférences 12Références 82Références 83. Ouvrir les fenêtres et les portes permet de créer un courant d'air directionnel à partir de l'extérieur qui se déplace dans un espace et dilue l'air intérieur, ce qui limite l'accumulation potentielle d'aérosols infectieuxRéférences 12Références 82Références 83. Il est important que l'air intérieur soit évacué, et non pas seulement recirculé à l'intérieurRéférences 88. La ventilation naturelle peut être limitée par les établissements qui n'ont pas de fenêtres qui s'ouvrent, la qualité de l'air extérieur et les conditions climatiques (p. ex., la météo, la pollution de l'air extérieur, les concentrations de pollen et d'autres irritants)Références 83.

Il a été démontré que la ventilation mécanique au moyen de systèmes de chauffage, de ventilation de climatisation (CVC) permet de réduire le risque de transmission de la COVID-19 dans les espaces intérieursRéférences 83. La ventilation mécanique est plus efficace lorsque les systèmes de CVC sont configurés adéquatement de façon àRéférences 82Références 85Références 87 :

Les données probantes indiquent que la ventilation permet de réduire efficacement le risque de transmission de la COVID-19 au-delà des établissements résidentiels. Il a été démontré que les mêmes mesures et principes appliqués aux établissements non résidentiels (p. ex., les écoles, les milieux de travail, les espaces commerciaux, les lieux de vente au détail) permettent de réduire le risque de transmission de la COVID-19, surtout s'ils sont utilisés en conjonction avec d'autres mesures de santé publique efficaces (p. ex., le port du masque universel)Références 11.

La ventilation naturelle ou mécanique n'est pas toujours possible dans tous les établissements en raison de contraintes structurelles ou économiques. Par exemple, les vieux bâtiments n'ont pas toujours de système de CVC en état de marche, ou de fenêtres qui s'ouvrent. Les coûts importants associés à l'installation et au fonctionnement d'un système de ventilation mécanique dans les bâtiments peuvent constituer un obstacle financier pour certains exploitants. Dans les cas où la ventilation naturelle ou mécanique n'est pas possible ou ne peut être améliorée, les données probantes indiquent que la filtration de l'air, au moyen de purificateurs d'air portatifs, peut contribuer à réduire la concentration du virus responsable de la COVID-19 dans l'airRéférences 89Références 90Références 91Références 92Références 93. Le purificateur d'air portatif est plus efficace s'il est muni d'un filtre à haute efficacité pour les particules de l'air (HEPA) et si sa taille convient aux dimensions de la pièce dans laquelle il sera utiliséRéférences 87Références 88Références 89Références 90Références 91. Bien que l'utilisation de purificateurs d'air puisse ajouter une couche de protection supplémentaire, il convient de les utiliser en conjonction avec d'autres mesures de santé publiques individuelles.

L'irradiation germicide aux ultraviolets (IGUV) a été proposée comme méthode d'inactivation du virus du SRAS-CoV-2 dans l'air ou sur les surfaces et les objets. Bien que l'efficacité de l'IGUV contre le SRAS-CoV-2 ait été démontrée en laboratoire et dans des études de simulation, il existe, peu de données probantes permettant de déterminer s'il s'agit d'un moyen efficace de réduire le risque de transmission de la COVID-19 en situation réelleRéférences 94Références 95Références 96Références 97.

La mesure des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) a été proposée comme moyen de déterminer si une pièce est bien ventilée, étant donné que des concentrations élevées de CO2 peuvent indiquer un faible taux de renouvellement d'air dans un espaceRéférences 98. Toutefois, une faible concentration de CO2 dans un espace intérieur ne signifie pas nécessairement que le risque de transmission de la COVID-19 est faible, et les concentrations de CO2 ne reflètent pas à elles seules tous les risques de transmission. Les données probantes demeurent limitées sur l'efficacité de la surveillance des concentrations de CO2 pour réduire le risque de transmission de la COVID-19.

L'ASPC fournit des recommandations sur les façons d'améliorer la ventilation dans le contexte de la COVID-19, ainsi qu'un document d'orientation sur la ventilation des espaces intérieurs pendant la pandémie de COVID-19.

Éloignement physique et réduction des contacts

L'éloignement physique, soit le fait de maximiser ou de maintenir une distance définie entre les personnes, est une autre mesure de santé publique qui peut réduire le risque de transmission de la COVID-19Références 15Références 99. Les recommandations en matière d'éloignement physique dans le contexte de la COVID-19 ont été initialement élaborées et mises en œuvre sur la base d'observations indiquant que la transmission rapprochée est plus fréquente que la transmission éloignée pour l'influenza, la COVID-19 et certaines autres maladies respiratoires infectieuses. La transmission est vraisemblablement moins efficace sur une longue distance qu'à courte distance, car une personne est plus susceptible d'être directement exposée à une dose plus élevée de virus à distance rapprochéeRéférences 9Références 13Références 15. L'exposition à des contacts étroits augmente le risque de transmission, puisque les particules respiratoires qui contiennent le virus SRAS-CoV-2 sont généralement plus concentrées à proximité d'une personne qui est infectéeRéférences 13.

Les données probantes démontrent qu'un éloignement physique d'au moins un mètre réduit le risque de transmission de la COVID-19 par rapport à une distance de moins de un mètre, mais qu'une distance de deux mètres pourrait être plus efficace, ce qui indique que la protection contre la transmission de la COVID-19 augmente à mesure que la distance augmenteRéférences 99Références 100Références 101. Généralement, le risque de transmission de la COVID-19 est moins élevé lorsque le nombre d'interactions entre les personnes, le nombre de personnes participant à chaque interaction et la durée de chaque interaction sont réduits au minimum, et lorsque les interactions ont lieu à la plus grande distance possibleRéférences 9Références 11Références 13Références 15. Des grappes de cas et des éclosions dans des espaces intérieurs ont été largement signalés tout au long de la pandémie, le manque d'éloignement physique étant l'un des facteurs contribuant à la transmission de la COVID-19Références 15.

Mesures communautaires : Éloignement physique et réduction des contacts

L'éloignement physique à l 'échelle communautaire peut contribuer à réduire la transmission de la COVID-19. Les éclosions ont été une importante source de propagation de la COVID-19 au Canada et témoignent d'un risque accru dans les lieux clos et fréquentés par un grand nombre de personnes, comme les établissements de soins de longue durée, les maisons de retraite et les lieux d'hébergement collectif (p. ex., résidences pour travailleurs agricoles, refuges pour sans-abri, résidences pour étudiants, centres de détention, établissements correctionnels), où l'éloignement physique peut être plus difficileRéférences 102Références 103Références 104Références 105. Cela met également en évidence le risque qui pèse sur les communautés autochtones, particulièrement les communautés éloignées et isolées, où les taux de surpeuplement sont généralement plus élevés et où les conditions de logement sont mauvaises.

L'éloignement physique peut être mise en œuvre à l'échelle communautaire lorsque les entreprises, les restaurants et les écoles adoptent des politiques et fournissent des outils (p. ex., panneaux et marqueurs de plancher) pour s'assurer que les personnes puissent se distancer en toute sécurité. Dans les écoles, l'éloignement physique est une mesure supplémentaire pouvant être utilisée en conjonction avec d'autres mesures de santé publique afin de réduire la transmission de la COVID-19, particulièrement durant les éclosions ou les périodes de transmission croissante ou élevée.

Les mesures qui limitent le nombre de contacts dans la communauté ont également permis de réduire efficacement la transmission de la COVID-19. Les événements de transmission dans les lieux communautaires présentant un risque élevé, comme les événements sportifs, les restaurants et les boîtes de nuit, ont été attribués à un nombre élevé de contacts étroits et soutenus, ce qui fait davantage ressortir l'importance de réduire les rassemblements dans les lieux communautairesRéférences 106. Des études d'observation et de modélisation ont démontré que lorsque le nombre de cas de COVID-19 augmente, les restrictions relatives aux rassemblements à l'échelle nationale et régionale (p. ex., restrictions sur la taille de rassemblements, fermetures des écoles et des lieux de travail, limites d'occupation dans les entreprises) jouent un rôle important dans la réduction de la transmission de la COVID-19Références 107Références 108Références 109Références 110Références 111Références 112.

La modélisation interne de l'ASPC a démontré que les mesures restrictives qui limitent les contacts, comme la fermeture des écoles et des entreprises et les restrictions relatives à la taille des rassemblements, sont associées à une réduction du nombre de cas, d'hospitalisations et de décès liés à la COVID-19. Le Oxford Stringency Index, élaboré par l'Université d'Oxford et reflété dans le COVID-19 Government Response Tracker (en anglais seulement), montre des tendances similaires dans d'autres pays lorsque ces types de mesures restrictives sont mises en œuvre.

Écrans et barrières physiques

Il y a peu de données probantes sur l'efficacité des écrans et des barrières, qui sont souvent faits de plexiglass, à réduire le risque de transmission de la COVID-19Références 113. Des écrans et des barrières ont été utilisés pour prévenir l'échange de particules respiratoires potentiellement infectieuses entre deux personnes qui interagissent en étroite proximitéRéférences 113. Ils sont vraisemblablement plus efficaces si les personnes se trouvent face à face ou sont très proches, si les interactions entre les personnes sont courtes, de sorte que les aérosols ne s'accumulent pas, et si les barrières sont de dimensions adéquates et conçues en tenant compte de la circulation d'air d'un espaceRéférences 113Références 114.

De plus en plus de données probantes indiquent que, si les écrans et les barrières ne sont pas conçus en tenant compte de la circulation d'air d'un espace, ils peuvent nuire à la ventilation en bloquant ou en redirigeant l'écoulement de l'air et en créant des poches de mauvaise circulation d'airRéférences 114. Certaines données probantes indiquent que les écrans et les barrières sont une mesure complémentaire à la ventilation, puisque les barrières peuvent rediriger les particules respiratoires de façon à les éloigner des autres personnes et donner suffisamment de temps pour que les mesures de ventilation en place diluent et remplace l'air potentiellement contaminéRéférences 113. Des données probantes indiquent également que les écrans et les barrières peuvent réduire la contamination des surfaces dans certains lieux, ce qui réduirait le risque de transmission par vecteur passif, bien que les données à cet égard soient actuellement limitéesRéférences 114Références 115.

Rester à la maison en cas de maladie

Beaucoup de personnes qui contractent la COVID-19 développeront des symptômes de la maladie; toutefois, la proportion exacte des cas asymptomatiques par rapport aux cas symptomatiques demeure floue et variera d'un variant à l'autre. Ces symptômes peuvent comprendre une irritation de la gorge, des reniflements, des éternuements, l'apparition ou l'aggravation d'une toux, un essoufflement ou de la difficulté à respirer, une température de 38°C ou plus, une sensation de fièvre, des frissons, de la fatigue, des myalgies, une perte de l'odorat ou du goût, un mal de tête, des symptômes gastro-intestinaux et des malaises intensesRéférences 117.

Les données probantes recueillies au début de la pandémie, avant l'émergence des variants préoccupants, ont révélé que la période médiane d'incubation (période allant de l'infection à l'apparition des symptômes) pour la COVID-19 était de cinq à six jours, et que 95 % des cas symptomatiques présentaient des symptômes avant le jour 14Références 117. Des données, limitées indiquent que la période d'incubation du variant Omicron pourrait être légèrement plus courte (c.-à-d. de 3 à 4 jours)Références 118Références 119Références 120Références 121Références 122Références 123. Une charge virale plus élevée est associée à une plus grande infectiosité, qui atteint généralement son pic juste avant ou dès le début des symptômes et est considérablement réduite 7 à 10 jours plus tard, dans la plupart des casRéférences 124Références 125Références 126.

On considère généralement que la période contagieuse de la COVID-19 s'amorce deux jours avant le début des symptômes et peut durer jusqu'à dix jours après l'apparition des symptômes. Des données probantes indiquent que la période contagieuse pour le variant Omicron serait similaire à celle des autres variantsRéférences 127Références 128Références 129Références 130Références 131. Les personnes qui développent une forme grave de la maladie ou qui sont immunodéprimées ont généralement une période contagieuse plus longueRéférences 126. La vaccination peut réduire la période contagieuse pour les infections post-vaccinales; toutefois, d'autres recherches doivent être menées à ce sujetRéférences 132.

Séparer les personnes qui sont infectées des personnes vulnérables est un moyen de réduire la transmission d'une maladie infectieuse et de rompre la chaîne de transmission. Pour ce faire, on peut demander aux personnes de surveiller elles-mêmes l'apparition de symptômes compatibles avec la COVID-19 et de rester à la maison et à l'écart des autres si des symptômes apparaissent. Même si cette mesure de santé publique ne sera pas efficace contre la transmission asymptomatique et présymptomatique, la modélisation indique que l'isolement des personnes qui présentent des symptômes compatibles avec la COVID-19 peut contribuer à réduire la transmissionRéférences 133. Comme l'infectiosité atteint son pic juste avant l'apparition des symptômes, isoler les cas le plus tôt possible est utile pour rompre la chaîne de transmissionRéférences 126.

Beaucoup d'écoles, de lieux de travail et d'autres lieux communautaires ont mis en place des politiques exigeant le dépistage des symptômes de la COVID-19 avant la participation à divers événements et activités ou la fréquentation de lieux communautaires. Ces politiques et exigences avaient pour but de s'assurer que les personnes présentant des symptômes de la COVID-19 ne fréquentent pas les lieux communautaires pour ne pas y propager la maladie.

Les politiques de dépistage peuvent être passives ou actives. Le dépistage passif fait référence à l'autosurveillance et à la déclaration volontaire des symptômes possibles d'une infection ou d'une exposition (avec des rappels diffusés par le biais de panneaux, de messages vocaux et de sites Web), et le dépistage actif consiste à poser des questions aux personnes sur les symptômes possibles d'une infection ou d'une expositionRéférences 134.

Les données probantes provenant des États-Unis indiquent que les politiques mises en place en milieu de travail, appuyées par des dispositions d'urgence propres à chaque État sur les congés de maladie, qui permettent aux personnes malades de rester à la maison, peuvent être associées à une diminution des cas des COVID-19Références 135. D'autres recherches sur l'effet que les politiques communautaires incitant les personnes qui présentent des symptômes de la COVID-19 à rester à la maison peuvent avoir sur la transmission sont nécessaires.

Des conseils sur la façon d'isoler sont disponibles sur Canada.ca.

Des ressources supplémentaires à l'intention des exploitants de milieux communautaires autres que les établissements de soins de santé sur la réduction du risque lié à la COVID-19 dans les milieux communautaires et sur la prise en charge par la santé publique des cas de COVID-19 et des contacts qui y sont associés sont également accessibles.

Hygiène des mains et étiquette respiratoire

Les données probantes démontrent que l'hygiène des mains permet de réduire efficacement la transmission de nombreuses infections respiratoiresRéférences 136Références 137Références 138. L'hygiène des mains consiste à se laver les mains avec de l'eau et du savon pendant au moins 20 secondes ou à utiliser un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60 % d'alcoolRéférences 139Références 140Références 141. Les deux méthodes sont considérées comme fiables pour le lavage des mains contaminées par des virus enveloppés, comme le SRAS-CoV-2Références 139. Bien que les preuves directes liées à la transmission de la COVID-19 par contact direct soient limitées, l'hygiène des mains peut réduire le risque d'infection découlant du contact avec des surfaces contaminées par des virus et des bactéries en rompant la chaîne de transmission entre les mains contaminées et les membranes muqueuses vulnérables des yeux, du nez et de la bouche.

L'étiquette respiratoire est une recommandation de santé publique de longue date en vertu de laquelle on conseille aux personne de tousser ou d'éternuer dans un mouchoir ou dans le creux de leur bras, plutôt que dans leurs mains. On conseille également de se laver les mains immédiatement après et de jeter le mouchoir utilisé le plus tôt possible. Bien qu'il n'y ait pas de preuve directe de l'efficacité de cette mesure, particulièrement dans le contexte de la COVID-19, cette mesure de santé publique peut être efficace pour réduire la transmission de la COVID-19 en assurant un contrôle à la source, soit en réduisant la dispersion des gouttelettes respiratoires infectieuses d'une personne infectée. Les données probantes indiquent que la dispersion des gouttelettes respiratoires peut être réduite lorsqu'une personne tousse ou éternue dans un mouchoir, dans son coude couvert d'une manche ou dans un masqueRéférences 142Références 143Références 144. Toutefois, l'utilisation de respirateurs N95 est le moyen le plus efficace de réduire la dispersion des gouttelettes respiratoires émises lorsqu'une personne tousseRéférences 143.

Il y a peu de données probantes sur le rôle spécifique de l'hygiène des mains (p. ex., stations de désinfectant pour les mains dans les entreprises, les lieux de travail qui n'offrent pas des soins de santé et les lieux de vente au détail) et de la promotion de l'étiquette respiratoire comme mesures communautaires pour réduire la transmission de la COVID-19. Toutefois, les données disponibles sur le rôle de ces mesures dans la réduction de la transmission de la COVID-19 sur le plan individuel indiquent que leur promotion dans les milieux communautaires peut être bénéfique.

Des documents d'orientation montrant comment se laver les mains et rester en bonne santé et comment protéger sa santé sont accessibles. Une liste des désinfectants pour les mains autorisés par Santé Canada est également disponible.

Nettoyage et désinfection

Le nettoyage et la désinfection des surfaces qui peuvent être contaminées par le virus SRAS-CoV-2 est une intervention qui pourrait réduire le risque de transmission par vecteur passif, dans l'éventualité où une personne touche des surfaces contaminées, puis touche ses membranes muqueuses (p. ex., les yeux, le nez ou la bouche) avant de se laver les mainsRéférences 37. Le nettoyage et la désinfection des surfaces et des objets avec de l'eau et du savon, des produits de nettoyage ou des désinfectants peut inactiver ou retirer le virus SRAS-CoV-2 s'il se trouve sur une surfaceRéférences 37Références 38Références 41Références 43. Une liste des désinfectants dont l'utilisation contre la COVID-19 a été prouvée est accessible sur Canada.ca.

Le nettoyage et la désinfection systématique des surfaces fréquemment touchées (p. ex., les appareils électroniques, les toilettes, les interrupteurs, les poignées de porte et les jouets pour enfants) a été recommandé comme mesure de santé publique pour réduire le risque de transmission de la COVID-19 tout au long de la pandémieRéférences 37. Les données probantes recueillies dans les lieux communautaires, y compris les écoles, les lieux de travail et les lieux de rencontre indiquent que le nettoyage et la désinfection des surfaces fréquemment touchées peuvent contribuer à réduire la présence du virus SRAS-CoV-2 sur les surfaces environnementales ainsi que le risque de transmissionRéférences 43.

L'utilisation inappropriée ou excessive de produits de nettoyage et de désinfection peut entraîner des effets nocifs aigus et des troubles de santé chroniques, comme des réactions allergiques, un empoisonnement, de l'asthme, une rhinite et une dermatiteRéférences 145. Même s'il convient de mener des activités de nettoyage et de désinfection de façon périodique ou au besoin pour réduire le risque de contamination par le SRAS-CoV-2, en augmenter la fréquence peut être bénéfique uniquement dans certains cas, en fonction de différents facteurs comme une transmission communautaire élevée, le manque d'autres mesures de santé publique mises en place conjointement et la possibilité qu'un espace ait été occupé par un cas soupçonné ou confirmé de COVID-19Références 37.

Mise en œuvre des mesures de santé publique

Le choix et la manière dont procéder à la mise en œuvre des mesures de santé publique décrites ci-dessus sont déterminés en fonction des milieux dans lesquels elles sont utilisées. Les caractéristiques d'un milieu, comme l'intensité des interactions entre les personnes qui s'y trouvent (p. ex., le nombre, la durée et la distance des interactions) et les facteurs environnementaux (p. ex., la superficie, la disposition et la capacité de ventiler l'espace) auront une incidence sur l'efficacité des différentes mesures de santé publique et leur utilisation possible. Par exemple, l'éloignement physique peut être difficile dans les lieux fréquentés par un grand nombre de personnes (p. ex., les transports en commun), ce qui, avec la transmission de la COVID-19 par les aérosols, illustre l'importance d'utiliser d'autres mesures de santé publique comme la ventilation et le port du masque dans ces lieux.

Pour d'autres lieux où les personnes sont en contact étroit pendant de longues périodes, comme les lieux de travail et les lieux d'hébergement collectif, il convient de porter une attention particulière à la façon dont les mesures de santé publique sont appliquées et à la nécessité de faire appel à des experts compétents (p. ex., spécialistes de la santé et sécurité au travail, professionnels des systèmes de CVC, ASP locales). Pour les milieux comme les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis et les collectivités éloignées et isolées, il faut tenir compte d'autres facteurs et adopter des approches adaptées qui se fondent sur la culture, les déterminants sociaux de la santé, l'histoire de la colonisation, la langue et la géographie.

Respect des mesures de santé publique

Les MSP qui sont mises en œuvre ne réduiront pas aussi efficacement la transmission de la COVID-19 si les personnes choisissent de ne pas respecter les mesures recommandées ou exigées ou si leur situation ne leur permet pas de les respecter.

Les données de la plus récente vague de l'enquête canadienne Surveillance instantanée COVID-19 (SICO Canada), recueillies en avril 2022, indiquent que le taux d'adhésion aux mesures de santé publique au Canada est moyen à élevéRéférences 146. Parmi les répondants interrogés, 91 % indiquent qu'ils portent un masque quand cela est obligatoire; 57 % disent porter un masque même s'il n'est pas obligatoire; 77 % indiquent qu'ils se lavent fréquemment les mains avec du savon ou du désinfectant pour les mains; 59 % indiquent qu'ils pratiquent généralement l'éloignement physique et 87 % indiquent qu'ils restent généralement à la maison s'ils sont maladesRéférences 146. Les données des vagues précédentes de l'enquête indiquent que les répondants qui respectent les mesures de santé publique le font principalement pour protéger leurs proches et la communauté, pour se protéger eux-mêmes et pour suivre les recommandations des experts de la santé, des chercheurs et du gouvernement. De plus, l'anxiété liée à la santé des membres de la famille, la confiance à l'égard des sources d'information gouvernementales et la confiance à l'égard des experts médicaux étaient les principaux prédicteurs du respect des mesures de santé publiqueRéférences 146.

Les recherches démontrent que le respect des mesures de santé publique au fil du temps peut être influencé par un éventail de facteurs comme le logement, le travail et les conditions communautaires; les circonstances financières et sociales (p. ex., les responsabilités liées à la prestation de soins); les attitudes et les croyances (p. ex., la confiance à l'égard du gouvernement, de la science et des soins de santé, les idéologies et les normes sociales); les facteurs démographiques; et les facteurs culturels et spirituelsRéférences 147Références 148Références 149Références 150Références 151. La durée de la pandémie et la fatigue pandémique peuvent également influer sur le respect des mesures de santé publiqueRéférences 152.

Les recherches indiquent également que les facteurs suivants sont associés à un respect accru des mesures de santé publique liées à la COVID-19 : personnes plus âgées, femmes, confiance plus élevée à l'égard du gouvernement et de la science, risque perçu plus élevé de la COVID-19, plus grande utilisation des médias traditionnels, meilleures connaissances à l'égard de la COVID-19, anxiété plus élevée, et confiance plus élevée en sa capacité d'adopter les mesures de santé publiqueRéférences 153Références 154. En revanche, le non-respect des mesures de santé publique est associé aux personnes qui vivent dans des régions rurales, qui souffrent de dépression ou qui croient aux théories du complot, à la réactance psychologique (c.-à-d. la réponse au risque perçu ou réel de perdre un comportement libre), au narcissisme, à un fort soutien des libertés individuelles et au tabagismeRéférences 154Références 155Références 156Références 157Références 158Références 159.

Pour certaines populations, l'incidence des conséquences négatives associées aux mesures de santé publique restrictives est plus élevée, ce qui peut réduire le respect de ces mesures et entraîner une transmission continueRéférences 55Références 56Références 57Références 58. Par exemple, les confinements et la fermeture des entreprises peuvent nuire au travail, au revenu et à l'accès aux soins; les restrictions relatives aux rassemblements peuvent réduire l'accès aux soutiens et aux réseaux sociaux; et la fermeture des écoles peut nuire au travail et à l'éducationRéférences 1Références 2Références 3Références 4. Ces mesures peuvent entraîner une consommation accrue d'alcool et d'autres drogues, des troubles de santé mentale et une exposition à la violence familialeRéférences 1Références 2Références 3Références 4Références 160. Les personnes souffrant de déficiences physiques ou mentales, les populations racisées et les Autochtones peuvent être particulièrement touchés puisqu'ils sont confrontés à de plus grandes inégalitésRéférences 5Références 6Références 7Références 8Références 55Références 58Références 161. Durant la pandémie, le sentiment de satisfaction moyen à l'égard de la vie et la prévalence d'une autoévaluation élevée de la santé mentale et d'un fort sentiment d'appartenance à la communauté étaient tous moins élevés chez les personnes racisées, par rapport à l'avant-pandémieRéférences 162. Certaines populations peuvent également ne pas être en mesure de respecter les mesures de santé publique en raison d'obstacles socioéconomiques, comme des logements de qualité inférieure et surpeuplés, un manque d'accès à l'eau potable et l'insécurité alimentaire.

Dans le cadre d'une enquête transversale menée auprès des Canadiens en mai 2020, 90 % des répondants ont indiqué qu'ils avaient confiance en leur capacité à respecter un éventail de mesures de santé publiqueRéférences 149. L'enquête a indiqué que les répondants qui étaient des hommes, qui étaient plus jeunes et qui faisaient partie de la main-d'œuvre rémunérée étaient moins susceptibles de juger que les mesures de santé publique recommandées étaient efficaces, et avaient moins confiance en leur capacité à respecter les mesures recommandées.

Bien que le respect autodéclaré du port du masque et l'adhésion à d'autres mesures de santé publique au Canada soient modérés à élevés, les stratégies visant à promouvoir l'adhésion du public aux mesures de santé publique, y compris des stratégies efficaces de communication des risques, demeurent importantes. Cela est particulièrement pertinent à mesure que la durée de la pandémie s'allonge et que la probabilité que la fatigue pandémie augmente.

Communication des risques

La communication des renseignements et de conseils durant une urgence de santé publique est un rôle primordial de la santé publique. Elle est essentielle pour tenir le public informé de l'évolution des risques pour la santé publique ainsi que des mesures fondées sur des données probantes qui peuvent être prises pour protéger la santé sur le plan individuel et à l'échelle de la population. Les stratégies de communication et d'éducation du public devraient compléter d'autres mesures de réglementation et les efforts pour éliminer les obstacles au respect des mesures de santé publique, afin que l'adoption de ces comportements soit la plus facile possible.

De nombreuses recherches existent au sujet des stratégies efficaces pour communiquer les risques et promouvoir le respect des mesures de santé publique. Une revue des recherches a permis de recenser différentes stratégies de communication efficaces fondées sur des données probantes :Références 163Références 164

L'engagement des parties prenantes est important pour déterminer la formulation appropriée du message et choisir un support qui est culturellement adapté, accessible et qui cadre avec les expériences vécues du public cibleRéférences 163Références 167Références 168Références 169Références 170Références 171Références 172. Il faut tenir compte des personnes qui ne sont pas en mesure d'utiliser les moyens habituels ou qui n'y ont pas accès, et celles pour qui les messages standards ne conviennent pas ou ne sont pas adaptés à leur situation (p. ex., les personnes qui ne parlent ni le français ni l'anglais, les personnes handicapées, les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis et les collectivités éloignées et isolées)Références 163.

Les données probantes tirées des éclosions de maladies infectieuses ont démontré que la mésinformation constitue une menace importance pour la santé publique, principalement en raison du fait que les adultes qui sont plus susceptibles de croire à la mésinformation en santé sont moins susceptibles de respecter les mesures de santé publiqueRéférences 173Références 174. Il a été démontré que les messages de santé publique doivent viser à améliorer les connaissances générales à l'égard de la COVID-19, à communiquer ce qui est connu et ce qui demeure incertain et à faire état des données probantes sur lesquelles se fondent les recommandationsRéférences 148Références 175Références 176. Des recherches qualitatives indiquent que le fait de cibler les groupes de personnes qui sont plus susceptibles de ne pas respecter les mesures de santé publique ou celles qui affichent des attitudes négatives à l'égard des lignes directrices peut être une stratégie efficace pour promouvoir le respect des mesures de santé publiqueRéférences 148.

Lors de la vague d'avril 2022 du sondage COSMO canadien, 65 % des répondants ont déclaré faire confiance aux sources d'information du gouvernement canadien (p. ex., séances d'information ou sites Web) liées à la COVID-19Références 146. De plus, les données indiquent que les sources d'information sur la COVID-19 auxquelles les répondants font le plus souvent confiance sont les travailleurs de la santé, comme les médecins et les infirmières (82 %), les experts scientifiques (82 %), les autorités sanitaires internationales, comme l'Organisation mondiale de la Santé (68 %); et des séances d'information ou des sites Web des gouvernements provinciaux et territoriaux (60 %). Cependant, environ 40 % des répondants ont déclaré qu'il était difficile de trouver des renseignements véridiques et fiables pour prendre des décisions liées à la santéRéférences 146. En avril 2022, environ le tiers des répondants ont indiqué qu'ils approuvaient la façon dont le gouvernement du Canada avait géré la pandémie jusque-làRéférences 146.

À l'heure actuelle, il y a d'importantes lacunes dans les connaissances entourant la communication portant sur le respect des mesures de santé publique propres à la COVID-19. Ces lacunes incluent :

Conclusion

Ce résumé de données probantes offre un aperçu des données probantes disponibles pour orienter la prise de mesures appropriées pouvant contribuer à réduire le risque de transmission de la COVID-19 entre les personnes et au sein des collectivités à travers le Canada.

Comme les données probantes évoluent continuellement, les conclusions et les approches pourraient changer. C'est pourquoi le présent résumé met davantage l'accent sur le portrait actuel des données probantes, mettant l'accent sur les stratégies qui s'appuient sur des preuves assez bien établies, plutôt que sur l'application pratique de chaque mesure de santé publique. Étant donné le rôle juridictionnel du gouvernement fédéral en santé publique, la mise en œuvre des mesures de santé publique, à l'échelle locale, régionale, provinciale et territoriale, relève des autorités de santé publique et des administrations locales ou régionales. Les individus devraient toujours suivre les dernières recommandations et lignes directrices de leurs autorités de santé publique locales ou régionales et de leurs gouvernements provinciaux ou territoriaux.

Nous invitons les lecteurs à consulter la page Prévention et risques de l'ASPC, qui renferme des exemples pratiques et des recommandations pour prévenir et réduire la propagation de la COVID-19. Pour ceux qui souhaitent évaluer leur risque de transmission de la COVID-19 lors de visites ou de rassemblements, veuillez consulter la calculatrice pour risque d'exposition à la COVID-19 lors de visites du National Institute on Ageing.

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