Documents de référence – Produits d'Affaires publiques

Notes d’allocution de l'honorable Harjit S. Sajjan, Ministre de la Défense nationale

Ministres de la défense de l’ANASE, collègues et partenaires.

Permettez-moi tout d’abord de saluer et de féliciter le Vietnam pour la fermeté de sa présidence de l’ANASE au cours de cette année difficile.

Et au nom du gouvernement et de la population du Canada, j’aimerais vous remercier de m’avoir invité à prendre la parole en tant qu’invité de la présidence.

Je suis heureux d’avoir l’occasion de parler de l’engagement profond du Canada à forger une coopération plus étroite avec l’ANASE et ses nations membres.

Mes amis, en tant que nations du Pacifique, il y a beaucoup de choses qui nous unissent.

Notre appui au maintien de l’ordre international fondé sur des règles, au multilatéralisme et à la coopération.

Nous sommes immergés dans la culture, l’économie et les réalités en matière de sécurité de la région.

En tant que fier partenaire de dialogue, le Canada travaille avec l’ANASE depuis plus de quatre décennies maintenant.

Nous savons que l’ANASE est un exemple clair de la façon dont le multilatéralisme contribue à créer un tout qui est plus grand que la somme de ses parties.

Et qu’il s’agisse de questions environnementales, de contrebande ou de lutte contre la pêche illégale, nous croyons nous aussi au pouvoir de la coopération pour résoudre des problèmes complexes.

Nous reconnaissons également que l’ANASE est essentielle au maintien de l’ordre international fondé sur des règles et qu’elle joue un rôle central dans la stabilité de la région indo-pacifique.

Elle permet aux nations de bénéficier d’une région ouverte, prospère et inclusive, où elles ont la liberté et la capacité de façonner leur propre destin.  Et où leurs droits sont respectés.

C’est pourquoi le Canada s’est engagé à accroître son engagement dans la région indo-pacifique, et plus particulièrement auprès de l’ANASE.

C’est pourquoi nous avons appuyé nos partenaires en Indonésie, aux Philippines et en Nouvelle-Zélande lorsqu’ils ont subi des tsunamis, des typhons et des tremblements de terre.

C’est pourquoi nous avons coprésidé l’atelier sur la sécurité maritime avec le Vietnam et l’Union européenne afin de contribuer à renforcer la paix et la sécurité dans la région et dans le monde.

Et c’est pourquoi le Canada continue à renforcer sa présence dans la région.

Au cours des trois dernières années, la Marine royale canadienne a effectué cinq déploiements dans la région, y compris un certain nombre de visites portuaires dans les États membres de l’ANASE.

Et nous continuons de perfectionner le Programme de coopération en matière d’entraînement militaire mis en place depuis 40 ans avec les nations de la région indo-pacifique.

Aujourd’hui, sept pays d’Asie du Sud-Est offrent nos cours, la participation dans la région ayant plus que doublé depuis 2018 – et elle continue de croître.

Nous appuyons également la surveillance des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies contre la Corée du Nord. La semaine dernière encore, un de nos navires et un avion de patrouille Aurora ont mener à bien un autre déploiement en Asie du Nord-Est.

Cette mission témoigne de notre engagement envers la paix, la stabilité et le maintien de l’ordre international fondé sur des règles.

Ce sont ces mêmes valeurs qui guident notre approche à l’égard de l’Asie du Sud-Est.

Nous constatons cet esprit de coopération dans la réponse du Canada à la pandémie de COVID-19 qui a engendré des besoins urgents et sans précédent dans le monde entier.

Nous avons fourni plus de 600 000 unités d’équipement de protection individuelle à six États membres de l’ANASE et à son secrétariat, et nous avons offert 5 millions de dollars à l’Agence internationale de l’énergie atomique pour soutenir le travail de dépistage de la COVID-19 dans 26 pays – dont trois États membres de l’ANASE. Les trousses de dépistage fournies font partie des méthodes de laboratoire les plus précises au monde pour détecter le virus.

Nous avons également contribué à renforcer la réponse à la pandémie dans la région, en injectant 25 millions de dollars dans notre programme conjoint d’atténuation des menaces biologiques depuis 2013.

Nous reconnaissons également que les relations personnelles et organisationnelles durables ne se développent pas du jour au lendemain.

C’est pourquoi le Canada continue d’étendre son empreinte diplomatique en matière de défense dans la région, en ouvrant cette année de nouveaux bureaux d’attachés de défense au Vietnam et en Malaisie.

Cet engagement accru est mis en valeur dans la politique de défense du Canada sur vingt ans, dans laquelle nous nous sommes engagés à augmenter les investissements à plus de 70 % dans notre portefeuille de défense.

Nous construisons de nouveaux navires de guerre, des navires de ravitaillement et nous investissons dans des aéronefs de surveillance afin que le Canada maintienne une présence constante dans la région indo-pacifique.

Aussi, nous renforcerons les liens de notre marine, de notre armée de l’air, de notre armée de terre et de nos forces d’opérations spéciales avec les pays de l’ANASE, par l’entremise d’engagements bilatéraux de haut niveau, de discussions d’état-major et de participation à des exercices militaires.

Nous continuerons à accorder la priorité aux échanges dans le domaine de l’éducation militaire, grâce, entre autres, à notre Programme de coopération en matière d’entraînement militaire.  

Après la pandémie, nous investirons dans des cours supplémentaires afin qu’un nombre encore plus important de personnes puissent participer, et nous offrirons des formations dans des domaines qui répondent à vos intérêts et à vos besoins, notamment les incidents CBRN, l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe ainsi que les opérations de maintien de la paix.

Le Canada reste également déterminé à faire avancer le programme sur les femmes, la paix et la sécurité.

Nous savons que les dirigeants du Sommet de l’Asie de l’Est et le Forum régional de l’ANASE ont également manifesté leur appui à cet égard.

Cette semaine encore, le Canada a annoncé l’octroi de 8,5 millions de dollars pour aider l’ANASE et ses États membres à intégrer les considérations relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité dans les politiques régionales et nationales.

Sur la base de son engagement ferme envers le multilatéralisme et de ses valeurs communes en tant que nation du Pacifique, le Canada envisage observer les groupes de travail d’experts sur la sécurité maritime et l’aide humanitaire et les interventions en cas de catastrophe, et éventuellement devenir un membre à part entière de l’ADMM+ elle-même.

Nous sommes résolus à mettre à contribution nos voix, nos valeurs et nos ressources.

Ici et dans le monde entier, nous persistons à appuyer le système mondial.

Nous défendrons toujours la liberté de navigation et de survol, tout en respectant les droits et la juridiction des États côtiers.

Nous contribuerons à renforcer nos capacités mutuelles de manière respectueuse sur terre, dans les airs et en mer.

Le Canada est prêt à aller de l’avant lorsque les États membres de l’ANASE estimeront que le moment est venu.

Nous sommes prêts à accroître l’engagement de notre marine, de notre armée de terre, de notre armée de l’air et de nos forces spéciales auprès de vos forces armées.

Nous sommes également prêts à appuyer pleinement l’ANASE dans la réalisation de ses objectifs stratégiques.

Nous défendrons le caractère central de l’ANASE, promouvrons le respect du droit international et renforcerons la coopération régionale.

Mes amis, nous avons beaucoup partagé ensemble au cours de 40 années de coopération fructueuse.

J’estime que nous pourrions faire encore plus.

Le Canada souhaite travailler plus étroitement avec l’ANASE en tant que partenaire prévisible, cohérent et durable, et contribuer à renforcer la coopération dans l’ensemble de la région indo-pacifique.

Je vous remercie de m’avoir donné la possibilité de m’exprimer aujourd’hui. Merci beaucoup.

12e conférence annuelle sur la mer de Chine méridionale : Discours d’ouverture du dîner de bienvenue

Hanoï, Vietnam – 16 et 17 novembre 2020

Bonsoir à tous.

Je suis heureux de me joindre à vous pour ce dîner, même si ce n’est que virtuellement.

Bien que ce soit le matin ici à Ottawa, il est important que nous nous réunissions dans un esprit d’amitié, de coopération et de partenariat, quelle que soit l’heure.

La pandémie mondiale a ajouté une nouvelle couche de complexité à un environnement mondial déjà difficile.

C’est pourquoi cette année souligne la nécessité pour nous de collaborer pour assurer la sécurité de nos nations, tout en protégeant les droits de l’homme dans le monde entier.

Et bien que nous nous attachions à aider nos concitoyens à surmonter la pandémie et à relever d’autres défis en matière de sécurité, nous ne pouvons ignorer le changement climatique, qui contribue à l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles.

Aucune nation ni aucun peuple n’est à l’abri de cette force destructrice, et je tiens à présenter mes sincères condoléances au peuple vietnamien, qui a perdu des êtres chers à la suite de la pire saison de typhons depuis des décennies.

Nous déplorons avec vous la perte tragique de civils et de militaires vietnamiens dans les glissements de terrain qui ont suivi.

Alors que le typhon Vamco fait toujours rage, je tiens à présenter mes condoléances à nos amis philippins pour les pertes en vies humaines qu’ils ont subies, et j’espère que les personnes touchées au Vietnam seront en sécurité.

Dans de telles situations, le Canada aidera toujours ses amis dans le besoin.

Nous savons que les défis d’aujourd’hui exigent un niveau sans précédent de coopération et d’unité internationales.

[PAUSE – Remerciements]

C’est pourquoi le Canada s’est engagé à travailler avec ses alliés et partenaires dans la région indo-pacifique.

C’est un honneur pour moi d’être ici avec autant d’invités de marque et d’amis de nos partenaires et alliés dans la région, notamment :

  • le docteur Pham Lan Dzung [FAH’ LAn dzoong]; et
  • son Excellence, Monsieur l’ambassadeur Giorgio Aliberti [AL-i-BER-tee].

Je tiens à remercier l’Académie diplomatique du Vietnam,
l’Association des avocats du Vietnam,
et la Fondation pour les études de la mer orientale,
pour avoir organisé cette importante conférence annuelle...

et pour m’avoir invité à vous parler ce soir de l’importance de l’Indo-Pacifique, non seulement pour le Canada, mais aussi pour la paix et la sécurité mondiales.

[PAUSE – Relations Canada-ANASE]

En tant que nation du Pacifique, le Canada a joué un rôle actif dans la région indo-pacifique.

Que ce soit en abordant les questions de paix et de sécurité...
En faisant progresser la coopération économique...
Ou en contribuant aux efforts humanitaires et au développement...
Le Canada s’est engagé à renforcer les relations entre nos peuples et nos nations.

C’est pourquoi le Canada reste profondément attaché à l’établissement d’une coopération plus étroite avec l’ANASE. C’est pourquoi nous sommes un partenaire de dialogue depuis plus de quatre décennies, et possédons une représentation diplomatique canadienne dans les dix États membres de l’ANASE.

Nous nous engageons également à élargir notre représentation en matière de défense.

Ainsi, ce mois-ci, nous avons officiellement ouvert notre nouveau bureau d’attaché de défense au Vietnam.

Et à mesure que nous renforçons nos liens en matière de défense, le commerce et les investissements canadiens dans la région augmentent rapidement, dans de multiples secteurs – dans des domaines comme l’aviation, les télécommunications et l’agroalimentaire, pour n’en citer que quelques-uns.

Ce commerce mutuellement bénéfique génère des milliards de dollars chaque année pour les pays de l’ANASE comme pour le Canada.

Et nous restons prêts et désireux de développer notre rôle et d’approfondir nos relations avec l’ANASE et ses nations membres.

L’ANASE témoigne de la coopération et du respect mutuel entre les nations de la région...

Sa forte architecture multilatérale crée un ensemble qui est bien plus grand que la somme de ses éléments.

[PAUSE – Multilatéralisme, droit international et la CNUDM]

Nous comprenons tous ici qu’il est très important de travailler ensemble pour promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité mondiales.

Le multilatéralisme est le cadre qui nous donne à tous la force et la souplesse nécessaires pour relever nos défis communs.

C’est pourquoi nous sommes unis à vous pour soutenir et défendre l’ordre international fondé sur des règles.

Toutes les nations doivent s’unir pour faire en sorte que nos biens communs mondiaux restent libres et sûrs, et qu’ils profitent à chacun d’entre nous.

Et l’un des principaux piliers de notre cadre mondial est le droit international, notamment la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).

Depuis près de 40 ans, la CNUDM nous aide à préserver la liberté de navigation et les autres droits de navigation, tout en respectant les droits et la juridiction des États côtiers.

Le succès de la CNUDM souligne l’importance du maintien et du respect du droit international.

Toutes nos nations bénéficient du respect du droit international, y compris celui contenu dans la CNUDM. Nous appelons toutes les nations à se conformer à la Convention.

[Mer de Chine méridionale]

Comme vous le savez, environ 90 % du commerce mondial se fait par voie maritime, dont un tiers passe par la mer de Chine méridionale – ou la mer de l’Est comme on l’appelle au Vietnam.

Alors bien sûr, le Canada reste préoccupé par les tensions associées aux différends territoriaux et maritimes dans la région...

Le Canada s’oppose aux actions unilatérales qui aggravent les tensions régionales et compromettent la stabilité dans la mer de Chine méridionale.

Nous nous opposons à la menace ou à l’utilisation de la force...
À la mise en valeur des terres à grande échelle...
À la construction d’avant-postes sur des éléments contestés et à leur utilisation à des fins militaires.

Le Canada soutient le commerce légal, la liberté de navigation et la liberté de survol, conformément au droit international.

Nous continuons d’exhorter toutes les parties à respecter les engagements précédents...
Y compris l’engagement de démilitariser les éléments contestés...
Et les engagements pris dans la Déclaration de conduite des parties en mer de Chine méridionale de 2002.

Nous espérons que tout futur code de conduite sera ancré dans le droit international – et qu’il n’affectera pas les droits des tiers.

Nous appelons également tous les États à s’abstenir de prendre des mesures qui pourraient mettre en danger la vie et la sécurité des pêcheurs de la région.

[PAUSE – Pouvoir d’unification]

Nous continuerons à travailler avec nos proches alliés pour favoriser le dialogue et la coopération, sur la base du respect mutuel entre les nations, car le Canada privilégie une approche multilatérale pour résoudre les problèmes.

Dans un grand nombre de domaines, le Canada a démontré sa capacité à réunir efficacement les nations...
À les réunir pour discuter de défis difficiles...
Et à obtenir des résultats positifs.

Il s’agit notamment de relever les défis de défense et de sécurité auxquels sont confrontées la communauté internationale et la région.

Par exemple, en 2018, nous avons accueilli conjointement vingt ministres et représentants des affaires étrangères à Vancouver pour élaborer une stratégie claire sur la Corée du Nord et renforcer le régime de sanctions.

Nous pensons qu’une solution diplomatique à l’instabilité de la péninsule coréenne est la meilleure façon de progresser.

Face à des actions agressives, la communauté internationale a répondu par une approche unifiée.

Et dans le cadre de cet effort, le Canada a lancé l’opération NEON.

[PAUSE – Op Neon et Commandement des Nations unies]

Actuellement, environ 240 membres d’équipage canadiens du NCSM WINNIPEG et un hélicoptère maritime Cyclone [CH-148] sont déployés dans le cadre de l’opération NEON, qui consiste à surveiller les tentatives de contournement des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies contre la Corée du Nord.

Ils sont assistés par un détachement de patrouille maritime CP-140 Aurora, basé au Japon.

Notre personnel travaille avec nos partenaires internationaux pour identifier et partager des informations sur les activités d’évasion suspectées, comme les transferts de carburant de navire à navire.

Nous avons également du personnel militaire déployé au Commandement des Nations Unies, où le lieutenant-général canadien Wayne Eyre a récemment occupé le poste de commandant adjoint.

À ce titre, le Canada a assumé un leadership et une responsabilité accrus dans la région.

[Les FAC dans l’Indo-Pacifique]

Et en tant que ministre de la Défense nationale du Canada, je suis fier de l’importante collaboration entre les Forces armées canadiennes et nos partenaires et alliés régionaux. 

La politique de défense du Canada, intitulée Protection, Sécurité, Engagement, reconnaît l’importance de la région Indo-Pacifique pour la sécurité et la prospérité du pays.

Elle renforce l’engagement du Canada à être un partenaire fiable dans la région, grâce à un engagement constant et à des partenariats solides avec des nations aux vues similaires.

Nous avons mené des opérations d’aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe.

Et nous avons intensifié nos contributions aux initiatives qui font progresser la paix et la sécurité dans la région.

Des initiatives qui favorisent la coopération, le multilatéralisme et le respect du droit international.

[PAUSE – Op PROJECTION]

Certaines de ces initiatives comprennent les visites portuaires et les engagements de la Marine royale du Canada avec les alliés et les partenaires, ainsi que les transits dans la région.

Récemment, le NCSM WINNIPEG a navigué jusqu’en mer de Chine orientale, en passant par la mer de Chine méridionale et le détroit de Taïwan.

Le Canada respecte et appuie pleinement le droit international, y compris les droits de navigation, ainsi que les droits et la juridiction des États côtiers.

[PAUSE – Renforcement des capacités et PICM]

Au-delà de son travail avec les marines de la région, le Canada collabore depuis des décennies avec ses partenaires dans le cadre de programmes de formation et de renforcement des capacités.

Par exemple, nous offrons des cours au personnel, un soutien à la paix et une formation linguistique, pour les pays du monde entier.

Une douzaine d’États membres de la région indo-pacifique participent actuellement à notre programme de coopération en matière de formation militaire, ce qui permet de renforcer l’efficacité des armées et des partenariats.

À ce jour, plus de 3 500 personnes ont participé à ce programme.

Le programme canadien de renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme offre aux membres de l’ANASE une formation, des équipements et une assistance technique dans ce domaine.

Par exemple, nous avons formé plus de 900 agents régionaux chargés de faire respecter la loi grâce à notre partenariat avec l’Indonésie et les Philippines. Et notre partenariat de renforcement des capacités avec la Malaisie a aidé les premiers intervenants à mieux se préparer aux attaques terroristes.

Grâce à nos programmes de formation et de renforcement des capacités, notre personnel militaire a eu l’occasion de travailler avec des membres de nations alliées et partenaires – apprenant les uns des autres et développant de nouvelles compétences.

[PAUSE – Conclusion]

Le Canada continuera à maintenir sa présence de défense dans la région.

Nous travaillerons avec nos alliés de confiance et nos partenaires partageant les mêmes idées pour maintenir l’ordre international fondé sur des règles dans la région indo-pacifique, y compris en Asie du Sud-Est et dans le monde.

Si on nous le demande, nous sommes prêts à faire plus.

Nous chercherons toujours des moyens de travailler ensemble pour faire avancer nos intérêts communs en matière de paix et de sécurité.

Nous restons désireux de partager nos connaissances et d’apprendre de nos alliés et partenaires dans la région – et nous sommes ouverts à de nouvelles collaborations et à de nouvelles façons de travailler ensemble.

Les conférences comme celle-ci sont très importantes, car elles favorisent un dialogue productif et rassemblent des perspectives diverses et précieuses.

Et elles encouragent les approches coordonnées et multilatérales pour résoudre les problèmes.

Je vous souhaite bonne chance dans les discussions à venir.

J’espère qu’elles seront productives et qu’elles permettront de trouver des solutions à certains de nos problèmes les plus urgents.

Merci et Bon appétit!

pause

Lignes de presse

Points de discussion et aide-mémoire le pour SM Jody Thomas – Table ronde 1 : Menaces et défis pour le Canada et stratégies pour la résilience et la coordination avec des nations partageant les mêmes idées

10 mars 2021

Points d’ouverture (8 minutes)

Introduction

Merci Dick, et merci Marta.

Je tiens également à remercier l’ICAD pour son invitation et pour le travail qu’il accomplit afin d’encourager des débats difficiles et informés.

L’ICAD organise des discussions importantes au cours des prochains jours et je suis très heureux d’y participer.

Donc, Dick, la réponse courte est que je suis absolument d’accord avec Marta sur la vue d’ensemble.

Comme vous le savez, AMC et le MDN peuvent différer dans nos responsabilités spécifiques et les outils que nous utilisons pour faire notre travail.

Cependant, nous sommes tout à fait conscients de la nécessité de faire face à ce moment de l’histoire avec le sérieux et la coopération nécessaires.

La coopération est essentielle

En réalité, la collaboration et les alliances sont essentielles : Savoir qui travaille avec nous et pour nous, et qui travaille contre nous. Notre prochaine décennie sera définie par des alliances organisées autour des valeurs, des systèmes économiques, des technologies et des calculs militaires. 

Nous ne pouvons pas nous contenter de maintenir et de renforcer nos relations de confiance.

En fait, compte tenu de la complexité de la situation mondiale, nous ne pouvons pas trop coopérer entre nous et avec nos alliés de confiance, tant aujourd’hui que dans les années à venir. 

Et je ne parle pas seulement du niveau international.

La sécurité est la responsabilité de tous

Autant nous avons des voix d’AMC et du MDN qui s’adressent à vous en ce moment, autant nous avons beaucoup d’autres ministères fédéraux qui font, et qui doivent de plus en plus, faire partie de la conversation plus large sur la défense du Canada.

Le Canada a beaucoup de chance d’avoir un approvisionnement alimentaire stable. Nos ressources minérales, pétrolières et renouvelables. Notre eau douce. Notre stabilité économique, notre technologie et notre propriété intellectuelle. Nous avons beaucoup à perdre.

La sécurité de notre mode de vie ne doit jamais être une fatalité.

Le commerce. L’innovation. L’industrie. L’infrastructure. Les chaînes d’approvisionnement. Notre identité nationale. La sécurité alimentaire. Les ressources naturelles. Ces derniers ont tous un rôle à jouer dans la sécurité de notre pays.

Nous devons poursuivre une conversation à l’échelle du gouvernement sur la sûreté et la sécurité à long terme du Canada. Cette coopération est essentielle et je me réjouis de la voir de plus en plus présente dans les réunions partout dans la ville.

Mais ça ne peut pas être seulement le gouvernement.

La collaboration doit être plus large que cela. Au Canada : Les groupes de réflexion, les universités, le secteur privé, la finance, l’industrie, le grand public, etc. ont tous un rôle à jouer dans notre défense collective.

Alliés et partenaires importants

À l’extérieur du Canada : la coopération avec nos alliés qui sont également investis dans un ordre fondé sur des règles est essentielle.

Marta a parlé du Groupe des cinq. C’est un forum essentiel pour partager les renseignements. Les alliés et les partenaires de l’OTAN sont également essentiels à notre sécurité collective.

Nous devons également continuer à renforcer et à approfondir nos relations avec notre voisin et allié le plus proche, les États-Unis.

Il est certain que nos relations en matière de défense et de sécurité sont déjà très fortes. Nous sommes des partenaires de confiance depuis longtemps. Mais en tant que pays, nous devons comprendre ses positions et ses priorités dans le monde et comment elles évoluent. Nous ne pouvons pas avoir un débat complet sur l’approche de la défense et de la sécurité du Canada sans cette compréhension. Cet alignement en sera la clé. 

COVID

Ici, chez nous, la COVID continue d’être notre plus grande menace immédiate.

Je crois fermement que le Canada a eu raison de s’atteler directement à relever le défi.

En relevant le défi, nous avons identifié un certain nombre de faiblesses que nous nous efforçons déjà de corriger. 

La COVID-19 a renforcé le fait qu’une chaîne d’approvisionnement robuste et efficace est un outil stratégique pour le gouvernement du Canada et, en cas de crise nationale, une bouée de sauvetage essentielle. 

Je pense donc que nous avons une réelle opportunité de renforcer notre chaîne d’approvisionnement nationale et de renforcer également la sécurité de la chaîne d’approvisionnement.

À l’échelle mondiale, nous devons également reconnaître que nombre de nos adversaires ont continué à renforcer leurs moyens tandis que le Canada et ses alliés de même sensibilité se sont tournés vers l’intérieur pour venir en aide à nos populations. 

Non seulement nos adversaires se sont efforcés de renforcer leurs moyens, mais dans le même temps, la COVID a exercé des pressions sur les alliances mondiales, les pays se concentrant sur les défis nationaux. 

Changements climatiques

La plus grande menace existentielle pour le Canada est le changement climatique.

C’est un déstabilisateur massif, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Cela ne fera qu’augmenter.

Ici, chez nous, nous constatons déjà son impact de multiples façons. Des zones que nous considérions comme vierges et intouchables s’ouvrent désormais à l’extraction de minéraux ou de ressources essentiels. Nos voies navigables nordiques évoluent et se transforment avec la fonte des glaces en mer.  Tout cela a des implications pour le Canada sur de nombreux fronts différents.

Nous constatons également une pression accrue sur les Forces armées canadiennes et sur ce qu’on leur demande de faire au niveau national. 

En 2019, nous avons eu plus de personnes déployées dans des opérations nationales que dans des opérations internationales. Cela a été une année terrible du point de vue des incendies et des inondations. Les Canadiens avaient besoin des FAC, et elles étaient là. Il est probable que ces pressions se poursuivront et que nous devrons en tenir compte dans notre planification et notre préparation continues dans un avenir prévisible, voire continuellement.

Et tandis que nous nous débattons avec ces défis chez nous, nous savons que nos alliés sont confrontés à des circonstances similaires. Et qu’il s’agisse de la COVID ou du changement climatique, l’influence déstabilisatrice favorise les acteurs qui profitent d’un monde chaotique, plutôt que d’un monde ancré dans des règles, un ordre et des institutions stables.

Cela nous amène à aborder un point plus large. Où le Canada doit-il se diriger à partir de maintenant du point de vue de la Défense nationale?

Défense continentale

Le Canada s’est doté d’une politique de défense, Protection, Sécurité, Engagement.  C’est ce qui nous guide et ce qui continuera à nous guider tant que ce sera la politique du gouvernement.

Dans ce contexte, j’ai quelques priorités clés dans mon champ d’action immédiat, à commencer par la défense de l’Amérique du Nord. Je vais juste effleurer ce point.

Nous devons être en mesure de protéger notre continent des menaces extérieures – des menaces qui, auparavant, n’existaient pas ou ne pouvaient pas nous atteindre.

Nous élaborons actuellement des options pour renforcer les capacités de défense du Canada et contribuer de manière significative à la défense de l’Amérique du Nord, notamment par la modernisation du NORAD.

Plusieurs des capacités essentielles de PSE – comme le futur chasseur, le navire de combat canadien et les navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique – contribueront directement à la défense de l’Amérique du Nord.

Cela dit, nous avons toujours su que nous devrions prendre d’autres décisions en matière de financement et de politique pour améliorer la capacité des FAC à défendre le Canada, pour remplacer les moyens de surveillance fournis par le Système d’alerte du Nord et pour travailler avec les États-Unis à la modernisation du NORAD de façon plus générale.

Lors d’une rencontre bilatérale en février 2021, le Premier ministre et le président américain Biden ont également convenu d’étendre la coopération en matière de défense continentale et dans l’Arctique, notamment en modernisant le NORAD.

Au cours de l’année prochaine, l’équipe de la Défense travaillera avec un certain nombre de parties prenantes afin d’élaborer une série d’options à soumettre à l’examen du gouvernement et nous poursuivrons à partir de là.

Dick, j’imagine que vous avez beaucoup de matière pour travailler avec ce que Marta et moi avons dit, donc je vous laisse le soin de poser vos questions.

Transcription : Table ronde 1 : « Menaces et défis pour le Canada et stratégies de résilience et de coordination avec les nations partageant les mêmes idées » se tient dans le cadre de la 89e Conférence annuelle d’Ottawa sur la sécurité et la défense

Le texte est reproduit dans sa langue d’origine et pour usage interne seulement
Transcription préparée exclusivement pour la Défense nationale

DATE : 10 mars 2021 9 h 45 HNE
ENDROIT: Webcast
PROVENANCE: Media Q

PRINCIPAUX: Mike Hamilton, chef de la distribution et du marketing, RBC Assurances Richard Fadden, ancien directeur du SCRS et conseiller en matière de sécurité nationale auprès du Premier ministre, Jody Thomas, sous-ministre, ministère de la Défense nationale, Marta Morgan, sous-ministre, Affaires mondiales Canada

MODÉRATEUR : Bienvenue à la première table ronde, Menaces et défis pour le Canada et stratégies de résilience et de coordination avec les nations partageant les mêmes idées. Je vais vous présenter Mike Hamilton qui représente ici RBC Assurances. Il sera l’animateur.  Je voudrais faire deux commentaires sur lui et son parcours.

Le 26 février de cette année a marqué le 30e anniversaire de la bataille de 73 Easting, considérée comme l’une des plus féroces batailles de chars, non seulement pendant la guerre du Golfe, mais aussi dans l’histoire moderne. Mike Hamilton a été déployé dans le golfe Persique pendant l’opération Tempête du désert en tant que lieutenant de 22 ans dans le régiment de cavalerie blindée.

Il a mené son peloton dans la bataille de 73 Easting. Mike était un officier commandant du peloton de tête de la troupe Eagle et du deuxième régiment de cavalerie blindée commandé par le capitaine de l’armée de l’époque, H.R. McMaster.

Mike Hamilton est un vétéran hautement décoré des forces armées américaines. Il est aujourd’hui vice-président principal, ventes, distribution et marketing, chez RBC Assurances, l’un de nos partenaires stratégiques. Merci Mike pour votre soutien et pour être ici avec nous aujourd’hui.

MIKE HAMILTON : Bonjour mesdames et messieurs, sous-ministres Thomas et Morgan, membres des Forces armées canadiennes et invités de marque, dont beaucoup se joignent à nous aujourd’hui en provenance du monde entier. Je suis ravi d’être ici à la 89e conférence annuelle d’Ottawa sur la sécurité et la défense.

Je suis heureux que nous puissions le faire par WebEx, mais j’espère que nous pourrons revenir à Ottawa bientôt. Avant de rejoindre les rangs des entreprises, comme Yuri l’a insinué au début, j’ai passé dix ans à servir dans l’armée américaine. Le fait de participer à ces événements et de soutenir les Forces armées canadiennes est quelque chose qui me tient personnellement à cœur et que je considère comme un geste de solidarité.

Maintenant, je suis fier de travailler pour une organisation qui croit aussi au soutien de notre communauté militaire. RBC Assurances s’est engagée au fil des ans à fournir un soutien énorme. À ce jour, nous avons versé plus de 630 000 dollars à divers programmes, notamment des services de santé mentale et de conseil aux familles des militaires par le biais de (inaudible en raison d’un problème technique à la source).

Pour renforcer notre engagement envers les militaires canadiens, nous offrons également diverses possibilités de partenariat avec RBC et de soutien à l’expérience des familles de militaires, car nous voulons nous assurer que le million et demi de militaires, de familles et d’anciens combattants bénéficient de la sécurité financière qu’ils méritent pour leur service à la nation.

Nous sommes impatients d’apporter un soutien continu à notre communauté militaire. La conférence de cette année porte sur la sécurisation de la démocratie et de la souveraineté contre un millier de coupures et d’attaques isolées telles que les tentatives quotidiennes de piratage des bases de données, des systèmes d’information et des infrastructures critiques de nos gouvernements qui ne mériteraient pas individuellement une réponse à grande échelle.

Mais si et quand ces attaques s’accumulent au fil du temps, elles peuvent miner notre souveraineté à la fois physiquement et virtuellement. En fait, les menaces quotidiennes telles que la cybercriminalité et la fraude ne menacent pas seulement notre souveraineté, mais touchent directement tous les consommateurs, civils et militaires.

C’est ce qui nous réunit cette année pour cette 89e conférence. Nous avons prévu un grand nombre d’intervenants pour discuter de ces sujets au cours des deux prochains jours. À RBC Assurances, nous croyons qu’il est essentiel d’avoir des discussions de ce genre pour naviguer en période d’incertitude.

C’est pourquoi nous sommes ici et nous sommes également le premier sponsor de la Conférence d’Ottawa. Merci aux organisateurs de cette conférence, Yuri et (inaudible) qui ont travaillé sans relâche pour faire de cet événement un succès. Merci à tous d’avoir participé à la conférence. J’espère que vous profiterez au maximum des deux prochains jours.

J’ai le plaisir de vous présenter notre premier panel d’aujourd’hui, dirigé par M. Richard Fadden. Dick Fadden, comme beaucoup d’entre vous le connaissent, est un officier de l’Ordre du Canada. Il a occupé divers postes de haut niveau dans la fonction publique, notamment en tant que directeur du Service canadien du renseignement de sécurité, sous-ministre de la Défense et conseiller en matière de sécurité nationale auprès des premiers ministres Trudeau et Harper.

Il est actuellement membre du conseil d’administration de l’Institut de la Conférence des associations de défense qui organise cet événement aujourd’hui.

RICHARD FADDEN : Bonjour à tous et bienvenue à la conférence. Nous aimerions commencer par cette vue d’ensemble de l’environnement dans lequel (inaudible en raison d’un problème technique à la source) la politique de défense et de sécurité est menée aujourd’hui. Nous espérons que l’accent sera mis sur le Canada, mais aussi que l’on reconnaîtra que de nombreuses puissances moyennes se trouvent dans des circonstances similaires.

Un certain nombre de remarques et de questions porteront sur l’Ouest en général, et pas seulement sur le Canada. J’espère que nous pourrons nous appuyer sur les défis réels auxquels les deux sous-ministres et leurs ministres sont confrontés dans la gestion de nos politiques étrangère et de défense. D’une certaine manière, le monde est aussi dangereux qu’il l’était pendant la guerre froide, pour des raisons différentes, dans des circonstances différentes.

Mais on peut difficilement prétendre aujourd’hui que Mme Morgan et Mme Thomas ont la vie facile, sans que rien ne les inquiète. Nous sommes heureux aujourd’hui d’avoir avec nous deux fonctionnaires canadiens très distingués. Jody Thomas est la sous-ministre de la Défense nationale, l’une de mes illustres successeurs.

Marta Morgan, sous-ministre des Affaires étrangères, travaille à Global Affairs Canada. Nous avons 60 minutes. J’espère que nous pourrons prendre un peu de ce temps pour discuter entre nous, puis nous répondrons à quelques questions de l’assistance.

 Sans plus attendre, pourquoi ne pas commencer par Mme Morgan qui a quelques commentaires à faire pour définir les circonstances dont nous parlerons un peu plus tard?

MARTA MORGAN : Merci, Dick. C’est un plaisir de vous revoir, même si c’est à distance. C’est un réel plaisir pour moi d’être ici aujourd’hui pour pouvoir m’entretenir avec vous et participer à ce panel avec ma bonne amie et collègue Jody Thomas.

Je vais parler du paysage de la sécurité internationale et des stratégies pour construire la résilience nationale et renforcer les alliances, ce qui est très pertinent compte tenu des commentaires de Dick sur les puissances moyennes comme le Canada, car nous devons travailler avec nos alliés et ces alliances sont l’un des moyens les plus forts et les plus fiables pour nous de construire notre propre résilience nationale.

Mes remarques porteront sur trois thèmes. Tout d’abord, un bref rappel du contexte historique. Ensuite, une vue d’ensemble des menaces et des défis en matière de sécurité et enfin une discussion sur la manière dont nous pouvons construire une résilience nationale, notamment en renforçant nos alliances.

Permettez-moi de commencer par rappeler l’approche historique de la sécurité internationale. Les institutions centrales du système international fondé sur des règles, l’ONU, Bretton Woods et (inaudible en raison d’un problème technique à la source) et avec elles la menace nucléaire constante, les guerres par procuration et la suppression des libertés démocratiques et des droits de la personne.

Tout au long de la guerre froide, le système international fondé sur des règles a plié, mais ne s’est pas brisé, nous fournissant, à l’Ouest et dans de nombreuses autres régions du monde, un ensemble d’outils et de normes sur lesquels nous pouvions nous appuyer pour éviter les pires (inaudible en raison d’un problème technique à la source).

Lorsque la guerre froide a pris fin, le monde a récolté un dividende de la paix sans précédent.

VOIX DU TRADUCTEUR : La démocratie s’est enracinée dans des régions du monde où on la croyait inaccessible et la diffusion des économies de marché a libéré les talents et les connaissances qui ont conduit aux révolutions technologiques de l’ère de l’information.

MORGAN : Les conflits n’ont pas disparu au milieu des vagues de purification ethnique, le Rwanda a sombré dans le génocide et l’Irak de Saddam Hussein a envahi et tenté d’annexer le Koweït. Mais nos réactions et nos remèdes à ces nouveaux défis ont abouti à un renforcement du système international fondé sur des règles et à la création de nouvelles règles et normes importantes.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est montré à la hauteur en autorisant une vaste action militaire internationale pour chasser Saddam du Koweït. Le Canada a joué un rôle de premier plan dans la création des tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, puis de la Cour pénale internationale.

Nous avons été le fer de lance du concept et de la pratique de la responsabilité en matière de sécurité humaine, de l’action visant à empêcher le recrutement d’enfants-soldats et de la convention d’Ottawa visant à interdire les mines terrestres antipersonnel. La déclaration et le programme d’action de Pékin ainsi que l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies ont constitué des étapes importantes vers l’égalité des sexes et la protection des droits fondamentaux des femmes.

Puis vint le 11 septembre. L’attention du monde s’est portée sur la lutte contre le terrorisme et les longues guerres et l’instabilité qui ont suivi, de l’Afghanistan à l’Irak et au Sahel. Les guerres par procuration et les blocs géopolitiques ont fait leur retour, mais, cette fois, ils se sont concentrés principalement sur les puissances régionales du Moyen-Orient élargi et entre eux.

VOIX DU TRADUCTEUR : Les conflits et les confrontations obtenus à ce stade ont érodé le système international fondé sur ces règles. Les régimes en sont venus à considérer l’agression militaire et l’expansion territoriale comme des options viables.

MORGAN : (Hors micro) La Russie a occupé et annexé la Crimée tout en poursuivant un conflit qui se poursuit à ce jour dans le Donbass. Des armes radiologiques et chimiques ont été utilisées pour assassiner des rivaux.

 La Chine menace et cajole plusieurs de ses voisins et, comme les Canadiens le savent bien, utilise l’instrument de la détention arbitraire pour renverser l’état de droit et le processus démocratique (inaudible en raison d’un problème technique à la source).

(inaudible en raison d’un problème technique à la source) caractéristiques émergentes du paysage de la sécurité d’aujourd’hui. Je commencerai par la Chine. Le poids économique de la Chine et son influence mondiale croissante signifient qu’elle a la volonté et la capacité de remodeler le système international actuel en quelque chose de moins fondé sur des règles et de moins compatible avec les intérêts et les valeurs d’un pays comme le Canada.

Comment devons-nous, ainsi que nos alliés et partenaires, réagir? Permettez-moi de prendre exemple sur l’un des plus proches partenaires du Canada, l’Union européenne. En mars 2019, elle a publié une perspective stratégique historique qui décrit la Chine comme étant premièrement un partenaire de coopération avec lequel l’UE a des objectifs étroitement alignés lorsqu’il s’agit de questions mondiales clés telles que le changement climatique, le commerce mondial et l’intendance de la (inaudible en raison d’un problème technique à la source).

Deuxièmement, un concurrent économique en quête de leadership technologique et troisièmement, un rival systémique qui promeut des modèles de gouvernance alternatifs menaçant les systèmes démocratiques. Tout aussi important, l’UE note la nécessité d’une approche différenciée en fonction de la question et l’utilité des liens à travers l’espace politique pour augmenter l’effet de levier.

On trouve des échos clairs de cette approche dans les premières déclarations de la nouvelle administration américaine. Dans son premier grand discours de politique étrangère, le président Biden a affirmé que les États-Unis allaient relever directement les défis que la Chine représente pour la prospérité, la sécurité et les valeurs démocratiques américaines.

Faire face aux abus économiques de la Chine, contrer son action coercitive agressive et repousser les attaques de la Chine contre les droits de la personne, la propriété intellectuelle et la gouvernance mondiale, et coopérer avec la Chine lorsqu’il est dans l’intérêt de l’Amérique de le faire.

Le président Biden a également affirmé que cette approche différenciée serait poursuivie de concert avec les alliés et les partenaires et grâce à son rôle renouvelé dans les institutions internationales. Ces deux approches soulignent la nécessité de coopérer avec la Chine sur des questions d’intérêt commun.

Pensez au changement climatique, à la concurrence économique, à l’innovation et au capital humain, entre autres, et à la promotion de la démocratie et à la contestation de la Chine sur les questions et les valeurs, ainsi qu’à l’importance d’une collaboration étroite avec les alliés.

Une autre tendance mondiale importante qui a été mentionnée est l’utilisation d’activités en dessous du seuil de conflit pour miner nos avantages économiques et nos systèmes démocratiques. Ces menaces en deçà du seuil, telles que les cyberattaques et les campagnes de désinformation, combinées à la pandémie actuelle et à l’impact du changement climatique, nous rappellent que toutes les menaces pour la sécurité ne sont pas des menaces de puissance dure.

Pour relever ces défis, nous devons travailler en étroite collaboration avec l’ensemble du gouvernement en utilisant nos outils de diplomatie, de défense et de sécurité nationale pour renforcer la résilience nationale. Permettez-moi d’aborder les questions du développement de la résilience nationale et du renforcement de nos alliances.

Tout d’abord, pour devenir plus résilient, il faudra déployer d’importants efforts diplomatiques pour combler les lacunes du système. Par exemple, la façon dont nous abordons la cybersécurité et les normes qui s’appliqueront au comportement des États et au cyberespace; la façon dont nous appliquons les régimes de gouvernance et de réglementation aux niveaux national et international; la façon d’aborder les questions découlant des avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle et les mesures que nous prenons pour protéger notre souveraineté et notre sécurité dans une optique nouvellement accessible.

VOIX DU TRADUCTEUR : Ensuite, la résilience adopte une vision plus large de la sécurité. La COVID et le changement climatique l’exigent. Jody en parlera davantage, mais la COVID a accru l’instabilité économique avec des conséquences sur la sécurité et le changement climatique qui ont touché le ministère.

MORGAN : (Hors micro) et le changement climatique sont des menaces perturbatrices qui doivent être prises en compte dans nos plans de sécurité et notre état de préparation. Comment le Canada va-t-il relever tous ces défis à multiples facettes?

En résumé, la réponse est la suivante. Nous les aborderons en utilisant les alliances que nous avons et en construisant les alliances dont nous avons besoin. Cet effort commence par l’alliance durable que nous avons avec les États-Unis.

Il s’agit d’une alliance binationale qui a une portée mondiale, mais c’est une alliance enracinée dans la sécurité de notre continent commun et qui en dépend. Il s’agit entre autres d’une voie vers la revitalisation et la modernisation du NORAD que le Président et le Premier ministre ont convenu de lancer il y a quelques semaines.

Notre système d’alliances s’étend au Groupe des cinq, ce qui nous confère une capacité unique à contribuer à un système de résilience coordonnée et d’évaluation partagée des menaces et à en tirer parti. Par le biais du G7, le Canada influence les tendances mondiales. Nous renforçons la politique internationale en matière d’économie et de sécurité et nous nous attaquons aux grandes questions transversales telles que le changement climatique.

Viennent ensuite l’OTAN, socle de la sécurité collective de ses 30 membres, l’OSCE, l’OEA, le forum régional de l’ANASE, le G20, le Commonwealth et la Francophonie. Chacun sert bien le Canada dans sa sphère spécifique.

Il y a bien sûr notre engagement envers les structures multilatérales des Nations unies, qui constituent souvent le seul moyen viable de relever certains défis en matière de sécurité. Le Canada rejoint, dirige ou crée également des alliances et des partenariats pour faire avancer des priorités particulières.

Par exemple, nous sommes à la tête du Groupe de LIMA et du groupe de coordination ministériel sur la COVID-19 et nous sommes à l’avant-garde de nombreuses alliances ad hoc et d’autres efforts visant à renforcer le système international fondé sur des règles et à défendre la dignité de l’individu.

Nous avons créé et nous dirigeons le Groupe d’Ottawa pour la réforme de l’OMC. Nous avons galvanisé le soutien de 55 pays à la déclaration contre la détention arbitraire. Nous avons joué un rôle important dans l’adoption de la résolution historique 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité.

Nous sommes déterminés à encourager les actions visant à inverser le mouvement de rejet de l’égalité des sexes et à rendre le système international fondé sur des règles plus inclusif et plus équitable. Ce réseau d’alliances et de partenariats nous donne une voix et une influence. Il nous donne l’occasion de tendre la main et de rallier des partenaires pour renforcer les institutions internationales et adapter l’architecture afin de relever ces défis en constante évolution.

Pour résumer, nous vivons une période pleine de défis. De nombreuses nouvelles menaces apparaissent dans le paysage international et nous devons travailler en étroite collaboration avec l’ensemble du gouvernement, en coordonnant nos moyens diplomatiques, commerciaux, de développement, de défense et de sécurité nationale.

Nous devons travailler non seulement avec nos principaux alliés, mais aussi, de plus en plus, avec des partenaires internationaux non traditionnels. Tant que nous ferons le travail et que nous ferons correspondre notre diplomatie et nos efforts de défense à ces objectifs, en cette ère d’incertitude, nous continuerons à montrer la voie.

Nous continuerons à avoir de l’influence et à prospérer tant ici que sur la scène mondiale. Merci.

FADDEN : Marta, merci beaucoup. Il s’agit d’un sondage très utile dont nous pourrons nous inspirer au cours des deux prochains jours. Jody, j’ai une question pour vous, à moins que vous ne préfériez faire quelques remarques préliminaires. Vous décidez.

JODY THOMAS : J’ai quelques remarques préliminaires à faire, si vous êtes d’accord. Tout d’abord, merci à Dick et merci à Marta. Je ne pense pas que cela surprendra qui que ce soit, mais ce qui est intéressant, c’est que le ministère de la Défense nationale et Affaires mondiales Canada sont d’accord pour dire qu’il est essentiel que nous abordions ce moment de l’histoire avec le sérieux et la coopération qu’il requiert.

J’imagine que beaucoup d’entre vous se demandent si je vais aborder la situation actuelle du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes. La réponse courte est non pour les allégations actuelles. Je n’aborderai pas ces allégations, car l’intégrité des sondages et les droits des personnes concernées sont primordiaux.

Cependant, je dirai que tout cela a un impact sur qui nous sommes, ce que nous sommes et ce que nous faisons. Nous savons que je n’ai aucun rôle à jouer en tant que sous-ministre dans les décisions de la chaîne de commandement, mais le côté civil de ce ministère est touché à la fois par les victimes et les auteurs de comportements sexuellement inappropriés et d’inconduites sexuelles.

La culture, les attitudes et les comportements doivent changer, sinon nous sommes en train d’échouer, ce que nous ne pouvons pas nous permettre. Nous avons laissé tomber des membres individuels de cette institution et nous avons laissé tomber l’institution dans son ensemble. C’est trop important dans ce ministère pour le Canada pour que nous perdions la confiance du public.

Ce que je dirai, c’est que nous ne pouvons pas être complaisants quant au maintien et au renforcement de nos relations de confiance. Comme l’a dit Marta, la collaboration et les alliances sont vraiment essentielles pour notre avenir. Qui travaille avec nous et pour nous et qui travaille contre nous. La prochaine décennie, de notre point de vue, sera définie par des alliances organisées autour de valeurs, de systèmes économiques, de technologies et de calculs militaires.

En fait, étant donné la complexité de la situation mondiale, nous ne pouvons pas trop coopérer. Il n’y a jamais trop de coopération entre nous et nos alliés de confiance, aujourd’hui et dans les années à venir. Je ne parle pas seulement du niveau international.

Même si des voix d’Affaires mondiales Canada et du ministère de la Défense nationale s’adressent à vous en ce moment, il y a tant de ministères fédéraux qui font et doivent faire de plus en plus partie de la conversation générale sur la défense du Canada.

Nous avons l’immense chance d’avoir un approvisionnement alimentaire stable, d’avoir nos ressources minérales, pétrolières et renouvelables, notre eau douce, notre stabilité économique, notre technologie et notre propriété intellectuelle. Nous avons beaucoup à perdre.

Cela ne doit jamais être couru d’avance. Le commerce, l’innovation, l’industrie, les infrastructures, les chaînes d’approvisionnement, notre identité nationale, la sécurité alimentaire, les ressources naturelles – tous ces éléments jouent un rôle dans la sécurité de notre pays. Nous devons poursuivre une conversation à l’échelle du gouvernement sur la sécurité à long terme du Canada.

Cette coopération est essentielle. Je suis heureuse de constater que cela se produit de plus en plus dans diverses réunions de la ville, mais le gouvernement n’est pas le seul concerné (inaudible en raison d’un problème technique à la source) – les groupes de réflexion, les universités, le secteur privé, de la finance et de l’industrie, le grand public, etc.

Nous avons tous un rôle à jouer dans la défense collective. À l’extérieur du Canada, avec nos alliés qui sont également investis dans l’ordre fondé sur des règles, notre coopération est vitale. Marta a parlé du Groupe des cinq. C’est un forum essentiel pour partager les renseignements.

Nos alliés et partenaires de l’OTAN sont également fondamentaux pour notre sécurité collective. Nous devons continuer à renforcer cette relation avec notre voisin et allié le plus proche, les États-Unis. Nos relations en matière de défense et de sécurité sont solides et l’ont toujours été, quelle que soit l’administration.

Mais nous devons comprendre leur position et leurs priorités dans le monde et comment elles évoluent. Nous ne pouvons pas avoir une discussion complète sur l’approche de la défense et de la sécurité du Canada sans cette compréhension, car cet alignement sera essentiel.

Ici, chez nous, la COVID continue d’être notre menace immédiate. Je crois fermement que le Canada a eu raison de se concentrer directement sur la résolution de ce problème. Pour relever ce défi, nous avons identifié un certain nombre de faiblesses que nous nous efforçons de corriger.

La COVID-19 a renforcé le fait qu’une chaîne d’approvisionnement robuste et efficace est un outil stratégique pour le gouvernement du Canada et, en cas de crise internationale, une bouée de sauvetage nationale. Je pense que nous avons l’occasion de renforcer notre chaîne d’approvisionnement nationale et de renforcer la sécurité de la chaîne d’approvisionnement.

À l’échelle mondiale, nous devons reconnaître qu’un grand nombre de nos adversaires ont continué à renforcer leurs capacités, tandis que le Canada et ses alliés aux vues similaires se sont repliés sur leurs populations. Non seulement nos adversaires se sont efforcés de renforcer leurs capacités, mais dans le même temps, la COVID a exercé des pressions sur les alliances mondiales, les pays se concentrant sur le plan intérieur.

Je crois également que la plus grande menace existentielle pour le Canada est le changement climatique. Il s’agit d’un déstabilisateur massif, tant au Canada que dans le monde. Cela ne fera qu’augmenter. Ici, nous constatons son impact de multiples façons. Des zones que nous considérions comme vierges et intouchables s’ouvrent désormais à l’extraction (inaudible en raison d’un problème technique à la source) la fonte de la banquise.

Cela a des implications pour le Canada sur de nombreux fronts différents. Nous constatons une pression accrue sur les Forces armées canadiennes et sur ce qu’on leur demande de faire au niveau national. En 2019, nous avons eu plus de personnes déployées dans des opérations nationales que dans des opérations internationales.

Cela a été une année terrible du point de vue des incendies et des inondations. Les Canadiens avaient besoin des Forces armées canadiennes et elles n’ont pas été présentes. Il est probable que ces pressions se poursuivront et nous devons en tenir compte dans notre planification et notre préparation continues dans un avenir prévisible, voire indéfini.

(inaudible en raison d’un problème technique à la source) ces défis au Canada, nous savons que nos alliés sont confrontés à des circonstances similaires. Qu’il s’agisse de la COVID ou du changement climatique, l’influence déstabilisatrice favorise les acteurs qui profitent d’un monde chaotique plutôt que ceux qui sont ancrés dans des règles, des ordres et des institutions stables.

Ce qui nous amène à une question plus générale : où va le Canada? Notre politique de défense « Protection, Sécurité, Engagement » nous guide et continuera de le faire. Dans ce contexte, j’ai quelques priorités clés dans mon champ d’action immédiat, à commencer par la défense de l’Amérique du Nord, que je vais aborder.

Nous devons être en mesure de protéger notre continent contre les menaces extérieures, des menaces qui, auparavant, n’existaient pas ou ne pouvaient pas nous atteindre. L’isolement géographique dont nous avons bénéficié pendant des décennies ne nous protège plus et nous devons le comprendre. C’est pourquoi nous sommes en train de développer (inaudible) pour renforcer les capacités de défense du Canada et contribuer de manière significative à la défense de l’Amérique du Nord, notamment par la modernisation du NORAD.

Plusieurs des capacités essentielles du programme « Protection, Sécurité, Engagement », telles que le futur chasseur, le navire de combat canadien et les navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, contribueront directement à la défense de l’Amérique du Nord. Cela dit, nous avons toujours su que nous devrions prendre davantage de décisions en matière de financement et de politique pour améliorer la capacité du Canada à défendre le pays.

Pour remplacer les capacités de surveillance fournies par le système d’alerte du Nord et pour collaborer avec les États-Unis afin de moderniser le NORAD de manière plus générale. Il n’y a pas que le système d’alerte du Nord, mais (inaudible en raison d’un problème technique à la source) a déjà fait référence et un nouveau regard sur l’Arctique et les investissements nécessaires pour sécuriser cette vaste région du Canada sera essentiel à l’avenir.

Lors de la réunion bilatérale de février 2021, le Premier ministre et le président américain Biden ont également convenu d’étendre la coopération en matière de défense continentale et dans l’Arctique, notamment en modernisant le NORAD. Au cours de l’année prochaine, l’équipe de la Défense travaillera avec un certain nombre de parties prenantes pour élaborer une série d’options à soumettre au gouvernement.

Nous allons partir de là. J’ai parlé trop longtemps. Je sais que nous voulons en venir aux questions. Je vais m’arrêter, mais je pense que ce qui est essentiel, c’est peut-être pour la première fois dans l’histoire, bien que je sois sûre que cela s’est produit régulièrement, qu’Affaires mondiales et le MDN sont exactement sur la même longueur d’onde, alors merci.

FADDEN : Merci Jody. C’était un bon rappel de nombre de nouveaux types de menaces et de défis. J’aimerais vous poser une question à toutes les deux. Je pense que tout au long de la conférence, il y a trois animaux dans la salle : le dragon chinois, l’ours russe et l’aigle américain.

J’aimerais vous interroger sur le fait que vous avez tous deux dit que le Canada doit compter et veut compter sur des alliances. D’après les personnes à qui j’ai parlé et ce que j’ai pu lire récemment, la plupart des gens sont ravis que M. Biden soit désormais président des États-Unis.

Mais les gens sont très préoccupés par le fait qu’au cours des deux à quatre prochaines années, il pourrait perdre le contrôle du Congrès. Il a des problèmes importants dans son propre parti. Il a beaucoup de (inaudible en raison d’un problème technique à la source). À cela s’ajoute l’inquiétude réelle des gens de faire à nouveau confiance aux États-Unis.

Il me semble que vous avez tous deux souligné qu’en ce qui concerne l’Amérique du Nord, nous n’avons pas grand-chose à craindre, mais si l’on pense au monde en général et à la façon de traiter avec le dragon et l’ours, pouvez-vous nous parler un peu de la façon dont le Canada et les autres puissances moyennes devraient faire face à la réalité que les États-Unis d’aujourd’hui et de demain ne sont pas nécessairement l’idéal absolu de notre point de vue ou du point de vue des autres puissances moyennes?

MORGAN : Je vais peut-être y aller en premier Dick. C’est l’expression de la pandémie – vous êtes en sourdine ou vous ne l’êtes pas (rires). Il fallait que ça arrive. Je suis contente d’avoir été la première. Je pense que si nous examinons la relation que nous avons avec les États-Unis, il y a deux semaines, lorsque le premier ministre Trudeau et le président Biden se sont rencontrés, ils ont convenu d’une feuille de route pour un partenariat renouvelé entre les États-Unis et le Canada, qui est très ambitieuse.

Elle est très robuste et elle (inaudible en raison d’un problème technique à la source) la relation que nous avons avec les États-Unis sur plusieurs fronts, quelle que soit l’administration au pouvoir. Les questions soulevées dans cette feuille de route, comme les frontières par exemple, sont des questions sur lesquelles nous avons travaillé en étroite collaboration avec les États-Unis d’une manière ou d’une autre.

Parfois de manière surprenante, récemment. Je pense que c’est un signal fort de notre partenariat et la coopération en matière de sécurité est évidemment un pilier essentiel de cette relation. Il y a là des engagements importants pour faire progresser la coopération en matière de sécurité. Cette administration a démontré, non seulement en paroles, mais aussi en actes, son engagement envers le multilatéralisme et le dialogue avec les alliés.

J’ai parlé un peu de l’approche articulée du président Biden à l’égard de la Chine; il a également été très clair sur sa détermination à impliquer les alliés dans celle-ci. Je pense qu’à l’heure actuelle, tous les pays doivent se concentrer sur la situation nationale, étant donné les impacts sanitaires et économiques de la COVID-19.

Honnêtement, je pense que nous sommes tous dans le même bateau à ce sujet, mais tous les premiers signes de l’administration Biden ont été très positifs en termes d’engagement et de volonté de s’engager rapidement avec leurs alliés et partenaires clés comme le Canada.

THOMAS : Très rapidement, je suis d’accord avec ce que Marta a dit. Je pense que les gens vont beaucoup entendre ça aujourd’hui. Je pense que ce qui est intéressant dans les résultats des premières rencontres entre le Président et notre Premier ministre, c’est que leurs visions du monde sont très proches.

Il est certain que notre taille fait une différence dans notre capacité à y répondre, mais avec la discussion sur la modernisation du NORAD, la défense continentale et l’Arctique, cela change la nature de la relation dans la mesure où il ne s’agit pas seulement d’une relation de prise en charge où le Canada reçoit des conseils, une coopération, une protection et une défense des États-Unis. Nous sommes des experts de l’Arctique.

Entre la Garde côtière canadienne, ce que les Forces armées canadiennes sont en mesure de faire dans l’Arctique et nos plans pour se déplacer dans l’Arctique qui, comme je l’ai dit plus tôt, sont naissants – mais leur intérêt pour nos connaissances et notre capacité à opérer dans l’Arctique est un changement de jeu dans cette relation et sera essentiel à l’avenir lorsque nous parlerons de la Russie et de la Chine.

Je suis également d’accord avec le fait que les nations occidentales ont dû regarder vers le bas et vers l’intérieur pour répondre à la COVID, et que la criticité des alliances a changé. Peut-être les pays parlaient-ils de s’éloigner d’un système basé sur les alliances.

Ils comprennent maintenant qu’avec les pressions économiques dues à la COVID, la seule façon de se protéger et de répondre aux menaces est de conclure des alliances. Le pouvoir d’achat des pays a changé en raison de la COVID. Les alliances seront cruciales à l’avenir à cause de cela.

FADDEN : Merci beaucoup. Marta, puis-je vous poser une question directe? Vous avez mentionné dans vos remarques préliminaires l’ordre international qui a été établi après la Seconde Guerre mondiale.

Je comprends votre point de vue selon lequel il y a eu des hauts et des bas, des parties fonctionnant efficacement, mais que l’arbitre de la sécurité de la planète, le Conseil de sécurité des Nations unies, est effectivement bloqué comme il l’était pendant la Guerre froide.

La réforme du Conseil de sécurité ne semble pas susciter un grand intérêt à l’heure actuelle, probablement parce qu’elle ne se produira pas à court terme. Je me demande si vous pourriez commenter de manière générale, comment nous – et par nous, j’entends l’Occident et le Canada – contournons le fait que le Conseil de sécurité, qui est au cœur de la stabilité et de l’ordre international, ne fonctionne pas aussi bien que nous l’espérons tous.

MORGAN : L’une des choses que j’ai évoquées lorsque j’ai parlé de nos alliances Dick, c’est la nécessité de disposer d’un ensemble d’alliances à facettes multiples et adaptées à l’objectif visé. Lorsque nous constatons une faiblesse dans certaines parties du système international, l’une des réponses a été de créer et de renforcer des alliances en dehors de ce système.

La coalition mondiale contre Daesh est un bon exemple où le Canada a été un participant important. Nous avons participé à la fois à la coalition dirigée par les États-Unis et aux activités de l’alliance militaire de l’OTAN.

Je pense aussi, par exemple, au travail que nous effectuons au sein du Groupe de LIMA pour rassembler les alliés d’Amérique latine et d’Europe à propos du Venezuela, qui a le potentiel d’être non seulement le lieu d’une crise humanitaire difficile, comme c’est le cas actuellement, et d’une crise démocratique difficile, mais qui a aussi le potentiel d’être déstabilisant dans la région.

C’est l’un des domaines où le Canada a fait preuve d’une certaine force et d’une certaine capacité d’innovation, en réunissant – comme je l’ai indiqué – le Groupe d’Ottawa.

Ce n’est pas une question de sécurité, mais je pense qu’un système commercial qui fonctionne bien, qui permet la prospérité pour tous et qui impose des règles strictes sur lesquelles reposer nos relations commerciales, contribue finalement à la stabilité et à la sécurité mondiales. C’est le genre de choses auxquelles nous devons penser lorsque nous regardons vers l’avenir.

FADDEN : Merci. Jody, j’aimerais si possible vous poser une question. Il est assez bien reconnu que (inaudible en raison d’un problème technique à la source) se prêtent à la pression économique diplomatique et qu’ils ont tendance à continuer à faire ce qu’ils veulent faire dans la plupart des circonstances.

Cela étant, je suis amené à vous demander ce que devraient faire les politiques de défense de l’Occident pour renforcer notre capacité à dire périodiquement à l’un de ces pays ou aux deux de se retenir?

Nous n’avons pas été, nous l’Occident, particulièrement efficaces avec l’un ou l’autre. Ma deuxième question est la suivante : notre politique de défense peut-elle faire face à la fois aux préoccupations que sont la Russie et la Chine?

THOMAS : Ce sont de très bonnes questions. Le déploiement de la marine notamment en mer de Chine méridionale va (inaudible en raison de problème technique à la source) des messages qui pourront être envoyés.

Ceux-ci ne sont pas agressifs et ne sont pas manifestes, mais ils concernent l’ordre fondé sur des règles, la liberté de navigation, la liberté des mers et le fait que nous ne nous laisserons pas intimider pour changer la géographie du monde.

Beaucoup de gens se demandent pourquoi nous nous intéressons à la mer de Chine méridionale. C’est parce que la géographie de cette planète a été modifiée et que nous l’avons laissé faire. Que se passera-t-il quand la Chine décidera qu’elle est à proximité du passage du Nord-Ouest? Nous devons réagir.

Nous devons comprendre les implications d’actions qui semblent peut-être bénignes, mais qui ne le sont peut-être pas. Elles sont faites avec intention et dans un but précis. Nous devons examiner l’initiative Ceinture et Route qui est devenue une liste de contrôle des choses que la Chine va (inaudible en raison d’un problème technique à la source) avec cette liste.

Il serait naïf de notre part de supposer autre chose. Le système d’alerte du Nord, la protection du continent, l’attention que nous portons à la cadence aérienne canadienne sont essentiels et ces messages sur ce que nous pouvons faire, ce que nous ferons et la présence, la présence persistante, comptent.

Le Canada ne peut évidemment pas dissuader la Chine et la Russie à lui seul, mais avec le Groupe des cinq, par le biais de coalitions, d’exercices, de messages ouverts et non ouverts, nous faisons clairement savoir que nous ne sommes pas là pour être intimidés et que nous ne le serons pas, et que porter préjudice à l’un d’entre nous, c’est porter préjudice à tout le monde .

(Inaudible en raison d’un problème technique à la source) a été le précepte sous-jacent de l’OTAN, mais je pense que cela s’est élargi maintenant. Le Groupe des cinq, par exemple. La présence persistante de la marine canadienne dans l’Indo-Pacifique est un message et je pense que ce message est entendu.

FADDEN : J’ai une question pour vous deux. J’essaie désespérément de trouver la moindre distance entre les deux. C’est à propos du nucléaire. Nous ne parlons pas autant que par le passé de la menace de guerre nucléaire entre, disons, la Russie et l’Occident (inaudible en raison d’un problème technique à la source).

Les négociations pour de nouveaux n’avancent pas. Puis il y a la question de l’Iran. Les membres du Conseil de sécurité et les deux autres espèrent qu’avec le retour de l’administration démocrate aux États-Unis, nous pourrons peut-être ressusciter quelque chose là-bas, même si je dirais que c’est incertain.

Nous avons la Corée du Nord, dont on peut au moins soutenir qu’elle présente, comme l’a laissé entendre Jody, un risque pour l’Amérique du Nord. Que faisons-nous au sujet du nucléaire? J’ai tendance à être d’accord avec vous, le changement climatique et la cybernétique sont les problèmes les plus immédiats et à moyen terme, mais je me demande parfois si nous n’ignorons pas un peu l’aspect nucléaire de toutes ces choses, car en fin de compte, même si ce problème est moins probable, les conséquences sont immenses.

Je me demande si, à la fois en ce qui concerne le Canada, mais aussi de manière plus générale, vous pourriez dire quelques mots si vous vous inquiétez de l’aspect nucléaire durant vos activités. Devriez-vous vous inquiéter plus que vous ne le faites? Où vous situez-vous?

MORGAN : Eh bien Dick, vous avez dit que le courant ne passe pas entre moi et Jody plusieurs fois sur ce panel, mais je peux dire qu’il ne passe pas entre vous et moi sur cette question. Je pense que cela nécessite une attention internationale concertée.

Nous contribuons clairement aux questions liées à l’Iran par notre participation à l’Agence internationale de l’énergie atomique, afin de surveiller le respect des règles par l’Iran, et nous avons réellement soutenu les E3 en faveur de la poursuite du PAGC, qui ne limitera pas la capacité de l’Iran à se doter d’armes nucléaires.

Jody a évoqué nos opérations en mer de Chine méridionale, mais aussi en termes d’Op Neon, en termes de Corée du Nord.

Je pense que le Canada doit rester engagé à la fois dans ces questions régionales particulières, mais aussi dans les cadres multilatéraux qui requièrent une attention particulière et qui représentent des menaces importantes et à long terme si nous laissons cette question dériver.

THOMAS : J’ajouterai seulement rapidement que je m’inquiète de tout et que le niveau d’inquiétude concernant la menace nucléaire est inchangé au ministère de la Défense nationale. Nous en discutons avec Affaires mondiales, nous en discutons avec les ministres et c’est un sujet de conversation constant entre les ministres et les chefs de la défense de l’OTAN.

La distraction de la menace nucléaire a réduit, malgré toutes les preuves du contraire, et permet deux choses. D’une part, l’ignorance de la réalité de la menace et quand vous relâchez votre attention, d’autres choses se passent dans l’ombre.

L’appât et le changement se produisent soit dans des contextes régionaux tels que le potentiel de l’Iran à développer des armes nucléaires, soit dans les pays nucléaires connus, ce qui nous permet de nous asseoir dans un isolement naïf et une confiance naïve que ce ne sera pas un problème. Je pense que le problème existe.

Le fait qu’il n’atteigne peut-être pas nos côtes n’est pas (inaudible en raison d’un problème technique à la source) une raison de ne pas s’inquiéter. Je ne (inaudible en raison d’un problème technique à la source) pense pas que la menace nucléaire contre l’Amérique du Nord ait augmenté. La menace nucléaire dans le monde a.

FADDEN : Je pense que c’est vous, Jody, qui avez mentionné l’Arctique au départ. L’une des choses que j’ai constatées lorsque je travaillais encore, c’est que tout le monde parlait de la menace provenant de l’Arctique et de la sécurité de l’Arctique et que, souvent, lorsque les fonctionnaires présentaient cette question aux ministres, ceux-ci vous regardaient en se grattant un peu la tête en disant : « Qu’est-ce que vous me dites? »

Les Russes vont passer par le pôle et envahir le Canada? Non. Oui, il y a le passage, mais quelle est la menace qui pèse sur le Canada en ce qui concerne l’Arctique? La Chine est-elle un facteur ou devrait-elle l’être?

THOMAS : La menace est multiforme. C’est la voie la plus rapide pour atteindre le Canada et l’Amérique du Nord en cas d’action agressive de la Russie ou de la Chine. C’est une menace de ce point de vue. Est-ce que je pense que c’est une menace immédiate? Non, mais elle existe et nous devons la comprendre.

À court terme, l’évolution de la banquise permet d’accroître la navigation dans le passage du Nord-Ouest, ce qui constitue une menace environnementale (inaudible en raison d’un problème technique à la source). Des accidents se produiront.

La région n’est pas bien cartographiée. La Chine et la Russie pourraient toutes deux cartographier et comprendre la colonne d’eau de l’Arctique mieux que nous, en raison des ressources qu’elles y consacrent.

Ce sera le dernier domaine pour l’exploitation des ressources. Nous ne sous-estimons pas du tout la menace de l’exploitation des ressources de l’Arctique par la Chine en particulier. Qu’il s’agisse de la dernière source de protéines, car la pêche se déplace vers le nord en raison du changement climatique.

Qu’il s’agisse de pétrole ou de minéraux critiques. La Chine a un appétit vorace et ne reculera devant rien pour se nourrir. L’Arctique est l’un des derniers domaines et régions qui restent et nous devons le comprendre, l’exploiter et le faire plus rapidement qu’ils ne peuvent l’exploiter.

L’autre chose (inaudible en raison d’un problème technique à la source) de la Russie dans les bases militaires du Nord sur le côté russe de l’Arctique, ce n’est pas pour rien. Personne n’investirait ce genre d’argent dans le renforcement de la capacité militaire dans l’Arctique sans raison, intention ou but. Nous ne devons pas être naïfs à ce sujet. Ça ne veut pas dire que la menace est immédiate, mais cela veut dire qu’elle est là.

MORGAN : Je pense que ce qui est intéressant dans la façon dont Jody a décrit la situation, c’est que nous avons des intérêts importants dans l’Arctique. L’Arctique change radicalement.

Le changement spectaculaire dû au changement climatique, qui permet la navigation dans l’Arctique, ouvre toute une série de menaces potentielles, non seulement pour notre sécurité, mais aussi pour nos intérêts, pour nos intérêts généraux.

Il s’agit d’une région dont l’importance stratégique internationale va augmenter de manière significative et augmente déjà de manière significative par rapport à ce que nous avons vu dans le passé.

Nous devons continuer à travailler en étroite collaboration avec nos alliés de l’Arctique pour nous assurer que nous avons une approche de l’Arctique qui soutient la paix, la stabilité et la règle du droit international, car de nouveaux acteurs sont capables de pénétrer dans l’Arctique et de nouvelles activités peuvent avoir lieu dans l’Arctique, ce qui n’était pas possible auparavant. Je pense que nous devons voir cela d’une manière très intégrée, holistique et large lorsque nous pensons à l’Arctique.

THOMAS : (Inaudible en raison d’un problème technique à la source) dire à cela, c’est que c’est exactement la raison pour laquelle Marta est aux Affaires étrangères et moi à la Défense.

FADDEN : (Rires) très intéressant. Nous allons répondre à quelques questions de l’assistance. Je vais poser une question que je détestais recevoir lorsque j’étais à la Défense ou à la NSA : compte tenu de tout ce dont nous avons parlé,

faut-il repenser la défense antimissile balistique? Nous n’en avons pas beaucoup parlé. Ce sujet n’a pas disparu. Puisque c’est un peu plus de votre ressort, je me demande si vous pourriez commenter cela, Jody.

THOMAS : Quand nous parlons de la défense intégrée contre les missiles aériens ici à la Défense, (inintelligible) est une solution à un ensemble de problèmes, et la défense intégrée contre les missiles aériens est une gamme de solutions à une gamme de problèmes. Je préférerais avoir une conversation sur la gamme de problèmes.

Je pense que nous devrions être présents dans la salle lorsque quelque chose arrive au Canada ou à l’Amérique du Nord. Je pense qu’il existe des moyens d’atteindre cet objectif sans investir de manière significative dans une solution particulière plutôt qu’une autre.

C’est de l’éventail des menaces et des solutions dont il faut discuter, et non d’une solution unique à un ensemble de problèmes. Il y a beaucoup d’autres menaces pour le Canada qui ne sont pas des missiles balistiques et qui sont de type aérien et qui pourraient nous atteindre depuis une distance importante. Je pense qu’il faut parler de l’éventail des menaces et de l’éventail des solutions plutôt que de s’enfermer dans la politique d’une ligne de défense particulière.

MORGAN : Je pense que Jody a très bien répondu à cette question.

FADDEN : Une autre question de l’assistance et celle-ci concerne Taïwan. Vous savez toutes les deux que la Chine a lentement augmenté la pression sur Taïwan.

L’une des façons pour nous, Occidentaux, de signaler notre mécontentement face à la perspective d’une pression trop forte et d’une action cinétique de la Chine sur Taïwan est d’envoyer régulièrement nos navires dans le détroit.

La question était, et cela s’adresse plus à Jody qu’à Marta, de savoir si notre marine est en mesure de faire quoi que ce soit sur cette question particulière, la protection de Taïwan qui est un allié du Canada, un allié de l’Occident en général.

THOMAS : En fait, la question s’adresse à Marta dans la mesure où il s’agit d’une recommandation politique au gouvernement et de la décision du gouvernement de prendre telle ou telle mesure. Nous attendons les nouveaux navires de combat, mais je crois que les navires (inintelligible), qui constituent la majorité de la flotte de la marine canadienne, viennent d’être modernisés. La flotte a la capacité d’exercer toute action que le gouvernement nous demanderait de prendre. La capacité fiscale est là. L’intention de la politique est ce qui serait requis.

MORGAN : Je reviens sur mes commentaires précédents. Je pense qu’en général, pour toute une série de questions et de menaces, nous devons travailler en étroite collaboration avec nos alliés.

Il n’y a pas d’alternative au Canada dans tous les domaines (inaudible en raison d’un problème technique à la source) vis-à-vis de la Chine, que ce soit sur le plan économique, environnemental, de la sécurité ou des droits de la personne (inaudible en raison d’un problème technique à la source), travailler avec les alliés. Tout ce que nous devons faire doit être fait en conjonction avec ces alliés pour être efficace.

FADDEN : Je suis à court de temps. Laissez-moi vous poser une autre question. La Chine essaie de prendre pied sur la planète et en particulier au Canada, elle essaie de prendre pied sur le plan technologique. Elle investit dans des universités et des projets de cette nature et s’implique notamment avec Huawei et la 5G.

Vous avez toutes deux parlé de la nécessité de maintenir des alliances étroites, en particulier dans le domaine de la 5G. Pourriez-vous commenter la façon dont nos alliés réagissent à notre manque de volonté de faire quoi que ce soit contre Huawei?

Je comprends qu’il s’agit d’une décision gouvernementale et que ce n’est pas à vous de la prendre, mais cela vous inquiète-t-il que sur cette question, qui est très importante pour les États-Unis en particulier, nous semblions être un peu à l’écart ou est-ce une question qui a perdu un peu de son importance ces derniers temps?

MORGAN : Je dirais Dick que je pense que nous reconnaissons tous, et c’est l’une des choses dont nous avons tous parlé aujourd’hui, même si ce n’est que le premier panel, et probablement au moins trois personnes l’ont déjà mentionnée, l’importance de la cybersécurité pour le Canada et pour tout le monde en général.

Nous reconnaissons tous que la cybermenace est un vecteur critique dont nous devons nous protéger. Il est clair que nous devons protéger nos propres intérêts nationaux et notre propre sécurité. Nous avons actuellement en place, par le biais du CST, un processus d’examen rigoureux des équipements de télécommunications.

Cette question fait l’objet d’une réflexion active de la part du gouvernement sur la manière de procéder en matière de 5G. C’est une chose que nous communiquons assez fréquemment avec nos alliés internationaux, en particulier le Groupe des cinq.

THOMAS : Je voudrais juste ajouter à ce que Marta a dit, que le joyau de la couronne est la capacité qui règne au CST et notre réputation internationale et donc je ne sais pas si le CST participe à cette conférence, mais je pense que c’est une capacité (inaudible en raison d’un problème technique à la source) à utiliser davantage.

Bien que j’apprécie toujours les investissements dans le ministère de la Défense nationale, il existe de réels arguments en faveur d’un investissement accru dans le CST pour nous aider à répondre à certaines de ces questions. Le centre est reconnu internationalement comme le leader dans ce domaine et sa confiance est ce qui compte, je dirais plus que la mienne ou celle de Marta.

FADDEN : Une question sur le Japon. Vous avez toutes deux commenté la valeur des alliances. Je pense que c’est au-delà de tout débat raisonnable. Le Japon est très loin. C’est un allié du Canada. Nous avons officiellement une relation stratégique avec lui, mais si vous parlez à de nombreux fonctionnaires japonais, ils vous diront qu’ils aimeraient un peu plus d’enthousiasme de la part du Canada.

Ils sont comme vous le savez près de la Chine, près de la Corée du Nord. Ils sont vraiment menacés alors qu’ils sont en tous points un pays démocratique occidental. Nous ne semblons pas très enthousiastes – on peut aussi parler de l’Occident en général – à l’idée de nous engager avec le Japon, de rapprocher légèrement le Japon de certaines des alliances dont vous avez parlé.

Vous n’êtes peut-être pas d’accord avec mon analyse selon laquelle nous ne sommes pas aussi enthousiastes que nous pourrions l’être, mais pourriez-vous nous parler un peu du Japon, du Canada et de l’Occident et nous dire si nous pourrions renforcer nos relations avec le Japon? Voulez-vous essayer d’y répondre, Marta?

MORGAN : Je vais essayer. Nous sommes très enthousiastes quant à nos relations avec le Japon. Nous avons une relation solide et de longue date qui s’étend à l’économie, à la culture et à la sécurité. Nous savons que le Japon a été un acteur essentiel de la sécurité dans la région, une démocratie clé (inaudible en raison d’un problème technique à la source) et je ne saurais trop insister sur notre degré d’engagement dans cette relation.

Je pense qu’il y a beaucoup d’opportunités. Le G7 est un forum où nous avons la possibilité, avec le Japon comme membre, de nous assurer que le Japon – de rapprocher le Japon et de travailler en étroite collaboration avec lui dans un cadre multilatéral qui s’est avéré très efficace, moins axé sur la sécurité que sur l’économie et la stabilité.

Ce type de relations est tout aussi important pour aller de l’avant avec le Japon.

FADDEN : Jody, qu’en pensez-vous?

THOMAS : La relation de défense avec le Japon est très forte, comme en témoignent, je pense, les 16 semaines de navires et d’avions que nous accordons à l’opération Neon. Il s’agit d’un programme très important pour le Japon, à savoir le suivi des sanctions de l’accord de l’ONU sur la Corée du Nord. Ce n’est qu’un exemple.

Nous avons récemment œuvré au renforcement de cette relation par un accord de coopération en matière de défense. Il n’y a rien en ce moment qui, je pense, limite (inaudible en raison d’un problème technique à la source) indique que nous n’avons pas une relation forte comme Marta l’a dit. Nous travaillons davantage dans l’Indo-Pacifique. Si nous sommes dans l’Indo-Pacifique, cela implique le Japon. Il est proche et il pense comme nous.

FADDEN : Merci à vous deux. On me dit que notre temps est écoulé. Nous vous remercions vivement d’avoir pris le temps de vous joindre à nous ce matin. Je suis heureux de voir qu’Affaires mondiales et que la Défense nationale sont (inintelligible) sur tout. J’aimerais bien assister à des réunions à huis clos, comme une petite mouche sur le mur, pour voir si c’est vrai dans tous les domaines, mais merci beaucoup, c’est une contribution très intéressante. Merci beaucoup.

MODÉRATEUR : Merci beaucoup à la sous-ministre Judy Thomas, à la sous-ministre Martha Morgan et à Dick Fadden pour leur excellent travail de modération et pour avoir posé des questions bonnes et difficiles à tout le monde. J’ai une petite confession avant que tout le monde parte. J’ai eu du mal à trouver un titre pour ce panel.

Pendant longtemps, je l’ai appelé le panel « La vue globale » et je pense que nous avons fait un très bon travail d’analyse de la vue globale pour le reste de la conférence. Ça nous met dans une bonne direction. Merci beaucoup à tous.

Messages sur la politique du cyberespace

Développé pour le discours principal du VCEMD – Conférence sur le C2ISR

  • Anticiper le nouveau paysage des menaces géopolitiques, s’adapter à l’évolution de l’environnement opérationnel et agir de manière décisive avec des moyens militaires efficaces
    • Paysage géopolitique : Dans le cyberespace, le Canada et ses alliés sont de plus en plus confrontés à des actions adverses de la part de puissances malignes et hostiles. Ces acteurs aspirent à redéfinir l’ordre international existant fondé sur des règles et à saper les intérêts fondamentaux du Canada et de ses alliés. Si le Canada et ses alliés ne parviennent pas à répondre à cette concurrence croissante, à défendre les principes démocratiques et à préserver l’ordre international fondé sur des règles, ces puissances rivales continueront d’obtenir des avantages militaires, technologiques et économiques. Ces gains pourraient affaiblir la capacité du Canada à se défendre contre un comportement coercitif et saper la capacité de fournir un moyen de dissuasion crédible à une agression potentielle.
    • Environnement opérationnel : Les adversaires stratégiques intègrent également rapidement des forces de type cyberespace dans leurs armées. Cependant, les lignes que certains adversaires tracent entre les activités civiles et militaires sont floues. Cela met à l’épreuve la capacité de réaction du Canada et de ses alliés, et repousse sans cesse les limites des activités acceptables dans le cyberespace. L’utilisation par les États d’acteurs non étatiques pour maintenir un déni plausible peut encore compliquer les choses.
    • Environnement opérationnel : Les adversaires utilisent des cyberactions malveillantes en deçà du seuil de conflit armé pour employer une stratégie de « mort à petit feu » qui, au fil du temps, érode les sources de la puissance nationale. Par exemple, les actions malveillantes comprennent les campagnes de désinformation, l’ingérence dans les élections, le vol d’informations personnelles et de propriété intellectuelle, et la mise en danger des infrastructures essentielles. Elles contribuent également à créer les conditions d’un avantage décisif en cas de conflit, surtout lorsqu’elles sont associées à d’autres instruments de la puissance militaire.
    • Paysage des menaces : Le cyberespace est à la base du commandement, du contrôle et du fonctionnement de tous les systèmes d’armes qui constituent une menace pour l’Amérique du Nord. Les systèmes d’armes adverses actuels, tels que les missiles de croisière lancés à partir de sous-marins, de navires et d’avions, s’appuient tous sur le cyberespace pour les processus de commande, de contrôle, de communication, de lancement et de vol, tout comme les capacités spatiales et contre-spatiales avancées, les armes hypersoniques, les missiles balistiques et les systèmes aériens inhabités.
    • Paysage des menaces : Au-delà des menaces militaires, le cyberespace est également un vecteur d’attaque qui menace la gouvernance, l’unité nationale et le soutien de l’opinion publique, et qui peut également perturber la logistique d’un acteur et saper sa volonté de combattre. Ces menaces sont nouvelles, car elles traversent les sphères physique, technologique, communicationnelle, logique et cognitive. En effet, parmi les vecteurs de menace, les Canadiens sont les plus susceptibles d’être confrontés à des menaces étrangères dans le cyberespace.
    • Agir de manière décisive avec une capacité militaire : D’un point de vue militaire, il n’y a pas encore eu de conflit durable à grande échelle entre des États ciblant leurs armées et leurs infrastructures nationales par des moyens informatiques. Jusqu’à présent, les cyberconflits ont évolué lentement, avec des opérations de moindre intensité, et n’ont pas encore été décisifs. Toutefois, à mesure de l’évolution des opérations du cyberespace, celles-ci seront intégrées plus efficacement en tant qu’instrument aux opérations militaires et à la guerre, et constitueront un jour une part plus importante des conflits militaires.
  • Faire progresser les opérations d’information et les cybercapacités
    • La politique de défense Protection, Sécurité, Engagement appelle une prise de position plus résolue dans le domaine du cyberespace et, par conséquent, un renforcement de nos défenses et le lancement de cyberopérations actives contre nos adversaires potentiels dans le cadre de missions autorisées par le gouvernement.
  • Développer des opérations d’information spécifiques aux militaires et des capacités de cyberopérations offensives pour cibler, exploiter, influencer et attaquer
    • Les cybercapacités sont essentielles pour que les armées modernes puissent affronter et vaincre les menaces de l’avenir. Les cybercapacités sont conçues pour dégrader, perturber, nier ou entraver les capacités d’un adversaire en ciblant des aspects techniques spécifiques, tels que les communications, la logistique, les fonctions de réseau et les contrôles administratifs.
    • En plus de jouer un rôle potentiel dans la guerre interarmes, les cybercapacités – tant défensives qu’offensives – pourraient avoir un effet stratégique dissuasif sur les adversaires du Canada, fournir un moyen de rivaliser sous le seuil de conflit, renforcer la confiance de la population et, en fin de compte, prévenir les conflits.
    • Compte tenu de l’importance et de la fragilité de ces capacités, le MDN et les FAC doivent adopter un état d’esprit axé sur la stratégie à long terme, ainsi que sur la souplesse nécessaire pour acquérir, développer et mettre en œuvre ces capacités dans un environnement stratégique fluide.
    • La coopération avec d’autres ministères et alliés est essentielle. Les autorités et les politiques varient selon les ministères, les agences et les pays, ce qui exige des solutions créatives et un travail urgent pour trouver un terrain d’entente.

Enjeu : Opérations PROJECTION Asie-Pacifique et ARTEMIS – NCSM Calgary

Demande :
Préparée en prévision de demandes de renseignements des médias
Journaliste :
S.O.
Date :
3 février 2021
Échéance :
S.O.

Aperçu

Du 26 février au 3 septembre 2021, le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Calgary  sera déployé dans la région de l’Asie-Pacifique dans le cadre de l’opération PROJECTION Asie-Pacifique et de l’opération ARTEMIS dans l’océan Indien, afin de renforcer davantage les relations du Canada avec ses partenaires dans ces régions et de contribuer à la sécurité et à la stabilité maritimes dans les eaux internationales.

Au cours de ces opérations, les Forces armées canadiennes (FAC) exécutent des manœuvres d’entraînement, des exercices, et des missions avec des marines étrangères et d’autres partenaires internationaux en matière de sécurité.

Approche : Les Affaires publiques (AP) utilisent une approche active. Le commandant de la composante maritime (CCM) est le responsable des AP. Toutes les activités des AP doivent être bien coordonnées entre les AP du Commandement des opérations interarmées du Canada (COIC) et les AP du CCM. Les mesures de protection d’identité ne sont pas en place pour les opérations PROJECTION ou ARTEMIS.

Messages clés

  • Le NCSM Calgary sera déployé dans la région de l’Asie-Pacifique dans le cadre de l’opération PROJECTION, de la fin février à septembre 2021, afin de mener des opérations de présence navale avancée dans la région, conformément aux objectifs de la politique de défense du Canada Protection, Sécurité, Engagement. Au cours de cette période, le navire participera également à l’opération ARTEMIS et naviguera dans les eaux internationales des régions du Moyen-Orient et de l’océan Indien.
  • L’opération ARTEMIS constitue la contribution du Canada à un effort multinational coordonné, la Force opérationnelle combinée 150, visant à dissuader et à empêcher les terroristes d’utiliser les mers comme lieu d’activités illégales pour financer ou dissimuler leurs mouvements.
  • Les opérations PROJECTION et ARTEMIS démontrent l’engagement continu du Canada envers la paix et la sécurité mondiales. Le déploiement du NCSM Calgary dans les régions de l’Asie-Pacifique et du Moyen-Orient contribue à rendre le monde plus sûr et plus stable et montre également comment la Marine royale canadienne est prête à soutenir les intérêts du Canada dans le monde.
  • Le déploiement du NCSM Calgary permet aux Forces armées canadiennes de travailler avec des nations partenaires pour améliorer la coopération militaire. Ces activités permettront de renforcer la confiance, de consolider les partenariats et d’améliorer l’interopérabilité avec nos partenaires.
  • (Des lignes supplémentaires sur l’Op ARTEMIS peuvent être trouvées sur le site Sharepoint du COIC AP ARTEMIS)

Contenu spécifique au problème

Impact de la COVID-19 – à partir du langage précédemment approuvé

  • Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes prennent très au sérieux la santé et le bien-être de leurs membres. Ainsi, au cours des derniers mois, la Marine royale du Canada a pris plusieurs mesures pour atténuer le risque pour le personnel de l’équipe navale, tant dans les unités en mer que dans les unités à terre, afin de s’assurer que les forces navales du Canada demeurent « Prêtes à aider, prêtes à diriger, prêtes à combattre. »  Un certain nombre de mesures de précaution ont été mises en place pour protéger nos marins et leur capacité à se déployer, le cas échéant. 
  • Pour préparer l’équipage du NCSM Calgary à ce déploiement, les membres se sont isolés chez eux pendant qu’ils effectuaient leurs préparatifs personnels de pré-déploiement. Une fois prêts à embarquer sur le navire pour la formation et les préparatifs collectifs de pré-déploiement, les membres de l’équipage du navire ont tous été testés pour s’assurer qu’ils n’avaient pas la COVID-19 avant d’embarquer.
  • Pendant le déploiement du navire, les mêmes mesures mises en place au cours des derniers mois pour minimiser l’exposition potentielle à la COVID-19 seront maintenues. La situation de la COVID-19 dans le monde est constamment évaluée et nous réévaluons ces procédures et les ajustons si nécessaire.
  • Les mesures et protocoles actuellement en place sont les suivants :
    • Le navire restera en étroite communication avec nos alliés pour s’informer de l’état relatif à la COVID-19 dans leurs pays;
    • Pendant son déploiement dans le cadre des opérations PROJECTION et ARTEMIS, le NCSM Calgary fera des visites portuaires à différents endroits.  L’objectif de ces visites portuaires est d’effectuer des tâches administratives telles que le ravitaillement en carburant du navire, l’obtention de nourriture et de fournitures, et l’exécution de toute réparation nécessaire;
    • Les visites des ports resteront de nature administrative, ce qui signifie que l’équipage du navire ne sera pas autorisé à visiter les ports comme nous l’avons fait dans le passé. Il devra rester sur le navire et/ou à proximité de la jetée à laquelle le navire est amarré;
    • Chaque fois que le navire accostera dans un port étranger, il y aura d’importantes restrictions quant aux personnes autorisées à monter à bord et ces dernières seront préalablement soumises à un dépistage de la COVID-19
    • Des routines de nettoyage renforcées pour le navire et des normes d’hygiène personnelle pour l’équipage du navire ont été établies à bord.
    • Ces mesures permettront à nos marins de rester en sécurité, en bonne santé et capables d’accomplir leur mission.

Escales

  • Pendant son déploiement dans le cadre de l’opération PROJECTION, le NCSM Calgary doit faire de brèves escales dans les ports de la région de l’Asie-Pacifique afin de se ravitailler en carburant et en matériel. Parmi les escales prévues entre février et septembre 2021, citons Pearl Harbour, Guam, Brunei, Singapour, l’Indonésie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les Fidji, ainsi que Bahreïn pendant l’Op ARTEMIS. Ces escales sont susceptibles d’être modifiées à tout moment pour des raisons opérationnelles et en raison des restrictions de la COVID-19.

EX TALISMAN SABRE 21 (TS21)

  • Le Canada prendra part à l’exercice TALISMAN SABRE 21 (TS21) en juillet 2021. Le NCSM Calgary participera à cette activité d’entraînement dans le cadre de l’Op PROJECTION. La dernière participation du Canada à cet exercice remonte à juillet 2019 avec le NCSM Regina, le NM Asterix et un contingent de l’armée canadienne.
  • Se déroulant tous les deux ans, l’exercice TS21 est la plus grande activité bilatérale d’entraînement combiné entre les forces de défense australiennes (ADF) et l’armée américaine (É.-U.). Il est conçu pour tester les forces dans la planification et la conduite d’opérations de forces opérationnelles combinées et interarmées et pour améliorer la préparation au combat et l’interopérabilité entre les forces australiennes et américaines. Cet exercice a également accueilli la participation du Canada, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, ainsi que des observateurs internationaux de diverses nations lors des itérations précédentes.
  • Le TS21 est la neuvième itération de l’exercice et consiste en un exercice d’entraînement sur le terrain incorporant des activités de préparation des forces (logistique), des débarquements amphibies, des manœuvres des forces terrestres, des opérations urbaines, des combats aériens et des opérations maritimes.
  • Le TS21 se déroulera de fin juin à mi-août 2021. Ce délai comprend l’afflux initial de matériel et de personnes, ainsi que leur départ après l’exercice. Les activités de l’exercice culmineront du 18 au 31 juillet 2021, date à partir de laquelle la participation du NCSM Calgary est prévue.
  • Compte Twitter : @TalismanSabre (Forces de défense australiennes)

[Emplacement pour l’exposé narratif stratégique – en cours de développement par le Commandement stratégique du Collectif du ciblage interarmées (JTE Stratcom)]

Hélicoptère CH-148 Cyclone

  • Le NCSM Calgary se déploie avec à son bord un hélicoptère CH-148 Cyclone et le détachement aérien associé.
  • Le Cyclone effectuera des missions de surveillance et de contrôle de surface et sous-marin, des missions utilitaires ainsi que des missions de recherche et de sauvetage. En tant qu’appareil de transport tactique, il contribuera aussi à assurer la sécurité aux niveaux national et international. Cet hélicoptère bimoteur est compatible avec les plus récentes frégates de pointe et comprend de nombreux nouveaux dispositifs de sécurité. Sa cellule en aluminium et composite est dotée d’un système de protection contre la foudre et les impulsions de fréquence radio de haute intensité. L’aéronef comprend aussi des fonctions intégrées de protection contre les défaillances et de confinement en cas d’éclatement du moteur.
  • (Extrait des LRM de l’ARC – Levée de la pause opérationnelle, 16 juin 2020) Nous avons pleinement confiance dans le processus d’analyse des risques, dans les personnes qui l’ont supervisé et dans les mesures d’atténuation qui ont été mises en place. En outre, nous avons confiance à la fois dans l’appareil lui-même et dans les personnes qui travaillent avec lui – si ce n’était pas le cas, nous ne le déploierions pas en opération.
  • (Extrait des LRM de l’ARC – Levée de la pause d’exploitation, 16 juin 2020) Le CH-148 Cyclone peut voler en toute sécurité, et l’aéronef sera toujours autorisé à transporter des passagers pour des raisons et des besoins opérationnels. Les mesures d’atténuation que nous avons mises en place restreignent temporairement les vols de familiarisation, car ils ne sont pas essentiels aux opérations. En conséquence, ils ne seront pas autorisés jusqu’à nouvel ordre.
  • Note – toute autre question concernant la flotte de Cyclone sera transmise à l’ARC.
  • Le Cyclone peut voler de jour comme de nuit, dans presque toutes les conditions météorologiques et par des températures variant entre -51 °C et +49 °C. 

NCSM Calgary

  • Le NCSM Calgary compte environ 250 officiers et marins hautement qualifiés et professionnels qui sont bien préparés pour relever les défis de leur déploiement durant les opérations PROJECTION et ARTEMIS. Le NCSM Calgary fournit des capacités solides en collaboration avec nos marines partenaires pour renforcer les partenariats internationaux et la stabilité dans les régions Asie-Pacifique et Moyen-Orient.
  • Le NCSM Calgary est une frégate de la classe Halifax. Les frégates de la classe Halifax comportent une vaste gamme de capteurs et d’armes de guerre anti-sous-marins et de lutte antinavires qui complètent leurs importants moyens de défense antiaérienne. Grâce à l’agencement de ces divers systèmes d’armes et de capteurs éprouvés avec un système ultramoderne de contrôle des avaries et de commande des machines, les frégates CSM constituent l’un des types de navires de guerre les plus évolués au monde.
  • Les frégates canadiennes de la classe Halifax ont souvent été déployées pour relever des défis fort différents posés à la sécurité aux niveaux national et international, y compris à des menaces terroristes, à l’exploitation illégale de ressources naturelles, à des problèmes de pollution, à des violations de la législation sur la pêche, au trafic de stupéfiants et à l’immigration illégale. Elles ont aussi contribué à affirmer la souveraineté canadienne, fourni de l’aide humanitaire, porté secours à des sinistrés, appuyé des opérations de recherche et sauvetage et défendu les importants intérêts nationaux à l’étranger.

Groupe d’opérations tactiques de la marine (GOTM)

  • Le NCSM Calgary est également déployé avec une équipe d’arraisonnement de navires renforcée appartenant au groupe d’opérations tactiques de la marine (GOTM).
  • La capacité de l’équipe d’arraisonnement de navires renforcée du GOTM fournit aux Forces armées canadiennes et à la Marine royale canadienne l’agilité, la flexibilité et l’expertise tactique nécessaires pour affronter et dissuader une variété de menaces dans des environnements opérationnels maritimes à haut risque.
  • Le GOTM comprend des équipes spécialement formées qui peuvent se déployer à bord de divers navires, notamment les frégates de la classe Halifax, et qui se déploient également à terre lors d’opérations. Les équipes sont formées pour le combat au corps à corps, la reconnaissance des engins explosifs improvisés, le combat rapproché et le tir tactique.

Sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) – à partir du langage précédemment approuvé

  • Les navires canadiens de Sa Majesté sont exploités conformément aux normes énoncées dans la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) et le droit international coutumier, afin de porter assistance aux marins en détresse et à leurs navires.
  • La Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) est un traité de sécurité maritime qui est généralement considérée comme le plus important des traités internationaux concernant la sécurité des navires. Le traité fournit des directives pour garantir que les navires respectent les normes de sécurité minimales en matière de construction, d’équipement et de fonctionnement. Il stipule également l’obligation légale pour tous les navires de porter assistance aux personnes en détresse. Cette obligation légale s’applique à tous les navires et à leurs équipages. Bien que la convention SOLAS ne s’applique pas aux navires de guerre, tous les navires de la Marine royale du Canada en mer fonctionnent conformément aux normes énoncées dans cette convention.
  • Les équipages des navires de l’OTAN, y compris le NCSM Calgary , sont pleinement conscients de leurs responsabilités en ce qui concerne le droit maritime international relatif à la sauvegarde de la vie humaine en mer. Les marins de la Marine royale canadienne sont des professionnels bien entraînés et équipés pour répondre rapidement à diverses contingences opérationnelles, comme la fourniture d’une assistance en mer aux marins en détresse et à leurs navires.

Analyse comparative entre les sexes (ACS+) – à partir du langage précédemment approuvé

  • L’intégration des perspectives de genre dans les opérations, comme le déploiement du NCSM Calgary dans la région de l’Asie-Pacifique, améliore notre compréhension et notre connaissance de l’environnement opérationnel et optimise la planification, la prise de décision, l’exécution et l’évaluation de la mission.
  • Toutes les missions des Forces armées canadiennes (FAC) intègrent les principes de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies en appliquant l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) et en intégrant les perspectives de genre à toutes les phases de l’opération. Les membres des FAC déployés doivent suivre le cours en ligne « Introduction à l’ACS+ » avant le déploiement.
  • L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) sert à évaluer les répercussions potentielles des politiques, des programmes ou des initiatives sur divers ensembles de personnes – femmes, hommes ou autres. Le « plus » de ACS+ signifie que l’analyse va au-delà des considérations de genre (le sexe biologique) et des différences socioculturelles. Nous avons tous de multiples facteurs identitaires qui se croisent pour faire de nous ce que nous sommes; l’ACS+ tient également compte de nombreux autres facteurs identitaires, comme la race, l’origine ethnique, la religion, l’âge et l’incapacité mentale ou physique.
Préparé par :

Élaboré à partir du langage précédemment approuvé
Capt A. Croizer, OAP expéd COIC

Consultation :

Maj M.F. Gough, OAP principal CCM
Capc R. Hearnshaw, Ops futures CCM
A. Campion, POLAD COIC
Capc T. Kliem, O Resp J3 COIC
Maj M. Archambault, OAP princ expéd COIC
Lcol K. Allison, OAPC COIC

Approbation : 
Capv T. MacLean, CEM CCM
Date :
11 février 2021

Enjeu : Opérations PROJECTION Asie-Pacifique et NEON – NCSM Winnipeg

Demande :
Préparée en prévision de demandes de renseignements des médias
Journaliste :
S.O.
Date :
24 août 2020 (mis à jour le 27 août 2020)
Deadline:
S.O.

Aperçu

De septembre à décembre 2020, le navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Winnipeg a été déployé dans la région Asie-Pacifique dans le cadre de l’opération PROJECTION Asie-Pacifique et de l’opération NEON, afin de renforcer les relations du Canada avec ses partenaires dans la région.

Dans le cadre de ces opérations, les FAC effectuent de l’entraînement, des exercices et des engagements avec des marines étrangères et d’autres partenaires internationaux de la sécurité.

Approche : L’approche AP est active dans les limites de la mission. Tout en suivant la direction des Affaires publiques (AP) du commandant de la composante maritime (CCM), toutes les activités d’AP seront bien coordonnées entre les AP du Commandement des opérations interarmées du Canada (COIC) et les AP du CCM. Les mesures de protection de l’identité ne sont pas en place pour les opérations PROJECTION ou NEON.

Les AP COIC répondront aux demandes de renseignements concernant :

  • Les opérations des FAC dans la péninsule coréenne
  • L’Op NEON
  • L’Op PROJECTION (en utilisant les LRM approuvées par le CCM)
  • Les transits seront mentionnés en utilisant le langage de la Conférence des NU sur le droit de la mer (CNUDM) fourni dans l’exposé narratif sur l’Op NEON de l’EMIS. *La mer territoriale (*TS) est à l’extérieur de la ZO de la NEON.

La coordination avec le SMA(AP) et AMC sera nécessaire pour les sujets suivants :

  • Les programmes nord-coréens d’armes de destruction massive et de missiles balistiques
  • Le rôle des sanctions
  • L’évasion des sanctions maritimes et le signalement des violations
  • La contribution du Canada au renforcement de la capacité d’autres pays à appliquer les sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies contre la Corée du Nord
  • Les sanctions que le Canada impose de manière autonome à la Corée du Nord
  • La participation d’autres nations à cet effort
  • La Chine

Messages clés

  • Le NCSM Winnipeg est déployé dans la région de l’Asie-Pacifique dans le cadre de l’opération PROJECTION, de septembre à décembre 2020, afin de mener des opérations de présence navale avancée dans la région et de participer à l’exercice Rim of the Pacific (RIMPAC), un exercice naval international avec des nations partenaires, conformément aux objectifs de la politique de défense du Canada Protection, Sécurité, Engagement (PSE).
  • Pendant son déploiement dans la région de l’Asie-Pacifique, le NCSM Winnipeg participera également à l’opération NEON. L’Op NEON est la contribution du Canada à un effort multinational coordonné pour appuyer la mise en œuvre des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies imposées contre la Corée du Nord, en menant des opérations de surveillance pour identifier les activités soupçonnées d’évasion des sanctions maritimes.
  • Les opérations PROJECTION et NEON démontrent l’engagement continu du Canada envers la paix et la sécurité mondiales. Le déploiement du NCSM Winnipeg dans la région Asie-Pacifique contribue à rendre le monde plus sûr et plus stable et montre également comment la Marine royale canadienne (MRC) est prête à soutenir les intérêts du Canada dans le monde entier.
  • Le déploiement du NCSM Winnipeg dans la région de l’Asie-Pacifique permettra aux FAC de travailler avec des nations partenaires pour améliorer la coopération militaire. On s’attend à ce que des activités, telles que celles entreprises au cours des opérations PROJECTION et NEON, contribuent à instaurer la confiance et à renforcer les partenariats.

Opération NEON – Largement basée sur le langage existant

  • L’opération NEON est la contribution du Canada à un effort multinational coordonné en vue d’appuyer la mise en œuvre des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies imposées à la Corée du Nord. Ces sanctions de l’ONU, imposées entre 2006 et 2017, visent à faire pression sur la Corée du Nord pour qu’elle abandonne ses programmes d’armes de destruction massive et à répondre aux essais d’armes nucléaires nord-coréens et aux lancements de missiles balistiques.
  • En 2019 et 2020 et jusqu’en 2021, le Canada déploiera périodiquement des navires, des aéronefs et du personnel militaires pour mener des opérations de surveillance afin d’identifier les activités présumées d’évasion des sanctions maritimes, en particulier les transferts de navire à navire de carburant et d’autres produits interdits par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU). Cette contribution renforce l’intégrité du régime de sanctions mondiales contre la Corée du Nord. Depuis 2019, les navires suivants de la MRC ont été déployés dans le cadre de l’Op NEON :
    • Le NCSM Regina et le NM Asterix ont été déployés en juin 2019;
    • Le NCSM Ottawa a été déployé en août 2019
    • Le NCSM Winnipeg a été déployé en septembre 2020.
  • Dans le cadre de l’opération NEON, les Forces armées canadiennes (FAC) dépêchent par rotation une frégate de la classe Halifax de la MRC, un CP-140 Aurora de l’ARC avec équipage et personnel de soutien, ainsi que trois membres des FAC intégrés en permanence à la cellule de coordination de l’application de la loi (CAL) à bord de l’USS Blue Ridge (7e flotte des États-Unis) ou au sein du quartier général de l’état-major multinational au Japon.
  • La participation du Canada à cette initiative multinationale est une démonstration de la solidarité internationale en faveur de la paix et de la sécurité dans la péninsule coréenne. La Corée du Nord continue d’adapter rapidement ses méthodes déjà sophistiquées de contournement des sanctions. Le Canada collabore avec ses partenaires de la région dans le cadre d’un effort coordonné visant à identifier les contournements apparents des sanctions maritimes, par la contrebande maritime, en particulier les transferts de navire à navire de carburant et d’autres marchandises interdites par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Opération NEON – Exposé narratif (EMIS – daté du 26 août)

  • Le Canada soutient pleinement les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) relatives aux sanctions contre la Corée du Nord. La série de sanctions des Nations Unies, imposées entre 2006 et 2017, vise à faire pression sur la Corée du Nord afin qu’elle abandonne son programme d’armes de destruction massive. Ces sanctions sont aussi une réaction aux essais d’armes nucléaires et aux lancements de missiles balistiques de la Corée du Nord.
  • En janvier 2018, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de Vancouver sur la sécurité et la stabilité dans la péninsule coréenne, le Canada et d’autres partenaires ont convenu que le maintien de l’unité dans l’accroissement des pressions diplomatiques et économiques sur la Corée du Nord serait essentiel pour atteindre l’objectif commun d’une solution pacifique et négociée à la menace que représentent les programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques de ce pays.
  • Plus tard en 2018, une nouvelle initiative de surveillance multinationale a été lancée. L’objectif de cette initiative est de limiter la capacité de la Corée du Nord à contourner les sanctions en identifiant ceux qui violent les sanctions et en partageant ces informations avec les pays impliqués. Dans le cadre de cet effort multinational, le Canada a périodiquement déployé des ressources militaires pour mener des activités de surveillance dans la région de l’Asie-Pacifique dans le cadre de l’opération PROJECTION – Asie-Pacifique. Avec nos partenaires et alliés, l’initiative soutient également le travail du groupe d’experts du comité 1718 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui est chargé de surveiller et de rendre compte de la mise en œuvre des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies à l’encontre de la Corée du Nord.
  • Le 28 avril 2019, le Premier ministre Trudeau a annoncé que le Canada renouvellerait sa contribution en lançant une opération militaire de deux ans, appelée opération NEON. L’opération NEON implique des déploiements programmés de navires, d’aéronefs et de personnel des FAC tout au long de 2019 et 2020, et au début de 2021, dans le but d’identifier les cas de contournement des sanctions maritimes par la contrebande, en particulier par des transferts illicites de navire à navire de produits pétroliers raffinés et d’autres marchandises interdits par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (RCSNU).
  • En 2019, le Canada a déployé un total de deux frégates et deux avions CP-140 Aurora à tour de rôle à l’appui de la RCSNU 2397. Ces contributions ont facilité la détection, la dissuasion et la perturbation des transferts illicites de pétrole raffiné de navire à navire. Outre le déploiement périodique de moyens aériens et maritimes, l’opération NEON prévoit également le déploiement de personnel permanent pour soutenir le centre de coordination de l’application de la loi à bord du navire américain Blue Ridge
  • Dans le cadre de l’opération NEON, le personnel des FAC travaille aux côtés de nos alliés et de nos partenaires dans un esprit de solidarité internationale et pour soutenir la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne et dans toute la région Asie-Pacifique. Le déploiement de personnel et de ressources des FAC contribue à renforcer l’intégrité du régime mondial de sanctions contre la Corée du Nord, car il demande des comptes à ceux dont les actions violent les résolutions du CSNU. Les opérations maritimes du Canada sont menées conformément au droit international et à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). 
  • Les informations partagées par les membres de l’initiative ont aidé les nations partenaires à prendre des mesures pour soutenir la mise en œuvre intégrale des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et ont permis au groupe d’experts d’identifier un certain nombre de cas de contournement des sanctions maritimes. Ces informations aident le Groupe à proposer des recommandations au CSNU et aux États membres pour améliorer encore l’application des sanctions et contrer les activités d’évasion de la Corée du Nord.
  • Parmi les autres déploiements des FAC, l’opération NEON démontre l’importance que le Canada accorde à la sécurité dans cette région, à la sécurité internationale et à l’importance de faire respecter le régime de sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies. L’opération NEON assure une présence significative, renforce les liens régionaux et soutient l’ordre international fondé sur des règles. Elle démontre en outre la détermination du Canada à se tenir aux côtés de ses alliés et partenaires conformément aux valeurs canadiennes.

Soutien passé à l’application de la RCSNU 2397

  • Avant le lancement de l’opération NEON, le Canada a déployé du personnel, des navires et des aéronefs à deux reprises à l’appui des résolutions de sanctions du CSNU contre la Corée du Nord dans le cadre de l’opération PROJECTION – Asie-Pacifique :
    • Octobre 2018 – Le NCSM Calgary a été déployé avec un CP-140 Aurora
    • Mai 2018 – Le NCSM Vancouver a été déployé avec un CP-140 Aurora

Conformité aux politiques

  • Le déploiement des FAC dans le cadre de l’opération NEON est conforme à la lettre de mandat du ministre de la Défense nationale du Premier ministre (13 décembre 2019) et à la politique de défense du Canada Protection, Sécurité, Engagement.

    1. Lettre de mandat du ministre :

    Assurer l’efficacité continue des déploiements des Forces armées canadiennes, y compris l’opération IMPACT au Moyen-Orient, l’opération NEON en Asie-Pacifique, la présence avancée renforcée de l’OTAN en Lettonie, la mission de l’OTAN en Irak et l’opération UNIFIER en Ukraine

    2. Protection, Sécurité, Engagement : la politique de défense du Canada

    Introduction de la ministre Freeland (page 7) :

    Les Canadiens ont toujours été prêts à partager le fardeau et la responsabilité de faire du monde un endroit plus sûr. Nous travaillons depuis longtemps en collaboration avec nos partenaires pour prévenir et répondre aux conflits et aux crises à l’étranger, notamment en soutenant les opérations de paix et de stabilisation. Il en va de même pour les politiques et les actions de sensibilisation qui renforcent les normes mondiales en matière de paix et de sécurité.

    Gouvernance mondiale (page 51)

    La gouvernance mondiale est mise à mal lorsque les règles sont ignorées ou les normes bafouées. Les efforts continus de la Corée du Nord pour faire avancer ses programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques, y compris deux essais nucléaires en 2016 et de nombreux essais de missiles balistiques, montrent clairement un mépris pour plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, et démontrent en outre que la Corée du Nord constitue une menace sérieuse et croissante pour la stabilité régionale et la paix et la sécurité internationales.

    Prolifération des armes en Corée du Nord (page 54)

    Le risque de prolifération des armes de destruction massive – chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires – reste préoccupant. La prolifération de la technologie des missiles balistiques comme moyen d’acheminer ces armes est également une source de préoccupation. Le nombre de pays ayant accès à la technologie des missiles balistiques, dont certains ont le potentiel d’atteindre l’Amérique du Nord ou de cibler les forces canadiennes et alliées déployées, a augmenté et devrait croître et devenir plus sophistiqué. Les fréquents essais nucléaires et de missiles de la Corée du Nord soulignent ce point. De plus, la Corée du Nord continue de maintenir un programme d’armes chimiques et biologiques.

Liens connexes

[Fin de l’exposé narratif de l’EMIS]

Impact de la COVID-19 – À partir du langage précédemment approuvé

  • Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) prennent la santé et le bien-être des militaires canadiens très au sérieux. Ainsi, au cours des derniers mois, la MRC a pris plusieurs mesures pour atténuer les risques pour le personnel de l’équipe navale, tant dans les unités en mer que dans les unités à terre, afin de s’assurer que les Forces navales du Canada demeurent « Prêtes à aider, prêtes à diriger, prêtes à combattre ».  Un certain nombre de mesures de précaution ont été mises en place pour protéger nos marins et leur capacité à se déployer, le cas échéant. 
  • Pour préparer l’équipage du NCSM Winnipeg à ce déploiement, les membres se sont isolés chez eux pendant qu’ils effectuaient leurs préparatifs personnels de pré-déploiement. Une fois prêts à embarquer sur le navire pour la formation et les préparatifs collectifs de pré-déploiement, les membres de l’équipage du navire ont tous été testés pour s’assurer qu’ils n’avaient pas la COVID-19 avant d’embarquer.
  • Nous sommes conscients que cette situation a été difficile pour l’équipage du navire et leurs familles, mais ces mesures sont nécessaires pour garantir la santé et la sécurité de l’équipe.
  • Pendant que le navire est déployé dans la région Asie-Pacifique, les mêmes mesures qui ont été mises en place au cours des derniers mois pour minimiser l’exposition potentielle à la COVID-19 seront maintenues. La situation de la COVID-19 dans le monde est constamment évaluée et nous réévaluons ces procédures et les ajustons si nécessaire.
  • Les mesures et protocoles actuellement en place sont les suivants :
    • Le navire restera en étroite communication avec nos alliés pour s’informer de l’état relatif à la COVID-19 dans leurs pays;
    • Pendant qu’il sera déployé dans le cadre des opérations PROJECTION et NEON, le NCSM Winnipeg fera des visites portuaires à différents endroits, dont Guam et les États-Unis.  L’objectif de ces visites portuaires est d’effectuer des tâches administratives telles que le ravitaillement en carburant du navire, l’obtention de nourriture et de fournitures, et l’exécution de toute réparation nécessaire;
    • Les escales resteront de nature administrative, ce qui signifie que l’équipage du navire ne sera pas autorisé à visiter les ports, comme nous l’avons fait dans le passé, il devra rester sur le navire et/ou à proximité de la jetée à laquelle le navire est amarré;
    • Chaque fois que le navire accostera dans un port étranger, il y aura d’importantes restrictions quant aux personnes autorisées à monter à bord et ces dernières seront préalablement soumises à un dépistage de la COVID-19; 
    • En outre, des routines de nettoyage renforcées pour le navire et des normes d’hygiène personnelle pour l’équipage du navire ont été établies à bord.
  • Ces mesures permettront à nos marins de rester en sécurité, en bonne santé et capables d’accomplir leur mission.

Escales aux États-Unis

  • Le NCSM Winnipeg s’est rendu à Pearl Harbour en août après avoir participé à l’exercice Rim of the Pacific (RIMPAC), et s’y rendra de nouveau en décembre 2020, pour la dernière visite portuaire de son déploiement dans le cadre de l’Op PROJECTION Asie-Pacifique et de l’Op NEON. Le navire fera également escale à Guam lors de son transit vers l’ouest et à nouveau lors de son retour.

Remarque :  Les lignes ci-dessous concernant les relations bilatérales entre le Canada et les États-Unis ont été extraites du site Web d’Affaires Globales Canada

  • Le Canada et les États-Unis entretiennent une relation unique forgée par une géographie partagée, des valeurs similaires, des intérêts communs, des liens profonds et des liens économiques puissants à plusieurs niveaux.
  • Les États-Unis sont le principal allié et partenaire de défense du Canada. Nos relations en matière de défense sont anciennes et bien établies. Le Canada et les États-Unis sont partenaires dans la défense de l’Amérique du Nord depuis la Seconde Guerre mondiale et continuent de coopérer étroitement pour soutenir la paix et la sécurité internationales.

EX KEEN SWORD

  • L’exercice KEEN SWORD est un exercice d’entraînement sur le terrain bisannuel, interarmées et bilatéral, conçu pour accroître la préparation au combat et l’interopérabilité des forces américaines et des forces japonaises d’autodéfense (FJA), dans le but d’améliorer leur état de préparation et leurs capacités de partenariat. La première itération de l’exercice KEEN SWORD a eu lieu en 1986.
  • Du 26 octobre au 5 novembre, le NCSM Winnipeg participera à l’exercice KEEN SWORD, un exercice militaire interarmées impliquant des ressources maritimes, terrestres et aériennes.
  • KEEN SWORD est un exercice bisannuel conçu pour accroître la préparation au combat et l’interopérabilité des forces américaines et des forces japonaises d’autodéfense (FJA).
  • L’exercice est l’occasion pour les Forces armées canadiennes de travailler avec nos alliés et partenaires à l’appui de l’ordre international fondé sur des règles.
  • La Marine royale canadienne a participé pour la première fois en 2018 en tant qu’observateur. Cette année, la MRC jouera un rôle actif dans l’exercice avec le NCSM Winnipeg
  • Cet exercice impliquera les 240 membres des FAC à bord du NCSM Winnipeg, ainsi qu’environ 9 000 militaires américains et leurs homologues japonais, qui opéreront à partir d’installations militaires dans tout le Japon continental, la préfecture d’Okinawa et les eaux territoriales environnantes.
  • Le navire reprendra sa mission dans le cadre de l’opération NEON en novembre, après la fin de l’exercice.

Hélicoptère CH-148 Cyclone

  • Le NCSM Winnipeg se déploie avec un hélicoptère CH-148 Cyclone, marquant ainsi la participation d’un deuxième Cyclone aux opérations de vol dans le cadre des opérations PROJECTION et NEON.
  • Le Cyclone améliore considérablement la capacité de nos frégates à effectuer la surveillance et le contrôle de surface et sous-marins, et lorsque la pause opérationnelle de la flotte a été levée par l’ARC, la planification a poursuivi le déploiement du cyclone une fois de plus sur l’Op REASSURANCE.
  • (Extrait des LRM de l’ARC – Levée de la pause opérationnelle, 16 juin 2020) Nous avons pleinement confiance dans le processus d’analyse des risques, dans les personnes qui l’ont supervisé et dans les mesures d’atténuation qui ont été mises en place. En outre, nous avons confiance à la fois dans l’appareil lui-même et dans les personnes qui travaillent avec lui – si ce n’était pas le cas, nous ne le remettrions pas en opération.
  • (Extrait des LRM de l’ARC – Levée de la pause d’exploitation, 16 juin 2020) Le CH-148 Cyclone peut voler en toute sécurité, et l’aéronef sera toujours autorisé à transporter des passagers pour des raisons et des besoins opérationnels. Les mesures d’atténuation que nous avons mises en place restreignent temporairement les vols de familiarisation, car ils ne sont pas essentiels aux opérations. En conséquence, ils ne seront pas autorisés jusqu’à nouvel ordre.
  • Note – toute autre question concernant la pause opérationnelle sur la flotte de Cyclone sera transmise à l’ARC.
  • Le Cyclone effectuera des missions de surveillance et de contrôle de surface et sous-marin, des missions utilitaires ainsi que des missions de recherche et de sauvetage. En tant qu’appareil de transport tactique, il contribuera aussi à assurer la sécurité aux niveaux national et international. Cet hélicoptère bimoteur est compatible avec les plus récentes frégates de pointe et comprend de nombreux nouveaux dispositifs de sécurité. Sa cellule en aluminium et composite est dotée d’un système de protection contre la foudre et les impulsions de fréquence radio de haute intensité. L’aéronef comprend aussi des fonctions intégrées de protection contre les défaillances et de confinement en cas d’éclatement du moteur.
  • Le Cyclone peut voler de jour comme de nuit, dans presque toutes les conditions météorologiques et par des températures variant entre -51 °C et +49 °C. 

NCSM Winnipeg – À partir du langage précédemment approuvé

  • Le NCSM Winnipeg compte environ 230 officiers et marins professionnels hautement qualifiés, qui étaient bien préparés à relever les défis de leur déploiement dans le cadre des opérations PROJECTION et NEON. Le NCSM Winnipeg a fourni de solides capacités lorsqu’il a travaillé avec nos marines partenaires pour renforcer les partenariats internationaux et la stabilité dans la région Asie-Pacifique.
  • Le NCSM Winnipeg est une frégate de la classe Halifax. Les frégates de la classe Halifax comportent une vaste gamme de capteurs et d’armes de guerre anti-sous-marins et de lutte antinavires qui complètent leurs importants moyens de défense antiaérienne. Grâce à l’agencement de ces divers systèmes d’armes et de capteurs éprouvés avec un système ultramoderne de contrôle des avaries et de commande des machines, les frégates CSM constituent l’un des types de navires de guerre les plus évolués au monde.
  • Les frégates offrent un formidable éventail de capacités offensives et défensives qui leur permettent d’intervenir efficacement en différentes contingences opérationnelles, au pays et à l’étranger, à la demande du gouvernement du Canada.
  • Les frégates canadiennes de la classe Halifax ont souvent été déployées pour relever des défis fort différents posés à la sécurité aux niveaux national et international, y compris à des menaces terroristes, à l’exploitation illégale de ressources naturelles, à des problèmes de pollution, à des violations de la législation sur la pêche, au trafic de stupéfiants et à l’immigration illégale. Elles ont aussi contribué à l’affirmation de la souveraineté canadienne, fourni de l’aide humanitaire, porté secours à des sinistrés, appuyé des opérations de recherche et sauvetage et défendu les importants intérêts nationaux à l’étranger.

Sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) – À partir du langage précédemment approuvé

  • Les navires canadiens de Sa Majesté sont exploités conformément aux normes énoncées dans la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) et le droit international coutumier, afin de porter assistance aux marins en détresse et à leurs navires.
  • SOLAS est un traité de sécurité maritime qui est généralement considérée comme le plus important des traités internationaux concernant la sécurité des navires. Le traité fournit des directives pour garantir que les navires respectent les normes de sécurité minimales en matière de construction, d’équipement et de fonctionnement. Il stipule également l’obligation légale pour tous les navires de porter assistance aux personnes en détresse. Cette obligation légale s’applique à tous les navires et à leurs équipages. Bien que la convention SOLAS ne s’applique pas aux navires de guerre, tous les navires de la MRC en mer fonctionnent conformément aux normes énoncées dans cette convention.
  • Les équipages des navires de l’OTAN, y compris le NCSM Winnipeg, sont pleinement conscients de leurs responsabilités en ce qui concerne le droit maritime international relatif à SOLAS. Les marins de la MRC sont des professionnels bien entraînés et équipés pour répondre rapidement à diverses contingences opérationnelles, comme la fourniture d’une assistance en mer aux marins en détresse et à leurs navires.

Analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) – À partir du langage précédemment approuvé

  • L’intégration des perspectives de genre dans les opérations, comme le déploiement du NCSM Winnipeg dans la région de l’Asie-Pacifique, améliore notre compréhension et notre connaissance de l’environnement opérationnel et optimise la planification, la prise de décision, l’exécution et l’évaluation de la mission.
  • Toutes les missions des FAC, comme le déploiement du NCSM Winnipeg dans le cadre de l’opération Projection dans la région de l’Asie-Pacifique, intègrent les principes de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies en appliquant l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) et en intégrant les perspectives de genre à toutes les phases de l’opération. Les membres des FAC déployés doivent suivre le cours en ligne « Introduction à l’ACS+ » avant le déploiement.
  • L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) est un outil d’analyse qui sert à évaluer les incidences éventuelles des politiques, des programmes ou des initiatives sur divers ensembles de personnes – femmes, hommes ou personnes non binaires. Le « plus » de ACS+ signifie que l’analyse va au-delà des considérations de genre (le sexe biologique) et des différences socioculturelles. Nous avons tous de multiples facteurs identitaires qui se croisent pour faire de nous ce que nous sommes; l’ACS+ tient également compte de nombreux autres facteurs identitaires, comme la race, l’origine ethnique, la religion, l’âge et l’incapacité mentale ou physique.

Questions et réponses

Q1. [Op NEON – Transit dans le détroit de Taïwan] Pourquoi un navire militaire canadien a-t-il traversé le délicat détroit de Taïwan à un moment où les tensions sont fortes dans la région? Le Canada essaie-t-il d’envoyer un message?

A1. Les Forces armées canadiennes opèrent dans la région Asie-Pacifique, comme elles le font depuis des décennies. Le NCSM Winnipeg est actuellement déployé dans la région.

Ayant terminé sa participation à l’exercice Rim of the Pacific (RIMPAC) le 1er septembre 2020, le NCSM Winnipeg est maintenant passé à l’opération PROJECTION Asie-Pacifique.

Dans le cadre de cette opération, les FAC effectuent de l’entraînement, des exercices et des engagements auprès de marines étrangères et d’autres partenaires internationaux de la sécurité. Les FAC soutiennent également le Commandement maritime de l’OTAN, les forces navales des États-Unis, ainsi que d’autres opérations alliées.

Le NCSM Winnipeg a transité du sud des Philippines à la mer de Chine orientale. Cela permet au NCSM Winnipeg, lorsqu’il se trouve dans la région, de participer à la contribution du Canada à un effort multinational visant à contrer l’évasion de la Corée du Nord des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies notamment la contrebande maritime qu’elle pratique.

La route la plus pratique entre le sud des Philippines et la mer de Chine orientale consiste à passer par le détroit de Taïwan. Le transit par le détroit de Taïwan n’est pas lié à une quelconque déclaration.

Le déploiement actuel du NCSM Winnipeg est conforme aux pratiques passées de la Marine royale canadienne et au droit international. Par exemple, en 2018, le NCSM Calgary, le NCSM Chicoutimi et le NCSM Vancouver ont opéré dans toute la région de l’Asie-Pacifique pour établir des relations, travailler avec des partenaires internationaux de confiance et contribuer aux efforts multinationaux visant à contrer les activités de contrebande maritime de la Corée du Nord lorsqu’ils se trouvent dans la région. L’an dernier, le NCSM Regina, appuyé par l’unité de réapprovisionnement de la marine (URM) Astérix, et alors qu’il se trouvait dans la région, a participé à la contribution du Canada à un effort multinational visant à contrer l’évasion de la Corée du Nord des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies en pratiquant la contrebande maritime. Ces activités navales comprenaient un transit dans le détroit de Taïwan en octobre par le NCSM Calgary.

Préparé par :

Ltv Morrison, OAP CCM

Consultation :

Élaboré à partir du langage précédemment approuvé
Maj M. Archambault, OSAP expéd COIC
Maj R. Rheaume, J3 Eur COIC
Andrew Campion, POLAD COIC
Ltv L. Coleman, CmdtA AP FMAR(A)
Maj M. Gough, OAP sup CCM

Ltv R. MacDonald, Ops courantes CCM
Approbation : 
Capv. T.J.C. MacLean, CEM CCM
Date :
24 août 2020
Modifié :

27 août (Capt Croizer – édition, ajout de l’exposé narratif NEON)
05 octobre (Capt Croizer – Ajout de Q et R)
20 octobre (Capt Croizer – ajout d’un message clé)

Messages clés

Concurrence entre grandes puissances

  • Les défis modernes de sécurité et de défense annoncés dans l’ESS – notamment la concurrence entre grandes puissances, les progrès technologiques et le changement climatique – se sont accélérés. C’est pourquoi le Canada renforce son approche de la défense nationale dans tous les domaines – terre, air, mer, espace et cyberespace. Garder une longueur d’avance sur les avancées technologiques est essentiel pour réussir à défendre l’Amérique du Nord.

5G

*Lignes fournies par la Sécurité publique, vérifiées par Affaires mondiales Canada

Contexte

Au cours de l’année écoulée, les médias nationaux et internationaux ont manifesté un intérêt considérable pour l’approche du Canada en matière de déploiement de la 5G, y compris les implications en matière de sécurité liées aux entreprises chinoises telles que Huawei.

Le ministère de la Sécurité publique dirige des discussions avec la participation d’Affaires mondiales Canada, d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada et des agences de sécurité.

Selon un article publié dans le Globe & Mail (novembre 2019), le Service canadien du renseignement de sécurité et le Centre de la sécurité des télécommunications, qui ont mené un examen de cybersécurité sur le géant chinois des télécommunications, ne sont pas d’accord sur la marche à suivre.

Messages clés

  • Bien que le Canada ne fasse pas de commentaire sur des entreprises précises, un examen de la nouvelle technologie 5G et des considérations de sécurité et économiques associées est en cours. Dans le cadre de cet examen, le Canada prend bien soin d’étudier les conseils de ses alliés.
  • Sécurité publique Canada et ses partenaires au SCRS, le Centre de la sécurité des télécommunications, ainsi que le ministère des Affaires mondiales et le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, travaillent ensemble sur cette question importante.
  • Nous veillerons à ce que nos réseaux soient sécurisés et prendrons les décisions appropriées en temps utile.

Relations Canada-Chine en matière de défense

Contexte

Le gouvernement du Canada réévalue actuellement son approche envers la Chine.

Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes (MDN/FAC) entretiennent des relations de défense avec des armées étrangères dans le monde entier. Le MDN et les FAC examinent leurs activités d’engagement de défense avec l’Armée populaire de libération de la Chine.

Messages clés

  • Dans le cadre de notre politique de défense – Protection, Sécurité, Engagement – le Canada s’est engagé à être un acteur fiable dans la région Asie-Pacifique grâce à un engagement constant et à des partenariats solides.
  • Cela inclut un engagement à développer des relations plus fortes avec la Chine.
  • Cependant, la situation a changé depuis 2017.
  • Le gouvernement du Canada est actuellement en train de réévaluer son approche globale envers la Chine.
  • À l’heure actuelle, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes examinent leurs activités d’engagement de défense avec la Chine.
  • Le Canada reconnaît l’importance de la Chine dans les affaires mondiales, notamment en matière de sécurité régionale et internationale.
  • Le Canada encourage la Chine à être un acteur international responsable qui promeut l’ordre international fondé sur des règles, la paix et la sécurité, la conduite légale de la liberté de navigation et de survol, et le respect des droits de la personne et des minorités.
  • Le Canada est extrêmement préoccupé par l’utilisation par la Chine d’une diplomatie coercitive et par la détention arbitraire de citoyens canadiens.

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