ARCHIVÉ – Rapport sur les résultats des Syriens

Division d’évaluation

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Juin 2019

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, 2019

No de catalogue Ci4-195/2019F-PDF
ISBN 978-0-660-31531-7
IRCC-2839-07-2019
Ref. No.: E1-2019

Table des matières

Liste des acronymes

BDIM
Banque de données longitudinales sur les immigrants
CLIC
Cours de langue pour les immigrants au Canada
ESG
Enquête sociale générale
FS
Fournisseur de services
HCR
Agence des Nations Unies pour les réfugiés
iEDEC
Immigration – Environnement de déclarations d’ententes de contribution
IRCC
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
PAR
Programme d’aide à la réinstallation
PFSI
Programme fédéral de santé intérimaire
PLI
Partenariat local en matière d’immigration
RDBV-M
Réfugié désigné par un bureau des visas au titre du Programme mixte
RPG
Réfugié pris en charge par le gouvernement
RPSP
Réfugié parrainé par le secteur privé
TEE
Travailleurs de l’établissement dans les écoles

Sommaire

Le Rapport sur les résultats des Syriens offre un aperçu thématique des résultats obtenus par les réfugiés syriens qui ont été réinstallés au Canada entre novembre 2015 et décembre 2016. Le présent rapport fournit un aperçu complet des résultats obtenus à ce jour relativement à l’intégration de ce groupe de nouveaux arrivants.

Des renseignements et des données ont été recueillis auprès de diverses sources, dont le système de données sur les services d’établissement (iEDEC) du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada (IRCC), un sondage sur les résultats en matière d’établissement mené par le Ministère en 2018, des données de Statistique Canada et des recherches effectuées par des universitaires et des fournisseurs de services d’établissement.

Ces sources de données racontent l’histoire de l’établissement de cette population, et présentent des conclusions globales montrant que les résultats en matière d’intégration des Syriens se sont améliorés de façon constante depuis leur arrivée au Canada. Les Syriens reçoivent l’aide dont ils ont besoin. Ils se sentent les bienvenus dans leurs communautés. Leurs perspectives d’emploi s’améliorent. Et comme ils passent plus de temps au pays, ils améliorent leurs compétences linguistiques et s’installent dans leur nouvelle terre d’accueil. Les principaux résultats comprennent les suivants:

Bien que la majorité des résultats en matière d’intégration soient positifs ou montrent des tendances positives (p. ex. sentiment d’appartenance, participation accrue au marché du travail, usage de la langue et accès aux services d’établissement), certaines difficultés subsistent. Toutefois, il est important de se rappeler que bon nombre de ces difficultés sont communes et se posent à tous les réfugiés réinstallés et aux nouveaux arrivants, et ne sont pas uniques à la population syrienne. Globalement, les résultats de l’intégration des Syriens sont conformes à ceux d’autres populations de réfugiés réinstallés au Canada.

Comme les Syriens n’en sont qu’aux premières étapes de leur parcours d’intégration, le portrait global de leur établissement continuera d’évoluer.

1. Introduction

Le Rapport sur les résultats des Syriens offre un aperçu thématique des résultats obtenus par les Syriens qui ont été réinstallés au Canada entre novembre 2015 et décembre 2016. Compte tenu de l’engagement sans précédent pris par le gouvernement du Canada en vue de réinstaller les réfugiés syriens et du grand intérêt que l’Initiative de réinstallation des réfugiés syriens (ci-après « l’Initiative ») suscite auprès du public, le présent rapport fournit un aperçu des résultats relativement à cette population.

Bien que les résultats décrits dans le présent rapport illustrent les étapes relativement immédiates du parcours d’intégration des Syriens qui ont été réinstallés dans le cadre de l’Initiative, il faut mentionner que le parcours de chaque réfugié est unique sur le plan des possibilités et des difficultés qui se présentent lorsqu’il s’agit de faire du Canada sa patrie.

2. Contexte de l’initiative de réinstallation des réfugiés syriens

2.1 Contexte de l’opération visant les réfugiés syriens et engagements

En réponse à la crise humanitaire en Syrie qui a déplacé des millions de Syriens, le gouvernement du Canada a lancé en novembre 2015 l’Opération visant les réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir 25 000 réfugiés syriens avant la fin de février 2016. Cet engagement a par la suite été élargi afin d’inclure 25 000 réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement (RPG) et réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte (RDBV-M) en 2016, ainsi que d’autres réfugiés parrainés par le secteur privé (RPSP)Footnote 1.

Cet effort massif de réinstallation a nécessité une collaboration continue entre tous les acteurs de la réinstallation. Dans le but de faire venir les réfugiés syriens au Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et d’autres ministères fédéraux ont travaillé de concert avec leurs partenaires internationaux pour sélectionner les Syriens à réinstaller, traiter leurs demandes et les faire venir, d’abord au Canada, puis dans leur nouvelle collectivité.

Une fois les réfugiés syriens arrivés au pays, le gouvernement du Canada a dû travailler en étroite collaboration avec des intervenants au Canada, notamment les provinces et les territoires, des fournisseurs de services (FS) dans toutes les régions du pays, des répondants du secteur privé et des organismes communautaires, pour veiller à ce que le processus d’établissement et d’intégration des réfugiés syriens s’accomplisse avec le plus de facilité et de soutien possible.

Même si des programmes gouvernementaux de réinstallation et de soutien étaient déjà en place, l’Initiative de réinstallation des réfugiés syriens était un cas exceptionnel. Avant l’Initiative, environ 12 000 réfugiés étaient réinstallés au Canada chaque année. L’engagement envers les Syriens est allé au delà des engagements habituels du Canada en matière de réinstallation. En raison de la rapidité avec laquelle l’Initiative a été mise en œuvre avec succès, cette population a attiré beaucoup d’attention et fait l’objet de nombreux rapports.

2.2 Programmes de réinstallation et d’établissement

Les réfugiés syriens ont été traités et admis au Canada dans le cadre de l’un des programmes d’établissement actuels suivantsFootnote 2.

Réfugiés pris en charge par le gouvernement (RPG)

Les RPG ont été recommandés au Canada par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ou le gouvernement turc. Le Programme des RPG a toujours mis l’accent sur la sélection des réfugiés en fonction de leur besoin de protection, ce qui signifie que les RPG ont souvent des besoins plus élevés que d’autres groupes de réfugiés.

Réfugiés parrainés par le secteur privé (RPSP)

Les RPSP ont été désignés et parrainés par des résidents permanents du Canada ou des citoyens canadiens.

Réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte (RDBV-M)

Les RDBV-M ont été recommandés par le HCR et désignés par les agents canadiens des visas pour participer au Programme mixte des RDBV selon des critères précis. Les profils des réfugiés ont été publiés sur un site Web désigné de ce programme, où des répondants éventuels pouvaient choisir un réfugié auquel donner leur appui.

Après leur arrivée au Canada, des mesures de soutien ont été offertes pour aider à répondre aux besoins immédiats et essentiels des réfugiés réinstallés. Dans le cas des RPG, ces services ont été fournis dans le cadre du Programme d’aide à la réinstallation (PAR) par des FS désignés, tandis que dans le cas des RPSP et des RDBV-M, ils ont été fournis par des répondants du secteur privé. De plus, les RPG et les RDBV-M ont reçu un soutien du revenu mensuel (fondé sur les taux d’aide sociale provinciaux) destiné à répondre à leurs besoins immédiats et essentiels, notamment en matière de logement, de nourriture et de frais accessoires. Les répondants du secteur privé ont apporté un soutien financier ou en natureFootnote 3. Le Programme mixte des RDBV est une combinaison du Programme des RPG, qui offre un soutien du revenu par l’entremise du PAR, et du Programme de parrainage privé de réfugiés (PPPR), dans le cadre duquel les cas sont sélectionnés par des répondants du secteur privé, de sorte que les RDBV-M affichent des résultats économiques semblables à ceux des réfugiés qui relèvent du Programme des RPG et du PPPR.

Le Programme d’établissement vise à appuyer l’établissement et l’intégration réussis des nouveaux arrivants. Ces services financés par le gouvernement fédéral sont offerts à tous les nouveaux arrivants jusqu’à ce qu’ils deviennent citoyens. Dans le cadre du Programme d’établissement, IRCC finance des FS pour offrir de la formation linguistique, des services communautaires et liés à l’emploi, ainsi que des services d’orientation et d’aiguillageFootnote 4. Les réfugiés, tout comme les immigrants, peuvent aussi avoir recours aux services d’établissement provinciaux et locaux.

Le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) offre une protection limitée et temporaire en matière de soins de santé aux réfugiés réinstallés qui ne sont pas admissibles au régime d’assurance maladie provincial ou territorialFootnote 5.

Le caractère accéléré de l’Opération visant les réfugiés syriens a mené à plusieurs différences dans le processus de réinstallation des Syriens par rapport à celui d’autres populations réinstallées, ce qui peut avoir eu une incidence sur l’établissement initial :

2.3 Profil socio-démographique des syriens

Au total, 39 636 réfugiés syriens sont arrivés au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 31 décembre 2016Footnote 6. De ce nombre, 50 % avaient plus de 18 ans à leur arrivée au Canada et 51 % étaient des hommes. Plus de la moitié des Syriens étaient des RPG (55 %), 35 % étaient des RPSP et 10 % étaient des RDBV-MFootnote 7.

Figure 1 : Date d’arrivée décrit ci-dessous.

Date d’arrivée décrit ci-dessous.
Version texte : Date d’arrivée
Date d'arrivée %
4 nov. 2015 - 31 déc. 2015 15 %
1 janv. 2016 - 1 mars 2016 51 %
2 mars 2016 - 31 déc. 2016 34 %

Figure 2 : Sexe

Sexe décrit ci-dessous.
Version texte : Sexe
Sexe %
Homme 51 %
Femme 49 %

Figure 3 : Catégorie d’immigration

Catégorie d’immigration décrit ci-dessous.
Version texte : Catégorie d’immigration
Catégorie d’immigration %
RPG 55 %
RPSP 35 %
RDBV-M 10 %

Comme l’indiquent les données administratives, les données de recensement et les études antérieures, la population syrienne diffère de la population type de réfugiés réinstallés. Essentiellement, les données montrent que les RPSP syriens présentent des caractéristiques très différentes de celles de leurs homologues RPG et RDBV-M.

2.4 Comparaison socio-démographique avec les populations non syriennes

Le profil des réfugiés syriens est différent de celui des autres réfugiés réinstallés au cours de la même période (du 4 novembre 2015 au 31 décembre 2016); les principales différences socio-démographiques au moment de l’arrivée sont mises en évidence ci-dessous.

Globalement, les différences principales entre les populations sont la catégorie d’immigration, la connaissance auto-déclarée des langues officielles et l’âge au moment de l’arrivée au Canada.

Figure 4 : Catégorie d’immigration

Catégorie d’immigration décrit ci-dessous.
Version texte : Catégorie d’immigration
Catégorie d’immigration Syriens ( %) Non-Syriens ( %)
RPG 55 % 37 %
RPSP 35 % 57 %
RDBV-M 10 % 7 %

Figure 5 : Connaissance auto-déclarée des langues officielles

Connaissance auto-déclarée des langues officielles décrit ci-dessous.
Version texte : Connaissance auto-déclarée des langues officielles
Langues officielles Non-Syriens ( %) Syriens ( %)
Non précisé 11 % 2 %
Ni l’un ni l’autre 52 % 75 %
Les deux 2 % 2 %
Anglais ou français 34 % 21 %

Figure 6 : Âge au moment de l’arrivée

Âge au moment de l’arrivée décrit ci-dessous.
Version texte : Âge au moment de l’arrivée
Âge Syriens ( %) Non-Syriens ( %)
Moins de 18 ans 50 % 37 %
De 18 à 59 ans 46 % 60 %
60 ans et plus 4 % 2 %

3. Résultats par domaine thématique

Les résultats sont présentés par domaines d’intégration thématique afin de consolider au mieux les données provenant de diverses sources et de rendre compte des résultats obtenus par les Syriens en fonction des principaux aspects de l’établissement. Dans la mesure du possible, les résultats sont comparés avec ceux d’autres populations réinstallées.

La langue, l’emploi, la vie quotidienne, la santé et le niveau de scolarité font partie des résultats en matière d’établissement des Syriens. Ces résultats ne touchent pas exclusivement la population syrienne; ils s’appliquent à toutes les populations de réfugiés réinstallés qui franchissent les étapes du processus d’intégration. Par ailleurs, il convient de mentionner que les réfugiés réinstallés ne sont pas sélectionnés en fonction de leur capacité à s’établir sur le plan économique et que, par conséquent, leurs résultats en matière d’intégration économique diffèrent parmi les populations réinstallées en fonction du contexte de leur arrivée au Canada, et parmi les autres populations immigrantes.

Bien que les Syriens aient été admis au Canada au titre du volet des réfugiés réinstallés, ils sont devenus résidents permanents dès leur arrivée. Par conséquent, trois ans après le début de leur intégration, le présent rapport les appellera Syriens dans le cadre de leur parcours d’intégration, à moins que les catégories de réfugiés (c.-à-d. RPG, RPSP, RDBV-M) ne soient requises à des fins de comparaisonFootnote 8.

L’objectif général du présent rapport est de brosser un tableau complet des résultats obtenus par les Syriens. L’information a été résumée à partir de diverses sources, notamment des sondages ministériels, des données administratives fédérales (p. ex. données socio-démographiques), des données des services d’établissement fédéraux (Immigration – Environnement de déclarations d’ententes de contribution [iEDEC]), des données de Statistique Canada (p. ex. documents fiscaux dans la Banque de données longitudinales sur les immigrants [BDIM] et données de recensement), des recherches non gouvernementales (c. à d. menées par des universitaires ou des fournisseurs de services) et des études gouvernementales fédérales. La liste complète des sources de données se trouve à la section 5 et les documents utilisés à l’annexe E.

Les recherches menées sur la population syrienne sont très variées, mais dans bien des cas, elles ne sont pas représentatives de l’ensemble de la population syrienne. Par exemple, la plupart des projets de recherche non gouvernementaux étaient axés sur une ville ou un sous-groupe particulier de la population (p. ex. les jeunes ou les répondants du secteur privé).

De plus, certains résultats (c.-à-d. les résultats économiques) devraient être considérés comme des résultats préliminaires. Comme l’intégration est un long processus qui s’échelonne sur plusieurs générations, le Ministère continuera de surveiller les résultats à long terme des réfugiés réinstallés au chapitre de l’intégration.

3.1 Recours aux services d’établissement financés par le gouvernement fédéral

Résumé : Les Syriens ont reçu des services d’établissement et de soutien financés par le gouvernement fédéral dans une proportion plus élevée que d’autres réfugiés réinstallés arrivés au Canada au cours de la même période.

Des services d'établissement financés par le gouvernement fédéral sont offerts aux nouveaux arrivants pour les aider à s'intégrer au Canada.

Services d’établissement financés par le gouvernement fédéral

La grande majorité des RPG et des RDBV-M syriens ont eu recours à des services d’établissementFootnote 9, en effet, près de 100 % d’entre eux ont reçu au moins un service d’établissement, par rapport à 93 % des RPSP.

Dans l’ensemble, les Syriens ont reçu des services d’établissement dans une proportion plus élevée que les autres réfugiés arrivés au Canada au cours de la même période.

Tableau 1 : Recours aux services d’établissement
Recours aux services d’établissement Syriens ( %) Non-Syriens ( %)
Évaluation des besoins et aiguillage 91 % 87 %
Information et orientation 94 % 95 %
Connexions communautaires 60 % 33 %
Services liés à l’emploi 30 % 30 %
Évaluation linguistique 89 % 85 %
Formation linguistique 77 % 63 %

Source : IRCC, iEDEC, 31 décembre 2018.

Les recherches ont révélé que les Syriens ont eu une expérience positive dans le cadre des services d’établissement reçus. Cependant, la langue a été désignée comme un obstacle à l’accès aux services, puisque bon nombre de Syriens ont souvent besoin d’un interprèteFootnote 10.

Les intermédiaires culturels ont été reconnus comme étant importants pour favoriser les liens sociaux. En effet, ils permettent aux réfugiés d’avoir accès aux services, les aident à s’orienter dans les systèmes provinciaux et fédéraux et les mettent en contact avec d’autres réseaux communautairesFootnote 11.

Services de soutien financés par le gouvernement fédéral

Parmi les Syriens qui ont reçu des services d’établissement financés par IRCC, 87 % ont eu recours à des services de soutien (p. ex. services de garde d’enfants, traduction, interprétation). Il s’agit d’une proportion plus élevée par rapport aux réfugiés non syriens qui sont arrivés au Canada au cours de la même période, puisque 70 % de ceux qui ont obtenu des services d’établissement ont également reçu des services de soutien.

Figure 7 : Recours aux services d’établissement

Recours aux services d’établissement décrit ci-dessous.
Version texte : Recours aux services d’établissement
Recours aux services d'établissement Syriens ( %) Non-Syriens ( %)
Services de garde pour les enfants de nouveaux arrivants 44 % 22 %
Transport 63 % 49 %
Dispositions visant les personnes handicapées 7 % 3 %
Traduction 57 % 35 %
Interprétation 91 % 83 %
Counseling en cas de crise 30 % 22 %

Source : IRCC, iEDEC, 31 décembre 2018.

Différences entre les sexes dans le recours aux services

On a pu observer une parité entre les sexes dans le recours aux services d’établissement pour tous les services d’établissement financés par le gouvernement fédéral, à l’exception des services liés à l’emploi, où les hommes syriens ont été plus nombreux que les femmes à avoir utilisé les services.

En ce qui concerne les services de soutien, on a constaté qu’il y avait parité, ou presque, entre les sexes, dans les domaines du transport, de la traduction, de l’interprétation et du counseling en cas de crise. Des différences dans le recours selon le sexe ont été observées pour les services de garde pour les enfants des nouveaux arrivants, plus utilisés par les femmes (61 %), et les dispositions visant les personnes handicapées, moins utilisées par les femmes (43 %).

3.2 Langue

Résumé : Une grande partie de la population syrienne a eu recours à des services linguistiques financés par IRCC. La plupart des Syriens ayant répondu au sondage ont indiqué en 2018 qu’ils étaient en mesure de s’acquitter de leurs tâches quotidiennes en anglais sans aide, tandis qu’ils étaient moins aptes à accomplir ces tâches en français.

Recours aux services linguistiques

Les données administratives d’IRCC indiquent que 89 % des adultes syriens ont eu recours à des évaluations linguistiques financées par IRCC et que (77 %) des adultes syriens ont suivi des cours de langue financés par IRCC depuis leur arrivée au Canada.

Tableau 2 : Recours aux services linguistiques financés par IRCC par des adultes syriens, selon la catégorie d’immigration
Catégorie d'immigration Évaluation linguistique ( %) Formation linguistique ( %)
RPG 93 % 89 %
RPSP 84 % 61 %
RDBV-M 90 % 77 %

Source : iEDEC, 31 décembre 2018.

Compétences en communication

Lorsqu’on leur a demandé, dans le sondage ministériel de 2018, s’ils pouvaient communiquer en anglais ou en français sans aide, la plupart des répondants syriensFootnote 12 ont indiqué qu’ils pouvaient accomplir leurs tâches quotidiennes sans aide en anglais. Les répondants syriens parlant uniquement le français ont indiqué qu’ils étaient moins aptes à accomplir des tâches sans aide.

Figure 8 : Je peux communiquer en anglais/français sans aide quand je...

Je peux communiquer en anglais/français sans aide quand je... décrit ci-dessous.
Version texte : Je peux communiquer en anglais/français sans aide quand je...
Je peux communiquer en anglais/français sans aide quand je... Anglais seulement ( %) Français seulement ( %)
Consulte mon médecin 88 % 60 %
Parle dans des situations sociales 91 % 69 %
Magasine 94 % 73 %
Fais mon travail 83 % 69 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement 2018.

Des cours de langue comme le programme CLIC, ainsi que d’autres formes de soutien informel, ont été essentiels au développement des compétences linguistiques chez les réfugiés. Une étude menée auprès des FS a indiqué que deux ans après leur arrivée, les Syriens présentaient de meilleures compétences linguistiques en anglaisFootnote 13.

Des recherches ont révélé que les Syriens se sentaient obligés d’acquérir des compétences linguistiques suffisantes au cours de leur première année au Canada, afin de devenir autonomes sur le plan financierFootnote 14.

Obstacles et difficultés

Les difficultés linguistiques ont constitué des obstacles à l’intégration des Syriens, ce qui a entraîné un sentiment d’isolement dans la populationFootnote 15.

Une étude menée auprès des FS a révélé que le travail et le niveau de scolarité étaient les principaux obstacles à l’accès à la formation linguistique, suivis par la santé et le manque de places disponibles dans les coursFootnote 16.

En outre, des études menées dans tout le pays ont montré que les mères de jeunes enfants n’ont pas accès à des cours de langue. Ces études ont révélé que l’absence de services de garde d’enfants constitue un obstacle et, dans certaines situations, les familles envoient un seul parent suivre une formation linguistique, généralement le père du ménage, selon les recherchesFootnote 17.

Des recherches ont également révélé que certains Syriens n’ont pas réussi à trouver des cours de langue des signes en anglais accessibles. Comme les troubles de l’audition étaient une affection courante chez les réfugiés, les recherches ont fait ressortir le besoin de services spécialisésFootnote 18.

3.3 Emploi et recherche d’emploi

Résumé : Bien que les Syriens aient eu une incidence d’emploi initiale inférieure à celle d’autres réfugiés réinstallés, ils semblent suivre des trajectoires similaires à celles d’autres populations réinstallées.

Accès au marché du travail

Le sondage ministériel de 2018 contient les renseignements les plus récents sur la situation d’emploi des Syriens.

Le sondage indique qu’après deux ou trois ans au Canada, 57 % des répondants syriens ont déclaré avoir un emploi. En outre, au moment du sondage, 23 % des Syriens interrogés cherchaient un emploiFootnote 19.

Figure 9 : Situation d'emploi déclarée en 2018

Situation d'emploi déclarée en 2018 décrit ci-dessous.
Version texte : Situation d'emploi déclarée en 2018
Situation d'emploi déclarée en 2018 %
Occupent actuellement un emploi 57 %
À la recherche d’un emploi 23 %
Ne prévoient pas travailler au Canada 3 %
Ne sont pas à la recherche d’un emploi maintenant, mais le seront à l’avenir 17 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement 2018.

Parmi les Syriens ayant déclaré qu’ils occupaient actuellement un emploi, les RPSP étaient plus susceptibles d’indiquer qu’ils travaillaient.

Tableau 3: Adultes syriens interrogés ayant déclaré avoir un emploi
Catégorie d'immigration %
RPG 43 %
RPSP 60 %
RDBV-M 55 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d’établissement, 2018.
Remarque : Cette information n’est pas pondérée et doit être considérée comme étant exploratoire.

Divers facteurs, notamment les compétences linguistiques limitées et le faible niveau de scolarité des RPG, peuvent poser des difficultés au moment d’intégrer le marché du travail, malgré un empressement à le faireFootnote 20. D’autres obstacles à l’entrée sur le marché du travail comprennent le manque de connaissances quant à la façon de s’orienter sur le marché du travail, le manque de capital social et de réseaux pour obtenir un emploi, des lacunes dans les compétences et les défis rencontrés par les entrepreneurs pour se lancer en affairesFootnote 21.

Les recherches ont souligné que les Syriens souhaitaient poursuivre la carrière qu’ils avaient entamée dans leur pays d’origine (mécaniciens, travailleurs de la construction, techniciens)Footnote 22. Cependant, la reconnaissance des titres de compétences étrangers est un obstacle à l’emploi pour certains d’entre eux.

Taux d’emploi

Les données des dossiers d’impôt de 2016Footnote 23 (publiées à la fin de 2018) dressent un portrait du taux d’emploi initial chez les Syriens dans les mois suivant leur arrivée au Canada.

Les documents fiscaux de 2016 indiquent que 5 % des RPG syriens adultes Footnote 24, 40 % des RPSP et 15 % des RDBV-MFootnote 25 ont déclaré des revenus d’emploi dans les premiers mois suivant leur arrivée.Le taux d’emploi des Syriens au cours des premiers mois suivant leur arrivée est plus faible que celui des réfugiés réinstallés qui sont arrivés au Canada au cours de la même période où : 22 % des RPG réinstallés, 56 % des RPSP et 30 % des RDBV-M ont déclaré avoir un emploi.

Ces résultats sont semblables à ceux de l'enquête menée en 2016 auprès de réfugiés syriens dans le cadre de l'évaluation rapide de l'Initiative sur les réfugiés syriens, et ils sont une indication précoce du taux d’emploi des réfugiés syriens, car ils mettent en évidence les taux d'emploi initiaux quelques mois après leur arrivée au Canada.Ces résultats peuvent être attribués aux différences des caractéristiques socio-démographiques et à certains autres facteurs mentionnés précédemment, tel que le fait de ne pas recevoir de services avant l’arrivée et leur arrivée accélérée au Canada.

3.4 Salaires, traitements et aide sociale

Résumé : Les revenus d’emploi des Syriens ont augmenté au fil du temps passé au Canada. Le recours à l’aide sociale par les RPG et les RDBV-M syriens en 2016 correspond aux tendances antérieures observées dans les populations réinstallées.

Salaires et traitementsFootnote 26

Comme prévu, les salaires et les traitements des Syriens ont augmenté au fil du temps passé au Canada.

Figure 10 : Salaires et traitements moyens de la population syrienne en 2017 par cohorte

Salaires et traitements moyens de la population syrienne en 2017 par cohorte décrit ci-dessous.
Version texte : Salaires et traitements moyens de la population syrienne en 2017 par cohorte
Salaires et traitements ($)
Catégorie d'immigration Arrivés en 2015 Arrivés en 2016
RPG $15,100 $10,700
RPSP $22,000 $19,700
RDBV-M $14,300 $14,000

Source : Statistique Canada, données des relevés T4 de 2017.

Dans le cas des réfugiés syriens qui sont arrivés en 2016, les salaires et traitements moyens de 10 700 $ pour les RPG en 2017, contre 19 700 $ pour les RPSP et 14 000 $ pour les RDBV-MFootnote 27.

Les différences de revenus dans la population syrienne sont attribuables au fait que les RPG syriens adultes ont des niveaux de scolarité moins élevés et une moins bonne connaissance des langues officielles du Canada que les RPSP syriens adultesFootnote 28.

Différences de salaires et de traitements parmi les réfugiés

Les salaires et les traitements des Syriens sont inférieurs à ceux des autres populations réinstallées qui sont arrivées au cours de la même période.

Figure 11 : Salaires et traitements moyens de la population syrienne en 2017, par population réinstallée en 2016

Salaires et traitements moyens de la population syrienne en 2017, par population réinstallée en 2016 décrit ci-dessous.
Version texte : Salaires et traitements moyens de la population syrienne en 2017, par population réinstallée en 2016
Salaires et traitements ($)
Catégorie d'immigration Syriens ( %) Non-Syriens ( %)
RPG $10,700 $13,400
RPSP $19,700 $24,100
RDBV-M $14,000 $17,200

Source : Statistique Canada, données des relevés T4 de 2017.

Comme il est indiqué à la section 2.4, il existe des différences notables entre la population syrienne et la population réinstallée, en particulier dans le domaine linguistique. Soixante-cinq pour cent (65 %) des Syriens ont déclaré ne pas connaître l’anglais ni le français au moment de leur arrivée au Canada, comparativement à 42 % de la population réinstallée. De faibles compétences linguistiques peuvent limiter la participation à l’emploi, ainsi que les types d’emplois disponibles.

Utilisation de l’aide sociale Footnote 29

Quatre-vingt-treize pour cent (93 %) des RPG syriens et 88 % des RDBV-M ont déclaré avoir eu recours à l’aide sociale au cours de leur première année au Canada, par rapport à 2 % des RPSPFootnote 30. Comme le soutien du revenu du PAR est déclaré aux fins de l’impôt à titre de prestations d’aide sociale, une très forte proportion de RPG et de RDBV-M déclarent habituellement des prestations d’aide sociale au cours de leur première année au CanadaFootnote 31. Il n’est donc pas surprenant que les RPG et les RDBV-M syriens aient eu davantage recours à l’aide sociale que les RPSP.

Lorsque l’on examine les tendances antérieures, ces pourcentages de Syriens qui touchent des prestations d’aide sociale correspondent à ceux des populations précédemment réinstallées au cours de leur première année au CanadaFootnote 32.

3.5 La santé physique et mentale et les soins de santé

Résumé : La plupart des Syriens interrogés ont déclaré avoir un médecin ou un fournisseur de soins de santé, bien que le manque de compétences linguistiques, la méconnaissance des services de santé et la stigmatisation liée à la santé mentale aient été mentionnés comme les principaux facteurs empêchant certains Syriens d’accéder à des soins de santé.

Soixante et onze pour cent (71 %) des RPG syriens qui ont eu accès à des services d’établissement financés par le gouvernement fédéral ont indiqué avoir besoin d’un soutien en matière de santé physique ou mentale ou de bien-être, comparativement à 32 % des RPSP syriens et à 35 % des RDBV-M syriensFootnote 33. Les besoins non satisfaits en matière de soins de santé ont été signalés comme étant élevés chez les réfugiés, en particulier les RPGFootnote 34.

Santé physique

Les données ministérielles indiquent que parmi les Syriens qui ont eu accès au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI), une grande partie d’entre eux y ont eu recours pour obtenir des médicaments, des soins dentaires et des soins de la vue.

Tableau 4 : Recours au PFSI par catégorie de soins
Recours au PFSI par catégorie de soins Nombre d’utilisateurs
Appareils et accessoires fonctionnels 788
Counseling 59
Soins dentaires 22,510
Médicaments 27,717
Visites à domicile – foyers de soins 61
Soins hospitaliers 2,908
Soins médicaux 11,864
Autres services professionnels 5,254
Transport 918
Soins de la vue 15,492

Source : Base de données sur les demandes de règlement du PFSI, au 31 décembre 2017.

Les recherches ont révélé que l’isolement, les obstacles linguistiques, le fait de ne pas être en contact avec des fournisseurs de soins de santé arabophones, le manque d’attention sérieuse à l’égard de leurs problèmes de santé et la lenteur du suivi et des recommandations étaient des raisons expliquant la détérioration de leur état de santéFootnote 35.

Santé mentale

Dans le cadre d’une étude menée auprès de femmes syriennes récemment arrivées au Canada, les participantes ont décrit deux obstacles majeurs qui les empêchent de chercher à obtenir des services de santé mentale ou d’y avoir accès : la stigmatisation de la santé mentale et les préoccupations relatives à la vie privée. Les difficultés linguistiques ont également une incidence sur leur vie privée, surtout en présence d’un interprèteFootnote 36.

Les Syriens ont déclaré que leur état de santé mentale était très précaire dans les premiers mois ayant suivi leur arrivée. Toutefois, il est courant chez les réfugiés de vivre du stress durant la période suivant la réinstallation; les questions financières, l’emploi, le logement et l’acquisition d’une langue sont mentionnés comme des facteurs qui aggravent le stressFootnote 37.

Les recherches ont également fait état d’une forte réticence parmi les Syriens à faire appel à des services professionnels de santé mentale, la plupart choisissant la famille et les amis comme la première et la plus importante source de soutienFootnote 38.

Soins de santé

Quatre-vingt six pour cent (86 %) des Syriens interrogés ont déclaré avoir un médecin de famille ou un fournisseur de services de santé régulier.

Figure 12 : J’ai un médecin ou un fournisseur de services de santé régulier

J’ai un médecin ou un fournisseur de services de santé régulier décrit ci-dessous.
Version texte : J’ai un médecin ou un fournisseur de services de santé régulier
J’ai un médecin ou un fournisseur de services de santé régulier %
Oui 86 %
Non 14 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d’établissement, 2018.

Les recherches ont montré que l’accès aux soins de santé repose sur les ressources disponibles. Ainsi, le fait d’être couvert par une assurance maladie encourage l’utilisation des services de santé, alors que la rupture des liens sociaux et le manque de ressources linguistiques appropriées et adéquates empêchent d’y avoir recoursFootnote 39. Toutefois, l’accès au système de santé peut être difficile en raison de l’incapacité de trouver un médecin de famille, des longues listes d’attente pour avoir accès à des spécialistes et du manque d’interprètesFootnote 40.

Les nouveaux arrivants comptent beaucoup sur les intermédiaires culturels pour s’orienter dans le système de soins de santé, du fait que ces derniers leur offrent des services d’interprétation linguistique et culturelleFootnote 41.

3.6 Vie quotidienne

Résumé : Les Syriens ayant répondu au sondage ont indiqué qu’ils disposaient de suffisamment d’information pour mener leurs activités au quotidien. La sécurité alimentaire demeure un sujet de préoccupation.

Information

En date de l’été 2018, les répondants syriens ont indiqué qu’ils disposaient de suffisamment d’information pour mener leurs activités au quotidienFootnote 42. La majorité des répondants syriens ont déclaré qu’ils disposaient de suffisamment d’information pour trouver ce dont ils avaient besoin.

Figure 13 : Je disposais de suffisamment d'information pour...

Je disposais de suffisamment d'information pour...décrit ci-dessous.
Version texte : Je disposais de suffisamment d'information pour...
Je disposais de suffisamment d'information pour... %
Effectuer mes opérations bancaires 87 %
Trouver les choses dont j’ai besoin 89 %
Me déplacer dans ma ville ou mon village 86 %
Acheter ou louer un endroit où loger 82 %
Obtenir de l’aide en cas d’urgence 79 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement, 2018.

L’information fournie aux Syriens à leur arrivée était axée sur des renseignements de base sur la vie quotidienne au Canada, comme le logement, les cours de langue et les soins de santé. Des recherches ont montré que l’information reçue par les Syriens immédiatement après leur arrivée était trop abondante et que, souvent, ces premiers renseignements n’étaient pas retenusFootnote 43.

Les recherches ont révélé qu’il était difficile de transmettre de l’information aux Syriens, notamment en raison de la difficulté à s’adapter aux familles nombreuses et des obstacles linguistiques. Les recherches ont également indiqué qu’il était difficile d’informer les SyriennesFootnote 44.

Transport

La marche et le transport en commun ont été cités comme les deux principaux modes de transport utilisés par les Syriens, car les obstacles à l’utilisation d’une voiture comprennent le coût de possession et d’entretien d’un véhiculeFootnote 45.

Alors que les Syriens qui utilisent le transport en commun ont généralement des interactions positives, les obstacles linguistiques causent des difficultés lorsqu’il s’agit de s’orienter dans les réseaux d’autobusFootnote 46. Des sentiments de solitude, d’ennui et de tristesse ont été signalés par les Syriens qui avaient de la difficulté à accéder au transportFootnote 47.

Alimentation

Certains Syriens ont signalé qu’ils étaient aux prises avec l’insécurité alimentaire et qu’ils dépendaient des banques alimentairesFootnote 48. Vingt trois pour cent (23 %) des Syriens interrogés par IRCC ont déclaré qu’ils n’avaient parfois ou souvent pas assez de nourriture et qu’ils n’avaient pas les moyens d’en acheter davantage. De plus, 43 % ont déclaré avoir eu recours à une banque alimentaire plus de deux foisFootnote 49.

Des recherches ont montré que l’accessibilité et le coût de la nourriture étaient une préoccupation pour les Syriens, et le désir d’avoir des aliments typiques de leur pays d’origine contribuait également au coût élevé de la vieFootnote 50. Des contraintes financières à l’égard du logement (c. à d. la majeure partie du revenu familial est consacrée au loyer) ont également été citées comme un facteur d’insécurité alimentaire des ménagesFootnote 51.

Vie familiale

Des recherches ont révélé que certaines familles syriennes avaient du mal à se sentir en sécurité au Canada. L’évolution des rôles au sein de la famille et la recherche d’un sens à leur vie pourraient être à l’origine de cette difficulté. En outre, l’évolution de la dynamique familiale après la réinstallation (par exemple, la mère qui fait des études dans l’intention d’intégrer le marché du travail) pouvait occasionner des tensions familialesFootnote 52.

3.7 Élèves et jeunes

Résumé : Les élèves syriens se heurtent à diverses difficultés d’intégration à l’école, notamment des obstacles sociaux et linguistiques.

Obstacles à l’éducation

Des recherches ont révélé que les élèves syriens rencontrent des obstacles à leur intégration scolaire pendant qu’ils s’acclimatent à la vie au CanadaFootnote 53.

Les obstacles émotionnels et sociaux cités comprenaient des sentiments d’isolement et de séparation. Les élèves syriens ont de la difficulté à se faire des amis, sont victimes d’intimidation ou de racisme, et font l’objet de discrimination de la part d’autres élèvesFootnote 54. Un sentiment d’exclusion (c. à d. ne pas avoir l’impression de participer activement aux activités scolaires en raison de la langue) peut également entraîner des obstacles émotionnels et sociauxFootnote 55.

Les obstacles linguistiques sont attribuables à une faible maîtrise de l’anglais, ce qui peut conduire à un sentiment de marginalisation à l’écoleFootnote 56.

Les obstacles scolaires comprennent le sentiment de découragement des élèves et le manque d’estime de soi en raison des attentes peu élevées des enseignants à leur égardFootnote 57. De nombreux élèves syriens du secondaire ont également souligné qu’ils se sentaient découragés parce qu’ils étaient placés dans une classe de niveau inférieur. Il peut y avoir un classement erroné dans une année d’études en raison de la différence des langues d’enseignement, des programmes et des structures éducatives dans leur pays d’origine, ainsi que de leurs expériences éducatives temporairesFootnote 58.

Les recherches ont fait ressortir des difficultés supplémentaires, dont le deuil et les traumatismes liés à la perte de leur foyer, de leurs liens sociaux, de la violence et de la mort d’êtres chers dont ils peuvent avoir été témoins, de même que de l’anxiété et du stressFootnote 59.

Jeunes

Des recherches ont révélé qu’il y avait des écarts sur le plan de l’éducation chez les élèves de 14 à 18 ans, car leur vie avant leur arrivée au Canada a créé une situation inhabituelle. Une étude menée auprès des FS a indiqué que les jeunes devaient parfois reprendre leurs études à des niveaux antérieursFootnote 60.

De nombreux jeunes ont déclaré qu’ils se sentaient perdus et qu’ils ne savaient pas quelles seraient les prochaines étapes après l’obtention de leur diplôme d’études secondairesFootnote 61. Les jeunes avaient également de la difficulté à déterminer ce qu’ils devaient étudier afin d’entrer à l’université. Les exigences générales pour faire des études postsecondaires et les cours qui devaient être suivis au secondaire manquaient parfois de clartéFootnote 62.

Les jeunes syriens, au même titre que les adultes, ont éprouvé des difficultés à faire accréditer ou reconnaître les diplômes et qualifications obtenus à l’étrangerFootnote 63. Dans certaines situations à l’étranger, des jeunes avaient abandonné l’école et avaient travaillé au Liban ou en Jordanie, car les autorités locales ne leur permettaient pas de fréquenter l’écoleFootnote 64.

Liens d’amitié

Des recherches ont indiqué que les jeunes adultes syriens (âgés de 18 à 30 ans) déclaraient avoir très peu d’amis proches sur le plan affectif; 26 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans et 38 % des jeunes âgés de 26 à 30 ans ayant déclaré n’avoir aucun ami proche, comparativement aux adultes de 51 ans et plus qui semblent avoir plus d’amis proches que les jeunesFootnote 65.

Utilisation des médias sociaux

Comme pour tous les jeunes, les médias sociaux jouent un rôle important. Selon des recherches, les jeunes syriens estimaient que les médias sociaux représentaient un outil utile après leur arrivée au Canada. Les médias sociaux et les téléphones cellulaires les ont aidés à s’orienter au Canada grâce au traceur GPS du téléphone et à trouver comment accéder aux services de soins de santé et trouver un emploiFootnote 66. Les médias sociaux ont également appuyé les objectifs pédagogiques, tels les outils de traductionFootnote 67.

3.8 Éducation

Résumé : Un pourcentage élevé d’enfants syriens ont été déclarés comme étant inscrits à l’école. Le soutien aux élèves et aux enseignants est important pour faciliter l’intégration des élèves dans le système scolaire.

L’une des principales caractéristiques de la population syrienne est le nombre d’enfants et de jeunes, dont 46 % avaient moins de 15 ans à leur arrivée au Canada.

Figure 14 : Enfants syriens au moment de l’arrivée

Enfants syriens au moment de l’arrivée décrit ci-dessous.
Version texte : Enfants syriens au moment de l’arrivée
Âge au moment de l’établissement %
Âgés de 0 à 4 ans 16 %
Âgés de 5 à 9 ans 18 %
Âgés de 10 à 14 ans 12 %
Âgés de 15 à 17 ans 5 %
Âgés de 18 ans ou plus 50 %

Source : IRCC, Résidents permanents, 28 février 2019.

Des recherches ont montré que les étudiants syriens qui arrivaient avaient connu des perturbations dans leur parcours scolaire officielFootnote 68.

Parents

Dans le cadre du sondage ministériel de 2018, une majorité de parents syriens ont déclaré que leurs enfants d’âge scolaire étaient inscrits à l’école.

Figure 15 : Mes enfants sont inscrits à l’école

Mes enfants sont inscrits à l’école décrit ci-dessous.
Version texte : Mes enfants sont inscrits à l’école
Enfants d’âge scolaire fréquentant l’école %
Oui, tous 86 %
Oui, certains d’entre eux 9 %
Non, aucun d’entre eux 5 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement, 2018.

Les obstacles linguistiques ont été mentionnés par les parents syriens qui souhaitaient jouer un rôle plus actif dans l’éducation de leurs enfants. Les parents ont souvent exprimé un sentiment d’incertitude quant à leur rôle dans l’éducation de leurs enfants, en particulier parce qu’ils n’avaient pas suffisamment d’information sur la façon de s’orienter dans le système scolaire canadienFootnote 69.

Enseignants

Des recherches menées dans la région du Grand Toronto ont indiqué que les enseignants et les éducateurs n’étaient pas suffisamment préparés et appuyés pour aider les familles syriennes qui travaillentFootnote 70. L’étude a fait ressortir la nécessité pour les enseignants d’obtenir de l’information sur la communication interculturelle et l’éducation antidiscriminatoireFootnote 71.

Toutefois, les recherches ont révélé que même si une école peut se montrer sensible aux divers besoins des Syriens (p. ex. surmonter les traumatismes) et leur apporter du soutien, il serait souhaitable de modifier à l’occasion les programmes pour les appuyer davantageFootnote 72.

Travailleurs de l’établissement dans les écoles

Le programme Travailleurs de l’établissement dans les écoles (TEE) a envoyé des travailleurs de l’établissement provenant d’organismes communautaires dans des écoles comptant un grand nombre de nouveaux arrivants pour offrir des services spécialisés et adaptés à leur culture aux élèves et à leur familleFootnote 73. Des études ont révélé que les travailleurs du programme TEE ont été des ressources importantes pour les jeunes et leurs famillesFootnote 74.

Les recherches ont révélé que, du point de vue des enseignants, les travailleurs de l’établissement dans les écoles ont contribué activement à l’intégration des enfants syriens.

3.9 Appartenance à la collectivité

Résumé : Les Syriens s’intègrent à leur collectivité en se faisant des amis, en faisant du bénévolat et en tissant des liens, ce qui a contribué à créer un fort sentiment d’appartenance.

Sentiment d’appartenance

Dans le cadre du sondage ministériel de 2018, les Syriens ont déclaré ressortir un fort sentiment d’appartenance, avant tout à l’égard du Canada, mais également de leur collectivité locale.

Figure 16 : Je ressens un fort sentiment d'appartenance envers...

Je ressens un fort sentiment d'appartenance envers... décrit ci-dessous.
Version texte : Je ressens un fort sentiment d'appartenance envers...
Je ressens un fort sentiment d'appartenance envers... %
Mon pays d’origine 64 %
Ma province ou mon territoire 83 %
Ma collectivité locale 84 %
Le Canada 90 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement, 2018.

Ces résultats sont comparables à ceux de l’ensemble de la population de réfugiés, dont 76 % ont déclaré ressentir un fort sentiment d’appartenance à leur collectivité et 96 % au Canada. Le sentiment d’appartenance des Syriens au Canada est comparable à celui des personnes nées au Canada (91 %)Footnote 75.

Des recherches menées à Montréal ont fait état de résultats similaires, puisque 63 % des RPSP ont dit ressentir un fort sentiment d’appartenance à la ville et à la collectivitéFootnote 76. Toutefois, des recherches menées en Ontario ont indiqué que la lutte contre le racisme et l’exclusion sociale sont des facteurs qui nuisent au sentiment d’appartenanceFootnote 77.

Établissement de liens avec la collectivité

Plus d’un tiers des Syriens interrogés dans le cadre du sondage ministériel ont indiqué qu’ils avaient fait du bénévolat au cours des 12 derniers mois.

Des recherches menées en Ontario ont révélé que les parents syriens et les adultes plus âgés ont fait divers efforts pour réduire leur isolement social et s’intégrer à la collectivité. Ils ont notamment visité des mosquées, des centres communautaires locaux, les écoles de leurs enfants et d’autres lieux de rassemblement pour rencontrer d’autres personnes et se familiariser avec leur collectivitéFootnote 78.

Liens d’amitié

Dans l’ensemble, 92 % des Syriens ont déclaré qu’ils avaient plus d’un ami procheFootnote 79.

Figure 17 : J’ai des amis proches dans la même ville/collectivité que moi

J’ai des amis proches dans la même ville/collectivité que moi décrit ci-dessous.
Version texte : J’ai des amis proches dans la même ville/collectivité que moi
Catégorie d'immigration Aucun ( %) 1 ou 2 ( %) 3 ou plus ( %)
RDBV-M 3 % 21 % 76 %
RPG 12 % 27 % 60 %
RPSP 8 % 24 % 69 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement, 2018.

Des recherches ont permis de constater que les nouveaux arrivants se font des amis et tissent des liens, mais que ceux-ci visent surtout à répondre à leurs besoins en matière d’établissement ou à entrer en contact avec la communauté socioculturelleFootnote 80. Il a été observé que les RPG avaient des liens plus étroits avec les organismes d’établissement, tandis que les RPSP avaient des liens plus étroits avec les réseaux communautairesFootnote 81.

Des recherches ont montré que certaines caractéristiques socio-démographiques parmi les Syriens étaient des indicateurs permettant de déterminer dans quelle mesure ils avaient des amis. Par exemple, les Syriens ayant des compétences plus élevées en anglais ou en français étaient plus susceptibles d’avoir des amis en dehors de leur communauté ethniqueFootnote 82. De plus, les Syriens plus âgés étaient plus susceptibles d’avoir peu d’amis, 16 % des participants aux recherches âgés de plus de 65 % ayant déclaré ne pas avoir d’amisFootnote 83.

On a conclu que certains facteurs nuisaient à l’interaction sociale des Syriens, notamment le manque de transport en commun, les contraintes économiques (aussi bien le travail permanent que le manque d’argent pour participer à des activités sociales), ainsi que les obstacles linguistiquesFootnote 84.

3.10 Soutien de la collectivité

Résumé : Les collectivités ont joué un rôle important dans la réinstallation des Syriens, et la grande majorité des Syriens estiment que leur collectivité a été accueillante pour les nouveaux arrivants.

Répondants du secteur privé

Concernant les raisons qui les ont motivés à parrainer des réfugiés, la couverture médiatique a été citée comme une motivation importante pour le parrainage, ainsi que les antécédents personnels ou familiaux en matière d’immigrationFootnote 85.

Des recherches ont montré que les personnes qui ont tendance à agir comme répondants du secteur privé comprennent celles qui ont des ressources financières, du temps et du capital social. L’un des avantages d’un répondant ayant déjà parrainé des réfugiés est qu’il est au courant des exigences qu’il doit s’engager à respecter, contrairement aux nouveaux répondantsFootnote 86.

Les expériences et l’intégration des RPSP étaient variées et dépendaient de l’engagement et de la débrouillardise de leurs répondantsFootnote 87.

Partenariat local en matière d’immigration

Des recherches ont révélé que la relation entre les PLI et les organismes du PAR était cruciale, surtout aux premières étapes de l’Initiative. L’importance de ce lien était particulièrement évidente dans le cas de la recherche de logements pour les réfugiés syriens; les centres du PAR étaient débordés et auraient pu bénéficier de l’aide des PLI pour assurer la coordinationFootnote 88.

Collectivités accueillantes

Le sondage ministériel de 2018 a révélé que dans l’ensemble, 96 % des réfugiés syriens étaient d’accord avec l’énoncé suivant : « D’après mon expérience, ma collectivité est accueillante pour les nouveaux arrivants. »

Figure 18 : Ma collectivité est accueillante pour les nouveaux arrivants

Ma collectivité est accueillante pour les nouveaux arrivants décrit ci-dessous.
Version texte : Ma collectivité est accueillante pour les nouveaux arrivants
Catégorie d'immigration %
RDBV-M 97 %
RPG 97 %
RPSP 95 %

Source : IRCC, Sondage sur les résultats en matière d'établissement, 2018.

Une collectivité du sud de l’Ontario a indiqué qu’au départ, l’arrivée des Syriens et la nécessité de répondre à leurs besoins immédiats ont posé des défis, notamment pour trouver des logements, utiliser efficacement le réseau de soutien de la collectivité et composer avec la fatigue des fournisseurs de servicesFootnote 89. Toutefois, des aspects positifs ont été mentionnés, en ce sens que l’on connaît maintenant mieux les ressources que les organismes de réinstallation offrentFootnote 90.

Des recherches ont montré que la taille de la collectivité peut apporter différents avantages aux Syriens. Les grandes collectivités avaient accès à un plus grand nombre d’organismes capables de combler les lacunes en matière de services et d’offrir des services dans plusieurs langues. Les petits centres urbains avaient une communauté plus engagée qui s’est mobilisée rapidementFootnote 91.

Départ dans une autre province

Quatre-vingt-dix pour cent (90 %) des Syriens interrogés sont demeurés dans leur province d’accueil.

Figure 19 : Changement de province

Changement de province décrit ci-dessous.
Version texte : Changement de province
Mobilité %
Dans la même province 90 %
A changé de province 10 %

Source : Sondage des résultats en matière d'établissement.

Terre Neuve et Labrador, l’Île du Prince Édouard et le Nouveau Brunswick sont les seules provinces qui ont connu un exode de Syriens.

Parmi les Syriens qui ont quitté leur province d’accueil, 67 % ont déclaré avoir déménagé en Ontario. L’Alberta a connu le deuxième afflux le plus marqué, ayant accueilli 12 % de ceux qui ont déménagé.

Conclusion et voie de l’avenir

Les nouveaux renseignements sur l’établissement des Syriens font état de premiers résultats positifs, et font également ressortir certaines des difficultés auxquelles ce groupe est toujours confronté. Bien que certains Syriens continuent de rencontrer des obstacles à leur intégration au Canada, ces derniers ne sont pas nécessairement propres à la population syrienne. En fait, la plupart d’entre eux représentant des difficultés courantes pour les nouveaux arrivants, particulièrement les réfugiés réinstallésFootnote 92.

Dans l’ensemble, les résultats d’intégration des Syriens se sont améliorés de façon constante depuis l’arrivée de ces derniers au Canada, ce qui concorde avec ceux des autres populations réinstallées.

Les Syriens ont recours à des services d’établissement financés par le gouvernement fédéral, presque tous les RPG et les RDBV-M adultes ayant eu accès à des services d’établissement. Une grande partie des adultes syriens a également profité de services linguistiques financés par IRCC. Ces types de services sont des supports d’intégration clés qui aident les nouveaux arrivants à s’adapter à la vie dans leur nouvelle communauté le plus rapidement possible.

Les premiers résultats sur le marché du travail sont globalement encourageants, car les taux d’emploi des Syriens augmentent au fil du temps. Ainsi, bien que leurs premiers salaires et traitements soient légèrement inférieurs à ceux des autres réfugiés, ces revenus semblent suivre des trajectoires similaires à celles d’autres populations réinstallées. Des facteurs tels que des compétences linguistiques limitées, des niveaux de scolarité inférieurs et le manque de reconnaissance des titres de compétences étrangers ont été cités comme des obstacles à l’emploi.

Les Syriens s’intègrent bien à leur collectivité à plusieurs égards; ils disent éprouver un fort sentiment d’appartenance au Canada et à leur collectivité. Ils participent également à des activités de bénévolat et tisser des liens d’amitié. De nombreux Syriens ont le sentiment d’avoir l’information dont ils ont besoin pour s’orienter dans la vie de tous les jours, leurs enfants sont inscrits à l’école et bon nombre d’entre eux ont un médecin ou un fournisseur de services de santé régulier.

L’établissement et l’intégration demandent du temps. Comme les Syriens n’en sont qu’aux premières étapes de leur parcours d’intégration, leurs résultats continueront au fil du temps passé au Canada.

5. Sources

5.1 Immigration – environnement de déclarations d’ententes de contribution (IEDEC)

L’iEDEC recueille de l’information auprès des fournisseurs de services financés par IRCC sur les extrants du Programme d’aide à la réinstallation et du Programme d’établissement : clients servis et leurs caractéristiques, services fournis et leurs caractéristiques (p. ex. méthode de prestation, sujets couverts). L’iEDEC recueille des renseignements détaillés auprès des organismes de prestation de services sur les services de réinstallation et d’établissement fournis aux clients chaque mois. Ces renseignements sont mis en correspondance par IRCC avec les données administratives afin de fournir des renseignements démographiques et concernant l’utilisation des services par les clients.

5.2 Sondage sur les résultats en matière d’établissement d’IRCC de 2018

IRCC a mené un sondage ministériel en 2018 auprès de la population des nouveaux arrivants – autant les clients des programmes de réinstallation et d’établissement que les non-clients (c. à d. les résidents permanents qui n’ont pas eu accès aux services d’établissement d’IRCC) – afin de recueillir des renseignements sur la mesure du rendement. Ce sondage a eu lieu en juillet 2018. Les données recueillies comprennent des renseignements provenant des clients sur les connaissances acquises, les changements de comportement et le rôle des services d’établissement dans leur parcours d’intégration. Le sondage propre aux clients sert à mesurer le rendement du Programme d’établissement, tandis que le sondage réalisé auprès de non-clients permet d’obtenir des données sur d’importants groupes de référence pour mesurer les résultats et orienter le programme.

5.3 Banque de données longitudinales sur les immigrants de 2016 et revenus selon le relevé t4

La BDIM est une base de données longitudinales unique qui combine les données administratives sur les immigrants admis et leurs déclarations de revenus, et constitue une source d’information clé qui peut servir à examiner les résultats économiques des immigrants selon une vaste gamme de caractéristiques socioéconomiques (p. ex. revenus, salaires et revenus d’emploi, taux d’aide sociale, mobilité au Canada). La BDIM peut distinguer les réfugiés syriens et permet ainsi d’analyser leurs résultats économiques.

En raison du calendrier de production des déclarations de revenus, on observe un délai de deux ans pour obtenir les données de la BDIM.

Données de 2016 de la BDIM

Les données de la BDIM de 2016 ont été analysées et ces dernières combinent les données administratives sur l’immigration avec les fichiers T1 sur les familles (T1FF) par couplage probabiliste des dossiers. Il s’agit d’un recensement longitudinal, et comme les données sont recueillies pour tous les groupes de la population cible, aucun échantillonnage n’est effectué.

Données de 2017 de la BDIM – Salaires et traitements selon le relevé T4

Les salaires et les traitements de 2017 sont perçus auprès de ceux qui travaillent au Canada au moyen de feuillets T4 (état de rémunération) plutôt qu’en fonction du Fichier T1 sur les familles. Ces résultats sur les salaires et les traitements procurent des résultats économiques préliminaires avant le fichier T1 sur la famille. Étant donné que les fichiers T4 sont fondés sur ce que l’employeur déclare et non sur ce que le particulier déclare comme revenu, ces renseignements ne comprennent pas le revenu auto déclaré (p. ex. pourboires, travail indépendant, placements) ni le revenu supplémentaire (p. ex. prestation fiscale pour enfants, aide sociale, etc.).

5.4 Recherches financées par IRCC et le CRSH

Pour compléter l’information sur les résultats concernant l’expérience des réfugiés syriens, IRCC et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) ont lancé conjointement, au début de 2016, une initiative de recherche sur la réinstallation des réfugiés syriens au Canada. Cette initiative a donné lieu à 27 projets de recherche axés sur divers aspects de la réinstallation et de l’intégration des réfugiés. De nombreux projets sont en voie d’être achevés et les résultats commencent à être disponibles. Une liste des études financées par IRCC et le CRSH figure à l’annexe D.

5.5 Recherches et études non gouvernementales

Diverses recherches, publications et études sur la population syrienne ont été menées par des universitaires, des chercheurs, des FS et des organisations non gouvernementales. L’intérêt pour cette population a été extrêmement élevé et, à ce titre, de nombreuses études ont été menées dans tout le pays, axées sur des thèmes particuliers propres à la population syrienne ainsi qu’à la communauté visée. Comme nous l’avons mentionné précédemment, ces rapports, études et recherches comportent leurs propres limites et restrictions.

Une liste complète des recherches utilisées pour ce rapport se trouve à l’annexe E.

5.6 Statistique canada – enquête sociale générale de 2013 et recensement de 2016

Enquête sociale générale de 2013

Une enquête sociale générale (ESG) recueille des données sur les tendances sociales afin de surveiller les changements qui se produisent dans les conditions de vie et le bien-être des Canadiens et de fournir de l’information sur des questions de politique sociale particulières. L’ESG est liée aux données sur l’établissement d’IRCC par l’entremise des tableaux de Statistique Canada.

Recensement de 2016

Les données du recensement de 2016 ont recensé environ 25 000 réfugiés syriens qui sont arrivés entre le 1er janvier 2015 et le 10 mai 2016. En outre, les données du recensement portent principalement sur les populations vivant uniquement dans des ménages privés, ce qui exclurait les personnes vivant dans des logements collectifs. Elles excluent également les personnes qui auraient quitté le Canada avant le 10 mai 2016.

Les limites dignes de mention de l’analyse des données comprennent le regroupement des RPSP et des RDBV M en une seule catégorie d’immigration et la définition des réfugiés syriens comme étant des personnes nées en Syrie ou ayant la citoyenneté syrienne. Par conséquent, cela ne correspond pas à l’ensemble de données qu’IRCC possède sur les réfugiés syriens.

Bien que le recensement fournisse des renseignements précieux, il comporte d’importantes limites quant à la capacité de rendre pleinement compte des premiers résultats en matière d’intégration des réfugiés syriens, puisque les réfugiés syriens réinstallés visés par cette étude se trouvaient au Canada depuis moins de six mois au moment du recensement de 2016.

5.7 Études du gouvernement fédéral et du parlement

Divers rapports et études ont été menés par le gouvernement fédéral sur la surveillance des résultats obtenus par les réfugiés syriens et les programmes qui les touchent.

Annexe A : Profil socio-démographique des Syriens

Entre le 4 novembre 2015 et le 31 décembre 2016, 39 650 Syriens sont arrivés au Canada dans le cadre de l’Initiative de réinstallation des réfugiés syriens.

Tableau 5 : Catégorie d’immigration
Catégorie d’immigration %
Réfugiés pris en charge par le gouvernement 55 %
Réfugiés parrainés par le secteur privé 35 %
Réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte 10 %
Tableau 6 : Année d’établissement
Année d’établissement %
4 nov. 2015 – 31 déc. 2015 15 %
1er janv.2016 – 1er mars 2016 51 %
2 mars 2016 – 31 déc. 2016 34 %
Tableau 7 : Sexe
Sexe %
Homme 51 %
Femme 49 %
Tableau 8 : Niveau de scolarité au moment de l’arrivée au Canada
Niveau de scolarité RPG ( %) RPSP ( %) RDBV-M ( %)
Aucun 29 % 15 % 26 %
Secondaire ou moins 62 % 51 % 46 %
Supérieur au secondaire, mais inférieur au baccalauréat 2 % 15 % 2 %
Baccalauréat ou niveau supérieur 1 % 18 % 1 %
Non précisé 5 % 2 % 24 %

70 % des réfugiés syriens étaient des conjoints ou des personnes à charge

Figure 20 : Âge au moment de l’arrivée au Canada

Âge au moment de l’arrivée au Canada décrit ci-dessous.
Version texte : Âge au moment de l’arrivée au Canada
Âge au moment de l’arrivée au Canada %
0-17 50 %
18-29 15 %
30-34 23 %
45-59 8 %
60-74 3 %
75+ 1 %

Figure 21 : Taille des unités familiales

Taille des unités familiales décrit ci-dessous.
Version texte : Taille des unités familiales
Taille des unités familiales %
Célibataire 34 %
2 à 3 membres de la famille 18 %
4 à 6 membres de la famille 39 %
7 à 9 membres de la famille 8 %
10 membres de la famille ou plus 1 %

11 800 familles syriennes sont arrivées au Canada dans le cadre de l’Initiative de réinstallation des réfugiés syriens

Figure 22 : Province de destination prévue

Province de destination prévue décrit ci-dessous.
Version texte : Province de destination prévue
Province de destination prévue %
Atl. 9 %
QC 17 %
ON 45 %
MB 4 %
SK 4 %
AB 12 %
C.-B. 9 %

Annexe B : Profil de l’utilisation des services d’établissement financés par IRCC (IEDEC) – profil des Syriens

Parmi les réfugiés syriens qui sont arrivés au Canada entre le 4 novembre 2015 et le 31 décembre 2016, 15 345 réfugiés syriens adultes (à l’exclusion de ceux dont la destination prévue était le Québec) ont eu recours aux services d’établissement financés par IRCC.

Tableau 9 : Catégorie d’immigration
Catégorie d’immigration %
Réfugiés pris en charge par le gouvernement 53 %
Réfugiés parrainés par le secteur privé 36 %
Réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte 11 %
Tableau 10 : Situation de famille
Situation de famille %
Demandeur principal 58 %
Conjoint ou personne à charge 42 %
Tableau 11 : Sexe
Sexe %
Homme 50 %
Femme 50 %
Tableau 12 : Année durant laquelle les Syriens ont eu recours à des services d’établissement financés par IRCC
Année %
2015 3 %
2016 93 %
2017 92 %
2018 84 %

Figure 23 : Âge au moment de l’arrivée au Canada

Âge au moment de l’arrivée au Canada décrit ci-dessous.
Version texte : Âge au moment de l’arrivée au Canada
Âge au moment de l’arrivée au Canada %
18-29 32 %
30-44 47 %
45-59 15 %
60-74 4 %
75+ 1 %

Figure 24 : Province de destination prévue

Province de destination prévue décrit ci-dessous.
Version texte : Province de destination prévue
Province de destination prévue %
Atl. 10 %
ON 56 %
MB 4 %
SK 4 %
AB 15 %
C.-B. 11 %

Annexe C : Sondage sur les résultats en matière d’établissement d’IRCC – profil des répondants syriens

1 255 répondants au sondage sont arrivés au Canada dans le cadre de l’Initiative de réinstallation des réfugiés syriens.

Les Syriens interrogés étaient majoritairement des hommes, des demandeurs principaux, des réfugiés parrainés par le secteur privé et avaient un niveau de scolarité supérieur.

Tableau 13 : Catégorie d’immigration
Catégorie d’immigration %
Réfugiés pris en charge par le gouvernement 18 %
Réfugiés parrainés par le secteur privé 76 %
Réfugiés désignés par un bureau des visas au titre du Programme mixte 10 %
Tableau 14 : Année d’établissement
Année d’établissement %
2015 12 %
2016 52 %
2017 36 %
Tableau 15 : Sexe
Sexe %
Homme 66 %
Femme 34 %
Tableau 16 : Niveau de scolarité
Niveau de scolarité %
Aucun 4 %
Secondaire ou moins 23 %
Supérieur au secondaire, mais inférieur au baccalauréat 33 %
Baccalauréat ou niveau supérieur 40 %
Non précisé 3 %

78 % des répondants syriens étaient des demandeurs principaux

Figure 25 : Province de destination prévue

Province de destination prévue décrit ci-dessous.
Version texte : Province de destination prévue
Province de destination prévue %
Atl. 9 %
QC 17 %
ON 45 %
MB 4 %
SK 4 %
AB 12 %
C.-B. 9 %

Figure 26 : Âge au moment du sondage

Âge au moment du sondage décrit ci-dessous.
Version texte : Âge au moment du sondage
Âge au moment du sondage %
18-29 21 %
30-44 53 %
45-59 21 %
60-74 4 %
75+ 1 %

Remarque : Le sondage sur les résultats en matière d’établissement (réalisé à l’été 2018) a été mené auprès de tous les nouveaux arrivants et clients du Programme d’établissement d’IRCC qui étaient âgés de plus de 18 ans au moment du sondage. Les réponses au sondage concernant les réfugiés syriens ont été extraites aux fins de la production de rapports sur les Syriens.

Étant donné que le sondage a été réalisé en ligne, les répondants sont limités à ceux pour lesquels IRCC dispose d’une adresse électronique active.

Annexe D : Liste des recherches sur les Syriens financées par IRCC/le CRSH

Agrawal, S., et Zeitouny, S. (2017). Settlement experience of Syrian refugees in Alberta (PDF, 528 Ko) (en anglais seulement).

Ahmed, R., Pottie, K., & Veronis, L. (2018). The role of social media in the lives of Syrian refugee youth: How Syrian refugees use social media to improve their experiences of resettlement. BMRC Research Digest, Winter 2018.

Baker, J. White post-secondary youths observations of racism towards refugees in two Canadian cities. Association of New Canadians.

Banting, K. Mapping the terrain: Assessing the scope, strength and future potential of civil society organizations active in Syrian refugee sponsorship and early integration.

Belkhodja, C. Accueil et intégration des réfugiés syriens dans des villes secondaires au Nouveau Brunswick et au Québec : les cas de Moncton et Sherbrooke-Granby.

Clark-Kazak, C. R. (2017). Ethical considerations: Research with people in situations of forced migration. Refuge, 33(2).

Esses, V. M. Optimizing the provision of information to facilitate the settlement and integration of refugees in Canada: Case studies of Syrian refugees in London, Ontario and Calgary, Alberta.

Fang, T. Syrian refugee arrival, resettlement and integration in Newfoundland and Labrador.

Farber, S., et coll. (2018). Transportation barriers to Syrian newcomer participation and settlement in Durham Region. Journal of Transport Geography, 68, 181-192.

Guo, Y. Exploring initial school integration among Syrian refugee children.

Janzen, R., et coll. (2017). Policy brief: The impact of the Syrian refugee influx on local systems of support: A collaborative research project in Waterloo Region. Centre for Community Based Research.

Jordan, S. R. Enhancing psychological adaptation of LGBT refugees resettling from Syria: Mixed methods pilot for longitudinal community engaged research.

Kirova, A. Cultural brokering with Syrian refugee families with young children: an exploration of challenges and best practices in psychosocial adaptation.

Kosny, A., et coll. (2018). Safe employment integration of recent immigrants and refugees. Institute for Work and Health.

Kyriakides, C. Rural reception contexts: A study of the inclusion and exclusion of sponsored Syrian refugees in Northumberland County, Ontario.

McKenzie, K., et al. (2017). Exploring the mental health and service needs of Syrian refugees within their first two years in Canada [Presentation].

Papazian-Zohrabian, G. Favoriser l’intégration sociale et scolaire des élèves réfugiés syriens en développant leur sentiment d’appartenance à l’école, leur bien-être psychologique et celui de leurs familles.

Peng, M., et Milkie, M. A. Parenting stress in settlement: Assessing parenting strains and buffers among Syrian refugee parents during early integration into Canada.

Rodriguez del Barrio, L. Regards croisés sur le parrainage privé au Québec enjeux défis et leviers d’intervention.

Rose, D., et Charrette, A. (2017). Finding housing for the Syrian refugee newcomers in Canadian cities: Challenges, initiatives and policy implications. Synthesis report. INRS Centre-urbanisation Culture Société.

Stewart, J., et Martin, L. (2018). Bridging two worlds: Supporting newcomer and refugee youth. CERIC.

Ungar, M. T. Canada-Germany research collaboration.

Vatanparast, H. The impact of socio-economic and cultural factors on household food security of Syrian refugees in Canada.

Walton-Roberts, M., et coll. (2017). Comparative evaluation of Local Immigration Partnerships (LIPs) and their role in the Syrian refugee resettlement process. International Migration Research Centre.

Annexe E : Bibliographie

Agrawal, S., et S. Zeitouny (2017). Settlement experiences of Syrian refugees in Alberta (PDF, 528 Ko) (en anglais seulement).

Ahmed, A., A. Brown et C. X. Feng (2017). « Maternal depression in syrian refugee women recently moved to Canada: A preliminary study. » BMC Pregnancy and Childbirth, 17(1), 240.

Ahmed, R. et L. Veronis (2017). Tracing gendered practices in social media use among Syrian refugees in Ottawa, Canada.

Ahmed, R., et L. Veronis (2018). « The role of social media in the lives of Syrian refugee youth. How Syrian refugees use social media to improve their experiences in resettlement. » BRMC Research Digest, hiver 2018.

Alberta Association of Immigrant Servicing Agencies (2017). Alberta Syrian Refugee Resettlement Experience Study.

Canada, IRCC (2016). Initiative de réinstallation des réfugiés syriens – La suite des choses.

-- (2018). Programme fédéral de santé intérimaire – Résumé de la couverture offerte.

Canada, IRCC, Direction générale de la vérification interne et de la responsabilisation. (2017). Vérification interne de l’Opération visant les réfugiés syriens – Identification et traitement.

-- (2017). Vérification interne de l’Opération visant les réfugiés syriens – Établissement.

Canada, IRCC, Direction de la recherche et de l'évaluation. (2016a). Évaluation rapide de l’incidence de l’initiative de réinstallation des réfugiés syriens.

-- (2016b). Évaluation des programmes de réinstallation.

-- (2017). Évaluation du Programme d’établissement.

-- (2018). Évaluation des services d’établissement avant l’arrivée.

Canada, Statistique Canada (2018). Revenu et mobilité des immigrants, 2016. Le Quotidien.

Canada, Statistique Canada (2019). Résultats du Recensement de 2016 : Les réfugiés syriens réinstallés au Canada en 2015 et 2016. René Houle.

Drolet, J., et G. Moorthi (2018). « The settlement experience of Syrian newcomers in Alberta: Social connections and interactions. » Canadian Ethic Studies, 50(2), 101-120.

English, K., J. Ochocka et R. Janzen (2017). Exploring the pathways to social isolation: A community-based study with Syrian refugee parents and older adults in Waterloo Region. Centre for Community Based Research.

Esses, V., et L. Hamilton (2017). Optimizing the provision of information to facilitate the settlement and integration of refugees in Canada: Case studies of Syrian refugees in London, Ontario and Calgary, Alberta.

Fang, T., H. Sapeha, K. Neil, O. Jaunty-Aidamenbor, D. Persaud, P. Kocourek et T. Osmond (2017). Syrian refugee arrival, resettlement and integration in Newfoundland and Labrador.

Farber, S., et coll. (2018). « Transportation barriers to Syrian newcomer participation and settlement in Durham Region. » Journal of Transport Geography, 68, 181-192.

Gagné, A., N. Al-Hashimi, M. Little, M. Lowen et A. Sidhu (2018). « Educator perspectives on the social and academic integration of Syrian refugees in Canada. » Journal of Family Diversity in Education, 3(1), 48-76.

Guo, Y. (2018). Exploring initial school integration among Syrian refugee children.

Guruge, S., S. Sidani, V. Illesinghe, R. Younes, H. Bukhari, J. Altenberg, M. Rashid, et S. Fredericks (2018). « Healthcare needs and health service utilization by Syrian refugee women in Toronto. » Conflict and Health, 12(46).

Hanley, J., A. Al Mhamied, J. Cleveland, O. Hajjar, G. Hassan, N. Ives, M. Hynie et coll. (2018). « The social networks, social support and social capital of Syrian Refugees privately sponsored to settle in Montreal: Indications for employment and housing during their early experiences in integration. » Canadian Ethic Studies, 50(2), 123-148.

Immigrant Services Society of BC. (2016a). Syrian refugee operation to British Columbia: One year in – A roadmap to integration and citizenship (PDF, 4,62 Mo) (en anglais seulement).

-- (2016b). Syrian Refugee Youth Consultation: Summary report (PDF, 1,62 Mo) (en anglais seulement). Overview of Consultation, 17 septembre 2016. Vancouver, Colombie-Britannique.

Immigrant Services Society of BC. (2018). Syrian refugees: After year two in British Columbia.

Janzen, R. P., J. Ochocka, K. English, J. Fuentes et M. Morton Ninomiya (2017). Policy brief: The impact of the Syrian refugee influx on local systems of support: A collaborative research project in Waterloo Region (PDF, 678 Ko). Centre for Community Based Research.

Macklin, A., K. Barber, L. Goldring, J. Hyndman, A. Korteweg, S. Labman, et J. Zyfi (2018). « A preliminary investigation into private refugee sponsors. » Canadian Ethnic Studies, 50(2), 35-57.

McKenzie, K., M. Hynie, B. Agic, B. Roche A. Oda, A. Tuck et C. Bennett-Abuayyash (2017). Exploring the mental health and service needs of Syrian refugees within their first two years in Canada.

Nofal, M. (2017). For our children: A research study on Syrian refugees’ schooling experiences in Ottawa (Master’s Thesis, University of Ottawa).

Oda, A., A. Tuck, B. Agic, M. Hynie, B. Roche., et K. McKenzie (2017). « Health care needs and use of health care services among newly arrived Syrian refugees: A cross-sectional study. » CMAJ open, 5(2), E354.

Kosny, A., B. Yanar, M. Begum D. Al-khooly, S. Premji, M. Lay, et P.M. Smith (2018). Safe employment integration of recent immigrants and refugees. Institute of Work and Health.

Kirova, A., S. Yohani, R. Georgis, R. Gokiert, T. Mejia et Y. Chiu (n.d.). Cultural brokering with Syrian refugee families with young children: An exploration of challenges and best practices in psychological adaptation.

Papazian-Zohrabian, G., C. Mamprin, V. Lemire, Gh. Hassan, C. Rousseau, A. Turpin-Samson et R. Aoun (2017). Promoting the social and educational integration of Syrian refugee students by developing their sense of belonging to the school, their psychological well-being and that of their families (PDF, 547 Ko) (en anglais seulement). Université de Montréal.

Perkins, J. (2018). Settlement experiences of Syrian refugees (Master’s Thesis, University of Western Ontario).

Shields, J., et O. Lujan (2018). Immigrant youth in Canada: A literature review of migrant youth settlement and service issues (PDF, 386 Ko) (en anglais seulement). Knowledge synthesis report. CERIS.

Stewart, J., et D. El Chaar (2017). Syrian refugee youth mental health current status in Canada.

Stewart, J., et L. Martin (2018). Bridging two worlds: Supporting newcomer and refugee youth. CERIC.

Vatanparast, H. (n.d.). The impact of socio-economic and cultural factors on household food security of Syrian refugees in Canada. [Presentation].

Walton-Roberts, M., et coll. (2017). Comparative evaluation of Local Immigration Partnerships (LIPs) and their role in the Syrian refugee resettlement process. Centre de recherche sur les migrations internationales.

Wilkinson, L., et coll. (2017). Initial results of the Western Canadian Syrian Refugee Resettlement Survey (PDF, 1,61 Mo) (en anglais seulement). Présenté lors de l’activité d’apprentissage sur les pratiques prometteuses des petits centres à Brandon, au Manitoba. 27 juin 2017.

Yohani, S., A. Kirova, R. Georgis, R. Gokiert, T. Mejia et M. Chiu (2019). « Cultural brokering with Syrian refugee families with young children: An exploration of challenges and best practices in psychosocial adaptation. » Journal of International Migration and Integration.

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