Des cadres sains pour les jeunes du Canada – Les camarades
Les camarades
par Hana Saab
L’importance des amis
Les relations avec les camarades de même sexe ou du sexe opposé sont essentielles au bon développement psychologique et social des enfants et des adolescents; elles favorisent en outre leur estime de soi et leur sentiment de bien-être. Les habiletés acquises grâce à ces relations sont aussi essentielles au développement de relations amoureuses. D’ordinaire, les amitiés des jeunes se construisent en fonction d’activités et d’intérêts communs. Les jeunes d’âge scolaire en particulier partagent de nombreux modèles de comportement qui se classent dans deux grandes catégories : d’une part, les comportements liés à l’école, par exemple leurs attitudes face aux études, le rendement scolaire et leurs aspirations pour l’avenir; d’autre part, des comportements tels que le tabagisme, la consommation d’alcool et de drogues, les modèles de fréquentation (petit ami/petite amie) et l’activité sexuelle ainsi que les comportements antisociaux ou prosociaux en général.
Comment le contexte des relations avec les camarades est-il évalué dans l’Enquête HBSC?
Les données concernant l’incidence des camarades de classe pris dans leur ensemble sur la vie à l’école des jeunes sont présentées à la figure 2.19 du présent chapitre.
L’information requise sur le contexte des relations avec les camarades pour l’Enquête HBSC a été recueillie en posant aux élèves des questions concernant le nombre d’amis des deux sexes qu’ils avaient, le temps qu’ils passaient avec leurs ami(e)s et la mesure dans laquelle ils avaient des ami(e)s assez intimes pour pouvoir leur parler de choses qui les préoccupent. Dans le cadre de l’Enquête HBSC, les élèves devaient aussi répondre à trois autres questions, à savoir quelle proportion de leurs ami(e)s – d’aucun(e) à tous – aiment l’école, considèrent qu’il est important d’obtenir de bonnes notes et s’entendent bien avec leurs parents.
Sur quoi la présente section porte-t-elle?
Dans les pages qui suivent, nous indiquons la proportion d’élèves qui ont au moins trois ami(e)s du même sexe et nous examinons la tendance concernant la facilité de communication avec ces ami(e)s. La même information est présentée en ce qui concerne les ami(e)s du sexe opposé. Nous examinons aussi la facilité de communication avec les meilleur(e)s ami(e)s. Il est également question du temps que les jeunes passent avec leurs ami(e)s après l’école et en soirée ainsi que de la proportion de jeunes qui communiquent avec leurs ami(e)s par téléphone, par courrier électronique ou par Internet. Enfin, nous examinons les attitudes des ami(e)s à l’égard de l’école et du succès scolaire ainsi que leurs relations avec leurs parents. Nous observons en outre la communication des jeunes avec leurs ami(e)s et les échelles des attitudes prosociales des ami(e)s qui sont utilisées dans les chapitres ultérieurs du rapport.
Les ami(e)s du même sexe
Le fait d’avoir des ami(e)s et de pouvoir se confier à eux/elles offre abri et réconfort face aux difficultés de la vie. La proportion des garçons qui ont indiqué qu’ils avaient trois bons amis (même sexe) ou plus est à peu près la même pour toutes les années d’études, diminuant légèrement en 8e et en 10e année (figure 2.23). La proportion des filles qui ont indiqué qu’elles avaient trois bonnes amies (même sexe) ou plus est aussi constante jusqu’en 8e année, après quoi elle diminue de 91 % en 8e année à 82 % en 10e année.
Par ailleurs, une plus forte proportion de filles que de garçons trouvent facile de parler à leurs amies (même sexe) des choses qui les tracassent vraiment. Comme on le voit à la figure 2.24, la proportion des filles qui ont donné cette réponse augmente légèrement entre la 6e année (83 %) et la 10e année (87 %). En ce qui concerne les garçons, les pourcentages sont constants pour toutes les années d’études, plus de 70 % d’entre eux ayant répondu qu’ils peuvent parler à leurs amis (même sexe) des choses qui les tracassent vraiment.
Comme on le voit aux figures 2.25 et 2.26, la proportion des élèves des deux sexes, particulièrement ceux de la 10e année, pour lesquels il est facile de parler à leurs ami(e)s du même sexe des choses qui les tracassent vraiment diminue après l’enquête de 1990.
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