La vaccination des adultes canadiens : faits saillants de l’Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière de 2018-2019
L’Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière est une enquête téléphonique annuelle qui recueille des renseignements au sujet du vaccin antigrippal au Canada. À chaque saison grippale, l’enquête présente une estimation du pourcentage de personnes qui se font vacciner contre la grippe, ainsi que les connaissances, attitudes et croyances relatives au vaccin. Cette année, les participants ont également été questionnés sur d’autres vaccins recommandés aux adultes contre la coqueluche, le tétanos, le pneumocoque et le zona.
But de l’enquête
Les résultats de l’enquête nous renseignent sur le niveau de protection des Canadiens contre les maladies évitables par la vaccination ainsi que sur leurs connaissances et perceptions au sujet des vaccins.
Les résultats de l’enquête servent à :
- mesurer les progrès réalisés pour atteindre les objectifs nationaux de couverture vaccinale du Canada;
- évaluer l’efficacité des programmes de vaccination et déterminer s’ils pourraient être améliorés;
- rendre compte des couvertures vaccinales du Canada à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Principaux résultats :
Vaccin antigrippal
La saison antigrippale au Canada s’étend normalement de novembre à avril. Tout le monde peut contracter la grippe, qui peut parfois entraîner de graves complications ou la mort. Certaines personnes sont plus à risques de complications liées à la grippe :
- les jeunes enfants;
- les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques;
- les personnes âgées;
- les femmes enceintes.
Le vaccin antigrippal, également appelé le vaccin contre la grippe, est le meilleur moyen de prévenir la maladie. Il est recommandé que chaque Canadien de plus de 6 mois se fasse vacciner contre la grippe chaque année.
Figure 1 – Description textuelle
Saison grippale | Pourcentage de personnes vaccinées (%) |
---|---|
2016-2017 | 35.8 |
2017-2018 | 38.3 |
2018-2019 | 41.8 |
Saison grippale | Pourcentage de personnes vaccinées (%) |
---|---|
2016-2017 | 25.1 |
2017-2018 | 26.5 |
2018-2019 | 30.8 |
Saison grippale | Pourcentage de personnes vaccinées (%) |
---|---|
2016-2017 | 37.0 |
2017-2018 | 39.4 |
2018-2019 | 42.8 |
Saison grippale | Pourcentage de personnes vaccinées (%) |
---|---|
2016-2017 | 69.5 |
2017-2018 | 70.7 |
2018-2019 | 69.9 |
Qui se fait vacciner
Même si la couverture vaccinale chez les adultes en 2018-2019 était supérieure à celle des saisons 2016-2017 et 2017-2018, trop peu d’adultes canadiens se sont fait vacciner contre la grippe.
L’objectif du Canada est que 80 % des personnes à risque de subir des complications de la grippe soient vaccinées. Cela comprend les personnes âgées (65 ans et plus) et les adultes de 18 à 64 ans souffrant de problèmes de santé chroniques.
Au cours de la saison 2018-2019 :
- seulement quatre adultes canadiens sur dix (42 %) ont reçu le vaccin antigrippal;
- plus de femmes (47 %) que d’hommes (37 %) se sont fait vacciner;
- la vaccination des personnes âgées (70 %) et des adultes souffrant de problème de santé chronique (43 %) a été en deçà de l’objectif national de 80 %.
Mois et lieu de vaccination
- La plupart des répondants ont été vaccinés en octobre ou en novembre (80 %).
- Se faire vacciner au début de la saison aide à se protéger de l’infection avant que la grippe commence à se propager.
- La plupart des répondants ont été vaccinés dans des pharmacies (35 %) ou des cliniques médicales (33 %).
Les raisons de se faire vacciner
- La principale raison de se faire vacciner contre la grippe était de prévenir l’infection ou d’éviter de tomber malade (45 %).
Autres vaccins :
Vaccins contre le tétanos et la coqueluche
Au Canada, les adultes peuvent se faire vacciner contre le tétanos avec le vaccin contre la diphtérie et le tétanos (dT) ou le vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (dcaT). Tous les adultes devraient recevoir 1 dose de dcaT à l’âge adulte pour être protégés contre la coqueluche et toutes les femmes enceintes devraient recevoir 1 dose de dcaT pour protéger leurs bébés jusqu’à ce que ceux-ci puissent eux-mêmes être vaccinés. De plus, tous les adultes devraient recevoir une dose de vaccin contre le tétanos (dT ou dcaT) tous les 10 ans pour être protégés contre le tétanos.
- Seulement 33 % des adultes ont déclaré avoir été vaccinés contre la coqueluche après l’âge de 18 ans.
- 69 % des adultes canadiens ont déclaré avoir reçu le vaccin contre le tétanos au cours des 10 années antérieures.
- Plus de femmes (37 %) que d’hommes (28 %) ont reçu le vaccin contre la coqueluche. Dans le cas du vaccin contre le tétanos, il n’y avait pas de différence entre les femmes et les hommes.
- La raison la plus courante de ne pas se faire vacciner contre la coqueluche ou le tétanos était la perception que ces vaccins ne sont pas nécessaires.
Vaccin pneumococcique
La bactérie Streptococcus pneumoniae, également appelée pneumocoque, est une cause courante de pneumonie et peut aussi causer des infections du sang appelées infections invasives à pneumocoque. Les personnes ayant des problèmes médicaux sous-jacents et les personnes âgées (65 ans et plus) courent un risque plus élevé de contracter une infection invasive à pneumocoque et devraient recevoir le vaccin pneumococcique si elles ne l’ont pas reçu antérieurement.
- Les résultats ont indiqué que 58 % des personnes âgées ont déclaré avoir reçu un vaccin pneumococcique durant leur vie adulte. Ce nombre demeure inférieur aux objectifs nationaux de couverture vaccinale pour le vaccin pneumococcique, qui est de 80 % parmi les adultes de 65 ans et plus.
- Seulement 25 % des adultes (18 à 64 ans) ayant des problèmes médicaux sous-jacents ont été vaccinés contre le pneumocoque.
- Le taux de vaccination pneumococcique était plus élevé chez les femmes (67 %) que chez les hommes (47 %) dans le groupe d’âge de 65 ans et plus.
- La raison la plus courante parmi les personnes âgées de ne pas se faire administrer le vaccin pneumococcique était la perception que ce vaccin n’est pas nécessaire.
- La raison la plus courante de ne pas se faire vacciner parmi les adultes plus jeunes ayant des problèmes médicaux sous-jacents était qu’ils n’avaient jamais entendu parler du vaccin.
Vaccin contre le zona
Le zona est une éruption cutanée douloureuse avec des cloques, qui apparaît habituellement d’un seul côté du corps. Il est causé par le virus de la varicelle. Toute personne qui a eu la varicelle par le passé peut développer le zona, mais la plupart des personnes qui développent la maladie ont plus de 50 ans ou ont un système immunitaire affaibli. Une dose de vaccin contre le zona est recommandée pour les adultes de 50 ans et plus.
- Parmi les adultes de 50 ans et plus, 28 % ont déclaré avoir reçu le vaccin contre le zona.
- La raison la plus courante parmi les personnes de 50 ans et plus de ne pas se faire administrer le vaccin contre le zona était la perception que ce vaccin n’est pas nécessaire.
Connaissances, attitudes et croyances
La plupart des adultes (91 %) ont déclaré en savoir assez sur les vaccins pour prendre une décision relativement à la vaccination.
En ce qui concerne la grippe, la plupart des répondants croyaient que la grippe peut être une maladie grave qui peut affecter de nombreuses personnes.
Alors que 87 % des personnes convenaient que le vaccin antigrippal était sans danger, 43 % des répondants croyaient que le vaccin pourrait leur faire contracter la grippe – ce qui est faux pour tout vaccin antigrippal au Canada.
Les deux tiers (69 %) des répondants ont convenu que l’opinion de leur médecin de famille, d’un omnipraticien ou d’une infirmière praticienne est un facteur important dans leur décision de se faire vacciner contre la grippe.
Pour résumer :
La couverture vaccinale antigrippale chez les adultes était plus élevée en 2018-2019 que lors des saisons antérieures.
Bien que les objectifs nationaux de couverture vaccinale antigrippale (80 %) pour les personnes à plus haut risque demeurent non atteints, le taux de vaccination contre la grippe parmi les personnes âgées approche de cet objectif (70 %).
La raison la plus courante de se faire administrer le vaccin antigrippal était pour prévenir l’infection ou éviter de tomber malade, tandis que la raison la plus courante pour ne pas se faire vacciner était la perception que le vaccin n’est pas nécessaire. En fait, ces vaccins recommandés donnent aux adultes la protection dont ils ont besoin pour demeurer en santé.
Bien qu’un pourcentage plus élevé de personnes âgées que d’adultes plus jeunes aient déclaré avoir reçu un vaccin pneumococcique durant leur vie adulte, ce pourcentage demeurait en deçà de l’objectif national de 80 %.
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Le rapport intégral des résultats de l’enquête est disponible. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de l’Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière et de l’Enquête nationale sur la couverture vaccinale des adultes (ENCVA), ou pour obtenir le rapport sous une autre forme, veuillez communiquer avec nous à phac.coverage-couvertures.aspc@canada.ca
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