La vaccination des adultes canadiens en 2019

À propos

Le présent rapport est un résumé des résultats de l'Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière de 2018-2019. Nous avons demandé aux répondants de 18 ans et plus s'ils avaient été vaccinés pour la grippe saisonnière de 2018-2019; les raisons pour lesquelles ils avaient été vaccinés ou non; leurs connaissances, leurs attitudes et leurs croyances à l'égard des vaccins; et certaines données démographiques. Cette année, nous avons également posé des questions aux participants sur quatre autres vaccins systématiquement offerts aux adultes contre la coqueluche, le tétanos, le pneumocoque (pour les participants âgés de 65 ans et plus) et le zona (participants de 50 ans et plus).

Principaux constats

Grippe

Autres vaccins : coqueluche, tétanos, pneumocoque et zona

Introduction

La vaccination est l'un des plus grands succès de la santé publique. Les vaccins sont efficaces pour combattre la morbidité et la mortalité associées à certaines maladies infectieuses. Alors que la majorité des vaccins de routine sont donnés durant l'enfance et de l'adolescence, certains vaccins sont également recommandés à l'âge adulte. Les vaccins chez les adultes sont importants pour les raisons suivantes :

La mesure des couvertures vaccinales est nécessaire pour suivre les progrès du Canada vers l'atteinte de ses objectifs de couverture vaccinale d'ici 2025 et pour identifier la population n'ayant pas reçu tous les vaccins. Les objectifs nationaux de couverture vaccinale à atteindre pour les adultes incluent :

La grippe est une importante cause de morbidité et de mortalité au Canada, entraînant en moyenne 12 200 hospitalisations et 3 500 décès au Canada chaque annéeNote de bas de page 2. Il est important de se faire vacciner annuellement contre la grippe car le virus de l'influenza, qui cause la grippe, évolue constamment et un nouveau vaccin est développé pour chaque saison selon les souches du virus en circulation qui devrait être dominante au cours de la saisonNote de bas de page 3. Le meilleur moment pour se faire vacciner contre la grippe est entre octobre et décembre, avant que le virus commence à se répandre dans la communauté. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) recommande à toutes personnes de six mois et plus de se faire vacciner contre la grippe saisonnière, particulièrement la population qui risque de développer des complications ou d'être hospitalisée à cause de la grippe, y compris :

La coqueluche est une infection bactérienne très contagieuse causée par la bactérie Bordetella pertussis. L'infection peut provoquer une toux débilitante pouvant persister plus de deux semaines chez les adultes. Chez les nourrissons, l'infection peut être mortelle. Elle est fréquemment non dépistée et non diagnostiquée chez les adultes. Il est important de savoir que les adultes infectés peuvent être une source d'infection pour les nourrissons et les enfants. Au Canada, le vaccin contre la coqueluche est seulement disponible conjointement avec les vaccins contre le tétanos et la diphtérie. Pour réduire les risques de transmission aux enfants, le CCNI recommande à tous les adultes de recevoir une dose du vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (dcaT) s'ils n'en ont pas déjà reçu une dose à l'âge adulte. De plus, une dose de dcaT devrait être donnée à chaque grossesse pour permettre à la mère de produire des anticorps protecteurs et les transmettre au fœtus avant la naissanceNote de bas de page 5.

Le tétanos est provoqué par une neurotoxine produite par la bactérie Clostridium tetani. Les spores de la bactérie se retrouvent dans le sol à travers le monde. Si les spores de cette bactérie pénètrent dans le corps, elles peuvent provoquer de graves spasmes musculaires et des complications qui peuvent entraîner la mort. Le vaccin contre le tétanos est seulement disponible sous forme de vaccin combiné avec la diphtérie. Le vaccin contre le tétanos est donné aux nourrissons et aux enfants. Au cours de l'âge adulte, une dose de rappel du vaccin renfermant une anatoxine tétanique est recommandée tous les dix ansNote de bas de page 6.

La bactérie Streptococcus pneumoniae est l'une des causes les plus courantes de pneumonie. Elle peut également provoquer des infections du sang connues sous le nom de pneumococcies invasives (PI). Les personnes ayant des antécédents médicaux et les aînés de 65 ans et plus sont davantage à risque de développer des pneumococcies invasives. Le CCNI recommande à ces personnes de recevoir le vaccin contre le pneumocoque s'ils ne l'ont pas déjà reçu dans le passéNote de bas de page 7.

Une infection du virus varicelle-zona provoque la varicelle, et une infection réactivée provoque l'herpès zoster (aussi connu sous le nom de « zona »). Le zona entraîne des éruptions cutanées et des douleurs neuropathiques. Cette maladie survient le plus souvent chez les aînés et les personnes immunodéprimées. Le CCNI recommande aux personnes de 50 ans et plus et n'ayant aucune contre-indication de se faire vacciner contre le zonaNote de bas de page 8.

Outre les couvertures vaccinales, le présent rapport décrit également les connaissances, les attitudes et les croyances au sujet des vaccins en général et du vaccin contre la grippe en particulier. Les perceptions positives ou négatives concernant la vaccination pourraient être des obstacles à la vaccination, ou la faciliterNote de bas de page 9. Comprendre ces éléments peut aider à éclairer les efforts de promotion de la vaccination afin d'accroître la couverture vaccinale de la population canadienne.

Méthodologie

Échantillonnage

L'enquête a été menée par Léger Marketing. Une description complète de la méthode quantitative est présentée dans le rapport soumis par la firmeNote de bas de page 10. En résumé, un échantillonnage stratifié par région a été utilisée et les répondants ont été sélectionnés dans chaque province et territoire à l'aide d'une composition aléatoire des numéros de téléphone résidentiels et au sein des ménages utilisant uniquement des téléphones cellulaires.

Afin de bien refléter l'ensemble de la population canadienne, des poids d'échantillonnage ont été calculées par Léger selon la région, le sexe, l'âge, la langue maternelle, la scolarité, la présence d'un enfant mineur dans le domicile, et l'usage de téléphones cellulaires seulement.

Collecte des données

Les entrevues ont été menées du 21 janvier au 24 février 2019 à l'aide d'un système d'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO). En tout, 3 737 adultes ont été interviewés à propos de leur vaccination, des leurs raisons de se faire vacciner ou non, de leurs connaissances, attitudes et croyances à l'égard des vaccins, et pour recueillir certaines données démographiques. Les répondants qui étaient incertains de leur vaccination avec un vaccin en particulier étaient exclus de toutes les analyses concernant ce vaccin.

Analyse statistique

La couverture vaccinale pour un vaccin donné était estimée comme étant le nombre de répondants vaccinés, exprimée en tant que proportion pondérée de répondants ayant fourni une réponse définitive (vaccinés ou non). La couverture de chaque antigène a été calculée pour tous les adultes ou pour une sous-population particulière définie selon l'âge ou l'état de santé, d'après les recommandations du CCNI pour les vaccins en question. Des proportions pondérées simples et des intervalles de confiance de 95 % ont été calculés pour les variables catégoriques. Des tests du chi carré ont été utilisés pour déterminer les différences de couverture vaccinale entre les genres étaient significatives (p < 0,05) et ce à l'intérieur de chaque catégorie d'âge ou groupe à risque.

Résultats

En tout, 3 737 adultes admissibles ont terminé l'interview téléphonique. Le taux de réponse global calculé à l'aide de la méthode de calcul normalisée du Marketing Research and Intelligence Association (MRIA) pour le taux de réponse d'un sondage téléphonique était de 20 %.Note de bas de page 10

Tous les taux présentés ci-dessous sont pondérés. Par contre, les tailles d'échantillons ne sont pas pondérées.

Vaccination contre la grippe saisonnière

1. Couverture vaccinale

Après exclusion de 11 personnes qui ne se rappelaient pas si elles avaient été vaccinées ou non, 3 726 répondants adultes ont été inclus dans les calculs de couverture vaccinale.

Environ quatre adultes de 18 ans et plus sur dix (42 %) ont déclaré avoir été vaccinés contre la grippe pour la saison 2018-2019. En général, la vaccination contre la grippe était significativement plus élevée chez les femmes (47 %) que chez les hommes (37 %, p<0,001). (Tableau 1.1).

Le taux de vaccination était plus faible parmi les 18 à 64 ans sans problème de santé chronique (31 %). Chez les 18 à 64 ans souffrant ou non d'un problème de santé chronique, une différence a également été observée entre les femmes et les hommes. Par contre, cette différence n'était pas significative chez les aînés de 65 ans et plus, ce qui est cohérent avec d'autres étudesNote de bas de page 11, Note de bas de page 12. (Tableau 1.1).

Bien que l'objectif national de couverture vaccinale contre la grippe chez les personnes à risque élevé de complication ou d'hospitalisation en lien avec la grippe (80 %) ne soit pas atteint, la vaccination parmi les aînés de 65 ans et plus se rapproche de cet objectif (70 %). (Tableau 1.1).

Tableau 1.1 Couverture vaccinale contre la grippe selon le genre et le groupe à risque
N/A Tous Hommes Femmes N / A
Groupe d'âge n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) p
Tous les ≥18 ans 3 726 41,8 (39,8 à 43,8) 1 568 36,6 (33,6 à 39,5) 2 150 46,8 (44,2 à 49,4) <0,001*
18 à 64 ans 2 898 34,3 (32,0 à 36,5) 1 252 28,6 (25,4 à 31,8) 1 640 39,9 (36,9 à 43,0) <0,001*
18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique 770 42,8 (38,5 à 47,2) 304 36,3 (29,8 à 42,8) 465 48,5 (42,9 à 54,1) 0,006*
18 à 64 ans sans problème de santé chronique 2 124 30,8 (28,2 à 33,4) 948 25,8 (22,1 à 29,5) 1 171 36,1 (32,5 à 39,7) <0,001*
≥65 ans 828 69,9 (66,5 à 73,4) 316 69,0 (63,4 à 74,6) 510 70,9 (66,6 à 75,2) 0,598

Le total ne correspond pas à 3 726 en raison de renseignements manquants sur le genre ou l'âge.

*Différence significative entre hommes et femmes (p<0,05).

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Dans l'ensemble, les couvertures vaccinales contre la grippe saisonnière étaient plus élevées à la saison 2018-2019 que lors des saisons précédentes au CanadaNote de bas de page 13, Note de bas de page 14. Elles étaient également plus élevées qu'aux États-Unis à la saison 2018-2019 (37 %)Note de bas de page 15, Note de bas de page 16,Note de bas de page 17. (Figure 1.1).

Figure 1.1. Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière, par groupe à risque et saison de la grippe
Figure 1.1. Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière, par groupe à risque et saison de la grippe
Figure 1 - Description textuelle
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour tous les adultes (18+)
Saison grippale Pourcentage de personnes vaccinées(%)
2016-2017 35,8
2017-2018 38,3
2018-2019 41,8
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour les adultes de 18 à 64 ans sans problèmes de santé chroniques
Saison grippale Pourcentage de personnes vaccinées (%)
2016-2017 25,1
2017-2018 26,5
2018-2019 30,8
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour les adultes de 18 à 64 ans avec problèmes de santé chroniques
Saison grippale Pourcentage de personnes vaccinées (%)
2016-2017 37,0
2017-2018 39,4
2018-2019 42,8
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour les personnes âgées (65+)
Flu season Percent vaccinated (%)
2016-2017 69,5
2017-2018 70,7
2018-2019 69,9

La couverture vaccinale contre la grippe a augmenté principalement chez les 18 à 64 ans sans problème de santé chronique. Parmi les groupes à risque élevé, les taux de couverture vaccinale chez les 18 à 64 ans souffrant de problèmes de santé chroniques et 65 ans et plus sont demeurés stables au cours des trois dernières saisons. Comme lors des cycles précédents de l'enquête, la proportion de répondants vaccinés était la plus élevée chez les 65 ans et plus (70 %), plus faible chez les 18 à 64 ans souffrant de problèmes de santé chronique (43 %), et encore plus faible chez les 18 à 64 ans sans problème de santé chronique (31 %). (Figure 1.1).

2. Mois et lieu de la vaccination

Parmi les répondants qui se souvenaient du mois où ils avaient reçu leur vaccin contre la grippe (n = 1 570), la majorité des répondants (79 %) avaient été vaccinés en octobre ou novembre 2018. (Tableau 2.1). La vaccination tôt dans la saison de la grippe permet au corps de développer des anticorps contre le virus de la grippe. Les niveaux d'anticorps idéaux, qui ont un rapport avec la protection vaccinale, sont généralement atteints deux semaines après la vaccinationNote de bas de page 1.

Tableau 2.1 Mois de la vaccination contre la grippe parmi les répondants vaccinés
Mois Proportion vaccinée au cours de ce mois, % (IC de 95 %)
Septembre 2018 5,5 (4,1 à 6,9)
Octobre 2018 37,9 (35,0 à 40,9)
Novembre 2018 41,6 (38,5 à 44,6)
Décembre 2018 9,9 (8,2 à 11,7)
Janvier 2019 5,1 (3,4 à 6,7)**
Février 2019 0,0 (0,0 à 0,1)**

Au total, 1 570 répondants se souvenaient du mois de leur vaccination contre la grippe.

**Coefficient de variation >16 %; les estimations devraient donc être interprétées avec prudence en raison d'un taux élevé d'erreur.
IC - intervalle de confiance.

Conformément aux années antérieures, les lieux de vaccination les plus fréquemment signalés parmi les adultes étaient les pharmacies (35 %) et les cliniques médicales (33 %). (Tableau 2.2). La proportion de répondants vaccinés dans les pharmacies en 2018-2019 était beaucoup plus élevée que lors de la saison 2016-2017 (28 %). Cela pourrait être dû en partie au nombre croissant de provinces et territoires qui permettent aux pharmaciens d'administrer le vaccin contre la grippe. Par contre, il est à noter qu'une proportion des vaccins administrés en pharmacie l'est par des infirmières et non des pharmaciens.

Tableau 2.2 Lieu de la vaccination contre la grippe parmi les répondants vaccinés
Lieu de vaccination Proportion vaccinée par lieu, % (IC de 95 %)
Pharmacie 35,4 (32,5 à 38,3)
Cabinet de médecin 32,7 (29,9 à 35,4)
Travail 7,5 (5,7 à 9,3)
CLSC ou centre de santé communautaire 7,5 (5,7 à 9,2)
Hôpital 5,6 (4,2 à 6,9)
Clinique temporaire de vaccination 4,9 (3,8 à 6,0)
Foyer pour personnes âgées 1,4 (0,8 à 2,1)**
Autre 5,1 (3,8 à 6,4)

Au total, 1 641 répondants se souvenaient de l'emplacement où ils avaient été vaccinés contre la grippe.

**Coefficient de variation >16 %; les estimations devraient donc être interprétées avec prudence en raison d'un taux élevé d'erreur.
IC - intervalle de confiance.

3. Raisons de la vaccination

Parmi les adultes ayant fourni la raison de leur vaccination, 45 % avaient été vaccinés pour prévenir l'infection ou éviter de tomber malades (Tableau 3.1). C'était la raison la plus courante pour la vaccination contre la grippe parmi les groupes à risque élevé, y compris les aînés (44 %) et les personnes âgées de 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique (46 %).

Tableau 3.1 Les trois principales raisons de la vaccination contre la grippe parmi les répondants vaccinés, par groupe à risque
Groupe d'âge Raison % (IC de 95 %)
Tous les ≥18 ans (n = 1 640) 1. Pour prévenir une infection/je ne veux pas tomber malade 45,3 (42,4 à 48,3)
2. Je le reçois annuellement (aucune raison particulière) 20,4 (18,1 à 22,8)
3. Sinon, je peux le transmettre aux autres (famille, personne à risque, amis) 12,1 (10,1 à 14,2)
18 à 64 ans sans problème de santé chronique
(n = 709)
1. Pour prévenir une infection/je ne veux pas tomber malade 45,9 (40,9 à 50,9)
2. Sinon, je peux le transmettre aux autres (famille, personne à risque, amis) 16,9 (13,2 à 20,7)
3. Je le reçois annuellement (aucune raison particulière) 14,5 (11,2 à 17,7)
18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique
(n = 355)
1. Pour prévenir une infection/je ne veux pas tomber malade 45,8 (39,5 à 52,1)
2. Je le reçois annuellement (aucune raison particulière) 16,8 (12,1 à 21,5)
3. À risque en raison de mon état de santé 15,6 (11,1 à 20,2)
≥65 ans
(n = 575)
1. Pour prévenir une infection/je ne veux pas tomber malade 44,4 (40,0 à 48,9)
2. Je le reçois annuellement (aucune raison particulière) 29,8 (25,7 à 34,0)
3. À risque en raison de mon âge 14,8 (11,6 à 17,9)

Remarque : Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.
n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

4. Raisons de la non-vaccination

Chez les répondants ayant donné une raison de leur non-vaccination, la principale raison était la perception que le vaccin n'était pas nécessaire (20 %). Par contre, parmi les 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique, la plupart des répondants ont déclaré n'avoir aucune raison particulière (20 %). La principale raison pour les aînés ayant décidé de ne pas se faire vacciner était une inquiétude au sujet de l'innocuité du vaccin (20%). (Tableau 4.1).

Tableau 4.1 Les trois principales raisons de la non-vaccination contre la grippe
Groupe d'âge Raison % (IC de 95 %)
Tous les ≥18 ans
(n = 2 074)
1. Je n'en ai pas besoin/ce n'est pas nécessaire 19,8 (17,6 à 22,0)
2. Aucune raison particulière, je ne l'ai juste pas reçu 18,4 (16,2 à 20,5)
3. Je n'ai jamais eu le temps d'y aller 15,6 (13,5 à 17,7)
18 à 64 ans sans problème de santé chronique
(n = 1 407)
1. Je n'en ai pas besoin/ce n'est pas nécessaire 20,7 (18,0 à 23,4)
2. Aucune raison particulière, je ne l'ai juste pas reçu 18,4 (15,8 à 21,1)
3. Je n'ai jamais eu le temps d'y aller 16,4 (13,8 à 19,0)
18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique
(n = 412)
1. Aucune raison particulière, je ne l'ai juste pas reçu 20,4 (15,4 à 25,5)
2. Je n'en ai pas besoin/ce n'est pas nécessaire 17,3 (12,4 à 22,2)
3. Je n'ai jamais eu le temps d'y aller 16,9 (12,0 à 21,7)
≥65 ans
(n = 252)
1. J'ai des inquiétudes au sujet du vaccin contre la grippe ou de ses effets secondaires 20,1 (14,5 à 25,8)
2. Je n'en ai pas besoin/ce n'est pas nécessaire 19,2 (13,6 à 24,9)
3. Aucune raison particulière, je ne l'ai juste pas reçu 13,9 (9,2 à 18,6)**

Remarque : Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

**Coefficient de variation >16 %; les estimations devraient donc être interprétées avec prudence en raison d'un taux élevé d'erreur.
n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Chez les personnes plus à risque de complications liées à la grippe (c.-à-d. les aînés et les 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique), l'une des principales raisons de non-vaccination était la perception que le vaccin n'est pas nécessaire (19 % parmi les aînés et 17 % parmi les 18-64 ans souffrant d'un problème de santé chronique). Le faible risque perçu de la grippe parmi les répondants non vaccinésNote de bas de page 18, Note de bas de page 19 et des reportages journalistiques récents concernant la faible efficacité du vaccin contre la grippeNote de bas de page 20, Note de bas de page 21 pourraient avoir contribué à cette croyance.

Parmi les répondants qui croyaient n'avoir pas besoin du vaccin, et à qui on a demandé de préciser leur réponse (n = 428), la précision la plus fréquemment fournie était qu'ils ne contractent jamais la grippe ou qu'ils sont en santé (55 %). (Tableau 4.2).

Tableau 4.2. Précision des réponses « Je n'en ai pas besoin/ce n'est pas nécessaire » comme raison de non-vaccination contre la grippe
Précision des réponses % (IC de 95 %)
Je n'attrape jamais la grippe/je suis en santé 54,7 (48,6 à 60,9)
Je ne suis pas une personne à risque élevé/ce n'est pas recommandé pour moi 21,9 (16,8 à 27,0)
Il est peu probable que la grippe me rende très malade 13,1 (8,6 à 17,5)**
Le vaccin contre la grippe ne fonctionne pas 3,4 (1,2 à 5,6)**
Autre 6,9 (4,0 à 9,8)**

En tout, 428 répondants ont précisé « Je n'en ai pas besoin/ce n'est pas nécessaire » comme raison de non-vaccination contre la grippe.

**Coefficient de variation >16 %; les estimations devraient donc être interprétées avec prudence en raison d'un taux élevé d'erreur.
IC - intervalle de confiance.

5. Connaissances, attitudes et croyances sur la vaccination

La majorité des répondants (91 %) croyaient que les vaccins sont importants pour leur santé et la même proportion a déclaré être suffisamment renseignée au sujet des vaccins pour décider de se faire vacciner ou non. Au sujet de la vaccination contre la grippe, la majorité des répondants croyaient qu'attraper la grippe peut être grave et que cette maladie peut toucher beaucoup de gens. Un adulte sur trois (30 %) a présumé qu'il contracterait probablement la grippe au cours de la saison. (Tableau 5.1).

Tableau 5.1. Connaissances, attitudes et croyances sur la vaccination
Énoncés n Tout à fait ou plutôt d'accord % (IC de 95 %)
Tous les vaccins en général
En général, je considère que les vaccins sont importants pour ma santé. 3 712 91,4 (90,3 à 92,5)
J'en connais suffisamment au sujet des vaccins pour prendre la décision éclairée de me faire vacciner ou non. 3704 90,6 (89,3 à 91,9)
Vaccin contre la grippe
Tomber malade de la grippe peut être grave. 3 716 94,0 (93,1 à 95,0)
Je tomberai probablement malade de la grippe cette saison. 3 588 29,6 (27,7 à 31,5)
La grippe ne touche pas tant de personnes. 3 597 20.1 (18.5 à 21.8)
Le vaccin contre la grippe ne me protège pas contre la grippe. 3 551 40m,7 (38m6 à 42,7)
Parfois il est possible d'attraper la grippe à partir du vaccin contre la grippe. 3 424 43,1 (40,9 à 45,2)
Le vaccin contre la grippe est sécuritaire. 3 601 86,7 (85,3 à 88,2)
L'opinion de mon médecin de famille, de mon omnipraticien ou de mon infirmière praticienne est un facteur important dans ma décision de me faire vacciner contre la grippe. 3 616 68,7 (66,8 à 70,7)

n = number of respondents (unweighted).

CI - Confidence interval.

La majorité des répondants (87 %) croyaient que le vaccin contre la grippe est sécuritaire. Par contre, environ quatre répondants sur dix (41 %) croyaient que le vaccin contre la grippe ne les protège pas contre la grippe; environ la même proportion de répondants (43 %) croyaient qu'ils pouvaient contracter la grippe à partir du vaccin contre la grippe - ce qui est faux pour tous les vaccins antigrippaux. (Tableau 5.1).

Parmi les répondants qui étaient tout à fait d'accord avec l'énoncé selon lequel le vaccin contre la grippe est sécuritaire (53 %), 4 % étaient tout à fait d'accord et 9 % étaient plutôt d'accord avec un autre énoncé selon lequel le vaccin contre la grippe pouvait leur transmettre la grippe, ce qui semble contredire l'énoncé sur l'innocuité du vaccin. Ces résultats démontrent qu'il faut réfuter le mythe selon lequel le vaccin contre la grippe peut transmettre la maladie, et informer la population canadienne de l'importance de se faire vacciner contre la grippe ainsi que de la sécurité des vaccins contre la grippe.

Environ sept répondants sur dix (69 %) étaient tout à fait ou plutôt d'accord avec l'énoncé selon lequel leur médecin de famille, omnipraticien ou infirmière praticienne était un facteur important dans leur décision de se faire vacciner contre la grippe. Ces résultats démontrent que le public fait confiance aux professionnels de la santé, et donnent à penser que les conseils d'un professionnel de la santé ainsi que la fréquence des interactions avec le système de santé peuvent jouer un rôle important pour influencer la vaccination contre la grippe.

Vaccination contre la coqueluche et le tétanos

Chez les adultes, la vaccination de rappel contre la coqueluche est faite au moyen d'un vaccin combiné contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (dcaT) au CanadaNote de bas de page 5. Environ un répondant sur trois (33 %) a déclaré avoir été vacciné contre coqueluche à l'âge adulte. Ce taux est plus élevé chez les adultes de 18 à 44 ans (41 %), puis diminue avec l'âge. (Tableau 6.1). Les questions posées sur le vaccin contre la coqueluche étaient très différentes de celles de la précédente Enquête sur la couverture vaccinale nationale des adultes (ECVNA). Pour la première fois, il était mentionné que le vaccin contre la coqueluche était combiné avec le vaccin contre le tétanos. Ce changement visait à résoudre le problème présumé de sous-déclaration dans la précédente ECVNA. Ainsi, les résultats des deux enquêtes ne peuvent pas être comparés. Dans l'ensemble, la vaccination contre la coqueluche était beaucoup plus élevée chez les femmes (37 %) que chez les hommes (28 %, p<0,001). La différence entre les genres diminue avec l'âge. (Tableau 6.1).

Tableau 6.1. Couverture vaccinale contre la coqueluche chez les 18 ans et plus, par genre et groupe d'âge
N / A Tous Hommes Femmes N / A
Groupe d'âge n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) p
Tous les ≥18 ans 3 184 33,1 (31,0 à 35,1) 1 306 28,2 (25,2 à 31,3) 1 878 37,4 (34,6 à 40,1) <0,001*
18 à 44 ans 1 446 40,8 (37,3 à 44,4) 601 34,6 (29,3 à 39,8) 845 46,4 (41,7 à 51,1) 0,001*
45 à 64 ans 1 001 29,1 (25,8 à 32,4) 423 24,0 (19,2 à 28,8) 578 33,9(29,5 à 38,3) 0,004*
≥65 ans 739 24,7 (21,4 à 28,1) 282 23,0 (17,8 à 28,2) 455 26,2 (21,9 à 30,4) 0,361

Le total ne correspond pas à 3 726 en raison de renseignements manquants sur le sexe ou l'âge; et les participants qui ne savaient pas s'ils avaient reçu le vaccin contre la coqueluche étaient exclus des estimations de couverture vaccinale.

*Différence significative entre hommes et femmes (p<0,05).

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Dans le cas du tétanos, le CCNI recommande à tous les adultes de recevoir une dose de rappel du vaccin tous les 10 ansNote de bas de page 22. Soixante-neuf pour cent des adultes canadiens ont déclaré avoir été vaccinés contre le tétanos au cours des dix dernières années. (Tableau 6.2). Aucune différence n'a été observée entre hommes et femmes. Une couverture plus faible de la vaccination contre la coqueluche et le tétanos a été observée parmi les aînés. (Tableau 6.1 et Tableau 6.2).

Tableau 6.2. Couverture vaccinale contre le tétanos chez les 18 ans et plus, par genre et groupe d'âge
N / A Tous Hommes Femmes N / A
Groupe d'âge n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) p
Tous les ≥18 ans 3 488 68,9 (66,9 à 70,8) 1 461 70,2 (67,2 à 73,2) 2 021 67,8 (65,3 à 70,3) 0,227
18 à 64 2 721 71,6 (69,4 à 73,8) 1 173 72,5 (69,2 à 75,9) 1 544 70,9 (68,0 à 73,7) 0,461
≥65 767 58,2 (54,4 à 62,1) 288 60,2 (54,0 à 66,5) 477 56,8 (51,9 à 61,6) 0,391

Le total ne correspond pas à 3 726 en raison de renseignements manquants sur le genre ou l'âge; et les participants qui ne savaient pas s'ils avaient reçu le vaccin contre le tétanos étaient exclus des estimations de couverture vaccinale.

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Parmi les répondants ayant donné leur raison de ne pas s'être fait vacciner contre la coqueluche ou le tétanos, la raison la plus courante était la perception que le vaccin n'est pas nécessaire (30 % et 38 %, respectivement). (Tableau 6.3).

Tableau 6.3.Les trois principales raisons pour lesquelles le vaccin contre la coqueluche et le tétanos n'a pas été reçu chez les 18 ans et plus
Raison Coqueluche (n = 2 136)
% (IC de 95 %)
Tétanos (n = 1 101)
% (IC de 95 %)
Ce n'est pas nécessaire 30,1 (27,5 à 32,6) 38,3 (34,6 à 42,1)
Je n'ai jamais entendu parler de ce vaccin 26,9 (24,4 à 29,5) 14,7 (11,7 à 17,7)
Mon médecin ne l'a pas mentionné 21,4 (19,1 à 23,7) 11,6 (9,1 à 14,0)

Remarque : Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Vaccination contre le pneumocoque

Le CCNI recommande une dose du vaccin polysaccharidique contre le pneumocoque (Pneu-P-23) aux aînés (65 ans et plus) et à tous les adultes souffrant de certains problèmes de santé chroniques dont les maladies cardiaques, l'asthme, d'autres maladies pulmonaires chroniques, le diabète, les maladies immunitaires et les maladies du foie, présentant un risque accru de développer des pneumococcies invasives (PI)Note de bas de page 7. Le vaccin Pneu-P-23 est financé par l'État pour ces deux groupes ciblesNote de bas de page 23. Une plus grande proportion d'aînés (58 %) que d'adultes plus jeunes (18 à 64 ans) souffrant d'un problème de santé chronique (25 %) ont déclaré avoir reçu un vaccin contre le pneumocoque à l'âge adulte. (Tableau 7.1). La couverture vaccinale contre le pneumocoque était significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes dans le groupe des 65 ans et plus (47 % pour les hommes contre 66 % pour les femmes). La différence n'était pas importante parmi les personnes âgées de 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique.

Tableau 7.1. Couverture vaccinale contre le pneumocoque chez les 18 ans et plus, par genre et groupe à risque
N / A Tous Hommes Femmes N / A
Groupe à risque n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) n Couverture vaccinale, % (IC de 95 %) p
18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique 633 25,4 (21,3 à 29,6) 249 22,6 (16,2 à 28,9) 383 27,5 (22,1 à 32,8) 0,256
≥65 ans 798 58,1 (54,3 à 61,9) 297 47,0 (40,7 à 53,3) 499 66,5 (62,0 à 70,9) <0,001*

*Différence significative entre hommes et femmes (p<0,05).

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Parmi les répondants ayant donné une raison de ne pas s'être fait vacciner contre le pneumocoque, la raison la plus courante chez les adultes de 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique était qu'ils n'avaient jamais entendu parler de ce vaccin (23 %). Par contre, la raison la plus courante chez les aînés était la perception que le vaccin contre le pneumocoque n'est pas nécessaire (10 %). (Tableau 7.2).

Tableau 7.2. Les trois principales raisons de non-vaccination contre le pneumocoque chez les 18 ans et plus, par groupe à risque
Groupe à risque Raison % (IC de 95 %)
18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique
(n = 715)
1. Je n'ai jamais entendu parler de ce vaccin 22,7 (18,8 à 26,6)
2. Je ne pensais pas que c'était nécessaire 10,8 (8,1 à 13,4)
3. Mon médecin ne l'a pas mentionné 10,4 (7,7 à 13,1)
≥65 ans
(n = 833)
1. Je ne pensais pas que c'était nécessaire 10,5 (8,2 à 12,8)
2. Je n'ai jamais entendu parler de ce vaccin 7,7 (5,7 à 9,7)
3. Mon médecin ne l'a pas mentionné 6,7 (4,8 à 8,5)

Remarque : Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Vaccination contre le zona

Le CCNI recommande aux adultes âgés de 50 ans et plus de recevoir une dose du vaccin contre le zonaNote de bas de page 24. Par contre, le vaccin contre le zona n'est pas financé par l'État dans toutes les provincesNote de bas de page 23. Parmi les participants de 50 ans et plus, 28 % ont déclaré avoir reçu le vaccin contre le zona. Aucune différence entre hommes et femmes n'a été observée (p=0,086). (Tableau 8.1).

Tableau 8.1. Couverture vaccinale contre le zona chez les 50 ans et plus, par genre et groupe d'âge
Couverture vaccinale n % (IC de 95 %)
Tous 1 721 27,6 (25,3 à 30,0)
Hommes 685 25,3 (21,6 à 29,0)
Femmes 1 034 29,5 (26,5 à 32,6)

n = nombre de répondants (non pondéré).
IC - intervalle de confiance.

Parmi les adultes de 50 ans et plus ayant donné une raison de ne pas s'être fait vacciner contre le zona (n = 1 753), la raison la plus courante était la perception que le vaccin n'était pas nécessaire (17 %). Environ un répondant sur dix (9 %) n'avait pas reçu le vaccin contre le zona en raison du coût du vaccin. (Tableau 8.2).

Tableau 8.2. Les trois principales raisons pour lesquelles le vaccin contre le zona n'a pas été reçu chez les 50 ans et plus non vaccinés
Raison % (IC de 95 %)
Je ne pensais pas que c'était nécessaire 16,9 (14,8 à 18,9)
Je n'ai jamais eu le temps d'y aller 11,3 (9,6 à 13,1)
Coût du vaccin 9,4 (7,9 à 11,0)

Au total, 1 753 répondants ont fourni une raison pour laquelle ils n'avaient pas reçu le vaccin contre le zona.

Remarque : Les répondants pouvaient fournir plus d'une raison.
IC - intervalle de confiance.

Discussion

Les couvertures vaccinales mesurées par l'Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière 2018-2019 demeurent inférieures aux objectifs nationaux de couverture vaccinale contre la grippe et le pneumocoqueNote de bas de page 1.

Dans la population adulte générale, le vaccin contre la coqueluche avait la couverture la plus faible de tous les vaccins financés par l'État. Comme indiqué dans une autre étude, il y a une sensibilisation insuffisante chez les adultes canadiens concernant le besoin de recevoir le vaccin contre la coqueluche et son existence au sein du vaccin dcaTNote de bas de page 25.

La très faible couverture vaccinale contre le zona pourrait être dû en partie au fait que ce vaccin n'est pas financé par l'État dans toutes les provinces et territoires. Près d'un répondant de 50 ans ou plus sur dix a indiqué le coût du vaccin comme raison de non-vaccination. De plus, le fait que ce vaccin ne soit pas financé par l'État alors que d'autres le sont pourrait contribuer à la perception qu'il n'est pas nécessaire.

La couverture vaccinale des groupes cibles à risque élevé de complications graves était également sous-optimale. Les couvertures vaccinales des 65 ans et plus contre la grippe et le pneumocoque étaient supérieures à celles des 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique, mais toutes les couvertures étaient en-deçà des objectifs nationaux. Les personnes qui ignorent qu'elles sont considérées à risque élevé de complications liées à la grippe pourraient contribuer à cette faible couvertureNote de bas de page 26.

Cette enquête fournit également des pistes d'action pour campagnes de promotion de la vaccination : réfuter le mythe selon lequel le vaccin contre la grippe peut transmettre la grippe et sensibiliser davantage la population canadienne à l'importance et l'utilité du vaccin contre la grippe - malgré son efficacité relativement faible comparée aux autres vaccins recommandés.

Forces et limites

La principale force de cette enquête est la publication en temps opportun de la couverture vaccinale pour la grippe saisonnière à travers le Canada. Cette rapidité permet au Canada de satisfaire à ses obligations internationales de déclaration et d'aider à déterminer les priorités dans la planification du prochain programme de vaccination. De plus, l'Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière est flexible et permet d'ajouter ou de supprimer des modules de questions annuellement selon les priorités en évolution.

Comme les cycles précédentsNote de bas de page 13, Note de bas de page 14 les limites de la présente enquête incluent un taux de participation relativement faible de 20 %, inférieur au 45 % atteint lors d'une enquête aux États-UnisNote de bas de page 27. Ce taux de participation peut accroître le biais potentiel de non-réponse car les réponses des participants à l'enquête pourraient être différentes de celles des personnes ayant choisi de ne pas y participer.

De plus, les répondants ont été interviewés dans les six mois suivant le début de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière afin d'atténuer davantage le biais de rappel. Les autres vaccins, comme ceux contre la coqueluche, le tétanos et le pneumocoque, auraient pu être administrés plus de dix ans avant l'enquête, augmentant donc la probabilité d'une déclaration inexacte. Des études récentes ont montré que l'auto-déclaration de la vaccination contre le pneumocoque pourrait sous-estimer le taux réel puisque ce vaccin est mal connuNote de bas de page 28. Par contre, certaines études ont démontré que l'auto-déclaration concernant la vaccination contre la grippe est une mesure valide de la couverture vaccinale lorsque des dossiers médicaux ou des données ne sont pas disponiblesNote de bas de page 28, Note de bas de page 29.

Cette année, les répondants ont été informés que le vaccin contre la coqueluche était donné avec le vaccin contre le tétanos. L'augmentation importante de la couverture observée par rapport aux années précédentes est probablement le reflet des modifications apportées aux questions concernant la vaccination contre la coqueluche plutôt qu'un réel changement dans la couverture vaccinale.

Conclusion

La couverture vaccinale contre la grippe estimée par cette enquête était considérablement plus élevée qu'aux saisons antérieures. Toutefois, l'objectif national de couverture vaccinale de 80 % chez les personnes à risque accru de développer des complications liées à la grippe, particulièrement chez les aînés et les 18 à 64 ans souffrant d'un problème de santé chronique, n'est toujours pas atteint. Une plus grande proportion d'aînés que d'adultes plus jeunes a déclaré avoir reçu le vaccin contre le pneumocoque à l'âge adulte, mais là encore l'objectif national de couverture vaccinale contre le pneumocoque chez les 65 ans et plus n'est toujours pas atteint.

La principale raison de se faire vacciner contre la grippe était de prévenir une infection ou d'éviter de tomber malade, tandis que la principale raison de ne pas se faire vacciner était leur perception que le vaccin n'était pas nécessaire.

Des efforts continus sont nécessaires pour promouvoir les vaccins recommandés et informer la population adulte afin d'accroître les couvertures vaccinales, particulièrement chez les personnes qui présentent un risque plus élevé de développer des complications graves. Nous devons continuer à améliorer notre compréhension des facteurs qui influencent les couvertures vaccinales, ainsi qu'identifier et évaluer des stratégies et interventions efficaces pour accroître ces couvertures.

Références

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