Scénario : Tout le monde ne parle pas la même langue

Ce scénario peut contenir un langage explicite et des références à des situations blessantes qui pourraient déclencher des émotions fortes chez certaines personnes. Si vous avez besoin d'aide, des services sont disponibles via le Programme d'aide aux membres des FAC (PAM FC) et le Programme d'aide aux employés (PAE).

Taille du groupe : 4-15

Scénario

Lundi, en milieu de matinée, Camille Paré, Jean Roussy et le major (Maj) Luis Snowe, qui sont des collègues, prennent un café à la cafétéria du Quartier général de la Défense nationale (QGDN). Ce n’est pas tout à fait une pause, puisqu’ils ont l’intention de discuter de la façon dont la conférence d’une journée, organisée par le Maj Snowe, a été accueillie par les participants et participantes la semaine dernière.

Le Maj Snowe, s’exprimant en français, demande à Camille et Jean ce qu’ils ont pensé de la conférence. Camille répond : « Eh bien, les gens semblaient vraiment intéressés par le sujet, et les groupes de discussion semblaient aussi se dérouler assez bien. » Elle s’arrête un instant, puis ajoute : « Mais j’ai entendu quelques personnes se plaindre du manque de contenu en français. »

Le Maj Snowe hoche la tête. « Malheureusement, j’ai reçu de nombreuses plaintes, y compris quelques-unes de la part d’anglophones, sur le fait que la conférence s’est déroulée pratiquement qu’en anglais », répond le major. « Je sais qu’ils ont raison sur ce point. Il aurait dû y avoir plus de contenu en français, d’autant plus que la conférence s’est tenue à Ottawa où l’anglais et le français sont les deux langues de travail. D’un ton marqué par l’émotion, le Maj Snowe poursuit : « Les personnes qui se plaignent n’ont aucune idée à quel point il est difficile de trouver des expertes et experts techniques dans les deux langues. » « De plus », ajoute-t-il en reprenant son souffle, « il aurait été impossible de faire traduire tout le matériel dans le temps qui m’était imparti pour réaliser ce projet. »

À une table voisine, la Maj Geneviève Morneault et le capitaine (Capt) Alain Francoeur, tous deux nouvellement affectés à Ottawa, ainsi que Philippe Cousineau, entendent les commentaires du Maj Snowe et de Camille Paré. En se regardant les uns les autres, ils réalisent rapidement que la conférence dont il est question est celle à laquelle ils ont assisté ensemble la semaine dernière. Ils secouent la tête à l’unisson. Le Capt Francoeur dit, un peu frustré : « Donc c’est comme ça que ça fonctionne au QGDN. Une chance que tu étais avec nous, Philippe, pour traduire les passages difficiles. »« Vous savez », dit la Maj Morneault à ses deux amis, « j’avais pourtant entendu dire que l’usage des deux langues s’était amélioré à Ottawa. »

Catégories

Guide de facilitation

Objectifs d’apprentissage

Questions de facilitation

  1. Quel est le problème dans ce scénario?  
    • Discussion ouverte.
    • Le problème dans ce scénario est lié au fait que la diversité et l’inclusivité linguistiques n’ont pas été adéquatement prises en compte lors d’une conférence. La conférence s’est déroulée principalement en anglais dans un environnement bilingue.   
  2. Quelles considérations sont en jeu en ce qui concerne l’éthique de la Défense et l’éthos des FAC? 
    • Discussion ouverte. 
    • Le principe « respecter la dignité de toute personne » est pertinent ici, car il souligne l’importance de respecter la diversité linguistique et de veiller à ce que toutes les personnes qui participent à la conférence se sentent valorisées et incluses.  
    • Le principe « obéir à l’autorité légale et l’appuyer » est pertinent ici en raison des directives relatives à l’utilisation des langues officielles au travail.
    • Excellence – Malgré les contraintes, les personnes qui ont organisé la conférence auraient dû explorer toutes les possibilités pour remédier aux obstacles liés à la langue et offrir une expérience bilingue. 
    • Le scénario a mis en évidence la culture et les valeurs organisationnelles au sein du QGDN, en particulier en ce qui concerne l’inclusivité linguistique et les pratiques de communication. Cette situation a pu engendrer des sentiments d’exclusion, d’insatisfaction et de non-respect des droits et de la dignité des participants et participantes en matière de langues. 
  3. Quels sont les plans d’action possibles dans ce scénario?   
    • Option 1 : Les personnes qui ont organisé la conférence pourraient s’adresser aux participants et participantes. Le Maj Snowe et Camille Paré pourraient communiquer les raisons de leurs choix en matière de langues et exprimer leur volonté de remédier au problème lors de futures activités. Ils pourraient présenter des excuses aux participantes et participants qui se sont sentis exclus.  
    • Option 2 : Fournir un soutien linguistique à l’avenir. Pour les conférences à venir, les responsables de l’organisation pourraient offrir un soutien linguistique, tel que des services d’interprétation ou la présence d’animateurs et animatrices bilingues afin de garantir que tous les participants et participantes ont accès au contenu et aux discussions. Ce soutien linguistique devrait aussi inclure les services d’interprètes en langue des signes américaine (ASL) et en langue des signes québécoise (LSQ) lorsque nécessaire.

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