Scénario : Histoire de joint

Taille du groupe : 4-15

Scénario

Alors qu’ils effectuaient un exercice de guerre hivernale sur une base américaine, le caporal-chef (Cplc) Joey Kearns, le Cplc Patrick Pelletier et le caporal (Cpl) John McTyme buvaient une bière au mess des caporaux et des soldats, écoutaient de la musique et profitaient d’une pause entre les exercices d’entraînement.

« Les gars, quelles dures trois semaines! Je n’ai toujours pas décongelé! » se plaint le Cplc Pelletier.

« Ouais, le sergent-major est sans pitié! » ajoute le Cplc Kearns. Ils se regardent et rient, sachant que se plaindre de l’exercice fait partie de la tradition, et que celui-ci n’était vraiment pas trop mal.

« Hé, je sors fumer une cigarette, » dit le Cplc Pelletier. « Quelqu’un vient? » Le Cpl McTyme ne fume pas mais dit qu’il peut l’accompagner. « Je vous rejoindrai après un petit arrêt aux toilettes, » déclare le Cplc Kearns.

Après son arrêt aux toilettes, le Cplc Kearns se dirige vers la zone fumeurs désignée derrière le mess.

« Vous auriez dû m’attendre, » dit le Cplc Kearns en s’approchant des deux autres hommes. « L’un des gars distribuait des joints, pour ce qu’il appelle un repos et une détente bien mérités après cet exercice. »

« Joey! Qu’est-ce que tu fous?! » dit le Cplc Pelletier. « Tu pourrais avoir de gros problèmes en fumant ça. Tu ne sais pas d’où ça vient. Et nous sommes aux États-Unis – pas chez nous au Canada!! »

« Hé, je n’avais jamais essayé avant » admet le Cplc Kearns en écrasant le joint non fumé avec son pied. « Je pensais que ça pourrait nous aider à nous détendre après l’exercice. Je suppose que je n’y ai vraiment pas réfléchi. »

Sur le chemin du retour vers les baraquements, un silence gênant s’abat sur les trois hommes alors qu’ils se demandent s’il y a quelque chose de plus à faire ou à dire sur ce qui vient de se passer. Ils connaissent tous la règle non écrite selon laquelle il ne faut pas dénoncer un copain.

Catégories

• Principes : Servir le Canada avant soi-même, Obéir à l’autorité légale et l’appuyer         
• Valeurs : Intégrité, Loyauté, Courage
• Thèmes culturels : Service, Identité
• Types d’inconduite : Inconduite générale
• Thèmes ACS Plus : Non spécifié
• Public cible : Forces Armées Canadiennes

Guide de facilitation

Objectifs d’apprentissage

• Discuter des obligations éthiques « Servir le Canada avant soi-même » et « Obéir à l’autorité légale et l’appuyer » dans ce contexte.
• Discuter des règlements des Forces armées canadiennes (FAC) sur la consommation de cannabis dans les FAC au Canada par rapport à l’étranger.

Questions de facilitation

1. Quel problème ce scénario soulève-t-il?
   • Commencer une discussion de groupe.
2. Quels éléments en lien avec les principes d’éthique de la Défense et l’éthos des FAC sont en jeu?
   • Commencer une discussion de groupe.
   • Discuter des obligations éthiques « Servir le Canada avant soi-même » et « Obéir à l’autorité légale et l’appuyer » dans ce contexte.
   • Discuter des valeurs éthiques d’intégrité, de loyauté et de courage, ainsi que des attentes professionnelles en matière d’éthos des FAC dans ce contexte. 
3. Selon la réglementation des FAC, quand la consommation de cannabis est-elle acceptable?
   • Discuter de la DOAD 9004-1 - Usage du cannabis par les militaires.
4. Quelle(s) mesure(s) les trois membres devraient-ils entreprendre dans ce scénario?
5. Commencer une discussion de groupe.
   • Option 1 : Le groupe pourrait discuter de ce qui vient de se passer et de la marche à suivre. Grâce à leur fort consensus de petit groupe, il y a de fortes chances qu’ils renforcent leur courage moral et exposent l’incident à quelqu’un en qui ils ont confiance dans la chaîne de commandement.
   • Option 2 : Ignorer la situation et vivre avec les conséquences s’ils se font prendre.
   • Ce scénario éthique nous montre comment un plan d’action est souvent plus clair pour tout le monde lorsqu’il existe un consensus social significatif. Cela signifie que plus un acte ou un comportement est généralement considéré comme contraire à l’éthique, moins le personnel sera enclin à s’y livrer. De même, plus les gens perçoivent qu’un acte entraînera un préjudice, y compris l’ampleur des conséquences, plus ils seront susceptibles de considérer l’acte comme contraire à l’éthique.