Faits, statistiques et incidence de FEGC : Violence fondée sur le sexe

La violence fondée sur le sexe (VFS) désigne la violence exercée à l’encontre d’une personne en raison de son genre, de son expression de genre, de son identité de genre ou de son genre perçu. La VFS peut prendre de nombreuses formes : physique, sexuelle, sociétale, psychologique, émotionnelle, économique et facilitée par la technologie. Les statistiques et les faits suivants démontrent que la VFS est un problème grave et persistant au Canada, et qu’il est important de prendre des mesures pour la prévenir et soutenir les victimes, les personnes survivantes et leurs familles. 

Faits et statistiques

Populations touchées et coût de la VFS

La VFS touche de manière disproportionnée les femmes et les filles. Voici certaines populations qui sont exposées au risque de VFS ou qui sont mal desservies lorsqu’elles subissent ces formes de violence :

La VFS est enracinée dans l’inégalité des genres et est encore intensifiée par les inégalités systémiques, telles que le sexisme, la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, le colonialisme, le racisme, le capacitisme, le classisme, la pauvreté et une histoire collective de traumatismes. La VFS peut avoir des effets sanitaires, sociaux et économiques négatifs durables, conduisant souvent à des cycles intergénérationnels de violence et de maltraitance.

On estime que chaque année, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada dépensent des milliards pour les soins de santé, la justice et les réponses du système social à la VFS. On estime également que les entreprises canadiennes perdent des millions en raison de la perte de productivité et de l’incapacité à travailler des personnes qui subissent la VFS. Et surtout, les victimes de VFS paient des coûts directs et indirects considérables, en ce qui concerne les possibilités et les conséquences tout au long de leur vie et d’une génération à l’autre.

Homicides liés au genre

Version texte

De 2011 à 2021, en moyenne 102 femmes et filles ont été victimes d’homicide fondé sur le sexe chaque année au Canada, pour un total de 1 125 sur cette période.

Version texte

Parmi ces homicides, 93 % ont été commis par un partenaire intime masculin ou un membre de la famille de la victime.Note de bas de page 1 

Traite de personnes

La traite de personnes est un crime hautement fondé sur le sexe. Les incidents signalés par la police montrent qu’en 2019 :

89%

des victimes avaient moins de 35 ans

95%

des victimes identifiées étaient des femmes et des fillesNote de bas de page 2 

Violence entre partenaires intimes

Au Canada, plus de 11 millions de personnes ont été victimes de violence conjugale (un type de violence fondée sur le sexe) au moins une fois depuis l’âge de 15 ansNote de bas de page 3 .

Les groupes suivants connaissent des taux de violence conjugale plus élevésNote de bas de page 4 :

Version texte

Les taux de violence entre partenaires intimes sont plus élevés chez les femmes en situation de handicap (55 %)Note de bas de page 4 , les femmes LGB+ (67 %)Note de bas de page 5 ; les femmes autochtones (61 %)Note de bas de page 3  et les femmes vivant dans la pauvreté (57 %), que chez l’ensemble des femmes (44 %)Note de bas de page 3 .

Agressions sexuelles

Au Canada, plus de quatre femmes autochtones sur dix (43 %) ont été agressées sexuellement au moins une fois depuis l’âge de 15 ansNote de bas de page 6 :

Version texte

45 % des femmes des Premières Nations, 44 % des femmes métisses et 26 % des femmes inuitesNote de bas de page 6 .

Comportements sexuels non désirés

Plus de 6 femmes sur 10 (61 %) âgées de 15 à 24 ans et vivant dans des provinces canadiennes ont été victimes de comportements sexuels non désirés dans un lieu public en 2018Note de bas de page 7 .

Victimisation avec violence

Les personnes transgenres et de diverses identités de genre subissent une victimisation plus violenteNote de bas de page 8 .

Version texte

59 % des personnes transgenres et de diverses identités de genre subissent une victimisation avec violence, par rapport à 37 % des personnes cisgenres.

Pour plus de statistiques sur la violence fondée sur le sexe, y compris les répartitions par population, veuillez consulter la page Qu’est-ce que la violence fondée sur le sexe?

Incidence de FEGC

Les statistiques ci-dessus montrent qu’il est important de prendre des mesures pour prévenir la violence fondée sur le sexe et de soutenir les victimes, les personnes survivantes et leurs familles.

En 2017, FEGC a dirigé l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie fédérale pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, qui est une approche pangouvernementale pour mettre fin à la VFS. La stratégie regroupe toutes les initiatives fédérales visant à prévenir et à contrer la VFS. Sept organismes et ministères fédéraux ont reçu du financement pour des initiatives précises. Depuis le lancement de la stratégie, le gouvernement du Canada a investi plus de 800 millions de dollars, et 44 millions de dollars par année par la suite.

À la suite du lancement de la stratégie, le Ministère a réaffirmé son rôle de premier plan dans la prévention et la lutte contre la VFS en créant précisément un Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe qui finance directement les organismes.

Pendant la pandémie de COVID-19, la demande de services d’assistance téléphonique en cas de crise a considérablement augmenté partout au Canada. FEGC a travaillé avec les provinces et les territoires afin de mettre en place des accords bilatéraux qui représentent un engagement total de 30 millions de dollars sur cinq ans. Ce financement aidera à offrir des services, des ressources et du soutien plus robustes afin de répondre aux besoins urgents de toutes les personnes qui subissent de la violence fondée sur le sexe et de leurs familles.

De plus, FEGC a travaillé avec les ministres fédérales, provinciales et territoriales responsables de la condition féminine pour mettre en œuvre le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, lancé en 2022. Des accords bilatéraux flexibles totalisant 525 millions de dollars sur quatre ans ont été signés avec l’ensemble des provinces et des territoires pour répondre à leurs défis, priorités et besoins respectifs; ces accords permettront d’orienter les efforts visant à mettre fin à la violence fondée sur le sexe d’un océan à l’autre.

Tout le monde a un rôle à jouer pour mettre fin à la VFS. La campagne nationale de sensibilisation des jeunes « Ce n’est pas juste » de FEGC et la campagne 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe visent à accroître la sensibilisation, à développer les connaissances et, en fin de compte, à changer les croyances et les actions pour mettre fin au cycle de violence que trop de Canadiennes et Canadiens subissent quotidiennement. 

Détails de la page

Date de modification :