Morse de l'Atlantique (Odobenus rosmarus rosmarus) évaluation et rapport de situation du COSEPAC: chapitre 14
Résumé technique
Odobenus rosmarus rosmarus
Répartition au Canada : Depuis les provinces Maritimes et la baie d’Hudson jusqu’au centre et l’est du Haut-Arctique
Information sur la répartition
Superficie de la zone d’occurrence (km2) au Canada
~750 000 km2
Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion, inconnue)
Elle dépend de la période examinée, mais elle est peut-être stable à l’heure actuelle
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?
Non
Superficie de la zone d’occupation (km2
Inconnue
Préciser la tendance (en déclin, stable, en expansion, inconnue)
Elle dépend de la période examinée, mais elle est peut-être stable à l’heure actuelle
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone d’occupation (ordre de grandeur > 1)?
Non
Nombre d’emplacements actuels connus ou inférés
Nombreux; les morses sont répandus et certains sont migrateurs
Préciser la tendance du nombre d’emplacements (en déclin, stable, en croissance, inconnue)
Inconnue
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’emplacements (ordre de grandeur > 1)?
Non
Tendance de l’habitat : préciser la tendance de l’aire, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en croissance, inconnue)
Elle dépend de la période examinée, mais elle est peut-être stable à l’heure actuelle
Information sur la population
Durée de génération (âge moyen des parents dans la population : indiquer en années, en mois, en jours, etc.)([âge à la première reproduction + âge à la dernière reproduction]) / 2)
21 ans
Nombre d’individus matures(reproducteurs) au Canada (ou préciser une gamme de valeurs plausibles)
Aucun relevé complet de la population n’a été effectué. Le nombre d’individus matures est inconnu.
Tendance de la population quant au nombre d’individus matures en déclin, stable, en croissance ou inconnue
Inconnue
S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/prochaines dix années ou trois générations, selon la plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit d’une période plus courte)
Inconnu
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures (ordre de grandeur > 1)?
Non
La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des individus se trouvent dans de petites populations, relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d. migration réussie de ≤ 1 individu/année)?
Non
Préciser la tendance du nombre de populations (en déclin, stable, en croissance, inconnue)
Il existe une seule population globale.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations (ordre de grandeur > 1)?
Non
Énumérer les populations et donner le nombre d’individus matures dans chacune :
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
- Chasse : La capacité de maintenir les taux de récolte actuels est incertaine. Une portion de la population est vulnérable à la chasse dans les eaux groenlandaises.
- Perturbations : Les morses sont vulnérables au bruit et aux perturbations de leur habitat. Les activités humaines dans les échoueries traditionnelles (uglit) ou à proximité de celles-ci peuvent causer des mouvements de panique qui s’accompagnent de mortalités. Les perturbations répétées peuvent inciter les morses à abandonner leur habitat.
Effet d’une immigration de source externe
Statut ou situation des populations de l’extérieur
Centre-ouest du Groenland : en déclin.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Une immigration est possible, mais pourrait être extrêmement lente.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Oui, mais la nature des facteurs qui ont incité les morses à abandonner une région pourrait être déterminante dans la propension des morses à réoccuper cette région.
La possibilité d’une immigration de populations externes existe-t-elle?
Inconnu
Analyse quantitative
Non disponible.
Statut existant
COSEPAC : Population de l’est de l’Arctique : Non en péril, 1987
Population de l’Atlantique Nord-Ouest : Disparue du pays, 1987; reconfirmé en 2000
Désignation combinée du morse de l’Atlantique au Canada : espèce préoccupante, 2006
Statut et justification de la désignation
Statut : Espèce préoccupante
Code alphanumérique : Sans objet
Justification de la désignation : Cinq populations, s’étendant de la Nouvelle-Écosse à l’Extrême-Arctique, sont reconnues à des fins de gestion en fonction de la répartition géographique, de la génétique et des données basées sur les isotopes du plomb. Certaines des populations semblent être plus en péril que d’autres en raison de la chasse excessive et pourraient être menacées. Cependant, il y a un manque de connaissances au sujet de la structure des populations pour pouvoir les évaluer séparément. La population de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent a été chassée au point de disparaître du pays à la fin du XVIIIe siècle. Des observations récentes sporadiques d’individus et de petits groupes dans le golfe du Saint-Laurent et au large de la Nouvelle-Écosse ne sont pas considérées comme preuves de rétablissement. La population du sud et de l’est de la baie d’Hudson compte apparemment quelques centaines d’individus, bien que la taille et la structure de la population soient peu connues. Des observations effectuées depuis la fin des années 1930 jusqu’à présent indiquent que les nombres ont diminué considérablement, mais le taux de diminution ne peut pas être quantifié, et on ne sait pas si le déclin se poursuit. La petite taille de la population laisse croire que celle-ci pourrait être sensible aux perturbations et aux petites augmentations des activités de chasse. La population totale du nord de la baie d’Hudson et du détroit de Davis pourrait être aussi petite que de 4 000 à 6 000 individus. La durabilité des prises minimums actuelles est incertaine. Une partie de cette population est chassée dans les eaux du Groenland. La population du bassin Foxe était estimée à 5 500 individus en 1989. On ne sait pas si les taux d’exploitation actuels sont durables. Il est possible que la chasse ait réduit la population de la baie de Baffin (Extrême-Arctique) à seulement un faible pourcentage de son nombre d’individus présents en 1900. Le peu d’information disponible indique que la population actuelle est petite et qu’une portion de celle-ci continue d’être chassée à des niveaux non durables dans la région des eaux du Nord du Canada et dans le nord-ouest du Groenland. Toutefois, les données de suivi par satellite et l’information génétique indiquent que certains individus de cette population habitent l’archipel canadien (ouest des détroits de Jones et Penny et détroit de Lancaster) et ne sont pas exposés à la chasse excessive. De meilleurs renseignements sont requis au sujet de la taille et de la composition des populations, des déplacements saisonniers, des paramètres vitaux et de la mortalité attribuable à la chasse. La menace la plus importante est la chasse excessive, notamment en ce qui concerne les populations qui habitent les parties méridionale et septentrionale de l’aire de répartition actuelle de l’espèce. L’espèce se qualifie presque pour le statut « menacée » et nécessite un plan efficace de gestion de la chasse. Aucun plan de gestion n’est actuellement en place pour l’espèce. Bien que des niveaux maximum de récolte aient été établis pour quelques collectivités, on ne sait pas s’ils sont efficaces pour éviter la chasse excessive.
Applicabilité des critères
Critère A (Population globale en déclin) :
s.o.
Critère B (Petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
s.o.
Critère C (Petite population globale et déclin) :
s.o.
Critère D (Très petite population ou aire de répartition limitée) :
s.o.
Critère E (Analyse quantitative) :
s.o.
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