Le Canada est l’hôte d’un sommet sur la nature afin de stimuler l’action mondiale en réponse à la crise touchant la biodiversité
Communiqué de presse
Le 25 avril 2019 – Montréal (Québec)
La nature est notre ressource la plus précieuse. Toutefois, elle est de plus en plus menacée par les changements climatiques, l’activité industrielle et la perte d’habitats. Depuis 1970, le monde a vu disparaître en moyenne 60 % des populations de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de reptiles et d’amphibiens.
Le gouvernement du Canada s’efforce de doubler la superficie des aires naturelles terrestres et marines protégées au pays et a lancé l’initiative de 1,3 milliard de dollars du patrimoine naturel. Il s’agit de l’investissement le plus important de l’histoire du Canada en matière de protection de la nature. Avec la deuxième plus grande aire de nature encore sauvage, un cinquième de l’eau douce de la planète et le plus long littoral du monde sur ses terres, le leadership du Canada est essentiel pour prévenir la perte tragique d’animaux, de plantes et d’habitats dans le monde entier.
Toutefois, cette crise mondiale touchant la biodiversité exige une réponse mondiale coordonnée et soutenue. C’est pourquoi le Canada a accueilli aujourd’hui à Montréal des dirigeants mondiaux provenant de gouvernements, d’organisations autochtones, d’entreprises, de fondations, et d’organisations non gouvernementales à l’occasion d’un premier Sommet des champions de la nature. Le Sommet, organisé conjointement par Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada et ministre responsable de Parcs Canada, et Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, a donné le coup d’envoi d’un effort mondial d’une durée d’un an visant à tracer une marche à suivre ambitieuse et commune pour protéger la nature mondiale.
Parmi les participants au Sommet, on comptait le premier ministre Justin Trudeau, qui s’est adressé aux participants, les ministres de l’environnement de pays qui sont des chefs de fils en matière de protection de l’environnement, notamment le Costa Rica, la Norvège et les Seychelles. Des dirigeants autochtones, des défenseurs importants de la conservation, comme Harrison Ford, la cinéaste Alexandra Cousteau et le scientifique en chef de la National Geographic, Jonathan Baillie. Des représentants d’entreprises tels que Blackrock, Kering et Salesforce, ainsi que des délégués d’organisations philanthropiques, dont l’International Boreal Conservation Campaign, la Fondation Schad, la Fondation Metcalf, la Fondation Moore et la Fondation Wyss.
Les participants au Sommet se sont engagés à travailler ensemble dans le cadre d’une coalition ambitieuse afin d’accélérer la protection de la nature, de promouvoir de nouvelles solutions et d’inciter à la prise de mesures d’envergure pour la protection de la nature mondiale.
La ministre McKenna a conclu le Sommet en soulignant trois résultats en particulier :
Appel à l’action international : Le Sommet s’est traduit par un appel mondial à l’action, reconnaissant que la protection de la nature a une valeur intrinsèque importante, soutient des économies et des collectivités fortes et représente un outil essentiel pour lutter contre les changements climatiques et s’adapter à leurs répercussions. L’appel à l’action comprend les engagements suivants : accroître la superficie de la nature protégée dans le monde et mobiliser de nouvelles ressources pour soutenir cet objectif; s’attaquer aux causes premières de la perte de la biodiversité et s’assurer que la prise de décisions économiques, culturelles, politiques et sociales à l’échelle mondiale reflète le besoin vital de protéger la nature.
Maintien du leadership canadien : Les ministres McKenna et Wilkinson se sont engagés à maintenir le leadership du Canada en matière de protection de la nature au pays et à l’étranger ainsi qu’à travailler en partenariat avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones pour atteindre l’objectif du gouvernement du Canada de doubler la superficie de nature protégée par le Canada d’ici 2020. Grâce à des initiatives comme l’aire protégée Edéhzhíe et la réserve nationale de faune en milieu marin des Îles-Scott, récemment établies, le Canada a déjà protégé 1,66 million de kilomètres carrés de terres et d’océans, soit une superficie supérieure à celle du Québec.
Nouvelle recherche mondiale : La ministre McKenna a annoncé que le Canada se joindra à des partenaires internationaux et au Forum économique mondial pour appuyer de nouveaux travaux de recherche sur les possibilités économiques liées à la protection de la nature. L’étude explorera les liens entre les changements climatiques, la biodiversité, les forêts, les océans et l’utilisation des terres, examinera la valeur économique associée à la nature et soulignera les possibilités de financement de la conservation à l’échelle mondiale.
Le Canada continue de progresser rapidement vers l’atteinte de son objectif de 2020, qui consiste à protéger un total de 2,3 millions de kilomètres carrés de terres et d’océans. Plus tôt cette semaine, le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’établir quatre nouvelles réserves nationales de faune : une à l’île Haute, en Nouvelle-Écosse, et trois dans les îles du Saint-Laurent. La ministre McKenna a mentionné les progrès importants réalisés dans la création de nouvelles réserves de parc national à Thaidene Nëné et à South Okanagan-Similkameen de même que l’intention de mettre en place de nouvelles zones de protection dans l’est de la baie James et aux îles de la Madeleine, en partenariat avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones. Elle a aussi souligné certaines initiatives telles que le programme de gardiens autochtones et les aires de conservation dirigées par des autochtones, comme celle d’Edéhzhíe aux Territoires-du-Nord-Ouest, qui contribueront à préserver les sites naturels et les espèces sauvages du Canada pour les générations à venir.
Lors du Sommet, le ministre des Pêches et des Océans, Jonathan Wilkinson, a réitéré l’engagement du Canada à protéger nos océans en adoptant de nouvelles normes de protection des aires marines protégées fédérales et d’autres mesures de conservation efficaces. Ces nouvelles normes permettront de mieux protéger les zones sensibles et importantes de nos océans contre les effets potentiellement nocifs des activités industrielles. Dans le cadre de cet engagement, le ministre Wilkinson a annoncé la désignation de la zone de protection marine du chenal Laurentien, au large de la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador. Il s’agit de la première zone de protection marine fédérale dans laquelle les nouvelles normes seront appliquées.
Le Sommet des champions de la nature a donné le coup d’envoi d’une série de réunions mondiales axées sur le renforcement de la dynamique vers 2020, lorsque les dirigeants de 190 pays se réuniront dans le cadre de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique en Chine. Le mois prochain, les ministres de l’environnement du G7 se réuniront en France, pour une rencontre où la protection de la nature sera au cœur des discussions et où la ministre McKenna présentera les points saillants du Sommet des champions de la nature.
Citations
« La nature est menacée dans le monde entier. C’est pourquoi le leadership du Canada est important. Nous sommes fiers de travailler avec les gouvernements, les peuples autochtones, les entreprises, les fondations et la société civile pour accroître de toute urgence la protection de la nature et des espèces sauvages dans le monde entier. Ensemble, nous pouvons créer l’élan et la coopération mondiale nécessaires pour protéger la santé du monde naturel que nous apprécions et dont nous dépendons. »
– Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada
« La préservation de nos océans et de la vie marine est une priorité mondiale qui exige des mesures immédiates. Les discussions qui ont eu lieu aujourd’hui lors du Sommet ont mis de l’avant des idées novatrices pour relever notre défi collectif. Le Canada a joué un rôle de premier plan dans la gestion des océans en contribuant à élaborer les lignes directrices internationales en matière de conservation et en adoptant des normes de protection élevées ici même. De concert avec nos partenaires, nous demeurons déterminés à assurer la propreté, la santé et la productivité des océans, maintenant et dans l’intérêt des générations futures. »
– Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
Faits en bref
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D’autres aires protégées au Canada ont été annoncées cette semaine :
- Zone de protection marine du chenal Laurentien, au large de la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador
- Réserve nationale de faune de l’Isle-Haute, en Nouvelle-Écosse
- Projet des îles du Saint-Laurent (trois réserves nationales de faune), au Québec
- Ceinture verte de Montréal, au Québec
- Préserver les terres dans les bassins hydrographiques importants et améliorer la capacité de conservation dirigée par les autochtones au Nouveau-Brunswick
- Parc sauvage de Blue Mountain-Birch Cove Lakes, en Nouvelle-Écosse
- Aire protégée de la fiducie foncière de la baie Georgienne, en Ontario
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Progression vers l’atteinte des cibles grâce au nouveau Programme de conservation du patrimoine naturel, d’une valeur de 100 millions de dollars sur quatre ans; protection des régions riches en biodiversité, principalement dans le sud du Canada où résident la plupart des Canadiens et où les pressions du développement sont les plus fortes.
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Le budget de 2018 annonçait l’initiative de patrimoine naturel du gouvernement du Canada — un investissement historique de 1,3 milliard de dollars sur cinq ans dans la conservation de la nature.
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En 2010, le Canada et d’autres Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique se sont entendus sur le Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 de la Convention et se sont engagés à protéger 17 % des terres et des eaux intérieures de la Terre et 10 % de ses zones marines et côtières d’ici la fin de 2020.
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Les engagements du Canada à l’égard de la biodiversité pour 2020 comprennent quatre objectifs et 19 cibles qui concernent le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour atteindre des résultats à long terme en matière de biodiversité.
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Les participants au Sommet et les membres de la coalition comprenaient des ministres et des représentants du Chili, du Costa Rica, de l’Égypte, de la France, de l’Allemagne, du Japon, des Pays-Bas, de la Norvège, des Seychelles, de l’Ouganda et du Royaume-Uni.
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