Impôlogie – Épisode 4 : Comment éviter les fraudes – Partie 1
Date de diffusion : 15 janvier 2025
Numéro de catalogue : Rv4-197/1-4-1-2024F-MP3
ISBN : 978-0-660-74533-6
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Transcription d’Impôlogie – Épisode 4 : Comment éviter les arnaques – Partie 1
Karl-Philip : Impôlogie est de retour! Nous avons manqué, n'est-ce pas? Mais oui, avouez-le donc.
Eh bien, bienvenue à une toute nouvelle saison du balado officiel de votre agence préférée, l’Agence du revenu du Canada. Merci de nous avoir écoutés la saison dernière et préparez-vous à entendre parler des sujets les plus chauds en matière d’impôt dans nos prochains épisodes à venir. Notre objectif encore est de vous aider à démarrer, à en savoir plus sur les impôts et à faire en sorte que les impôts vous paraissent moins effrayants. Et puis, avec un peu de chance, vous allez peut-être obtenir quelques prestations en cours de route, si vous y avez droit.
Karl-Philip : Alors je suis votre animateur, Karl-Philip, et dans l'épisode d'aujourd'hui…
Karl-Philip : Oui, Bonjour, oui c'est bien Karl Philippe à l'appareil.
Arnaqueur : Je vous appelle de l'Agence de revenu du Canada. Nous sommes heureux de vous annoncer que vous avez droit à un remboursement d'impôts de 3 456$.
Karl-Philip : Oh, j’ai droit à un remboursement cette année, mais c’est merveilleux.
Arnaqueur : Pour recevoir votre remboursement, veuillez appuyer sur le 1 et ayez vos renseignements bancaires et votre numéro d’assurance sociale en main afin de les fournir à notre agent.
Karl-Philip : Hm attendez, vous avez besoin de mes renseignements bancaires, mon numéro d'assurance sociale?
Karl-Philip : Bizarre parce que je travaille à l'Agence, puis ça me semble particulièrement étrange comme façon de faire…de quelle division au service vous appelez?
Arnaqueur : Oh!
Karl-Philip : Bon, bon, bon, bien essayez. Alors, comme je disais dans cet épisode en deux parties, nous allons parler de tout ce qui touche aux arnaques. On va discuter avec certains spécialistes des principales arnaques et vous donner des conseils pour vous protéger. On va aussi parler des façons légitimes dont l'Agence communique avec vous et les nouvelles méthodes qu'elle utilise pour vous aider à mieux être informé des arnaques en cours. Alors attachez votre ceinture, ayez vos collations prêtes, et préparez-vous pour cet excellent épisode. On vous promet que tous les renseignements qu'on va vous transmettre aujourd'hui sont véridiques et que nous n'allons absolument pas vous arnaquer.
Karl-Philip : Ce qu'il faut savoir d'abord là, c'est que les arnaques, ils consomment pas seulement l'Agence du revenu du Canada. Dans l'ensemble du gouvernement, tout le monde travaille pour protéger le contribuable des arnaques. Alors pour l'épisode d'aujourd'hui, on a rejoint notre collègue du Centre antifraude du Canada, afin qu'elle nous parle de la prévention de la fraude et de la manière dont vous pouvez éviter d'en être victime.
Alors on est avec Lisanne aujourd'hui qui travaille pour le Centre antifraude du Canada, le CAFC pour les intimes, qui est le répertoire central du Canada pour le signalement de la fraude. Alors d'abord, Lisanne, est ce que tu peux nous expliquer ton rôle au sein de CAFC?
Lisanne : Oui donc au CAFC, je suis l'agent de sensibilisation à la clientèle et de communication intérim, donc en ce moment je suis en charge de nos comptes sociaux ainsi que toutes nos publications qu'on fait grandement pour le public.
Karl-Philip : Alors ça va vraiment voir passer tous les types d'arnaques possibles?
Lisanne : Oui, certainement.
Karl-Philip : Et puis, sans enlever le sujet-là, quels sont les grands signaux d'alarme qui te suggère la présence d'une arnaque? Donc à quoi on doit d'abord et avant tout être attentif?
Lisanne : Le premier drapeau rouge, ça serait vraiment toute communication non sollicitée. Donc que ce soit un texto, un courriel, un appel, c'est vraiment d'une source ou d'un contact donc on ne connaît pas, ou qui prétendait quelqu'un qu'on connaît, qu'on a une relation avec. Mais c'est vraiment là où ce que on reçoit un contact on ne s'attend pas.
Lisanne : Par la suite, c'est vraiment s’il y a de la pression dans le contact, donc immédiatement à soi qui vous demande vos informations personnelles ou les paiements, et on veut que ça soit compléter immédiatement.
Il y a une raison que si vous donnez pas ces informations-là, votre compte va être fermé, votre compte va être bloqué, vous allez aller en prison quoi que ce soit. Donc il y a vraiment la pression pour une réponse immédiate.
Karl-Philip : Donc tant souvent c'est une communication qu'on attend pas mais vient avec une pression d'agir tout de suite. Alors que normalement c'est pas la chose à faire. Quand on vous rejoint, on n'est pas dans une situation où on vous demande vraiment d'agir. Alors c'est déjà un gros drapeau rouge.
Karl-Philip : On en voit toute l'année, on en voit aussi, beaucoup dans la période des impôts. Est-ce que on a l'impression avec le temps que les arnaqueurs s'adaptent? C’est-à-dire, avant on pouvait voir tout de suite des textos par exemple qui étaient plein de fautes, des appels qui sonnaient plus génériques. Qu'est-ce qu'on voit qu'avec le temps ils sont un peu plus capables de faire quelque chose de crédible et de bien avancé?
Lisanne : Absolument. Donc à ce point ici on voit que tant est tel que notre technologie à l'avance, les fraudeurs utilisent cette technologie aussi. Donc on voit moins de fautes d'orthographe. Mais aussi on voit qu’ils ont aucun problème prendre le logo de n'importe quelle entreprise.
Lisanne : L'usurpation des numéros. Donc on voit toujours que oui, le Centre antifraude, notre numéro c'est le 888-495-8501, mais ils vont usurper numéro là sur l'afficheur. Donc n'importe quelle personne a accès à la technologie que tu peux usurper n'importe quel numéro de téléphone. Donc ça semble venir d'une source légitime. Alors c'est de savoir que non, ça c'est pas toujours que ça vient de la source, mais c'est ça.
Karl-Philip : Donc d'où important, vous êtes vraiment alerte au contenu de la communication et pas juste à la façon qu'elle est faite.
Lisanne : C'est ça, la publique, quand ça vient avec les textos, surtout avec les générations qui ont, qui ont été nées avec la technologie, c'est pas nécessairement, ils vont pas ressentir une sens d’urgence pour répondre aux textos, mais ça peut simplement être juste que c'est tellement facile. Donc un exemple qui est assez facile, c'est que si on reçoit un texto qui prétend être d’une compagnie de service de diffusion, là on dit :
« Donc l'accès à votre compte va être terminé sous peu si vous donnez pas sans vos informations bancaires pour renouveler votre paiement »,
Ou quoi que ce soit. C'est juste tellement facile de cliquer sur un lien dans les, les informations pour faire certain que ça n'arrive pas. Donc y'a pas nécessairement une pression, mais c'est juste tellement facile avec la technologie.
Karl-Philip : Parce que justement là, il y a l'arnaque évidemment, où on demande à être payé immédiatement, mais il y a aussi celle où on met la pression pour obtenir tout simplement des renseignements personnels pour ensuite pouvoir aller utiliser l'identité pour faire des transactions frauduleuses.
Lisanne : C'est ça. Puis les informations personnelles, ça pas besoin d'être nécessairement le numéro d'assurance sociale ou notre adresse. Ça peut simplement, c'est des fois c'est juste…Les fraudeurs vont collectionner les informations qui peuvent utiliser pour ensuite, essayez d'avoir accès à votre compte.
Donc si c'est votre compte courriel, votre compte avec autre compagnie, juste en savoir les questions de sécurité, mais aussi de savoir que la majorité du monde utilise pour le mot de passe. C'est quelque chose qui est près d’eux. Puis ensuite il ajoute un numéro ou ils font juste changer le numéro quand ils changent un numéro de passe, donc ils utilisent les informations.
Lisanne : Pause, c'est quelque chose qui est près d’eux, puis ensuite un numéro ou ils font juste changer le numéro quand ils changent un numéro de passe, donc ils utilisent les informations…
Karl-Philip : Donc toute information qui pourrait permettre de nous identifier.
Lisanne : C'est ça exactement.
Karl-Philip : Les endroits où on lui demande de cliquer en fait qu'ils nous amènent à un endroit qui est pas légitime. Donc je pense c'est ça. Faudrait revenir à ce qu'on disait sur par exemple les services de, de streaming et tout, qu'on va nous amener à des faux sites qui donnent l'impression d'être le vrai où l'on va mettre l'information.
Lisanne : Parce que pour l'adresse elle-même, comme parce que les fraudeurs, ils vont acheter des sites web qui sont presque exacts ou vraies au site web légitime. Comme au moins que tu regardes vraiment l'adresse pour voir l’erreur.
Lisanne : Qu’au moins au lieu d'un « N », il va avoir un « R » puis un « I », ou tactiques comme ça. Donc on dit comme, aller pour les sites web, c'est tellement facile de faire la copie coller pour la construction de sites web.
Karl-Philip : Donc on est, on est sous pression, on clique, on arrive à un site qui rapidement, si on n'a pas regardé adresse, nous paraît être le bon. Et puis le bon nombre des informations et sans le savoir. Bon, on vient de partager ce qu’il fallait pour être identifié ensuite potentiellement fraudé.
Lisanne : C'est ça. Puis en même temps, c'est pas nécessairement garanti que…Disons que quelques pages qu'on ajoute les informations…à chaque fois que vous cliquez le bouton pour aller à la prochaine page. Cette information-là est soumise. Donc même si vous allez pas à la fin du formulaire pour tout se mettre toutes vos informations, à bout et à mesure que vous remplissez l'information, elle est envoyée aux fraudeurs.
Karl-Philip : Donc, même si on n'a pas complété et soumis, on a quand même donné de l'information qui peut être problématique pour être fraudé dans l'avenir. Et puis donc faut être vigilant en ligne, de cliquer finalement et pas seulement être alerte un fois qu'on est sur le site.
Lisanne : C'est ça.
Karl-Philip : Eh bien mais comment on fait pour se protéger contre ces fraudes-là, ces arnaques-là, autre que bien lire les adresses?
Lisanne : Ah c'est ça, la meilleure solution c'est de toi, donc le consommateur initiait la communication, même si c'est vraiment la compagnie légitime qui a essayé de communiquer avec vous, il y a aucun problème de dire :
« Non c'est quoi? Je vais vous rappeler sur le numéro qui soit sur ma dernière facture, où je vais répondre à un courriel que je sais est déjà relié à vous, que vous m'avez envoyé précédemment. »
Donc il y a aucun problème, il n’y a pas une compagnie qui va dire :
« Non, vous avez pas besoin de donner les informations tout de suite, raccrochez pas la ligne ».
Ou ne répondez pas au courriel ou texto.
Lisanne : On est toutes contents si vous nous communiquez pour confirmer que c'est une source légitime. Donc si vous initiez le contact, c'est toujours meilleur.
Karl-Philip : On est toujours même à l'Agence revenu du Canada. Dans le moindre doute, raccrocher et rappelez-nous sans tenter de vous joindre, ça va nous faire plaisir de vous dire pourquoi. Mais vous aurez pas la pression et vous aurez pas de questions à vous poser, ce sera légitime.
Lisanne : Absolument.
Karl-Philip : On parlait tantôt des faux sites web. Il y a aussi faut faire dans ce qu'on sait cliquer sur ce qu'on reçoit dans les utilisations de messages texte, l'application messagerie instantanée. Là, je pense à Messenger, WhatsApp, vraiment, c'est utilisé de façon très large avec des numéros qui sont parfois tout aussi ambigus. Alors à quoi on doit faire attention avec eux?
Lisanne : Donc, avec les gouvernements, on utilise surtout des méthodes de communication de base. Le seul temps que vous allez surtout recevoir un texto d'un département du gouvernement, c'est que vous faites, vous avez initié une demande où ce qu'on a besoin l'authentification à double facteur.
Donc vous attendez un texto du gouvernement. Si vous l'attendez pas, c'est presque toujours garanti que c'est frauduleux. Si on reçoit un courriel, sachez que d'habitude c'est simplement pour vous informer que vous avez reçu…qu'il y a des messages, donc…
Karl-Philip : Donc faut aller s'authentifier soi-même exactement. Parce que le, le contenu ne sera pas dans le courriel qu'on reçoit, ça va juste nous inviter à aller s'authentifier sur une plateforme ou ensuite on pourrait avoir accès à ce contenu-là. Donc c'est important de savoir qu'on va pas le partager à la source.
Lisanne : C'est ça. Quand même avec l’ARC, vous avez le Mon compte, donc on peut recevoir un courriel si jamais il y a des nouvelles communications qui sont disponibles dans votre compte. Mais jamais qu’il va avoir un lien qui vous demande directement pour vos informations personnelles ou bancaires.
Karl-Philip : Et puis là, on va aller sur Mon dossier, on va cliquer pour s’authentifier. On recevra ensuite un texto qui nous donne un mot de passe temporaire que c’est nous-mêmes qui aura sollicité. Et là on sait que c’était la bonne procédure.
Lisanne : C'est ça.
Karl-Philip : Et comment on fait pour se protéger avec les mots de passe? Parce qu'on sait, c'est toujours facile d'utiliser le même partout, de, de laisser cacher sur l'ordinateur, d'ajouter un chiffre et qui change à chaque mois que on peut faire pour vraiment s'assurer qu'il va être plus difficile à trouver et à frauder?
Lisanne : C'est ça, on devait vraiment…je sais, c'est tellement facile d'utiliser un mot, avoir le numéro, le symbole à la fin, à changer ça à chaque mois, juste par un chiffre. C'est vraiment…ayez la variété dans les mots de passe.
Lisanne : Spécialement avec les comptes bancaires. Peut-être que c'est un mot de passe qui a plusieurs symboles, qui est pas nécessairement un mot qu'on peut reconnaître.
Lisanne : Ayez la variété, ayez pas le même mot de passe pour multiples comptes. Parce que, disons que jamais une brèche de données reliée à un compte, c'est possible que les fraudeurs ils vont utiliser toute cette information là pour essayer d'avoir accès à un autre compte.
Karl-Philip : Oui, donc ça se fait frauder un mot de passe quelque part. Bien, il peut être utilisé pour tester une multitude d'autres sites et puis donner accès à des sites auxquels on n'était même pas parti des grands de la fraude au départ.
Lisanne : Absolument.
Karl-Philip : Et là, bien évidemment, il beau être prudent. On a beau faire attention à être alerte, on ça peut arriver, ça arrive à tous, on n'est pas à l'abri. Alors qu'est-ce qu'on doit faire si on est victime d'une arnaque comme ça?
Lisanne : Donc même si c'est une, une tentative, on recommande toujours faire un signalement au Centre antifraude du Canada. Si vous êtes victime, signalez au Centre anti-fraude, communiquez avec votre police locale, communiquez avec toute compagnie ou institutions financières. Les compagnies de télécommunications qui sont reliées à cette fraude-là particulièrement.
Karl-Philip : Puis on dirait jamais assez. Les fraudeurs s'adaptent, donc faut être savoir pour être réactif. Alors on doit être au fait des différents arnaques qui fraudent si on veut pouvoir les prévenir ensuite. Donc c'est très important de les communiquer.
Karl-Philip : Une question qu'on n'est passe par-dessus. Je vais y revenir-là qui est très simple, quelles sont les arnaques qu'on voit le plus souvent? Qu'est ce qui est déclaré plus souvent à CAFC? Avez-vous des appels qui sont récurrents, qui changent pas d'année en année ou à tout le monde et qui reviennent de façon cyclique?
Lisanne : Oui, donc on voit toujours il y a des fraudes qui sont cycliques. Lorsqu’un de nos agents, ils voient, ils perçoivent un changement dans une des fraudes. Il essaie d'envoyer ça à notre équipe de d'opérations de support pour qu'on puisse communiquer ces changements là avec le public ainsi que nos partenaires et le corps policier.
Lisanne : Ceux qu'on voit plus souvent, tout de suite, pas nécessairement selon le montant de rapport qu'on reçoit. Mais surtout avec les pertes financières qu'on voit, c'est les fraudes ou les stratagèmes d'investissement. Le celui qu'on voit le plus souvent en ce moment, c'est vraiment ceux qui demandent d'investir dans le crypto monnaie. Donc les fraudeurs, ils vont communiquer avec le public dans toutes les plateformes possibles.
Lisanne : Mais essentiellement à la fin de la journée, ils vont dire :
« Hé, j'ai vraiment du succès avec le crypto monnaie. Laisse-moi te montrer ce stratagème, comment que ça fonctionne. Tu vas doubler et tripler ton argent. C'est assez rapide! »
Quoi que ce soit.
Lisanne : Ils introduisent le monde surtout qui ont jamais eu accès à la cryptomonnaie ou qui, qui comprennent comment que ça fonctionne. Ils introduisent dans toutes les plateformes y en a qui sont légitimes, y en a qui sont fausses, puis ils font transférer de l'argent à partout. La victime, elle, pendant qu’elle voit qu'elle soumet l'argent à voit que des gains, il y a toujours, toujours des gains.
Lisanne : Ils vont, ils vont se faire demander à, pour…une fois que la victime avait retiré son argent, sont demandés de payer des taxes ou des frais que ils doivent payer avant qu'on doit à leur gain.
Lisanne : Il y a aussi un stratagème, c'est un peu de mélange entre investissement puis le stratagème d'emploi. C'est où une victime est offert un emploi de tout qui ont besoin de faire, c'est d'élever la popularité de différents comptes. Puis c'est ça de l'air, comme si c'est sur des plateformes sociaux.
Lisanne : Mais les plateformes qu’eux autres ils travaillent dessus sont toutes fausses, sont toutes manipulées. Donc ils vont hausser la popularité de disons, dix compagnies. Puis pour chaque haussement, ils reçoivent une portion de crypto monnaie. Par la suite, ils vont se faire présenter une offre que, s’ils font…
Lisanne : C'est, c'est difficile à, à expliquer, parce que à un point, ils vont être demandés de soumettre de l'argent dans un compte. Donc pour aussi leur gain. Donc au lieu d'avoir 5% pour chaque tâche qui complète, ils peuvent avoir accès à 10%. Mais avant ça faut qu'ils soumettent des fonds. Autrement, leur compte est gelé à ce point-là, donc il accepte rien.
Karl-Philip : Donc on commence en fait en nous prouvant que la stratégie fonctionne. Et puis une fois qu'on est un peu accro et qu'on prend plus d'avantages, là on nous fait passer une autre étape qui elle et la fraude en soi, où l'on va s'approprier l'argent en nous faisant croire qu'il fructifie davantage.
Lisanne : Oui, puis le plus qu'on est investi dans ce stratagème d'emploi là, le plus que les échelles, ils haussent drastiquement. Donc la première fois tu es peut-être demandée d'investir ou de soumettre 50 $. Mais par la troisième ou quatrième échelle, on parle à cinq milles dollars, dix mille dollars.
Karl-Philip : Et là, plutôt que tripler ce montant-là, on va perdre.
Lisanne : C'est ça.
Karl-Philip : On le disait tantôt, c'est important de les signaler, mais comment on le fait pour signaler? On vous appelle, on remplit en ligne, on…comment on partage l'information? Finalement, c'est quoi la meilleure méthode pour vous mettre au fait?
Lisanne : La meilleure méthode, ça serait vraiment de signaler en ligne quoi que ce soit avec le Centre antifraude du Canada. Parce que c'est disponible 24 h sur 7 jours, à chaque jour de l'année.
Mais oui, c'est vraiment plus facile, surtout si vous avez pas besoin du support immédiat, ça serait de signaler en ligne. Si vous, si vous voulez communiquer avec un de nos agents, vous avez des questions quoi que ce soit, communiquez avec notre bureau, c'est du lundi au vendredi. De 10h00 jusqu'à 16h45 heure de l'Est, et le numéro, c'est sans frais, c'est le 1-888-495-8501.
Karl-Philip : Puis des fois on est un peu honte. Ça peut être gênant, mais faut pas avoir peur de vous appeler, on va pas être jugé.
Lisanne : Pas de tout. C’est là où est-ce que on dit que nous autres on estime que moins que 5% des victimes y signalent leur fraude. On comprend. C'est surtout avec l'embarras. Il y a aucune raison d'avoir l'embarras parce que…je veux dire à la confiance que 99 point 9% disons, plus ou moins point 1%.
Lisanne : La population générale est victime. Il n’y a pas une personne qui ait jamais été victime de fraude. Puis il y a pas, c'est pas que la victime est stupide ou est vulnérable. C'est vraiment que on est bombardé de, de tentatives de fraude à chaque jour. Moi, moi-même je reçois. Je sais même plus à ce point ci le montant de courriels puis texto frauduleux à chaque jour, qui va l’avoir un ou deux, qu’il semble plus raisonnable. Il semble que :
« Oh oui, je suis un client avec cette institution financière là, laisse-moi mettre à jour mes coordonnées », ou n'importe quel stratagème de fraude.
C'est vraiment…il attaque tout le monde où ils prennent la tentative avec tout le monde pour avoir un petit montant avec qui, qu’il va voir un lien. C'est plus facile que cette personne-là est victime à cette fraude là, mais il y a pas une personne j'imagine, qui a pas déjà été victime de fraude.
Karl-Philip : Voilà, statistiquement sur le volume, ça va presque tu vois effectivement le beau et vigilant ou bien informé, là on est jamais à l'abri. Et puis on le disait tantôt et on le répétera jamais assez, c'est important de vous informer pour que vous puissiez ensuite informer la population et on rend service finalement le faisant.
Lisanne : Absolument. Puis, pour plus d'informations, notre site web, le centreantifraude.ca. Il y a toute une section qui parle des différents stratagèmes. Il y a des sections de comment protéger et encore, comment à signaler la fraude.
Karl-Philip : C'est merveilleux, bien là.
Karl-Philip : C'est mis à jour constamment, donc j'imagine. Alors on peut aller en ligne pour vraiment avoir toujours les stratagèmes les plus fréquents. Et puis, c'est vraiment la meilleure façon d'être informé, c'est de le savoir en avance et de comment être réactif.
Lisanne : Ça serait que quand qu'on parle aussi des fraudes les plus populaires, après quand on regarde aux pertes financières après investissement, ça serait vraiment les stratagèmes amoureux.
Lisanne : Qu'est ce qui est difficile là pour nous, puis aussi pour les victimes de cette fraude, c'est que d'habitude, ce stratagème peut durer quelques mois, quelques années avec le même fraudeur ou les mêmes, le groupe de fraudeurs qui sont en communication avec la victime.
Lisanne : Il y a un lien émotionnel qui est formé dès du début. C'est très difficile de communiquer avec ces victimes là et de leur laisser savoir. C'est très difficile pour ces victimes-là de s'apercevoir les drapeaux rouges. Donc dès le début, le fraudeur est très romantique. Il envoie des poèmes. Parfois ils vont même envoyer des fleurs ou des petits cadeaux. Mais très rapidement, ils vont commencer à demander des montants d'argent pour de multitude de raisons. C'est rarement qu'ils vont rencontrer la victime en personne. Puis ils vont voir toutes les excuses que sont : ils travaillent dans un autre pays, ils doivent visiter ou visiter un membre de la famille pour collecter un héritage.
Par la suite, ils ont besoin des fonds, soit que c'est juste pour la nourriture. Donc ils ont besoin de l'argent pour les besoins essentiels. Où ça serait qu’ils sont en train d'envoyer un colis à la victime. C'est une boîte d'or, et ils ont besoin des paiements pour tous les frais à chaque frontière.
Karl-Philip : Ouais ouais, pour payer vraiment l'importation, les douanes et puis bien oui. Alors on a une implication émotive très forte où on perd un peu l'aspirationnel de l'équation.
Lisanne : C'est ça, puis une fois que, même avec la psychologie de la victime. Quand vous passez un point où ce que vous avez envoyé tellement d'argent, vous protégez vous-même de continuer à fraude au lieu de la rapporter, parce qu'à ce point-là, c'est vraiment ça fait des années vous envoyer de l'argent. C'est vraiment déstabilisant quand on, quand on, on s'accepte comme victimes de, de ces fraudes-là.
Karl-Philip : Comme dans une situation où le, le ou les fraudeurs vont s'adapter à la victime. Et puis continuer à entretenir et ajuster. J'imagine les communications en fonction de vraiment faire durer ça le plus longtemps possible. Alors on n'est pas dans une fraude qui est en guillemets « générique » et là, vraiment, on est capable de d'appuyer sur les bons boutons pour s'assurer que ça dure.
Lisanne : Ouais, donc c'est là où est-ce que les victimes ils peuvent entrer dans leur CELI, leur REER, ils peuvent avoir une deuxième hypothèque sur leur maison. Puis on rentre encore dans ces cas-là où ce que surtout avec les REER, une fois que vous l'envoyez, ça vient le temp des impôts, puis on va se faire revictimisé.
Karl-Philip : Absolument, écoute en fait. On arrive à une situation où on utilise de l'argent qui était mise de côté à d'autres fins. Et puis on va payer des pénalités sur ces montants là en plus de les perdre en bout de ligne. Donc c'est vraiment, on est doublement fraudé.
Lisanne : C'est ça.
Karl-Philip : Et puis quand les victimes d'un stratagème, quand on s'en rend compte, qu'est-ce qu'on fait? Est ce qu'on peut le déclarer, est ce qu'il y a des recours, est ce qu'on est dans la façon situation? On a tout simplement perdu de l'argent et puis, est ce qu’il y a des, des, des recours qu’on peut utiliser? Je me suis répété, mais.
Lisanne : Il y a certainement des possibilités de recouvrement, c'est lorsque c'est vraiment important quand on fait le signalement avec notre police locale. Donc c'est là où est ce que les investigations, les enquêtes sont déclenchées.
Et mais là aussi, la méthode de paiement c'est aussi important, toutes les institutions financières ou ceux qui, qui aident avec le transfert d'argent, ces compagnies là ils ont des termes de conditions, où est ce que c'est capable d’intercepter puis retourner l'argent. Ou même intercepter avant que la victime, elle envoie l'argent.
Lisanne : Ça, il y a beaucoup de variables, mais c'est là où est ce que c'est important de signaler la fraude aussitôt qu'on, qu'on reconnaît que c'est une fraude.
Karl-Philip : Et puis une fois qu'on signale, qu'est-ce que va faire le Centre antifraude et la police dans l'équation?
Lisanne : Donc avec le Centre antifraude, c'est vraiment là où ce que nous on centralise l'information. Mais disons qu’il y a un site web, un numéro de téléphone, un compte banque qui est relié à la fraude. Ces informations-là sont partagées avec nos partenaires et les corps policier.
Donc nos partenaires y ont des programmes de perturbations où ce qu'on peut faire certain que la prochaine tentative, il n’y aura plus accès à ces comptes-là. Le site web, il n’existerait plus. Ou ils vont avoir des alertes qui disent que, hé, on assume que ce numéro-là est relié à la fraude.
Karl-Philip : Donc en fait, les corps policiers, ils travaillent en coulisses là pour s'assurer qu'il y a moins de chance que la fraude soit répétée ou Ils voient tout moins par les mêmes moyens.
Lisanne : C'est ça. Puis avec notre unité de support opérationnel, si eux autres ils voient des tendances ou ce qu'on a soit des victimes ou l'argent est envoyé à certaines régions du Canada, on va envoyer des informations au corps policier dans ces régions-là, soit pour supporter leur enquête ou même pour qu'ils puissent alerter leur région, leur population locale, faire certains qu’ils ne sont pas victimes à une fraude qui semble en cibler. En même temps, si on travaille avec des partenaires internationaux ou internationales, c'est là où ce que on mêle, on relie les corps policiers pour qu'ils puissent travailler ensemble sur la fraude.
Karl-Philip : Donc on a souvent le, le, le mythe que ça se passe à l'extérieur du pays. On a pas de recours mais c'est pas vrai. On travaille vraiment avec ces autres endroits là pour être capable d'aller agir à la source et puis s'assurer que ça se ne reproduise pas.
Lisanne : Ouais, on a, on a essayé le plus qu’on peut. En même temps, c'est important de reconnaître qu'il y a aussi une fraude de recouvrement.
Donc si vous êtes déjà victime de n'importe quelle fraude, les fraudeurs ils vont personnifier soit le Centre anti-fraude, n'importe quel corps policier, ou disons une compagnie qui était reliée à votre fraude originale, puis ils vont dire :
« Hé on a trouvé votre fraudeur, ils sont en prison. On a trouvé votre argent. On veut la renvoyer chez vous. Sauf que on a besoin que vous payez des frais pour cette raison ci, cette raison-là. »
Puis encore on se fait frauder encore.
Karl-Philip : C'est vrai, mais il escalade définitivement, c'est pas facile. Alors ça revient à ce qu'on disait. Faut être vigilant à toutes les étapes et en amont.
Et puis on revient aussi à l'idée là que on est sous pression à ce moment-là et on va probablement être dans une situation où les gens vont essayer, ça sera peut-être pas le, le langage agressif, mais là on va essayer de nous amadouer un peu pour partager l'information donc faut vraiment être vigilant.
Lisanne : C'est ça, c'est-il n’y a pas une personne qui a perdu des fonds qui veut pas recouvrir ces fonds-là. Mais c'est vraiment de savoir comment que ça fonctionnerait si jamais c'est une possibilité. Donc la majorité du temps ça sera votre institution financière qui vous, qui va vous communiquer, ou votre corps policier local. Mais pour eux qui sachent que vous êtes victime et qu’il y a des fonds qui peuvent être recouvrés, vous devez leur signaler en premier lieu.
Karl-Philip : Absolument et votre banque elle a déjà vos informations donc elle aura pas besoin de vous appeler pour avoir des choses qu'elle connaît déjà.
Lisanne : C'est ça.
Karl-Philip : Alors merci beaucoup Lisanne! C'est beaucoup d'informations et ça nous rappelle surtout que la meilleure façon de ne pas être victime d'une arnaque mais c'est de connaître les différents types de fraude et arnaque. Alors c'est important je pense pour les gens d'aller consulter toutes vos plateformes et puis d'être au fait.
Lisanne : Merci encore pour avoir comme invité sur votre balado. Si vous avez de l'argent en tête, parlons-en. L'argent de la fraude demeure un sujet tabou pour de nombreux Canadiens. Le plus qu'on peut en parler avec nos proches, notre communauté, à nos collègues, en gros. Le plus qu'on serait capable d'éviter être victime de fraude. Merci.
Karl-Philip : Et voilà, nous sommes arrivés à la fin de la première partie. Je vous remercie Lisanne de sa présence à l’émission d’aujourd’hui et j’espère que vous en savez maintenant plus sur la manière de vous protéger, vous et votre famille, contre les arnaqueurs. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur toutes les arnaques et les moyens de les éviter, vous pouvez vous rendre à la page Canada.ca/impots-prevention-fraude ou consultez notre page Facebook, X ou Instagram @AgenceRevCan pour du contenu constamment mis à jour.
En plus d’aider les contribuables à comprendre les risques liés aux arnaques, l’Agence du revenu du Canada déploie aussi des efforts considérables pour lutter contre la fraude et prend continuellement des mesures pour protéger vos renseignements de nature délicate contre toutes les menaces qui sont en constante évolution. Alors je dirais de rendez-vous aussi à Canada.ca/impots-securite pour en apprendre davantage sur toutes les mesures de sécurité qui sont mises en place pour protéger vos renseignements. Restez à l’affût de la partie 2, où on se penchera plus en détail sur ce sujet avec justement les experts de l’Agence du revenu du Canada
Je vous rappelle que je m’appelle Karl-Philip, et je vous dis à la prochaine!
Liens connexes
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- Arnaques et fraudes – Agence du revenu du Canada
- Comment vous protéger contre les arnaques et les stratagèmes. Découvrez comment signaler une arnaque, une activité suspecte ou un cas soupçonné de fraude fiscale.
- Centre antifraude du Canada
- Le Centre antifraude du Canada recueille des données sur la fraude et le vol d’identité et fournit des données sur les arnaques passées et actuelles touchant les Canadiens.
- Reconnaître une arnaque
- Comment différencier un appel légitime de l’Agence et une arnaque.
- Vérifier si c’est bien l’ARC qui appelle
- À quoi s’attendre lorsque l’Agence appelle.
- Arnaques et fraudes – Gouvernement du Canada
- Reconnaissez les signes afin de vous protéger contre les arnaqueurs.
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