Guide d’introduction aux rôles et responsabilités des administrateurs de sociétés d’État

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Préface

Le Guide d’introduction aux rôles et responsabilités des administrateurs de sociétés d’État aborde un aspect important de la direction de tels organismes. Ce guide présente un bref survol du rôle des membres du conseil ainsi que des renseignements d’ordre général destinés à répondre aux besoins des nouveaux membres de tout conseil d’administration d’une société d’État.

Le Guide explique les caractéristiques particulières qui distinguent les sociétés d’État des autres organismes mis sur pied par le gouvernement fédéral ainsi que la nature des relations entre les sociétés et les autres intervenants fédéraux.

Plutôt que de tenter de couvrir tous les rôles et responsabilités des membres du conseil d’administration, le Guide s’attarde aux quatre aspects les plus importants : l’établissement d’une stratégie d’ensemble de la société, la protection de ses ressources, le contrôle des résultats de la société et les rapports à l’État.

Nous croyons fermement que ce document aidera les nouveaux membres des conseils d’administration à mieux saisir le défi et l’occasion uniques que représente leur nomination au conseil d’administration d’une société d’État.

Nous tenons à remercier Gary Sheehan, directeur de la Direction générale des sociétés d’État ; Robert Nichols, ancien membre de faculté, Groupe de gestion avancée, Centre canadien de gestion; et John Longair, chargé de recherche principal, Le Conference Board du Canada, pour avoir mené les recherches relatives au présent guide et dont ils sont les auteurs. Nous tenons à remercier également les nombreuses personnes provenant de différents ministères qui ont fait la critique de ce document et formulé des commentaires et suggestions pertinents.

David A. Dodge
Sous-ministre
Ministère des Finances

I.D. Clark
Secrétaire du Conseil du Trésor

James R. Nininger
Président et chef de la direction
Le Conference Board du Canada

Ole Ingstrup
Directeur
Centre canadien de gestion

Introduction

Un actionnaire important avait demandé à un ingénieur fort expérimenté et très compétent, co-propriétaire et cadre supérieur d’une entreprise de construction très prospère, de devenir administrateur d’une société. Ingénieur, homme d’affaires ayant du succès, tout semblait être parfait. Cet homme est venu me voir après la première réunion et m’a dit : « Je n’ai pas la moindre idée de ce que l’on attend de moi à titre d’administrateur de la société, et je vais devoir, soit me remettre à étudier, soit demander l’aide de quelqu’un. Vous pourriez peut-être me dire ce que l’on attend de moi. Je suis perdu. »Voir la note en bas de page 1

Être nommé administrateur d’une société d’État représente une occasion unique de rendre des services précieux aux citoyens du Canada. Le nouveau membre du conseil d’une société d’État doit s’attendre à accomplir une tâche stimulante et satisfaisante. Toutefois, il pourrait se sentir quelque peu comme la personne décrite dans la citation plus haut. En effet, la responsabilité de surveiller la gestion d’une société d’État exige de donner divers conseils pratiques. Les administrateurs se penchent notamment sur l’orientation à donner à la société, sur la protection de ses ressources ainsi que sur la surveillance de son rendement et la présentation de ses résultats.

Même si l’administrateur ne participe habituellement pas au processus de prise de décisions journalier de la société, son rôle n’en demeure pas moins fort important. La direction de la société fournit des renseignements au conseil d’administration, sollicite ses conseils et lui demande d’approuver des propositions. Les membres du conseil d’administration approuvent ou rejettent les propositions de la direction ou en demandent le rapport. Chaque administrateur doit donc faire preuve de jugement et d’indépendance en s’acquittant de son rôle.

Les administrateurs des sociétés d’État s’acquittent d’une fonction publique précieuse. La gestion de la société bénéficie de la combinaison de talents qu’apportent avec elles les quelques personnes choisies pour siéger au conseil d’administration.

Sociétés d’État et conseil d’administration

Les sociétés d’État ont un rôle important dans le développement du Canada et contribuent à l’édification et au maintien de notre identité nationale. Durant diverses périodes de notre histoire, elles ont agi comme moteurs du développement industriel, fourni des produits et services clés et contribué au renforcement de la fibre culturelle du pays. La nature variée des sociétés d’État existantes actuellement illustre leur contribution continue à l’atteinte de ces objectifs.Voir la note en bas de page 2

Le gouvernement fédéral a choisi une structure de société pour atteindre des objectifs de gestion des affaires publiques lorsqu’il y a des raisons pour établir une séparation nette entre l’État et les activités de gestion quotidienne, et lorsqu’il convient d’établir des pratiques commerciales saines. Pour les membres des conseils d’administration des sociétés d’État, la poursuite d’objectifs de gestion des affaires publiques d’une façon qui permette d’en venir à une efficience habituellement associée aux entreprises privées représente souvent un défi de taille. Comme les membres du conseil d’administration ont à régler des problèmes non seulement difficiles mais qui entrent souvent en concurrence les uns avec les autres, ils doivent fréquemment changer leur ordre de priorité et fixer leurs objectifs en conséquence.

Qu’est-ce qu’une société d’État?

Les sociétés d’État sont des propriétés à cent pour cent de Sa Majesté, et la plupart d’entre elles sont des sociétés mandataires.Voir la note en bas de page 3 La loi habilitante propre à chaque société d’État, qu’elle provienne d’une Loi spéciale votée par le Parlement ou de documents constitutifs selon la Loi sur les sociétés par actions, établit les grandes lignes du mandat, des pouvoirs et des objectifs de chacune de ces sociétés. La partie X de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) établit le cadre de contrôle et de responsabilité des sociétés d’État. Ce cadre et la loi habilitante propre à chaque société d’État constituent les bases du cadre de gestion des sociétés d’État par le gouvernement.

Chaque société d’État est responsable en dernier ressort devant le Parlement, par l’intermédiaire de son ministre de tutelle, de l’exercice de ses activités.Voir la note en bas de page 4 Le ministre, par le biais des responsabilités collectives du Cabinet, représente l’État et c’est par son intermédiaire que la société d’État rend compte au gouvernement et au Parlement de ses plans et de ses résultats.

Comme elles font partie intégrante de la structure de l’administration fédérale, les sociétés d’État doivent être sensibles aux priorités et aux objectifs des politiques du gouvernement, à savoir notamment les politiques en matière de langues officielles ou d’équité d’emploi et, particulièrement en périodes de ralentissement économique, les restrictions financières.

Comment les sociétés d’État sont-elles créées?

La majorité des sociétés d’État mères sont créées par le Parlement au moyen de lois spécialesVoir la note en bas de page 5 d’autres sont constituées en sociétés en vertu de la législation connexe comme la Loi sur les sociétés par actions (LSA).Voir la note en bas de page 6 Les droits, privilèges et pouvoirs d’une société d’État peuvent être établis ou limités par sa loi habilitante ou par des dispositions de la LGFP.

En vue de mieux comprendre la situation ayant amené la création d’une société d’État particulière, son mandat au titre de la gestion des affaires publiques et le cadre dans lequel elle exerce son activité, il est recommandé aux administrateurs de la société de lire la loi habilitante, les lois applicables à celle-ci,Voir la note en bas de page 7 le cas échéant, ses règlements administratifs généraux et la partie X de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Les différentes catégories de sociétés d’État

Les sociétés d’État opèrent dans un grand nombre de secteurs de l’économie, varient grandement quant à leur taille relative, souvent servent à l’atteinte de différents objectifs de politique publique et présentent diverses demandes à l’État au chapitre du soutien financier.

Dans la LGFP, la catégorisation des sociétés d’État est fondée sur leur besoin ou non de crédits du Parlement pour leur financement. On s’attend à ce que les sociétés d’État, qui opèrent dans un milieu commercial et souvent concurrentiel, génèrent des profits et versent un dividende à l’État sur l’investissement des contribuables. Les sociétés de ce genre ne dépendent généralement pas des crédits de l’État et sont traitées dans la partie II de l’annexe III de la LGFP; c’est le cas notamment de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada et de la Société canadienne des postes. D’autres sociétés, qui dépendent souvent des crédits à des fins de fonctionnement ou d’infusion d’équité pour fins de prêts, sont traitées dans la partie I de l’annexe III de la LGFP; c’est le cas entre autres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, du Musée des beaux-arts du Canada, de l’Administration de la voie maritime du Saint-Laurent et de la Société du crédit agricole.

De plus, certaines autres sociétés d’État ne sont pas incluses dans les annexes de la Loi sur la gestion des finances publiques et ne sont pas assujetties aux dispositions de contrôle et de l’obligation de rendre compte des sections I à IV de la partie X. Généralement, ces sociétés ont un mandat d’intérêt public de nature culturelle, et dépendent de crédits octroyés par l’État. Au nombre de ces sociétés exemptées figurent, par exemple, la Société Radio-Canada et la Société du Centre national des Arts. Les sociétés de ce type se conforment aux éléments de contrôle et de responsabilité énoncés dans leur loi habilitante, et bon nombre d’entre elles ont choisi d’adopter des dispositions de la partie X de la LGFP en matière de responsabilisation.

Le rôle des conseils d’administration

Les rôles et responsabilités des conseils d’administration de toutes les sociétés sont plus ou moins similaires, mais la participation aux conseils d’administration de sociétés d’État représente bien souvent un défi unique pour les administrateurs. Ce défi provient du fait que les administrateurs doivent être fort sensibles aux objectifs de la gestion des affaires publiques poursuivis par la société visée, et parce que la principale partie prenante n’est autre que l’État.

L’efficacité du conseil d’administration est essentielle à la bonne gestion de toute société. Dans le cas du secteur public, le conseil d’administration contribue à faire la distinction entre la propriété et la gestion quotidienne des activités en établissant un lien clé entre l’État et les dirigeants. Un conseil d’administration fort est primordial pour permettre l’atteinte des objectifs établis pour la société.

En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, le conseil d’administration est chargé de la gestion des activités de la société.Voir la note en bas de page 8 Les administrateurs exercent leurs pouvoirs et s’acquittent de leurs obligations en apprenant à bien connaître la société et son mode de gestion, en établissant l’orientation stratégique, en contrôlant ses résultats et en faisant rapport à l’État. En confiant aux dirigeants de la société le soin de prendre les décisions de nature opérationnelle, les administrateurs ne participent pas normalement à la gestion des activités quotidiennes.

Le conseil d’administration d’une société d’État doit être sensible au mandat qui a été conféré à celle-ci dans les autorisations accordées par le Parlement et au fait que la société fait partie de l’appareil fédéral. En bref, le conseil d’administration surveille la société au nom de l’État en tenant la direction responsable des résultats, de la viabilité à long terme et de l’atteinte des objectifs de cette société.

Le gouvernement fédéral et les sociétés d’État

Pour les nouveaux administrateurs n’ayant pas d’expérience du secteur public, les rapports entre les sociétés d’État et le gouvernement sont souvent déroutants. En effet, pour une personne de l’extérieur, les responsabilités des différents intervenants du gouvernement et le rôle que chacun d’eux joue à l’égard des sociétés d’État ne sont pas évidents.Voir la note en bas de page 9

Au sein du système canadien de gouvernement responsable, les ministres sont individuellement et collectivement responsables devant le Parlement de la conduite des affaires publiques. À ce dernier égard, le gouvernement exerce certains pouvoirs et assume certaines responsabilités touchant les sociétés d’État. Les pouvoirs et responsabilités du gouvernement envers les sociétés d’État doivent permettre à ces sociétés divers degrés d’autonomie et d’indépendance du gouvernement conformément aux lois ayant présidé à la constitution de celles-ci.

Le rôle du parlement

Le Parlement joue un rôle important en ce qui concerne les sociétés d’État mère. C’est en effet lui qui légifère quand vient le temps de créer, de dissoudre ou de privatiser une société d’État mère. C’est aussi lui qui adopte les lois nécessaires à l’administration générale des sociétés d’État et à l’octroi des fonds publics aux sociétés.

D’importants documents portant sur les opérations et les résultats de chaque société d’État sont déposés devant les deux Chambres du Parlement. Au nombre de ces documents figurent les rapports annuels, les résumés des plans d’entreprise et les résumés des budgets. D’autre part, le Président du Conseil du Trésor dépose au Parlement un rapport consolidé des sociétés d’État « Les sociétés d’État et autres sociétés dans lesquelles le Canada détient des intérêts. » Soulignons que tout rapport reçu par le Parlement peut être soumis à un comité parlementaire.

Le rôle du gouverneur en conseil

Au sein du gouvernement canadien, le pouvoir exécutif est officiellement conféré à la Reine et délégué au gouverneur général, lequel agit au nom et selon l’avis du Conseil privé de la Reine. Ce pouvoir exécutif officiel est conféré par les textes de loi au « gouverneur en conseil. » Selon des pratiques constitutionnelles reconnues, le conseil fonctionne généralement par l’intermédiaire d’un comité non législatif informel composé de membres du « Cabinet. » Le Cabinet se compose du premier ministre et des autres ministres de la Couronne nommés par le gouverneur général pour former le gouvernement ou l’exécutif du jour. Sous cette forme, le Cabinet assume la responsabilité générale de la formulation des priorités et politiques du gouvernement.

Les plans d’entreprise des sociétés d’État doivent être approuvés par le gouverneur en conseil avant d’être mis en oeuvre. Pour chacune de ces sociétés, cette approbation signifie que le Cabinet souscrit à la recommandation du ministre de tutelle relativement à son plan d’entreprise.

Les nominations à des postes clés au sein des sociétés d’État nécessitent l’approbation du gouverneur en conseil. En général, les administrateurs sont nommés par le ministre avec l’approbation du gouverneur en conseil.Voir la note en bas de page 10 Les administrateurs-dirigeants sont nommés par le gouverneur en conseil.Voir la note en bas de page 11 Ce dernier fixe le barème de rémunération des administrateurs, du président et du premier dirigeant de chaque société d’État. Chaque année, le conseil d’administration évalue le rendement du premier dirigeant et formule une recommandation à l’intention du ministre en ce qui concerne le taux de rémunération pour l’année suivante et le versement d’une indemnité de rendement, le cas échéant. Le ministre transmet par la suite la recommandation au gouverneur en conseil à des fins d’examen et d’approbation.

Les rôles du Cabinet du premier ministre et du Bureau du Conseil privé

Le Cabinet du premier ministre (CPM) et le Bureau du Conseil privé (BCP) jouent tous les deux un rôle dans les nominations effectuées par le gouverneur en conseil. Le CPM prend une part active à la nomination des présidents, des premiers dirigeants et des administrateurs des sociétés d’État. Il conseille aussi le premier ministre en ce qui concerne les nominations à faire sur sa recommandation. Les ministres consultent le CPM lorsqu’ils préparent leurs recommandations liées aux nominations effectuées par le gouverneur en conseil. Le BCP donne quant à lui au premier ministre des conseils de nature opérationnelle relativement à ces nominations, en examinant les exigences techniques et administratives. Il donne aussi des conseils sur la classification des postes et le traitement connexe.

Sauf indication contraire dans la loi, les administrateurs sont habituellement nommés « à titre amovible » pour un mandat donné dont la durée est précisée dans l’instrument de nomination (normalement des décrets). « À titre amovible », veut dire à la discrétion de l’État.Voir la note en bas de page 12

Le rôle du ministre de tutelle

Le ministre de tutelle assure le lien entre la société et le gouverneur en conseil et le Parlement. En vertu d’une loi, ou d’un décret, le ministre assume la responsabilité déléguée d’agir au nom de l’État. C’est par l’intermédiaire du ministre que l’État communique ses désirs à la société et que celle-ci est responsable devant le Parlement.

Au nombre des principaux pouvoirs, responsabilités et fonctions assumés par le ministre figurent les suivants :

  • désigner ou recommander les nominations des administrateurs et vérificateurs par le gouverneur en conseil;
  • recommander l’approbation par le gouverneur en conseil des plans d’entreprise, budgets, emprunts et paiements des excédents de la société (par ex., les dividendes);Voir la note en bas de page 13
  • déposer au Parlement les rapports annuels et les résumés des plans d’entreprise et des budgets des sociétés d’État;Voir la note en bas de page 14
  • recommander au gouverneur en conseil de donner des instructions au besoinVoir la note en bas de page 15 et de les déposer au Parlement;Voir la note en bas de page 16
  • répondre aux questions posées au Parlement en ce qui concerne les affaires liées à la société d’État.

Le ministre peut demander des conseils à son ministère en ce qui a trait à certaines de ces questions.

Le rôle du Conseil du Trésor

Le Conseil du Trésor est le comité statutaire des ministres du Cabinet chargé d’administrer les ressources financières, humaines et matérielles de l’administration fédérale. Il est dirigé par le président, et le ministre des Finances en est membre d’office.

Les responsabilités du Conseil du Trésor à l’égard d’une société d’État comprennent notamment les activités suivantes :

  • examiner l’orientation qu’il est proposé de donner à la société d’État dans son plan d’entreprise et transmettre celui-ci au gouverneur en conseil, accompagné d’une recommandation d’approbation, s’il y a lieu;
  • examiner les décisions ou recommandations de nature financière proposées par un ministre de tutelle;
  • approuver le budget d’immobilisations de chacune des sociétés d’État, certaines opérations, et, dans le cas des sociétés qui sont traitées dans la partie I de l’annexe III de la LGFP, le budget de fonctionnement, ainsi que les modifications connexes;Voir la note en bas de page 17
  • approuver les crédits budgétaires devant être votés par le Parlement;Voir la note en bas de page 18
  • examiner le cadre juridique énoncé dans la LGFP et prescrire des règlements généraux nécessaires à l’administration d’une société d’État.Voir la note en bas de page 19

Le président du Conseil du Trésor dépose aussi au Parlement un rapport annuel sur toutes les sociétés d’État mères et les autres sociétés dans lesquelles le Canada détient des intérêts incluant les données sur les exigences de dépôt des résumés et des rapports annuels.Voir la note en bas de page 20

Le rôle du ministre des Finances

En sa qualité de gestionnaire de la situation financière de l’État, le ministre des Finances s’intéresse aux sociétés d’État, à leurs plans d’emprunts et aux sommes qu’elles versent au receveur général. Dans l’exercice de ces fonctions, il peut :

  • recommander au gouverneur en conseil de prescrire des règlements régissant les emprunts des sociétés d’État;Voir la note en bas de page 21
  • requérir son approbation de tout plan d’entreprise dans lequel est proposé l’emprunt de fonds;Voir la note en bas de page 22
  • donner instruction à une société d’État, avec le consentement du ministre responsable et du gouverneur en conseil, de verser tout montant excédentaire (par ex., les dividendes) aux comptes du Canada.Voir la note en bas de page 23

Le rôle de la Direction générale des sociétés d’État

La Direction générale des sociétés d’État (DGSE), une organisation commune du Secrétariat du Conseil du Trésor et du ministère des Finances, se charge de gérer et de promouvoir le cadre de responsabilisation et de contrôle prévu pour les sociétés d’État.

Elle donne des conseils au président du Conseil du Trésor et au ministre des Finances concernant l’approbation des plans d’entreprise, budgets, demandes de financement et plans d’emprunts des sociétés d’État, ainsi que sur les grandes questions d’orientation touchant les sociétés d’État, telles que celles des ressources, des activités, des objectifs et du rendement.

La DGSE aide les sociétés d’État à respecter les exigences et l’esprit de ce cadre, en leur donnant des conseils et en publiant périodiquement des lignes directrices sur des sujets comme la préparation des plans d’entreprise.Voir la note en bas de page 24

D’autres secteurs de la Direction des programmes du Secrétariat du Conseil du Trésor surveillent quant à eux les activités des sociétés culturelles « exemptées » et des sociétés d’État responsables des musées.Voir la note en bas de page 25

L’administrateur d’une société d’État

On dit que les meilleures sociétés ont des conseils d’administration qui posent les questions difficiles. Cela est particulièrement important dans le cas des sociétés d’État, parce que mettre en balance la gestion des affaires publiques et les objectifs commerciaux est la partie la plus difficile du travail.Voir la note en bas de page 26

Les nouveaux administrateurs de sociétés d’État doivent d’abord s’employer à connaître suffisamment bien les objectifs stratégiques et les activités de leur société afin d’être en mesure d’accomplir leur travail. Ils n’ont pas à acquérir des connaissances aussi détaillées que celles que possède habituellement la direction de la société, mais il importe que leurs connaissances soient suffisantes pour leur permettre de comprendre les événements et opérations d’importance susceptibles d’influer sur la société.

II conviendrait que les administrateurs comprennent les objectifs de la gestion des affaires publiques de la société d’État, les aspects commerciaux de son mandat et la nature de l’industrie ou du milieu dans lequel elle opère. Il conviendrait aussi qu’ils soient sensibles à la nécessité de mettre en balance les priorités et objectifs généraux de l’État avec les objectifs commerciaux de la société. Pour ce faire, ils devraient d’abord se familiariser avec les paramètres généraux de la loi créant leur société d’État, les lois applicables à la société le cas échéant, ses règlements administratifs généraux et la partie X de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Habituellement, c’est durant les réunions du conseil d’administration que les administrateurs acquièrent des connaissances plus approfondies de la société, sa structure organisationnelle, son financement, ses produits et services ainsi que ses principaux fournisseurs et clients.

La plupart des sociétés d’État aident aussi les administrateurs à mieux les connaître en leur fournissant des documents d’information, en organisant des visites des lieux clés et, dans certains cas, en leur permettant de rencontrer des personnes bien informées faisant ou non partie de l’organisation. Il n’en demeure pas moins que, pour la plupart des nouveaux administrateurs, c’est le travail qu’ils accomplissent avec les autres membres du conseil d’administration qui se révèle le moyen le plus efficace pour acquérir les connaissances dont ils ont besoin pour s’acquitter de leur fonction.

Responsabilités et fonctions

Pour assumer leur responsabilité de gestion des affaires de la société, les conseils d’administration exercent leur jugement dans quatre grands domaines :

  • établir l’orientation stratégique de la société;
  • protéger les ressources de la société;
  • contrôler les résultats de la société;
  • faire rapport à l’État.

Établir l’orientation stratégique de la société

Nous approchons de la maturité financière en tant que société, et nous n’y serions pas parvenus sans les conseils et l’appui que nous avons reçus de notre conseil d’administration au moment de l’élaboration et de l’approbation de notre plan d’entreprise annuel.Voir la note en bas de page 27

Participer à l’élaboration et à l’approbation de l’orientation stratégique de la société est probablement la plus importante fonction du conseil. Ce travail peut être étalé sur un certain nombre de réunions et peut nécessiter la présentation de demandes de clarification ou d’ajout à la direction. Il se termine habituellement par une décision importante du conseil, prise une fois par année, au cours de laquelle le conseil approuve le plan d’entreprise de la société.Voir la note en bas de page 28

Les administrateurs de sociétés d’État ont un rôle de chef de file à jouer. En effet, pour faire en sorte que la société choisisse l’orientation stratégique qui lui convient le mieux, les membres du conseil d’administration auront à venir à bout des difficultés que pose le fait de faire un choix entre des options concurrentes. Le point de vue d’administrateurs de l’extérieur permet souvent de bien équilibrer les recommandations formulées au sein de la société.

Durant le processus d’établissement de l’orientation stratégique, le conseil s’assure que la direction a pris en considération les facteurs pertinents susceptibles d’influer sur l’orientation future de la société. Une fois approuvé, le plan d’entreprise est soumis au ministre de tutelle pour qu’il l’examine et en recommande l’approbation au gouverneur en conseil. Il sert ensuite de base à la prise de bon nombre de décisions nécessitant l’approbation du conseil d’administration ainsi qu’à l’évaluation des résultats.

Protéger les ressources de la société

La protection des ressources de la société est probablement la fonction qui demande le plus de temps aux membres du conseil d’administration. Ces derniers doivent étudier et approuver toutes décisions importantes touchant les actifs de la société et leur financement.

Le conseil d’administration approuve les budgets de fonctionnement et d’investissement annuels,Voir la note en bas de page 29 les nouvelles propositions de projet d’importance et les demandes d’emprunt. Les budgets annuels font état des prévisions des résultats et de la répartition des ressources disponibles aux priorités concurrentes. Les nouvelles propositions de projet d’importance peuvent comprendre notamment les investissements (par ex. : le lancement de nouveaux projets d’immobilisations ou d’acquisition) et les dessaisissements (par ex. : la vente de biens ou l’essaimage d’activités marginales). Chaque nouvelle proposition de ce type peut exiger la participation active du conseil.

Lorsqu’il évalue la pertinence d’une proposition, le conseil s’assure que celle-ci est conforme à l’orientation stratégique de la société. Par suite de son examen, il peut suggérer que des modifications soient apportées, ce qui nécessite la formulation d’autres présentations par la direction avant l’approbation de la proposition.

Contrôler les résultats de la société

Le conseil d’administration reçoit périodiquement des rapports préparés par la direction, dans lesquels sont énoncés et expliqués les résultats de la société par rapport aux objectifs établis dans le plan approuvé et aux résultats des années précédentes. Il peut aussi demander que le premier dirigeant lui fournisse d’autres renseignements.

La surveillance régulière des résultats de la société aide le conseil à prendre position en ce qui concerne les décisions à prendre, actuelles ou futures. Elle aide aussi les administrateurs à mieux connaître la société et son mode de gestion et à avoir une meilleure idée de la pertinence globale de son plan stratégique. Elle sensibilise également le conseil à l’évolution de la situation interne de la société et aux facteurs externes. À l’occasion, ces faits nouveaux peuvent entraîner la réévaluation de l’orientation stratégique prévue.

Les rapports que la direction présente au conseil donnent l’occasion aux administrateurs d’évaluer « après coup » la pertinence des décisions passées. Cette rétroaction aide souvent les administrateurs au cours de leurs discussions sur les décisions qui leur sont soumises subséquemment à des fins d’approbation.

Faire rapport à l’État

Le conseil d’administration doit veiller à ce que les informations transmises à l’État soient suffisantes pour permettre à celui-ci d’évaluer dans quelle mesure la société a atteint ses objectifs.

La loi habilitante pour chaque société d’État prescrit le niveau minimum d’information à divulguer. La pratique courante pouvant varier, le conseil d’administration doit s’assurer que le niveau d’information divulgué par la société d’État excède le niveau minimum requis.

Chaque année, la société d’État fournit au ministre son plan d’entreprise, son budget d’investissement, son plan d’emprunt et son rapport annuel vérifié, y compris les états financiers vérifiés, et dans certains cas son budget de fonctionnement. De plus, il peut tout au long de l’année donner instruction au président d’informer le ministre de toute question qui, à son avis, doit être portée à son attention.

Le conseil d’administration et ses comités

Les conseils ne sont pas tous identiques. La loi habilitante de la société d’État précise normalement le nombre d’administrateurs, les modalités régissant leur nomination et les pouvoirs et fonctions du conseil d’administration.

Le président assure le leadership et dirige les activités du conseil. II est le lien officiel entre le ministre et le conseil. Normalement, le président et le premier dirigeant maintiennent un contact permanent avec le ministre et son cabinet. Le premier dirigeant de la société est aussi membre du conseil et assure le principal contact entre ce dernier et la direction de la société.

Le conseil peut créer des comités pour accomplir des tâches précises. Les résultats des discussions de ces comités sont généralement communiqués pour fins d’approbation aux administrateurs au cours des réunions régulières du conseil. L’obligation de recourir aux comités et l’utilisation de ceux-ci varient grandement d’une société d’État à l’autre. Les comités de direction et les comités de vérification sont les types de comités qui sont créés habituellement par les conseils. Les comités de direction s’occupent normalement d’affaires qui doivent être traitées entre les réunions du conseil.

La Loi sur la gestion des finances publiques exige que la plupart des sociétés d’État constituent un Comité de vérification.Voir la note en bas de page 30 La vérification est un aspect important du cadre de législation établi par la Partie X de la LGFP. Les comités de vérification surveillent les vérifications internes que la Loi exige.Voir la note en bas de page 31 De plus, ils examinent les états financiers, le rapport annuel du vérificateurVoir la note en bas de page 32, le plan et le rapport aux termes d’un examen spécial et conseillent le conseil d’administration en la matière. L’examen spécial est une sorte de vérification de l’optimisation des ressources des systèmes de gestion de la société d’État et doit être effectué au moins tous les cinq ans.Voir la note en bas de page 33 Le vérificateur externe peut assister à toutes les réunions du comité de vérification et il peut convoquer une assemblée. Pour la plupart des sociétés d’État, le vérificateur général du Canada est le vérificateur externe annuel et l’examinateur spécial.Voir la note en bas de page 34

Un conseil peut, selon ses besoins, établir d’autres comités. Par exemple, dans un certain nombre de grandes sociétés d’État, il existe un comité de la rémunération chargé d’évaluer le rendement du premier dirigeant, des recommandations salariales et des autres avantages que reçoivent les dirigeants.

Les réunions du conseil

C’est surtout au cours des réunions du conseil que les administrateurs peuvent s’acquitter de leurs fonctions. Les administrateurs doivent être bien préparés pour ces réunions et y participer activement. Ils ont l’occasion d’y recevoir des informations, d’apprendre à mieux connaître les dossiers d’importance et d’influer sur les décisions de la société.

Des réunions du conseil d’administration des sociétés d’État sont convoquées plusieurs fois par année. Pour les sociétés ayant des bureaux dans divers coins du pays, les réunions peuvent avoir lieu à l’occasion en région. Le projet d’ordre du jour, le procès-verbal de la réunion précédente et les informations pertinentes relatives aux questions nécessitant l’approbation du conseil sont habituellement envoyés à l’avance aux administrateurs. Ces derniers peuvent demander, avant la réunion ou durant celle-ci, que des points soient ajoutés à l’ordre du jour.

Normalement, les réunions du conseil commencent par un examen des questions en suspens découlant du procès-verbal de la réunion précédente. Au cours des réunions, le premier dirigeant fait le point sur divers dossiers, les différents comités rendent compte de leurs travaux et le conseil est mis au courant de la situation financière ainsi que des résultats d’exploitation de la société. D’autres points à l’ordre du jour ont souvent trait à des décisions d’orientation, à la stratégie, aux budgets, à des décisions clés en matière de personnel et à des projets importants en cours. Des cadres supérieurs de la société sont quelquefois invités à participer à ces réunions pour présenter et expliquer des questions précises.

Le président lance la discussion en ce qui concerne la plupart des points figurant à l’ordre du jour. On s’attend à ce que les administrateurs fassent part de leur opinion sur la question étudiée et demandent toute information qu’ils estiment nécessaire. Lorsqu’il n’est pas possible de parvenir à un consensus, le président peut reporter l’étude de la question ou la mettre au vote. Tout administrateur a le droit de demander le report de l’examen d’un point si des informations supplémentaires sont nécessaires.Voir la note en bas de page 35 Si un administrateur est en désaccord avec les autres ou s’abstient de voter, il devrait veiller à ce que le procès-verbal fasse état de sa position.Voir la note en bas de page 36

Informations privilégiées

Il faut assurer la confidentialité des discussions internes; les autres administrateurs, la direction et les membres du personnel s’attendent à ce que les discussions du conseil et les autres questions relatives à la société fassent l’objet du plus grand secret. Afin de permettre des discussions libres et franches, il ne faut pas oublier cela.Voir la note en bas de page 37

La question de la confidentialité préoccupe les conseils d’administration. Il est normal de supposer qu’on discute des affaires de la société de manière confidentielle et que la communication de renseignements à ce sujet ne fait suite qu’à des décisions autorisées et se fait selon les modalités établies (par ex. : au moyen de discours, de communiqués de presse ou de séances d’information). Les renseignements de nature délicate touchant des questions telles que les ressources humaines, la stratégie et la politique de l’entreprise pourraient nuire à la société s’ils étaient rendus publics de façon peu appropriée. La franchise des discussions aux réunions du conseil exige que, et la nature, et le contenu de ces discussions restent confidentiels. Les participants seront plus susceptibles de faire part de leurs préoccupations et de poser des questions difficiles s’ils peuvent être assurés de la confidentialité des discussions. La communication officielle des décisions du conseil est habituellement la responsabilité du président ou du premier dirigeant.

Contraintes auxquelles les administrateurs sont soumis

Les administrateurs de sociétés d’État doivent, en tout temps, être sensibles à la possibilité d’une situation de conflit d’intérêt. Il peut exister un conflit d’intérêt lorsqu’un membre du conseil utilise un bien de la société à sa propre fin ou tire un avantage personnel d’une décision à venir du conseil. Dans un tel cas, la LGFP stipule que l’administrateur est tenu de communiquer formellement au président la nature et l’étendue de ses intérêts. Dans la mesure du possible, il convient que cela soit fait à l’avance et par écrit. Une fois qu’il a communiqué les renseignements demandés, l’administrateur doit s’abstenir de voter sur la question qui le touche.Voir la note en bas de page 38 Il convient aussi que ces renseignements soient portés au procès-verbal d’une réunion du conseil.

En plus de se préoccuper des situations de conflit d’intérêt, les administrateurs de sociétés du secteur public doivent s’assurer que les activités politiques partisanes auxquelles ils pourraient participer ne portent pas atteinte à l’exécution de leurs fonctions ou à la perception qu’a le public de leur poste d’administrateur.

Afin d’éviter d’embarrasser le ministre et l’État, il est recommandé aux administrateurs de faire preuve de prudence lorsqu’ils font des déclarations publiques concernant leur société d’État. Selon les circonstances, le porte-parole approprié de la société est habituellement le premier dirigeant, le président du conseil d’administration ou le ministre. Avant d’agir comme porte-parole, un administrateur doit obtenir l’autorisation du président ou du conseil.

Pouvoir de donner des instructions

Dans certains cas le gouverneur en conseil, agissant dans l’intérêt national, peut ordonner à une société d’État d’adopter une mesure qui va à l’encontre des objectifs commerciaux que s’est fixés la société et que les membres du conseil ne prendraient pas normalement. Même si, en théorie, cette prérogative existe, en réalité, elle est rarement utilisée.Voir la note en bas de page 39

En de rares occasions il arrive que l’État sente le besoin d’ordonner à une société d’État de prendre une mesure qu’il estime être dans l’intérêt public, mais que la société ne prendrait pas normalement dans le cadre de ses activités ordinaires.Voir la note en bas de page 40 Cette possibilité a été prévue dans la LGFP, qui renferme une disposition permettant au ministre de donner des instructions. Avant d’agir ainsi, le ministre consulte le conseil d’administration et obtient l’approbation du gouverneur en conseil. On s’attend à ce que les instructions soient déposées au Parlement peu après avoir été données. Une fois que le ministre en a saisi le conseil, celui-ci est chargé de veiller à ce que les instructions soient mises en oeuvre rapidement et efficacement.Voir la note en bas de page 41 La société d’État qui observe les instructions qu’elle reçoit est présumée agir au mieux de ses intérêts et les membres du conseil ne peuvent être tenus responsables des conséquences qui en découlent.

Étendue de la responsabilité d’un administrateur

Une société d’État opère dans un certain cadre, c’est-à-dire dans celui de la LGFP. Toute décision importante dépassant les limites du plan d’entreprise ou ayant trait à l’achat d’actions d’une autre société doit être communiquée à l’État à des fins d’obtention d’un décret. Avec cette mesure de contrôle, les administrateurs sont beaucoup moins exposés.Voir la note en bas de page 42

Les membres des conseils d’administration sont exposés à des risques découlant des responsabilités et obligations qui leur incombent en vertu de la loi habilitante de leur société d’État et d’autres lois.Voir la note en bas de page 43 On s’attend à ce que l’administrateur d’une société d’État agisse comme le ferait une personne prudente et avisée dans des circonstances comparables, c’est-à-dire avec soin, diligence et compétence. Dans l’exercice de ses fonctions, on demande à chaque administrateur de faire preuve d’un jugement professionnel éclairé, fondé sur le bon sens et son expérience personnelle. Diverses lois canadiennes imposent aux administrateurs des sociétés publiques et privées l’obligation de veiller à ce que certains objectifs d’intérêt public soient respectés par leur société, (par ex. : la protection de l’environnement, les normes d’emploi ou les retenues d’impôt).

En considération des risques encourus, le cadre de responsabilisation applicable aux sociétés d’État fédéral élaboré à la partie X de la LGFP peut accorder aux administrateurs de ces sociétés une indemnisation des frais et dépenses engagés par eux pourvu que l’administrateur :

  • ait agi avec intégrité et de bonne foi au mieux des intérêts de la société;
  • dans le cas de procédures pénales ou administratives aboutissant au paiement d’une peine pécuniaire, ils avaient des motifs raisonnables de croire à la régularité de leur conduite.Voir la note en bas de page 44

Pour de plus amples renseignements

Le guide présente les éléments fondamentaux du rôle des administrateurs du point de vue de la Direction générale des sociétés d’État. Les administrateurs sont encouragés à demander des précisions au sujet de leur rôle en s’adressant à leur société d’État et en consultant les documents suivants :

  • la partie X de la LGFP;
  • la législation habilitante, la charte, les règlements administratifs de leur société d’État;
  • les documents cités dans la liste des documents de référence jointe au présent texte.

Il est rappelé aux utilisateurs du présent guide que celui-ci ne vise qu’à communiquer des renseignements intéressant essentiellement les nouveaux administrateurs de sociétés d’État fédérales et qu’à ce titre, il n’a pas reçu d’approbation officielle ou juridique ni ne constitue un texte juridique.

Bibliographie

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  • Wainberg, J.M. Duties and Responsibilities of Directors in Canada. Don Mills, Ont.: CCH Canadian Limited, 1987.

La Direction générale des sociétés d’État

La Direction générale des sociétés d’État est le point central à partir duquel le gouvernement du Canada coordonne la gestion de ses intérêts de société. Relevant à la fois du Secrétariat du Conseil du Trésor et du ministère des Finances, la Direction veille à ce que les intérêts des sociétés d’État du gouvernement fédéral soient intégrés au programme global des politiques ministérielles et au système des dépenses de programmes du gouvernement. On réalise ceci surtout en veillant à la mise en oeuvre du cadre de contrôle et d’imputabilité des sociétés d’État qui est exposé à la partie X de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Le Conference Board du Canada

Le Conference Board du Canada a pour mission d’être le principal établissement privé de recherche appliquée qui soit consacré à l’amélioration du rendement des organisations canadiennes au sein de l’économie mondiale. Le Conference Board est un organisme autonome et sans but lucratif qui est affilié à des sociétés homologues aux États-Unis et en Europe. Les études qu’il publie dans les domaines de la gestion, des affaires publiques, de l’économie et du commerce international fournissent un flot permanent de renseignements pratiques qui aident les chefs d’entreprise, de gouvernement, de syndicat d’autres institutions à prendre des décisions éclairées. Les résultats des recherches du Conference Board sont diffusés également auprès des médias en vue de sensibiliser le grand public aux questions de gestion et d’économie. À l’échelle mondiale, il regroupe plus de 3 000 associés.

Le Centre canadien de gestion

Le Centre canadien de gestion est un centre d’apprentissage pour les gestionnaires supérieurs de la Fonction publique du Canada. C’est par l’entremise d’un programme de cours, de rencontres à l’intention des gestionnaires et de publications que le Centre améliore les connaissances et les compétences dont les gestionnaires fédéraux ont besoin pour élaborer et mettre en oeuvre des politiques, pour faire face aux changements et pour gérer les programmes, les services et le personnel du gouvernement. Le Centre accorde une attention toute particulière à l’amélioration des compétences des cadres de diriger, de gérer la diversité, d’innover et d’offrir des services de qualité supérieure à la population. Le Centre mène également des recherches sur la théorie et la pratique de la gestion du secteur public et veille à sensibiliser davantage les Canadiens et Canadiennes aux questions relatives à l’administration publique.

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