Chapitre 7 : La santé des jeunes Canadiens: un accent sur la santé mentale – Les blessures
Les blessures
par William Pickett
Qu'entend-on par blessure?
Par définition, une blessure est une lésion corporelle causée par une force externe. Les blessures sont le plus souvent causées par les forces physiques et, chez les jeunes, surviennent souvent dans le cadre de la pratique de sports, à la suite de collisions entre véhicules à moteur, en faisant de la bicyclette ou à l'occasion de bagarres (Molcho et coll., 2006). Les blessures peuvent aussi résulter de l'ingestion de poison ou d'autres corps étrangers, ou de l'exposition à une source de chaleur provoquant des brûlures.
Pourquoi les blessures doivent-elles retenir l'attention?
Les blessures sont considérées comme un problème de santé publique majeur au sein des populations de jeunes de partout dans le monde (Peden et coll., 2008). C'est certainement le cas au Canada. Les blessures sont également onéreuses pour la société en raison des coûts liés aux soins de santé et de la perte de temps productif que subissent les adolescents et les personnes qui leur prodiguent des soins (Ameratunga, 2009; Leitch, 2007; Peden et coll., 2008).
Étant donné l'énorme fardeau associé aux blessures, qui sont non seulement causes de douleur et de souffrance, mais aussi d'incapacité et même de décès, le gouvernement du Canada a décidé de faire de la prévention des blessures une de ses grandes priorités.
—Leitch, 2007; Agence de la santé publique du Canada, 2009
Relations possibles entre les blessures et la santé mentale
Bien que les blessures puissent avoir pour la santé physique des répercussions évidentes liées à la douleur et à l'incapacité, on sait peu de choses sur l'incidence qu'elles ont sur la santé mentale. Il s'agit d'un champ de recherche relativement nouveau. Le processus de guérison d'une blessure peut être éprouvant. Non seulement les jeunes blessés peuvent-ils avoir à composer avec la souffrance et les désagréments, ils peuvent être dans l'incapacité de s'adonner à leurs activités habituelles telles que les sports, la musique et d'autres activités récréatives. Ces perturbations ne sont pas sans importance et peuvent avoir des conséquences néfastes sur le plan affectif. Il est également possible qu'un jeune coure davantage de risques de se blesser du fait de son état de santé mentale (p. ex., il se peut que ceux qui éprouvent des problèmes affectifs soient plus susceptibles de se blesser du fait de leur propension à adopter des comportements à risque ou d'autres mécanismes). C'est pourquoi il importe d'examiner les corrélations entre divers types de blessures et la santé mentale.
Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?
Dans le présent chapitre, nous examinons le pourcentage d'élèves qui ont subi au moins une blessure et de ceux qui en ont reçu plusieurs au cours de la période de douze mois précédant l'enquête, de même que la gravité de ces blessures. Pour les fins de l'Enquête HBSC, on entend par blessure toute lésion corporelle ayant nécessité les soins d'un médecin ou d'une infirmière au cours des 12 mois précédents. On estime que les jeunes ont la capacité de se rappeler assez précisément des expériences passées pendant une période d'un an (Harel et coll., 1994). Nous avons par ailleurs établi qu'une blessure physique grave nécessite des soins médicaux importants, en particulier un plâtre, des points de suture ou un séjour à l'hôpital. Nous rendons également compte des blessures ayant forcé les jeunes à s'absenter pendant au moins cinq jours de l'école ou de leurs activités habituelles. Nous indiquons le taux d'incidence des blessures selon l'année d'études et le sexe, et précisons si le taux de blessures graves est en hausse ou en baisse par rapport aux autres années d'enquête. Nous notons également l'activité à laquelle s'adonnait l'élève et l'endroit où il se trouvait au moment où il s'est blessé. Enfin, nous rendons compte du fardeau associé aux blessures selon le nombre de jours d'école manqués ou qui auraient pu être consacrés à d'autres activités. Nous examinons aussi certains comportements dont on sait qu'ils protègent les jeunes contre les blessures ou, alternativement, qu'ils sont très néfastes. Figure au nombre des premiers le port d'un casque pour rouler à bicyclette et pour conduire un VTT, une motoneige et une moto hors route. Les principaux comportements à risque examinés ont été le fait d'être passager dans une voiture ou un autre véhicule conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool ou de la drogue ou de conduire une voiture ou un autre véhicule dans les mêmes conditions. Enfin, nous examinons les corrélations qui existent entre les blessures et les quatre indicateurs de la santé mentale.
Description du problème des blessures
L'ampleur du problème des blessures au Canada
7.1 Élèves ayant déclaré avoir subi une blessure nécessitant des soins médicaux, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.1]
La figure 7.1 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir subi une blessure nécessitant des soins médicaux importants au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 42 % des garçons de 6 e année ont déclaré avoir subi une blessure grave nécessitant des soins médicaux, comparativement à 44 % des garçons de 7 e année, 47 % des garçons de 8 e année, 45 % des garçons de 9 e année et 46 % des garçons de 10 e année. Le graphique indique que 35 % des filles de 6 e année ont déclaré voir subi une blessure nécessitant des soins médicaux, comparativement à 40 % des filles de 7 e année, 39 % des filles de 8 e année, 40 % des filles de 9 e année et 37 % des filles de 10 e année.
La figure 7.1 présente les pourcentages globaux des élèves qui ont déclaré au moins une blessure au cours des 12 mois précédents. Pour l'ensemble des années d'études, le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir subi au moins une blessure nécessitant des soins médicaux variait entre 42 et 47 % chez les garçons et entre 35 et 40 % chez les filles. Pour chaque année d'études, les garçons ont systématiquement déclaré un plus grand nombre de blessures que les filles. Aucune tendance marquée ne se dégage des données sur l'incidence des blessures d'une année d'études à l'autre.
7.2 Élèves ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.2]
La figure 7.2 présente le pourcentage d'élève ayant déclaré avoir subi plusieurs blessures au cours d'une période de 12 mois, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 21 % des garçons de 6 e année ont déclaré avoir subi plusieurs blessures, comparativement à 20 % des garçons de 7 e année, 22 % des garçons de 8 e année, 23 % des garçons de 9 e année et 26 % des garçons de 10 e année. Le graphique indique que 16 % des filles de 6 e année ont déclaré avoir subi plusieurs blessures, comparativement à 20 % des filles de 7 e année, 21 % des filles de 8 e année, 21 % des filles de 9 e année et 20 % des filles de 10 e année.
Comme on peut le voir à la figure 7.2, certains jeunes ont déclaré avoir subi plus d'une blessure au cours d'une année. Le pourcentage d'élèves qui ont déclaré plusieurs blessures varie, allant de 20 à 26 % chez les garçons et de 16 à 21 % chez les filles. En général, nous n'avons relevé aucune fluctuation marquée à la hausse ou à la baisse de ces pourcentages d'une année d'études à l'autre. Ces pourcentages étaient assez semblables à ceux observés dans le cadre des autres cycles (p. ex., 2006) de l'Enquête HBSC.
Les blessures font partie de la vie, du processus de maturation. Pas question que j'arrête de jouer au soccer ou au basketball ou de fréquenter mes amis parce que je risque de me blesser. Je comprends quand même qu'il faut que je sache être prudent … ne pas prendre de risques inconsidérés.
—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé
7.3 Élèves ayant déclaré une ou plusieurs blessures graves nécessitant des soins médicaux importants, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.3]
La figure 7.3 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir subi une ou plusieurs blessures graves nécessitant des soins médicaux importants au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 18 % des garçons de 6 e année ont déclaré avoir subi des blessures graves, comparativement à 20 % des garçons de 7 e année, 22 % des garçons de 8 e année, 20 % des garçons de 9 e année et 22 % des garçons de 10 e année. À la même question, 15 % des filles de 6 e année ont déclaré avoir subi des blessures graves, comparativement à 17 % des filles de 7 e année, 15 % des filles de 8 e année, 13 % des filles de 9 e année et 13 % des filles de 10 e année.
La figure 7.3 montre que le pourcentage d'élèves ayant indiqué avoir subi une ou plusieurs blessures graves nécessitant un plâtre, des points de suture, une chirurgie ou un séjour d'au moins une nuit à l'hôpital au cours des douze derniers mois a été plus élevé chez les garçons (18 à 22 %) que chez les filles (13 à 17 %).
Incidence des blessures sur la vie des jeunes
7.4 Élèves ayant déclaré avoir manqué un ou plusieurs jours d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.4]
La figure 7.4 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir manqué un ou plusieurs jours d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 25 % des garçons de 6 e année ont déclaré avoir manqué au moins un jour d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, comparativement à 29 % des garçons de 7 e année, 29 % des garçons de 8 e année, 30 % des garçons de 9 e année et 30 % des garçons de 10 e année. À la même question, 22 % des filles de 6 e année ont déclaré avoir manqué au moins un jour d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, comparativement à 24 % des filles de 7 e année, 26 % des filles de 8 e année, 25 % des filles de 9 e année et 23 % des garçons de 10 e année.
Les blessures ont une bien plus grande incidence sur la vie des jeunes que leurs conséquences physiques immédiates. En 2010, environ un élève sur quatre a manqué un ou plusieurs jours d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, ce pourcentage étant un peu plus élevé chez les garçons des classes supérieures (figure 7.4). Nous n'avons cependant relevé chez les filles aucune fluctuation marquée de ce pourcentage selon l'âge.
7.5 Élèves ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.5]
La figure 7.5 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 6 % des garçons de 6 e année ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, comparativement à 8 % des garçons de 7 e année, 8 % des garçons de 8 e année, 10 % des garçons de 9 e année et 10 % des garçons de 10 e année. À la même question, 6 % des filles de 6 e année ont déclaré avoir manqué cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure, comparativement à 6 % des filles de 7 e année, 7 % des filles de 8 e année, 8 % des filles de 9 e année et 8 % des garçons de 10 e année.
Le pourcentage des élèves qui ont déclaré avoir manqué plus d'une semaine d'école ou d'activités habituelles en raison d'une blessure varie, allant de 6 à 10 % (figure 7.5).
Tendances relatives aux blessures au fil des ans
7.6 Blessures déclarées par les élèves les ayant forcés à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles au cours des cinq derniers cycles de l'Enquête HBSC, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.6]
La figure 7.6 présente un graphique linéaire simple indiquant le pourcentage d'élèves qui ont déclaré une blessure les ayant forcés à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles, selon l'année d'études, selon le sexe et selon l'année de l'enquête. Le graphique indique que 5 % des garçons de 6 e année ont déclaré avoir subi des blessures les ayant forcés à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en 1994, comparativement à 6 % en 1998, 8 % en 2002, 8 % en 2006 et 6 % en 2010. Chez les garçons de 8 e année, 8 % ont déclaré avoir subi des blessures les ayant forcés à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en 1994, comparativement à 7 % en 1998, 9 % en 2002, 8 % en 2006 et 8 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, 9 % ont déclaré avoir subi des blessures les ayant forcés à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en 1994, comparativement à 8 % en 1998, 12 % en 2002, 10 % en 2006 et 10 % en 2010. Chez les filles de 6 e année, 3 % ont déclaré avoir subi des blessures les ayant forcées à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en 1994, comparativement à 4 % en 1998, 6 % en 2002, 3 % en 2006 et 6 % en 2010. Chez les filles de 8 e année, 5 % ont déclaré avoir subi des blessures les ayant forcées à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en 1994, comparativement à 5 % en 1998, 7 % en 2002, 7 % en 2006 et 7 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, 6 % ont déclaré avoir subi des blessures les ayant forcées à manquer cinq jours ou plus d'école ou d'activités habituelles en 1994, comparativement à 6 % en 1998, 8 % en 2002, 8 % en 2006 et 8 % en 2010.
La figure 7.6 récapitule les tendances observées quant aux pourcentages de jeunes ayant déclaré avoir subi de graves blessures. On peut constater qu'aucune tendance ne se dégage clairement des données recueillies dans le cadre des cinq cycles de l'Enquête HBSC, qui représentent 16 années, et ce, malgré le fait que l'on a reconnu que les blessures constituaient un important problème de santé publique au Canada et que des ressources considérables aient été mobilisées afin de les prévenir. Cela devrait préoccuper au premier chef les responsables de la santé publique du Canada.
7.7 Total des jours déclaré par les élèves où ils ont dû manquer l'école ou leurs activités habituelles durant l'année en raison d'une blessure, par tranche de 1 000 élèves, selon l'année d'études et le sexe
[Texte équivalent, Figure 7.7]
La figure 7.7 présente le nombre total de jours d'école ou d'activités habituelles manqués durant l'année en raison de blessures, par tranche de 1000 élèves, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que les garçons de 6 e année ont manqué 1278 jours d'école ou d'activités habituelles par tranche de 1000 élèves, comparativement à 2096 jours pour les garçons de 7 e année, 2027 jours pour les garçons de 8 e année, 2239 jours pour les garçons de 9 e année et 2592 jours pour les garçons de 10 e année. À la même question, les filles de 6 e année ont déclaré avoir manqué 1303 jours d'école ou d'activités habituelles, par tranche de 1000 élèves, comparativement à 1798 jours pour les filles de 7 e année, 1980 jours pour les filles de 8 e année, 2306 jours pour les filles de 9 e année et 1539 jours pour les filles de 10 e année.
La figure 7.7 rend compte du fardeau associé aux blessures au sein de l'échantillon de l'Enquête HBSC, par tranche de 1 000 élèves. Prises ensemble, ces blessures ont résulté en une énorme perte de temps pour les élèves, peu importe l'année d'études.
De quelle manière les jeunes se blessent-ils?
Les jeunes se blessent en pratiquant un grand nombre d'activités différentes. On peut voir aux figures 7.8 à 7.10 que les sports et les activités récréatives telles que la marche ou la course, le cyclisme et le patinage constituent les principales activités à l'origine des blessures chez les jeunes. Même si les blessures découlant d'altercations physiques sont moins communes, ces blessures auront selon toutes probabilités des effets plus graves sur la santé mentale que les blessures subies dans la pratique d'activités récréatives en raison de l'impact de l'incident violent sur le plan affectif. De même, bien que le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir subi des blessures causées par des véhicules à moteur et des blessures résultant d'activités liées au travail soit plus faible au sein de tous les groupes d'âge, ces blessures revêtent quand même une grande importance parce qu'elles peuvent être traumatiques et invalidantes, et de ce fait, avoir une incidence sur la santé mentale du jeune.
7.8 Principales activités à l'origine d'une blessure chez les élèves de 6e année, selon le sexe (% de toutes les activités; nota : la somme des pourcentages ne correspond pas à 100 %)
[Texte équivalent, Figure 7.8]
La figure 7.8 présente les principales activités à l'origine d'une blessure chez les élèves de 6 e année, selon le sexe. Remarque : les pourcentages ne totalisent pas 100 %. Le graphique indique que 32 % des garçons de 6 e année ont été blessés au cours d'un entraînement ou d'une activité sportive, comparativement à 7 % qui ont été blessés en marchant ou en courant, 14 % en faisant de la bicyclette, 7 % en patinant et 2 % en circulant en automobile, en tant que passager ou conducteur. À la même question, le graphique indique que 30 % des filles de 6 e année ont été blessées au cours d'un entraînement ou d'une activité sportive, comparativement à 13 % qui ont été blessées en marchant ou en courant, 9 % en faisant de la bicyclette, 7 % en patinant et 2 % en circulant en automobile, en tant que passager ou conducteur.
7.9 Principales activités à l'origine d'une blessure chez les élèves de 8e année, selon le sexe (% de toutes les activités; nota : la somme des pourcentages ne correspond pas à 100 %)
[Texte équivalent, Figure 7.9]
La figure 7.9 présente les principales activités à l'origine d'une blessure chez les élèves de 8 e année, selon le sexe. Remarque : les pourcentages ne totalisent pas 100 %. Le graphique indique que 41 % des garçons de 8 e année ont été blessés au cours d'un entraînement ou d'une activité sportive, comparativement à 5 % qui ont été blessés en marchant ou en courant, 9 % en faisant de la bicyclette, 10 % en patinant et 2 % en circulant en automobile, en tant que passager ou conducteur. À la même question, le graphique indique que 41 % des filles de 8 e année ont été blessées au cours d'un entraînement ou d'une activité sportive, comparativement à 10 % qui ont été blessées en marchant ou en courant, 5 % en faisant de la bicyclette, 7 % en patinant et 2 % en circulant en automobile, en tant que passager ou conducteur.
7.10 Principales activités à l'origine d'une blessure chez les élèves de 10e année, selon le sexe (% de toutes les activités; nota : la somme des pourcentages ne correspond pas à 100 %)
[Texte équivalent, Figure 7.10]
La figure 7.10 présente les principales activités à l'origine d'une blessure chez les élèves de 10 e année, selon le sexe. Remarque : les pourcentages ne totalisent pas 100 %. Le graphique indique que 45 % des garçons de 10 e année ont été blessés au cours d'un entraînement ou d'une activité sportive, comparativement à 3 % qui ont été blessés en marchant ou en courant, 8 % en faisant de la bicyclette, 11 % en patinant, 9 % en se battant, 3 % en circulant en automobile, en tant que passager ou conducteur, et 3 % en exécutant des tâches, rémunérées ou non rémunérées. À la même question, le graphique indique que 48 % des filles de 10 e année ont été blessées au cours d'un entraînement ou d'une activité sportive, comparativement à 10 % qui ont été blessées en marchant ou en courant, 1 % en faisant de la bicyclette, 3 % en patinant, 5 % en se battant, 3 % en circulant en automobile, en tant que passagère ou conductrice, et 2 % en exécutant des tâches, rémunérées ou non rémunérées.
Endroits où se produisent les blessures
Le tableau 7.1 montre que la majorité des blessures subies par les jeunes sont survenues dans un complexe sportif ou un terrain de jeu (21 à 41 %) et à l'école durant les heures de classe (12 à 19 %). On constate chez les élèves des niveaux supérieurs une augmentation marquée du nombre de blessures survenues dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu et une diminution des blessures survenues à la maison ou à l'école.
6e année | 7e année | 8e année | 9e année | 10e année | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Garçons | Filles | Garçons | Filles | Garçons | Filles | Garçons | Filles | Garçons | Filles | |
Maison ou cour | 27 | 36 | 27 | 27 | 18 | 26 | 18 | 25 | 15 | 22 |
Complexe sportif ou terrain de jeu | 27 | 21 | 31 | 27 | 39 | 30 | 39 | 37 | 41 | 36 |
École (pendant les heures de classe) | 19 | 19 | 15 | 16 | 13 | 18 | 14 | 12 | 12 | 13 |
École (après les heures de classe) | 3 | 3 | 3 | 5 | 4 | 5 | 5 | 4 | 5 | 7 |
Rue ou stationnement | 6 | 4 | 7 | 7 | 9 | 6 | 9 | 7 | 9 | 5 |
Autre | 17 | 17 | 18 | 17 | 17 | 15 | 16 | 15 | 19 | 17 |
Activités à l'origine des blessures les plus graves
7.11 Blessures déclarées par les élèves nécessitant des soins médicaux importants, selon l'activité (%)
[Texte équivalent, Figure 7.11]
La figure 7.11 présente le type d'activités à l'origine des blessures qui sont les plus susceptibles de nécessiter des soins médicaux importants. Le graphique indique que 52 % des blessures subies en automobile, à titre de passager ou de conducteur, nécessitent un traitement médical important, comparativement à 51 % en faisant de la bicyclette, 47 % à la suite de bagarres, 43 % en patinant, 39 % en marchant ou en courant, 38 % en effectuant des tâches, rémunérées ou non rémunérées, 36 % en pratiquant une activité sportive ou à l'entraînement et 48 % sont attribuables à d'autres causes.
On peut voir à la figure 7.11 que les activités les plus susceptibles de donner lieu à des blessures nécessitant des soins médicaux (nécessitant un plâtre, des points de suture ou un séjour d'au moins une nuit à l'hôpital) sont la conduite automobile, le cyclisme et les bagarres. Ces données sont conformes avec les données sur les principales causes de blessures chez l'adolescent nécessitant l'hospitalisation et entraînant la mort. Bien qu'elles soient moins fréquentes que les blessures sportives, ces blessures revêtent une grande importance du fait de leur relative gravité.
Risques et facteurs de protection
Port d'un casque
Nous avons relevé d'importantes différences pour ce qui concerne le port du casque pour rouler à bicyclette (figure 7.12). Bien que près de 60 % des cyclistes de 6e année aient déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours, ce pourcentage n'était plus que de 20 % chez les élèves de 10e année. Les pourcentages d'adolescents ayant déclaré porter le casque pour faire de la bicyclette étaient à peu près équivalents chez les garçons et chez les filles de tous les groupes d'âge. On constate à la figure 7.13 que les pourcentages de jeunes ayant déclaré porter le casque étaient de façon générale similaires au sein des régions urbaines et rurales, les plus faibles pourcentages ayant été enregistrés parmi les jeunes de 8e année des petits centres urbains.
7.12 Élèves ayant déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour rouler à bicyclette au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.12]
La figure 7.12 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours lorsqu'ils font de la bicyclette, au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 59 % des garçons de 6 e année ont déclaré porter un casque lorsqu'ils font de la bicyclette, comparativement à 49 % des garçons de 7 e année, 38 % des garçons de 8 e année, 27 % des garçons de 9 e année et 19 % des garçons de 10 e année. À la même question, le graphique indique que 62 % des filles de 6 e année ont déclaré porter un casque lorsqu'elles font de la bicyclette, comparativement à 50 % des filles de 7 e année, 36 % des filles de 8 e année, 26 % des filles de 9 e année et 17 % des filles de 10 e année.
7.13 Élèves ayant déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour rouler à bicyclette au cours des 12 derniers mois, écoles urbaines et rurales (%)
[Texte équivalent, Figure 7.13]
La figure 7.13 présente le pourcentage d'élèves fréquentant une école en milieu rural ou urbain qui ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours lorsqu'ils font de la bicyclette, au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études. Le graphique indique que 61 % des élèves de 6 e année, fréquentant une école en milieu rural, ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours lorsqu'ils font de la bicyclette, comparativement à 60 % des élèves de 6 e année vivant dans un petit centre urbain et 62 % des élèves de 6 e année vivant dans un grand centre urbain. Chez les élèves de 8 e année, 37 % des élèves fréquentant une école en milieu rural ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours lorsqu'ils font de la bicyclette, comparativement à 22 % des élèves vivant dans un petit centre urbain et 38 % des élèves vivant dans un grand centre urbain. Chez les élèves de 10 e année, 17 % des élèves fréquentant une école en milieu rural ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours lorsqu'ils font de la bicyclette, comparativement à 15 % des élèves vivant dans un petit centre urbain et 19 % des élèves vivant dans un grand centre urbain.
La figure 7.14 montre que la majorité des jeunes ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours lorsqu'ils conduisaient des véhicules tels que des motoneiges, des motos hors route et des véhicules tout terrain. Il reste que des proportions importantes d'élèves (21 à 46 %) ont déclaré ne pas porter de casque et que ces pourcentages augmentaient avec l'âge, tant chez les garçons que chez les filles. Les jeunes des milieux urbains et des milieux ruraux ont répondu de façon assez similaire à cette question.
7.14 Élèves ayant déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour conduire d'autres véhicules (p. ex., moto - neige, VTT, moto hors route) au cours des 12 derniers mois, écoles urbaines et rurales, selon l'année d'études (%)
[Texte équivalent, Figure 7.14]
La figure 7.14 présente le pourcentage d'élèves fréquentant une école en milieu rural ou urbain qui ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour conduire d'autres véhicules (par exemple, motoneige, VTT, moto hors route), au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études. Le graphique indique que 79 % des élèves de 6e année, fréquentant une école en milieu rural, ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour conduire d'autres véhicules, comparativement à 74 % des élèves de 6e année vivant dans un petit centre urbain et 68 % des élèves de 6e année vivant dans un grand centre urbain. Chez les élèves de 8e année, 61 % des élèves fréquentant une école en milieu rural ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour conduire d'autres véhicules, comparativement à 64 % des élèves vivant dans un petit centre urbain et 57 % des élèves vivant dans un grand centre urbain. Chez les élèves de 10e année, 56 % des élèves fréquentant une école en milieu rural ont déclaré porter un casque la plupart du temps ou toujours pour conduire d'autres véhicules, comparativement à 54 % des élèves vivant dans un petit centre urbain et 55 % des élèves vivant dans un grand centre urbain.
Alcool et drogues au volant
7.15 Élèves ayant déclaré avoir été passagers dans une automobile ou un autre véhicule conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues au cours des 30 derniers jours, (% des élèves de 9e et de 10e année)
[Texte équivalent, Figure 7.15]
La figure 7.15 présente le pourcentage des élèves de 9 e année et de 10 e année qui ont déclaré avoir été passagers dans une auto ou un véhicule à moteur conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues au cours des 30 jours précédents. Le graphique indique que 33 % des garçons de milieux ruraux ont déclaré avoir été passagers dans une auto ou un véhicule à moteur conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues au cours des 30 jours précédents, comparativement à 26 % des garçons vivant dans un petit centre urbain et 25 % des garçons vivant dans un grand centre urbain. À la même question, le graphique indique que 27 % des filles de milieux ruraux ont déclaré avoir été passagères dans une auto ou un véhicule à moteur conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues au cours des 30 jours précédents, comparativement à 28 % des filles vivant dans un petit centre urbain et 24 % des filles vivant dans un grand centre urbain.
Il ne fait nul doute que la conduite d'un véhicule à moteur sous l'influence de l'alcool ou de drogues est une importante cause de blessures graves au Canada. Il est donc inquiétant de constater que des pourcentages importants de garçons et de filles ont déclaré avoir été passagers dans un véhicule à moteur conduit par quelqu'un qui avait consommé de la drogue ou de l'alcool au cours des 30 jours précédents. La figure 7.15 indique les régions où les pourcentages d'élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir adopté ce comportement étaient les plus élevés. On peut voir que ce problème est particulièrement prononcé parmi les populations rurales.
7.16 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir conduit un véhicule à moteur après avoir consommé de l'alcool ou des drogues au cours des 30 derniers jours, écoles urbaines et rurales, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.16]
La figure 7.16 indique que le pourcentage d'élèves de 9 e année et de 10 e année qui ont déclaré avoir conduit un véhicule sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues, au cours des 30 jours précédents, écoles rurales et rurales, selon le sexe. Le graphique indique que 24 % des garçons de milieux ruraux ont déclaré avoir conduit un véhicule sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues, au cours des 30 jours précédents, comparativement à 18 % des garçons vivant dans un petit centre urbain et 15 % des garçons vivant dans un grand centre urbain. À la même question, le graphique indique que 12 % des filles de milieux ruraux ont déclaré avoir conduit un véhicule sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues, au cours des 30 jours précédents, comparativement à 15 % des filles vivant dans un petit centre urbain et 8 % des filles vivant dans un grand centre urbain.
Il y a également lieu de se préoccuper des pourcentages d'élèves de 9e et de 10e année qui ont déclaré avoir conduit un véhicule à moteur sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues. De nouveau, ces pourcentages atteignent un sommet chez les garçons des régions rurales (figure 7.16). Notons toutefois que le pourcentage de filles ayant déclaré avoir adopté ce comportement était beaucoup plus élevé dans les petits centres urbains (15 %) que dans les grands.
Blessures et santé mentale
Pour diverses raisons, il est possible que les jeunes qui déclarent avoir subi des blessures déclarent aussi différents types d'expériences relatives à la santé mentale, tant positives que négatives. D'une part, les blessures peuvent causer douleur et souffrance. Le fait d'avoir à composer avec la douleur pendant de longues périodes peut épuiser et avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale. D'autre part, les relations entre des types précis de blessures et les indicateurs de la santé mentale varient selon le contexte dans lequel les blessures surviennent.
Une blessure subie à la suite d'une bagarre ou d'un autre acte de violence aura des conséquences néfastes évidentes sur la santé mentale d'un jeune. Ces conséquences peuvent toutefois résulter de l'incident violent, et pas nécessairement de la blessure comme telle. Par ailleurs, il peut exister une corrélation positive entre une blessure subie en pratiquant une activité physique (notamment un sport) et la santé mentale, les effets positifs de l'activité faisant plus que compenser les conséquences néfastes de la blessure comme telle.
Si tu es impliqué dans une bagarre et que tu en subisses de graves blessures, il est possible que ça cause des difficultés avec tes parents, ce qui risque d'affecter ta santé affective.
—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé
Comme on peut le voir à la figure 7.17, les filles ayant déclaré avoir subi des blessures ont été plus nombreuses à déclarer un niveau élevé de problèmes affectifs. Par ailleurs, tant les garçons que les filles qui ont déclaré avoir subi des blessures ont été plus nombreux à déclarer un niveau élevé de problèmes de comportement (figure 7.18). Ces données laissent supposer que, dans l'ensemble, le fait de subir des blessures a une incidence négative sur certains aspects de la santé mentale.
7.17 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures et selon le sexe (%) 1
[Texte équivalent, Figure 7.17]
La figure 7.17 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures et selon le sexe. Le graphique indique que 25 % des garçons qui n'ont pas manqué d'école en raison d'une blessure ont déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, comparativement à 27 % des garçons qui ont manqué moins de cinq jours et 26 % des garçons qui ont manqué cinq jours ou plus. À la même question, le graphique indique que 37 % des filles qui n'ont pas manqué d'école en raison d'une blessure ont déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, comparativement à 43 % des filles qui ont manqué moins de cinq jours et 45 % des filles qui ont manqué cinq jours ou plus.
7.18 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.18]
La figure 7.18 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures et selon le sexe. Le graphique indique que 36 % des garçons qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, comparativement à 42 % des garçons qui ont manqué moins de cinq jours et 42 % des garçons qui ont manqué cinq jours ou plus. À la même question, le graphique indique que 29 % des filles qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, comparativement à 32 % des filles qui ont manqué moins de cinq jours et 35 % des filles qui ont manqué cinq jours ou plus.
La ventilation de ces données selon le type de blessure permet toutefois de faire ressortir des corrélations bien différentes.
Les élèves ayant déclaré avoir subi des blessures en pratiquant une activité physique sont plus nombreux à afficher un niveau élevé d'équilibre affectif (figure 7.19), phénomène vraisemblablement attribuable aux bénéfices retirés de l'exercice et de la pratique des sports.
7.19 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures subies en pratiquant une activité physique et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.19]
La figure 7.19 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures subies en pratiquant une activité physique et selon le sexe. Le graphique indique que 40 % des garçons qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures ont déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, comparativement à 48 % des garçons qui ont manqué moins de cinq jours et 46 % des garçons qui ont manqué cinq jours ou plus. À la même question, le graphique indique que 30 % des filles qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures ont déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, comparativement à 32 % des filles qui ont manqué moins de cinq jours et 36 % des filles qui ont manqué cinq jours ou plus.
Chez les élèves ayant déclaré avoir subi des blessures à la suite de bagarres (figure 7.20), les garçons sont nettement plus nombreux à afficher un niveau élevé de problèmes affectifs, mais cette corrélation est moins nette pour les filles. Le niveau d'équilibre affectif semble également diminuer chez les garçons qui ont déclaré avoir subi des blessures à la suite de bagarres, mais non chez les filles (figure 7.21).
7.20 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures subies à la suite d'une bagarre et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.20]
La figure 7.20 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures subies à la suite de bagarres et selon le sexe. Le graphique indique que 25 % des garçons qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures subies à la suite de bagarres ont déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, comparativement à 38 % des garçons qui ont manqué moins de cinq jours et 43 % des garçons qui ont manqué cinq jours ou plus. À la même question, le graphique indique que 39 % des filles qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures subies à la suite de bagarres ont déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, comparativement à 61 % des filles qui ont manqué moins de cinq jours et 54 % des filles qui ont manqué cinq jours ou plus.
7.21 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de jours d'école et d'activités habituelles manqués en raison de blessures subies à la suite d'une bagarre et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.21]
La figure 7.21 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de jours manqués en raison de blessures subies à la suite de bagarres et selon le sexe. Le graphique indique que 42 % des garçons qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures subies à la suite de bagarres ont déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, comparativement à 37 % des garçons qui ont manqué moins de cinq jours et 26 % des garçons qui ont manqué cinq jours ou plus. À la même question, le graphique indique que 24 % des filles qui n'ont pas manqué d'école en raison de blessures subies à la suite de bagarres ont déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, comparativement à 11 % des filles qui ont manqué moins de cinq jours et 33 % des filles qui ont manqué cinq jours ou plus.
7.22 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils aient ou non été passagers dans automobile conduite par une personne dont les facultés étaient affaiblies, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 7.22]
La figure 7.22 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils ont été passagers dans une automobile conduite par une personne dont les facultés étaient affaiblies, selon le sexe. Le graphique indique que 37 % des garçons qui n'ont jamais été passagers dans une automobile conduite par une personne dont les facultés étaient affaiblies ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, comparativement à 61 % des garçons qui avaient été passagers. À la même question, le graphique indique que 28 % des filles qui n'ont jamais été passagères dans une automobile conduite par une personne dont les facultés étaient affaiblies ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, comparativement à 58 % des filles qui avaient été passagères.
Enfin, il est clair que les comportements à risque ayant de très graves conséquences ont une incidence négative sur certains indicateurs de la santé mentale, tels que les problèmes de comportement. Nous avons notamment relevé que les élèves ayant déclaré avoir vécu des épisodes où l'alcool et la conduite d'un véhicule à moteur étaient associés, comme avoir été passager dans une voiture ou un autre véhicule conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool, étaient nettement plus nombreux à afficher un niveau élevé de problèmes de comportement (figure 7.22).
Réactions des jeunes face aux résultats
Bien que les jeunes aient reconnu que les blessures constituaient un important problème de santé publique, ils ont à cet égard un point de vue légèrement différent de celui des adultes, surtout de celui des professionnels responsables de l'élaboration des programmes de prévention des blessures. Les jeunes semblent bien comprendre les conséquences immédiates des blessures sur le plan de la douleur, de la souffrance et des désagréments, du moins du point de vue conceptuel. En revanche, ils comprennent moins bien leurs effets à long terme sur la société ou même leurs effets immédiats sur la santé mentale. Nombre de jeunes ayant participé à l'atelier ont semblé estimer que les blessures ne venaient pas au premier rang des problèmes de santé publique nécessitant une intervention urgente de la part du gouvernement, étant notamment précédées à cet égard par l'obésité, l'inactivité physique et la violence.
Par ailleurs, il existe de nombreux comportements à risque dont il est évident et clairement démontré qu'ils peuvent causer des blessures, notamment le fait de conduire un véhicule à moteur sous l'influence de l'alcool ou d'être passager dans un véhicule à moteur conduit par quelqu'un qui est sous l'influence de l'alcool. D'autres incluent dans ces comportements le fait de ne pas porter de casque pour rouler à bicyclette ou pour conduire d'autres véhicules récréatifs tels que les motoneiges, les VTT et les motos hors piste. De nombreux jeunes ayant participé au volet canadien de l'Enquête HBSC ont déclaré avoir récemment adopté de tels comportements à risque, malgré ce que l'on connaît de ces risques et des effets de ces comportements sur le plan des blessures. Il faut donc redoubler d'effort pour sensibiliser les jeunes à l'importance de la prévention des blessures et leur apprendre à gérer et à prévenir les comportements téméraires pouvant être causes de traumatismes.
Résumé et implications
Principaux sujets de préoccupation
- Les blessures sont toujours l'une des principales causes de problèmes de santé chez les jeunes de tous les âges ayant participé à l'Enquête HBSC.
- D'importants pourcentages de jeunes déclarent adopter des comportements à risque pouvant être la cause de graves blessures, bien que les conséquences possibles de ces comportements soient bien connues.
- Il existe une forte corrélation entre le fait de subir des blessures à la suite de bagarres et un niveau élevé de problèmes affectifs et un faible niveau d'équilibre affectif.
Principaux sujets de réjouissance
- Le port du casque semble être la norme pour la majorité des élèves plus jeunes (6e année).
- L'activité dans le cadre de laquelle les jeunes se blessent le plus souvent demeure la pratique de sports (jeu ou entraînement). Les blessures constituent un effet secondaire négatif d'un groupe d'activités qui ont en général des effets positifs sur la santé des jeunes.
Commentaire
Les données descriptives dont fait état le présent chapitre viennent confirmer les constatations faites dans le cadre des cycles antérieurs de l'Enquête HBSC. Les blessures demeurent l'un des principaux problèmes de santé publique tant du fait de leur taux d'incidence que de l'ampleur et de la constance des problèmes observés au sein des groupes de jeunes de partout au pays. Les blessures ont aussi d'importantes conséquences néfastes en raison du grand nombre de jeunes qu'elles obligent à avoir recours au système de soins de santé et du fait qu'elles résultent en une perte considérable de temps pour les études et les activités habituelles. Ces faits sont bien connus des autorités canadiennes, notamment de l'Agence de la santé publique du Canada qui a fait de la prévention des blessures une de ses grandes priorités depuis quelques années (Leitch, 2007; Agence de la santé publique du Canada, 2009).
L'Enquête HBSC de 2010 nous a cependant permis de mieux cerner les cohortes de jeunes au sein desquelles sont adoptés certains comportements à risque pouvant être à l'origine de graves blessures. Des pourcentages importants d'élèves de 9e et de 10e année (p. ex., jusqu'à 25 % des garçons des régions rurales) ont déclaré avoir récemment conduit une automobile ou un autre véhicule après avoir consommé de l'alcool. Des pourcentages encore plus élevés (de 25 à 33 %) de jeunes ont déclaré avoir été passagers dans une automobile ou un autre véhicule conduit par quelqu'un qui était sous l'influence de l'alcool ou de la drogue. Bien que la majorité (environ 60 %) des élèves de 6e année aient déclaré porter un casque au moins la plupart du temps lorsqu'ils roulent à bicyclette, ce pourcentage n'est plus que de 20 % chez les élèves de 10e année. Par ailleurs, près de 45 % des élèves de 10e année ont déclaré qu'il leur arrivait de ne pas porter de casque pour conduire d'autres véhicules récréatifs tels que les VTT ou les motoneiges. Ces comportements à risque ont toutefois été relevés au sein de toutes les cohortes de jeunes étudiées. L'une des principales priorités des efforts de prévention des blessures graves déployés au Canada demeure de tout mettre en œuvre pour inciter les jeunes à éviter d'adopter des comportements qui les exposent à des risques connus et évidents.
Bien que certains types de blessures puissent avoir une forte incidence négative sur la santé mentale des jeunes, il n'existe pas de relation causale directe entre les blessures et les problèmes de santé mentale. Les blessures peuvent donner lieu à l'apparition de problèmes de santé mentale. Les problèmes de santé mentale peuvent aussi inciter certains jeunes à prendre davantage de risques et à s'exposer davantage à subir des blessures. Les résultats de l'analyse exploratoire de ces relations, dont fait état le présent chapitre, devront être confirmés par des études longitudinales pour qu'il soit possible d'établir la séquence temporelle exacte de ces événements. Il est également clair que le contexte a une incidence sur la nature et les effets de ces relations. Les blessures subies dans des lieux et des contextes différents peuvent avoir des effets bien différents sur les indicateurs standards de la santé mentale. Ces relations ne sont pas bien définies et le contexte dans lequel les blessures sont subies semble avoir de l'importance.
En résumé, les blessures demeurent l'un des principaux problèmes de santé publique parmi les populations de jeunes du Canada. Le présent chapitre présente de simples données descriptives sur la nature de ce problème au pays. Il rend aussi compte de certaines priorités évidentes en matière de prévention qu'a fait ressortir l'analyse des données recueillies dans le cadre de l'Enquête HBSC 2010.
Bibliographie
- Agence de la santé publique du Canada (2009). Étude des blessures chez les enfants et les jeunes, Édition 2009 - Pleins feux sur la sécurité des produits de consommation, Ottawa, Gouvernement du Canada.
- Ameratunga, S. (2009). « Which pill should we take? », Bulletin of the World Health Organization, vol. 87, p. 399.
- Harel, Y., Overpeck, M.D., Jones, D.H., Scheidt, P.C., Bijur, P.E., Trumble, A.C. et Anderson, J. (1994). « The effects of recall on estimating annual nonfatal injury rates for children and adolescents », American Journal of Public Health, vol. 84, p. 599-605.
- Leitch, K. (2007). Vers de nouveaux sommets - Rapport de la conseillère en santé des enfants et des jeunes, Ottawa, ministère de la Santé du Canada.
- Molcho, M., Harel, Y., Pickett, W., Scheidt, P.C., Mazur, J., Overpeck, M.D. et HBSC Violence and Injury Writing Group (2006). « The epidemiology of non fatal injuries among 11, 13 and 15 year old youth in 11 Countries: Findings from the 1998 WHO-HBSC cross national survey », International Journal of Injury Control and Safety Promotion, vol. 13, p. 205-211.
- Peden, M., Oyegbite, K., Ozanne-Smith, J., Hyder, A.A., Branche, C., Rahman, F., AKM, Rivara, F. et Bartolomeos, K. (2008). Rapport mondial sur la prévention des traumatismes chez l'enfant, Genève, OMS et UNICEF.
- 25 % des garçons ayant indiqué qu'ils n'avaient pas consulté un médecin ou une infirmière pour une blessure au cours des 12 derniers mois déclarent des niveaux relativement élevés de problèmes affectifs, comparativement à 27 % des garçons ayant indiqué avoir consulté un médecin ou une infirmière pour une blessure au cours des 12 derniers mois, mais ayant manqué moins de 5 jours d'école ou d'autres activités habituelles en raison de la blessure. On trouvera au chapitre 1 une explication complète sur comment il faut interpréter les figures portant sur la santé mentale.
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