Des cadres sains pour les jeunes du Canada – Bien-être émotionnel des jeunes du Canada
Bien-être émotionnel des jeunes du Canada
On peut voir à la figure 7.8 que la confiance en soi des élèves varie selon l’année d’études et le sexe. Alors que le pourcentage de répondants qui ont déclaré être tout à fait d’accord pour dire qu’ils avaient confiance en eux atteint 47 % chez les garçons de 6e année, il diminue chaque année par la suite pour s’établir à 24 % chez les garçons de 9e et de 10e année. Déjà moins élevé chez les filles de 6e année (36 %), ce pourcentage diminue ensuite de la même façon que chez les garçons pour s’établir à 14 % en 10e année. Le pourcentage de garçons ayant confiance en eux accuse son recul le plus marqué de la 6e à la 7e année et de nouveau de la 7e à la 8e année, alors que c’est de la 6e à la 7e année qu’il diminue le plus chez les filles. L’écart relevé entre les garçons et les filles atteint un maximum en 7e année (12 %) et un minimum en 9e année (7 %).
La figure 7.9 nous révèle que, d’une année d’études à l’autre, le pourcentage d’élèves qui ont déclaré être d’accord ou tout à fait d’accord pour dire qu’il leur arrive souvent de souhaiter être quelqu’un d’autre est constamment plus élevé chez les filles que chez les garçons. En général, ce pourcentage diminue légèrement avec l’année d’études pour prendre sa valeur la plus élevée en 6e année chez les garçons (22 %) et en 7e année chez les filles (33 %). L’écart relevé entre les garçons et les filles prend une valeur plancher de 6 % en 10e année et atteint un sommet de 13 % en 7e et en 8e année.
Équivalent textuel - Figure 7.10
La figure 7.10 nous révèle que le pourcentage d’élèves qui ont déclaré être d’accord ou tout à fait d’accord pour dire qu’il leur arrive souvent de se sentir impuissants évolue de façon analogue au taux d’incidence des autres symptômes psychosomatiques. Ce pourcentage prend une valeur similaire chez les garçons et les filles de 6e année, pour ensuite augmenter chez les filles de 7e année alors que, chez les garçons, il descend de 15 % à 12 % de la 6e à la 10e année. L’écart relevé entre les garçons et les filles s’accroît donc de 8 % entre la 6e et la 10e année.
État de santé et degré de satisfaction des élèves au regard de la vie
On peut voir à la figure 7.11 que 90 % des garçons et des filles de 6e année ont déclaré que leur état de santé était bon ou excellent. Ce pourcentage baisse de 4 % chez les garçons de 7e année (pour s’établir à 86 %), mais demeure relativement constant par la suite. En revanche, il accuse chez les filles un recul de 7 % en 7e année et une baisse de 14 % de la 6e à la 10e année. Par suite, inexistant en 6e année, l’écart relevé entre les garçons et les filles prend une valeur élevée en 10e année.
En 6e année, 62 % des garçons et 65 % des filles se sont attribué un score élevé (de 8 à 10) sur l’échelle de satisfaction au regard de la vie (figure 7.12). Ce pourcentage ne varie que de façon marginale chez les garçons d’une année d’études à l’autre, pour atteindre un sommet de 64 % en 8e année puis descendre aussi bas que 56 % en 10e année. Par contraste, chez les filles, il accuse un recul marqué de la 6e à la 7e année (pour descendre à 53 %) et est inférieur à 50 % (48 %) en 10e année. Comme pour nombre d’autres mesures de la santé émotionnelle, l’écart relevé entre les garçons et les filles est limité en 6e année mais plus marqué en 10e année, phénomène en grande partie attribuable à la détérioration de la santé émotionnelle des filles de la 6e à la 7e année.
Lien entre le degré de satisfaction au regard de la vie et la santé émotionnelle
Il existe une forte corrélation entre le degré de satisfaction des élèves au regard de la vie et les deux mesures spécifiques de la santé émotionnelle (les symptômes psychosomatiques et le bienêtre émotionnel). Le nombre de symptômes psychosomatiques dont ont déclaré souffrir les élèves au cours des six mois précédents accuse une baisse importante tant chez les garçons que chez les filles au fur et à mesure que le degré de satisfaction au regard de la vie s’accroît (figure 7.13). Les garçons qui s’attribuent un score de 0 sur l’échelle correspondante ont déclaré souffrir en moyenne de 5,3 symptômes psychosomatiques, alors que ceux qui se sont attribué un score de 10 n’ont déclaré souffrir que de 1,2 symptôme. De même, les filles qui s’attribuent un score de 0 sur l’échelle de satisfaction ont déclaré souffrir de 6,3 symptômes psychosomatiques, alors que celles qui se sont attribué un score de 10 n’ont déclaré souffrir que de 1,4 symptôme. À chaque échelon de l’échelle de satisfaction, les filles ont déclaré souffrir d’un plus grand nombre de symptômes psychosomatiques que les garçons.
Équivalent textuel - Figure 7.13
Comme l’indique la figure 7.14, il existe aussi une corrélation entre le degré de satisfaction au regard de la vie et le score affiché sur l’échelle du bien-être émotionnel (conformément à la somme des scores obtenus pour les neuf questions relatives au bien-être émotionnel). Ainsi, 84 % des garçons affichant le degré de satisfaction le plus faible (score de 0) ont un faible score sur l’échelle du bien-être émotionnel, contre seulement 13 % de ceux affichant le degré de satisfaction le plus élevé (score de 10). De même, 68 % des filles obtenant un score de 0 et 100 % de celles obtenant un score de 1 sur l’échelle de la satisfaction au regard de la vie ont un faible score sur l’échelle du bien-être émotionnel, contre seulement 15 % de celles obtenant un score de 9 et 14 % de celles obtenant un score de 10. Par ailleurs, les garçons obtenant le même score que les filles sur l’échelle de la satisfaction au regard de la vie (sauf dans le cas du score de 0) sont moins susceptibles d’afficher un faible bien-être émotionnel.
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