Déclaration du Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang : Recommandations pour le dépistage de la syphilis à l'intention des adultes et des adolescents non enceinte
Sur cette page
- Préambule
- Sommaire
- Introduction
- Importance de la santé publique au Canada
- Dépistages et tests diagnostiques
- Traitement de la syphilis
- But/justification des nouvelles recommandations et de l'approche à adopter pour mettre à jour les lignes directrices actuelles sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents
- Objectifs
- Public cible
- Méthodes
- Recommandations
- Diffusion, mise en oeuvre, suivi et évaluation
- Priorités et répercussions de la recherche
- Liste des abréviations
- Remerciements
- Annexes
- Annexe 1 : Diagramme de flux de sélection d'études sur le dépistage de la syphilis depuis 2019
- Annexe 2 : Résumé des jugements rendus dans le cadre de la preuve à la décision
- Annexe 3 : Caractéristiques des études incluses et résumé des constatations
- Annexe 4 : Analyse environnementale des lignes directrices
- Références
Préambule
Le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) est un organisme consultatif externe qui fournit à l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) des conseils scientifiques et de santé publique continus et des recommandations pour l'élaboration de directives sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), à l'appui de son mandat de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses au Canada.
L'ASPC reconnaît que les avis et les recommandations contenus dans cette déclaration sont fondés sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles au moment de la rédaction du présent document et diffuse ce document à des fins d'information aux fournisseurs de soins primaires et aux professionnels de la santé publique. La déclaration du CCN-ITSS peut aussi aider les décideurs ou servir de base à l'adaptation par d'autres concepteurs de lignes directrices. Les membres et les membres de liaison du CCN-ITSS se conduisent dans le cadre de la Politique sur les conflits d'intérêts de l'ASPC, y compris la déclaration annuelle des intérêts et des affiliations.
Les recommandations contenues dans cette déclaration ne remplacent pas les exigences législatives, réglementaires, politiques et pratiques provinciales et territoriales ni les lignes directrices professionnelles qui régissent la pratique des professionnels de la santé dans leurs compétences respectives, dont les recommandations peuvent différer en raison de l'épidémiologie ou du contexte local. Les recommandations contenues dans cette déclaration ne reflètent peut-être pas toutes les situations qui peuvent survenir dans la pratique professionnelle et ne se substituent pas au jugement clinique en tenant compte des circonstances individuelles et des ressources disponibles.
Sommaire
Contexte
La syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum, et peut causer de graves problèmes de santé si elle n'est pas traitée, et dans les cas extrêmes, peut entraîner des complications graves comme la démence ou la mort. La syphilis progresse au cours de stades présentant des symptômes variés, y compris les stades primaire, secondaire, latent et tertiaire. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé à 7,1 millions le nombre de nouvelles infections à la syphilis dans le monde en 2020. Au Canada, les taux de syphilis infectieuse (stades primaire, secondaire et stade latent précoce) et congénitale sont également en hausse; toutes les juridictions ont déclaré une augmentation des taux d'infection. Le taux national de syphilis infectieuse est passé de 5,1 pour 100 000 habitants en 2011 à 24,7 pour 100 000 en 2020.
Justification des lignes directrices
Des augmentations importantes et soutenues des taux canadiens de syphilis ont incité le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) à donner la priorité à l'examen et à la mise à jour de la recommandation de dépistage de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) pour les adultes et les adolescents non enceintes.
Objectifs
Les objectifs de ce travail sont les suivants :
- évaluer les preuves sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents non enceintes afin de guider l'élaboration d'une ligne directrice fondée sur des données probantes;
- mettre à jour, au besoin, la recommandation existante sur le dépistage de la syphilis.
Méthodes
Un groupe de travail composé de membres du CCN-ITSS a été formé au début du projet pour entreprendre ces travaux. Ces directives ont été élaborées conformément aux méthodes décrites dans le manuel de l'OMS de 2014Note de bas de page 1 pour les experts en ITS, les cliniciens, les chercheurs et les gestionnaires de programmes. La question de la recherche était : « quelle est l'utilité clinique du dépistage de la syphilis en utilisant des approches axées sur le risque par rapport aux approches à l'échelle de la population pour les adolescents et les adultes? » Un méthodologiste et une équipe d'examinateurs systématiques de l'équipe des lignes directrices sur les ITSS à l'intention des professionnels de la santé de l'ASPC ont procédé de façon indépendante à un examen systématique, à une revue de littérature portant sur les lignes directrices publiées antérieurement sur l'examen préalable de la syphilis et à une étude rapide en 2022 par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)Note de bas de page 2. Les preuves ont été évaluées à l'aide de l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation)Note de bas de page 3Note de bas de page 4 et présenté au groupe de travail pour éclairer l'élaboration des recommandations. Les conflits d'intérêts ont été gérés conformément aux lignes directrices de l'ASPC et aucun conflit n'a été déclaré avant que les recommandations ne soient discutées et finalisées. Le groupe de travail a également développé les implications pour la recherche. Cette déclaration a été approuvée par l'ASPC.
Recommandations sommaires
Cette déclaration présente deux recommandations de dépistage pour les adultes et les adolescents. La recommandation 1 comprend le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et la recommandation 2 comprend le dépistage de la syphilis chez les groupes et les communautés à forte prévalence (comme les gais, les bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les personnes vivant avec le VIH, les personnes incarcérées, les personnes qui ont recours aux services de toxicomanie, certaines communautés autochtones ou des Premières Nations). Le tableau 1 présente les recommandations résumées.
Recommandation 1 : Dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et non-enceintes
Le CCN-ITSS recommande le dépistage de la syphilis chez toutes les personnes sexuellement actives ayant un ou plusieurs partenaires, et/ou à la demande de l'intéressé.
Le CCN-ITSS recommande de procéder à un dépistage tous les trois (3) à six (6) mois chez les personnes ayant plusieurs partenaires.
Force de la recommandation et qualité des preuves :
Recommandation forte, certitude modérée des preuves
Recommandation 2 : Dépistage de la syphilis pour les groupes/communautés à forte prévalence
Le CCN-ITSS recommande que les programmes ciblés de dépistage « opt-out » soient considérés aussi fréquemment que tous les trois (3) mois* lorsqu'ils desservent des groupes de population et/ou des communautés** où la prévalence de la syphilis est élevée (et d'autres ITSS), comme :
- Les gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH);
- Les personnes vivant avec le VIH;
- Les personnes qui sont ou ont été incarcérées;
- Les personnes qui consomment des substances et/ou qui ont recours aux services de toxicomanie;
- Certaines communautés autochtones.
Force de la recommandation et qualité des preuves :
Recommandation forte, preuve de certitude modérée
Remarques :
* Envisager d'aligner le dépistage sur d'autres services de santé (« dépistage opportuniste ») pour les personnes vivant avec le VIH et d'autres personnes présentant un risque accru d'accès aux services de soins. Le dépistage opportuniste est défini comme l'offre d'un dépistage lorsqu'une personne accède à des services de santé non urgents et n'a pas subi de test récent de d'ITSS.
** Tenir compte de l'épidémiologie locale pour déterminer les groupes/communautés à cibler et, pour pour un individu donné, prendre en considération les antécédents de voyage et les facteurs de risque du patient.
Introduction
Cette déclaration porte sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et non enceintes sexuellement actifs. Aux fins de ces recommandations, le dépistage est défini comme les prélèvements et analyses effectués chez les personnes asymptomatiques. Des augmentations importantes et durables des taux canadiens de syphilis ont incité le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) à donner la priorité à l'examen et à la mise à jour, ou à la validation, de la recommandation portant sur le dépistage de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC).
Importance pour la santé publique au Canada
La syphilis est une infection transmissible sexuellement (ITS) causée par l'organisme Treponema pallidum sous-espèce pallidum et peut avoir une morbidité importante si elle n'est pas traitée. En 2020, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé à 7,1 millions le nombre de nouvelles infections dues à la syphilis dans le mondeFootnote 5. Au Canada, les taux de syphilis infectieuse (stade primaire, secondaire et stade latent précoce) et congénitale sont en hausseFootnote 6. D'autres pays à revenu élevé, comme les États-Unis (É.-U.), l'Australie et le Royaume-Uni (R.-U.), ont fait état de tendances similairesFootnote 7.
La syphilis est une infection à déclaration obligatoire au Canada et les cas sont signalés au Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SCSMDO). Il s'agit de la troisième ITS la plus souvent signalée au Canada, mais au cours de la dernière décennie, les taux ont augmenté de 393,1 %; comparativement à 33,1 % et 181,7 % pour la chlamydia et la gonorrhée respectivement. Le taux national de syphilis infectieuse est passé de 5,1 pour 100 000 habitants en 2011 à 24,7 pour 100 000 en 2020. Bien que les taux de syphilis infectieuse aient historiquement été plus élevés chez les hommes que chez les femmes, les taux signalés de syphilis infectieuse ont augmenté plus rapidement chez les femmes. Entre 2010 et 2019, le taux chez les femmes a augmenté de 1 446,8 %, par rapport à une augmentation de 287,9 % chez les hommes. Pendant cette période, le ratio hommes/femmes est passé de 10,3:1,0 à 2,6:1,0; cependant, en 2019, les hommes représentaient toujours 71,7 % de tous les cas de syphilis infectieuseFootnote 7.
Depuis janvier 2020, toutes les juridictions ont déclaré des taux d'infection accrus. La majorité des cas demeurent chez les gais, bisexuels et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (gbHARSAH), mais on a signalé une augmentation chez la population hétérosexuelle, la plus importante étant celle des femmes en âge de procréer, ce qui a entraîné une augmentation des taux de syphilis congénitaleFootnote 6Footnote 8. On a signalé que les éclosions étaient associées à des comportements à risque tels que des partenaires anonymes ou multiples, des rapports sexuels sans condom et la consommation de substances (p. ex., méthamphétamine)Footnote 9 et également lié aux déterminants sociaux de la santé (race, pauvreté, accès aux services de santé et l'instabilité du logement).
Dépistages et tests diagnostiques
La syphilis est diagnostiquée par sérologie : certains tests détectent des anticorps non tréponémiques (tests non tréponémiques, ou TNT), tandis que d'autres détectent des anticorps tréponémiques (tests tréponémiques, ou TT). Le dépistage repose sur un algorithme de dépistage (combiné aux deux types de tests sérologiques) pour le diagnostic de la syphilis. "L'algorithme traditionnel" utilise un TNT initial, suivi d'un test tréponémique de confirmation. "L'algorithme inverse" utilise un TT initial, suivi d'un TNT de confirmation. Dans l'algorithme inverse, un TT supplémentaire peut être effectué dans certains cas. La plupart des provinces et territoires du Canada utilisent l'algorithme inverse.
Les TNT autorisés au Canada comprennent le test rapide de la réagine plasmatique (RPR) et le Test du Venereal Disease Research Laboratory (VDRL). Le VDRL est utilisé principalement pour l'analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR)Footnote 10. Tous les TNT ont des rendements similaires et leur sensibilité à la syphilis primaire est d'environ 75 %Footnote 11. Les résultats faux positifs aigus peuvent être attribués à la maladie fébrile, à l'immunisation et à la grossesse; les faux positifs chroniques peuvent être attribués à l'infection à l'hépatite C, aux maladies des tissus conjonctifs, à l'utilisation de drogues intraveineuses, à la malignité, au paludisme, à la maladie de Chagas, à la tuberculose et à la lèpreFootnote 10Footnote 12Footnote 13. Les résultats faux positifs peuvent se produire dans une petite partie de la population et peuvent être causés par d'autres infections à la spirochétose ainsi que par les infections ou les conditions qui peuvent causer des résultats faux positifs de TNTFootnote 14. La valeur prédictive positive (VPP) d'un résultat de test de syphilis dépend de la prévalence de l'infection dans la population testéeFootnote 15. Un RPR quantitatif est utilisé pour aider à détecter l'infection à la syphilis, surveiller la réponse au traitement ou détecter la réinfectionFootnote 10Footnote 16. Une analyse des algorithmes traditionnels et inverses a révélé que les résultats tels que le nombre de cas détectés, les événements indésirables évités et les taux de surtraitement seraient similairesFootnote 17. Une étude transversale a révélé que l'algorithme traditionnel présentait le ratio de probabilité négative le plus élevé (0,24), un taux de diagnostics erronés de 24,2 % et une sensibilité de seulement 75,8 %. Cependant, l'algorithme inverse avait une efficacité diagnostique plus élevée que l'algorithme traditionnel, avec une sensibilité, une spécificité et une précision rapportées toutes supérieures à 99 %Footnote 18.
Traitement de la syphilis
L'efficacité du traitement de la syphilis a été bien établie et n'a donc pas été incluse dans le présent rapport de recommandation. Le traitement privilégié pour la syphilis infectieuse (primaire, secondaire ou latente précoce) chez les adultes non enceintes est la pénicilline G à action prolongée (2,4 millions d'unités de MI en une seule dose)Footnote 19. Il a été démontré que ce traitement a un taux de succès de 90 % à 100 %Footnote 20.
But/justification des nouvelles recommandations et approche des mises à jour des lignes directrices actuelles sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents
Une mise à jour de la recommandation sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents a été mise en priorité lors de la réunion d'octobre 2019 du Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) et les travaux sur le projet ont commencé immédiatement avec la formation d'un groupe de travail et l'achèvement d'un exercice de cadrage. La question de la recherche était : « quelle est l'utilité clinique du dépistage de la syphilis en utilisant des approches axées sur le risque par rapport aux approches à l'échelle de la population pour les adolescents et les adultes? » D'après les résultats de l'exercice d'établissement de la portée de 2019 et un examen effectué par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS, juillet 2022)Footnote 2, le groupe de travail a déterminé que la recommandation existante de dépistage de la syphilis demeure valide (c'est-à-dire que le dépistage est recommandé pour toute personne présentant des facteurs de risque de la syphilis afin de prévenir les complications, la transmission et la réinfection). Cela a été confirmé par l'examen et la validation par le US Preventive Services Task Force (USPSTF) concernant leur recommandation de dépistage de la syphilis en 2016Footnote 21. L'examen systématique (ES) effectué par l'USPSTF a permis d'identifier une étude pertinente portant sur l'efficacité du dépistage de la syphilis dans la réduction des complications de la maladie (Chow et al, 2017)Footnote 22; cette étude avait été identifiée dans l'exercice de cadrage de 2019. En raison des retards dans le projet résultant de la pandémie de COVID et des priorités concurrentes, le groupe de travail a décidé de répéter la recherche effectuée dans le cadre de l'exercice de cadrage de 2019 dans le but de déterminer de nouvelles preuves qui pourraient avoir été publiées entre-temps. Cette recherche a été terminée en janvier 2023 et a utilisé la même question de recherche et les mêmes critères identifiés en 2019.
Le présent document décrit les éléments de preuve recueillis et évalués par le groupe de travail afin d'éclairer la validation par le CCN-ITSS de la recommandation existante sur le dépistage de la syphilis. La déclaration reconnaît également les éclosions continues de syphilis infectieuse et congénitale dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et souligne l'importance de faire du dépistage régulier des adultes et des adolescents sexuellement actifs un élément essentiel des soins médicaux de routine.
Objectifs
Les objectifs de ces lignes directrices sont les suivants :
- mettre à jour les données probantes sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents non-enceintes et fournir des recommandations fondées sur des données probantes sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents non-enceintes;
- déterminer si la recommandation actuelle de dépistage de la syphilis demeure valide.
Public cible
Le présent document est destiné aux fournisseurs de soins primaires (c'est-à-dire infirmières, médecins), aux programmes provinciaux/territoriaux de santé sexuelle, aux organismes locaux de santé publique, aux cliniques de santé sexuelle, aux associations de professionnels et aux chercheurs.
Méthodes
Groupe de travail
Ces recommandations de dépistage de la syphilis ont été élaborées conformément aux méthodes décrites dans le manuel de l'OMS de 2014Footnote 1 pour l'élaboration de lignes directrices. Le CCN-ITSS a créé un groupe de travail (GT) pour l'élaboration de lignes directrices composé de quatre (4) membres du CCN-ITSS et appuyé par le secrétariat. Le GT comprenait des experts en ITS, des cliniciens, des chercheurs et des gestionnaires de programmes (voir Remerciements pour les listes de membres). Le GT a cerné et convenu des principales questions de population, intervention, comparaison, résultat (PICO) qui ont servi de base à l'examen systématique et aux recommandations. À la suite de cette réunion, les membres du GT ont accordé la priorité aux résultats en fonction de la pertinence et de l'importance cliniques. Le GT a participé à des réunions et à des téléconférences pour établir la priorité des questions à traiter, discuter des examens des preuves et finaliser les recommandations à présenter au CCN-ITSS pour l'approbation finale.
En 2022, un méthodologue et une équipe d'examinateurs systématiques de la Section des lignes directrices pour les ITSS a l'intention des professionnels de la santé (équipe de l'ASPC chargée des examens systématiques) ont procédé à une mise à jour indépendante des principales études sur le dépistage de la syphilis et ont analysé les lignes directrices sur le dépistage de la syphilis publiées précédemment à l'aide de Google, des sites Web d'organisations internationales, d'organisations provinciales et territoriales et d'un ES en 2022 par l'ACMTSFootnote 2. L'équipe de l'ASPC pour l'ES a inclus des études publiées entre janvier 2010 et janvier 2023 sur le dépistage de la syphilis, les valeurs et les préférences des patients, l'équité, la faisabilité, l'acceptabilité, les analyses économiques et les évaluations des technologies de la santé. Les preuves ont été évaluées à l'aide de l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation)Footnote 3 et présentées au GT. Les conflits d'intérêts ont été gérés conformément aux lignes directrices de l'ASPC et déclarés avant que les recommandations ne soient discutées et finalisées (voir la section 2.5 Gestion des conflits d'intérêts). Le groupe de travail a également élaboré les enjeux de la recherche.
Questions et résultats
En octobre 2019, le CCN-ITSS a formulé la question de recherche suivante : « quelle est l'utilité clinique du dépistage de la syphilis en utilisant des approches axées sur le risque par rapport aux approches à l'échelle de la population pour les adolescents et les adultes? ». Le GT a identifié la question clé de PICO qui a servi de base à l'ES et aux recommandations comme suit :
- Population : Adolescents et adultes non-enceintes
- Intervention : Dépistage basé sur le risque (fondé sur l'évaluation et l'opinion des cliniciens) pour la syphilis par des tests sérologiques à l'aide d'algorithmes de séquence traditionnelle ou inverse
- Comparaison : Dépistage à l'échelle de la population, à tout intervalle de temps (par exemple 3 mois, 6 mois, 12 mois), de la syphilis avec des tests sérologiques à l'aide d'algorithmes de séquence traditionnelle ou inverse
- Résultats : Utilité clinique (par exemple incidence de la syphilis infectieuse/non infectieuse, de la neurosyphilis ou de la syphilis congénitale), proportion de participants qui reçoivent un traitement inutile ou inadéquat (par exemple en raison de résultats de tests faux positifs ou faux négatifs), acceptabilité des participants, innocuité (par exemple effets indésirables, dommages psychosociaux)
- Conception de l'étude : Évaluations des technologies de la santé, examens systématiques, essais contrôlés randomisés, études non randomisées
Examen des preuves
Une approche hiérarchique a été utilisée pour rechercher des preuves permettant de mettre à jour les recommandations. L'analyse environnementale des recommandations de dépistage existant de la syphilis de différents organismes a été effectuée par l'équipe de l'ASPC chargée de l'ES. L'équipe de l'ASPC chargée de l'ES a également cherché des ES, ainsi que des études primaires lorsqu'aucune ES n'était disponible. Les données sur les résultats, les valeurs et les préférences des patients, les ressources, l'acceptabilité, l'équité et la faisabilité ont été examinées à partir de la documentation publiée et non publiée. Des recherches approfondies pour des études d'ES, des essais contrôlés randomisés et des études non randomisées ont été effectués de septembre 2019 à janvier 2023 (annexe 1). Des recherches supplémentaires ont été effectuées pour déterminer les études sur les valeurs et les préférences des patients (par exemple les modèles de recherche qualitative) et les ressources (par exemple le coût de l'intervention, les coûts-avantages et les études sur le rapport coût-efficacité). Deux membres (HB, SG) de l'Équipe d'examen systématique ont examiné les études, extrait et analysé les données, et évalué la qualité et la certitude des données à l'aide de l'approche GRADE.Footnote 3
La certitude des preuves a été évaluée à quatre niveauxFootnote 3Footnote 4 :
- Élevée : Nous sommes très confiants que l'effet réel est proche de celui de l'estimation de l'effet.
- Modérée : Nous sommes modérément confiants dans l'estimation de l'effet; l'effet réel est susceptible d'être proche de l'estimation de l'effet, mais il est possible qu'il soit substantiellement différent.
- Faible : Notre confiance dans l'estimation de l'effet est limitée; l'effet réel peut être sensiblement différent de l'estimation de l'effet.
- Très faible : Nous avons très peu confiance dans l'estimation de l'effet; l'effet réel est susceptible d'être sensiblement différent de l'estimation de l'effet.
On trouvera à l'annexe 2 et à l'annexe 3 des détails sur les preuves provenant de différentes sources/types et sur les jugements de preuves à la décision. Au total, 11 lignes directrices sur le dépistage de la syphilis ont été publiées entre 2014 et janvier 2023 (annexe 4).Footnote 23Footnote 24Footnote 25Footnote 26Footnote 27Footnote 28Footnote 29Footnote 30Footnote 31Footnote 32Footnote 33 Les intervalles de dépistage les plus fréquents étaient tous les trois à six mois. L'instrument Appraisal of Guidelines Research and Evaluation (AGREE) IIFootnote 34 a été utilisé pour évaluer la qualité méthodologique des lignes directrices identifiées.
La recherche documentaire effectuée avec le bibliothécaire de Santé Canada en 2019 a permis d'identifier et d'inclure deux examens systématiquesFootnote 35Footnote 36. La recherche documentaire mise à jour depuis le 6 novembre 2019 au 17 janvier 2023, avec le bibliothécaire Santé Canada, a abouti à 220 dossiers. Après la suppression des doubles, il y avait un total de 176 articles. Les membres du GT ont partagé 4 articles et 1 article a été trouvé dans une liste de référence d'articles. Après l'examen préalable par titre et par résumé, 31 dossiers ont été inclus pour l'examen en texte intégral. Les 31 dossiers en texte intégral ont été récupérés et un total final de 9 dossiers a été inclus (annexe 3). Il n'y a pas d'ES publié sur l'efficacité du dépistage fondé sur le risque ni la comparaison du dépistage fondé sur le risque avec le dépistage par intervalle. Cependant, un essai contrôlé randomisé (ECR) récent a été publié.Footnote 37
Il y a eu deux autres constatations d'ES mises à jour ici. Les ES mis à jour provenaient de l'ACMTSNote de bas de page 2 et de l'USPSTFFootnote 21. Sur les 1 032 dossiers de recherche trouvés par l'ACMTS, 31 articles potentiellement pertinents ont été retenus pour l'examen du texte intégral. Un seul aperçu des examens par Fernane & FowlerFootnote 38 satisfait aux critères d'inclusion prédéfinis. Il a été rédigé par des auteurs canadiens, à partir d'une question de recherche portant sur le dépistage des patients adultes (âgés de 16 ans ou plus) à faible risque de syphilisFootnote 38. La recherche mise à jour par l'USPSTF comprenait une étude de Chow et al.Footnote 22 sur l'efficacité du dépistage à partir de 2 780 résumés et de 40 articles en texte intégral. De plus, 10 études ont été incluses dans la recherche bibliothécaire, la recherche manuelle et les citations suggérées par les membres du GT sur les thèmes suivants : « dépistage par rapport aux risques et par rapport au dépistage par intervalle », la « comparaison des intervalles de dépistage annuels, de trois mois et de six mois », le « dépistage de la syphilis dans le cadre du dépistage de la charge virale du VIH » et « l'approche d'acceptation ou d'exclusion ».
Formuler des recommandations
Entre mars 2023 et mai 2023, le GT a élaboré les recommandations en trois réunions. Les quatre membres étaient présents et ont examiné le tableau de preuve à la décision présenté par l'équipe de l'ASPC chargée de l'ES. Ils ont également examiné les éléments de preuve et les références additionnelles de leurs expériences et de leurs pratiques. Au cours de l'élaboration des recommandations, le GT a examiné et discuté les résultats souhaitables et indésirables des interventions d'examen préalable, les valeurs et les préférences, la faisabilité, l'équité, les ressources, le coût et du rapport coût-efficacité des interventions. Ils ont également discuté de la mise en œuvre des recommandations et des lacunes en matière de recherche. La discussion a été facilitée par un méthodologiste dans le but de parvenir à un consensus au sein du GT.
Les recommandations qui ont été mises au point par le GT ont été présentées au CCN-ITSS le 29 juin 2023. Le Comité a examiné les éléments de preuve et la justification de la recommandation par le groupe de travail. On a obtenu un consensus pour approuver les recommandations et les envoyer à l'ASPC pour approbation. L'approbation de l'ASPC a été fournie par le vice-président de la Direction générale des programmes sur les maladies infectieuses et de la vaccination le 24 août 2023. Les recommandations ont ensuite été ajoutées au Guide sur la syphilis de l'ASPC, dans les Guides des ITSS à l'intention des professionnels de la santé.
Selon l'approche GRADE, la force des deux recommandations a été jugée modérée. Les recommandations modérées sont formulées comme suit : « Les lignes directrices du CCN-ITSS recommandent... » Les conséquences d'une recommandation modérée sont les suivantes :
- Pour les patients : « la plupart des personnes dans cette situation voudraient le plan d'action recommandé, et seule une faible proportion ne le souhaiterait pas. Il est peu probable que des aides à la décision officielles soient nécessaires pour aider les personnes à prendre des décisions compatibles avec leurs valeurs et préférences ».
- Pour les cliniciens : « La plupart des personnes devraient recevoir la ligne de conduite recommandée. Le respect de cette recommandation, conformément aux lignes directrices, pourrait être utilisé comme critère de qualité ou indicateur de rendement. »
- Pour les décideurs : « la recommandation peut être adoptée comme politique dans la plupart des situations ».
Gestion des conflits d'intérêts
Les membres du CCN-ITSS sont tenus d'identifier chaque année les affiliations et les conflits d'intérêts. Le Secrétariat examine les affiliations des membres pour s'assurer qu'il n'y a pas de conflit d'intérêts. Les membres du Comité sont également invités à identifier toute nouvelle affiliation au début de chaque réunion et téléconférence. Le groupe de travail et les membres du CCN-ITSS n'ont identifié aucun conflit qui les empêcherait de participer à la discussion et de voter sur la recommandation du comité.
Recommandations
Les recommandations élaborées par le CCN-ITSS sont formulées au niveau de la population. Il est important de noter qu'elles peuvent ne pas s'appliquer à des personnes spécifiques au sein de ces groupes, particulièrement en ce qui concerne les groupes et les communautés qui peuvent avoir des taux plus élevés de syphilis que le grand public. Il est toujours essentiel d'examiner chaque cas individuellement dans le contexte des comportements à risque et des facteurs épidémiologiques décrits dans la recommandation.
Dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et non-enceintes
Le CCN-ITSS recommande le dépistage de la syphilis chez toutes les personnes sexuellement actives ayant un nouveau partenaire ou des partenaires multiples, et/ou à la demande de l'intéressé. Le CCN-ITSS recommande un dépistage tous les trois (3) à six (6) mois chez les personnes ayant des partenaires multiples.
Recommandation forte, preuve de certitude modérée
Dépistage de la syphilis pour les groupes/communautés à forte prévalence
Le CCN-ITSS recommande d'envisager des programmes de dépistage ciblés "opt-out" aussi fréquemment que tous les trois (3) mois* lorsqu'ils s'adressent à des groupes de population et/ou des communautés** présentant une prévalence élevée de syphilis (et d'autres ITSS), tels que :
- Les homosexuels, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes;
- Les personnes vivant avec le VIH;
- Les personnes qui sont ou ont été incarcérées;
- Les personnes qui utilisent des substances et/ou qui ont accès aux services de toxicomanie; et/ou
- Certaines communautés autochtones.
Recommandation forte, preuve de certitude modérée
Remarque :
* Envisager d'aligner le dépistage sur d'autres services de santé (« dépistage opportuniste ») pour les personnes vivant avec le VIH et d'autres personnes présentant un risque accru d'accès aux services de soins. Le dépistage opportuniste est défini comme l'offre d'un dépistage lorsqu'une personne accède à des services de santé non urgents et n'a pas subi de test récent de d'ITSS.
** Tenir compte de l'épidémiologie locale pour déterminer les groupes/communautés à cibler et, pour une personne donné, prendre en considération les antécédents de voyage et les facteurs de risque du patient.
Facteurs associés aux infections à la syphilisFootnote 39Footnote 40Footnote 41Footnote 42
Comportements/activités
- Activité sexuelle sans barrière impliquant le contact avec les muqueuses orales, génitales ou anales
- Partenaires sexuels multiples
- Contact sexuel avec un cas connu de syphilis ou d'autres ITSS
- Consommation de substances, y compris le chemsex
Épidémiologique
- Infection antérieure par la syphilis ou autre ITSS
- Infection au VIH
- Zone/groupes à forte prévalence
- Sans-abrisme/rencontre dans la rue
Sommaire des preuves
La certitude des preuves pour le dépistage de la syphilis est modérée. L'examen de la preuve comprenait trois ESFootnote 35Footnote 36Footnote 38 et 11 études : une randomiséeNote de bas de page 37 et 10 études non randomisées (y compris trois études de cohortesFootnote 43Footnote 44Footnote 45 , sept examens rétrospectifs des dossiers et des études transversales)Footnote 22Footnote 46Footnote 47Footnote 48Footnote 49Footnote 50Footnote 51 sur le dépistage de la syphilis. De plus, une analyse environnementale de 11 lignes directrices sur le dépistage de la syphilis publiées entre 2014 et janvier 2023Footnote 23Footnote 24Footnote 25Footnote 26Footnote 27Footnote 28Footnote 29Footnote 30Footnote 31Footnote 32Footnote 33. Toutes les organisations recommandent un dépistage axé sur les risques. Parmi les lignes directrices incluses, quatre organisations recommandent le dépistage pour les personnes à risque accru d'infection à des intervalles variables – du dépistage annuel jusqu'à quatre fois par année selon les comportements à risque. Les intervalles les plus fréquents étaient tous les trois à six mois.
D'après les résultats de la recherche de l'ASPC, un ECRFootnote 37 a signalé que dans le dépistage fondé sur le risque comparé au dépistage par intervalle, le nombre annuel moyen de tests de syphilis par personne est passé de 0,53 à 2,02 tests et le ratio du taux ajusté en fonction du temps, 2,03 (1,85-2,22)Footnote 37. Avec l'intervention, la proportion annualisée de syphilis précoce nouvellement identifiée a augmenté de 0,009 à 0,032, les chances de dépistage annuel ont augmenté de près de 4 fois et le nombre moyen de tests par année a été multiplié par 2Footnote 37. La comparaison d'intervalles de dépistage annuel, de 3 mois et de 6 mois au cours de la sérologie de routine effectuée dans le cadre de la surveillance du VIH a entraîné une augmentation marquée de la proportion de HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis asymptomatiqueFootnote 22Footnote 43Footnote 46Footnote 47Footnote 51. D'autres études utilisant la modélisation projetaient des résultats similairesFootnote 52Footnote 53. Ces études ont montré que l'augmentation de la fréquence du dépistage de la syphilis tous les trois mois était la stratégie la plus efficace pour réduire les cas de syphilis infectieuse. Le dépistage ciblé était plus efficace que le dépistage universel.
Le dépistage accru des HRSAH avec une syphilis antérieure peut réduire efficacement la transmission, surtout lorsque l'identification des hommes à risque élevé au moyen d'un nombre de partenaires autodéclarés ou d'un dépistage à haute fréquence est difficile à réaliser. Une étude de 2010 portant sur le dépistage de la syphilis dans le cadre du test de charge virale du VIH a révélé que les tests de jour étaient les plus élevés dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (87 %; intervalle : 84 % à 91 %), comparativement à la stratégie d'inclusion (74 %, p=0,121) et à la stratégie fondée sur le risque (22 %; intervalle 20 % à 24 %, p<0,01)Footnote 44. Plus de 50,8 % des cas de syphilis incidents étaient asymptomatiques et n'ont été identifiés que par un dépistage de routineFootnote 44. Une étude observationnelle a comparé trois stratégies : le dépistage fondé sur le risque, l'approche d'acceptation et d'exclusion pour le gbHRSAH séropositifFootnote 45. L'approche d'acceptation a été définie comme offrant le dépistage de la syphilis au gbHRSAH séropositif pendant le test de charge virale (recommandé tous les 3 à 6 mois) et le dépistage de ceux qui acceptent; pour le dépistage d'exclusion, le dépistage de la syphilis était effectué automatiquement sauf si le patient refusait. Le dépistage axé sur les risques consistait à évaluer le risque, puis à offrir un test de syphilis en conséquence. Les auteurs ont constaté que les approches d'acceptation et d'exclusion ont entraîné une augmentation de l'utilisation du dépistage de la syphilis. Le dépistage basé sur les risques a obtenu des fréquences de dépistage plus faibles et a possiblement manqué des possibilitésFootnote 45. Reekie et d'autresFootnote 48 ont également examiné l'adoption du dépistage d'acceptation par rapport au dépistage d'exclusion en utilisant un examen rétrospectif intersectoriel dans un établissement de détention provisoire (avant le procès, présentenciel ou détention) en Alberta, au Canada, entre le 1er mars 2018 et le 28 février 2020 chez des individus ≤ 35 ans. Les mêmes définitions pour l'acceptation et l'exclusion ont été utilisées dans les deux cas. Ils ont constaté que l'exclusion a éliminé plus d'admissions chez les ≤ 25 ans, même si l'adoption totale de l'exclusion était faible (n=902/2906; 31,2 %). Le dépistage d'exclusion a entraîné des niveaux élevés d'achèvement du traitement (93,7 %), tout en capturant une proportion élevée (52,6 %) de cas asymptomatiques. L'approche d'acceptation a atteint des taux de positivité significativement élevés pour la syphilis. Les taux de positivité des ITS ont été plus élevés que ceux des autres ITS (chlamydia, gonorrhée) (29,5 %), mais ils ont été plus faibles que le dépistage d'exclusion (35,8 %). Cependant, le dépistage d'exclusion a permis de diagnostiquer un plus grand nombre de nouveaux cas de syphilis (taux de détection des cas). Dépistage d'exclusion : 7,3 % (tests 150/2053); dépistage d'acceptation 7,1 % (tests 150/1995). Tous deux ont constaté des taux de positivité semblables pour le VIH. Il n'y a pas de différence dans la proportion des résultats positifs des tests entre les programmes de dépistage selon le genre, les catégories d'âge ou au fil du temps (p = 0,120)Footnote 48.
Une autre étude menée aux États-Unis a examiné la prévalence de la syphilis dans la population afin d'évaluer le modèle de dépistage systématique de la syphilis par exclusionFootnote 49. Ils ont trouvé un grand nombre de cas manquants tout en ciblant uniquement les cas jugés « à risque élevé » par le comportement ou les symptômes. Un peu plus de 50 % (7 sur 13) des personnes ayant fait l'objet d'un test positif ne présentaient pas de symptômes. Venegas et alFootnote 50 ont également trouvé que le dépistage par exclusion utilisant la technologie et les facteurs de risque a permis d'identifier 27 des 59 patients présentant des tests de dépistage de la syphilis réactive, considérés comme une infection à la syphilis nouvellement diagnostiquée (aucun dossier d'infection à la syphilis n'a été signalé dans le système) et qu'ils nécessitent d'un traitement de suivi.
Une étude qualitative a fait état des valeurs et des préférences des patients, de la faisabilité et de l'équité du dépistage de la syphilis chez les hommes (n=21) ayant accès aux soins pour le VIH.Note de bas de page 54 Une majorité d'hommes étaient favorables à un dépistage systématique de la syphilis dans le cadre des soins classiques liés au VIH. La méthode courante a été considérée comme ayant un effet de dé-stigmatisation sur le dépistage de la syphilis. Du point de vue du patient, les cliniques de soins liés au VIH sont des endroits faciles à tester pour la syphilis. Reekie et al. ont signaléFootnote 48 la faisabilité d'un dépistage d'exclusion dans un établissement correctionnel de courte durée pour des personnes ≤ 35 ans en Alberta (Canada). Ils ont indiqué que le dépistage d'exclusion à l'admission est faisable et qu'il peut améliorer le dépistage des ITS chez les personnes à risque élevé qui sont incarcérées au CanadaFootnote 48.
Aucune autre étude n'a été réalisée sur les valeurs et les préférences des patients, la faisabilité et l'équité du dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescentes non enceintes en milieu canadien. La plupart des études ont porté sur l'acceptabilité et la faisabilité du traitement et des tests au point de soins, qui ne font pas partie de la portée de l'examen. Le GT reconnaît également que certains groupes de la population sont confrontés à des taux plus élevés de stigmatisation et de discrimination, ce qui crée des obstacles à l'accès aux soins et à l'accès inégal aux services de soins dans l'ensemble des administrations et des organismes de santé publique (par exemple ruraux et urbains), étant donné que les niveaux de ressources varient selon les provinces et les territoires. Ils ont considéré et convenu que certains groupes de la population ont des taux plus élevés de méfiance à l'égard des services de santé, ce qui les rend moins susceptibles de demander des soins et que des expériences négatives antérieures avec le système de soins de santé peuvent amener les personnes à éviter les soins.
Quatre études de modélisation du rapport coût-efficacité portant sur le dépistage fondé sur le risque ou le dépistage par intervalle ont été inclusesFootnote 55Footnote 56Footnote 57Footnote 58. Les études de modélisation ont été réalisées au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et en Australie. Les études n'ont pas directement comparé le rapport coût-efficacité du dépistage fondé sur le risque au dépistage par intervalle de la syphilis. Les études ont également porté principalement sur les groupes de population à risque élevé, comme les gbHARSAH, les personnes vivant avec le VIH et les travailleurs du sexe. En général, le dépistage ciblé à intervalles de 3 ou 6 mois a été jugé plus rentable que le dépistage annuel universel chez ces populationsFootnote 55Footnote 56Footnote 57Footnote 58.
Dans l'ensemble, le GT a donc convenu que le dépistage de la syphilis devrait être offert à toutes les personnes sexuellement actives ayant un nouveau partenaire ou des partenaires multiples, et/ou à la demande de la personne. Ils ont convenu que le dépistage devrait être offert tous les trois (3) à six (6) mois aux personnes ayant des partenaires multiples. Ils ont également convenu que les programmes ciblés de dépistage « d'exclusion » devraient être considérés aussi fréquemment que tous les trois (3) mois pour les services de santé lorsqu'ils desservent des groupes de population et/ou des communautés ayant une prévalence de la syphilis élevée (et d'autres ITSS).
Voir l'annexe 2 pour les preuves à la décision, et l'annexe 3 pour les caractéristiques des études incluses et le résumé des constatations, y compris les profils de preuve.
Diffusion, mise en œuvre, suivi et évaluation
Diffusion
Les recommandations seront intégrées à la section Dépistage et tests diagnostiques du Guide sur la syphilis de l'ASPC. Une copie préalable de la déclaration sera fournie aux provinces et aux territoires par l'intermédiaire du Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses et du Conseil des médecins hygiénistes en chef.
Mise en œuvre
Le Canada subit une pression énorme sur le système de soins de santé en raison d'un manque de professionnels qualifiés et de la capacité extrêmement limitée des soins primairesFootnote 59. Ces défis ont été exacerbés par la pandémie de la COVID-19. Le dépistage de la syphilis et d'autres ITSS est souvent considéré en fonction de facteurs de risque individuels pour la personne qui demande des soins. Les infirmières et les médecins doivent discuter de ces facteurs avec la personne afin de déterminer ses antécédents en matière de santé sexuelle et de déterminer les tests de dépistage appropriés requis. En raison de la stigmatisation et d'expériences antérieures négatives ave le système de santé, les personnes peuvent ne pas être totalement transparentes lorsqu'elles discutent de leur santé sexuelle, et souvent sous-estiment leur propre risque personnel. Les fournisseurs de soins de santé devraient envisager de mettre en œuvre une approche « d'exclusion » au dépistage, éliminant la nécessité d'une discussion approfondie sur l'histoire sexuelle de la personne. Ces programmes ont connu un plus grand succès que les programmes de dépistage « d'acceptation » dans certains contextes. L'application de programmes d'exclusion normalise le dépistage des ITSS et peut aider à réduire la stigmatisation liée à la santé sexuelle.
Les fournisseurs de soins de santé devraient envisager d'offrir un dépistage lorsque les patients ont accès à d'autres services de soins de santé non urgents. Dans certaines circonstances, par exemple chez les personnes vivant avec le VIH, le dépistage des ITSS fait partie des soins de routine. Ces patients sont souvent soumis à des analyses sanguines régulières pour s'assurer qu'ils répondent au traitement et qu'ils maintiennent une charge virale supprimée. Cela donne l'occasion de procéder à un dépistage pour d'autres ITSS. Pour les personnes ayant un accès limité ou peu fréquent aux services de santé, les fournisseurs de soins de santé devraient pratiquer le dépistage opportuniste des ITSS. Peu importe si la personne est présente pour des soins liés aux ITSS, les fournisseurs de soins de santé devraient profiter de l'occasion pour déterminer quand ils ont subi le dépistage des ITSS la dernière fois et l'offrir, si nécessaire. Pour les personnes qui adoptent des comportements qui augmentent leur niveau de risque (par exemple plusieurs partenaires) ou qui font partie d'une population à forte prévalence (par exemple les personnes qui utilisent des substances), le dépistage peut avoir lieu aussi fréquemment que tous les trois mois.
De nombreuses personnes sont inquiètes lorsqu'elles discutent des facteurs associés aux ITSS en raison de craintes de stigmatisation et/ou de discrimination potentielles ou passées. Lorsque des personnes sont stigmatisées et victimes de discrimination dans le système de soins de santé, elles peuvent hésiter à se faire soigner et à partager de l'information sur les facteurs associés aux ITSS. La normalisation et la standardisation de l'offre de dépistage des ITSS peuvent aider à atténuer la perception de la stigmatisation.
Syphilis congénitale
Cette déclaration ne traite pas du dépistage prénatal, bien qu'une recommandation soit disponible dans le Guide sur la syphilis. Il est important de connaître les taux croissants de syphilis congénitale au Canada. Il y a eu 96 cas confirmés de syphilis congénitale en 2021, comparativement à seulement 7 en 2017, ce qui représente une augmentation de 1271 %. De plus, les cas de syphilis infectieuse chez les femmes ont augmenté de 720 % au cours de cette période.Footnote 60 Les professionnels de la santé devraient tenir compte de ces tendances lorsqu'ils prodiguent des soins aux femmes en âge de procréer (environ de 15 à 45 ans). On rappelle aux soignants que le dépistage universel est recommandé chez toutes les femmes enceintes.
Surveillance et évaluation
L'ASPC et le CCN-ITSS continuent de surveiller les éclosions en cours afin de déceler les changements dans l'épidémiologie des populations et des comportements à forte prévalence. De même, la publication de nouvelles preuves est surveillée afin de répondre aux derniers développements. Cette recommandation de dépistage sera révisée si de nouvelles preuves sont disponibles dans les années à venir, ou si la situation épidémiologique évolue de manière à justifier des mises à jour subséquentes de la recommandation.
Limites
Une grande partie des données probantes utilisées pour l'élaboration de ces recommandations sont fondées sur une évaluation des populations ou des groupes clés, comme les gbHARSAH et les personnes vivant avec le VIH. Étant donné que les populations de gbHARSAH continuent d'avoir des taux plus élevés d'ITSS comparativement au grand public et que les personnes vivant avec le VIH courent un risque accru d'acquérir d'autres ITSS, les recommandations pourraient surestimer la fréquence du dépistage nécessaire dans le public.
Priorités et répercussions de la recherche
L'évolution rapide de l'épidémiologie a entraîné des changements importants dans l'incidence et la prévalence de la syphilis. Cela peut entraîner une désuétude rapide de certaines études lorsque la population évaluée ne reflète plus la population touchée par la bactérie. L'examen et le suivi continus des données de surveillance les plus récentes font partie intégrante de l'identification rapide des personnes et des populations présentant une prévalence élevée d'infection.
La recherche sur les ITSS est principalement axée sur des populations clés spécifiques, comme les personnes vivant avec le VIH et les gbHARSAH. Bien que les données recueillies pour ces groupes soient complètes, les études axées sur la population en général font défaut et peuvent présenter une lacune dans les preuves. Il n'est pas toujours possible d'extraire des données de ces groupes pour les appliquer à la population générale, étant donné les différences significatives entre les groupes de population. Il faudrait envisager d'accorder la priorité à la recherche sur les ITSS dans le grand public.
Liste des abréviations
- ACMTS
- Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé
- ACU
- Analyse coûts-utilité
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- AVAQ
- Années de vie ajustée en fonction de la qualité
- CCN-ITSS
- Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang
- CLIA
- Essai immunologique par chimioluminescence
- ECR
- Essai contrôlé randomisé
- EIA
- Épreuve immunoenzymatique
- ES
- Examen systématique
- gbHARSAH
- Gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
- GRADE
- Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation
- GT
- Groupe de travail
- ITS
- Infections transmises sexuellement
- ITSS
- Infections transmises sexuellement et par le sang
- LCR
- Liquide céphalo-rachidien
- OMS
- Organisation mondiale de la Santé
- PdlD
- Preuve de la décision
- PNIM
- Premières Nations, Inuits, Métis
- RCED
- Rapport coût-efficacité différentiel
- RPR
- Test rapide de réagine plasmatique
- TII
- Test par immunofluorescence indirecte
- TNT
- Tests non tréponémiques
- TPHA
- Épreuve d'hémagglutination pour les anticorps anti-T. pallidum
- TPPA
- Test d'agglutination passive de T. pallidum
- TT
- Tests tréponémiques
- VDRL
- Venereal Disease Research Laboratory
- VPP
- Valeur prédictive positive
Remerciements
Les contributeurs aux lignes directrices de l'ASPC sur le dépistage de la syphilis pour les adultes et les adolescents non enceintes :
Groupe de travail sur le dépistage de la syphilis du CCN-ITTS : J. Bullard, J. Gratrix, T. Grennan, T. Hatchette
Membres du CCN-ITSS : I. Gemmill (président), T. Grennan (vice-président), J. Bullard, W. Fisher, J. Gratrix, T. Hatchette, A. C. Labbé, T. Lau, G. Ogilvie, M. Steben, P. Smyzcek, M. Yudin
Membre d'office : I. Martin
Secrétariat du CCN-ITSS (ASPC) : H. Begum, A. Fleurant, S. Gadient, S. Ha, S. Sabourin
Annexes
Annexe 1 : Diagramme de flux de sélection d'études sur le dépistage de la syphilis depuis 2019
Annexe 2 : Résumé des jugements rendus dans le cadre de la preuve à la décision
Facteur | Jugement |
---|---|
Problème |
Le problème est une priorité |
Effets souhaitables |
Les effets attendus souhaitables sont modérés |
Effets indésirables |
Les effets indésirables prévus varient |
Certitude de la preuve |
La certitude des preuves est considérée comme faible à modérée |
Valeurs |
Incertitude ou variabilité potentiellement importante |
Balance des effets |
Favorise l'intervention |
Ressources nécessaires |
Économies modérées |
Certitude de la preuve des ressources nécessaires |
Élevée |
Rapport coût-efficacité |
Aucune étude incluse pour ce facteur |
Équité |
L'incidence de l'équité est inconnue |
Acceptabilité |
L'acceptabilité de l'intervention varie |
Faisabilité |
La faisabilité de l'intervention varie |
Type de recommandation |
Forte recommandation pour l'intervention |
Interprétation de recommandations fortes et conditionnelles
Les recommandations sont qualifiées de « fortes » ou de « conditionnelles » selon l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation). Les mots « le comité d'orientation recommande » sont utilisés pour formuler des recommandations solides, et « le comité d'orientation suggère » pour les recommandations conditionnelles. Le tableau ci-dessous donne l'interprétation de GRADE des recommandations solides et conditionnelles des patients, des cliniciens, des décideurs en matière de soins de santé et des chercheurs.
Répercussions pour : | Forte recommandation | Recommandation conditionnelle |
---|---|---|
Patients |
La plupart des personnes dans cette situation voudraient le plan d'action recommandé, et seule une faible proportion ne le souhaiterait pas. |
La majorité des personnes qui se trouvent dans cette situation voudraient le plan d'action proposé, mais beaucoup ne le voudraient pas. Les aides à la décision peuvent être utiles pour aider les patients à prendre des décisions compatibles avec leurs risques, valeurs et préférences individuels. |
Cliniciens |
La plupart des personnes devraient suivre le plan d'action recommandé. Il est peu probable que des aides à la décision officielles soient nécessaires pour aider les patients individuels à prendre des décisions compatibles avec leurs valeurs et préférences. |
Des choix différents seront appropriés pour chaque patient; les cliniciens doivent aider chaque patient à prendre une décision de gestion conforme à ses valeurs et à ses préférences. Les aides à la décision peuvent être utiles pour aider les personnes à prendre des décisions compatibles avec leurs risques, valeurs et préférences individuels. |
Décideurs |
La recommandation peut être adoptée comme politique dans la plupart des situations. Le respect de cette recommandation, conformément à la ligne directrice, pourrait être utilisé comme critère de qualité ou indicateur de rendement. |
L'élaboration des politiques nécessitera un débat et une participation substantiels de divers intervenants. Les mesures de rendement devraient évaluer si la prise de décisions est appropriée. |
Annexe 3 : Caractéristiques des études incluses et résumé des constatations
Remarque : Les documents identifiés ci-dessous sont disponible en Anglais seulement.
Tableau 3.1. Examens systématiques pertinents du dépistage de la syphilis
Pays de référence | Objectifs | Population | Méthodes | Résultats | Principales constatations |
---|---|---|---|---|---|
Fernane & Fowler (2015) |
Est-il efficace de dépister les clients à faible risque? Intervention : dépistage de la syphilis basé sur l'évaluation des risques (à l'exclusion du dépistage prénatal, du dépistage du VIH, de la syphilis congénitale) |
population générale |
Recherche systématique de la littérature (de janvier 2005 au 11 mars 2015) Recherche de lignes directrices cliniques existantes |
Identification des cas de syphilis |
Seules les conclusions des directives et des avis d'experts ont été incluses. Les lignes directrices fondées sur des preuves ne sont pas pertinentes pour le présent rapport et ne seront pas décrites. Les auteurs n'ont pas cherché d'études primaires. L'aperçu des examens n'a pas permis d'identifier d'études de preuves synthétisées pertinentes à inclure. Aux fins du présent énoncé, les lignes directrices identifiées dans la présente étude n'ont pas été prises en considération, car cette partie du processus visait à déterminer les examens systématiques pertinents de la littérature. Un examen environnemental distinct des lignes directrices a été effectué. |
Cantor et al. (2016) (en anglais seulement) Recommandation avisée de l'USPSTF |
Quelle est l'efficacité du dépistage de la syphilis pour réduire les complications de la maladie et la transmission ou l'acquisition d'autres ITS chez les adultes et les adolescentes asymptomatiques, non enceintes et sexuellement actives? Quelle est l'efficacité d'intervalles de dépistage et de dépistage spécifiques entre les sous-groupes de population? |
Hommes asymptomatiques, sexuellement actifs et femmes non enceintes, y compris les adolescents |
Recherche systématique de la littérature (de janvier 2004 au 11 mars 2016) |
Réduction des complications de l'infection à la syphilis Réduction de la transmission ou de l'acquisition d'ITS |
Aucune étude n'a comparé directement l'efficacité du dépistage de la syphilis chez les populations d'adolescents et d'adultes non enceintes dépistées par rapport aux populations non dépistées. Quatre études observationnelles ont évalué les taux de détection à l'aide d'intervalles de dépistage précis chez les HRSAH ou les populations séropositives à l'extérieur des États-Unis (3 études en Australie et 1 au Royaume-Uni). Aucune étude sur les adolescents ou d'autres sous-groupes de population. Les résultats de ces études indiquent que le dépistage de la syphilis tous les trois mois a révélé plus de nouveaux cas d'infection que le dépistage tous les 6 ou 12 mois chez les HRSAH ou les hommes vivant avec le VIH. |
Identifier les interventions cliniques efficaces pour accroître le dépistage et la détection de GC, de CT et de la syphilis chez les HRSAH. |
HRSAH |
Recherche systématique de la littérature (de 1990 à juin 2011) |
Proportion d'hommes dépistés Taux de nouveau dépistage (proportion de nouveau examinée) Taux de détection (proportion diagnostiquée) |
Trois études sur la GC, la CT et la syphilis Quatre études sur la syphilis Rappel pour les cliniciens d'entreprendre des tests de dépistage de la syphilis aux 3 mois chez les HRSAH avec >=10 partenaires masculins au cours des 12 mois précédents. Les DME ont amélioré les taux de dépistage de la syphilis à 6 mois, passant de 64 % à 81 % (P=0,047) Les DME déclenchant une alerte de rappel aux 3 mois pour le dépistage de la syphilis chez les HRSAH à risque plus élevé ont augmenté la proportion de dépistage de 77 % à 89 % (P<0,001). La proportion de syphilis précoce détectée qui était asymptomatique était de 16 % à 53 % (P<0,001) |
Tableau 3.2. Principales études sur le dépistage de la syphilis
Référence, pays | Conception de l'étude | Objectif de l'étude | Population (n) | Intervention et Comparaison | Résultats | Constatations |
---|---|---|---|---|---|---|
Dépistage fondé sur les risques par rapport au dépistage par intervalle | ||||||
Burchell et al (2022) (en anglais seulement) Ontario, Canada Résultats publiés du protocole (en anglais seulement) |
Un essai contrôlé randomisé en grappes par étape Cadre : Cliniques ambulatoires de VIH (Ottawa, Toronto) Période d'étude : du 1er février 2015 au 31 juillet 2017 |
Comparer les tests sérologiques de la syphilis tous les 3 à 6 mois aux tests de la syphilis pratiqués par le fournisseur Ontario, Canada en 2017-2018 Déterminer dans quelle mesure l'intervention (1) a augmenté la détection de la syphilis précoce; (2) a augmenté la proportion d'hommes qui subissent un dépistage de la syphilis au moins une fois par année; et (3) a augmenté la fréquence du dépistage. |
Chez les hommes adultes séropositifs; gbHARSAH |
Intervention : ordonnances permanentes d'exclusion de sérologie de la syphilis chaque fois que des hommes subissent des tests de charge virale de routine pour le VIH Comparaison : Les pratiques habituelles de dépistage de la syphilis, qui sont motivées par des signes ou des symptômes, l'exposition à des cas actifs, la divulgation du comportement à risque sexuel par le patient, la demande du patient et la connaissance du risque de syphilis par le médecin |
Couverture et fréquence du dépistage – Nombre de tests sérologiques effectués : Le nombre annuel moyen de tests de syphilis par personne a passé de 0,53 à 2,02 tests. Taux ajusté dans le temps, 2,03, IC à 95 %, 1,85-2,22 Cas de syphilis précoce non traité diagnostiqués De nouveaux cas de syphilis ont été diagnostiqués, n=217 (témoins : 81; intervention : 136) (premiers cas de syphilis : 147 [68 %] témoins : 61; intervention : 86). Avec l'intervention, la proportion annualisée de syphilis précoce nouvellement identifiée a augmenté de 0,009 à 0,032. Proportion annualisée d'hommes atteints de syphilis précoce nouvellement détectée : |
Le dépistage sérologique de la syphilis avec des charges virales du VIH a entraîné une augmentation de 25 % de détection des cas de syphilis précoce. Le degré d'avantage n'a pas été concluant compte tenu de l'IC de 95 % de 0,71-2,20 et de la non-signification statistique. Les chances de dépistage annuel ont augmenté de près de 4 fois Le nombre moyen de tests par année a été multiplié par 2. Le dépistage systématique de la syphilis, la couverture annuelle était de 79,4 % et les hommes ont été testés en moyenne deux fois par année. |
La comparaison d'intervalles de dépistage annuels, de 3 mois et de 6 mois | ||||||
Bissessor et al. (2010) (en anglais seulement) Melbourne, Australie Inclus dans l'examen systématique de l'USPSTF |
Étude observationnelle (rétrospective) Cadre : Centre de santé sexuelle Période d'étude : de juillet 2005 à décembre 2006 et de janvier 2007 à juin 2008. |
Déterminer si l'inclusion systématique de la sérologie de la syphilis à chaque test sanguin effectué dans le cadre de la surveillance du VIH augmente la détection de la syphilis asymptomatique précoce chez les HRSAH séropositifs |
HRSAH séropositifs (N=1031) Intervention (n=587) Contrôle (n=444) |
Intervention : Offrir un dépistage de la syphilis tous les 3 mois dans le cadre de la surveillance de la charge virale du VIH de janvier 2007 à juin 2008 Comparaison : Dépistage annuel de la syphilis au cours de la collecte systématique d'échantillons de sang pour les HRSAH séropositifs de juillet 2005 à décembre 2006 (contrôle) Le diagnostic de la syphilis précoce chez les personnes atteintes d'une infection antérieure a été effectué à l'aide de l'EIA et du TPPA, avec une augmentation de 4 fois dans le RPR ou un PCR positif. |
Nombre de tests sérologiques effectués : Comparaison : 1293 tests, avec une médiane de 1 test par homme par an Intervention : 2928 tests, avec une médiane de 2 tests par homme et par an. Proportion d'HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis précoce. Comparaison : 3,1 % (14/444) Intervention : 8,1 % (48/587) p=0,001 Proportion de diagnostics de syphilis latente Comparaison : 2,0 % (9/444) Intervention : 4,2 % (25/587) Proportion de cas de syphilis diagnostiqués (à l'exclusion des cas de durée inconnue) Comparaison : 60 % Intervention : 66 % |
L'inclusion de la sérologie systématique de la syphilis effectuée dans le cadre de la surveillance du VIH a entraîné une augmentation marquée de la proportion d'HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis asymptomatique. |
Bissessor et al. (2011) (en anglais seulement) Victoria, Australie Inclus dans l'USPSTF |
Étude observationnelle |
Évaluer l'incidence d'une alerte informatique qui a rappelé aux cliniciens de tester les hommes à risque plus élevé de syphilis sur le taux de dépistage et de diagnostic de la syphilis |
HRSAH Risque élevé : >10 partenaires masculins au cours des 12 mois précédents Comparaison : Total de 6 789 consultations HRSAH à risque élevé (n=2017 consultations) HRSAH à faible risque (n=1885 consultations) Consultations restantes 42 % étaient des visites de retour pour les résultats Intervention : Total de 8 036 consultations HRSAH à risque élevé (n=1445 consultations) HRSAH à faible risque (n=2448 consultations) 52 % non classé en raison de données manquantes sur le risque |
Intervention : Des alertes informatiques sont apparues lorsque les HRSAH ont signalé plus de 10 partenaires au cours des 12 mois précédents, ce qui recommandaient le dépistage de la syphilis tous les 3 mois (12 mois après l'introduction des alertes en octobre 2008) Comparaison : Soins standard (12 mois avant octobre 2008) Algorithme non spécifié |
Proportion de tests de syphilis chez les HRSAH à risque plus élevé Comparaison : 77 % (n=1 559) Intervention : 89 % (n=1282) p=0,001 Proportion de tests de syphilis chez les HRSAH à plus faible risque Comparaison : 65% (n=1228/1885) Intervention : 68 % (1667/2448) Aucune différence (p=0,4) Proportion de syphilis asymptomatique précoce chez les HRSAH présentant un risque plus élevé Comparaison : 16 % (5/31) Intervention : 53 % (31/58) p=0,001 Proportion de syphilis asymptomatique diagnostiquée tôt chez les HRSAH à faible risque Comparaison : 10 % (1/10) Intervention : 19 % (3/16) Aucune différence (p=0,6) |
La proportion de tests de syphilis administrés a augmenté de façon significative dans les HRSAH à risque plus élevé avec l'introduction d'alertes par ordinateur. La proportion d'hommes à risque plus élevé qui ont reçu un diagnostic de syphilis précoce et qui étaient asymptomatiques a augmenté de façon significative avec les alertes par ordinateur. |
Burchell et al. (2016) (en anglais seulement) Ontario, Canada C'était un protocole d'étude. Publié sous le nom de Burchell et al (2022) (en anglais seulement) |
Essai randomisé en grappes Cadre : Cliniques hospitalières pour le VIH Période d'étude : de novembre 2014 à juillet 2017 |
Déterminer dans quelle mesure le dépistage accru de la syphilis chez les hommes séropositifs qui incorporent le dépistage de la syphilis par exclusion lors de l'évaluation régulière en laboratoire du VIH augmente le taux de détection de la syphilis non traitée, augmente la couverture de dépistage, augmente la fréquence de dépistage et atteint les hommes à risque le plus élevé en fonction des comportements sexuels. |
HRSAH séropositifs |
Intervention : Essai sérologique d'exclusion de la syphilis tous les 3 à 6 mois avec des évaluations de laboratoire sur le VIH Comparaison : test de syphilis effectué habituellement par le fournisseur de services de santé et qui est déclenché par des signes ou des symptômes, exposition à des cas actifs, divulgation de comportements à risque sexuel, connaissances des médecins et expérience du diagnostic de syphilis Algorithme inverse : immuno-essai par chimiluminescence, RPR et TPPA si réactif; TII si RPR et TPPA ne réagissent pas ou sont indéterminés. *Note Les TII ne sont plus utilisés depuis octobre 2017 |
Taux de détection de la syphilis non traitée (syphilis aiguë) Défini comme séroconversion avec sérologie antérieure négative de la syphilis dans les 12 mois
Résultats secondaires : Proportion d'hommes dépistés chaque année |
Résultats publiés |
Chow et al. (2017) (en anglais seulement) Australie |
Étude observationnelle (étude transversale rétrospective) Cadre : Réseau national de sentinelle de 46 cliniques de santé sexuelle Période d'étude : de janvier 2007 et décembre 2014 |
Examiner les tendances des taux de dépistage et de diagnostic de la syphilis chez les HRSAH. Déterminer si l'augmentation du dépistage s'est produite et si l'augmentation du dépistage a été associée à une plus grande détection de la syphilis asymptomatique et précoce. |
HRSAH Nombre total de consultations : 359, 313 Négatifs pour le VIH Âge médian = 31 ans; IQR = 25 – 41 2007 : n=7677 2014 : n=19 179 Séropositifs Âge médian = 44 ans; IQR = 36 – 52 2007 : n=1664 2014 : n=3273 |
Intervention : dépistage de la syphilis chez les HRSAH au moins une fois par année, avec un dépistage plus fréquent chez les hommes à risque plus élevé, et dépistage sérologique de la syphilis dans la surveillance du VIH chez les HRSAH séropositifs Comparaison : aucun La syphilis a été diagnostiquée à l'aide d'un essai immunologique de Treponema pallidum |
*Données présentées de 2007 à 2014 Proportion testée au moins une fois par an (couverture) Négatifs pour le VIH Augmentation de 48 % à 91 % (p<0,000 1) Hommes âgés ≤ 35 ans : 50 % à 92 % HRSAH > 35 ans : 46 % à 89 % (p<0,000 1) Séropositifs Augmentation de 42 % à 77 % (p<0,000 1) Hommes âgés ≤ 35 ans : 53 % à 87 % HRSAH > 35 ans : 39 % à 73 % (p<0,000 1) Nombre moyen de tests de syphilis par homme par an (fréquence) Négatifs pour le VIH Augmentation de 1,3 à 1,6 (p<0,000 1) Le temps moyen entre les tests de syphilis était de 245 jours (SD = 286 jours). Séropositifs Augmentation de 1,6 à 2,3 tests (p<0,000 1) Le temps moyen entre les tests de syphilis était de 164 jours (SD=188 jours) Proportion de tests de charge virale et de tests de syphilis liés au VIH Augmentation de 27 % à 73 % (p<0,000 1) Diagnostic annuel de la syphilis primaire Négatif au VIH : Diminution de 49 % à 38 % (p=0,017) Séropositif : Pas de changement 33 % à 29 % (p=0,735) Diagnostic annuel de la syphilis secondaire Négatif au VIH : Diminution de 24 % à 19 % (p=0,030) Séropositif : Diminution de 45 % à 26 % (p=0,000 3) Diagnostic annuel de la syphilis latente précoce Négatif au VIH : augmentation de 27 % à 44 % (p<0,000 1) Séropositif : augmentation de 23 % à 45 % (p<0,000 1) |
s/o |
Tang et al. (2020) (en anglais seulement) San Francisco, Miami, Washington, DC; États-Unis |
Étude observationnelle (étude prospective) Cadre : Cliniques d'ITS et centres de santé communautaires Période d'étude : octobre 2012-janvier 2014 |
Évaluer le nombre et le pourcentage d'infections de gonorrhée et de chlamydia qui pourraient être négligées si le dépistage extra-génital n'avait pas été effectué et déterminer le nombre et le pourcentage de patients infectés par la gonorrhée, la chlamydia et la syphilis pour qui le traitement aurait été retardé sans dépistage tous les 3 mois. |
Utilisateurs de PPrE (gbHARSAH négatifs au VIH et femmes transgenres) (N=455) |
Intervention : dépistage de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydia tous les 3 mois (les patients ont été testés pour la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia aux semaines 12, 36 et 48) Comparaison : recommandation du CDC de filtrer les utilisateurs de PPrE tous les 6 mois Algorithme non spécifié |
Pourcentage d'infections dans lesquelles le traitement aurait été retardé si le dépistage avait été effectué tous les 6 mois au lieu de tous les 3 mois Gonorrhée (n=181) : Pourcentage de traitement différé : 34,3 Pourcentage détecté : 65,7 % Chlamydia (n=210) : Pourcentage de traitement différé : 40,0 % Pourcentage détecté : 60,0 % Syphilis (n=54) : Pourcentage de traitement différé : 20,4 % Pourcentage détecté : 79,6 % Total (N=445) Pourcentage de traitement différé : 35,3 % Pourcentage détecté : 64,7 % Pourcentage des infections non détectées sans dépistage extra-génital (GC/CT seulement) Gonorrhée : 150/181 (82,9 %) Chlamydia : 159/210 (75,7 %) |
Une proportion importante de syphilis, de GC et de CT serait ratée lors du dépistage tous les six mois ou si le dépistage extra-génital n'avait pas été effectué. Le dépistage tous les 3 mois suivi d'un traitement rapide pourrait empêcher la transmission chez les partenaires exposés (médiane de 3 cas de partenaires sexuels/ITS exposés à des relations sexuelles anales sans condom). |
Zou et al. (2013) (en anglais seulement) Melbourne, Australie |
Étude observationnelle Cadre : clinique d'ITS Période d'étude : février 2009 et août 2010 |
Pour comparer les visites à la clinique, les taux de dépistage et de détection des ITS sur 12 mois entre les hommes recevant des rappels (groupe de rappel) et les hommes qui n'ont pas offert les rappels (groupe de contrôle simultané). |
HRSAH (N=4514) |
Des rappels ont été envoyés tous les 3, 6 ou 12 mois pour examen préalable Intervention : Groupe de rappel : rappels envoyés en février 2009 à août 2010 Comparaison : Groupe de contrôle simultané : après la mise en œuvre des rappels, mais sans rappel offert Groupe de contrôle historique : les hommes qui ont fréquenté la clinique avant la mise en œuvre du système de rappel (de juillet 2006 à février 2008) EIA et RPR ensemble avec EIA pour le VIH |
Visites cliniques (retour au moins une fois pendant les 12 mois) Groupe de 3 mois : 89,5 % (p<0,001) Groupe de 6 mois : 87,7 % (p<0,001) Contrôle : 70,8 % Proportion ayant reçu des tests de syphilis au moins une fois Groupe de 3 mois : 67 % (393/656) p<0,001 Groupe de 6 mois : 51,9 % (137/264) p<0,001 Groupes de 3, 6 ou 12 mois : 61,6 % (545/997) p<0,001 Contrôle : 39,3 % (38/1382) Pourcentage diagnostiqué avec la syphilis précoce Groupe de 3 mois : 3,2 % (19/656) p=0,025 Groupe de 6 mois : 1,9 % (5/301) p=0,680 Groupes de 3, 6 ou 12 mois : 2,8 % (25/997) p=0,060 Contrôle : 1,5 % (15/1382) Pourcentage diagnostiqué avec une syphilis latente précoce Groupe de 3 mois : 1,7 % (10/656) p=0,008 Groupe de 6 mois : 0,8 % (2/301) p=0,469 Groupes de 3, 6 ou 12 mois : 1,4 % (12/997) p=0,028 Contrôle : 0,4 % (4/1382) |
s/o |
Approche d'acceptation ou d'exclusion | ||||||
Reekie (2022) (en anglais seulement) Alberta, Canada |
Un examen transversal rétrospectif Mars 2018 et février 2020 |
Évaluer l'adoption du dépistage d'exclusion à l'admission. Déterminer les raisons pour lesquelles le dépistage n'a pas été effectué. Déterminer les taux d'établissement des cas. Pour déterminer les taux d'achèvement Comparer les résultats des tests entre les tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement. |
Personnes ≤ 35 ans dans un établissement de détention provisoire (avant le procès, présentenciel ou détention) en Alberta, Canada |
Dépistage d'exclusion à l'admission Tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement correctionnel |
Exclusion ou acceptation Les taux de positivité des ITS ont été plus élevés que ceux des autres ITS (CT, GN) (29,5 %), mais ils ont été plus faibles que le dépistage d'exclusion (35,8 %) Le dépistage d'exclusion a permis de diagnostiquer de nouveaux cas plus élevés de syphilis (taux d'établissement des cas). Exclusion : 7,3 % (tests 150/2053); acceptation 7,1 % (tests 150/1995) Il n'y a pas de différence dans la proportion des résultats positifs des tests entre les programmes de dépistage selon le genre, les catégories d'âge ou au fil du temps (p = 0,120) Exclusion L'adoption totale de l'exclusion était faible (n=902/2906; 31,2 %). Niveaux élevés d'achèvement du traitement (93,7 %), tout en capturant une proportion élevée (52,6 %) de cas asymptomatiques. |
L'exclusion a dépisté plus d'admissions ≤ 25 ans Le taux de positivité de l'exclusion a été significativement élevé pour la syphilis par rapport à CT et GN, mais inférieur par rapport à celui de l'acceptation. Tous deux ont constaté des taux de positivité semblables pour le VIH. |
Stanford et al (2021) (en anglais seulement) Chicago, États-Unis |
Un examen rétrospectif des dossiers Cadre : Service d'urgence du centre de soins tertiaires Période d'étude : 1er juin 2019 et 31 décembre 2019 |
Examiner Pour évaluer la routine, le modèle de dépistage de la syphilis par exclusion. |
Âge individuel de 18 à 64 ans |
Un dépistage universel et d'exclusion de la syphilis (Tout âge compris entre 18 et 64 ans, aucun diagnostic documenté du VIH et aucun enregistrement du dépistage du VIH au cours des 12 derniers mois. L'alerte a continué à apparaître jusqu'à ce que les ordres aient été placés ou qu'une personne ait indiqué que le patient n'était pas candidat ou qu'il avait refusé le dépistage.) |
Prévalence des cas de syphilis 1,1 % (97 0f 9198) avaient une infection active présumée de la syphilis Seulement 18,6 % des personnes ayant une infection active présumée ont présenté des plaintes relatives aux infections transmissibles sexuellement (ITS). |
Un grand nombre de cas manquants tout en ciblant uniquement les cas jugés « à risque élevé » par le comportement ou les symptômes. Un peu plus de 50 % (7 sur 13) des personnes ayant fait l'objet d'un test positif n'ont pas présenté de plaintes. |
Larios Venegas et al (2020) (en anglais seulement) Floride, États-Unis |
Un examen rétrospectif des dossiers Cadre : Système d'enregistrement hospitalier Période d'étude : d'avril 2018 à août 2019 |
Décrire le développement, la mise en œuvre et l'évaluation de l'algorithme. Création d'un algorithme intelligent de dépistage de la syphilis basé sur le risque du patient |
Patients examinés par l'algorithme intelligent sur la syphilis |
Algorithme intelligent de dépistage de la syphilis basé sur le risque du patient |
27 des 59 patients ayant subi des tests de dépistage de la syphilis réactive considérés comme nouvellement diagnostiqués (aucun dossier d'infection à la syphilis dans le système de soins de santé) |
Le modèle de dépistage par exclusion, qui améliore l'infrastructure d'examen périodique |
Guy et al. (2013) (en anglais seulement) Sydney et Melbourne, Australie |
Étude observationnelle (rétrospective) Cadre : Clinique spécialisée pour les gbHARSAH; consultations externes pour le VIH Période d'étude : 2006-2010 |
Décrire la fréquence des tests de syphilis dans le cadre des tests sanguins de surveillance systématique du VIH effectués chez les HRSAH séropositifs sur une période de cinq ans et les différences selon les politiques de dépistage clinique. |
gbHARSAH séropositifs N = 3 131 à 3 748 18 ans et plus avec au moins un test de charge virale du VIH Âge médian : 44-45 ans |
Interventions : Exclusion : le dépistage de la syphilis est effectué automatiquement sur tous les HRSAH séropositifs, sauf si le patient refuse Acceptation : offrir le dépistage de la syphilis aux HRSAH séropositifs et effectuer le test avec ceux qui sont d'accord Comparaison : Fondé sur le risque : évaluer le risque et proposer un test de syphilis en conséquence *Le test de charge virale du VIH a eu lieu tous les 3 à 6 mois Algorithme non spécifié |
Fréquence des tests de syphilis (tests/homme) Le nombre de tests de syphilis par homme est passé de 1,3 en 2006 à 2,2 en 2007 (p<0,01) Le nombre de tests de syphilis est resté stable à 2,1 entre 2008 et 2010 Proportion d'hommes présentant ≥ 3 tests de syphilis par an Augmentation de 15 % en 2006 à 36 % en 2007 (p<0,01) Resté stable à 36 % à 38 % entre 2008 et 2010 En 2010, la proportion d'hommes ayant ≥ 3 tests de syphilis par an était la plus élevée dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (48 %, intervalle : 35 % - 59 %), comparativement à l'acceptation (39 %, p=0,12) et axée sur le risque (8,4 % : 5,4 % à 12 %, p<0,0,0,0 1) Tests de syphilis le même jour que les charges virales du VIH La proportion de tests de charge virale du VIH le jour même est passée de 37 % en 2006 à 63 % en 2007 (p<0,01). Resté stable de 68 % à 69 % au cours des années suivantes. En 2010, les tests du même jour étaient les plus élevés dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (87 %; intervalle : 84 % à 91 %), comparativement aux tests d'acceptation (74 %, p=0,121) et aux tests de risque (22 %; intervalle 20 % à 24 %, p<0,01). |
La fréquence des tests avec une stratégie axée sur le risque était significativement plus faible. De 2006 à 2010, la fréquence des tests de syphilis a augmenté de façon significative. Des taux plus élevés de dépistage de la syphilis ont été observés dans les cliniques qui ont adopté une approche d'acceptation et d'exclusion qui intègre le dépistage de la syphilis dans le cadre de la surveillance du VIH. Sur une période de 5 ans, les hommes séropositifs soumis à un test de syphilis ont été 5 à 6 fois plus nombreux dans les cliniques où les stratégies d'exclusion et d'acceptation étaient en place comparativement aux politiques fondées sur le risque. |
Dépistage de la syphilis dans le cadre du test de charge virale du VIH | ||||||
Lang et al. (2018) (en anglais seulement) Alberta, Canada |
Étude rétrospective Cadre : clinique d'ITS Période d'étude : 1er janvier 2006 et 31 décembre 2016 |
Caractériser la présentation de la syphilis, les caractéristiques sérologiques et la réponse au traitement chez les personnes séropositives. |
Personnes séropositives (N=2448) L'âge moyen au diagnostic de syphilis était de 47 ans (intervalle 21-72) L'âge moyen au diagnostic du VIH était de 35 ans (1-79 ans) |
Tests de syphilis avec mesure de charge virale du VIH tous les 4 mois Avant 2008 : Non-RPR comme test de dépistage 2008 : EIA puis confirmée avec des non-RPR ou TII ou INNO-LIA |
Nombre de tests de syphilis En moyenne, le nombre moyen de tests de syphilis par patient était de 180 jours. Le nombre moyen de tests de dépistage de la syphilis qui ont été effectués par patient et par année au cours de la période de 11 ans était de 2,1. Les taux de dépistage étaient plus fréquents chez les HRSAH à risque élevé, la moyenne des tests sur 11 ans étant de 2,4 tests par année. Plus de 50,8 % des cas de syphilis incident étaient asymptomatiques et n'ont été identifiés que par un dépistage de routine. 28,5 % (71/249) des infections, la syphilis se produit chez des personnes qui avaient déjà été traitées pour la syphilis à une ou plusieurs occasions et qui ont été identifiées par une augmentation quadruple du titre de RPR. |
De nombreux épisodes de syphilis asymptomatique ont été identifiés et traités au moyen d'un dépistage de routine chez les personnes séropositives. |
Études supplémentaires : Modélisation | ||||||
Tuite et al. (2013) (en anglais seulement) Toronto, Canada |
Modélisation mathématique à l'aide d'un modèle de transmission Les données des dénombrements de cas rapportés de 2006 et 2010 ont modélisé la population pour une période de 10 ans commençant en 2011. |
Examiner l'effet marginal d'une fréquence accrue par rapport à une couverture accrue du dépistage sur l'incidence de la syphilis. |
HRSAH (n=2000) Hypothèse : Prévalence locale de séropositivité : 20 % |
Interventions : Augmentation de la couverture démographique annuelle de 10 % (Stratégie B) Dépistage tous les 6 ou 3 mois (Stratégie C) Dépistage d'une proportion de la population tous les 12 mois de sorte que le nombre total d'essais effectués soit équivalent à la stratégie C (stratégie D) Comparaison : Cas de base de l'examen préalable annuel à la couverture actuelle (Stratégie A) |
Nombre prévu de cas de syphilis par incident signalés Au cours d'une période d'intervention de 10 ans, le dépistage tous les trois mois devait permettre d'éviter environ 650 cas de syphilis par incident, comparativement à 300 et 125 cas évités par le dépistage tous les six mois ou par une couverture annuelle élargie, respectivement. La proportion de cas évités par rapport au cas de base était plus élevée pour les stratégies examinées plus fréquentes que lorsque le nombre équivalent de tests était appliqué à une couverture étendue au cours de la période d'intervention. |
L'augmentation de la fréquence du dépistage de la syphilis tous les trois mois était la stratégie la plus efficace pour réduire les cas de syphilis infectieuse. |
Tuite et al. (2018) (en anglais seulement) Winnipeg, Canada |
Modélisation mathématique à l'aide d'un modèle déterministe de transmission de la syphilis à l'aide de données de cas de syphilis de 2011 à 2015 |
Déterminer les répercussions de l'utilisation d'une infection antérieure à la syphilis sur la transmission afin de guider une intervention ciblée de dépistage de la syphilis chez les HRSAH. |
HRSAH Présumé 30 % de dépistage de l'ensemble de la population avec des tests de dépistage supplémentaires à partir des scénarios |
Interventions : Stratégie A : Dépistage ciblé tous les 3 mois chez les hommes ayant déjà signalé une infection Stratégie B : Contrôle uniforme tous les 3 mois (c.-à-d. répartition uniforme des tests supplémentaires) Stratégie C : Dépistage ciblé tous les 3 mois des hommes du groupe à activité sexuelle élevée Comparaison : Scénario de référence : 30 % de la population totale modélisée de HRSAH chaque année |
Référence : À la fin de la période d'intervention de 10 ans :
Stratégies de dépistage améliorées :
Stratégie A :
Stratégie B :
Stratégie C :
|
Le dépistage ciblé était plus efficace que le dépistage universel. Le dépistage accru des HRSAH avec une syphilis antérieure peut réduire efficacement la transmission, surtout lorsque l'identification des hommes à risque élevé au moyen d'un nombre de partenaires autodéclarés ou d'un dépistage à haute fréquence est difficile à réaliser. |
Tableau 3.3. Caractéristiques des valeurs et des préférences des patients, études de rentabilité sur le dépistage de la syphilis
Référence, pays | Conception de l'étude | Objectif de l'étude | Population | Intervention et Comparaison | Résultat | Constatations |
---|---|---|---|---|---|---|
Valeurs et préférences des patients, faisabilité et équité | ||||||
MacKinnon et al (2021) (en anglais seulement) Toronto et Ottawa, Canada |
Qualitative Cliniques hospitalières pour le VIH De novembre 2017 à avril 2018 |
Évaluer le dépistage accru de la syphilis chez les hommes séropositifs Mesurer l'acceptabilité du patient qui a mis en œuvre une intervention clinique d'exclusion pour le dépistage systématique de la syphilis par des charges virales du VIH. |
Hommes vivant avec le VIH |
Intervention : ordonnances permanentes de sérologie de la syphilis chaque fois que des hommes subissent des ponctions veineuses pour des tests de charge virale de routine pour le VIH |
Acceptabilité par le patient d'une intervention clinique d'exclusion pour le dépistage systématique de la syphilis par des charges virales du VIH. |
Les patients interrogés ont soutenu le dépistage systématique de la syphilis dans le cadre des soins standard sur le VIH, ce qui était très acceptable La plupart des hommes ont exprimé leur réconfort en fréquentant une clinique de santé sexuelle, mais pour plusieurs raisons, ils ont préféré se soumettre à un test de dépistage dans leur clinique régulière de soins du VIH (plus à l'aise, plus sûr que le personnel soit bien informé et ne juge pas, et qu'il ait déjà fait ses analyses sanguines) Certains hommes préféraient, en se fondant sur leur auto-évaluation du risque de syphilis, se retirer du test. On a considéré qu'il s'agissait là d'un obstacle potentiel à l'adoption de tests systématiques de dépistage de la syphilis à l'échelle de la population. Toujours confronté à un stigmate omniprésent malgré les soins continus |
Reekie (2022) (en anglais seulement) Alberta, Canada |
Un examen transversal rétrospectif Mars 2018 et février 2020 |
Évaluer l'adoption du dépistage d'exclusion à l'admission. Déterminer les raisons pour lesquelles le dépistage n'a pas été effectué. Déterminer les taux d'établissement des cas. Pour déterminer les taux d'achèvement du traitement pour ceux qui ont obtenu des tests positifs. Comparer les résultats des tests entre les tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement. |
Personnes ≤ 35 ans dans un établissement de détention provisoire (avant le procès, présentenciel ou détention) en Alberta, Canada |
Dépistage d'exclusion à l'admission -Tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement correctionnel |
L'adoption totale de l'exclusion était faible (n=902/2906; 31,2 %). La principale raison de l'absence d'acceptation était l'absence de risque perçu (p < 0,001) Le taux d'acceptation a été calculé en divisant le nombre total de personnes qui ont reçu un test de refus par le nombre de patients consentants. |
Le dépistage d'exclusion à l'admission est faisable et il peut améliorer le dépistage des ITS chez les personnes à risque élevé qui sont incarcérées au Canada. |
Coût et rentabilité | ||||||
Smit et al (2022) (en anglais seulement) Allemagne |
Le modèle incluait des cas de syphilis stratifiés selon le sexe et l'âge (patients hospitalisés ou non) de 2010 à 2012. Le fardeau économique direct et indirect annuel a été estimé en fonction des résultats de ce modèle |
Examiner les répercussions possibles de la syphilis sur le système de santé allemand afin de soutenir la prise de décision en matière de soins de santé |
Particuliers assurés d'une société allemande d'assurance maladie |
Les incidences annuelles réparties selon l'âge ont été calculées. Les coûts médicaux directs pour le traitement, le dépistage et le test de confirmation des patients hospitalisés et ambulatoires. Coûts indirects de la perte de productivité pendant 1 an |
Cas de syphilis par incident signalés Dans la population assurée, un incident moyen de syphilis entre 2010 et 2012= 4574/80 867 749 Taux d'incidence/100 000 années-personnes = 5,7 Analyse des coûts Les coûts directs et indirects moyens annuels pour la syphilis dans la population d'assurance Coût direct Dépistage et test de confirmation, patients externes (N = 1 006 727) Total du dépistage et test de confirmation, patients externes 5 787 886 € Total des coûts directs 7 540 312 € Coûts indirects (N = 3 534) 494 375 € Pertes de productivité, patients externes (N = 3 074) 217 623 € |
Le fardeau économique total de la syphilis basé sur ce modèle s'élèverait à 20 292 110 €. Par rapport au total annuel moyen des coûts de santé de 2010 à 2012, qui s'élève à 29 730 € Du point de vue sociétal, |
Chesson et al. (2016) (en anglais seulement) É.-U. |
Étude de modélisation exploratoire utilisant deux versions du modèle (statique et dynamique) |
Évaluer le rapport coût-efficacité du dépistage de la syphilis chez les HRSAH par rapport à une stratégie de non-dépistage de la syphilis. |
HRSAH séropositifs et négatifs pour le VIH âgés de 15 à 64 ans |
Intervention : dépistage de la syphilis sur une période de 10 ans (CDC recommande un dépistage annuel et tous les 3 et 6 mois pour les HRSAH présentant des facteurs de risque) Comparaison : Pas de dépistage |
Coût du programme de dépistage Modèle statique : 3 800 300 $ US Modèle dynamique : 3 792 300 $ US Les coûts du traitement du VIH ont été évités Réduction des coûts médicaux liés à la syphilis Modèle statique : 1 539 800 $ US Modèle dynamique : 1 707 400 $ US Coût supplémentaire du dépistage Modèle statique : 481 600 $ US Modèle dynamique : 9 307 900 $ US Nombre différentiel d'AVAQ gagnées Modèle statique : 29,9 Modèle dynamique : 191,5 Rapport coût-efficacité Modèle statique : 16 100 $ US Modèle dynamique : US < 0 (économie de coût) Coûts du programme de dépistage (coûts des tests et coûts du traitement) De plus, on a estimé les cas de VIH et les coûts évités par le dépistage de la syphilis. |
Le coût par AVAQ obtenu par dépistage de la syphilis était < 0 $ US (économie de coûts) dans la version dynamique, mais était élevé à 16 100 $ US dans la version statique du modèle. Autre constatation : Le dépistage de la syphilis a entraîné une diminution de la prévalence de la syphilis de 30 % après une période de 10 ans. |
Tuite et al. (2014) (en anglais seulement) Ontario, Canada |
Étude de microsimulation à l'aide de simulations de Monte Carlo sur des données d'une cohorte d'observation |
Évaluer le rapport coût-efficacité d'une fréquence et d'une couverture accrues des stratégies de dépistage de la syphilis par rapport à la norme de soins dans les HRSAH séropositifs |
HRSAH séropositifs sous traitement contre le VIH |
Intervention : Dépistage fréquent de 3 ou 6 mois et couverture supérieure de 100 % Comparaison : Le dépistage annuel standard de la syphilis chez les HRSAH séropositifs |
Coût (non actualisé/actualisé) Couverture supérieure, 6 mois : 1661,30 $/1019,51 $ Couverture supérieure, annuelle : 1834,26 $/1059,74 $ Habituellement, 3 mois : 1959,54 $/1195,81 $ Habituellement, 6 mois : 2003,24 $/1148,20 $ Couverture supérieure, 3 mois : 2225,39 $/1408,94 $ Soins habituels : 2499,95 $/1310,25 $ Coût différentiel (non actualisé/actualisé) Couverture supérieure, 6 mois : -/- Couverture supérieure, annuelle : 172,96 $/40,22 $ Habituellement, 3 mois : 298,34 $/176,30 $ Habituellement, 6 mois : 341,94 $/128,69 $ Couverture supérieure, 3 mois : 564,08 $/389,42 $ Soins habituels : 838,65 $/290,73 $ Efficacité (AVAQ) (Non actualisée/actualisée) Couverture supérieure, 6 mois : 29 129/13,349 7 Couverture supérieure, annuelle : 29,124 1/13,346 8 Habituellement, 3 mois : 29,103 7/13,344 8 Habituellement, 6 mois : 29,125 2/13,346 6 Couverture supérieure, 3 mois : 29,131 4/13,354 8 Soins habituels : 29,096 8/13,339 8 Efficacité différentielle (AVAQ) (Non actualisée/actualisée) Couverture supérieure, 6 mois : - /- Couverture supérieure, annuelle : -0,005/-0,003 0 Habituellement, 3 mois : -0,025 3/-0,004 9 Habituellement, 6 mois : -0,003 9/-0,003 1 Couverture supérieure, 3 mois : 0,002 4/0,005 0 Soins habituels : -0,032 3/-0,009 9 Rapport coût-efficacité différentiel($/AVAQ) (Non actualisé/actualisé) Couverture supérieure, 6 mois : - /- Couverture supérieure, annuelle : dominé/dominé Habituellement, 3 mois : dominé/dominé Habituellement, 6 mois : dominé/dominé Couverture supérieure, 3 mois : 239 539/77 516,35 Soins habituels : dominé/dominé Un taux d'actualisation de 5 % a été appliqué aux coûts et aux résultats futurs et est en $ CA |
Les auteurs prévoient que les deux augmentations, la fréquence et la couverture, des HRSAH infectés par le VIH augmenteraient l'efficacité par rapport à la norme actuelle de soins, et tous les régimes de dépistage plus intenses (à l'exception d'une couverture plus élevée, dépistage au 3 mois) diminueraient, plutôt qu'augmenteraient, les coûts nets des soins de santé en raison de l'aversion des séquelles en aval des infections de syphilis non traitées. Le dépistage annuel (c'est-à-dire les soins habituels) était plus coûteux et moins efficace que le dépistage tous les trois mois et tous les six mois Une couverture plus élevée et une couverture plus fréquente seraient plus rentables pour les HRSAH séropositifs que les soins habituels. Par rapport au dépistage annuel, on prévoyait que la couverture et le dépistage plus élevés (100 %) tous les trois mois coûteraient plus cher (98,69 $ CA) et seraient plus efficaces (0,015 AVAQ). Toutes les stratégies intermédiaires coûtent moins cher que la stratégie de soins habituelle, mais elles offrent moins de gains d'AVAQ qu'une couverture plus élevée avec un intervalle de dépistage de 3 mois. |
Wilson et al. (2010) (en anglais seulement) Victoria, Australie |
Étude de modélisation mathématique de la transmission |
Analyser le rapport coût-efficacité de la politique de dépistage par rapport aux avantages pour la santé découlant de la prévention de la syphilis (et du VIH, de CT, TV et GC) |
Travailleuses du sexe en Australie |
Intervention : Normes actuelles de dépistage obligatoire (test de syphilis/VIH tous les 3 mois – et de CT, GC, TV tous les mois) Comparaison : Scénarios de risques accrus dus à des coûts réduits (≤ 50 $ par AVAQ économisée) |
Coûts de dépistage Pour 2000 travailleuses du sexe, il a coûté plus de 3 750 000 dollars australiens par an pour le dépistage du VIH/syphilis tous les 3 mois et le dépistage de GC/CT tous les mois. AVAQ obtenues par dépistage du VIH/syphilis, intervalle/semaines entre les tests de dépistage À une volonté de payer de 50 000 $ par AVAQ gagné, le dépistage du VIH/syphilis ne devrait pas être effectué à intervalles de moins de 40 semaines. |
Une fréquence accrue de dépistage entraînerait une forte augmentation des coûts. Même si le taux d'incidence chez les travailleuses du sexe était réduit à une seule fois par année, si le taux d'incidence demeure inchangé, on pouvait s'attendre à ce que moins de 16 cas de transmission de la syphilis (moins d'un cas de transmission du VIH) soient transmis à des clients masculins. Le dépistage obligatoire de la syphilis et du VIH chez les travailleuses du sexe à la fréquence actuelle (tous les trois mois) n'est pas rentable pour la prévention chez leurs partenaires masculins. Si l'incidence des ITS chez les travailleuses du sexe reste faible, il y a un argument fort pour assouplir la réglementation en vue d'un dépistage moins fréquent. |
Bissessor et al. (2010) (en anglais seulement) Melbourne, Australie *Inclus dans l'examen systématique de l'USPSTF |
Étude observationnelle (rétrospective) Cadre : Centre de santé sexuelle Période d'étude : de juillet 2005 à décembre 2006 et de janvier 2007 à juin 2008. |
Déterminer si l'inclusion systématique de la sérologie de la syphilis à chaque test sanguin effectué dans le cadre de la surveillance du VIH augmente la détection de la syphilis asymptomatique précoce chez les HRSAH séropositifs |
HRSAH séropositifs (N=1031) Intervention (n=587) Contrôle (n=444) |
Intervention : Offrir un dépistage de la syphilis tous les 3 mois dans le cadre de la surveillance de la charge virale du VIH de janvier 2007 à juin 2008 Comparaison : Dépistage annuel de la syphilis au cours de la collecte systématique d'échantillons de sang pour les HRSAH séropositifs de juillet 2005 à décembre 2006 (contrôle) Le diagnostic de la syphilis précoce chez les personnes atteintes d'une infection antérieure a été effectué à l'aide de l'EIA et du TPPA, avec une augmentation de 4 fois dans le RPR ou un PCR positif. |
Le dépistage systématique de la syphilis chez les HRSAH séropositifs dans le cadre de soins ambulatoires est probablement rentable. En Australie, le coût du dépistage de la syphilis par test était de 28,85 $ AUS (RPR, EIA) ou de 43,40 $ AUS si TPPA était ajouté (si RPR ou EIA réactif). |
Tableau 3.4. Profils de preuves
Q1 : Devrait-on [adopter des approches fondées sur le risque] par rapport à [méthodes de dépistage à l'échelle de la population/intervalle] doit-on utiliser le [dépistage de la syphilis chez les adolescents et les adultes sexuellement actifs]?
Dépistage fondé sur les risques par rapport au dépistage par intervalle | |
---|---|
Résultat | Preuves |
Dépistage de la syphilis Nombre de tests sérologiques effectués (1 RCT)Note de bas de page d du tableau 6 |
Le nombre annuel moyen de tests de syphilis par personne a passé de 0,53 à 2,02 tests Taux ajusté dans le temps, 2,03 (1,85-2,22) |
Cas de syphilis précoce non traité diagnostiqués (1 RCT)Note de bas de page d du tableau 6 |
Avec l'intervention, la proportion annualisée de syphilis précoce nouvellement identifiée a augmenté de 0,009 à 0,032. |
Dépistage annuel (1 RCT)Note de bas de page d du tableau 6 |
Les chances de dépistage annuel ont augmenté de près de 4 fois |
Certitude de la preuve |
⨁⨁⨁◯Note de bas de page a du tableau 6 MODÉRÉE Imprécision |
La comparaison d'intervalles de dépistage annuels, de 3 mois et de 6 mois | |
Nombre/proportion d'essais sérologiques effectués (5 études observationnelles)Note de bas de page e du tableau 6,Note de bas de page f du tableau 6,Note de bas de page g du tableau 6,Note de bas de page h du tableau 6,Note de bas de page i du tableau 6 |
L'inclusion de la sérologie systématique de la syphilis effectuée dans le cadre de la surveillance du VIH a entraîné une augmentation marquée de la proportion d'HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis asymptomatique. |
Certitude de la preuve |
⨁⨁⨁◯ MODÉRÉENote de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6 Risque de préjugé |
Nombre prévu de cas de syphilis par incident signalés d'études utilisant la modélisationNote de bas de page j du tableau 6,Note de bas de page k du tableau 6 |
L'augmentation de la fréquence du dépistage de la syphilis tous les trois mois était la stratégie la plus efficace pour réduire les cas de syphilis infectieuse. Le dépistage ciblé était plus efficace que le dépistage universel. Le dépistage accru des HRSAH avec une syphilis antérieure peut réduire efficacement la transmission, surtout lorsque l'identification des hommes à risque élevé au moyen d'un nombre de partenaires autodéclarés ou d'un dépistage à haute fréquence est difficile à réaliser. |
Approche d'acceptation ou d'exclusion | |
Nouveaux cas plus élevés de syphilis diagnostiqués (4 études observationnelles)Note de bas de page l du tableau 6,Note de bas de page m du tableau 6,Note de bas de page n du tableau 6,Note de bas de page o du tableau 6 |
Dépistage d'exclusion : a permis de diagnostiquer de nouveaux cas plus élevés de syphilis (taux d'établissement des cas). Exclusion : 7,3 % (tests 150/2053); acceptation 7,1 % (tests 150/1995) Le nombre de tests de syphilis par homme est passé de 1,3 en 2006 à 2,2 en 2007 (p<0,01) En 2010, la proportion d'hommes ayant ≥ 3 tests de syphilis par an était la plus élevée dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (48 %, intervalle : 35 % - 59 %), comparativement à l'acceptation (39 %, p=0,12) et axée sur le risque (8,4 % : 5,4 % à 12 %, p<0, 1) |
Certitude de la preuve |
⨁⨁⨁◯ MODÉRÉENote de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6 Risque de préjugé |
Dépistage de la syphilis dans le cadre du test de charge virale du VIH | |
Tests de syphilis le même jour que les charges virales du VIH (1 étude observationnelle)Note de bas de page p du tableau 6 |
En 2010, les tests du même jour étaient les plus élevés dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (87 %; intervalle : 84 % à 91 %), comparativement aux tests d'acceptation (74 %, p=0,121) et aux tests de risque (22 %; intervalle 20 % à 24 %, p<0,01). |
Certitude de la preuve |
⨁⨁◯◯ FAIBLENote de bas de page a du tableau 6,Note de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6 Risque de préjugé, imprécision |
Nombre de tests de syphilis (1 étude observationnelle)Note de bas de page p du tableau 6 |
Plus de 50,8 % des cas de syphilis incident étaient asymptomatiques et n'ont été identifiés que par un dépistage de routine. |
Certitude de la preuve |
⨁⨁◯◯ FAIBLENote de bas de page a du tableau 6,Note de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6 Risque de préjugé, imprécision |
Annexe 4 : Analyse environnementale des lignes directrices
Organisation | Recommandation | Évaluation critique des lignes directrices Type de preuve considérée Engagement des intervenants Lacunes constatées dans les lignes directrices Évaluation d'AGREE II Note de bas de page 34 |
Considérations relatives à l'équité en santé Facteurs PROGRESS-Plus identifiés Note de bas de page 61Note de bas de page 62 |
---|---|---|---|
Australian STI Management Guidelines (ASHA) 2022 (en anglais seulement) |
Tous les tests d'ITS devraient inclure à la fois le test du VIH et celui de la syphilis. Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HRSAH) (en anglais seulement) : au moins chaque année, jusqu'à 4 fois par an (tous les 3 mois). Même les hommes qui ont des relations monogames ou qui ne sont pas sexuellement actifs sont encouragés à subir au moins un test annuel. Pour les HRSAH séropositifs (en anglais seulement), jusqu'à 4 fois par an ou au moins à chaque occasion de la surveillance de la charge CD4/virale. Tests prénatals courants (répéter en fin de grossesse s'il y a un risque d'infection ou de réinfection, p. ex. femmes autochtones dans le contexte de l'éclosion actuelle). Tests courants de l'immigration Un contact sexuel d'une personne atteinte de syphilis Contrôle de santé sexuelle de routine (en anglais seulement) Présence de signes et symptômes de syphilis infectieuse Syphilis congénitale Proposer/recommander régulièrement le dépistage lors de la première visite prénatale Recommander de répéter les tests au début du troisième trimestre (28 à 32 semaines) Pour les personnes à risque élevé, il est recommandé d'effectuer d'autres tests à 6 semaines après l'accouchement |
Preuves utilisées : Lignes directrices publiées (OMS, 2021; BASHH 2022, CDC 2021), avis d'experts. Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 4 De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout : Domaine 2, 3, 4, 5, 6 Aucun schéma d'énoncé de classement n'est fourni. |
Facteurs PROGRESS-Plus identifiés : HRSAH, femmes autochtones, immigrants |
BASHH 2019 (en anglais seulement) Directives nationales britanniques sur la gestion de la syphilis 2015, mises à jour 2019 |
Le dépistage répété est recommandé à 6 et 12 semaines après une seule exposition « à risque élevé » (rapports oraux, anaux ou vaginaux non protégés avec des HRSAH, partenaires multiples, relations sexuelles anonymes dans les saunas et autres lieux, prostitué ou partenaire sexuel lié à un pays où la prévalence de la syphilis est connue comme étant élevée). Les personnes à risque permanent en raison d'expositions fréquentes à « risque élevé ». Le dépistage dans le cadre des examens de santé sexuelle de routine pour toutes les ITS, y compris le VIH et d'autres, est recommandé, généralement tous les 3 mois et informé par l'histoire sexuelle. Deux semaines après la présentation, chez les personnes atteintes de lésions ulcéreuses négatives en champ foncé ou PCR qui pourraient être causées par la syphilis. |
Preuves utilisées : lignes directrices du Royaume-Uni et des États-Unis, revues de littérature utilisant Medline, la bibliothèque Cochrane et Embase, ainsi que l'opinion d'experts Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 4 De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout : Domaine 2, 3, 4, 5, 6 GRADE a été utilisé pour signaler les recommandations et la qualité des preuves |
Non signalé. Cependant, on a discuté des |
Sexually Transmitted Infections Treatment Guidelines, 2021 version CDC 2015 (en anglais seulement) |
Des tests sérologiques de la syphilis sont indiqués pour déterminer si les personnes ayant subi des tests réactifs ont la syphilis non traitée, ont partiellement traité la syphilis ou manifestent une réponse sérologique lente ou inadéquate à la thérapie antérieure recommandée. Personnes dans les établissements pénitentiaires Le dépistage d'exclusion pour les personnes incarcérées devrait être effectué en fonction de la région locale et de la prévalence institutionnelle de la syphilis infectieuse précoce (primaire, secondaire ou latente précoce). Les établissements correctionnels devraient rester au courant de la prévalence locale de la syphilis. Dans les installations à court terme, on pourrait indiquer un dépistage à l'entrée. Dépistage des ITS chez les personnes atteintes du VIH dans les établissements de soins du VIH Le dépistage plus fréquent de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydia (p. ex. tous les 3 ou 6 mois) devrait être adapté au risque individuel et à la prévalence locale de certaines ITS. HRSAH Des tests sérologiques de la syphilis sont indiqués pour déterminer si les personnes ayant subi des tests réactifs ont la syphilis non traitée, ont partiellement traité la syphilis ou manifestent une réponse sérologique lente ou inadéquate à la thérapie antérieure recommandée. |
Preuves utilisées : Examen de la littérature, opinion d'experts Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 5 Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus. |
Prisons et autres lieux fermés Profession : Travailleurs du sexe Genre : personnes transgenres Orientation sexuelle : gbHARSAH Âge : adolescents, jeunes adultes Autres groupes vulnérables et socialement exclus |
European Management Syphilis guideline 2020 (en anglais seulement) Version 2014 (en anglais seulement) |
Populations à risque d'infection à la syphilis HRSAH HRSAH séropositifs Le dépistage des minorités ethniques, des populations marginalisées, des travailleurs du sexe et des utilisateurs de drogues par injection (UDI) devrait être informé par l'épidémiologie locale de la syphilis. Les tests courants de la syphilis doivent être effectués dans les cas suivants :
|
Types de preuves examinées : Examen systématique, opinion d'experts Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 4 Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus. Aucun schéma de classement n'est utilisé. Engagement des intervenants : Non précisé. |
Couvre les facteurs PROGRESS-Plus |
Belgian National guideline for primary care 2019 (en anglais seulement)Note de bas de page 33 |
Tests de syphilis pour :
|
Types de preuves examinées : Lignes directrices, examen systématique et rapports sur les technologies de la santé, opinion d'experts Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 6 Les tableaux de preuves à la décision sont inclus. GRADE a été utilisé pour signaler les recommandations et la qualité des preuves Engagement des intervenants : Oui |
Facteurs PROGRESS-Plus identifiés : HRSAH, travailleurs du sexe, immigrants |
New Zealand Sexual Health Society, NZSHS (2017) (en anglais seulement) |
HRSAH (au moins une fois par an, mais idéalement à chaque contrôle de santé sexuelle) Séropositifs (au moins une fois par an, mais idéalement à chaque contrôle de santé sexuelle) Dépistage prénatal de routine; envisager un nouveau dépistage dans une grossesse ultérieure si :
|
Types de preuves examinées : Non mentionnées Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 3 De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout : Domaine 2, 3, 4, 5, 6 Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus. Aucun schéma de classement n'est utilisé. Engagement des intervenants : Non précisé. |
Y compris les jeunes, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HRSAH), ainsi que les Maoris et les gens du Pacifique. On a utilisé une approche de « sécurité culturelle » pour surmonter les inégalités dans les soins de santé |
Société Française de Dermatologie et de pathologie sexuellement transmissible (2016) |
Le dépistage de la syphilis est proposé pour :
|
Types de preuves examinées : Opinion d'experts Engagement des intervenants : pas clair Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 2 De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout : Domaine 2, 3, 4, 5, 6 Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus. Aucun schéma de classement n'est utilisé. Engagement des intervenants : Non précisé. |
HRSAH couverts, grossesse, travailleurs migrants, toxicomanes |
L'USPSTF recommande le dépistage de l'infection à la syphilis chez les personnes à risque accru d'infection. HRSAH Personnes vivant avec le VIH Autres facteurs associés à l'infection à la syphilis :
« La fréquence optimale de dépistage pour les personnes qui courent un risque accru d'infection à la syphilis n'est pas bien établie. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ou les personnes vivant avec le VIH peuvent bénéficier d'un dépistage plus fréquent. Les premières études suggèrent que la détection de la syphilis chez les HRSAH ou les personnes vivant avec le VIH s'améliore lorsque le dépistage est effectué tous les trois mois par rapport à chaque année. » Cette recommandation est conforme à la recommandation 2016 de l'USPSTF. |
Types de preuves examinées : Examen systématique, opinion d'experts Engagement des intervenants : Oui Lacunes identifiées : Aucune identifiée Qualité globale : 6 Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus. GRADE n'a pas été utilisé pour signaler les recommandations et la qualité des preuves. Engagement des intervenants : Oui |
Le sexe et le genre couverts, la race et l'origine ethnique, y compris toutes les personnes à risque accru de syphilis. |
|
Lignes directrices provinciales et territoriales | |||
Le dépistage systématique est recommandé pour les personnes présentant des facteurs de risque de syphilis. Un diagnostic de syphilis devrait être pris en compte dans toute personne ayant des signes ou des symptômes compatibles avec la syphilis et aussi chez les personnes à risque d'infections transmissibles sexuellement, comme :
|
Types de preuves examinées : Adapté du document Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement pour l'utilisation provinciale avec l'autorisation de l'Agence de santé publique du Canada. |
s/o |
|
British Columbia Centre for Disease Control (BCCDC) (2016) Mise à jour (en anglais seulement) |
Le dépistage de la syphilis est nécessaire si :
D'ailleurs, le BCCDC a inclus des facteurs prédisposants plutôt que des groupes à risque élevé; ces facteurs prédisposants sont les suivants :
|
Types de preuves examinées : Adapté du document Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement pour l'utilisation provinciale avec l'autorisation de l'Agence de santé publique du Canada. |
s/o |
INESSS Pharmacological treatment STBBI – Syphilis (March 2016) (en anglais seulement) |
Le dépistage systématique est recommandé pour les personnes présentant des facteurs de risque de syphilis. En plus d'effectuer des analyses de laboratoire diagnostique pour toutes les personnes présentant des signes et des symptômes compatibles avec la syphilis, les personnes suivantes devraient également être examinées pour déceler la syphilis : Toute personne asymptomatique présentant des facteurs de risque (voir l'outil intitulé Tableau sur les ITSS à rechercher selon les facteurs de risque décelés à l'adresse URL suivante : www.msss.gouv.qc.ca/itss, Documentation section, sous Professionnels/outils) |
Pas clair |
s/o |
Détails de la page
- Date de modification :