Déclaration du Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang : Recommandations pour le dépistage de la syphilis à l'intention des adultes et des adolescents non enceinte

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Préambule

Le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) est un organisme consultatif externe qui fournit à l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) des conseils scientifiques et de santé publique continus et des recommandations pour l'élaboration de directives sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), à l'appui de son mandat de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses au Canada.

L'ASPC reconnaît que les avis et les recommandations contenus dans cette déclaration sont fondés sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles au moment de la rédaction du présent document et diffuse ce document à des fins d'information aux fournisseurs de soins primaires et aux professionnels de la santé publique. La déclaration du CCN-ITSS peut aussi aider les décideurs ou servir de base à l'adaptation par d'autres concepteurs de lignes directrices. Les membres et les membres de liaison du CCN-ITSS se conduisent dans le cadre de la Politique sur les conflits d'intérêts de l'ASPC, y compris la déclaration annuelle des intérêts et des affiliations.

Les recommandations contenues dans cette déclaration ne remplacent pas les exigences législatives, réglementaires, politiques et pratiques provinciales et territoriales ni les lignes directrices professionnelles qui régissent la pratique des professionnels de la santé dans leurs compétences respectives, dont les recommandations peuvent différer en raison de l'épidémiologie ou du contexte local. Les recommandations contenues dans cette déclaration ne reflètent peut-être pas toutes les situations qui peuvent survenir dans la pratique professionnelle et ne se substituent pas au jugement clinique en tenant compte des circonstances individuelles et des ressources disponibles.

Sommaire

Contexte

La syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum, et peut causer de graves problèmes de santé si elle n'est pas traitée, et dans les cas extrêmes, peut entraîner des complications graves comme la démence ou la mort. La syphilis progresse au cours de stades présentant des symptômes variés, y compris les stades primaire, secondaire, latent et tertiaire. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé à 7,1 millions le nombre de nouvelles infections à la syphilis dans le monde en 2020. Au Canada, les taux de syphilis infectieuse (stades primaire, secondaire et stade latent précoce) et congénitale sont également en hausse; toutes les juridictions ont déclaré une augmentation des taux d'infection. Le taux national de syphilis infectieuse est passé de 5,1 pour 100 000 habitants en 2011 à 24,7 pour 100 000 en 2020.

Justification des lignes directrices

Des augmentations importantes et soutenues des taux canadiens de syphilis ont incité le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) à donner la priorité à l'examen et à la mise à jour de la recommandation de dépistage de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) pour les adultes et les adolescents non enceintes.

Objectifs

Les objectifs de ce travail sont les suivants :

Méthodes

Un groupe de travail composé de membres du CCN-ITSS a été formé au début du projet pour entreprendre ces travaux. Ces directives ont été élaborées conformément aux méthodes décrites dans le manuel de l'OMS de 2014Note de bas de page 1 pour les experts en ITS, les cliniciens, les chercheurs et les gestionnaires de programmes. La question de la recherche était : « quelle est l'utilité clinique du dépistage de la syphilis en utilisant des approches axées sur le risque par rapport aux approches à l'échelle de la population pour les adolescents et les adultes? » Un méthodologiste et une équipe d'examinateurs systématiques de l'équipe des lignes directrices sur les ITSS à l'intention des professionnels de la santé de l'ASPC ont procédé de façon indépendante à un examen systématique, à une revue de littérature portant sur les lignes directrices publiées antérieurement sur l'examen préalable de la syphilis et à une étude rapide en 2022 par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)Note de bas de page 2. Les preuves ont été évaluées à l'aide de l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation)Note de bas de page 3Note de bas de page 4 et présenté au groupe de travail pour éclairer l'élaboration des recommandations. Les conflits d'intérêts ont été gérés conformément aux lignes directrices de l'ASPC et aucun conflit n'a été déclaré avant que les recommandations ne soient discutées et finalisées. Le groupe de travail a également développé les implications pour la recherche. Cette déclaration a été approuvée par l'ASPC.

Recommandations sommaires

Cette déclaration présente deux recommandations de dépistage pour les adultes et les adolescents. La recommandation 1 comprend le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et la recommandation 2 comprend le dépistage de la syphilis chez les groupes et les communautés à forte prévalence (comme les gais, les bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les personnes vivant avec le VIH, les personnes incarcérées, les personnes qui ont recours aux services de toxicomanie, certaines communautés autochtones ou des Premières Nations). Le tableau 1 présente les recommandations résumées.

Recommandation 1 : Dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et non-enceintes

Le CCN-ITSS recommande le dépistage de la syphilis chez toutes les personnes sexuellement actives ayant un ou plusieurs partenaires, et/ou à la demande de l'intéressé.

Le CCN-ITSS recommande de procéder à un dépistage tous les trois (3) à six (6) mois chez les personnes ayant plusieurs partenaires.

Force de la recommandation et qualité des preuves :
Recommandation forte, certitude modérée des preuves

Recommandation 2 : Dépistage de la syphilis pour les groupes/communautés à forte prévalence

Le CCN-ITSS recommande que les programmes ciblés de dépistage « opt-out » soient considérés aussi fréquemment que tous les trois (3) mois* lorsqu'ils desservent des groupes de population et/ou des communautés** où la prévalence de la syphilis est élevée (et d'autres ITSS), comme :

  • Les gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH);
  • Les personnes vivant avec le VIH;
  • Les personnes qui sont ou ont été incarcérées;
  • Les personnes qui consomment des substances et/ou qui ont recours aux services de toxicomanie;
  • Certaines communautés autochtones.

Force de la recommandation et qualité des preuves :
Recommandation forte, preuve de certitude modérée

Remarques :

* Envisager d'aligner le dépistage sur d'autres services de santé (« dépistage opportuniste ») pour les personnes vivant avec le VIH et d'autres personnes présentant un risque accru d'accès aux services de soins. Le dépistage opportuniste est défini comme l'offre d'un dépistage lorsqu'une personne accède à des services de santé non urgents et n'a pas subi de test récent de d'ITSS.

** Tenir compte de l'épidémiologie locale pour déterminer les groupes/communautés à cibler et, pour pour un individu donné, prendre en considération les antécédents de voyage et les facteurs de risque du patient.

Introduction

Cette déclaration porte sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et non enceintes sexuellement actifs. Aux fins de ces recommandations, le dépistage est défini comme les prélèvements et analyses effectués chez les personnes asymptomatiques. Des augmentations importantes et durables des taux canadiens de syphilis ont incité le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) à donner la priorité à l'examen et à la mise à jour, ou à la validation, de la recommandation portant sur le dépistage de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC).

Importance pour la santé publique au Canada

La syphilis est une infection transmissible sexuellement (ITS) causée par l'organisme Treponema pallidum sous-espèce pallidum et peut avoir une morbidité importante si elle n'est pas traitée. En 2020, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé à 7,1 millions le nombre de nouvelles infections dues à la syphilis dans le mondeFootnote 5. Au Canada, les taux de syphilis infectieuse (stade primaire, secondaire et stade latent précoce) et congénitale sont en hausseFootnote 6. D'autres pays à revenu élevé, comme les États-Unis (É.-U.), l'Australie et le Royaume-Uni (R.-U.), ont fait état de tendances similairesFootnote 7.

La syphilis est une infection à déclaration obligatoire au Canada et les cas sont signalés au Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SCSMDO). Il s'agit de la troisième ITS la plus souvent signalée au Canada, mais au cours de la dernière décennie, les taux ont augmenté de 393,1 %; comparativement à 33,1 % et 181,7 % pour la chlamydia et la gonorrhée respectivement. Le taux national de syphilis infectieuse est passé de 5,1 pour 100 000 habitants en 2011 à 24,7 pour 100 000 en 2020. Bien que les taux de syphilis infectieuse aient historiquement été plus élevés chez les hommes que chez les femmes, les taux signalés de syphilis infectieuse ont augmenté plus rapidement chez les femmes. Entre 2010 et 2019, le taux chez les femmes a augmenté de 1 446,8 %, par rapport à une augmentation de 287,9 % chez les hommes. Pendant cette période, le ratio hommes/femmes est passé de 10,3:1,0 à 2,6:1,0; cependant, en 2019, les hommes représentaient toujours 71,7 % de tous les cas de syphilis infectieuseFootnote 7.

Depuis janvier 2020, toutes les juridictions ont déclaré des taux d'infection accrus. La majorité des cas demeurent chez les gais, bisexuels et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (gbHARSAH), mais on a signalé une augmentation chez la population hétérosexuelle, la plus importante étant celle des femmes en âge de procréer, ce qui a entraîné une augmentation des taux de syphilis congénitaleFootnote 6Footnote 8. On a signalé que les éclosions étaient associées à des comportements à risque tels que des partenaires anonymes ou multiples, des rapports sexuels sans condom et la consommation de substances (p. ex., méthamphétamine)Footnote 9 et également lié aux déterminants sociaux de la santé (race, pauvreté, accès aux services de santé et l'instabilité du logement).

Dépistages et tests diagnostiques

La syphilis est diagnostiquée par sérologie : certains tests détectent des anticorps non tréponémiques (tests non tréponémiques, ou TNT), tandis que d'autres détectent des anticorps tréponémiques (tests tréponémiques, ou TT). Le dépistage repose sur un algorithme de dépistage (combiné aux deux types de tests sérologiques) pour le diagnostic de la syphilis. "L'algorithme traditionnel" utilise un TNT initial, suivi d'un test tréponémique de confirmation. "L'algorithme inverse" utilise un TT initial, suivi d'un TNT de confirmation. Dans l'algorithme inverse, un TT supplémentaire peut être effectué dans certains cas. La plupart des provinces et territoires du Canada utilisent l'algorithme inverse.

Les TNT autorisés au Canada comprennent le test rapide de la réagine plasmatique (RPR) et le Test du Venereal Disease Research Laboratory (VDRL). Le VDRL est utilisé principalement pour l'analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR)Footnote 10. Tous les TNT ont des rendements similaires et leur sensibilité à la syphilis primaire est d'environ 75 %Footnote 11. Les résultats faux positifs aigus peuvent être attribués à la maladie fébrile, à l'immunisation et à la grossesse; les faux positifs chroniques peuvent être attribués à l'infection à l'hépatite C, aux maladies des tissus conjonctifs, à l'utilisation de drogues intraveineuses, à la malignité, au paludisme, à la maladie de Chagas, à la tuberculose et à la lèpreFootnote 10Footnote 12Footnote 13. Les résultats faux positifs peuvent se produire dans une petite partie de la population et peuvent être causés par d'autres infections à la spirochétose ainsi que par les infections ou les conditions qui peuvent causer des résultats faux positifs de TNTFootnote 14. La valeur prédictive positive (VPP) d'un résultat de test de syphilis dépend de la prévalence de l'infection dans la population testéeFootnote 15. Un RPR quantitatif est utilisé pour aider à détecter l'infection à la syphilis, surveiller la réponse au traitement ou détecter la réinfectionFootnote 10Footnote 16. Une analyse des algorithmes traditionnels et inverses a révélé que les résultats tels que le nombre de cas détectés, les événements indésirables évités et les taux de surtraitement seraient similairesFootnote 17. Une étude transversale a révélé que l'algorithme traditionnel présentait le ratio de probabilité négative le plus élevé (0,24), un taux de diagnostics erronés de 24,2 % et une sensibilité de seulement 75,8 %. Cependant, l'algorithme inverse avait une efficacité diagnostique plus élevée que l'algorithme traditionnel, avec une sensibilité, une spécificité et une précision rapportées toutes supérieures à 99 %Footnote 18.

Traitement de la syphilis

L'efficacité du traitement de la syphilis a été bien établie et n'a donc pas été incluse dans le présent rapport de recommandation. Le traitement privilégié pour la syphilis infectieuse (primaire, secondaire ou latente précoce) chez les adultes non enceintes est la pénicilline G à action prolongée (2,4 millions d'unités de MI en une seule dose)Footnote 19. Il a été démontré que ce traitement a un taux de succès de 90 % à 100 %Footnote 20.

But/justification des nouvelles recommandations et approche des mises à jour des lignes directrices actuelles sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents

Une mise à jour de la recommandation sur le dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents a été mise en priorité lors de la réunion d'octobre 2019 du Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CCN-ITSS) et les travaux sur le projet ont commencé immédiatement avec la formation d'un groupe de travail et l'achèvement d'un exercice de cadrage. La question de la recherche était : « quelle est l'utilité clinique du dépistage de la syphilis en utilisant des approches axées sur le risque par rapport aux approches à l'échelle de la population pour les adolescents et les adultes? » D'après les résultats de l'exercice d'établissement de la portée de 2019 et un examen effectué par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS, juillet 2022)Footnote 2, le groupe de travail a déterminé que la recommandation existante de dépistage de la syphilis demeure valide (c'est-à-dire que le dépistage est recommandé pour toute personne présentant des facteurs de risque de la syphilis afin de prévenir les complications, la transmission et la réinfection). Cela a été confirmé par l'examen et la validation par le US Preventive Services Task Force (USPSTF) concernant leur recommandation de dépistage de la syphilis en 2016Footnote 21. L'examen systématique (ES) effectué par l'USPSTF a permis d'identifier une étude pertinente portant sur l'efficacité du dépistage de la syphilis dans la réduction des complications de la maladie (Chow et al, 2017)Footnote 22; cette étude avait été identifiée dans l'exercice de cadrage de 2019. En raison des retards dans le projet résultant de la pandémie de COVID et des priorités concurrentes, le groupe de travail a décidé de répéter la recherche effectuée dans le cadre de l'exercice de cadrage de 2019 dans le but de déterminer de nouvelles preuves qui pourraient avoir été publiées entre-temps. Cette recherche a été terminée en janvier 2023 et a utilisé la même question de recherche et les mêmes critères identifiés en 2019.

Le présent document décrit les éléments de preuve recueillis et évalués par le groupe de travail afin d'éclairer la validation par le CCN-ITSS de la recommandation existante sur le dépistage de la syphilis. La déclaration reconnaît également les éclosions continues de syphilis infectieuse et congénitale dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et souligne l'importance de faire du dépistage régulier des adultes et des adolescents sexuellement actifs un élément essentiel des soins médicaux de routine.

Objectifs

Les objectifs de ces lignes directrices sont les suivants :

Public cible

Le présent document est destiné aux fournisseurs de soins primaires (c'est-à-dire infirmières, médecins), aux programmes provinciaux/territoriaux de santé sexuelle, aux organismes locaux de santé publique, aux cliniques de santé sexuelle, aux associations de professionnels et aux chercheurs.

Méthodes

Groupe de travail

Ces recommandations de dépistage de la syphilis ont été élaborées conformément aux méthodes décrites dans le manuel de l'OMS de 2014Footnote 1 pour l'élaboration de lignes directrices. Le CCN-ITSS a créé un groupe de travail (GT) pour l'élaboration de lignes directrices composé de quatre (4) membres du CCN-ITSS et appuyé par le secrétariat. Le GT comprenait des experts en ITS, des cliniciens, des chercheurs et des gestionnaires de programmes (voir Remerciements pour les listes de membres). Le GT a cerné et convenu des principales questions de population, intervention, comparaison, résultat (PICO) qui ont servi de base à l'examen systématique et aux recommandations. À la suite de cette réunion, les membres du GT ont accordé la priorité aux résultats en fonction de la pertinence et de l'importance cliniques. Le GT a participé à des réunions et à des téléconférences pour établir la priorité des questions à traiter, discuter des examens des preuves et finaliser les recommandations à présenter au CCN-ITSS pour l'approbation finale.

En 2022, un méthodologue et une équipe d'examinateurs systématiques de la Section des lignes directrices pour les ITSS a l'intention des professionnels de la santé (équipe de l'ASPC chargée des examens systématiques) ont procédé à une mise à jour indépendante des principales études sur le dépistage de la syphilis et ont analysé les lignes directrices sur le dépistage de la syphilis publiées précédemment à l'aide de Google, des sites Web d'organisations internationales, d'organisations provinciales et territoriales et d'un ES en 2022 par l'ACMTSFootnote 2. L'équipe de l'ASPC pour l'ES a inclus des études publiées entre janvier 2010 et janvier 2023 sur le dépistage de la syphilis, les valeurs et les préférences des patients, l'équité, la faisabilité, l'acceptabilité, les analyses économiques et les évaluations des technologies de la santé. Les preuves ont été évaluées à l'aide de l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation)Footnote 3 et présentées au GT. Les conflits d'intérêts ont été gérés conformément aux lignes directrices de l'ASPC et déclarés avant que les recommandations ne soient discutées et finalisées (voir la section 2.5 Gestion des conflits d'intérêts). Le groupe de travail a également élaboré les enjeux de la recherche.

Questions et résultats

En octobre 2019, le CCN-ITSS a formulé la question de recherche suivante : « quelle est l'utilité clinique du dépistage de la syphilis en utilisant des approches axées sur le risque par rapport aux approches à l'échelle de la population pour les adolescents et les adultes? ». Le GT a identifié la question clé de PICO qui a servi de base à l'ES et aux recommandations comme suit :

Examen des preuves

Une approche hiérarchique a été utilisée pour rechercher des preuves permettant de mettre à jour les recommandations. L'analyse environnementale des recommandations de dépistage existant de la syphilis de différents organismes a été effectuée par l'équipe de l'ASPC chargée de l'ES. L'équipe de l'ASPC chargée de l'ES a également cherché des ES, ainsi que des études primaires lorsqu'aucune ES n'était disponible. Les données sur les résultats, les valeurs et les préférences des patients, les ressources, l'acceptabilité, l'équité et la faisabilité ont été examinées à partir de la documentation publiée et non publiée. Des recherches approfondies pour des études d'ES, des essais contrôlés randomisés et des études non randomisées ont été effectués de septembre 2019 à janvier 2023 (annexe 1). Des recherches supplémentaires ont été effectuées pour déterminer les études sur les valeurs et les préférences des patients (par exemple les modèles de recherche qualitative) et les ressources (par exemple le coût de l'intervention, les coûts-avantages et les études sur le rapport coût-efficacité). Deux membres (HB, SG) de l'Équipe d'examen systématique ont examiné les études, extrait et analysé les données, et évalué la qualité et la certitude des données à l'aide de l'approche GRADE.Footnote 3

La certitude des preuves a été évaluée à quatre niveauxFootnote 3Footnote 4 :

On trouvera à l'annexe 2 et à l'annexe 3 des détails sur les preuves provenant de différentes sources/types et sur les jugements de preuves à la décision. Au total, 11 lignes directrices sur le dépistage de la syphilis ont été publiées entre 2014 et janvier 2023 (annexe 4).Footnote 23Footnote 24Footnote 25Footnote 26Footnote 27Footnote 28Footnote 29Footnote 30Footnote 31Footnote 32Footnote 33 Les intervalles de dépistage les plus fréquents étaient tous les trois à six mois. L'instrument Appraisal of Guidelines Research and Evaluation (AGREE) IIFootnote 34 a été utilisé pour évaluer la qualité méthodologique des lignes directrices identifiées.

La recherche documentaire effectuée avec le bibliothécaire de Santé Canada en 2019 a permis d'identifier et d'inclure deux examens systématiquesFootnote 35Footnote 36. La recherche documentaire mise à jour depuis le 6 novembre 2019 au 17 janvier 2023, avec le bibliothécaire Santé Canada, a abouti à 220 dossiers. Après la suppression des doubles, il y avait un total de 176 articles. Les membres du GT ont partagé 4 articles et 1 article a été trouvé dans une liste de référence d'articles. Après l'examen préalable par titre et par résumé, 31 dossiers ont été inclus pour l'examen en texte intégral. Les 31 dossiers en texte intégral ont été récupérés et un total final de 9 dossiers a été inclus (annexe 3). Il n'y a pas d'ES publié sur l'efficacité du dépistage fondé sur le risque ni la comparaison du dépistage fondé sur le risque avec le dépistage par intervalle. Cependant, un essai contrôlé randomisé (ECR) récent a été publié.Footnote 37

Il y a eu deux autres constatations d'ES mises à jour ici. Les ES mis à jour provenaient de l'ACMTSNote de bas de page 2 et de l'USPSTFFootnote 21. Sur les 1 032 dossiers de recherche trouvés par l'ACMTS, 31 articles potentiellement pertinents ont été retenus pour l'examen du texte intégral. Un seul aperçu des examens par Fernane & FowlerFootnote 38 satisfait aux critères d'inclusion prédéfinis. Il a été rédigé par des auteurs canadiens, à partir d'une question de recherche portant sur le dépistage des patients adultes (âgés de 16 ans ou plus) à faible risque de syphilisFootnote 38. La recherche mise à jour par l'USPSTF comprenait une étude de Chow et al.Footnote 22 sur l'efficacité du dépistage à partir de 2 780 résumés et de 40 articles en texte intégral. De plus, 10 études ont été incluses dans la recherche bibliothécaire, la recherche manuelle et les citations suggérées par les membres du GT sur les thèmes suivants : « dépistage par rapport aux risques et par rapport au dépistage par intervalle », la « comparaison des intervalles de dépistage annuels, de trois mois et de six mois », le « dépistage de la syphilis dans le cadre du dépistage de la charge virale du VIH » et « l'approche d'acceptation ou d'exclusion ».

Formuler des recommandations

Entre mars 2023 et mai 2023, le GT a élaboré les recommandations en trois réunions. Les quatre membres étaient présents et ont examiné le tableau de preuve à la décision présenté par l'équipe de l'ASPC chargée de l'ES. Ils ont également examiné les éléments de preuve et les références additionnelles de leurs expériences et de leurs pratiques. Au cours de l'élaboration des recommandations, le GT a examiné et discuté les résultats souhaitables et indésirables des interventions d'examen préalable, les valeurs et les préférences, la faisabilité, l'équité, les ressources, le coût et du rapport coût-efficacité des interventions. Ils ont également discuté de la mise en œuvre des recommandations et des lacunes en matière de recherche. La discussion a été facilitée par un méthodologiste dans le but de parvenir à un consensus au sein du GT.

Les recommandations qui ont été mises au point par le GT ont été présentées au CCN-ITSS le 29 juin 2023. Le Comité a examiné les éléments de preuve et la justification de la recommandation par le groupe de travail. On a obtenu un consensus pour approuver les recommandations et les envoyer à l'ASPC pour approbation. L'approbation de l'ASPC a été fournie par le vice-président de la Direction générale des programmes sur les maladies infectieuses et de la vaccination le 24 août 2023. Les recommandations ont ensuite été ajoutées au Guide sur la syphilis de l'ASPC, dans les Guides des ITSS à l'intention des professionnels de la santé.

Selon l'approche GRADE, la force des deux recommandations a été jugée modérée. Les recommandations modérées sont formulées comme suit : « Les lignes directrices du CCN-ITSS recommandent... » Les conséquences d'une recommandation modérée sont les suivantes :

Gestion des conflits d'intérêts

Les membres du CCN-ITSS sont tenus d'identifier chaque année les affiliations et les conflits d'intérêts. Le Secrétariat examine les affiliations des membres pour s'assurer qu'il n'y a pas de conflit d'intérêts. Les membres du Comité sont également invités à identifier toute nouvelle affiliation au début de chaque réunion et téléconférence. Le groupe de travail et les membres du CCN-ITSS n'ont identifié aucun conflit qui les empêcherait de participer à la discussion et de voter sur la recommandation du comité.

Recommandations

Les recommandations élaborées par le CCN-ITSS sont formulées au niveau de la population. Il est important de noter qu'elles peuvent ne pas s'appliquer à des personnes spécifiques au sein de ces groupes, particulièrement en ce qui concerne les groupes et les communautés qui peuvent avoir des taux plus élevés de syphilis que le grand public. Il est toujours essentiel d'examiner chaque cas individuellement dans le contexte des comportements à risque et des facteurs épidémiologiques décrits dans la recommandation.

Dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescents sexuellement actifs et non-enceintes

Le CCN-ITSS recommande le dépistage de la syphilis chez toutes les personnes sexuellement actives ayant un nouveau partenaire ou des partenaires multiples, et/ou à la demande de l'intéressé. Le CCN-ITSS recommande un dépistage tous les trois (3) à six (6) mois chez les personnes ayant des partenaires multiples.

Recommandation forte, preuve de certitude modérée

Dépistage de la syphilis pour les groupes/communautés à forte prévalence

Le CCN-ITSS recommande d'envisager des programmes de dépistage ciblés "opt-out" aussi fréquemment que tous les trois (3) mois* lorsqu'ils s'adressent à des groupes de population et/ou des communautés** présentant une prévalence élevée de syphilis (et d'autres ITSS), tels que :

Recommandation forte, preuve de certitude modérée

Remarque :

* Envisager d'aligner le dépistage sur d'autres services de santé (« dépistage opportuniste ») pour les personnes vivant avec le VIH et d'autres personnes présentant un risque accru d'accès aux services de soins. Le dépistage opportuniste est défini comme l'offre d'un dépistage lorsqu'une personne accède à des services de santé non urgents et n'a pas subi de test récent de d'ITSS.

** Tenir compte de l'épidémiologie locale pour déterminer les groupes/communautés à cibler et, pour une personne donné, prendre en considération les antécédents de voyage et les facteurs de risque du patient.

Facteurs associés aux infections à la syphilisFootnote 39Footnote 40Footnote 41Footnote 42

Comportements/activités

Épidémiologique

Sommaire des preuves

La certitude des preuves pour le dépistage de la syphilis est modérée. L'examen de la preuve comprenait trois ESFootnote 35Footnote 36Footnote 38 et 11 études : une randomiséeNote de bas de page 37 et 10 études non randomisées (y compris trois études de cohortesFootnote 43Footnote 44Footnote 45 , sept examens rétrospectifs des dossiers et des études transversales)Footnote 22Footnote 46Footnote 47Footnote 48Footnote 49Footnote 50Footnote 51 sur le dépistage de la syphilis. De plus, une analyse environnementale de 11 lignes directrices sur le dépistage de la syphilis publiées entre 2014 et janvier 2023Footnote 23Footnote 24Footnote 25Footnote 26Footnote 27Footnote 28Footnote 29Footnote 30Footnote 31Footnote 32Footnote 33. Toutes les organisations recommandent un dépistage axé sur les risques. Parmi les lignes directrices incluses, quatre organisations recommandent le dépistage pour les personnes à risque accru d'infection à des intervalles variables – du dépistage annuel jusqu'à quatre fois par année selon les comportements à risque. Les intervalles les plus fréquents étaient tous les trois à six mois.

D'après les résultats de la recherche de l'ASPC, un ECRFootnote 37 a signalé que dans le dépistage fondé sur le risque comparé au dépistage par intervalle, le nombre annuel moyen de tests de syphilis par personne est passé de 0,53 à 2,02 tests et le ratio du taux ajusté en fonction du temps, 2,03 (1,85-2,22)Footnote 37. Avec l'intervention, la proportion annualisée de syphilis précoce nouvellement identifiée a augmenté de 0,009 à 0,032, les chances de dépistage annuel ont augmenté de près de 4 fois et le nombre moyen de tests par année a été multiplié par 2Footnote 37. La comparaison d'intervalles de dépistage annuel, de 3 mois et de 6 mois au cours de la sérologie de routine effectuée dans le cadre de la surveillance du VIH a entraîné une augmentation marquée de la proportion de HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis asymptomatiqueFootnote 22Footnote 43Footnote 46Footnote 47Footnote 51. D'autres études utilisant la modélisation projetaient des résultats similairesFootnote 52Footnote 53. Ces études ont montré que l'augmentation de la fréquence du dépistage de la syphilis tous les trois mois était la stratégie la plus efficace pour réduire les cas de syphilis infectieuse. Le dépistage ciblé était plus efficace que le dépistage universel.

Le dépistage accru des HRSAH avec une syphilis antérieure peut réduire efficacement la transmission, surtout lorsque l'identification des hommes à risque élevé au moyen d'un nombre de partenaires autodéclarés ou d'un dépistage à haute fréquence est difficile à réaliser. Une étude de 2010 portant sur le dépistage de la syphilis dans le cadre du test de charge virale du VIH a révélé que les tests de jour étaient les plus élevés dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (87 %; intervalle : 84 % à 91 %), comparativement à la stratégie d'inclusion (74 %, p=0,121) et à la stratégie fondée sur le risque (22 %; intervalle 20 % à 24 %, p<0,01)Footnote 44. Plus de 50,8 % des cas de syphilis incidents étaient asymptomatiques et n'ont été identifiés que par un dépistage de routineFootnote 44. Une étude observationnelle a comparé trois stratégies : le dépistage fondé sur le risque, l'approche d'acceptation et d'exclusion pour le gbHRSAH séropositifFootnote 45. L'approche d'acceptation a été définie comme offrant le dépistage de la syphilis au gbHRSAH séropositif pendant le test de charge virale (recommandé tous les 3 à 6 mois) et le dépistage de ceux qui acceptent; pour le dépistage d'exclusion, le dépistage de la syphilis était effectué automatiquement sauf si le patient refusait. Le dépistage axé sur les risques consistait à évaluer le risque, puis à offrir un test de syphilis en conséquence. Les auteurs ont constaté que les approches d'acceptation et d'exclusion ont entraîné une augmentation de l'utilisation du dépistage de la syphilis. Le dépistage basé sur les risques a obtenu des fréquences de dépistage plus faibles et a possiblement manqué des possibilitésFootnote 45. Reekie et d'autresFootnote 48 ont également examiné l'adoption du dépistage d'acceptation par rapport au dépistage d'exclusion en utilisant un examen rétrospectif intersectoriel dans un établissement de détention provisoire (avant le procès, présentenciel ou détention) en Alberta, au Canada, entre le 1er mars 2018 et le 28 février 2020 chez des individus ≤ 35 ans. Les mêmes définitions pour l'acceptation et l'exclusion ont été utilisées dans les deux cas. Ils ont constaté que l'exclusion a éliminé plus d'admissions chez les ≤ 25 ans, même si l'adoption totale de l'exclusion était faible (n=902/2906; 31,2 %). Le dépistage d'exclusion a entraîné des niveaux élevés d'achèvement du traitement (93,7 %), tout en capturant une proportion élevée (52,6 %) de cas asymptomatiques. L'approche d'acceptation a atteint des taux de positivité significativement élevés pour la syphilis. Les taux de positivité des ITS ont été plus élevés que ceux des autres ITS (chlamydia, gonorrhée) (29,5 %), mais ils ont été plus faibles que le dépistage d'exclusion (35,8 %). Cependant, le dépistage d'exclusion a permis de diagnostiquer un plus grand nombre de nouveaux cas de syphilis (taux de détection des cas). Dépistage d'exclusion : 7,3 % (tests 150/2053); dépistage d'acceptation 7,1 % (tests 150/1995). Tous deux ont constaté des taux de positivité semblables pour le VIH. Il n'y a pas de différence dans la proportion des résultats positifs des tests entre les programmes de dépistage selon le genre, les catégories d'âge ou au fil du temps (p = 0,120)Footnote 48.

Une autre étude menée aux États-Unis a examiné la prévalence de la syphilis dans la population afin d'évaluer le modèle de dépistage systématique de la syphilis par exclusionFootnote 49. Ils ont trouvé un grand nombre de cas manquants tout en ciblant uniquement les cas jugés « à risque élevé » par le comportement ou les symptômes. Un peu plus de 50 % (7 sur 13) des personnes ayant fait l'objet d'un test positif ne présentaient pas de symptômes. Venegas et alFootnote 50 ont également trouvé que le dépistage par exclusion utilisant la technologie et les facteurs de risque a permis d'identifier 27 des 59 patients présentant des tests de dépistage de la syphilis réactive, considérés comme une infection à la syphilis nouvellement diagnostiquée (aucun dossier d'infection à la syphilis n'a été signalé dans le système) et qu'ils nécessitent d'un traitement de suivi.

Une étude qualitative a fait état des valeurs et des préférences des patients, de la faisabilité et de l'équité du dépistage de la syphilis chez les hommes (n=21) ayant accès aux soins pour le VIH.Note de bas de page 54 Une majorité d'hommes étaient favorables à un dépistage systématique de la syphilis dans le cadre des soins classiques liés au VIH. La méthode courante a été considérée comme ayant un effet de dé-stigmatisation sur le dépistage de la syphilis. Du point de vue du patient, les cliniques de soins liés au VIH sont des endroits faciles à tester pour la syphilis. Reekie et al. ont signaléFootnote 48 la faisabilité d'un dépistage d'exclusion dans un établissement correctionnel de courte durée pour des personnes ≤ 35 ans en Alberta (Canada). Ils ont indiqué que le dépistage d'exclusion à l'admission est faisable et qu'il peut améliorer le dépistage des ITS chez les personnes à risque élevé qui sont incarcérées au CanadaFootnote 48.

Aucune autre étude n'a été réalisée sur les valeurs et les préférences des patients, la faisabilité et l'équité du dépistage de la syphilis chez les adultes et les adolescentes non enceintes en milieu canadien. La plupart des études ont porté sur l'acceptabilité et la faisabilité du traitement et des tests au point de soins, qui ne font pas partie de la portée de l'examen. Le GT reconnaît également que certains groupes de la population sont confrontés à des taux plus élevés de stigmatisation et de discrimination, ce qui crée des obstacles à l'accès aux soins et à l'accès inégal aux services de soins dans l'ensemble des administrations et des organismes de santé publique (par exemple ruraux et urbains), étant donné que les niveaux de ressources varient selon les provinces et les territoires. Ils ont considéré et convenu que certains groupes de la population ont des taux plus élevés de méfiance à l'égard des services de santé, ce qui les rend moins susceptibles de demander des soins et que des expériences négatives antérieures avec le système de soins de santé peuvent amener les personnes à éviter les soins.

Quatre études de modélisation du rapport coût-efficacité portant sur le dépistage fondé sur le risque ou le dépistage par intervalle ont été inclusesFootnote 55Footnote 56Footnote 57Footnote 58. Les études de modélisation ont été réalisées au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et en Australie. Les études n'ont pas directement comparé le rapport coût-efficacité du dépistage fondé sur le risque au dépistage par intervalle de la syphilis. Les études ont également porté principalement sur les groupes de population à risque élevé, comme les gbHARSAH, les personnes vivant avec le VIH et les travailleurs du sexe. En général, le dépistage ciblé à intervalles de 3 ou 6 mois a été jugé plus rentable que le dépistage annuel universel chez ces populationsFootnote 55Footnote 56Footnote 57Footnote 58.

Dans l'ensemble, le GT a donc convenu que le dépistage de la syphilis devrait être offert à toutes les personnes sexuellement actives ayant un nouveau partenaire ou des partenaires multiples, et/ou à la demande de la personne. Ils ont convenu que le dépistage devrait être offert tous les trois (3) à six (6) mois aux personnes ayant des partenaires multiples. Ils ont également convenu que les programmes ciblés de dépistage « d'exclusion » devraient être considérés aussi fréquemment que tous les trois (3) mois pour les services de santé lorsqu'ils desservent des groupes de population et/ou des communautés ayant une prévalence de la syphilis élevée (et d'autres ITSS).

Voir l'annexe 2 pour les preuves à la décision, et l'annexe 3 pour les caractéristiques des études incluses et le résumé des constatations, y compris les profils de preuve.

Diffusion, mise en œuvre, suivi et évaluation

Diffusion

Les recommandations seront intégrées à la section Dépistage et tests diagnostiques du Guide sur la syphilis de l'ASPC. Une copie préalable de la déclaration sera fournie aux provinces et aux territoires par l'intermédiaire du Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses et du Conseil des médecins hygiénistes en chef.

Mise en œuvre

Le Canada subit une pression énorme sur le système de soins de santé en raison d'un manque de professionnels qualifiés et de la capacité extrêmement limitée des soins primairesFootnote 59. Ces défis ont été exacerbés par la pandémie de la COVID-19. Le dépistage de la syphilis et d'autres ITSS est souvent considéré en fonction de facteurs de risque individuels pour la personne qui demande des soins. Les infirmières et les médecins doivent discuter de ces facteurs avec la personne afin de déterminer ses antécédents en matière de santé sexuelle et de déterminer les tests de dépistage appropriés requis. En raison de la stigmatisation et d'expériences antérieures négatives ave le système de santé, les personnes peuvent ne pas être totalement transparentes lorsqu'elles discutent de leur santé sexuelle, et souvent sous-estiment leur propre risque personnel. Les fournisseurs de soins de santé devraient envisager de mettre en œuvre une approche « d'exclusion » au dépistage, éliminant la nécessité d'une discussion approfondie sur l'histoire sexuelle de la personne. Ces programmes ont connu un plus grand succès que les programmes de dépistage « d'acceptation » dans certains contextes. L'application de programmes d'exclusion normalise le dépistage des ITSS et peut aider à réduire la stigmatisation liée à la santé sexuelle.

Les fournisseurs de soins de santé devraient envisager d'offrir un dépistage lorsque les patients ont accès à d'autres services de soins de santé non urgents. Dans certaines circonstances, par exemple chez les personnes vivant avec le VIH, le dépistage des ITSS fait partie des soins de routine. Ces patients sont souvent soumis à des analyses sanguines régulières pour s'assurer qu'ils répondent au traitement et qu'ils maintiennent une charge virale supprimée. Cela donne l'occasion de procéder à un dépistage pour d'autres ITSS. Pour les personnes ayant un accès limité ou peu fréquent aux services de santé, les fournisseurs de soins de santé devraient pratiquer le dépistage opportuniste des ITSS. Peu importe si la personne est présente pour des soins liés aux ITSS, les fournisseurs de soins de santé devraient profiter de l'occasion pour déterminer quand ils ont subi le dépistage des ITSS la dernière fois et l'offrir, si nécessaire. Pour les personnes qui adoptent des comportements qui augmentent leur niveau de risque (par exemple plusieurs partenaires) ou qui font partie d'une population à forte prévalence (par exemple les personnes qui utilisent des substances), le dépistage peut avoir lieu aussi fréquemment que tous les trois mois.

De nombreuses personnes sont inquiètes lorsqu'elles discutent des facteurs associés aux ITSS en raison de craintes de stigmatisation et/ou de discrimination potentielles ou passées. Lorsque des personnes sont stigmatisées et victimes de discrimination dans le système de soins de santé, elles peuvent hésiter à se faire soigner et à partager de l'information sur les facteurs associés aux ITSS. La normalisation et la standardisation de l'offre de dépistage des ITSS peuvent aider à atténuer la perception de la stigmatisation.

Syphilis congénitale

Cette déclaration ne traite pas du dépistage prénatal, bien qu'une recommandation soit disponible dans le Guide sur la syphilis. Il est important de connaître les taux croissants de syphilis congénitale au Canada. Il y a eu 96 cas confirmés de syphilis congénitale en 2021, comparativement à seulement 7 en 2017, ce qui représente une augmentation de 1271 %. De plus, les cas de syphilis infectieuse chez les femmes ont augmenté de 720 % au cours de cette période.Footnote 60 Les professionnels de la santé devraient tenir compte de ces tendances lorsqu'ils prodiguent des soins aux femmes en âge de procréer (environ de 15 à 45 ans). On rappelle aux soignants que le dépistage universel est recommandé chez toutes les femmes enceintes.

Surveillance et évaluation

L'ASPC et le CCN-ITSS continuent de surveiller les éclosions en cours afin de déceler les changements dans l'épidémiologie des populations et des comportements à forte prévalence. De même, la publication de nouvelles preuves est surveillée afin de répondre aux derniers développements. Cette recommandation de dépistage sera révisée si de nouvelles preuves sont disponibles dans les années à venir, ou si la situation épidémiologique évolue de manière à justifier des mises à jour subséquentes de la recommandation.

Limites

Une grande partie des données probantes utilisées pour l'élaboration de ces recommandations sont fondées sur une évaluation des populations ou des groupes clés, comme les gbHARSAH et les personnes vivant avec le VIH. Étant donné que les populations de gbHARSAH continuent d'avoir des taux plus élevés d'ITSS comparativement au grand public et que les personnes vivant avec le VIH courent un risque accru d'acquérir d'autres ITSS, les recommandations pourraient surestimer la fréquence du dépistage nécessaire dans le public.

Priorités et répercussions de la recherche

L'évolution rapide de l'épidémiologie a entraîné des changements importants dans l'incidence et la prévalence de la syphilis. Cela peut entraîner une désuétude rapide de certaines études lorsque la population évaluée ne reflète plus la population touchée par la bactérie. L'examen et le suivi continus des données de surveillance les plus récentes font partie intégrante de l'identification rapide des personnes et des populations présentant une prévalence élevée d'infection.

La recherche sur les ITSS est principalement axée sur des populations clés spécifiques, comme les personnes vivant avec le VIH et les gbHARSAH. Bien que les données recueillies pour ces groupes soient complètes, les études axées sur la population en général font défaut et peuvent présenter une lacune dans les preuves. Il n'est pas toujours possible d'extraire des données de ces groupes pour les appliquer à la population générale, étant donné les différences significatives entre les groupes de population. Il faudrait envisager d'accorder la priorité à la recherche sur les ITSS dans le grand public.

Liste des abréviations

ACMTS
Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé
ACU
Analyse coûts-utilité
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
AVAQ
Années de vie ajustée en fonction de la qualité
CCN-ITSS
Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang
CLIA
Essai immunologique par chimioluminescence
ECR
Essai contrôlé randomisé
EIA
Épreuve immunoenzymatique
ES
Examen systématique
gbHARSAH
Gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
GRADE
Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation
GT
Groupe de travail
ITS
Infections transmises sexuellement
ITSS
Infections transmises sexuellement et par le sang
LCR
Liquide céphalo-rachidien
OMS
Organisation mondiale de la Santé
PdlD
Preuve de la décision
PNIM
Premières Nations, Inuits, Métis
RCED
Rapport coût-efficacité différentiel
RPR
Test rapide de réagine plasmatique
TII
Test par immunofluorescence indirecte
TNT
Tests non tréponémiques
TPHA
Épreuve d'hémagglutination pour les anticorps anti-T. pallidum
TPPA
Test d'agglutination passive de T. pallidum
TT
Tests tréponémiques
VDRL
Venereal Disease Research Laboratory
VPP
Valeur prédictive positive

Remerciements

Les contributeurs aux lignes directrices de l'ASPC sur le dépistage de la syphilis pour les adultes et les adolescents non enceintes :

Groupe de travail sur le dépistage de la syphilis du CCN-ITTS : J. Bullard, J. Gratrix, T. Grennan, T. Hatchette

Membres du CCN-ITSS : I. Gemmill (président), T. Grennan (vice-président), J. Bullard, W. Fisher, J. Gratrix, T. Hatchette, A. C. Labbé, T. Lau, G. Ogilvie, M. Steben, P. Smyzcek, M. Yudin

Membre d'office : I. Martin

Secrétariat du CCN-ITSS (ASPC) : H. Begum, A. Fleurant, S. Gadient, S. Ha, S. Sabourin

Annexes

Annexe 1 : Diagramme de flux de sélection d'études sur le dépistage de la syphilis depuis 2019

Figure 1. Diagramme de flux de sélection d'études sur le dépistage de la syphilis depuis 2019
Figure 1
Figure 1 - Équivalent textuel

La figure est un diagramme de flux décrivant les étapes de sélection de l'étude. Le diagramme commence par la phase d'identification où 220 dossiers de bases de données et 5 dossiers d'autres sources ont été identifiés et 44 dossiers en double ont été supprimés. Elle est suivie de la phase de filtrage, au cours de laquelle 181 dossiers ont été examinés, 150 dossiers ont été exclus, 31 dossiers ont été recherchés pour être récupérés. Tous les dossiers ont été évalués en vue de leur admissibilité, et 23 dossiers ont été exclus. Le diagramme se termine par la phase incluse où huit dossiers ont été inclus dans l'examen, y compris des articles originaux sur le dépistage externe, les valeurs des patients, les préférences et la faisabilité, la rentabilité du dépistage de la syphilis.

Annexe 2 : Résumé des jugements rendus dans le cadre de la preuve à la décision

Facteur Jugement

Problème

Le problème est une priorité

Effets souhaitables

Les effets attendus souhaitables sont modérés

Effets indésirables

Les effets indésirables prévus varient

Certitude de la preuve

La certitude des preuves est considérée comme faible à modérée

Valeurs

Incertitude ou variabilité potentiellement importante

Balance des effets

Favorise l'intervention

Ressources nécessaires

Économies modérées

Certitude de la preuve des ressources nécessaires

Élevée

Rapport coût-efficacité

Aucune étude incluse pour ce facteur

Équité

L'incidence de l'équité est inconnue

Acceptabilité

L'acceptabilité de l'intervention varie

Faisabilité

La faisabilité de l'intervention varie

Type de recommandation

Forte recommandation pour l'intervention

Interprétation de recommandations fortes et conditionnelles

Les recommandations sont qualifiées de « fortes » ou de « conditionnelles » selon l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation). Les mots « le comité d'orientation recommande » sont utilisés pour formuler des recommandations solides, et « le comité d'orientation suggère » pour les recommandations conditionnelles. Le tableau ci-dessous donne l'interprétation de GRADE des recommandations solides et conditionnelles des patients, des cliniciens, des décideurs en matière de soins de santé et des chercheurs.

Interprétation de recommandations fortes et conditionnelles
Répercussions pour : Forte recommandation Recommandation conditionnelle

Patients

La plupart des personnes dans cette situation voudraient le plan d'action recommandé, et seule une faible proportion ne le souhaiterait pas.

La majorité des personnes qui se trouvent dans cette situation voudraient le plan d'action proposé, mais beaucoup ne le voudraient pas. Les aides à la décision peuvent être utiles pour aider les patients à prendre des décisions compatibles avec leurs risques, valeurs et préférences individuels.

Cliniciens

La plupart des personnes devraient suivre le plan d'action recommandé. Il est peu probable que des aides à la décision officielles soient nécessaires pour aider les patients individuels à prendre des décisions compatibles avec leurs valeurs et préférences.

Des choix différents seront appropriés pour chaque patient; les cliniciens doivent aider chaque patient à prendre une décision de gestion conforme à ses valeurs et à ses préférences. Les aides à la décision peuvent être utiles pour aider les personnes à prendre des décisions compatibles avec leurs risques, valeurs et préférences individuels.

Décideurs

La recommandation peut être adoptée comme politique dans la plupart des situations. Le respect de cette recommandation, conformément à la ligne directrice, pourrait être utilisé comme critère de qualité ou indicateur de rendement.

L'élaboration des politiques nécessitera un débat et une participation substantiels de divers intervenants. Les mesures de rendement devraient évaluer si la prise de décisions est appropriée.

Annexe 3 : Caractéristiques des études incluses et résumé des constatations

Remarque : Les documents identifiés ci-dessous sont disponible en Anglais seulement.

Tableau 3.1. Examens systématiques pertinents du dépistage de la syphilis

Pays de référence Objectifs Population Méthodes Résultats Principales constatations

Fernane & Fowler (2015)

Est-il efficace de dépister les clients à faible risque?

Intervention : dépistage de la syphilis basé sur l'évaluation des risques (à l'exclusion du dépistage prénatal, du dépistage du VIH, de la syphilis congénitale)
Comparaison : Dépistage systématique de la population pour la syphilis

population générale
≥ 16 ans

Recherche systématique de la littérature (de janvier 2005 au 11 mars 2015)

Recherche de lignes directrices cliniques existantes

Identification des cas de syphilis

Seules les conclusions des directives et des avis d'experts ont été incluses. Les lignes directrices fondées sur des preuves ne sont pas pertinentes pour le présent rapport et ne seront pas décrites. Les auteurs n'ont pas cherché d'études primaires.

L'aperçu des examens n'a pas permis d'identifier d'études de preuves synthétisées pertinentes à inclure.

Aux fins du présent énoncé, les lignes directrices identifiées dans la présente étude n'ont pas été prises en considération, car cette partie du processus visait à déterminer les examens systématiques pertinents de la littérature. Un examen environnemental distinct des lignes directrices a été effectué.

Cantor et al. (2016) (en anglais seulement)

Recommandation avisée de l'USPSTF

Quelle est l'efficacité du dépistage de la syphilis pour réduire les complications de la maladie et la transmission ou l'acquisition d'autres ITS chez les adultes et les adolescentes asymptomatiques, non enceintes et sexuellement actives?

Quelle est l'efficacité d'intervalles de dépistage et de dépistage spécifiques entre les sous-groupes de population?

Hommes asymptomatiques, sexuellement actifs et femmes non enceintes, y compris les adolescents

Recherche systématique de la littérature (de janvier 2004 au 11 mars 2016)

Réduction des complications de l'infection à la syphilis

Réduction de la transmission ou de l'acquisition d'ITS

Aucune étude n'a comparé directement l'efficacité du dépistage de la syphilis chez les populations d'adolescents et d'adultes non enceintes dépistées par rapport aux populations non dépistées.

Quatre études observationnelles ont évalué les taux de détection à l'aide d'intervalles de dépistage précis chez les HRSAH ou les populations séropositives à l'extérieur des États-Unis (3 études en Australie et 1 au Royaume-Uni).

Aucune étude sur les adolescents ou d'autres sous-groupes de population.

Les résultats de ces études indiquent que le dépistage de la syphilis tous les trois mois a révélé plus de nouveaux cas d'infection que le dépistage tous les 6 ou 12 mois chez les HRSAH ou les hommes vivant avec le VIH.

Zou et al. (2012) (en anglais seulement)

Identifier les interventions cliniques efficaces pour accroître le dépistage et la détection de GC, de CT et de la syphilis chez les HRSAH.

HRSAH

Recherche systématique de la littérature (de 1990 à juin 2011)

Proportion d'hommes dépistés

Taux de nouveau dépistage (proportion de nouveau examinée)

Taux de détection (proportion diagnostiquée)

Trois études sur la GC, la CT et la syphilis

Quatre études sur la syphilis

Rappel pour les cliniciens d'entreprendre des tests de dépistage de la syphilis aux 3 mois chez les HRSAH avec >=10 partenaires masculins au cours des 12 mois précédents.

Les DME ont amélioré les taux de dépistage de la syphilis à 6 mois, passant de 64 % à 81 % (P=0,047)

Les DME déclenchant une alerte de rappel aux 3 mois pour le dépistage de la syphilis chez les HRSAH à risque plus élevé ont augmenté la proportion de dépistage de 77 % à 89 % (P<0,001). La proportion de syphilis précoce détectée qui était asymptomatique était de 16 % à 53 % (P<0,001)

Tableau 3.2. Principales études sur le dépistage de la syphilis

Référence, pays Conception de l'étude Objectif de l'étude Population (n) Intervention et Comparaison Résultats Constatations
Dépistage fondé sur les risques par rapport au dépistage par intervalle

Burchell et al (2022) (en anglais seulement)

Ontario, Canada

Résultats publiés du protocole (en anglais seulement)

Un essai contrôlé randomisé en grappes par étape

Cadre : Cliniques ambulatoires de VIH (Ottawa, Toronto)

Période d'étude : du 1er février 2015 au 31 juillet 2017

Comparer les tests sérologiques de la syphilis tous les 3 à 6 mois aux tests de la syphilis pratiqués par le fournisseur Ontario, Canada en 2017-2018

Déterminer dans quelle mesure l'intervention (1) a augmenté la détection de la syphilis précoce; (2) a augmenté la proportion d'hommes qui subissent un dépistage de la syphilis au moins une fois par année; et (3) a augmenté la fréquence du dépistage.

Chez les hommes adultes séropositifs; gbHARSAH

Intervention : ordonnances permanentes d'exclusion de sérologie de la syphilis chaque fois que des hommes subissent des tests de charge virale de routine pour le VIH

Comparaison : Les pratiques habituelles de dépistage de la syphilis, qui sont motivées par des signes ou des symptômes, l'exposition à des cas actifs, la divulgation du comportement à risque sexuel par le patient, la demande du patient et la connaissance du risque de syphilis par le médecin

Couverture et fréquence du dépistage –

Nombre de tests sérologiques effectués :

Le nombre annuel moyen de tests de syphilis par personne a passé de 0,53 à 2,02 tests. Taux ajusté dans le temps, 2,03, IC à 95 %, 1,85-2,22

Cas de syphilis précoce non traité diagnostiqués

De nouveaux cas de syphilis ont été diagnostiqués, n=217 (témoins : 81; intervention : 136) (premiers cas de syphilis : 147 [68 %] témoins : 61; intervention : 86).

Avec l'intervention, la proportion annualisée de syphilis précoce nouvellement identifiée a augmenté de 0,009 à 0,032.

Proportion annualisée d'hommes atteints de syphilis précoce nouvellement détectée :
La RO ajustée en fonction du temps était de 1,25 (IC à 95 % 0,71-2,20).

Le dépistage sérologique de la syphilis avec des charges virales du VIH a entraîné une augmentation de 25 % de détection des cas de syphilis précoce.

Le degré d'avantage n'a pas été concluant compte tenu de l'IC de 95 % de 0,71-2,20 et de la non-signification statistique.

Les chances de dépistage annuel ont augmenté de près de 4 fois

Le nombre moyen de tests par année a été multiplié par 2. Le dépistage systématique de la syphilis, la couverture annuelle était de 79,4 % et les hommes ont été testés en moyenne deux fois par année.

La comparaison d'intervalles de dépistage annuels, de 3 mois et de 6 mois

Bissessor et al. (2010) (en anglais seulement)

Melbourne, Australie

Inclus dans l'examen systématique de l'USPSTF

Étude observationnelle (rétrospective)

Cadre : Centre de santé sexuelle

Période d'étude : de juillet 2005 à décembre 2006 et de janvier 2007 à juin 2008.

Déterminer si l'inclusion systématique de la sérologie de la syphilis à chaque test sanguin effectué dans le cadre de la surveillance du VIH augmente la détection de la syphilis asymptomatique précoce chez les HRSAH séropositifs

HRSAH séropositifs (N=1031)

Intervention (n=587)

Contrôle (n=444)

Intervention : Offrir un dépistage de la syphilis tous les 3 mois dans le cadre de la surveillance de la charge virale du VIH de janvier 2007 à juin 2008

Comparaison : Dépistage annuel de la syphilis au cours de la collecte systématique d'échantillons de sang pour les HRSAH séropositifs de juillet 2005 à décembre 2006 (contrôle)

Le diagnostic de la syphilis précoce chez les personnes atteintes d'une infection antérieure a été effectué à l'aide de l'EIA et du TPPA, avec une augmentation de 4 fois dans le RPR ou un PCR positif.

Nombre de tests sérologiques effectués :

Comparaison : 1293 tests, avec une médiane de 1 test par homme par an

Intervention : 2928 tests, avec une médiane de 2 tests par homme et par an.

Proportion d'HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis précoce.

Comparaison : 3,1 % (14/444)

Intervention : 8,1 % (48/587) p=0,001

Proportion de diagnostics de syphilis latente

Comparaison : 2,0 % (9/444)

Intervention : 4,2 % (25/587)

Proportion de cas de syphilis diagnostiqués (à l'exclusion des cas de durée inconnue)

Comparaison : 60 %

Intervention : 66 %

L'inclusion de la sérologie systématique de la syphilis effectuée dans le cadre de la surveillance du VIH a entraîné une augmentation marquée de la proportion d'HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis asymptomatique.

Bissessor et al. (2011) (en anglais seulement)

Victoria, Australie

Inclus dans l'USPSTF

Étude observationnelle

Évaluer l'incidence d'une alerte informatique qui a rappelé aux cliniciens de tester les hommes à risque plus élevé de syphilis sur le taux de dépistage et de diagnostic de la syphilis

HRSAH

Risque élevé : >10 partenaires masculins au cours des 12 mois précédents

Comparaison :

Total de 6 789 consultations

HRSAH à risque élevé (n=2017 consultations)

HRSAH à faible risque (n=1885 consultations)

Consultations restantes 42 % étaient des visites de retour pour les résultats

Intervention :

Total de 8 036 consultations

HRSAH à risque élevé (n=1445 consultations)

HRSAH à faible risque (n=2448 consultations)

52 % non classé en raison de données manquantes sur le risque

Intervention :

Des alertes informatiques sont apparues lorsque les HRSAH ont signalé plus de 10 partenaires au cours des 12 mois précédents, ce qui recommandaient le dépistage de la syphilis tous les 3 mois (12 mois après l'introduction des alertes en octobre 2008)

Comparaison :

Soins standard (12 mois avant octobre 2008)

Algorithme non spécifié

Proportion de tests de syphilis chez les HRSAH à risque plus élevé

Comparaison : 77 % (n=1 559)

Intervention : 89 % (n=1282)

p=0,001

Proportion de tests de syphilis chez les HRSAH à plus faible risque

Comparaison : 65% (n=1228/1885)

Intervention : 68 % (1667/2448)

Aucune différence (p=0,4)

Proportion de syphilis asymptomatique précoce chez les HRSAH présentant un risque plus élevé

Comparaison : 16 % (5/31)

Intervention : 53 % (31/58)

p=0,001

Proportion de syphilis asymptomatique diagnostiquée tôt chez les HRSAH à faible risque

Comparaison : 10 % (1/10)

Intervention : 19 % (3/16)

Aucune différence (p=0,6)

La proportion de tests de syphilis administrés a augmenté de façon significative dans les HRSAH à risque plus élevé avec l'introduction d'alertes par ordinateur.

La proportion d'hommes à risque plus élevé qui ont reçu un diagnostic de syphilis précoce et qui étaient asymptomatiques a augmenté de façon significative avec les alertes par ordinateur.

Burchell et al. (2016) (en anglais seulement)

Ontario, Canada

C'était un protocole d'étude. Publié sous le nom de Burchell et al (2022) (en anglais seulement)

Essai randomisé en grappes

Cadre : Cliniques hospitalières pour le VIH

Période d'étude : de novembre 2014 à juillet 2017

Déterminer dans quelle mesure le dépistage accru de la syphilis chez les hommes séropositifs qui incorporent le dépistage de la syphilis par exclusion lors de l'évaluation régulière en laboratoire du VIH augmente le taux de détection de la syphilis non traitée, augmente la couverture de dépistage, augmente la fréquence de dépistage et atteint les hommes à risque le plus élevé en fonction des comportements sexuels.

HRSAH séropositifs

Intervention : Essai sérologique d'exclusion de la syphilis tous les 3 à 6 mois avec des évaluations de laboratoire sur le VIH

Comparaison : test de syphilis effectué habituellement par le fournisseur de services de santé et qui est déclenché par des signes ou des symptômes, exposition à des cas actifs, divulgation de comportements à risque sexuel, connaissances des médecins et expérience du diagnostic de syphilis

Algorithme inverse : immuno-essai par chimiluminescence, RPR et TPPA si réactif; TII si RPR et TPPA ne réagissent pas ou sont indéterminés.

*Note Les TII ne sont plus utilisés depuis octobre 2017

Taux de détection de la syphilis non traitée (syphilis aiguë)

Défini comme séroconversion avec sérologie antérieure négative de la syphilis dans les 12 mois

  • Diagnostic précédent de la syphilis – multiplication par quatre ou plus du titre de RPR du dernier titre au cours des 12 mois précédents, indicateur d'infection
  • Preuve clinique de la syphilis primaire ou secondaire accompagnée d'une confirmation de laboratoire

Résultats secondaires :

Proportion d'hommes dépistés chaque année

Résultats publiés

Chow et al. (2017) (en anglais seulement)

Australie

Étude observationnelle (étude transversale rétrospective)

Cadre : Réseau national de sentinelle de 46 cliniques de santé sexuelle

Période d'étude : de janvier 2007 et décembre 2014

Examiner les tendances des taux de dépistage et de diagnostic de la syphilis chez les HRSAH.

Déterminer si l'augmentation du dépistage s'est produite et si l'augmentation du dépistage a été associée à une plus grande détection de la syphilis asymptomatique et précoce.

HRSAH

Nombre total de consultations : 359, 313

Négatifs pour le VIH

Âge médian = 31 ans; IQR = 25 – 41

2007 : n=7677

2014 : n=19 179

Séropositifs

Âge médian = 44 ans; IQR = 36 – 52

2007 : n=1664

2014 : n=3273

Intervention : dépistage de la syphilis chez les HRSAH au moins une fois par année, avec un dépistage plus fréquent chez les hommes à risque plus élevé, et dépistage sérologique de la syphilis dans la surveillance du VIH chez les HRSAH séropositifs

Comparaison : aucun

La syphilis a été diagnostiquée à l'aide d'un essai immunologique de Treponema pallidum

*Données présentées de 2007 à 2014

Proportion testée au moins une fois par an (couverture)

Négatifs pour le VIH

Augmentation de 48 % à 91 % (p<0,000 1)

Hommes âgés ≤ 35 ans : 50 % à 92 %

HRSAH > 35 ans : 46 % à 89 % (p<0,000 1)

Séropositifs

Augmentation de 42 % à 77 % (p<0,000 1)

Hommes âgés ≤ 35 ans : 53 % à 87 %

HRSAH > 35 ans : 39 % à 73 % (p<0,000 1)

Nombre moyen de tests de syphilis par homme par an (fréquence)

Négatifs pour le VIH

Augmentation de 1,3 à 1,6 (p<0,000 1)

Le temps moyen entre les tests de syphilis était de 245 jours (SD = 286 jours).

Séropositifs

Augmentation de 1,6 à 2,3 tests (p<0,000 1)

Le temps moyen entre les tests de syphilis était de 164 jours (SD=188 jours)

Proportion de tests de charge virale et de tests de syphilis liés au VIH

Augmentation de 27 % à 73 % (p<0,000 1)

Diagnostic annuel de la syphilis primaire

Négatif au VIH : Diminution de 49 % à 38 % (p=0,017)

Séropositif : Pas de changement 33 % à 29 % (p=0,735)

Diagnostic annuel de la syphilis secondaire

Négatif au VIH : Diminution de 24 % à 19 % (p=0,030)

Séropositif : Diminution de 45 % à 26 % (p=0,000 3)

Diagnostic annuel de la syphilis latente précoce

Négatif au VIH : augmentation de 27 % à 44 % (p<0,000 1)

Séropositif : augmentation de 23 % à 45 % (p<0,000 1)

s/o

Tang et al. (2020) (en anglais seulement)

San Francisco, Miami, Washington, DC; États-Unis

Étude observationnelle (étude prospective)

Cadre : Cliniques d'ITS et centres de santé communautaires

Période d'étude : octobre 2012-janvier 2014

Évaluer le nombre et le pourcentage d'infections de gonorrhée et de chlamydia qui pourraient être négligées si le dépistage extra-génital n'avait pas été effectué et déterminer le nombre et le pourcentage de patients infectés par la gonorrhée, la chlamydia et la syphilis pour qui le traitement aurait été retardé sans dépistage tous les 3 mois.

Utilisateurs de PPrE (gbHARSAH négatifs au VIH et femmes transgenres) (N=455)

Intervention : dépistage de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydia tous les 3 mois (les patients ont été testés pour la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia aux semaines 12, 36 et 48)

Comparaison : recommandation du CDC de filtrer les utilisateurs de PPrE tous les 6 mois

Algorithme non spécifié

Pourcentage d'infections dans lesquelles le traitement aurait été retardé si le dépistage avait été effectué tous les 6 mois au lieu de tous les 3 mois

Gonorrhée (n=181) :

Pourcentage de traitement différé : 34,3

Pourcentage détecté : 65,7 %

Chlamydia (n=210) :

Pourcentage de traitement différé : 40,0 %

Pourcentage détecté : 60,0 %

Syphilis (n=54) :

Pourcentage de traitement différé : 20,4 %

Pourcentage détecté : 79,6 %

Total (N=445)

Pourcentage de traitement différé : 35,3 %

Pourcentage détecté : 64,7 %

Pourcentage des infections non détectées sans dépistage extra-génital (GC/CT seulement)

Gonorrhée : 150/181 (82,9 %)

Chlamydia : 159/210 (75,7 %)

Une proportion importante de syphilis, de GC et de CT serait ratée lors du dépistage tous les six mois ou si le dépistage extra-génital n'avait pas été effectué.

Le dépistage tous les 3 mois suivi d'un traitement rapide pourrait empêcher la transmission chez les partenaires exposés (médiane de 3 cas de partenaires sexuels/ITS exposés à des relations sexuelles anales sans condom).

Zou et al. (2013) (en anglais seulement)

Melbourne, Australie

Étude observationnelle

Cadre : clinique d'ITS

Période d'étude : février 2009 et août 2010

Pour comparer les visites à la clinique, les taux de dépistage et de détection des ITS sur 12 mois entre les hommes recevant des rappels (groupe de rappel) et les hommes qui n'ont pas offert les rappels (groupe de contrôle simultané).

HRSAH (N=4514)

Des rappels ont été envoyés tous les 3, 6 ou 12 mois pour examen préalable

Intervention :

Groupe de rappel : rappels envoyés en février 2009 à août 2010

Comparaison :

Groupe de contrôle simultané : après la mise en œuvre des rappels, mais sans rappel offert

Groupe de contrôle historique : les hommes qui ont fréquenté la clinique avant la mise en œuvre du système de rappel (de juillet 2006 à février 2008)

EIA et RPR ensemble avec EIA pour le VIH

Visites cliniques (retour au moins une fois pendant les 12 mois)

Groupe de 3 mois : 89,5 % (p<0,001)

Groupe de 6 mois : 87,7 % (p<0,001)

Contrôle : 70,8 %

Proportion ayant reçu des tests de syphilis au moins une fois

Groupe de 3 mois : 67 % (393/656) p<0,001

Groupe de 6 mois : 51,9 % (137/264) p<0,001

Groupes de 3, 6 ou 12 mois : 61,6 % (545/997) p<0,001

Contrôle : 39,3 % (38/1382)

Pourcentage diagnostiqué avec la syphilis précoce

Groupe de 3 mois : 3,2 % (19/656) p=0,025

Groupe de 6 mois : 1,9 % (5/301) p=0,680

Groupes de 3, 6 ou 12 mois : 2,8 % (25/997) p=0,060

Contrôle : 1,5 % (15/1382)

Pourcentage diagnostiqué avec une syphilis latente précoce

Groupe de 3 mois : 1,7 % (10/656) p=0,008

Groupe de 6 mois : 0,8 % (2/301) p=0,469

Groupes de 3, 6 ou 12 mois : 1,4 % (12/997) p=0,028

Contrôle : 0,4 % (4/1382)

s/o
Approche d'acceptation ou d'exclusion

Reekie (2022) (en anglais seulement)

Alberta, Canada

Un examen transversal rétrospectif

Mars 2018 et février 2020

Évaluer l'adoption du dépistage d'exclusion à l'admission.

Déterminer les raisons pour lesquelles le dépistage n'a pas été effectué.

Déterminer les taux d'établissement des cas.

Pour déterminer les taux d'achèvement
du traitement pour ceux qui ont obtenu des tests positifs.

Comparer les résultats des tests entre les tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement.

Personnes ≤ 35 ans dans un établissement de détention provisoire (avant le procès, présentenciel ou détention) en Alberta, Canada

Dépistage d'exclusion à l'admission

Tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement correctionnel

Exclusion ou acceptation

Les taux de positivité des ITS ont été plus élevés que ceux des autres ITS (CT, GN) (29,5 %), mais ils ont été plus faibles que le dépistage d'exclusion (35,8 %)

Le dépistage d'exclusion a permis de diagnostiquer de nouveaux cas plus élevés de syphilis (taux d'établissement des cas). Exclusion : 7,3 % (tests 150/2053); acceptation 7,1 % (tests 150/1995)

Il n'y a pas de différence dans la proportion des résultats positifs des tests entre les programmes de dépistage selon le genre, les catégories d'âge ou au fil du temps (p = 0,120)

Exclusion

L'adoption totale de l'exclusion était faible (n=902/2906; 31,2 %).

Niveaux élevés d'achèvement du traitement (93,7 %), tout en capturant une proportion élevée (52,6 %) de cas asymptomatiques.

L'exclusion a dépisté plus d'admissions ≤ 25 ans

Le taux de positivité de l'exclusion a été significativement élevé pour la syphilis par rapport à CT et GN, mais inférieur par rapport à celui de l'acceptation.

Tous deux ont constaté des taux de positivité semblables pour le VIH.

Stanford et al (2021) (en anglais seulement)

Chicago, États-Unis

Un examen rétrospectif des dossiers

Cadre : Service d'urgence du centre de soins tertiaires

Période d'étude : 1er juin 2019 et 31 décembre 2019

Examiner
la prévalence de la syphilis dans cette population

Pour évaluer la routine, le modèle de dépistage de la syphilis par exclusion.

Âge individuel de 18 à 64 ans

Un dépistage universel et d'exclusion de la syphilis

(Tout âge compris entre 18 et 64 ans, aucun diagnostic documenté du VIH et aucun enregistrement du dépistage du VIH au cours des 12 derniers mois. L'alerte a continué à apparaître jusqu'à ce que les ordres aient été placés ou qu'une personne ait indiqué que le patient n'était pas candidat ou qu'il avait refusé le dépistage.)

Prévalence des cas de syphilis

1,1 % (97 0f 9198) avaient une infection active présumée de la syphilis

Seulement 18,6 % des personnes ayant une infection active présumée ont présenté des plaintes relatives aux infections transmissibles sexuellement (ITS).

Un grand nombre de cas manquants tout en ciblant uniquement les cas jugés « à risque élevé » par le comportement ou les symptômes. Un peu plus de 50 % (7 sur 13) des personnes ayant fait l'objet d'un test positif n'ont pas présenté de plaintes.

Larios Venegas et al (2020) (en anglais seulement)

Floride, États-Unis

Un examen rétrospectif des dossiers

Cadre : Système d'enregistrement hospitalier

Période d'étude : d'avril 2018 à août 2019

Décrire le développement, la mise en œuvre et l'évaluation de l'algorithme. Création d'un algorithme intelligent de dépistage de la syphilis basé sur le risque du patient

Patients examinés par l'algorithme intelligent sur la syphilis

Algorithme intelligent de dépistage de la syphilis basé sur le risque du patient

27 des 59 patients ayant subi des tests de dépistage de la syphilis réactive considérés comme nouvellement diagnostiqués (aucun dossier d'infection à la syphilis dans le système de soins de santé)

Le modèle de dépistage par exclusion, qui améliore l'infrastructure d'examen périodique

Guy et al. (2013) (en anglais seulement)

Sydney et Melbourne, Australie

Étude observationnelle (rétrospective)

Cadre : Clinique spécialisée pour les gbHARSAH; consultations externes pour le VIH

Période d'étude : 2006-2010

Décrire la fréquence des tests de syphilis dans le cadre des tests sanguins de surveillance systématique du VIH effectués chez les HRSAH séropositifs sur une période de cinq ans et les différences selon les politiques de dépistage clinique.

gbHARSAH séropositifs

N = 3 131 à 3 748

18 ans et plus avec au moins un test de charge virale du VIH

Âge médian : 44-45 ans

Interventions :

Exclusion : le dépistage de la syphilis est effectué automatiquement sur tous les HRSAH séropositifs, sauf si le patient refuse

Acceptation : offrir le dépistage de la syphilis aux HRSAH séropositifs et effectuer le test avec ceux qui sont d'accord

Comparaison :

Fondé sur le risque : évaluer le risque et proposer un test de syphilis en conséquence

*Le test de charge virale du VIH a eu lieu tous les 3 à 6 mois

Algorithme non spécifié

Fréquence des tests de syphilis (tests/homme)

Le nombre de tests de syphilis par homme est passé de 1,3 en 2006 à 2,2 en 2007 (p<0,01)

Le nombre de tests de syphilis est resté stable à 2,1 entre 2008 et 2010

Proportion d'hommes présentant ≥ 3 tests de syphilis par an

Augmentation de 15 % en 2006 à 36 % en 2007 (p<0,01)

Resté stable à 36 % à 38 % entre 2008 et 2010

En 2010, la proportion d'hommes ayant ≥ 3 tests de syphilis par an était la plus élevée dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (48 %, intervalle : 35 % - 59 %), comparativement à l'acceptation (39 %, p=0,12) et axée sur le risque (8,4 % : 5,4 % à 12 %, p<0,0,0,0 1)

Tests de syphilis le même jour que les charges virales du VIH

La proportion de tests de charge virale du VIH le jour même est passée de 37 % en 2006 à 63 % en 2007 (p<0,01).

Resté stable de 68 % à 69 % au cours des années suivantes.

En 2010, les tests du même jour étaient les plus élevés dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (87 %; intervalle : 84 % à 91 %), comparativement aux tests d'acceptation (74 %, p=0,121) et aux tests de risque (22 %; intervalle 20 % à 24 %, p<0,01).

La fréquence des tests avec une stratégie axée sur le risque était significativement plus faible.

De 2006 à 2010, la fréquence des tests de syphilis a augmenté de façon significative. Des taux plus élevés de dépistage de la syphilis ont été observés dans les cliniques qui ont adopté une approche d'acceptation et d'exclusion qui intègre le dépistage de la syphilis dans le cadre de la surveillance du VIH.

Sur une période de 5 ans, les hommes séropositifs soumis à un test de syphilis ont été 5 à 6 fois plus nombreux dans les cliniques où les stratégies d'exclusion et d'acceptation étaient en place comparativement aux politiques fondées sur le risque.

Dépistage de la syphilis dans le cadre du test de charge virale du VIH

Lang et al. (2018) (en anglais seulement)

Alberta, Canada

Étude rétrospective

Cadre : clinique d'ITS

Période d'étude : 1er janvier 2006 et 31 décembre 2016

Caractériser la présentation de la syphilis, les caractéristiques sérologiques et la réponse au traitement chez les personnes séropositives.

Personnes séropositives (N=2448)

L'âge moyen au diagnostic de syphilis était de 47 ans (intervalle 21-72)

L'âge moyen au diagnostic du VIH était de 35 ans (1-79 ans)

Tests de syphilis avec mesure de charge virale du VIH tous les 4 mois

Avant 2008 : Non-RPR comme test de dépistage

2008 : EIA puis confirmée avec des non-RPR ou TII ou INNO-LIA

Nombre de tests de syphilis

En moyenne, le nombre moyen de tests de syphilis par patient était de 180 jours.

Le nombre moyen de tests de dépistage de la syphilis qui ont été effectués par patient et par année au cours de la période de 11 ans était de 2,1.

Les taux de dépistage étaient plus fréquents chez les HRSAH à risque élevé, la moyenne des tests sur 11 ans étant de 2,4 tests par année.

Plus de 50,8 % des cas de syphilis incident étaient asymptomatiques et n'ont été identifiés que par un dépistage de routine.

28,5 % (71/249) des infections, la syphilis se produit chez des personnes qui avaient déjà été traitées pour la syphilis à une ou plusieurs occasions et qui ont été identifiées par une augmentation quadruple du titre de RPR.

De nombreux épisodes de syphilis asymptomatique ont été identifiés et traités au moyen d'un dépistage de routine chez les personnes séropositives.

Études supplémentaires : Modélisation

Tuite et al. (2013) (en anglais seulement)

Toronto, Canada

Modélisation mathématique à l'aide d'un modèle de transmission

Les données des dénombrements de cas rapportés de 2006 et 2010 ont modélisé la population pour une période de 10 ans commençant en 2011.

Examiner l'effet marginal d'une fréquence accrue par rapport à une couverture accrue du dépistage sur l'incidence de la syphilis.

HRSAH (n=2000)

Hypothèse :

Prévalence locale de séropositivité : 20 %

Interventions :

Augmentation de la couverture démographique annuelle de 10 % (Stratégie B)

Dépistage tous les 6 ou 3 mois (Stratégie C)

Dépistage d'une proportion de la population tous les 12 mois de sorte que le nombre total d'essais effectués soit équivalent à la stratégie C (stratégie D)

Comparaison : Cas de base de l'examen préalable annuel à la couverture actuelle (Stratégie A)

Nombre prévu de cas de syphilis par incident signalés

Au cours d'une période d'intervention de 10 ans, le dépistage tous les trois mois devait permettre d'éviter environ 650 cas de syphilis par incident, comparativement à 300 et 125 cas évités par le dépistage tous les six mois ou par une couverture annuelle élargie, respectivement.

La proportion de cas évités par rapport au cas de base était plus élevée pour les stratégies examinées plus fréquentes que lorsque le nombre équivalent de tests était appliqué à une couverture étendue au cours de la période d'intervention.

L'augmentation de la fréquence du dépistage de la syphilis tous les trois mois était la stratégie la plus efficace pour réduire les cas de syphilis infectieuse.

Tuite et al. (2018) (en anglais seulement)

Winnipeg, Canada

Modélisation mathématique à l'aide d'un modèle déterministe de transmission de la syphilis à l'aide de données de cas de syphilis de 2011 à 2015

Déterminer les répercussions de l'utilisation d'une infection antérieure à la syphilis sur la transmission afin de guider une intervention ciblée de dépistage de la syphilis chez les HRSAH.

HRSAH

Présumé 30 % de dépistage de l'ensemble de la population avec des tests de dépistage supplémentaires à partir des scénarios

Interventions :

Stratégie A : Dépistage ciblé tous les 3 mois chez les hommes ayant déjà signalé une infection

Stratégie B : Contrôle uniforme tous les 3 mois (c.-à-d. répartition uniforme des tests supplémentaires)

Stratégie C : Dépistage ciblé tous les 3 mois des hommes du groupe à activité sexuelle élevée

Comparaison :

Scénario de référence : 30 % de la population totale modélisée de HRSAH chaque année

Référence :

À la fin de la période d'intervention de 10 ans :

  • L'incidence et la prévalence devraient diminuer au cours de la période d'intervention.
  • Les réinfections représentent 16 % des infections de syphilis précoce diagnostiquées et 14 % de toutes les infections par incident.
  • La prévalence de la syphilis précoce devrait être de 4 pour 1 000 HRSAH.

Stratégies de dépistage améliorées :

  • Dans tous les scénarios de dépistage améliorés, on prévoit une augmentation du nombre de cas de syphilis précoce diagnostiqués par rapport au cas de base.
  • L'augmentation du diagnostic de la syphilis précoce était la plus importante parmi le dépistage ciblé (tous les trois mois) chez les hommes ayant le plus grand nombre de partenaires sexuels.

Stratégie A :

  • Réduire la prévalence de la syphilis précoce de 89 % de plus par rapport au scénario de base à la fin de la période d'intervention.
  • Éviter 52 % des infections et 44 % des cas diagnostiqués par rapport au cas de base.

Stratégie B :

  • On s'attend à avoir moins de répercussions que le dépistage ciblé.
  • Réduction de la prévalence de 39 % et prévention de 19 % des incidents et de 14 % des cas diagnostiqués.

Stratégie C :

  • Prévue d'être la stratégie la plus efficace.
  • Moyenne de 59 % des cas d'incident et réduction de la prévalence de 95 % par rapport au cas de base. Changements relatifs sur une période de 10 ans

Le dépistage ciblé était plus efficace que le dépistage universel.

Le dépistage accru des HRSAH avec une syphilis antérieure peut réduire efficacement la transmission, surtout lorsque l'identification des hommes à risque élevé au moyen d'un nombre de partenaires autodéclarés ou d'un dépistage à haute fréquence est difficile à réaliser.

Tableau 3.3. Caractéristiques des valeurs et des préférences des patients, études de rentabilité sur le dépistage de la syphilis

Référence, pays Conception de l'étude Objectif de l'étude Population Intervention et Comparaison Résultat Constatations
Valeurs et préférences des patients, faisabilité et équité

MacKinnon et al (2021) (en anglais seulement)

Toronto et Ottawa, Canada

Qualitative

Cliniques hospitalières pour le VIH

De novembre 2017 à avril 2018

Évaluer le dépistage accru de la syphilis chez les hommes séropositifs

Mesurer l'acceptabilité du patient qui a mis en œuvre une intervention clinique d'exclusion pour le dépistage systématique de la syphilis par des charges virales du VIH.

Hommes vivant avec le VIH

Intervention : ordonnances permanentes de sérologie de la syphilis chaque fois que des hommes subissent des ponctions veineuses pour des tests de charge virale de routine pour le VIH

Acceptabilité par le patient d'une intervention clinique d'exclusion pour le dépistage systématique de la syphilis par des charges virales du VIH.

Les patients interrogés ont soutenu le dépistage systématique de la syphilis dans le cadre des soins standard sur le VIH, ce qui était très acceptable

La plupart des hommes ont exprimé leur réconfort en fréquentant une clinique de santé sexuelle, mais pour plusieurs raisons, ils ont préféré se soumettre à un test de dépistage dans leur clinique régulière de soins du VIH (plus à l'aise, plus sûr que le personnel soit bien informé et ne juge pas, et qu'il ait déjà fait ses analyses sanguines)

Certains hommes préféraient, en se fondant sur leur auto-évaluation du risque de syphilis, se retirer du test.

On a considéré qu'il s'agissait là d'un obstacle potentiel à l'adoption de tests systématiques de dépistage de la syphilis à l'échelle de la population.

Toujours confronté à un stigmate omniprésent malgré les soins continus

Reekie (2022) (en anglais seulement)

Alberta, Canada

Un examen transversal rétrospectif

Mars 2018 et février 2020

Évaluer l'adoption du dépistage d'exclusion à l'admission.

Déterminer les raisons pour lesquelles le dépistage n'a pas été effectué.

Déterminer les taux d'établissement des cas.

Pour déterminer les taux d'achèvement du traitement pour ceux qui ont obtenu des tests positifs.

Comparer les résultats des tests entre les tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement.

Personnes ≤ 35 ans dans un établissement de détention provisoire (avant le procès, présentenciel ou détention) en Alberta, Canada

Dépistage d'exclusion à l'admission

-Tests d'exclusion et d'acceptation dans l'établissement correctionnel

L'adoption totale de l'exclusion était faible (n=902/2906; 31,2 %).

La principale raison de l'absence d'acceptation était l'absence de risque perçu (p < 0,001)

Le taux d'acceptation a été calculé en divisant le nombre total de personnes qui ont reçu un test de refus par le nombre de patients consentants.

Le dépistage d'exclusion à l'admission est faisable et il peut améliorer le dépistage des ITS chez les personnes à risque élevé qui sont incarcérées au Canada.

Coût et rentabilité

Smit et al (2022) (en anglais seulement)

Allemagne

Le modèle incluait des cas de syphilis stratifiés selon le sexe et l'âge (patients hospitalisés ou non) de 2010 à 2012.

Le fardeau économique direct et indirect annuel a été estimé en fonction des résultats de ce modèle

Examiner les répercussions possibles de la syphilis sur le système de santé allemand afin de soutenir la prise de décision en matière de soins de santé

Particuliers assurés d'une société allemande d'assurance maladie

Les incidences annuelles réparties selon l'âge ont été calculées.

Les coûts médicaux directs pour le traitement, le dépistage et le test de confirmation des patients hospitalisés et ambulatoires.

Coûts indirects de la perte de productivité pendant 1 an

Cas de syphilis par incident signalés

Dans la population assurée, un incident moyen de syphilis entre 2010 et 2012= 4574/80 867 749

Taux d'incidence/100 000 années-personnes = 5,7

Analyse des coûts

Les coûts directs et indirects moyens annuels pour la syphilis dans la population d'assurance

Coût direct

Dépistage et test de confirmation, patients externes (N = 1 006 727)

Total du dépistage et test de confirmation, patients externes 5 787 886 €

Total des coûts directs 7 540 312 €

Coûts indirects (N = 3 534) 494 375 €

Pertes de productivité, patients externes (N = 3 074) 217 623 €
Pertes de productivité, patients hospitalisés (N = 460) 276 752 €
Coût total de la syphilis 8 034 687

Le fardeau économique total de la syphilis basé sur ce modèle s'élèverait à 20 292 110 €.

Par rapport au total annuel moyen des coûts de santé de 2010 à 2012, qui s'élève à 29 730 €

Du point de vue sociétal,
le total projeté des coûts indirects sera de 681 285 €

Chesson et al. (2016) (en anglais seulement)

É.-U.

Étude de modélisation exploratoire utilisant deux versions du modèle (statique et dynamique)

Évaluer le rapport coût-efficacité du dépistage de la syphilis chez les HRSAH par rapport à une stratégie de non-dépistage de la syphilis.

HRSAH séropositifs et négatifs pour le VIH âgés de 15 à 64 ans

Intervention : dépistage de la syphilis sur une période de 10 ans (CDC recommande un dépistage annuel et tous les 3 et 6 mois pour les HRSAH présentant des facteurs de risque)

Comparaison : Pas de dépistage

Coût du programme de dépistage

Modèle statique : 3 800 300 $ US

Modèle dynamique : 3 792 300 $ US

Les coûts du traitement du VIH ont été évités

Réduction des coûts médicaux liés à la syphilis

Modèle statique : 1 539 800 $ US

Modèle dynamique : 1 707 400 $ US

Coût supplémentaire du dépistage

Modèle statique : 481 600 $ US

Modèle dynamique : 9 307 900 $ US

Nombre différentiel d'AVAQ gagnées

Modèle statique : 29,9

Modèle dynamique : 191,5

Rapport coût-efficacité

Modèle statique : 16 100 $ US

Modèle dynamique : US < 0 (économie de coût)

Coûts du programme de dépistage (coûts des tests et coûts du traitement)

De plus, on a estimé les cas de VIH et les coûts évités par le dépistage de la syphilis.

Le coût par AVAQ obtenu par dépistage de la syphilis était < 0 $ US (économie de coûts) dans la version dynamique, mais était élevé à 16 100 $ US dans la version statique du modèle.

Autre constatation : Le dépistage de la syphilis a entraîné une diminution de la prévalence de la syphilis de 30 % après une période de 10 ans.

Tuite et al. (2014) (en anglais seulement)

Ontario, Canada

Étude de microsimulation à l'aide de simulations de Monte Carlo sur des données d'une cohorte d'observation

Évaluer le rapport coût-efficacité d'une fréquence et d'une couverture accrues des stratégies de dépistage de la syphilis par rapport à la norme de soins dans les HRSAH séropositifs

HRSAH séropositifs sous traitement contre le VIH

Intervention : Dépistage fréquent de 3 ou 6 mois et couverture supérieure de 100 %

Comparaison : Le dépistage annuel standard de la syphilis chez les HRSAH séropositifs

Coût (non actualisé/actualisé)

Couverture supérieure, 6 mois : 1661,30 $/1019,51 $

Couverture supérieure, annuelle : 1834,26 $/1059,74 $

Habituellement, 3 mois : 1959,54 $/1195,81 $

Habituellement, 6 mois : 2003,24 $/1148,20 $

Couverture supérieure, 3 mois : 2225,39 $/1408,94 $

Soins habituels : 2499,95 $/1310,25 $

Coût différentiel (non actualisé/actualisé)

Couverture supérieure, 6 mois : -/-

Couverture supérieure, annuelle : 172,96 $/40,22 $

Habituellement, 3 mois : 298,34 $/176,30 $

Habituellement, 6 mois : 341,94 $/128,69 $

Couverture supérieure, 3 mois : 564,08 $/389,42 $

Soins habituels : 838,65 $/290,73 $

Efficacité (AVAQ) (Non actualisée/actualisée)

Couverture supérieure, 6 mois : 29 129/13,349 7

Couverture supérieure, annuelle : 29,124 1/13,346 8

Habituellement, 3 mois : 29,103 7/13,344 8

Habituellement, 6 mois : 29,125 2/13,346 6

Couverture supérieure, 3 mois : 29,131 4/13,354 8

Soins habituels : 29,096 8/13,339 8

Efficacité différentielle (AVAQ) (Non actualisée/actualisée)

Couverture supérieure, 6 mois : - /-

Couverture supérieure, annuelle : -0,005/-0,003 0

Habituellement, 3 mois : -0,025 3/-0,004 9

Habituellement, 6 mois : -0,003 9/-0,003 1

Couverture supérieure, 3 mois : 0,002 4/0,005 0

Soins habituels : -0,032 3/-0,009 9

Rapport coût-efficacité différentiel($/AVAQ) (Non actualisé/actualisé)

Couverture supérieure, 6 mois : - /-

Couverture supérieure, annuelle : dominé/dominé

Habituellement, 3 mois : dominé/dominé

Habituellement, 6 mois : dominé/dominé

Couverture supérieure, 3 mois : 239 539/77 516,35

Soins habituels : dominé/dominé

Un taux d'actualisation de 5 % a été appliqué aux coûts et aux résultats futurs et est en $ CA

Les auteurs prévoient que les deux augmentations, la fréquence et la couverture, des HRSAH infectés par le VIH augmenteraient l'efficacité par rapport à la norme actuelle de soins, et tous les régimes de dépistage plus intenses (à l'exception d'une couverture plus élevée, dépistage au 3 mois) diminueraient, plutôt qu'augmenteraient, les coûts nets des soins de santé en raison de l'aversion des séquelles en aval des infections de syphilis non traitées.

Le dépistage annuel (c'est-à-dire les soins habituels) était plus coûteux et moins efficace que le dépistage tous les trois mois et tous les six mois

Une couverture plus élevée et une couverture plus fréquente seraient plus rentables pour les HRSAH séropositifs que les soins habituels.

Par rapport au dépistage annuel, on prévoyait que la couverture et le dépistage plus élevés (100 %) tous les trois mois coûteraient plus cher (98,69 $ CA) et seraient plus efficaces (0,015 AVAQ).

Toutes les stratégies intermédiaires coûtent moins cher que la stratégie de soins habituelle, mais elles offrent moins de gains d'AVAQ qu'une couverture plus élevée avec un intervalle de dépistage de 3 mois.

Wilson et al. (2010) (en anglais seulement)

Victoria, Australie

Étude de modélisation mathématique de la transmission

Analyser le rapport coût-efficacité de la politique de dépistage par rapport aux avantages pour la santé découlant de la prévention de la syphilis (et du VIH, de CT, TV et GC)

Travailleuses du sexe en Australie

Intervention : Normes actuelles de dépistage obligatoire (test de syphilis/VIH tous les 3 mois – et de CT, GC, TV tous les mois)

Comparaison : Scénarios de risques accrus dus à des coûts réduits (≤ 50 $ par AVAQ économisée)

Coûts de dépistage

Pour 2000 travailleuses du sexe, il a coûté plus de 3 750 000 dollars australiens par an pour le dépistage du VIH/syphilis tous les 3 mois et le dépistage de GC/CT tous les mois.

AVAQ obtenues par dépistage du VIH/syphilis, intervalle/semaines entre les tests de dépistage

À une volonté de payer de 50 000 $ par AVAQ gagné, le dépistage du VIH/syphilis ne devrait pas être effectué à intervalles de moins de 40 semaines.

Une fréquence accrue de dépistage entraînerait une forte augmentation des coûts. Même si le taux d'incidence chez les travailleuses du sexe était réduit à une seule fois par année, si le taux d'incidence demeure inchangé, on pouvait s'attendre à ce que moins de 16 cas de transmission de la syphilis (moins d'un cas de transmission du VIH) soient transmis à des clients masculins.

Le dépistage obligatoire de la syphilis et du VIH chez les travailleuses du sexe à la fréquence actuelle (tous les trois mois) n'est pas rentable pour la prévention chez leurs partenaires masculins.

Si l'incidence des ITS chez les travailleuses du sexe reste faible, il y a un argument fort pour assouplir la réglementation en vue d'un dépistage moins fréquent.

Bissessor et al. (2010) (en anglais seulement)

Melbourne, Australie

*Inclus dans l'examen systématique de l'USPSTF

Étude observationnelle (rétrospective)

Cadre : Centre de santé sexuelle

Période d'étude : de juillet 2005 à décembre 2006 et de janvier 2007 à juin 2008.

Déterminer si l'inclusion systématique de la sérologie de la syphilis à chaque test sanguin effectué dans le cadre de la surveillance du VIH augmente la détection de la syphilis asymptomatique précoce chez les HRSAH séropositifs

HRSAH séropositifs (N=1031)

Intervention (n=587)

Contrôle (n=444)

Intervention : Offrir un dépistage de la syphilis tous les 3 mois dans le cadre de la surveillance de la charge virale du VIH de janvier 2007 à juin 2008

Comparaison : Dépistage annuel de la syphilis au cours de la collecte systématique d'échantillons de sang pour les HRSAH séropositifs de juillet 2005 à décembre 2006 (contrôle)

Le diagnostic de la syphilis précoce chez les personnes atteintes d'une infection antérieure a été effectué à l'aide de l'EIA et du TPPA, avec une augmentation de 4 fois dans le RPR ou un PCR positif.

Le dépistage systématique de la syphilis chez les HRSAH séropositifs dans le cadre de soins ambulatoires est probablement rentable.

En Australie, le coût du dépistage de la syphilis par test était de 28,85 $ AUS (RPR, EIA) ou de 43,40 $ AUS si TPPA était ajouté (si RPR ou EIA réactif).

Tableau 3.4. Profils de preuves

Q1 : Devrait-on [adopter des approches fondées sur le risque] par rapport à [méthodes de dépistage à l'échelle de la population/intervalle] doit-on utiliser le [dépistage de la syphilis chez les adolescents et les adultes sexuellement actifs]?

Dépistage fondé sur les risques par rapport au dépistage par intervalle
Résultat Preuves

Dépistage de la syphilis

Nombre de tests sérologiques effectués (1 RCT)Note de bas de page d du tableau 6

Le nombre annuel moyen de tests de syphilis par personne a passé de 0,53 à 2,02 tests

Taux ajusté dans le temps, 2,03 (1,85-2,22)

Cas de syphilis précoce non traité diagnostiqués (1 RCT)Note de bas de page d du tableau 6

Avec l'intervention, la proportion annualisée de syphilis précoce nouvellement identifiée a augmenté de 0,009 à 0,032.

Dépistage annuel (1 RCT)Note de bas de page d du tableau 6

Les chances de dépistage annuel ont augmenté de près de 4 fois

Certitude de la preuve

⨁⨁⨁◯Note de bas de page a du tableau 6

MODÉRÉE

Imprécision

La comparaison d'intervalles de dépistage annuels, de 3 mois et de 6 mois

Nombre/proportion d'essais sérologiques effectués (5 études observationnelles)Note de bas de page e du tableau 6,Note de bas de page f du tableau 6,Note de bas de page g du tableau 6,Note de bas de page h du tableau 6,Note de bas de page i du tableau 6

L'inclusion de la sérologie systématique de la syphilis effectuée dans le cadre de la surveillance du VIH a entraîné une augmentation marquée de la proportion d'HRSAH séropositifs diagnostiqués avec la syphilis asymptomatique.

Certitude de la preuve

⨁⨁⨁◯

MODÉRÉENote de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6

Risque de préjugé

Nombre prévu de cas de syphilis par incident signalés d'études utilisant la modélisationNote de bas de page j du tableau 6,Note de bas de page k du tableau 6

L'augmentation de la fréquence du dépistage de la syphilis tous les trois mois était la stratégie la plus efficace pour réduire les cas de syphilis infectieuse.

Le dépistage ciblé était plus efficace que le dépistage universel.

Le dépistage accru des HRSAH avec une syphilis antérieure peut réduire efficacement la transmission, surtout lorsque l'identification des hommes à risque élevé au moyen d'un nombre de partenaires autodéclarés ou d'un dépistage à haute fréquence est difficile à réaliser.

Approche d'acceptation ou d'exclusion

Nouveaux cas plus élevés de syphilis diagnostiqués (4 études observationnelles)Note de bas de page l du tableau 6,Note de bas de page m du tableau 6,Note de bas de page n du tableau 6,Note de bas de page o du tableau 6

Dépistage d'exclusion :

a permis de diagnostiquer de nouveaux cas plus élevés de syphilis (taux d'établissement des cas). Exclusion : 7,3 % (tests 150/2053); acceptation 7,1 % (tests 150/1995)

Le nombre de tests de syphilis par homme est passé de 1,3 en 2006 à 2,2 en 2007 (p<0,01)

En 2010, la proportion d'hommes ayant ≥ 3 tests de syphilis par an était la plus élevée dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (48 %, intervalle : 35 % - 59 %), comparativement à l'acceptation (39 %, p=0,12) et axée sur le risque (8,4 % : 5,4 % à 12 %, p<0, 1)

Certitude de la preuve

⨁⨁⨁◯

MODÉRÉENote de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6

Risque de préjugé

Dépistage de la syphilis dans le cadre du test de charge virale du VIH

Tests de syphilis le même jour que les charges virales du VIH (1 étude observationnelle)Note de bas de page p du tableau 6

En 2010, les tests du même jour étaient les plus élevés dans les cliniques ayant une stratégie d'exclusion (87 %; intervalle : 84 % à 91 %), comparativement aux tests d'acceptation (74 %, p=0,121) et aux tests de risque (22 %; intervalle 20 % à 24 %, p<0,01).

Certitude de la preuve

⨁⨁◯◯

FAIBLENote de bas de page a du tableau 6,Note de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6

Risque de préjugé, imprécision

Nombre de tests de syphilis (1 étude observationnelle)Note de bas de page p du tableau 6

Plus de 50,8 % des cas de syphilis incident étaient asymptomatiques et n'ont été identifiés que par un dépistage de routine.

Certitude de la preuve

⨁⨁◯◯

FAIBLENote de bas de page a du tableau 6,Note de bas de page b du tableau 6,Note de bas de page c du tableau 6

Risque de préjugé, imprécision

Annexe 4 : Analyse environnementale des lignes directrices

Organisation Recommandation

Évaluation critique des lignes directrices

Type de preuve considérée

Engagement des intervenants

Lacunes constatées dans les lignes directrices Évaluation d'AGREE II

Note de bas de page 34

Considérations relatives à l'équité en santé

Facteurs PROGRESS-Plus identifiés

Note de bas de page 61Note de bas de page 62

Australian STI Management Guidelines (ASHA) 2022 (en anglais seulement)

Tous les tests d'ITS devraient inclure à la fois le test du VIH et celui de la syphilis.

Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HRSAH) (en anglais seulement) : au moins chaque année, jusqu'à 4 fois par an (tous les 3 mois).

Même les hommes qui ont des relations monogames ou qui ne sont pas sexuellement actifs sont encouragés à subir au moins un test annuel.

Pour les HRSAH séropositifs (en anglais seulement), jusqu'à 4 fois par an ou au moins à chaque occasion de la surveillance de la charge CD4/virale.

Tests prénatals courants (répéter en fin de grossesse s'il y a un risque d'infection ou de réinfection, p. ex. femmes autochtones dans le contexte de l'éclosion actuelle).

Tests courants de l'immigration

Un contact sexuel d'une personne atteinte de syphilis

Contrôle de santé sexuelle de routine (en anglais seulement)

Présence de signes et symptômes de syphilis infectieuse

Syphilis congénitale

Proposer/recommander régulièrement le dépistage lors de la première visite prénatale

Recommander de répéter les tests au début du troisième trimestre (28 à 32 semaines)

Pour les personnes à risque élevé, il est recommandé d'effectuer d'autres tests à 6 semaines après l'accouchement

Preuves utilisées : Lignes directrices publiées (OMS, 2021; BASHH 2022, CDC 2021), avis d'experts.

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 4

De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout :

Domaine 2, 3, 4, 5, 6

Aucun schéma d'énoncé de classement n'est fourni.

Facteurs PROGRESS-Plus identifiés : HRSAH, femmes autochtones, immigrants

BASHH 2019 (en anglais seulement)

Directives nationales britanniques sur la gestion de la syphilis 2015, mises à jour 2019

Le dépistage répété est recommandé à 6 et 12 semaines après une seule exposition « à risque élevé » (rapports oraux, anaux ou vaginaux non protégés avec des HRSAH, partenaires multiples, relations sexuelles anonymes dans les saunas et autres lieux, prostitué ou partenaire sexuel lié à un pays où la prévalence de la syphilis est connue comme étant élevée).

Les personnes à risque permanent en raison d'expositions fréquentes à « risque élevé ». Le dépistage dans le cadre des examens de santé sexuelle de routine pour toutes les ITS, y compris le VIH et d'autres, est recommandé, généralement tous les 3 mois et informé par l'histoire sexuelle.

Deux semaines après la présentation, chez les personnes atteintes de lésions ulcéreuses négatives en champ foncé ou PCR qui pourraient être causées par la syphilis.

Preuves utilisées : lignes directrices du Royaume-Uni et des États-Unis, revues de littérature utilisant Medline, la bibliothèque Cochrane et Embase, ainsi que l'opinion d'experts

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 4

De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout :

Domaine 2, 3, 4, 5, 6

GRADE a été utilisé pour signaler les recommandations et la qualité des preuves

Non signalé. Cependant, on a discuté des
principes de promotion de la santé nécessaires à une gestion efficace de la syphilis.

CDC 2021

Sexually Transmitted Infections Treatment Guidelines, 2021

version CDC 2015 (en anglais seulement)

Des tests sérologiques de la syphilis sont indiqués pour déterminer si les personnes ayant subi des tests réactifs ont la syphilis non traitée, ont partiellement traité la syphilis ou manifestent une réponse sérologique lente ou inadéquate à la thérapie antérieure recommandée.

Personnes dans les établissements pénitentiaires

Le dépistage d'exclusion pour les personnes incarcérées devrait être effectué en fonction de la région locale et de la prévalence institutionnelle de la syphilis infectieuse précoce (primaire, secondaire ou latente précoce). Les établissements correctionnels devraient rester au courant de la prévalence locale de la syphilis. Dans les installations à court terme, on pourrait indiquer un dépistage à l'entrée.

Dépistage des ITS chez les personnes atteintes du VIH dans les établissements de soins du VIH

Le dépistage plus fréquent de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydia (p. ex. tous les 3 ou 6 mois) devrait être adapté au risque individuel et à la prévalence locale de certaines ITS.

HRSAH

Des tests sérologiques de la syphilis sont indiqués pour déterminer si les personnes ayant subi des tests réactifs ont la syphilis non traitée, ont partiellement traité la syphilis ou manifestent une réponse sérologique lente ou inadéquate à la thérapie antérieure recommandée.

Preuves utilisées : Examen de la littérature, opinion d'experts

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 5

Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus.

Prisons et autres lieux fermés

Profession :

Travailleurs du sexe

Genre : personnes transgenres

Orientation sexuelle : gbHARSAH

Âge : adolescents, jeunes adultes

Autres groupes vulnérables et socialement exclus

European Management Syphilis guideline 2020 (en anglais seulement)

Version 2014 (en anglais seulement)

Populations à risque d'infection à la syphilis

HRSAH

HRSAH séropositifs

Le dépistage des minorités ethniques, des populations marginalisées, des travailleurs du sexe et des utilisateurs de drogues par injection (UDI) devrait être informé par l'épidémiologie locale de la syphilis.

Les tests courants de la syphilis doivent être effectués dans les cas suivants :

  • toutes les femmes enceintes
  • personnes faisant don de sang, de produits sanguins ou d'organes solides
  • tous les patients nouvellement diagnostiqués avec infection transmissible sexuellement (ITS)
  • personnes vivant avec le VIH
  • personnes utilisant la PPrE
  • patients atteints de l'hépatite B
  • patients atteints de l'hépatite C
  • patients soupçonnés de neurosyphilis précoce (c'est-à-dire perte visuelle soudaine inexpliquée, surdité soudaine inexpliquée ou méningite)
  • patients qui se livrent à des comportements sexuels qui les exposent à des risques plus élevés (par exemple hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes [HRSAH], les travailleurs du sexe et toutes les personnes qui courent un risque plus élevé d'ITS).
  • Des tests de dépistage devraient également être offerts à tous les participants aux cliniques de dermato-vénérologie, de médecine génitourinaire (MGU) et d'ITS, appelées ensuite « cliniques de santé sexuelle ».

Types de preuves examinées : Examen systématique, opinion d'experts

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 4

Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus.

Aucun schéma de classement n'est utilisé.

Engagement des intervenants : Non précisé.

Couvre les facteurs PROGRESS-Plus

Belgian National guideline for primary care 2019 (en anglais seulement)Note de bas de page 33

Tests de syphilis pour :

  • Patients présentant des symptômes suspects de syphilis
  • Pour les patients asymptomatiques ayant un comportement sexuel à risque élevé ou présentant un risque accru de syphilis, comme les travailleurs sexuels de tout genre, les HRSAH ayant un comportement à risque élevé.
  • Le patient ou le partenaire sexuel est originaire ou voyage à destination ou en provenance d'un pays à forte prévalence de la syphilis défini par l'OMS.
  • Patient hétérosexuel présentant un comportement sexuel à risque élevé.
  • Adolescents et jeunes jusqu'à l'âge de 29 ans ayant un comportement sexuel à risque élevé.
  • Tester pour la syphilis chaque fois que :
  • partenaire sexuel avec syphilis soupçonnée ou confirmée
  • tous les patients nouvellement diagnostiqués avec une ITS, y compris le VIH
  • patients atteints de l'hépatite B ou de l'hépatite C nouvellement diagnostiquée qui peuvent avoir été contractés par transmission sexuelle

Types de preuves examinées : Lignes directrices, examen systématique et rapports sur les technologies de la santé, opinion d'experts

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 6

Les tableaux de preuves à la décision sont inclus.

GRADE a été utilisé pour signaler les recommandations et la qualité des preuves

Engagement des intervenants : Oui

Facteurs PROGRESS-Plus identifiés : HRSAH, travailleurs du sexe, immigrants

New Zealand Sexual Health Society, NZSHS (2017) (en anglais seulement)

NZSHS 2017 (en anglais seulement)Note de bas de page 34

HRSAH (au moins une fois par an, mais idéalement à chaque contrôle de santé sexuelle)

Séropositifs (au moins une fois par an, mais idéalement à chaque contrôle de santé sexuelle)

Dépistage prénatal de routine; envisager un nouveau dépistage dans une grossesse ultérieure si :

  • le partenaire change
  • Dépistage courant de l'immigration
  • Un contact sexuel d'une personne atteinte de syphilis
  • Contrôle de santé sexuelle de routine

Types de preuves examinées : Non mentionnées

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 3

De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout :

Domaine 2, 3, 4, 5, 6

Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus.

Aucun schéma de classement n'est utilisé.

Engagement des intervenants : Non précisé.

Y compris les jeunes, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HRSAH), ainsi que les Maoris et les gens du Pacifique.

On a utilisé une approche de « sécurité culturelle » pour surmonter les inégalités dans les soins de santé

Société Française de Dermatologie et de pathologie sexuellement transmissible (2016)

Le dépistage de la syphilis est proposé pour :

  • HRSAH avec des relations sexuelles non protégées
  • Travailleurs du sexe et leurs clients en cas de rapports sexuels non protégés
  • Dans les cas diagnostiqués ou ayant des antécédents de CT, de VIH ou de LGV
  • Personnes avec plusieurs partenaires
  • Après agression sexuelle
  • Chez les personnes incarcérées
  • Ajuster la fréquence du dépistage répété selon la situation prise en compte (c'est-à-dire au moins une fois par année)

Types de preuves examinées : Opinion d'experts

Engagement des intervenants : pas clair

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 2

De nombreux points d'AGREE II ne sont pas signalés. Les domaines suivants ne peuvent pas être évalués complètement ou du tout :

Domaine 2, 3, 4, 5, 6

Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus.

Aucun schéma de classement n'est utilisé.

Engagement des intervenants : Non précisé.

HRSAH couverts, grossesse, travailleurs migrants, toxicomanes

USPSTF 2022 (en anglais seulement)

Version USPSTF (2016) (en anglais seulement)

L'USPSTF recommande le dépistage de l'infection à la syphilis chez les personnes à risque accru d'infection.

HRSAH

Personnes vivant avec le VIH

Autres facteurs associés à l'infection à la syphilis :

  • Antécédents d'incarcération
  • Travail dans l'industrie du sexe
  • Géographie
  • Race ou origine ethnique
  • Homme de moins de 29 ans

« La fréquence optimale de dépistage pour les personnes qui courent un risque accru d'infection à la syphilis n'est pas bien établie. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ou les personnes vivant avec le VIH peuvent bénéficier d'un dépistage plus fréquent. Les premières études suggèrent que la détection de la syphilis chez les HRSAH ou les personnes vivant avec le VIH s'améliore lorsque le dépistage est effectué tous les trois mois par rapport à chaque année. »

Cette recommandation est conforme à la recommandation 2016 de l'USPSTF.

Types de preuves examinées : Examen systématique, opinion d'experts

Engagement des intervenants : Oui

Lacunes identifiées : Aucune identifiée

Qualité globale : 6

Les tableaux de preuves à la décision ne sont pas inclus.

GRADE n'a pas été utilisé pour signaler les recommandations et la qualité des preuves.

Engagement des intervenants : Oui

Le sexe et le genre couverts, la race et l'origine ethnique, y compris toutes les personnes à risque accru de syphilis.

Lignes directrices provinciales et territoriales

Alberta Treatment Guidelines for Sexually Transmitted Infections (STI) in Adolescents and Adults, (2018) (en anglais seulement)

Le dépistage systématique est recommandé pour les personnes présentant des facteurs de risque de syphilis.

Un diagnostic de syphilis devrait être pris en compte dans toute personne ayant des signes ou des symptômes compatibles avec la syphilis et aussi chez les personnes à risque d'infections transmissibles sexuellement, comme :

  • celles qui ont été en contact avec un cas connu de syphilis
  • hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
  • travailleurs du sexe
  • personnes ayant une présence dans la rue/sans-abri
  • utilisateurs de drogues injectables
  • celles qui ont plusieurs partenaires sexuels
  • celles qui ont des antécédents de syphilis, de VIH et d'autres ITS
  • les personnes provenant d'un pays où la prévalence de la syphilis est élevée ou ayant des relations sexuelles avec une personne; il convient de noter que le dépistage de la syphilis (à l'aide d'un test non tréponémique) est couramment effectué dans tous les demandeurs d'immigration au Canada qui ont plus de 15 ans
  • partenaires sexuels de l'une des catégories ci-dessus

Types de preuves examinées : Adapté du document Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement pour l'utilisation provinciale avec l'autorisation de l'Agence de santé publique du Canada.

s/o

British Columbia Centre for Disease Control (BCCDC) (2016) Mise à jour (en anglais seulement)

Le dépistage de la syphilis est nécessaire si :

  • a des symptômes
  • a un partenaire sexuel qui a fait des tests positifs pour la syphilis
  • procède à un dépistage systématique des ITS
  • est enceinte

D'ailleurs, le BCCDC a inclus des facteurs prédisposants plutôt que des groupes à risque élevé; ces facteurs prédisposants sont les suivants :

  • Contact sexuel lorsqu'il y a contact peau à peau ou échange de liquide corporel d'une lésion infectieuse avec une personne infectée par la syphilis
  • Effectuer la sérologie de la syphilis sur tous les contacts sexuels d'un client diagnostiqué avec :
  • Syphilis primaire dans les 3 mois précédant le début des symptômes chez le client (cas d'index)
  • Syphilis secondaire dans les 6 mois précédant le début des symptômes chez le client (cas d'index)
  • Syphilis latente précoce dans les 12 mois précédant le diagnostic de l'infection

Types de preuves examinées : Adapté du document Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement pour l'utilisation provinciale avec l'autorisation de l'Agence de santé publique du Canada.

s/o

INESSS Pharmacological treatment STBBI – Syphilis (March 2016) (en anglais seulement)

Le dépistage systématique est recommandé pour les personnes présentant des facteurs de risque de syphilis.

En plus d'effectuer des analyses de laboratoire diagnostique pour toutes les personnes présentant des signes et des symptômes compatibles avec la syphilis, les personnes suivantes devraient également être examinées pour déceler la syphilis :

Toute personne asymptomatique présentant des facteurs de risque (voir l'outil intitulé Tableau sur les ITSS à rechercher selon les facteurs de risque décelés à l'adresse URL suivante : www.msss.gouv.qc.ca/itss, Documentation section, sous Professionnels/outils)

Pas clair

s/o

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