Virus respiratoire syncytial : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes

Pour plus de renseignements sur Virus respiratoire syncytial, consultez Virus respiratoire syncytial (VRS).

Section I : Agent infectieux

Nom

Virus respiratoire syncytial

Type d'agent

Virus

Taxonomie

Famille

Pneumoviridae

Genre

Orthopneumovirus

Espèce

Orthopneumovirus hominis

Synonyme ou renvoi

Le virus respiratoire syncytial est aussi connu sous les noms de virus respiratoire syncytial humain (VRSh), pneumovirus et orthopneumovirus humain.

Caractéristiques

Brève description

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un membre du genre Pneumovirus de la famille Pneumoviridae Note de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4. Le génome viral est constitué d'un brin unique d'ARN linéaire non segmenté à sens négatif (~15,2 kb). Le VRS n'a pas d'activité d'hémagglutinine et de neuraminidase. Les particules virales sont enveloppées et pléomorphiques, présentant une forme de particules sphériques irrégulières de 100 à 350 nm de diamètre et sous forme de longues fibres filamenteuses de 60 à 200 nm de diamètre et de 10 µm de longueur Note de bas de page 2. Le virion se compose de neuf protéines structuralesNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4,Note de bas de page 5. Trois protéines sont associées à la nucléocapside et comprennent la nucléoprotéine (N), la phosphoprotéine (P) et la polymérase ou la grande protéine (G). Les six autres protéines virales sont contenues dans l'enveloppe virale et comprennent la protéine matricielle non glycosylée (M), M2 (M2-1 et M2-2), la protéine de fusion (F), la glycoprotéine (G) et la protéine hydrophobe courte (HC)Note de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4,Note de bas de page 6,Note de bas de page 7. Il y a aussi deux protéines non structurales, NS-1 et NS-2, qui sont impliquées dans l'évasion de la réponse immunitaire innéeNote de bas de page 6,Note de bas de page 7. Le VRS peut être divisé en deux sous-types, A et B, en fonction des variations de la protéine GNote de bas de page 8. La prédominance de ces sous-types changes selon différentes saisons épidémiques, mais il n'y a pas de différence au niveau de la gravitéNote de bas de page 8.

Propriétés

Le VRS a un génome d'ARN; sa reproduction est donc dépendante de l'ARN et il ne possède pas de mécanismes de correction de transcriptionNote de bas de page 7. Il y a donc de nombreuses erreurs de polymorphismes mononucléotidiques et d'autres mutations. Le changement constant du génome permet des changements de virulence et rend difficile l'élaboration de vaccins et d'agents antiviraux.

Section II : Identification des dangers

Pathogénicité et toxicité

Le VRS infecte principalement les cellules épithéliales humaines du rhinopharynx. Cependant, il peut également infecter d'autres types de cellules, y compris les lignées cellulaires, mais avec une efficacité beaucoup plus faibleNote de bas de page 1, Note de bas de page 2. L'infection peut entraîner la formation de syncytiums dans la cellule infectée. L'infection principale par le VRS se présente habituellement sous forme d'une maladie des voies respiratoires inférieures, une pneumonie, une bronchiolite, une trachéobronchite ou une maladie des voies respiratoires supérieuresNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4. Chez les nourrissons, l'infection par le VRS provoque environ 70 % des cas de bronchiolite viraleNote de bas de page 6. Les symptômes cliniques courants comprennent la rhinorrhée, les éternuements, la toux, la pharyngite, la bronchite, les céphalées, la fatigue, l'oppression thoracique, la respiration sifflante, la dyspnée et la fièvreNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4,Note de bas de page 5. Dans certains cas, il peut y avoir une otite moyenneNote de bas de page 4. Les infections au VRS commencent habituellement par une maladie des voies respiratoires supérieures qui ont tendance à progresser vers une maladie des voies respiratoires inférieures (dans environ 50 % des cas)Note de bas de page 1,Note de bas de page 2. Les symptômes commencent 3 à 7 jours après l'infection par le VRSNote de bas de page 5. Les personnes en santé se remettent habituellement en une à 2 semaines, mais cela peut être beaucoup plus long si une maladie grave se développeNote de bas de page 9. Le VRS peut entraîner des effets à long termeNote de bas de page 10,Note de bas de page 11. Environ la moitié des nourrissons ont une respiration sifflante récurrente à la suite d'une infection des voies respiratoires inférieures causée par le VRS. Les symptômes de respiration sifflante peuvent persister pendant une période pouvant atteindre jusqu'à cinq ans, suivis d'une diminution graduelle.

Épidémiologie

Le VRS se produit partout dans le monde et est la cause la plus courante de bronchiolite et de pneumonie chez les nourrissons et les jeunes enfantsNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4. Aux États-Unis, le nombre d'hospitalisations dûes au VRS a augmenté de façon importante en 2022 par rapport aux années précédentesNote de bas de page 13. En date de novembre 2022, le taux global d'hospitalisations associé au VRS était de 18 cas par 100 000 personnes. On estime le nombre de cas d'infections des voies respiratoires inférieures attribuées au VRS à 33 millions par année à l'échelle mondialeNote de bas de page 11. Parmi ces cas d'infection, 3 millions ont entraîné une hospitalisation et environ 60 000 ont entraîné la mort. De ce nombre de morts, 99% se produisent dans les pays en voie de développementNote de bas de page 6,Note de bas de page 11. Le VRS est également une cause importante d'infections nosocomiales. La morbidité et la mortalité sont les plus élevées chez les enfants atteints d'une maladie sous-jacente et les personnes présentant une immunodéficience ou une immunosuppression. Pratiquement tous les enfants sont infectés avant l'âge de 2 à 3 ansNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3. Les infections répétées sont fréquentes, particulièrement chez les jeunes enfants qui peuvent avoir jusqu'à 5 ou 6 infections par annéeNote de bas de page 4. Même si toutes les personnes peuvent être infectées par le VRS, les personnes à haut risque sont les nourrissons prématurés, les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de 2 ans atteints de maladies pulmonaires chroniques, les personnes âgées et les personnes immunodépriméesNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4. Parmi les autres facteurs qui peuvent prédisposer une personne à une infection par le VRS, on retrouve les suivants : l'entassement (écoles et garderies), l'exposition au tabac et à la fumée, le faible statut socioéconomique et les antécédents familiaux d'atopie et d'asthme. La présence de frères et sœurs plus âgés est également un facteur de risqueNote de bas de page 6. L'infection chez les personnes en santé et immunocompétentes tend à être moins grave. Le VRS suit un modèle saisonnierNote de bas de page 1,Note de bas de page 2. Dans les centres urbains, des éclosions annuelles se produisent à l'automne, à l'hiver et au début du printemps. Dans l'hémisphère Nord, les éclosions atteignent leur pic en février et en mars et peuvent durer jusqu'à 5 mois. Dans les régions tropicales et subtropicales, la plupart des éclosions surviennent pendant la saison des pluies. Des éclosions de VRS provoquant des maladies respiratoires inférieures ont été signalées dans des résidences pour personnes âgées et des établissements de longue duréeNote de bas de page 1.

L'âge étant le facteur de risque le plus important, l'infection au VRS étant plus importante et plus grave chez les jeunes enfants et les personnes âgéesNote de bas de page 6. L'infection est aussi plus fréquente chez les hommes. Une infection grave (provoquant une pneumonie) peut se développer chez les patients âgés atteints de troubles respiratoires sous-jacentsNote de bas de page 1,Note de bas de page 2. Les enfants et les personnes immunodéprimées sont plus susceptibles de développer des maladies graves. Les comorbidités qui augmentent le risque d'infection par le VRS comprennent le faible poids à la naissance, les troubles immunologiques, les anomalies génétiques, les maladies pulmonaires, la néoplasie et les malformations des structures cardiaques ou pulmonairesNote de bas de page 7. Le taux de mortalité de l'infection au VRS est plus élevé chez les receveurs de greffes que chez la population générale.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels

Les humainsNote de bas de page 1,Note de bas de page 2.

Autres hôtes

Diverses espèces animales ont été infectées expérimentalement par le VRS, notamment des rats des cotonniers, des souris, des furets, des cobayes, des hamsters, des marmousets, des agneaux et des primates non humainsNote de bas de page 2.

Dose infectieuse

La dose infectieuse pour le VRS est de > 160 à 640 unités virales, administrées par pulvérisation intranasale, comme indiqué par les National Institute of HealthNote de bas de page 14. Une dose intranasale de 106 unités formant plages (ufp) du VRS de type B provoque une infection chez plus de 50 % des participantsNote de bas de page 15. Tous les participants de sexe masculin ont été infectés, sans maladie apparente, après administration intranasale de 5,0 × 102 ufp du VRS A2.

Période d'incubation

La période d'incubation pour l'infection à VRS varie de 2 à 8 joursNote de bas de page 1. Le VRS est excrété pendant la période de la maladie active et cette excrétion peut se poursuivre pendant plus de 20 jours après le rétablissement cliniqueNote de bas de page 12.

Transmissibilité

Le VRS est très probablement transmis par contact direct avec des sécrétions infectieuses (via les fomites) et des aérosols à grande particuleNote de bas de page 1,Note de bas de page 2. Toutefois, un contact étroit avec des personnes infectées ou une exposition importante des muqueuses nasales ou conjonctives aux mains contaminées sont nécessaires pour la transmissionNote de bas de page 2. La transmission par aérosols à petites particules est moins probableNote de bas de page 1,Note de bas de page 2.

Le VRS est transmissible pendant la période de maladie active et pendant le mois qui suitNote de bas de page 12. Les enfants sont particulièrement connus pour excréter le virus pendant de longues périodes, même après la guérison cliniqueNote de bas de page 1,Note de bas de page 2. La maladie n'est pas facilement transmise d'une personne à l'autre, étant donné qu'un contact important et prolongé est nécessaire avec les personnes infectéesNote de bas de page 1.

Section III : Dissémination

Réservoir

Les humainsNote de bas de page 1,Note de bas de page 16.

Zoonose

AucuneNote de bas de page 16.

Vecteurs

Aucun.

Section IV : Viabilité et stabilité

Sensibilité/résistance aux médicaments

Il a été démontré que le VRS est sensible à la ribavirine, qui a été utilisée pour traiter les infections graves au VRS. Cependant, des études récentes suggèrent que son utilisation ne produit aucun avantage significatifNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 4. Le palivizumab est autorisé pour la prophylaxie du VRS et est couramment utilisé pour prévenir l'infection chez les nourrissons à risque élevé et les personnes atteintes de troubles cardiopulmonairesNote de bas de page 5,Note de bas de page 6,Note de bas de page 7. Il est administré mensuellement par injection intramusculaireNote de bas de page 6. Plusieurs stratégies expérimentales d'antiviraux sont développementNote de bas de page 7.

Des souches de VRS résistantes au palivizumab ont été identifiées dans des modèles expérimentauxNote de bas de page 7.

Sensibilité aux désinfectants

Il a été démontré que le VRS est sensible à l'éther, au chloroforme et à une variété de détergents, dont du déoxycholate de sodium à 0,1 %, du dodécyl sulfate de sodium et Triton X-100Note de bas de page 1. Il peut aussi être sensible aux hypochlorites (hypochlorite de sodium à 1 %), au formaldéhyde (18,5 g/L; formaline à 5 % dans l'eau), glutaraldéhyde à 2 % et iodophores (iode à 1 %)Note de bas de page 17. L'isopropanol dilué (35 %) réduit l'infectivité du VRSNote de bas de page 18. Parmi les autres agents efficaces contre le VRS, il y a Lysol, la povidone-iode, Amphyl, Hibiclens, O-syl, l'éthanol et ListermintNote de bas de page 19.

Inactivation physique

Le VRS est sensible à la chaleur au-dessus de 55 °C pendant 5 minutes (diminution de l'infectiosité jusqu'à 90 %)Note de bas de page 1. Il est également sensible au gel et au dégel (environ 90 % de perte d'infectiosité après chaque cycle de gel et de dégel). Il est également sensible aux milieux acides (pH < 7).

Survie à l'extérieur de l'hôte

Le VRS est habituellement très vulnérable aux changements environnementaux, en particulier à la température et à l'humiditéNote de bas de page 1. Il est sensible aux températures élevées et basses, et au séchage (c.-à-d., faibles niveaux d'humidité). Il perd jusqu'à 90 % d'infectivité à la température ambiante après 48 heures et jusqu'à 99 % à 1 °C après 7 joursNote de bas de page 1. Le pH optimal est de 7,5. Il peut survivre pendant 3 à 30 heures sur des surfaces non poreuses à température ambiante. Le VRS peut être récupéré sur les comptoirs pendant 7 heures, sur les gants en caoutchouc pendant 5 heures, sur les tissus pendant 2 heures et sur la peau pendant 20 minutesNote de bas de page 20. Les temps de survie diminuent légèrement dans les environnements à température plus élevée.

Section V : Premiers soins et aspects médicaux

Surveillance

Le VRS peut être détecté en surveillant les symptômesNote de bas de page4. Il existe 4 principales techniques de laboratoire pour diagnostiquer le VRS, dont les cultures virales, la sérologie, l'immunofluorescence et la détection d'antigènes, et les tests basés sur l'acide nucléique. Les 2 premières techniques sont rarement utilisées à des fins diagnostiques dans les études épidémiologiques, car elles nécessitent beaucoup de main-d'œuvre et de temps. Les techniques de diagnostic rapide pour la détection des antigènes viraux, y compris l'épreuve de détection des anticorps par immunofluorescence, l'immunoessai optique, l'immunoessai enzymatique et l'immunoessai chromatographique, sont préférables, car la plupart sont disponibles sur le marché, faciles à réaliser et produisent des résultats rapidesNote de bas de page1. L'épreuve d'immunofluorescence directe est utile chez les patients à risque élevé et produit une réponse rapide. Cependant, la sensibilité diminue chez les patients adultesNote de bas de page 7. Les tests de détection des acides nucléiques (comme la réaction en chaîne de la polymérase à transcription inverse (RT-PCR)) sont habituellement plus fiablesNote de bas de page 4. Une RT-PCR à 3 tubes est en cours de développement et permettrait la détection simultanée de 9 agents pathogènes respiratoires, dont le VRS Note de bas de page21.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).

Premiers soins et traitements

Le traitement est surtout de soutien pour les nourrissons ayant une maladie légère. Toutefois, les enfants atteints d'une maladie grave, les personnes atteintes d'une maladie sous-jacente et les personnes immunodéprimées peuvent avoir besoin d'une hospitalisationNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 4. Il y a actuellement deux antiviraux pour le VRS disponibles, la ribavirine pour le traitement et le palivizumab pour la préventionNote de bas de page 7. La ribavirine en aérosol peut être administrée aux patients immunodéprimés atteints d'une maladie grave. Cependant, des études récentes suggèrent que son utilisation ne produit aucun avantage significatifNote de bas de page 1,Note de bas de page 2. Le traitement prophylactique au moyen du palivizumab, combiné à la ribavirine en aérosol, peut également être envisagé pour les enfants présentant un risque élevé. Les nanocorps inhalés sont étudiés dans le cadre d'essais cliniques pour le traitement du VRSNote de bas de page 7. Il existe plusieurs autres stratégies antivirales à des stades expérimentaux. Une autre approche consiste à envisager l'utilisation de médicaments anti-inflammatoires. Toutefois, leur efficacité globale reste à déterminerNote de bas de page 4. La berbérine, un médicament anti-inflammatoire, a démontré un potentiel thérapeutique pour l'infection respiratoire induite par le VRS, même si ses mécanismes sous-jacents ne sont pas clairsNote de bas de page 22.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le GCB.

Immunisation

Aucun vaccin n'est actuellement disponible. Cependant, plusieurs vaccins sont en cours de développementNote de bas de page 7. Le vaccin Novavax a complété l'étape d'essai clinique de phase IINote de bas de page 7. Il y a 5 vaccins sous-unitaires à l'étape d'essais de phase I et un à l'étape d'essai de phase IINote de bas de page 6.

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

Il a été démontré que le traitement prophylactique au moyen du palivizumab réduisait le taux d'hospitalisation des enfants jusqu'à 55 %. Toutefois, on n'a pas observé de résultats convaincants de son efficacité thérapeutique après une infectionNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 4. Le palivizumab est un anticorps monoclonal humanisé administré par voie intramusculaire comme prophylaxie aux nourrissons à risque élevé pour l'infection à VRSNote de bas de page 7. D'autres anticorps monoclonaux sont en cours de développement préclinique et d'essais précliniquesNote de bas de page 5. La ribavirine en aérosol peut être administrée aux patients immunodéprimés atteints d'une maladie grave et peut être utilisée en association avec le traitement prophylactique au palivizumabNote de bas de page 1,Note de bas de page 2.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.

Section VI : Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections contractées en laboratoire

Un cas d'infection par le VRS contractée en laboratoire a été signalé avant 1976Note de bas de page 23. Dans une revue des infections contractées en laboratoire au Canada de 2016 à 2021, le VRS n'a pas été identifiéNote de bas de page 24.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.

Sources et échantillons

Les principales sources du VRS comprennent la salive, les gouttelettes des muqueuses, les sécrétions nasales, les écouvillons nasaux, les écouvillons nasopharyngés et les aspirations nasopharyngéesNote de bas de page 1,Note de bas de page 4,Note de bas de page 5.

Dangers primaires

L'exposition par gouttelette ou par aérosol des muqueuses et l'inoculation accidentelle sont les principaux dangers associés à l'exposition au VRSNote de bas de page 2.

Dangers particuliers

Aucun.

Section VII : Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification par groupe de risque

Le VRS est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1Note de bas de page 25.

Exigences de confinement

Les installations de confinement de niveau 2, l'équipement et les pratiques opérationnelles décrites dans la NCB pour les travaux avec des matières, des cultures ou des animaux infectieux ou potentiellement infectieux.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement de protection individuelle (EPI) et les vêtements décrites dans la NCB doivent être respectées. Au minimum, l'utilisation d'un sarrau et des chaussures nettoyables fermées; des gants, lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable; et une protection oculaire, lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.

Autres précautions

Une enceinte de sécurité biologique ou autres dispositifs de confinement primaire doivent être utilisés pour les activités utilisant des récipients ouverts, en fonction des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, de la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, de la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou de la manipulation de grands volumes de matières réglementées.

L'utilisation d'aiguilles et de seringues doit être strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées. Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.

Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par le VRS, les ressources suivantes peuvent être consultées :

Section VIII : Manutention et entreposage

Déversements

Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (GCB).

Élimination

Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (GCB).

Entreposage

Niveau de confinement 2 : Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la NCB, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.

Section IX : Renseignements sur la réglementation et autres

Renseignements sur la réglementation canadienne

Les activités contrôlées avec le virus respiratoire syncytial nécessitent un permis d'agent pathogène humain et de toxines, délivré par l'Agence de la santé publique du Canada. Le virus respiratoire syncytial est un pathogène animal non indigène au Canada. Par conséquent, son importation nécessite un permis d'importation délivré par l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois applicables :

Dernière mise à jour

Novembre 2022

Rédigé par

Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

Tous droits réservés© Agence de la santé publique du Canada, 2023, Canada

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Note de bas de page 17

World Health Organization (WHO). 1993. Disinfection and Sterilization. Laboratory Biosafety Manual (2nd ed., pp. 60-70).

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Note de bas de page 18

Platt, J., et R. A. Bucknall. 1985. The disinfection of respiratory syncytial virus by isopropanol and a chlorhexidine-detergent handwash. J. Hosp. Infect. 6:89-94.

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Note de bas de page 19

Krilov, L. R., et S. H. Harkness. 1993. Inactivation of respiratory syncytial virus by detergents and disinfectants. Pediatr. Infect. Dis. J. 12:582-584.

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Note de bas de page 20

Hall, C. B., R. G. Douglas Jr., et J. M. Geiman. 1980. Possible transmission by fomites of respiratory syncytial virus. J. Infect. Dis. 141:98-102

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Note de bas de page 21

Jiang, X. W., Huang, T. S., Xie, L., Chen, S. Z., Wang, S. D., Huang, Z. W., Li, X. Y., et Ling, W. P. 2022. Development of a diagnostic assay by three-tube multiplex real-time PCR for simultaneous detection of nine microorganisms causing acute respiratory infections. Sci. Rep. 12:.

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Note de bas de page 22

Cui, Y., L. Zhang, D. Hu, et Y. Yang. 2022. Antiviral and Anti-inflammatory Activity of berberine Against Respiratory Syncytial Virus Infection: an In Vitro Study. Lat. Am. J. Pharm. 41:2046-2052.

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Note de bas de page 23

Pike, R. M. 1976. Laboratory associated infections: summary and analysis of 3921 cases. Health Laboratory Science, 13:105-114.

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Note de bas de page 24

El Jaouhari, M., M. Striha, R. Edjoc, et S. Bonti-Ankomah. 2022. Laboratory-acquired infections in Canada from 2016 to 2021. Can Commun Dis Rep. 48:23-303-7.

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Note de bas de page 25

Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines. L.C. 2009, ch. 24, 2009.

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