Virus de l'encéphalite équine de l'Est et virus de l'encéphalite équine de l'Ouest : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes

Section I – Agent infectieux

Nom

Virus de l'encéphalite équine de l'Est et virus de l'encéphalite équine de l'Ouest

Type d'agent

Virus

Taxonomie

Famille

Togaviridae

Genre

Alphavirus

Espèce

Alphavirus de l'Est et Alphavirus de l'Ouest

Sous-espèce/souche/isolat clonal

Virus de l'encéphalite équine de l'Ouest; virus de l'encéphalite équine de l'Ouest de l'Amérique du Sud, virus de l'encéphalite équine de l'Est; virus de l'encéphalite équine de l'Ouest de l'Amérique du Nord, virus de l'encéphalite équine de l'Est de l'Amérique du NordNote de bas de page 1.

Synonyme ou renvoi

Alphavirus, encéphalite équine de l'Est (EEE), encéphalite équine de l'Ouest (EEO), encéphalite, virus de l'encéphalomyélite équine de l'Ouest, virus de l'encéphalomyélite équine de l'Est et maladie du sommeil.

Caractéristiques

Brève description

Les Alphavirus tels que les virus de l'encéphalite équine de l'Est et celui de l'Ouest (VEEE/VEEO) ont un génome d'ARN simple brin à sens positif de 12 kb avec cinq gènes structuraux encodant les capsides E1, E2, E3, 6K et Tf, et quatre gènes non structuraux encodant les protéines non structurales 1, 2, 3 et 4Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 4 Note de bas de page 5 Note de bas de page 6.

Propriétés

Les VEEE/VEEO sont transmis dans le tissu sous-cutané de l'hôte par la piqûre d'un moustique infectéNote de bas de page 7. La réplication virale initiale commence généralement dans les ganglions lymphatiques locaux. La virémie s'ensuit et, si la charge virale est suffisamment élevée, le virus peut se déplacer vers le système nerveux central à travers la barrière hématoencéphalique, ce qui entraîne une inflammation et une nécrose cérébrales et méningéesNote de bas de page 7. L'endocytose médiée par des récepteurs permet aux particules d'alphavirus de pénétrer les cellules et est facilitée par les protéines E1, E2 et E3Note de bas de page 6. Les membranes virales et endosomales subissent une fusion lors de l'acidification de la cavité endosomale, suivie de la libération cytosolique du noyau nucléocapsidique, de la désintégration du noyau et de la libération de l'ARN du génome viral. La synthèse du génome d'ARN de la progéniture et l'assemblage du noyau nucléocapsidique se produisent dans le cytosol, alors que les protéines d'enveloppe sont synthétisées dans les réseaux sécréteurs du réticulum endoplasmique et de l'appareil de Golgi de la cellule hôte. La membrane plasmique est impliquée dans l'assemblage final des particules de la progéniture d'alphavirusNote de bas de page 6 Note de bas de page 8.

Section II – Identification des dangers

Pathogénicité et toxicité

La plupart des personnes infectées par le VEEE ou le VEEO n'ont pas de maladie apparenteNote de bas de page 9 Note de bas de page 10. Toutefois, on estime que < 5 % des personnes infectées par le VEEE contractent une méningite ou une encéphaliteNote de bas de page 11. L'infection systémique se caractérise par l'apparition soudaine de fièvre, de frissons, d'un malaise, de myalgie et d'arthralgieNote de bas de page 9 Note de bas de page 12. Les signes et symptômes chez les patients atteints de maladie neuroinvasive comprennent la fièvre, les maux de tête, une altération de l'état mental et des convulsionsNote de bas de page 9 Note de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15. On estime à 30 % le taux de mortalité pour la maladie neuroinvasive causée par le VEEE; elle entraîne des séquelles neurologiques (convulsions, crises d'épilepsie et paralysies) chez plus de 50 % à 90 % des survivantsNote de bas de page 9 Note de bas de page 13 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18. Le VEEO est très pathogènique chez les patients plus jeunes, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 1 an étant de 90 %, et un taux de mortalité global allant de 3 à 15 %Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21. De 15 à 30 % des survivants du VEEO présentent de la confusion, des perturbations visuelles, de la photophobie, des convulsions, de la somnolence, un état comateux et de la parésie spasmodique. De plus, les déficiences intellectuelles et les changements de comportement sont fréquents chez les survivants aux infections par le VEEE ou le VEEONote de bas de page 19.

Les taux de mortalité chez les chevaux non vaccinés sont d'environ 90 % et de 30 % pour le VEEE et le VEEO respectivementNote de bas de page 19 Note de bas de page 21.

Épidémiologie

Le VEEO n'a été signalé que dans l'ouest des États-Unis et du CanadaNote de bas de page 7. Cependant, au cours des vingt dernières années, le nombre et la fréquence des cas humains ont augmenté dans le nord-est des États-Unis, culminant avec l'une des plus grandes éclosions de VEEO de l'histoire, en 2019Note de bas de page 22 Note de bas de page 23. Dans le cadre de cette éclosion, 38 cas humains ont été dénombrés à l'échelle nationale, dont 23 dans la région du nord-est. Les facteurs à l'origine de la tendance croissante du VEEO sont complexes et pas entièrement clairs, mais on soupçonne qu'ils sont liés à des changements environnementaux qui favorisent des densités de moustiques plus élevées et une amplification virale plus intense dans les cycles de transmissionNote de bas de page 23. Le VEEE se trouve dans l'est de l'Amérique du Nord et est surtout un virus saisonnier qui connaît des pics durant les mois d'étéNote de bas de page 19 Note de bas de page 24. Plus de 600 cas du VEEO humain ont été signalés aux États-Unis de 1964 à 2010, la fréquence diminuant régulièrement au cours des dernières décenniesNote de bas de page 19 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26. Au Mexique, des chevaux infectés ont été signalés en 2019Note de bas de page 19 Note de bas de page 27.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels

Le VEEE et le VEEO sont détectables chez les chevaux, chez certaines espèces d'oiseaux, et chez les chiens. Les chevaux ont tendance à être les premiers à développer la maladie et servent donc souvent d'indicateur d'un début de situation épidémiqueNote de bas de page 28.

Autres hôtes

Les humains sont considérés comme des culs-de-sac épidémiologiques, car leur niveau de virémie n'est généralement pas assez élevé pour permettre la transmission du virus lors des piqûres de moustiquesNote de bas de page 9.

Dose infectieuse

Inconnue.

Période d'incubation

La période d'incubation du VEEE varie de 3 à 10 joursNote de bas de page 29 Note de bas de page 30, tandis que celle du VEEO est de 5 à 15 joursNote de bas de page 31.

Transmissibilité

Sur le plan génétique, les souches virales sont remarquablement conservées, ce qui suggère leur transport efficace par des oiseaux lors de leurs migrationsNote de bas de page 32. Dans l'ouest des États-Unis, le VEEO est transmis principalement dans les habitats agricoles par les moustiques Culex tarsalis parmi les passereaux, notamment les moineaux et les roselins familiers. Le VEEE, quant à lui, est transmis par les moustiques Culiseta melanura aux les oiseaux résidant dans les marécages d'eau douce situés dans des forêts de feuillus; la transmission accidentelle à d'autres espèces de vertébrés se fait par des vecteurs de transmission tels que les moustiques Coqullettidia et AedesNote de bas de page 33 Note de bas de page 34 Note de bas de page 35 Note de bas de page 36. En 2017, trois greffés d'organes provenant d'un seul donneur ont eu des manifestations de fièvre et d'encéphalite environ une semaine après leur transplantationNote de bas de page 36. À la suite de tests initiaux pour d'autres causes infectieuses de l'encéphalite, il a été établi que le VEEE avait été transmis par la transplantation d'organes. Le VEEE et le VEEO sont considérés comme des menaces en tant qu'agent bioterroriste par diffusion d'aérosols lorsqu'ils sont utilisés comme arme biologique ou dans des contextes expérimentauxNote de bas de page 37. Toutefois, les cas d'infection naturelle par le VEEE ou le VEEO nécessitent un vecteur de transmission, ce qui signifie que la transmission de personne à personne est peu probable et elle n'a jamais été signaléeNote de bas de page 38. Le VEEE et le VEEO peuvent être infectieux pour le personnel qui manipule des tissus et des liquides céphalorachidiens infectés par ces virus.

Section III – Dissémination

Réservoir

Le VEEE et le VEEO sont maintenus par un cycle de vie enzootique oiseau-moustique-oiseau, où les passereaux en sont les principaux réservoirsNote de bas de page 38. En Amérique du Sud, d'autres mammifères, comme les rongeurs, les chauves-souris, les tortues et les ongulés, pourraient jouer un rôle en tant que réservoirs importants du virusNote de bas de page 32.

Zoonose/zoonose inverse

Le VEEE et le VEEO sont maintenus dans un cycle de transmission enzootique entre les passereaux et C. melanura, la transmission à l'homme se faisant par les moustiques et non par la zoonoseNote de bas de page 39.

Vecteurs

Les espèces de moustiques Culex tarsalis, Culiseta spp. et Aedes agissent comme vecteurs de transmission du VEEO à l'hommeNote de bas de page 7. L'espèce C. melanura est le vecteur principal du VEEENote de bas de page 38.

Section IV – Viabilité et stabilité

Sensibilité/résistance aux médicaments

Aucun médicament antiviral ne s'est révélé efficace dans le traitement du VEEE ou du VEEONote de bas de page 7 Note de bas de page 30.

Sensibilité aux désinfectants

Le VEEE et le VEEO sont sensibles aux désinfectants tels que l'hypochlorite de sodium à 1 %, le formaldéhyde à 4 %, le glutaraldéhyde à 2 %, l'éthanol à 70 % et le peroxyde d'hydrogène à 3 à 6 %Note de bas de page 40.

Inactivation physique

Le VEEO nécessite environ 90 minutes pour être complètement inactivé à 56 °C. Les virions des alphavirus sont stables à un pH entre 7 et 8. Ils sont sensibles au rayonnement solaire, à la chaleur humide ou sèche et au séchageNote de bas de page 41.

Survie à l'extérieur de l'hôte

Les alphavirus présentent une faible stabilité à l'extérieur de l'hôte : la demi-vie du virion est de 7 heures à 37 °C, et ces virus sont sensibles au rayonnement solaire, à la chaleur humide ou sèche et au séchageNote de bas de page 41.

Section V – Premiers soins et aspects médicaux

Surveillance

Le diagnostic de l'infection nécessite une confirmation par des techniques de laboratoire, car la présentation clinique n'est pas spécifiqueNote de bas de page 13 Note de bas de page 14. On peut recourir à des techniques virologiques directes comme le test d'amplification des acides nucléiques ou la culture cellulaire, ou à des techniques sérologiques indirectes comme la détection d'anticorps produits contre ces virus.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Premiers soins et traitement

Comme toutes les maladies causées par les alphavirus, il n'y a pas de traitement contre le VEEE et le VEEONote de bas de page 33 Note de bas de page 42. La gestion de la maladie se fait principalement par des mesures de soutien et de prévention. La pharmacothérapie se compose d'antipyrétiques, d'analgésiques et d'anticonvulsivants.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Immunisation

Aucun médicament antiviral ou vaccin approuvé pour le traitement du VEEE et du VEEO n'est disponible pour les humainsNote de bas de page 37. Un vaccin pour les équidés est disponible ainsi qu'un vaccin expérimental principalement utilisé par le personnel de laboratoire qui démontre une immunogénicité modéréeNote de bas de page 43 Note de bas de page 44. Les vaccins vivants atténués et inactivés par la formaline utilisés contre les alphavirus présentent des limites en raison de leurs effets secondaires ou d'une absence d'efficacitéNote de bas de page 44.

Plusieurs combinaisons de vaccins ont été approuvées et sont disponibles pour les équidés au CanadaNote de bas de page 45.

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

Aucune.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections contractées en laboratoire

Avant 1967, il n'y avait eu que deux cas du VEEE contractés en laboratoire, aucun mortelNote de bas de page 46 Note de bas de page 47. Pour le VEEO, cinq cas d'infections contractées en laboratoire ont été signalés, dont deux qui se sont avérés mortels.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition.

Sources et échantillons

Les échantillons biologiques frais, de quelque type que ce soit, devraient être considérés comme potentiellement infectieuxNote de bas de page 48. Aux fins de diagnostic, on analyse le sang, le liquide céphalorachidien et les tissus tels que le cerveau et le pancréasNote de bas de page 41 Note de bas de page 42.

Dangers primaires

Les piqûres d'un moustique infecté sont le principal danger associé à l'exposition au VEEE et au VEEO.

Dangers particuliers

Le VEEE et le VEEO peuvent devenir infectieux lors de l'aérosolisationNote de bas de page 19.

Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification par groupe de risque

L'alphavirus de l'Est et l'alphavirus de l'Ouest sont des pathogènes humains du groupe de risque 3 et pathogènes animaux du groupe de risque 3Note de bas de page 49.

L'alphavirus de l'Est et l'alphavirus de l'Ouest sont des agents biologiques à cote de sécurité élevée (ABCSE).

Exigences de confinement

Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 3, tels que décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.

Veuillez noter qu'il existe d'autres exigences en matière de sécurité, comme l'obtention d'une habilitation de sécurité conformément à la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines pour les travaux impliquant des ABCSE.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 3 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. À tout le moins, l'utilisation de vêtements protecteurs dédiés qui recouvrent entièrement le corps, de chaussures de sécurité dédiées et/ou de couvre-chaussures, de gants lors de la manipulation de matières infectieuses ou d'animaux infectés, d'une protection du visage lorsqu'il y a un risque connu ou potentiel d'exposition aux éclaboussures ou aux objets projetés en l'air, d'appareils de protection respiratoire lorsqu'il y a un risque d'exposition à des aérosols infectieux et d'une deuxième couche de vêtements de protection avant de travailler avec des matières infectieuses ou des animaux infectés.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.

Autres précautions

Toutes les activités impliquant des récipients ouverts d'agents pathogènes doivent être effectuées dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) certifiée ou un autre espace de confinement primaire approprié. L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets pointus doit être strictement limitée. Des précautions supplémentaires doivent être prises pour les travaux impliquant des animaux ou des activités à grande échelle.

Des précautions appropriées doivent être prises lors du travail avec des arthropodes infectés. Cela peut inclure la mise en œuvre d'un programme visant à prévenir les fuites et à détecter tout arthropode échappé, ainsi que l'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI) appropriés, entre autres mesuresNote de bas de page 50 Note de bas de page 51.

Section VIII – Manutention et entreposage

Déversements

Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (Guide canadien sur la biosécurité).

Élimination

Les matières réglementées, ainsi que tous les articles et les déchets doivent être décontaminés à la barrière de confinement avant leur retrait de la zone de confinement, de la salle animalière, du box ou de la salle de nécropsie. Pour ce faire, on peut utiliser des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières infectieuses, comme les désinfectants chimiques, l'autoclave, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou une décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).

Entreposage

Niveau de confinement 3, NC3, prions : Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées retirés de la zone de confinement doivent être entreposés dans des contenants secondaires étiquetés, étanches, résistants aux chocs et conservés dans un équipement d'entreposage verrouillé ou dans un espace auquel l'accès est limité.

ABCSE : Les contenants d'agents biologiques à cote de sécurité élevée (ABCSE) entreposés à l'extérieur de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches, résistants aux chocs et conservés dans un équipement d'entreposage verrouillé à un endroit fixe (c.-à-d., non mobile) et dans un endroit avec accès limité.

Un inventaire des agents pathogènes du GR3 et du GR4 ainsi que des toxines d'ABCSE entreposés pour une longue durée doit être dressé et inclure :

  • l'identification précise des matières réglementées
  • un mécanisme qui permet de détecter rapidement la disparition ou le vol d'un échantillon

Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres

Renseignements sur la réglementation canadienne

Les activités réglementées avec l'alphavirus de l'Est et l'alphavirus de l'Ouest nécessitent un permis d'agent pathogène humain et de toxine délivré par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC). L'alphavirus de l'Est et l'alphavirus de l'Ouest sont des agents pathogènes d'animaux terrestres au Canada; par conséquent, leur importation nécessite un permis d'importation en vertu du Règlement sur la santé des animaux (RSA). L'ASPC délivre un permis d'agent pathogène humain et de toxine qui inclut un permis d'agent pathogène humain et de toxine, et un permis d'importation du RSA.

Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois:

Dernière mise à jour

Juin, 2024

Rédigé par

Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

Tous droits réservés © Agence de la santé publique du Canada, 2024, Canada

Références

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Genus: Alphavirus. ICTV. (n.d.). Disponible à https://ictv.global/report/chapter/togaviridae/togaviridae/alphavirus

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Mahy, B. W. J., et Van Regenmortel, M. H. V. (2008). Encyclopedia of virology. Academic Press.

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Note de bas de page 33

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Note de bas de page 36

Pouch, S. M., Katugaha, S. B., Shieh, W. J., Annambhotla, P., Walker, W. L., Basavaraju, S. V., Jones, J., Huynh, T., Reagan-Steiner, S., Bhatnagar, J., Grimm, K., Stramer, S. L., Gabel, J., Lyon, G. M., Mehta, A. K., Kandiah, P., Neujahr, D. C., Javidfar, J., Subramanian, R. M., et Parekh, S. M., … Eastern Equine Encephalitis Virus Transplant Transmission Investigation Team (2019). Transmission of Eastern Equine Encephalitis Virus From an Organ Donor to 3 Transplant Recipients. Clinical infectious diseases : an official publication of the Infectious Diseases Society of America, 69(3), 450–458.

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Note de bas de page 37

Williamson, L. E., Gilliland, T., Yadav, P. K., Binshtein, E., Bombardi, R., Kose, N., Nargi, R. S., Sutton, R. E., Durie, C. L., Armstrong, E., Carnahan, R. H., Walker, L. M., Kim, A. S., Fox, J. M., Diamond, M. S., Ohi, M. D., Klimstra, W. B., et Crowe, J. E. (2020). Human antibodies protect against aerosolized Eastern equine encephalitis virus infection. Cell, 183(7).

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Note de bas de page 38

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Note de bas de page 39

Hill, V., Koch, R. T., Bialosuknia, S. M., Ngo, K., Zink, S. D., Koetzner, C. A., Maffei, J. G., Dupuis, A. P., Backenson, P. B., Oliver, J., Bransfield, A. B., Misencik, M. J., Petruff, T. A., Shepard, J. J., Warren, J. L., Gill, M. S., Baele, G., Vogels, C. B. F., Gallagher, G., et Burns, P., … Grubaugh, N. D. (2023). Dynamics of Eastern equine encephalitis virus during the 2019 outbreak in the Northeast United States. medRxiv : the preprint server for health sciences, 2023.03.06.23286851.

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Note de bas de page 40

Sherwood JA, Brittain DC, Howard JJ, et Oliver J. Antibody and Viral Nucleic Acid Testing of Serum and Cerebrospinal Fluid for Diagnosis of Eastern Equine Encephalitis. J Clin Microbiol. 2015 Aug;53(8):2768-72.

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Note de bas de page 41

WOAH. (2020). Techincal Disease Card: Venezuelan Equine Encephalitis. Disponible à https://www.woah.org/app/uploads/2021/03/vee.pdf.

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Note de bas de page 42

Mohan Nandalur, M. (2024, January 24). Eastern Equine encephalitis (EEE) treatment & management. Approach Considerations, Consultations, Long-Term Monitoring. Disponible à https://emedicine.medscape.com/article/233442-treatment?form=fpf.

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Note de bas de page 43

Pittman, P. R. et Plotkin, S. A. Plotkin's Vaccines (eds S A. Plotkin, W A. Orenstein, P A. Offit, & KM. Edwards) 149-160.e147 (Elsevier, 2018).

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Note de bas de page 44

Beddingfield, B.J., Plante, K.S., Plante, J.A. et al. MVA-based vaccines are protective against lethal eastern equine encephalitis virus aerosol challenge in cynomolgus macaques. npj Vaccines 9, 47 (2024).

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Note de bas de page 45

Produits biologiques vétérinaires homologués au Canada - Agence canadienne d'inspection des aliments

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Note de bas de page 46

Hanson RP, Sulkin SE, Beuscher EL, Hammon WM, McKinney RW, et Work TH. Arbovirus infections of laboratory workers. Extent of problem emphasizes the need for more effective measures to reduce hazards. Science. 1967;158:1283–1286.

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Note de bas de page 47

Honnold, S. P. Mossel, E. C., Dupuy, L. C. Morazzani, E. M. Martin, S. S., Hart, M. K., Ludwig, G. V., Parker, M. D., Smith, J. F., Reed, D. S., et Glass, P. J. 2008. Alphavirus encephalitides in Medical Aspects of Biological Warfare. Chapter 20. Disponible à https://medcoeckapwstorprd01.blob.core.usgovcloudapi.net/pfw-images/dbimages/Bio%20Ch%2020.pdf.

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Note de bas de page 48

Laboratory Guidelines for the Detection and Diagnosis of Western Equine Encephalitis Virus Human Infection - PAHO/WHO | Pan American Health Organization

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Note de bas de page 49

Gouvernement du Canada. 2018. ePATHogene – la base de données sur les groupes de risque. Disponible à https://health.canada.ca/fr/epathogene. Consulté le 2024-06-01

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Note de bas de page 50

Containment Standards for Facilities Handling Plant Pests, Canadian Food Inspection Agency (Canada)

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Note de bas de page 51

Arthropod Containment Guidelines from the American Committee of Medical Entomology; American Society of Tropical Medicine and Hygiene (USA)

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