Talaromyces marneffei : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
Section I – Agent infectieux
Nom
Talaromyces marneffei
Type d'agent
Champignon
Taxonomie
Famille
Trichocomaceae
Genre
Talaromyces
Espèce
Talaromyces marneffei
Synonyme ou renvoi
Anciennement Penicillium marneffeiNote de bas de page 1. T. marneffei cause une maladie connue sous le nom de talaromycose, pénicilliose, ou pénicilliose marneffeiNote de bas de page 2Note de bas de page 3.
Caractéristiques
Brève description
T. marneffei a un génome d'ADN d'une longueur d'environ 28,5 Mb et organisé en plusieurs chromosomesNote de bas de page 4Note de bas de page 5. Son génome mitochondrial est de 35 kbNote de bas de page 6. T. marneffei est thermiquement dimorphique; il pousse sous forme de moisissure multicellulaire à 25 °C et de levure unicellulaire à partir de 37 °CNote de bas de page 3Note de bas de page 7. La température optimale pour la croissance des moisissures varie de 17 à 28 °C. La température capable de supporter la transition vers la forme levure commence à 32 °C, tandis que la morphogenèse se produit de manière optimale à 37 °C. Une température de 40 °C et plus inhibe la croissance fongique. La croissance fongique peut se produire dans une gamme de pH de large de 4,0-10,0Note de bas de page 8Note de bas de page 9. La forme mycélienne apparaît comme des hyphes courts, septés, ramifiés qui portent des conidies et des cellules en forme de saucisseNote de bas de page 6Note de bas de page 10. Les conidies gonflent et s'allongent pour former des hyphes par extension apicaleNote de bas de page 6Note de bas de page 10. La forme moisissure produit habituellement un pigment rouge soluble lorsqu'il est cultivé sur la gélose SabouraudNote de bas de page 10. La levure T. marneffei intracellulaire est de forme ovale ou sphérique et mesure de 2 à 3 μm de diamètreNote de bas de page 6 alors que les cellules de levure extracellulaire sont allongées, mesurant jusqu'à 13 μm de longueur, et ont un septum central de divisionNote de bas de page 6.
Propriétés
Après l'entrée dans l'hôte, généralement par inhalation, les conidies T. marneffei sont englouties par les macrophages de l'hôteNote de bas de page 3. T. marneffei subit une transformation morphogénétique vers la forme de levure et se reproduit dans les cellules hôtes par fissionNote de bas de page 6. T. marneffei produit des facteurs de virulence comme la mélanine et le Mp1p pour atténuer la réponse immunitaire innée de l'hôteNote de bas de page 11Note de bas de page 12. Les cellules T CD4 jouent un rôle important dans la résistance de l'hôte à l'infection T. marneffeiNote de bas de page 13. T. marneffei est la seule espèce thermiquement dimorphique connue pour être pathogène chez les mammifèresNote de bas de page 8Note de bas de page 14. La glyceraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase est un facteur d'adhésion important pour l'attachement conidique chez T. marneffeiNote de bas de page 15. De plus, on a découvert récemment que T. marneffei échappe à la mort par macrophages grâce à l'épissage alternatif de NCOR2/SMRT par le biais du TUT 1Note de bas de page 16.
Section II – Identification des dangers
Pathogénicité et toxicité
Chez les hôtes en santé, l'infection par T. marneffei est habituellement localisé aux poumons et à la rateNote de bas de page 10Note de bas de page 11, et la réponse immunitaire de l'hôte est souvent suffisante pour éliminer l'infection de T. marneffei en deux à trois semainesNote de bas de page 6Note de bas de page 13. T. marneffei peut causer des infections locales ou disséminées chez l'humainNote de bas de page 12. Les cas d'infection locales présentent généralement des symptômes et des signes localisés et incluent rarement des symptômes systémiquesNote de bas de page 17. Les infections localisées sont rares, mais des cas ont été signalés, les amygdales en étant un exempleNote de bas de page 18Note de bas de page 19. Les symptômes d'infections disséminées chez les enfants séronégatifs pour le VIH comprennent la toux, l'hépatosplénomégalie, l'enflure des ganglions lymphatiques, l'irritation cutanée, les râles, la respiration sifflante, l'hémoptysie, l'anémie et le muguetNote de bas de page 14.
Chez les hôtes immunodéprimés, T. marneffei provoque une mycose disséminée, touchant principalement les voies respiratoires, le système réticuloendothélial et la peauNote de bas de page 3Note de bas de page 6. T. marneffei se propage vers d'autres parties du corps par l'intermédiaire des systèmes circulatoire et lymphatique, où il provoque des infections dans le foie, la rate, les reins, les os, les articulations et le péricarde. Environ 60 à 70 % des patients présentent des lésions cutanées papulaires, le visage et le cou étant les sites les plus courants (100 %), ainsi que la poitrine (39 %), les bras (52 %) et les jambes (30 %)Note de bas de page 3Note de bas de page 6Note de bas de page 15. Les lésions papulaires ont généralement des centres nécrotiquesNote de bas de page 6. T. marneffei a été associé à l'arthrite, à l'ostéomyélite et, dans de rares cas, à la pneumonieNote de bas de page 3Note de bas de page 6Note de bas de page 16Note de bas de page 20.
Chez les patients ayant le VIH et infectés par T. marneffei, les taux de mortalité plus élevés sont associés à un diagnostic et à un traitement tardifNote de bas de page 20Note de bas de page 21. La talaromycose est généralement mortelle si elle n'est pas traitéeNote de bas de page 22Note de bas de page 23. Chez les patients traités, le taux de mortalité par talaromycose est estimé de 6 à 33 %Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26. Une étude a révélé une rechute chez 15 % des patients séropositifs qui ont répondu cliniquement et microbiologiquement au traitement à l'amphotéricine BNote de bas de page 27; la plupart des rechutes se sont produites dans les 6 mois suivant la fin du traitementNote de bas de page 27Note de bas de page 28, et dans de rares cas plusieurs années plus tardNote de bas de page 29.
Épidémiologie
Endémique en Asie du Sud-Est, en Chine méridionale et dans certaines régions de l'IndeNote de bas de page 3. T. marneffei cause principalement des maladies chez les personnes immunodéprimées. Dans les années 1980 et 1990, la talaromycose était considérée comme une infection opportuniste signalant le sida, car l'augmentation de la prévalence de l'infection à T. marneffei dans les régions endémiques était corrélée à une augmentation de l'infection au VIHNote de bas de page 20Note de bas de page 23Note de bas de page 25Note de bas de page 27. Pendant cette période, une grande partie des cas de talaromycose signalés se sont produits chez des personnes atteintes de l'infection au VIHNote de bas de page 20. Jusqu'en 2022, plus de 288 000 cas de talaromycose ont été signalés dans 34 pays, ce qui représente une prévalence de 3,6 % chez les personnes vivant avec le VIHNote de bas de page 30Note de bas de page 31Note de bas de page 32Note de bas de page 33. Environ 16 % des personnes vivant avec le VIH dans une zone endémique pour T. marneffei sont co-infectées par T. marneffeiNote de bas de page 34. Le nombre de cas de T. marneffei a rapidement augmenté et s'est classé au 3e rang des infections opportunistes associées au VIH les plus courantes, représentant jusqu'à 16 % des admissions à l'hôpital pour le VIH, et la principale cause de décès chez les patients atteints de VIH au stade avancé en Thaïlande, au Vietnam et en ChineNote de bas de page 35Note de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 38.
Récemment, l'utilisation généralisée de thérapies antirétrovirales dans les régions endémiques de T. marneffei a entraîné une diminution de la proportion de cas de T. marneffei touchant les personnes vivant avec le VIHNote de bas de page 39 et une augmentation du nombre de cas de T. marneffei chez les personnes ayant d'autres maladies immunosuppressivesNote de bas de page 26. Les taux de mortalité par talaromycose sont plus élevés chez les patients séronégatifs pour le VIH que chez les patients séropositifs en raison de la conscience physique et du diagnostic rapides chez ces derniersNote de bas de page 40Note de bas de page 41.
T. marneffei est rare chez les personnes immunodéprimées, avec seulement quatre cas bien documentés chez les populations non séropositives pour le VIH et dans des régions non endémiquesNote de bas de page 42. Un cas signalé décrit un vétéran de la Marine âgé de 75 ans, qui a servi au Vietnam. Il a été traité avec plusieurs médicaments, a commencé à guérir mais peu après l'arrêt du médicament, les symptômes du patient sont réapparus et finalement le patient est décédéNote de bas de page 42.
Dans certaines régions endémiques, une incidence plus élevée d'infection à T. marneffei est signalée pendant la saison des pluiesNote de bas de page 43. L'incidence de l'infection à T. marneffei en Thaïlande est estimée à 0,3 cas par 100 000 personnes par anNote de bas de page 44. La talaromycose a un taux de mortalité élevé, tuant jusqu'à une personne diagnostiquée sur troisNote de bas de page 45Note de bas de page 46. Des cas sporadiques de T. marneffei liés aux voyages se sont produits chez des personnes qui résident dans des régions non endémiquesNote de bas de page 25.
Les personnes immunodéprimées sont plus vulnérables à l'infection à T. marneffeiNote de bas de page 3. Cela comprend les personnes infectées par le VIH, en particulier celles ayant un faible nombre de cellules T CD4,Note de bas de page 20Note de bas de page 47Note de bas de page 48 le syndrome de SweetNote de bas de page 41, des troubles de carence immunitaire primaire (p. ex., immunodéficience combinée sévère)Note de bas de page 49, des receveurs de greffes d'organesNote de bas de page 50Note de bas de page 51, des adultes avec des autoanticorps à interféron-gammaNote de bas de page 41Note de bas de page 51, et les personnes prenant des médicaments immunosuppresseursNote de bas de page 52.
La mycose associée à T. marneffei a été signalée chez les chiensNote de bas de page 53. Les signes cliniques chez les chiens comprennent la dermatite cutanée, la rhinite et l'inflammation du canal auditifNote de bas de page 54 alors que les poumons sont rarement touchésNote de bas de page 55. L'ADN de T. marneffei a été trouvé dans les cavités nasales de 13 % des chiens en santéNote de bas de page 56.
Gamme d'hôtes
Hôtes naturels
Humains, rats du bambouNote de bas de page 3, mangouste d'ÉgypteNote de bas de page 55 et chiensNote de bas de page 51.
Autres hôtes
Caenorhabditis elegansNote de bas de page 57, lapinsNote de bas de page 58 et papillons de nuit (Galleria mellonella) ont été infectés expérimentalementNote de bas de page 59. Un macaque immunodéprimé a été infecté par inadvertance dans un laboratoireNote de bas de page 60.
Dose infectieuse
Inconnue.
Période d'incubation
Une à trois semaines pour la maladie aiguëNote de bas de page 25Note de bas de page 31; la réactivation peut survenir des années après l'expositionNote de bas de page 25Note de bas de page 29.
Transmissibilité
T. marneffei semble être transmis aux humains par inhalation de conidies aéroportéesNote de bas de page 3Note de bas de page 20Note de bas de page 25 et par les spores dans le sol. Il se propage ensuite au système réticuloendothélial, à la peau et à d'autres systèmes organiques par la voie hématogèneNote de bas de page 61. On a décrit un cas de transmission entre humains par transplantation d'organesNote de bas de page 62.
Section III – Dissémination
Réservoir
Rats du bambou (Rhizomys siensis, R. sumatranesis, Cannomys badius)Note de bas de page 3Note de bas de page 6. T. marneffei est excrété dans les fèces de ratsNote de bas de page 63.
Zoonose
Aucun signe de transmission directe du rat à l'humain, bien que des échantillons de sang, de peau, de pus provenant d'abcès sous-cutanés, de biopsies ganglionnaires lymphatiques et d'échantillons granulés de lavage bronchoalvéolaire isolés d'humains et de rats du bambou aient eu un génotype similaire ou identiqueNote de bas de page 64.
Vecteurs
Aucun.
Section IV – Viabilité et stabilité
Sensibilité/résistance aux médicaments
T. marneffei est sensible aux azoles (p. ex. itraconazole, cétoconazole, miconazole, isavuconazole, posaconazole, voriconazole)Note de bas de page 27Note de bas de page 65, à la 5-fluorocytosineNote de bas de page 27 et l'amphotéricine BNote de bas de page 6.
Certaines souches de T. marneffei sont résistantes au fluconazoleNote de bas de page 6Note de bas de page 60Note de bas de page 66. Sous forme de levure, T. marneffei est résistant à l'anidulafungineNote de bas de page 67.
Sensibilité aux désinfectants
D'autres champignons de la famille des Trichocomaceae sont sensibles à l'hypochlorite de sodium (1 %), aux composés phénoliques, au formaldéhyde et au glutaraldéhydeNote de bas de page 68.
Inactivation physique
D'autres champignons de la famille des Trichomaceae sont inactivés par traitement thermique humide à 121 °C pendant 30 minutesNote de bas de page 69.
Survie à l'extérieur de l'hôte
T. marneffei peut survivre pendant plus de deux semaines dans du sol stérileNote de bas de page 70. D'autres champignons producteurs de conidies de la famille Trichomaceae peuvent survivre pendant plus de 30 jours sur les tissus et les plastiquesNote de bas de page 71.
Section V – Premiers soins et aspects médicaux
Surveillance
Le diagnostic se fait au moyen de la surveillance des symptômes cliniques. Bien que T. marneffei puisse être identifié dans les échantillons cliniques au moyen de méthodes de cultures, cette approche peut prendre des jours à des semainesNote de bas de page 6. On peut établir un diagnostic présomptif à partir d'un examen microscopique de la levure intracellulaire de T. marneffei dans des échantillons de tissus marqués avec un colorant ou de moelle osseuseNote de bas de page 25. Des tests immunosorbants liés à l'enzyme (ELISA) pour la détection d'antigènes T. marneffei dans des échantillons d'urine ou de sang ont été mis au pointNote de bas de page 72Note de bas de page 73. Les antigènes de T. marneffei ont également été détectés dans des échantillons cliniques en utilisant la réaction en chaîne de la polymérase (PCR)Note de bas de page 74Note de bas de page 75 et le MALDI-TOFNote de bas de page 73. Très récemment, un diagnostic de T. marneffei a été établi par le séquençage métagénomique de prochaine génération (SPGm) à l'aide du sang d'un patient séronégatif avec une mutation CD40LGNote de bas de page 76.
Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Premiers soins et traitement
Un régime de traitement commun comprend l'amphotéricine B désoxycholate (0,7-1 mh/kg) par jour pendant 2 semaines, suivi de l'itraconazole (400 mg/jour) pendant 10 semainesNote de bas de page 2Note de bas de page 44.
Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Immunisation
Aucun vaccin pour l'humain n'est actuellement disponibleNote de bas de page 77. La production d'anticorps murins IgM et IgG spécifiques a été démontrée en réponse à une mannoprotéine de paroi cellulaire sécrétée hautement immunogène, Mp1p, en utilisant à la fois des stratégies d'immunisation de protéines recombinantes et d'immunisation par ADNNote de bas de page 8Note de bas de page 77. On a montré que l'extrait d'hexane (AMA50CH), d'un actinomycète provenant de la mer, était capable de neutraliser T. marneffei in vitro et des protéines purifiées de deux plantes médicinales (Andrographis paniculata et Rhinacanthus nasutus) avaient la capacité de tuer T. marneffei in vitroNote de bas de page 78Note de bas de page 79Note de bas de page 80. De plus, on a démontré que le galactose exerce des effets inhibiteurs de la croissance sur les isolats cliniques de T. marneffeiNote de bas de page 80Note de bas de page 81. Cela est significatif, car T. marneffei en présence de galactose, peut conduire à la création de souches avirulentes de T. marneffei, qui peut être important pour le développement de vaccins contre T. marneffeiNote de bas de page 80.
Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité et en consultant le Guide canadien d'immunisation.
Prophylaxie
Un traitement prophylactique à l'itraconazole pour les patients séropositifs au VIH ayant eu une infection à T. marneffei peut être entrepris pour prévenir les rechutes de l'infection à T. marneffeiNote de bas de page 44Note de bas de page 82.
Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire
Infections contractées en laboratoire
Un homme infecté par le VIH est tombé malade après avoir visité un laboratoire qui contenait des spécimens de T. marneffei et l'inhalation était la voie présumée d'expositionNote de bas de page 83. Un chercheur qui menait des expériences sur T. marneffei chez des rongeurs a développé une infection à T. marneffei après une auto-inoculation accidentelleNote de bas de page 84.
Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition.
Sources et échantillons
Aspirats de moelle osseuse, sang, urine, selles, expectoration, liquide céphalorachidien, échantillon de biopsie des ganglions lymphatiques, raclages cutanés ou spécimens de biopsie, autres échantillons biopsie tissulaires (p. ex., rein, poumon, rate, foie, intestin)Note de bas de page 10.
Dangers primaires
L'exposition à T. marneffei par inhalation de matières infectieuses aéroportées ou autoinoculation avec des matières infectieuses.
Dangers particuliers
Aucun.
Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle
Classification par groupe de risque
T. marneffei est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1Note de bas de page 85Note de bas de page 86.
Exigences de confinement
Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.
Vêtements de protection
Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle peut inclure l'utilisation d'un sarrau de laboratoire et de chaussures spécialisées (par exemple, des bottes, des chaussures) ou de chaussures de protection supplémentaires (par exemple, des couvre-bottes ou des couvre-chaussures) lorsque les sols peuvent être contaminés (par exemple, les box, les salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.
Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.
Autres précautions
Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.
Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.
Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par T. marneffei, les ressources suivantes peuvent être consultées :
- Ligne directrice canadienne sur la biosécurité : Activités de diagnostic humain
- Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité : Évaluation locale des risques
Section VIII – Manutention et entreposage
Déversements
Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (Guide canadien sur la biosécurité).
Élimination
Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).
Entreposage
Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.
Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres
Renseignements sur la réglementation canadienne
Les activités réglementées avec Talaromyces marneffei nécessitent un permis d'agent pathogène et de toxine délivré par l'Agence de la santé publique du Canada.
Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines
- Loi sur le transport des marchandises dangereuses et Règlement sur le transport des marchandises dangereuses
Dernière mise à jour
Mai 2024
Préparé par
Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.
Mise en garde
L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.
Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles figurant dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres administrations auront leurs propres exigences.
Tous droits réservés © Agence de la santé publique du Canada, 2024, Canada
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