Neisseria meningitidis : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
Pour plus de renseignements sur Neisseria meningitidis, consultez les pages Web suivantes:
- Infection invasive à méningocoque – Canada.ca
- Vaccins contre le méningocoque : Guide canadien d'immunisation – Canada.ca
Section I – Agent infectieux
Nom
Neisseria meningitidis
Type d'agent
Bactérie
Taxonomie
Famille
Neisseriaceae
Genre
Neisseria
Espèce
meningitidis
Synonyme ou renvoi
MeningococciNote de bas de page 1, méningococcémie, infection à méningocoque, méningite à méningocoque.
Caractéristiques
Brève description
Neisseria meningitidis fait partie de la famille des NeisseriaceaeNote de bas de page 2. Ce sont des diplocoques à Gram négatif non-sporulés, non-mobile, encapsulés et non acidorésistants, et qui apparaissent réniformes sous le microscopeNote de bas de page 1Note de bas de page 3. Le génome N. meningitidis de 2,3 mbp a une teneur G+C de 51,5 % et contient 2158 cadres de lecture ouvertsNote de bas de page 4. La croissanceNote de bas de page 1 du N. meningitidis nécessite un environnement aérobie contenant 5 % de CO2 et un milieu enrichi contenant du sang. Des colonies de taille moyenne, lisses, transparentes, non pigmentées, non hémolytiques et convexes se forment sur gélose au sang après une incubation de nuitNote de bas de page 1 à une température de 35 à 37 °C. Il y a au moins 13 sérogroupes, les sérogroupes A, B, C, X, W135 et Y étant les plus fréquemment représentés en cas de maladie invasiveNote de bas de page 5.
Propriétés
Chez les humains, N. meningitidis colonise le nasopharynx et est souvent non pathogène et commensalNote de bas de page 6. Afin de causer une maladie grave et une méningite, la bactérie doit survivre dans le sang, passer par la barrière hémato-encéphalique (BHE) avant d'entrer dans le système nerveux central (SNC) afin de l'infecter. Un certain nombre de facteurs de virulence sont impliqués, tels que la capsule polysaccharide, les pili et les adhésines qui jouent un rôle dans sa survie dans le sang et son passage à travers la BHE. La protéine de liaison du facteur H aide à échapper au système immunitaire de l'hôte par son interaction avec le facteur H. La capsule polysaccharide est le facteur de virulence le plus important, car elle est également impliquée dans l'adhésion et l'invasion des tissus du SNC. L'adhésion est également aidée par les protéines Opa et Opc. Ces protéines, ainsi que l'adhésine A de Neisseria et la kinase d'adhérence focale, jouent également un rôle dans l'invasion du SNC de l'hôteNote de bas de page 6.
Section II – Identification des dangers
Pathogénicité et toxicité
N. meningitidis présente un large éventail de manifestations cliniques, qui vont d'un léger mal de gorge passager à la méningite mortelle ou à la septicémie méningococciqueNote de bas de page 3. La méningite et la septicémie sont les manifestations cliniques les plus courantes de la maladie. L'état de porteur est la forme la plus commune d'infection méningococcique, la colonisation se produisant chez environ 10 % des personnes en santéNote de bas de page 7Note de bas de page 8. Les personnes peuvent demeurer porteuses jusqu'à 6 mois après l'infectionNote de bas de page 5. Chez certains porteurs, les bactéries pénètrent dans le sang ou dans les méninges, ce qui entraîne une méningococcémie invasive. L'apparition des symptômes se produit généralement entre 2 et 10 jours après l'expositionNote de bas de page 5. La maladie causée par N. meningitidis se manifeste de plusieurs façons.
Méningococcémie transitoire : Les patients présentent de légers symptômes grippaux, notamment de la fièvre, des douleurs articulaires et occasionnellement une éruption cutanée. La maladie peut durer de quelques jours à quelques semainesNote de bas de page 3.
MéningiteNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3: La majorité des patients présentent des signes d'irritation des méninges, y compris une raideur de la nuque, un bombement de la fontanelle (chez les nourrissons), une irritabilité, se coucher sur le côté dos à la lumière et l'impossibilité pour un patient couché sur le dos de procéder à l'extension de son genou lorsque sa hanche est fléchie (signe de Kernig positif)Note de bas de page 3. Des convulsions, une diminution du niveau de conscience et un coma peuvent survenir. L'éruption pétéchiale associée à la méningococcémie peut également se manifesterNote de bas de page 1.
Méningococcémie : Les patients présentent une apparition rapide de fièvre, des vomissements, de la photophobie, des convulsions, une éruption cutanée, de la léthargie, de l'irritabilité, de la somnolence, de la diarrhée, des douleurs musculaires, de l'arthralgie et, rarement, des douleurs abdominales aiguësNote de bas de page 3. L'éruption cutanée caractéristique est due à la coagulation intravasculaire disséminée causée par la bactériémie méningococcique et elle peut résulter, dans certains cas, en la perte de doigts et de membresNote de bas de page 1Note de bas de page 3. Les patients gravement atteints peuvent souffrir d'un choc septique, qui entraîne une insuffisance respiratoire, une insuffisance rénale, un coma et parfois la mort dans les 24 heures qui suivent l'apparition des symptômesNote de bas de page 3.
Méningite à méningocoques chronique : Manifestation rare de l'infection à N. meningitidisNote de bas de page 3. Les patients présentent de fortes fièvres intermittentes chroniques, des douleurs articulaires et des céphalées, avec ou sans lésions cutanées.
Les autres manifestations rares de l'infection à N. meningitidis comprennent les suivantes : l'arthrite septique, des infections des voies respiratoires supérieures ou inférieures, par exemple l'otite moyenne, la pharyngite, la bronchite et la pneumonie ainsi que la péricardite, la myocardite, l'endocardite et la conjonctiviteNote de bas de page 3.
Épidémiologie
L'incidence de la méningococcémie est estimée à 1,2 million de cas par an, avec environ 135 000 décès, la plus forte incidence de la maladie étant chez les nourrissons de moins de 1 an (5,38 cas pour 100 000)Note de bas de page 9. Bien qu'il y ait au moins 13 sérogroupes de N. meningitidis, 90 % de la méningococcémie dans le monde est causée par les sérogroupes A, B, C, W135, X et YNote de bas de page 5.
L'incidence la plus élevée, avec de grandes épidémies, a été signalée pour le sérogroupe A, dans la « ceinture de méningite » région de l'Afrique subsaharienne, touchant environ 1 000 pour 100 000 habitantsNote de bas de page 10. Aux États-Unis, les sérogroupes B, C et Y sont responsables de la maladie chez les enfants et les jeunes adultesNote de bas de page 5Note de bas de page 11, avec une incidence de 0,5 à 1,1 cas par 100 000 habitants, soit environ 1400 à 2800 cas par an, avec les taux les plus élevés chez les nourrissons, et un deuxième pic à l'adolescence et au début de l'âge adulte.
Entre 2006 et 2011, une moyenne de 196 cas ont été déclarés annuellement au Canada, avec une incidence moyenne de 0,58 cas pour 100 000 habitantsNote de bas de page 12. Durant cette période, les taux d'incidence étaient les plus élevés chez les nourrissons de moins d'un an (en moyenne 7,35 cas pour 100 000), suivis des enfants de 1 à 4 ans (1,89) et des 15 à 19 ans (1,17). Au Canada, les sérogroupes B, C, W135 et Y sont les sérogroupes les plus fréquemment signalésNote de bas de page 12. Entre 2006 et 2011, les taux d'incidence du sérogroupe B étaient les plus élevés (0,33 cas pour 100 000) pour tous les isolats de méningococcémie.
Avec l'introduction de programmes de vaccination contre les méningocoques de sérogroupe C, l'incidence du sérogroupe C a diminué de façon significative, passant de 0,13 en 2006 à 0,01 cas pour 100 000 en 2011Note de bas de page 12. Bien que l'incidence du sérogroupe B demeure prédominante, les maladies du sérogroupe W135 et Y se sont stabilisées à des taux d'incidence relativement faibles de 0,03 (plage : de 0,02 à 0,04) et 0,10 (plage : de 0,08 à 0,11) cas par 100 000 habitants, respectivementNote de bas de page 12.
Une éclosion de méningite due à N. meningitidis de sérogroupe W135 s'est produite en 2000 et 2001 chez les pèlerins revenant du pèlerinage islamique annuel en Arabie Saoudite (le Hadj) et leurs contacts. Lors du Hadj en 2000, le taux d'attaque de la méningite à W135 était de 25 cas pour 100 000 pèlerins. À Singapour, après l'introduction d'un vaccin quadrivalent contre le méningocoque en préparation pour le Hadj en 2001, aucun pèlerin de ce pays n'a contracté la méningite à W135. Cependant, comme le taux d'attaques estimé pour les contacts familiaux de pèlerins de retour est passé de 18 cas à 28 cas pour 100 000 contacts pour les années 2000 et 2001, il est évident que le portage était encore possibleNote de bas de page 13.
Gamme d'hôtes
Hôtes naturels
HumainsNote de bas de page 1Note de bas de page 5.
Autres hôtes
Aucun
Dose infectieuse
Inconnue
Période d'incubation
De 2 à 10 jours (moyenne : 2 à 4 jours)Note de bas de page 3; les infections invasives se manifestent dans les 14 jours suivant l'infection initiale.
Transmissibilité
Très contagieuseNote de bas de page 1. La transmission interhumaine s'effectue par le biais des gouttelettes provenant des voies respiratoires supérieures ou le contact direct avec des sécrétions oropharyngées lors du partage de boissons ou de baisers intimes; on a émis l'hypothèse d'une transmission par vecteurs passifs (fomites), mais elle est jugée rareNote de bas de page 5Note de bas de page 13. Le patient est contagieux tant que les méningocoques sont présents dans les sécrétions respiratoires ou buccales.
Section III – Dissémination
Réservoir
HumainsNote de bas de page 1.
Zoonose
Aucun
Vecteurs
Aucun
Section IV – Viabilité et stabilité
Sensibilité/résistance aux médicaments
La bactérie est sensible à la rifampicine, à la pénicilline G, aux sulfonamides et aux céphalosporines à large spectre comme la ceftriaxone et la céfotaximeNote de bas de page 2. Des souches résistantes à la pénicilline, aux sulfonamides, à la rifampicine, aux tétracyclines et aux céphalosporines à large spectre ont été isoléesNote de bas de page 14. Des souches résistantes au chloramphénicol ont été signalées au Vietnam et en FranceNote de bas de page 2.
Sensibilité aux désinfectants
N. meningitidis est très sensible aux désinfectants communsNote de bas de page 15. Les désinfectants communs utilisés contre les bactéries végétatives comprennent l'hypochlorite de sodium à 1 %, l'éthanol à 70 %, les composés phénoliques, le glutaraldéhyde à 2 %, le formaldéhyde et l'acide peracétiqueNote de bas de page 16.
Inactivation physique
N. meningitidis est facilement inactivée à de basses températuresNote de bas de page 10. Elle peut également être inactivée par exposition à 65 °C pendant 5 minutes ou à 80 °C pendant 2 minutes, ou par séchage pendant quelques heures à 20 °C. La plupart des bactéries végétatives peuvent également être inactivées par la chaleur humide (121 °C pendant 15 à 30 minutes) et la chaleur sèche (160-170 °C pendant 1 à 2 heures)Note de bas de page 17.
Survie à l'extérieur de l'hôte
N. meningitidis a survécu à des températures ambiantes pendant des heures à des jours sur du verre, du plastique et du tissu (jusqu'à 8 jours)Note de bas de page 18Note de bas de page 19.
Section V – Premiers soins et aspects médicaux
Surveillance
Surveiller les symptômes. Pour poser le diagnostic, on peut recourir à la mise en culture sur une gélose au sang d'échantillons cliniques prélevés d'un site stérile et à un test de sang. D'autres méthodes comprennent la réaction en chaîne de la polymérase (PCR), la détection d'antigènes et les méthodes immuno-enzymatiques (ELISA)Note de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Le sérotypage et le typage par séquençage de plusieurs locus peuvent être effectués par PCR multiplex et séquençage génomiqueNote de bas de page 5Note de bas de page 10.
Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Premiers soins et traitement
Puisque la méningite méningococcique peut se manifester de la même façon que d'autres méningites bactériennes, le traitement par antibiotiques devrait être initié dès que possibleNote de bas de page 10. Le traitement par voie intraveineuse ou intramusculaire pendant 7 jours avec une céphalosporine de troisième génération comme la ceftriaxone ou la céfotaxime est recommandéNote de bas de page 3Note de bas de page 5. Si l'on découvre que l'organisme est sensible au traitement avec la pénicilline, on peut passer à la pénicilline-GNote de bas de page 8. Les autres antibiotiques utilisés pour le traitement des maladies méningococciques comprennent le chloramphénicol, les fluoroquinolones et le méropénem.
Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Immunisation
Des vaccins conjugués monovalents contre le méningocoque (Men-C-C) et les vaccins conjugués quadrivalents contre le méningocoque (Men-C-ACYW) ont été mis au point et peuvent être utilisés au CanadaNote de bas de page 20.
Pour les personnes à risque élevé, comme celles qui présentent des troubles médicaux sous-jacents et celles qui sont exposées à un risque accru d'exposition à la méningococcémie, le vaccin Men-C-ACYW est recommandé. Néanmoins, selon la condition sous-jacente ou le risque d'exposition, la vaccination recommandée peut varier et le Guide canadien d'immunisation devrait être suiviNote de bas de page 14.
Les vaccins contre le sérogroupe B du méningocoque (Trumenba® and BEXSERO) et les vaccins conjugués quadrivalents Men-C-ACYW-TT (NIMENRIX® et MenQuadfi™) contre la méningococcémie sont actuellement examinés par le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI)Note de bas de page 14.
Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité, et en consultant le Guide canadien d'immunisation.
Prophylaxie
La chimioprophylaxie est recommandée pour les contacts étroits de patients atteints de méningococcémie, notamment les personnes habitant avec un sujet infecté, les contacts à la garderie ou à l'école maternelle ou toutes personnes exposées à des sécrétions buccales de la personne infectéeNote de bas de page 3. La chimioprophylaxie doit être administrée dans les 24 heures suivant le diagnostic. Les antibiotiques utilisés pour la chimioprophylaxie comprennent la rifampicine par voie orale, la ciprofloxacine par voie orale et la ceftriaxone par voie intramusculaireNote de bas de page 5Note de bas de page 8Note de bas de page 21.
Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire
Infections contractées en laboratoire
Au moins 8 cas d'infection accidentelle chez des employés de laboratoire avec au moins un décès, ont été signalés en date de 1974Note de bas de page 22Note de bas de page 23Note de bas de page 24. Deux cas mortels ont été signalés en 1988Note de bas de page 25 et un cas plus récent a été signalé en 2012, entraînant la mort par méningococcémie causée par le sérogroupe BNote de bas de page 26.
Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition.
Sources et échantillons
Exsudats pharyngés, liquide céphalorachidien, sang, échantillons nasopharyngés et oropharyngés prélevés par écouvillonnage, lavage bronchoalvéolaire, échantillons de biopsie et saliveNote de bas de page 2Note de bas de page 3.
Dangers primaires
Inoculation parentale accidentelle, exposition des muqueuses aux gouttelettes infectieuses en noyaux ou en aérosols et ingestionNote de bas de page 2Note de bas de page 3.
Dangers particuliers
Aucun
Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle
Classification par groupe de risque
Neisseria meningitidis est un agent pathogène humain du groupe de risque 2Note de bas de page 27.
Exigences de confinement
Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.
Vêtements de protection
Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle peut inclure l'utilisation d'un sarrau de laboratoire et de chaussures spécialisées (par exemple, des bottes, des chaussures) ou de chaussures de protection supplémentaires (par exemple, des couvre-bottes ou des couvre-chaussures) lorsque les sols peuvent être contaminés (par exemple, les box, les salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.
Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.
Autres précautions
La transmissibilité (par contact direct avec des gouttelettes respiratoires infectieuses ou des sécrétions orales) de N. meningitidis justifie l'utilisation d'une ESB ou d'autres dispositifs de confinement primaire pour les activités avec un récipient ouvert; la centrifugation doit être effectuée dans des coupes de sécurité scellées ou des rotors qui sont déchargés à l'aide d'un mécanisme qui empêche leur libération. Une protection respiratoire doit être envisagée lorsqu'il n'est pas possible d'utiliser une ESB ou d'autres dispositifs de confinement primaire; un flux d'air vers l'intérieur est nécessaire pour les travaux impliquant des animaux de grande taille ou des activités à grande échelle.
Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.
Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par Neisseria meningitidis, les ressources suivantes peuvent être consultées :
- Ligne directrice canadienne sur la biosécurité : Activités de diagnostic humain
- Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité : Évaluation locale des risques
Section VIII – Manutention et entreposage
Déversements
Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (Guide canadien sur la biosécurité).
Élimination
Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).
Entreposage
Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.
Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres
Renseignements sur la réglementation canadienne
Les activités réglementées avec Neisseria meningitidis nécessitent un permis d'agent pathogène et de toxine délivré par l'Agence de la santé publique du Canada.
Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines
- Loi sur la mise en quarantaine
- Maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale
Dernière mise à jour
Avril 2024
Rédigé par
Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.
Mise en garde
L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.
Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles figurant dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres administrations auront leurs propres exigences.
Tous droits réservés © Agence de la santé publique du Canada, 2024, Canada
Références
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