Page 7 : Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada : document technique – le tétrachloroéthylène
6.0 Méthodes d'analyse
La United States Environmental Protection Agency (U.S. EPA) dispose actuellement de quatre méthodes d'analyse approuvées pour l'analyse du tétrachloroéthylène dans l'eau potable (U.S. EPA, 2002).
La méthode 502.2, révision 2.1, qui fait appel à la chromatographie en phase gazeuse (CPG) capillaire par purge et piégeage avec détecteurs à photoionisation et détecteurs à conductivité électrolytique en série, a une limite de détection de la méthode (LDM) variant de 0,02 à 0,05 μg/L. La méthode 524.2, révision 4.1, qui fait appel à la CPG capillaire par purge et piégeage avec détection par spectrométrie de masse (SM), a une LDM variant de 0,05 à 0,14 μg/L. La version 1.0 de la méthode 524.3 permet de mesurer les COV dans l'eau potable. Cette méthode fait appel à une technique de CPG-SM dont la limite de détection pour le tétrachloroéthylène est de 0,036 µg/L. Elle a les avantages suivants : optimisation des paramètres de purge et de piégeage, possibilité d'utiliser la détection d'ions déterminés (SIM), et utilisation d'agents de préservation solides à base d'acide (U.S. EPA, 2009). La méthode 551.1, révision 1.0, qui fait appel à l'extraction liquide-liquide et à la CPG avec détecteurs à capture d'électrons, a une LDM de 0,002 μg/L ou de 0,008 μg/L, respectivement, selon que l'on utilise de l'éther de méthyle et de tert-butyle (MTBE) ou du pentane comme solvant d'extraction (U.S. EPA, 1995).
À l'heure actuelle, le niveau pratique d'évaluation quantitative (NPEQ) établi par l'U.S. EPA en fonction de la capacité des laboratoires à mesurer la concentration de tétrachloroéthylène avec une précision et une exactitude raisonnables est de 5 μg/L (U.S. EPA, 1991b). Cependant, l'U.S. EPA a récemment procédé à une évaluation des données d'analyse du tétrachloroéthylène à partir d'études d'évaluation de la performance et d'essais interlaboratoires, cela dans le cadre de son deuxième cycle d'examen aux six ans, afin de réévaluer les NPEQ (U.S. EPA, 2009). L'U.S. EPA a indiqué que plus de 90 % des laboratoires d'analyse avaient obtenu la note de passage, ce qui laisse supposer que les NPEQ actuels pourraient être plus bas. Cette analyse comportait plusieurs études avec concentrations connues inférieures au NPEQ actuel. L'application d'un multiplicateur de 10 à la limite supérieure des LDM des trois méthodes d'analyse approuvées (502.2, 524.2 et 551.1) a produit un NPEQ variant de 0,08 à 1,4 µg/L (U.S. EPA, 2009, 2010). L'examen mené par la U.S. EPA indique que le NPEQ pourrait être abaissé à environ 0,5 µg/L (U.S. EPA, 2010).
Trois méthodes normalisées, soit SM 6200B, SM 6200C et SM 6232, peuvent également être employées pour l'analyse du tétrachloroéthylène dans l'eau potable. Les méthodes SM 6200B et SM 6200C font appel à la CPG capillaire par purge et piégeage avec détection par SM ou avec détecteurs à photoionisation et détecteurs à conductivité électrolytique en série, respectivement. La méthode SM 6200B a une LDM de 0,047 μg/L, alors que celle de la méthode SM 6200C varie de 0,013 à 0,014 μg/L. Les limites de quantification minimales, définies comme étant les plus faibles concentrations pouvant être quantifiées de manière exacte à l'aide de ces méthodes, sont de 0,188 μg/L et de 0,056 μg/L pour les méthodes SM 6200B et SM 6200C, respectivement (APHA et coll., 2005). La méthode SM 6232 fait appel à une extraction liquide-liquide suivie d'une CPG avec détecteurs à capture d'électrons. La LDM n'est pas indiquée pour cette méthode puisqu'elle varie fortement en fonction des caractéristiques du système de CPG employé, du rapport solvant-eau et des interférences produites par le solvant (APHA et coll., 2005).
ASTM International indique que la méthode D5790 permet de doser le tétrachloroéthylène dans l'eau potable. Cette méthode fait appel à la CPG capillaire par purge et piégeage avec détection par SM (ASTM, 1999) et sa LDM est de 0,25 μg/L (NEMI, 1995).
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