Rapport du Symposium sur les langues autochtones: Miser sur les forces et les succès (25 au 29 janvier 2021)

Le rapport du symposium est aussi disponible en inuktitut

Sur cette page

Avertissement : Le présent rapport de réunion a été préparé par le Hunter-Courchene Group pour le ministère du Patrimoine canadien. Veuillez noter que le rapport résume les discussions et les échanges entre les participants d’organismes autochtones, du milieu universitaire, d’organisations de la société civile et des gouvernements. Il vise à rendre compte avec exactitude des questions examinées par les participants. On ne peut considérer que le contenu du rapport reflète les positions ou opinions officielles des organisations représentées par les participants ou du ministère du Patrimoine canadien.

Remerciements

Le ministère du Patrimoine canadien aimerait reconnaître les efforts de l’Assemblée des Premières Nations, de l’Inuit Tapiriit Kanatami et du Ralliement national des Métis et leur contribution au succès du Symposium sur les langues autochtones : Miser sur les forces et les succès, qui s’est déroulé du 25 au 29 janvier 2021.

Merci à tous les participants et particulièrement à ceux qui ont joué des rôles précis et actifs pendant les cinq jours, que ce soit comme conférenciers principaux, panélistes ou animateurs. Merci au Hunter-Courchene Group d’avoir assuré efficacement la logistique complexe associée à l’événement. Enfin, merci à tous les employés du ministère du Patrimoine canadien qui ont apporté leur aide pour l’organisation du symposium.

Sommaire

Le Symposium sur les langues autochtones : Miser sur les forces et les succès a été tenu virtuellement du 25 au 29 janvier 2021 et diffusé en continu depuis le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinaabeg.

Le symposium a été organisé par le ministère du Patrimoine canadien (PCH), en collaboration avec l’Assemblée des Premières Nations (APN), l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et le Ralliement national des Métis (RNM). Prévu au départ comme un événement en personne au début de l’année 2020, le symposium a dû revoir son calendrier et se tourner vers une formule virtuelle compte tenu des consignes de santé publique en raison de la pandémie de COVID-19.

Faisant suite aux consultations de l’automne 2020 sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones, le symposium de janvier 2021 a permis aux Premières Nations, aux Inuits, à la Nation métisse et aux représentants fédéraux, provinciaux et territoriaux, aux côtés des champions des langues, des experts et du milieu universitaire, de mettre en commun leurs pratiques exemplaires et leurs expériences. Il a également donné l’occasion aux participants de réfléchir aux résultats des consultations sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones et de discuter collectivement d’éléments précis plus en profondeur.

Chacune des cinq journées comprenait une cérémonie traditionnelle d’ouverture, des discours, des plénières et des séances en atelier. La première journée, plus courte, présentait un mot de bienvenue et le contexte général. Les quatre autres journées portaient chacune essentiellement sur un thème principal : les pratiques exemplaires, le modèle de financement des langues autochtones, le Bureau du commissaire aux langues autochtones (BCLA) et, enfin, la Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032.

Le symposium a réuni des conférenciers principaux et des panélistes, y compris des experts et des intervenants dans le domaine de la revitalisation des langues autochtones, au Canada et à l’étranger. Le symposium a répondu à l’important besoin de mettre en commun les connaissances pour mieux éclairer la marche à suivre dans la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Dans l’ensemble, le symposium a fait ressortir l’intérêt de rassembler les gens pour faire connaître leurs expériences et points de vue et de consolider ou mettre en place parallèlement des réseaux entre les experts et responsables des politiques dans le domaine de la revitalisation des langues autochtones.

Le présent rapport résume ce qui a été entendu lors du symposium et a pour but de rendre compte avec exactitude de la nature et des éléments précis des présentations et des discussions tenues dans les divers groupes et durant les différentes séances en atelier. Il ne doit pas être considéré comme exhaustif ni comme incluant tous les points ayant été soulevés au cours des cinq journées d’échanges.

Renseignements généraux

Le Symposium sur les langues autochtones : Miser sur les forces et les succès s’est déroulé sur cinq (5) jours et, en moyenne, 186 participants se sont connectés chaque jour.
Date Heure (heure normale de l’Est) Nombre de participants
25 janvier 2021 de 13 h à 15 h 132
26 janvier 2021 de 11 h 30 à 15 h 30 181
27 janvier 2021 de 11 h 30 à 15 h 30 202
28 janvier 2021 de 11 h 30 à 15 h 30 207
29 janvier 2021 de 11 h 30 à 15 h 30 212

La participation aux séances en atelier fondées sur les distinctions tenues le 27 janvier 2021 sur le modèle de financement des langues autochtones dresse un portrait représentatif de la participation au symposium par distinction :

D’autres séances en atelier se sont déroulées au jour 2 (pratiques exemplaires) et au jour 4 (Bureau du commissaire aux langues autochtones). La répartition des participants ci-dessous donne une idée de l’intérêt accordé aux divers sujets dont il a été question durant ces séances.

Nombre de participants à la séance en ateliers du 26 janvier 2021 sur les pratiques exemplaires
Séance en ateliers Nombre de participants
Politiques et partenariats régionaux sur les langues autochtones 38
Approches multidimensionnelles en apprentissage linguistique 19
Politiques et planification linguistiques 36
Mise en œuvre de la technologie de l’information 22
Programmes d’immersion à travers le cycle de vie 25
Total des participants 140
Nombre de participants à la séance en ateliers du 28 janvier 2021 sur le Bureau du commissaire aux langues autochtones
Séance en ateliers Nombre de participants
Fonctions de sensibilisation et promotion 35
Fonctions axées sur les communautés 45
Fonctions de recherche, planification et résultats 45
Total des participants 125

Le symposium a débuté le lundi 25 janvier 2021 avec un mot de bienvenue et une reconnaissance du territoire de l’aînée Rose Wawatie, Kitigan Zibi Anishinabeg. Chaque jour du symposium s’est amorcé sur une bonne note, avec des prières d’ouverture prononcées par des aînés et des gardiens du savoir des Premières Nations, des Inuits et de la Nation métisse, notamment Mike Mitchell, gardien du savoir et aîné en résidence de l’APN et Roberta Oshkabewisens; David Serkoak, aîné inuit; Verna DeMontigny, Annette Maurice, Harriet St.Pierre et Jimmy Durocher, aînés de la Nation métisse. Le symposium s’est terminé le vendredi 29 janvier 2021 avec une prière des aînés et gardiens du savoir, notamment l’aînée Rose Wawatie.

Au moyen d’enregistrements graphiques, Michelle Buchholz et Nigit’stil Norbert de Drawing Change (https://drawingchange.com) ont capté, résumé et dessiné le dialogue qui a eu lieu lors du Symposium sur les langues autochtones. On dit que les enregistrements produits « peuvent aider les participants à dégager des tendances, à se plonger dans un concept et à intégrer la sagesse collective d’un groupe ». Leurs enregistrements seront présentés tout au long du rapport pour chaque journée du symposium. Ils viendront s’ajouter aux principaux points à retenir présentés sous forme de texte.

Jour 1 – 25 janvier 2021 : Bienvenue et contexte général

La journée d’ouverture du symposium a débuté par une cérémonie traditionnelle d’ouverture, suivie du mot d’ouverture de l’honorable Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien, du chef national Perry Bellegarde, Assemblée des Premières Nations, du président Natan Obed, Inuit Tapiriit Kanatami, et du président Clément Chartier, Ralliement national des Métis. Le ministre et les trois dirigeants nationaux ont formulé leurs points de vue et souhaits respectifs sur les langues autochtones, notamment les efforts, la coopération et le respect nécessaires de tous pour faire des progrès sur un élément aussi essentiel, associé à l’autodétermination, à la culture, aux valeurs et à l’identité. Ils ont souligné que les peuples autochtones doivent être au premier plan et sont les mieux placés pour diriger les initiatives et les efforts entourant la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones.

Pour clore la journée, Paul Pelletier, directeur général de la Direction générale des langues autochtones au ministère du Patrimoine canadien, a présenté à tous les participants le contexte et des renseignements généraux sur l’état actuel de la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Jour 1 – Principaux points à retenir

Jour 2 – 26 janvier 2021 : Pratiques exemplaires

La deuxième journée du symposium était l’occasion de mettre en commun et discuter collectivement des pratiques exemplaires sur la revitalisation des langues autochtones.

La journée a débuté par un discours de Lorna Wanosts’a7 Williams qui a précédé une discussion en groupe avec Dr Alan Corbiere et Sharon Parenteau, tous deux animés par Gary Anandasangaree, secrétaire parlementaire de la ministre des Relations Couronne-Autochtones. La discussion en groupe a été suivie de cinq (5) séances en atelier qui ont permis aux participants d’échanger et partager leursexpériences sur des sujets précis. La deuxième journée s’est conclue sur une plénière dans le cadre de laquelle les résultats de discussion de chaque séance en atelier ont été résumés au groupe élargi.

Dre Lorna Wanosts’a7 Williams, de l’Université de Victoria, a fait état de l’importance de l’élaboration de programmes grâce à l’engagement auprès des communautés, reposant sur les objectifs convenus par la communauté linguistique et prenant en considération la situation de la langue. L’apprentissage et l’utilisation des langues doivent se dérouler dans plusieurs contextes, s’étendre au-delà des murs de l’école et inclure l’apprentissage axé sur les traditions liées au territoire. La documentation et l’archivage sont également importants. Les écoles et établissements d’enseignement jouent un rôle majeur dans la revitalisation des langues, mais il est également important que les langues soient présentes dans les communautés dans différents milieux. Les efforts doivent tenir compte des besoins de tous les apprenants d’une langue, y compris ceux qui vivent hors réserve et qui peuvent être coupés de leurs territoires linguistiques. Dans la formation du personnel enseignant, Dre Williams a constaté l’absence de capacité pour préparer les enseignants de langues autochtones et que les politiques devaient être examinées pour mieux soutenir les langues autochtones. Il est important que les ressources linguistiques soient créées à partir d’une vision du monde, des langues et d’un système de connaissances autochtones.

Sharon Parenteau, du Louis Riel Institute, a parlé des difficultés de revitaliser le michif alors qu’il ne reste que peu de personnes le parlant couramment et que ces personnes sont très âgées. Elle a affirmé qu’augmenter significativement le nombre de locuteurs à tous les niveaux de compétences était une priorité urgente et que, pour ce, les locuteurs et les apprenants avaient tous deux besoin de soutien. Elle a fait observer que l’absence de financement régulier s’est traduite par un manque de cohérence dans les programmes, l’élaboration des programmes d’enseignement et tous les autres aspects de la revitalisation des langues. Sharon Parenteau a soutenu que l’apprentissage linguistique doit être normalisé. Un renforcement des capacités et une infrastructure sont nécessaires pour atteindre un tel objectif.

Dr Alan Odjig Corbiere, de l’Université York, a parlé de ses expériences de création et d’exécution du programme de relance de l’anishinaabemowin et a parlé de tisser trois (3) fils entrelaçant des concepts grammaticaux et des vocabulaires autour d’unités thématiques : le premier fil consiste à comptabiliser les locuteurs et la documentation de la langue, le deuxième fil assure le maintien de la langue qui passe par l’oral et l’écrit et le troisième fil est la revitalisation de la langue par l’inclusion de nouveaux mots, de nouveaux espaces pour utiliser la langue et de nouvelles histoires à raconter.

Dans la discussion ouverte qui a suivi les présentations des panélistes, lorsqu’il a été question de l’importance de la formation du personnel enseignant, les panélistes ont mentionné le besoin de financement réservé aux enseignants de langues autochtones. Des cohortes autochtones d’enseignants qui parlent couramment la langue et sont capables de l’enseigner sont nécessaires. Les initiatives d’immersion en langues constituent un domaine auquel une plus grande attention devrait être portée. Les apprenants ont besoin de plus de possibilités d’être plongés dans la langue, de vivre des situations réelles et de parler normalement. On a partagé un exemple d’une communauté qui a mis sur pied une maison linguistique où les gens peuvent vivre et faire partie d’une famille parlant uniquement la langue. Il est nécessaire d’offrir plus de ressources comme une boîte à outils de planification linguistique permettant aux communautés d’obtenir une boîte à outils pour entreprendre le travail de revitalisation des langues. Il a également été question de soutenir les enfants qui apprennent la langue, mais aussi de l’enseigner à leurs parents afin qu’elle puisse être parlée à l’école et à la maison. Durant la pandémie, chacun a dû utiliser la technologie par nécessité et on a suggéré que plus de façons d’enseigner et d’apprendre la langue à l’aide de la technologie pourraient être examinées.

Les participants ont déclaré que la protection et la revitalisation des langues font partie d’un effort élargi de décolonisation en vue de reconstruire et revitaliser leur identité autochtone. Les participants ont également souligné le lien entre les langues autochtones et le territoire.

Cinq (5) séances en atelier ont été tenues sur des sujets se rapportant aux pratiques exemplaires, comprenant des présentations d’experts et d’intervenants suivies d’une discussion pour établir des principes clés et des recommandations.

La discussion de la séance Pratiques exemplaires dans les politiques et partenariats régionaux sur les langues autochtones portait essentiellement sur les différents types de coordination locale et régionale de même que les partenariats entre nations, organismes autochtones et ententes potentielles avec des instances gouvernementales qui ont connu du succès en rassemblant des savoirs et des ressources pour appuyer la revitalisation des langues.

La séance Pratiques exemplaires dans les approches multidimensionnelles en apprentissage linguistique comprenait des représentants de plusieurs initiatives de revitalisation des langues autochtones. Les participants ont présenté les approches multidimensionnelles en revitalisation des langues qu’ils emploient couramment. Ils ont également discuté des éléments requis pour déployer les programmes avec succès tirant parti de la mise en œuvre simultanée de diverses approches en revitalisation des langues, y compris en éducation des langues au primaire et au secondaire. Les discussions ont également porté sur des exemples de réussite de correspondance entre les interventions et le statut des langues.

La troisième séance en atelier, Pratiques exemplaires en politiques et planification linguistique selon les points de vue des peuples autochtones, en appui aux langues autochtones, comprenait des présentations suivies d’une discussion ouverte d’organismes autochtones sur leurs initiatives respectives pour mettre en œuvre des politiques, des règlements et des plans linguistiques au niveau des communautés dédiés à la préservation des langues et comment les lois traditionnelles incluent les langues.

La séance Pratiques exemplaires en intégration des technologies de l’information – réappropriation des langues portait sur l’élaboration et le déploiement de solutions technologiques (p. ex., numérisation de ressources et de la documentation) et des risques pour la réappropriation et la revitalisation des langues autochtones. Elle a interpellé les participants sur la richesse des données linguistiques et des pratiques exemplaires en matière de propriété intellectuelle.

La cinquième séance, Programmes d’immersion à travers le cycle de vie, a fourni de l’information sur les conditions et l’appui nécessaires à l’élaboration de programmes d’immersion, y compris la sélection de participants et la mobilisation des communautés.

Jour 2 – Principaux points à retenir sur les pratiques exemplaires

Jour 3 – 27 janvier 2021 : Modèle de financement des langues autochtones

La troisième journée du symposium était l’occasion pour les participants de formuler des commentaires sur le modèle de financement des langues autochtones et de définir des priorités et des mesures fondées sur les distinctions pouvant faciliter l’octroi d’un financement adéquat, stable et à long terme pour la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones.

Le gouvernement du Canada fournit des investissements afin de mettre en œuvre la Loi expressément pour la préservation, la promotion et la revitalisation des langues autochtones. Un modèle de financement des langues autochtones est élaboré en collaboration comme approche pour les investissements dans les langues autochtones. Il servira de feuille de route pour répondre à l’objectif de mettre en place des mesures afin de faciliter l’octroi d’un financement adéquat, stable et à long terme pour les langues autochtones.

Le jour 3 a débuté par un discours d’introduction de Charles Slowey, sous-ministre adjoint, Secteur de la communauté et de l’identité au ministère du Patrimoine canadien. Paul Pelletier, directeur général de la Direction générale des langues autochtones au ministère du Patrimoine canadien, a présenté un aperçu de ce qui a été entendu sur la question du modèle de financement lors des consultations de l’automne 2020 sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Le discours et la présentation ont posé le contexte pour un discours duDr Larry Kimura, Université d’Hawaï, et une plénière d’introduction avec trois conférenciers.

Le discours et la séance plénière ont fourni de l’inspiration et un contexte pour les séances en atelier fondées sur les distinctions afin de discuter en détail des priorités et du processus qu’un modèle de financement des langues autochtones renouvelé devrait adopter. Trois séances en atelier ont été consacrées aux Premières Nations, une séance, aux Inuits, et une séance, à la Nation métisse. La troisième journée s’est conclue sur une plénière dans le cadre de laquelle les résultats de discussion de chaque séance en atelier ont été résumés au groupe élargi.

Le conférencier principal, Dr Larry Kimura, a présenté un résumé du travail accompli en matière de revitalisation de la langue hawaïenne et l’incidence du financement sur ce travail. Le professeur Kimura a affirmé aux participants que les efforts de revitalisation de la langue avaient été entamés sans que du financement leur soit réservé, mais à un moment où survenait un important réveil culturel. Le travail s’est amorcé en 1983 avec l’enseignement préscolaire. L’objectif était que les enfants retrouvent la langue. Avec des collaborateurs, le professeur Kimura a trouvé un endroit et du personnel; des ressources ont été sélectionnées dans la communauté. En 1987, un programme expérimental a été mis sur pied pour offrir une éducation de la maternelle au secondaire en langue hawaïenne. Son objectif était que de nouvelles personnes parlent couramment la langue. Même après presque 40 ans de travail fructueux et assidu, de nombreux obstacles demeurent; par exemple, il n’existe toujours aucun budget durable pour des initiatives de revitalisation des langues.

Selon le professeur Kimura, la clé du succès tient au fait que les enfants apprenant la langue dans un cadre préscolaire ont incité les adultes à se mettre eux aussi à apprendre la langue. La motivation pour consacrer du temps et des efforts à la revitalisation de sa propre langue et de sa propre culture est cruciale et, dans le cas de l’expérience hawaïenne, elle est venue de ces enfants.

Le professeur Kimura a dégagé deux vecteurs recherchés simultanément pour aider à atteindre l’objectif de revitaliser la langue hawaïenne : d’abord, un « effort vertical », qui consiste à mettre en place un bassin de locuteurs comptant des apprenants allant des enfants aux jeunes adultes, suivi d’un « effort horizontal », signifiant l’ajout de nouveaux locuteurs (parents, communauté en général).

Lorsqu’on lui a demandé conseil sur le type de modèle de financement qui fonctionnerait, le professeur Kimura a affirmé qu’un objectif doit être établi au préalable. Du financement peut ensuite être affecté à l’atteinte de cet objectif.

Julie Dabrusin, secrétaire parlementaire du ministre du Patrimoine canadien, a animé la séance plénière, qui visait à présenter des points de vue fondés sur les distinctions sur le modèle de financement des langues autochtones. Les trois panélistes ont présenté un vaste éventail de points de vue dans le but d’établir une référence commune pour aider les participants dans les discussions des séances en atelier qui ont suivi.

La première panéliste, Mary Jane Norris, de Norris Research Inc., a signalé que, en ce qui concerne les indicateurs linguistiques, la transmission intergénérationnelle d’une langue maternelle autochtone subissait une régression à long terme. Le déclin de l’utilisation des langues autochtones au Canada comme langue principale à la maison constituait un facteur de non-transmission et du vieillissement de la population de langue maternelle. À l’opposé du déclin de la transmission de la langue maternelle, les tendances mettent en évidence une augmentation constante de l’apprentissage des langues autochtones comme langue seconde. Cette augmentation dans la langue parlée à la maison avait été fortement marquée en 2016 (73 %) et était liée au fait de parler une langue autochtone comme langue seconde à la maison. La situation linguistique des diverses Premières Nations, des Inuits et des Métis présente des différences notables selon la géographie. Les situations linguistiques étaient en corrélation avec le lieu de résidence et étaient meilleures dans les zones rurales et sur les réserves que dans les zones urbaines. En conclusion, un enjeu clé de politique a été présenté : le maintien et la revitalisation des langues autochtones en zones urbaines.

Puis, Aluki Kotierk, présidente de Nunavut Tunngavik inc., a soutenu que les modèles de financement étaient des outils et un moyen d’arriver à nos fins. Le gouvernement fédéral sait comment verser dans les faits du financement pour les langues puisqu’il en octroie aux communautés de langues officielles (français et anglais) en situation minoritaire. Les lois sont un outil. Aluki Kotierk a soutenu que le Canada accordait plus de valeur à deux (2) langues de la colonisation qu’à l’inuktut. À titre d’exemple de disparité dans le financement, elle a mentionné que le 9 novembre 2020 du financement avait été alloué pour agrandir les écoles francophones au Nunavut même si les locuteurs de langue inuite constituent la majorité au Nunavut et les francophones et anglophones sont minoritaires.

Le troisième et dernier panéliste, Marc LeClair du Ralliement national des Métis, a signalé que la Nation métisse avait insisté pour que le premier ministre s’engage à préserver et promouvoir les langues autochtones. La Nation métisse avait fait savoir clairement qu’elle n’appuierait pas le projet de loi menant à la Loi sur les langues autochtones si aucun programme de financement n’y était rattaché. En remplacement du modèle de financement actuel, le RNM propose une approche de nation à nation fondée sur les distinctions qui transformerait le système. L’ancien processus fondé sur des propositions a échoué. La Nation métisse n’a eu accès qu’à 5 % du financement, même si elle représente 25 % de la population autochtone. Elle veut également éviter d’être en concurrence avec les autres langues autochtones. Le modèle de financement ne devrait pas être fondé sur des projets. Marc LeClair a soutenu que les pratiques précédentes n’avaient pas réussi à redresser la situation critique du michif. Un financement à long terme prévisible est nécessaire pour renforcer les capacités; il a énoncé l’objectif d’établir un accord de 10 ans sur les langues dans le cadre de l’Accord Canada-Nation métisse.

Dans les discussions au cours des trois (3) séances en atelier fondées sur les distinctions, les participants ont échangé leurs points de vue sur le modèle de financement des langues autochtones.

D’un point de vue des Premières Nations, il est clair que du financement souple, durable et à long terme est indispensable pour donner et entretenir l’élan. En outre, les Premières Nations estimaient que le financement doit être suffisant pour répondre aux besoins des communautés afin que celles-ci ne rivalisent pas les unes avec les autres. Les participants ont réaffirmé l’importance de la collaboration entre les différentes communautés et différents groupes linguistiques au moyen de stratégies étendues. Il est important que tout nouveau modèle conçu soit réalisé uniquement en partenariat avec les communautés. Le financement doit soutenir la mise en place et le maintien de la transmission intergénérationnelle des langues.

D’un point de vue inuit, certains Inuits créent leurs propres programmes et foyers de revitalisation linguistique. Toutefois, ils ont besoin de financement stable à long terme afin que les communautés ne passent pas leur temps à chercher du financement. Les participants inuits ont recommandé de discuter d’une formule de répartition des fonds entre les quatre secteurs de revendications territoriales des Inuits.

La Nation métisse a besoin d’une approche de nation à nation fondée sur les distinctions pour permettre à ses communautés de concevoir des programmes en fonction de leurs propres besoins. Elle réclame des ressources à long terme durables et fondées sur les distinctions.

Jour 3 – Principaux points à retenir sur le modèle de financement des langues autochtones

Jour 4 – 28 janvier 2021 : Bureau du commissaire aux langues autochtones

La Loi établit le Bureau du commissaire aux langues autochtones (BCLA) et prévoit la nomination, par le gouverneur en conseil, d’un commissaire et d’au plus trois (3) directeurs. Au moment où le symposium a eu lieu, le processus de nomination était toujours en cours; un commissaire et trois directeurs ayant été nommés le 14 juin 2021. Le BCLA est une institution indépendante et ne fait pas partie de l’administration fédérale, ni son commissaire, ses directeurs ou son personnel.

La question des principales responsabilités d’un commissaire aux langues autochtones et des trois directeurs était l’un des deux sujets principaux des consultations de l’automne 2020 sur la mise en œuvre de la Loi.

Le symposium a donné l’occasion aux participants d’ajouter des éléments aux résultats des consultations de l’automne 2020 et d’échanger collectivement sur certains éléments opérationnels du mandat du BCLA, à savoir :

• soutenir les communautés autochtones en ce qui a trait, entre autres, aux évaluations des langues et à la réception et au règlement des plaintes;

• promouvoir la sensibilisation et la compréhension du public à l’égard des langues autochtones au Canada, notamment chez les Canadiens non autochtones;

• effectuer des recherches ou des études, y compris à l’appui des activités de mesure du rendement et d’établissement de rapports destinés au Parlement, sur l’octroi de fonds pour soutenir les langues autochtones et l’usage des langues autochtones au Canada.

Le résultat des discussions devait être communiqué au BCLA pour appuyer son travail une fois le commissaire et les directeurs nommés.

Le jour 4 a débuté par un discours d’introduction de l’honorable Marc Miller, ministre des Services aux Autochtones Canada. Paul Pelletier, directeur général de la Direction générale des langues autochtones au ministère du Patrimoine canadien, a ensuite présenté un aperçu de ce qui a été entendu sur la question du Bureau du commissaire aux langues autochtones lors des consultations de l’automne 2020 sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Le discours et les présentations ont posé le contexte pour un discours de Rawinia Higgins, de la Commission de la langue maorie de la Nouvelle-Zélande, et une plénière d’introduction avec Anne Kirste Aikio, du Parlement sami.

Le discours et la séance plénière ont fourni de l’inspiration et un élan pour trois séances en atelier qui ont permis aux participants de discuter en détail des priorités et du processus que le Bureau du commissaire aux langues autochtones devrait adopter après sa création. La quatrième journée s’est conclue sur une plénière pour résumer au groupe élargi les résultats de discussion de chaque séance en atelier.

La professeure Rawinia Higgins a fourni un aperçu de la Commission de la langue maorie qui a été fondée en 1987. Sa présentation a permis aux participants de tirer des leçons de l’expérience d’une commission des langues autochtones existante, car Mme Higgins a mis en avant à la fois les succès et les défis de la création, la mise en œuvre et l’administration en cours de la Commission de la langue maorie.

Selon la professeure Higgins, la dynamique du contexte politique, c’est-à-dire les changements de gouvernement et les remaniements en découlant dans les priorités politiques, a représenté un enjeu clé. Ces changements sont entrés en conflit avec les attentes des communautés, qui n’ont pas toujours été satisfaites. Il est difficile de résoudre les tensions entre ces différentes attentes. Au fil des ans, la Commission a détourné son attention de l’acquisition linguistique et a davantage agi comme organisme de financement. La Commission a adopté une approche en matière de politiques et de planification linguistique séparant les responsabilités « micro » et « macro » de revitalisation des langues. La vision pour la stratégie actuelle est de rétablir la langue maorie comme langue première. Rawinia Higgins a utilisé l’analogie d’une maison pour représenter le cadre stratégique de la langue maorie, fondé sur deux stratégies principales : a) Maihi Māori, une stratégie de revitalisation de la langue axée sur les familles et les communautés, et b) Maihi Marauna, une stratégie conçue pour répandre l’utilisation de la langue le plus largement possible, où chacun est touché par la langue ou est encouragé à l’employer.

Anne Kirste Aikio, secrétaire à la protection linguistique, Parlement sami, a expliqué que les droits linguistiques sont des droits constitutionnels pour les Samis en tant que peuple autochtone en Finlande. La Loi sur la langue same (2003) garantit le droit constitutionnel au same, mais actuellement la langue est considérée comme très menacée et les droits linguistiques des Samis sont mal reconnus ou respectés. Le manque de services sociaux et de santé dans la langue pose un problème particulier. Il existe plusieurs bons programmes, y compris des foyers de revitalisation linguistique, mais la langue ne s’est pas développée de la manière espérée. On continue de travailler fort pour améliorer la situation.

Après le discours et la séance plénière d’introduction, les participants ont pris part à trois (3) séances en atelier différentes, selon leurs intérêts et connaissances, pour discuter des rôles précis du BCLA, nommément les fonctions en sensibilisation et promotion, les fonctions axées sur les communautés ainsi que la recherche, la planification et les résultats.

Pour ce qui est des fonctions en sensibilisation et promotion du BCLA, les participants estimaient que les efforts devaient être portés sur l’élimination des obstacles et encourager l’utilisation de la langue dans toutes les sphères de la vie. Le BCLA a un rôle à jouer dans la lutte contre le racisme et la décolonisation. En ce qui a trait aux fonctions axées sur les communautés, les critères d’admissibilité au financement importent et, souvent, ceux qui ne disposent pas de capacité sont désavantagés. Il a été noté qu’une façon d’éliminer une telle concurrence pour des ressources limitées est de fournir des ressources adéquates pour répondre aux besoins. Les participants ont mentionné avoir également eu à tenir compte de la concurrence pour du financement, mais aussi de la concurrence pour des locuteurs et enseignants. Certaines régions comptent peu de locuteurs et ne comptent aucun enseignant et cela doit également être pris en considération. Pour ce qui est de la recherche, de la planification et des résultats, l’opinion a été émise que l’accent ne peut être placé uniquement sur le nombre de locuteurs et de nouveaux apprenants. Les activités ont produit de nombreux résultats qui doivent être pris en considération, y compris la santé, l’exercice/affirmation des droits linguistiques, etc. De plus, il est indispensable que la recherche menée par les établissements et enseignants de langues reflète la réalité des communautés. Le soutien pour l’adoption de protocoles de recherche et la nécessité de s’intéresser au renforcement des capacités dans les communautés ont également été relevés.

Jour 4 – Principaux points à retenir sur le Bureau du commissaire aux langues autochtones

Jour 5 – 29 janvier 2021 : Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032

Le 18 décembre 2019, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé une décennie internationale des langues autochtones de 2022 à 2032 (la Décennie). Le but de la Décennie, au sens qu’en donne la résolution des Nations Unies (A/74/396 no 24), est d’attirer l’attention sur l’érosion critique des langues autochtones et sur l’impérieuse nécessité de maintenir, de revitaliser et de promouvoir ces langues ainsi que de prendre des mesures urgentes aux niveaux national et international.

La cinquième et dernière journée du symposium a constitué une occasion d’examiner et de dégager les principes et priorités pour guider l’élaboration conjointe de l’orientation stratégique et du plan d’action du Canada pour la Décennie, qui tiendraient compte des points de vue et besoins des Autochtones et autres intervenants jouant un rôle dans la revitalisation des langues autochtones au Canada.

Le jour 5 a débuté par un discours d’introduction de l’honorable Carolyn Bennett, ministre des Relations Couronne-Autochtones Canada. Wilton Littlechild, chef international pour les traités 6, 7 et 8, a prononcé un discours présentant une vue d’ensemble de l’Année internationale des langues autochtones et des conseils sur la façon d’aller de l’avant avec la Décennie. Un deuxième discours de Lorna Wanosts’a7 Williams a fourni du contexte et des recommandations en vue d’un Plan d’action pour la Décennie.

Deux séances plénières ont suivi les discours. La première plénière s’est intéressée aux résultats qui devraient être visés pour les langues autochtones au Canada à la fin de la Décennie. La deuxième séance plénière a abordé l’approche du Canada à l’égard de la Décennie.

Dr. Wilton Littlechild a déclaré que les Autochtones doivent réfléchir à ce que devrait être le Canada en 2032 du point de vue des langues autochtones. Il a souligné que les peuples autochtones ont des droits constitutionnels, y compris le droit à l’autodétermination. Il a établi des liens entre les objectifs de la Décennie et le processus de réconciliation au Canada qui vise à réparer un lien qui a été brisé à cause du colonialisme et de ses conséquences sur les peuples autochtones (santé, économie, langues et éducation). La réconciliation nécessite un dialogue public soutenu sur l’héritage des droits des Autochtones et leur histoire. Le chef Littlechild a affirmé qu’il était temps de préparer les éléments du Plan d’action mondial pour la Décennie et d’éclairer la voie à suivre, en misant sur des données précises, des résultats mesurables et l’importance des sites sacrés, des liens spirituels et des cérémonies. Le chef Littlechild a remercié les participants du symposium pour leur sagesse collective et leur savoir et demandé comment de telles forces pourraient être mises à profit pour guider l’élaboration du Plan d’action mondial. Il a conclu en énonçant les dix (10) thèmes de la Déclaration de Los Pinos des Nations Unies de juillet 2020 (format PDF) qui pourraient servir de feuille de route potentielle pour définir les priorités de la Décennie.

Dre Lorna Wanosts’a7 Williams a déclaré que la mise en place de la Loi sur les langues autochtones était l’aboutissement d’un dialogue à l’échelle du pays sur les éléments qui devraient faire partie de la Loi ainsi que sur les considérations de mise en œuvre. Elle a expliqué qu’il y avait un apprentissage continu sur l’abolition des pratiques coloniales par le gouvernement et le public et qu’il y a beaucoup de travail à faire pour revitaliser et réapproprier les langues. Les intervenants doivent s’inspirer de l’Année internationale des langues autochtones alors qu’ils se préparent pour la Décennie. Elle a reconnu la nécessité d’un plan pour tirer pleinement parti des possibilités offertes par la Décennie.

Durant deux discussions en groupe distinctes animées par Gina Wilson, sous-ministre, Diversité et Inclusion et Jeunesse, et sous-ministre déléguée principale pour Patrimoine canadien, les panélistes en avaient beaucoup à raconter sur la Décennie.

La ministre Clara Morin Dal Col, Patrimoine, Famille et Culture, RNM, a déclaré que d’ici 2032, la Nation métisse souhaitait constater des progrès notables en revitalisant le michif, augmenter le nombre de nouveaux locuteurs à tous les niveaux de compétences et mettre en place les solides fondations requises pour revitaliser le michif.

Ruth Kaviok, ancienne présidente du Conseil national des jeunes Inuits (CNJI), a demandé aux participants du symposium d’imaginer à quoi ressemblait sa communauté par le passé et a affirmé que, sur le plan de l’utilisation de la langue, il s’agissait de son rêve pour l’avenir. Mme Kaviok souhaitait que l’inuktut soit reconnu comme langue officielle au Canada ainsi que dans d’autres pays.

Selon la présidente du CNJI, Crystal Martin-Lapenskie, bien que l’inuktut demeure répandu dans de nombreuses communautés, les défis associés au maintien de la langue et les menaces aux divers dialectes régionaux passent inaperçus. Elle a également parlé de sa propre expérience comme locutrice d’inuktut; bien qu’elle ait été capable de continuer à parler la langue, ses connaissances linguistiques paraissaient enfantines. Elle a affirmé qu’elle était chanceuse de pouvoir communiquer en inuktut à la différence de son frère qui avait oublié la langue complètement. La perte de la langue est un sujet de préoccupation en particulier pour les Inuits qui déménagent au sud pour accéder aux programmes, services et soins de santé dont ils ont besoin.

Le président du RNM, Clément Chartier, a fait savoir que les peuples autochtones avaient nombre de préoccupations communes dans le monde au regard de la revitalisation de leurs langues. Les outils et modèles élaborés partout dans le monde pour revitaliser et maintenir les langues autochtones pourraient être adaptés pour les Autochtones au Canada.

Sébastien Goupil, secrétaire général, Commission canadienne pour l’UNESCO, a expliqué que, dans le cadre de leur travail pour l’Année internationale des langues autochtones de 2019, ils avaient appris que du financement prévisible, stable et souple était nécessaire pour que la culture et la langue prospèrent. Les cultures et les langues autochtones requièrent un soutien durable de tous les ordres de gouvernement. En outre, les gouvernements doivent placer les langues autochtones à l’avant-plan, et il a noté que les gouvernements avaient également l’obligation morale de redresser les torts causés aux cultures autochtones. La Décennie est une occasion pour le Canada de montrer l’exemple et de créer les conditions pour protéger les langues autochtones.

Le symposium s’est terminé avec un mot de la fin du ministre du Patrimoine canadien, l’honorable Steven Guilbeault, le vice-président et porte-parole national du Ralliement national des Métis, David Chartrand et le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed. Le ministre et les dirigeants nationaux ont fait part de leurs réflexions sur la voie à suivre à partir de ce qui a été entendu pendant la semaine. Les participants ont également eu l’occasion d’écouter le discours prononcé en 2019 par le chef national Perry Bellegarde devant l’Assemblée générale des Nations Unies à la fin de l’Année internationale des langues autochtones. Les aînés des Premières Nations Mike Mitchell et Roberta Oshkabewisens, l’aînée métisse Verna DeMontigny et l’aînée Rose Wawatie se sont chargés des protocoles et prières de fermeture.

Jour 5 – Principaux points à retenir sur la Décennie internationale des langues autochtones

Annexe – Programme du symposium

Jour 1 – lundi 25 janvier 2021

13 h - Bienvenue et reconnaissance du territoire

13 h 05- Prières d’ouverture : Premières Nations, Inuits et Nation métisse

13 h 15 - Discours de bienvenue

Animateur :

Conférenciers :

14 h - Survol du programme et détails logistiques :

Animateur :

14 h 15 - Discours sur les progrès de la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones :

Animateur :

Conférencier principal :

Séance plénière avec période de questions

Jour 2 – mardi 26 janvier 2021

11 h 30 - Prières d’ouverture : Inuits, Nation métisse et Premières Nations

11 h 40 - Discours d’un représentant du gouvernement du Canada

Conférencier :

11 h 45 - Discours

Pratiques exemplaires en réappropriation, revitalisation, maintien et renforcement des langues autochtones

Animateur :

Conférencière principale :

12 h 15 - Plénière sur les pratiques exemplaires : Réapproprier, revitaliser, maintenir et renforcer les langues autochtones

Animateur :

Panélistes :

13h15 - Ateliers : Courtes présentations d’experts et d’intervenants suivies d’une discussion pour établir des principes clés et des recommandations
Thèmes Sujets Animateur Présentateur(s)
Atelier 1 Pratiques exemplaires dans les politiques et partenariats régionaux sur les langues autochtones (p. ex., écoles d’immersion conjointes avec des organismes régionaux) Discussion ciblée sur les différents types de coordination locale et régionale de même que les partenariats entre nations, organismes autochtones et ententes potentielles avec des instances gouvernementales qui ont connu du succès en rassemblant des savoirs et des ressources pour appuyer la revitalisation des langues. Représentant du First Peoples’ Cultural Council (FPCC)
  • Garry Anaquod et Priscilla St-John (Saskatchewan Indigenous Cultural Centre)
  • Jodie Lane, gouvernement du Nunatsiavut
  • Karon Shmon, Institut Gabriel Dumont
Atelier 2 Pratiques exemplaires dans les approches multidimensionnelles en apprentissage linguistique (y compris la coordination avec le système d’éducation primaire et secondaire) Représentants de nombreuses initiatives de revitalisation des langues autochtones qui emploient des approches multidimensionnelles en revitalisation des langues autochtones. Les présentateurs discuteront de ce qui est requis pour déployer ces programmes avec succès, y compris en éducation des langues (pratiques scolaires au primaire et secondaire). Les discussions porteront également sur des exemples de réussite de correspondance entre les interventions et le statut des langues. -
  • Marianne Ignace
  • Vince Ahenakew, Île-à-la-Crosse School
  • Janet Tamalik McGrath
Atelier 3 Pratiques exemplaires en politiques et planification linguistiques selon les points de vue des peuples autochtones, en appui aux langues autochtones Présentations, suivies d’une discussion ouverte, d’administrations autochtones sur leurs initiatives respectives pour mettre en œuvre des politiques, des règlements et des plans linguistiques au niveau des communautés dédiés à la préservation des langues et comment les lois traditionnelles incluent les langues. -
  • Ministre Clara Morin Dal Col, RNM, Patrimoine, Famille et Culture
  • Quee-i-sook Thul-la-me-eh Magie-Mae Adams, accompagnatrice linguistique du FPCC
  • Kathi Dickie, accompagnatrice linguistique du FPCC
  • TE,LI,MET,ȾTEN Glenn Jim, accompagnateur linguistique du FPCC
  • Aliana Parker, gestionnaire des programmes de langues du FPCC
  • Kunuk Inutiq
Atelier 4 Pratiques exemplaires en intégration des technologies de l’information – réappropriation des langues L’atelier porte sur l’élaboration et le déploiement de solutions technologiques (p. ex., numérisation de ressources et de la documentation) et des risques pour la réappropriation et la revitalisation des langues autochtones. Cet atelier interpellera les participants sur la richesse des données linguistiques et des pratiques exemplaires en matière de propriété intellectuelle. Gerry Lawson, directeur du laboratoire de langues et d’histoire orale, Université de la Colombie-Britannique
  • Blaire Gould Mi’kmaw Kina’matnewey
  • David Morin, Gabriel Dumont Institute
Atelier 5 Programmes d’immersion à travers le cycle de vie L’atelier fournira de l’information sur les conditions et l’appui nécessaires à l’élaboration de programmes d’immersion, y compris la sélection de participants et la mobilisation des communautés. -
  • Aînée Verna DeMontigny et Heather Souter, Prairies to Woodlands indigenous Language Revitalization Circle
  • Owennatekha (Brian Maracle, Turtle Clan, Mohawk, Six Nations)
  • Karihwakátste Cara Deer, Iakwahwatsiratatie Language Nest
  • Anne-Kirste Aikio, Parlement sami

15 h - Plénière de conclusion sur les pratiques exemplaires :

Animateur :

Jour 3 – mercredi 27 janvier 2021

11 h 30 - Prières d’ouverture : Nation métisse, Premières Nations et Inuits

11 h 40 - Discours d’un représentant du gouvernement du Canada

Conférencier:

11 h 45 - Résumé de ce qui a été entendu lors des consultations sur le modèle de financement :

Animateur :

12 h - Discours « La revitalisation de’Ōlelo Hawai‘i et comment le financement a évolué à travers les succès et les défis »

Conférencier :

12 h 30 - Plénière d’introduction – Modèle de financement des langues autochtones

Animatrice :

Panélistes:

13h30 - Ateliers : Courtes présentations d’experts et d’intervenants suivies d’une discussion pour établir des principes clés et des recommandations
Thèmes Sujets Animateur Présentateurs
Atelier 1 Modèle de financement des langues autochtones Séance des Premières Nations Représentant du FPCC
  • Représentants du FPCC
  • Claudette Commanda
Atelier 2 Modèle de financement des langues autochtones Séance des Inuits -
  • Pamela Gross et Eva Ayalik, Kitikmeot Inuit Heritage Society
  • Peesee Pitsiulak, Nunavut Arctic College
  • Jessie Fraser, Nunavut Tunngavik Incorporated
Atelier 3 Modèle de financement des langues autochtones Séance de la Nation métisse Celeste McKay
  • Clara Morin Dal Col, ministre
  • Marc LeClair

14 h 45 - Plénière de conclusion – Modèle de financement des langues autochtones :

Animateur :

Jour 4 – jeudi 28 janvier 2021

11 h 30 - Prières d’ouverture : Inuits, Premières Nations et Nation métisse

11 h 40 - Discours d’un représentant du gouvernement du Canada

Conférencier :

11 h 45 - Résumé de ce qui a été entendu lors des consultations sur le Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Animateur :

12 h - Discours

Conférencière :

12 h 30 - Plénière d’introduction – BCLA, leçons retenues et pratiques exemplaires de commissions linguistiques existantes au Canada et dans le monde :

Animateur :

Panéliste :

13h15 - Ateliers : Courtes présentations d’experts et d’intervenants suivies d’une discussion pour établir des principes clés et des recommandations
Thèmes Sujets Animateur Présentateurs
Atelier 1 Fonctions en sensibilisation et promotion Rôle du Bureau du Commissaire aux langues autochtones pour sensibiliser les Canadiens non autochtones à l’importance des langues autochtones en appui à la réconciliation. -
  • Barbara Nolan, commissaire aux langues – Nation des Anishinabes
  • Laura Forsythe, Université du Manitoba
Atelier 2 Fonctions axées sur les communautés Mettre en œuvre le mandat du Bureau du Commissaire aux langues autochtones en termes d’appui aux communautés : situation de la langue au niveau des communautés, appui financier et non financier, réception et traitement des plaintes sur le financement. -
  • Sharon Parenteau, Louis Riel Institute
  • Marjolaine Tshernish, Institut Takapesh
Atelier 3 Fonctions en recherche, planification et résultats Mise en œuvre du mandat du Bureau du Commissaire aux langues autochtones sur le plan de la recherche, de la mesure du rendement et de la reddition de compte au Parlement -
  • Onowa McIvor, Université de Victoria
  • Brielle Beaudin-Reimer

14 h 30 - Plénière de conclusion – BCLA :

Animateur :

Jour 5 – vendredi 29 janvier 2021

11 h 30 - Prières d’ouverture : Premières Nations, Inuits et Nation métisse

11 h 40 - Discours d’un représentant du gouvernement du Canada

Conférencière :

11 h 45 - Discours – Vue d’ensemble de l’Année internationale des langues autochtones et aller de l’avant avec la Décennie :

Animateur :

Conférencière principale :

12 h 15 - Discours du chef national Perry Bellegarde en décembre 2019 à l’Assemblée générale des Nations Unies (Vidéo)

12 h 25 - Séance plénière 1 : Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032

Résultats 2032 pour les langues autochtones

Animatrice :

Conférencières :

13 h 30- Séance plénière 2 : Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032

Approche stratégique du Canada pour la Décennie

Animatrice :

Conférenciers :

14 h 30 - Conclusion du symposium :

Animateur :

Mot de la fin

Conférenciers :

15 h 20 - Prières de fermeture

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