Partie C : Engagements électoraux
Sur cette page
- Aperçu des engagements électoraux : Ministère du Patrimoine canadien
- Vers un système de radiodiffusion équitable au Canada
- Radiodiffuseur public canadien Société Radio-Canada
- Responsabilité et transparence des intermédiaires en ligne au Canada
- Un cadre stratégique de l’audiovisuel pour le Canada
- Le journalisme et l’écosystème de l’information
- Politique sur le droit d’auteur et créateurs
- Cadre pour la diplomatie culturelle
- Questions autochtones au ministère du Patrimoine canadien
- Mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones
- Cadre national sur le rapatriement de biens culturels autochtones et des restes ancestraux
- Monuments nationaux dans la région de la capitale du Canada
- Modernisation de la Politique muséale du Canada
- Transformation du Centre du patrimoine de la GRC en nouveau musée national
- Laissez-passer culturel
- Subventions et contributions
- Allocation des fonds à Sport Canada
- Augmenter la participation au sport
- Du sport sécuritaire, accueillant et inclusif
- [CAVIARDÉ] du Programme d’accueil de Sport Canada [CAVIARDÉ]
- Infrastructures sportives collectives
- Aperçu des engagements électoraux : Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse
- Stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019-2022
- Aperçu des engagements électoraux : Langues officielles
- Modernisation de la Loi sur les langues officielles
- Mise en œuvre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023
- L’Université de l’Ontario français
Aperçu des engagements électoraux : Ministère du Patrimoine canadien
Le Ministère a soumis à un examen les engagements prévus dans la plateforme électorale du Parti libéral qui sont liés au mandat de Patrimoine canadien et des organismes du portefeuille. Un aperçu de ces engagements est présenté ci-dessous, et de plus amples renseignements sur la façon de les mettre en œuvre se trouvent sous les onglets indiqués.
1. Appuyer les arts et la culture
- La plateforme du Parti libéral annonçait de nouvelles initiatives et de nouveaux investissements visant à protéger le secteur culturel dynamique du Canada et à promouvoir et renforcer la participation aux activités artistiques et culturelles dans les collectivités partout au pays, qui réunissent les gens et font la force du Canada. En particulier, la plateforme prévoit 405 millions de dollars (135 millions de dollars par année pendant trois ans) en nouveaux fonds destinés à bonifier le soutien aux arts et à la culture, à compter de l’exercice 2021-2022.
A. Contenu canadien sur les plateformes en ligne
- La plateforme du Parti libéral comprend l’engagement d’« adopter[], lors de la première année, une loi qui prendra les mesures appropriées pour veiller à ce que les fournisseurs de contenu – y compris les géants du Web – offrent plus de contenu canadien dans leur répertoire, contribuent à la création de contenu canadien dans les deux langues officielles, fassent la promotion de ce contenu et le rendent facilement accessible sur leur plateforme ».
- On trouvera sous l’onglet 1 d’autres informations sur la façon de mettre en œuvre cet engagement dans le cadre de la mise en place d’un système radiodiffusion équitable au Canada.
B. Société Radio-Canada [CBC/Radio-Canada]
- CBC/Radio-Canada fait partie du portefeuille de Patrimoine canadien; la société reçoit son mandat en vertu de la Loi sur la radiodiffusion. La plateforme du Parti libéral comprend l’engagement de « renforcer[] le mandat régional de CBC/Radio-Canada, de sorte que les stations locales puissent diffuser plus de nouvelles locales, » ainsi que l’engagement de « demander[] à CBC/Radio-Canada d’ouvrir sa plateforme numérique, pour que des entreprises de journalisme en démarrage et des journaux communautaires puissent accéder à des technologies abordables pour développer et distribuer du contenu local ».
- De plus amples renseignements sur la façon de donner suite à cet engagement se trouve sous l’onglet 2.
C. Intermédiaires numériques
- Dans sa plateforme, le Parti libéral promet ce qui suit : « Pour lutter contre l’extrémisme violent en ligne, nous instaurerons une nouvelle réglementation visant les plateformes de médias sociaux. Cette réglementation exigera qu’elles suppriment le contenu illicite, y compris les propos haineux dans, les 24 heures qui suivent sa publication, sous peine d’encourir des pénalités financières conséquentes. Cela comprendra également d’autres types de préjudices en ligne, comme la radicalisation, l’incitation à la violence, l’exploitation des enfants et la création ou la distribution de propagande terroriste. »
- D’autres renseignements sur la façon de mettre en œuvre cet engagement se trouvent sous l’onglet 3.
D. Téléfilm Canada
- La plateforme du Parti Libéral comprend un engagement de « continuer[] de soutenir le cinéma canadien en augmentant le financement de Téléfilm Canada de près de 50 % par an ».
- On trouvera sous l’onglet 4 d’autres renseignements sur la façon de mettre en œuvre cet engagement, dans le contexte d’un cadre stratégique visant l’audiovisuel au Canada.
E. Diplomatie culturelle
- La plateforme du Parti libéral comprend l’engagement d’« introduir[e] une nouvelle Stratégie de diplomatie culturelle, avec au moins une mission internationale chaque année visant à promouvoir la culture et les créateurs du Canada partout dans le monde ».
- D’autres informations sur la façon de donner suite à cet engagement se trouvent sous l’onglet 7.
F. Musées
- La plateforme du Parti libéral prévoit les engagements suivants : « procéder[] à l’examen de notre politique nationale sur les musées pour veiller à ce que les gens puissent découvrir l’histoire canadienne partout au pays, avec un meilleur accès aux collections numériques »; « [faire] du Centre du patrimoine de la Gendarmerie royale du Canada un musée national ».
- On trouvera plus de renseignements sur la politique muséale du Canada sous l’onglet 12, et sur le Centre du patrimoine de la GRC sous l’onglet 13.
G. Laissez-passer culturel
- Dans sa plateforme, le Parti libéral s’engage à « créer[] le Laissez-passer culturel, un crédit de 200 dollars que chaque enfant canadien recevra à l’âge de 12 ans, qui pourra être utilisé pour aller au théâtre, au musée, dans les galeries, dans les ateliers et dans d’autres lieux pour profiter du contenu local canadien ».
- De plus amples renseignements sur la façon de mettre en œuvre cet engagement se trouvent sous l’onglet 14.
2. Bâtir un avenir meilleur avec les peuples autochtones
- La plateforme du Parti libéral contient plusieurs engagements reliés aux peuples autochtones.
A. Questions autochtones
- Dans sa plateforme, le Parti libéral promet ce qui suit : « Nous continuerons de mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que les appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. »
- Dans sa plateforme, le Parti s’engage aussi à « apporter[] un soutien fédéral pour la célébration du 150e anniversaire de l’annexion de la Nation des Métis dans la Confédération » en 2020, laquelle célébration représente une priorité absolue pour le Ralliement national des Métis. [CAVIARDÉ]
- D’autres informations sur la façon de donner suite à ces engagements se trouvent sous l’onglet 8.
B. Langues autochtones
- La plateforme du Parti libéral comprend les engagements de « mettr[e] pleinement en application la Loi sur les langues autochtones pour préserver, promouvoir et revitaliser les langues autochtones au Canada » et d’« accorder[] un financement à long terme, prévisible et suffisant pour appuyer la pleine application de cette loi ».
- De plus amples renseignements sur la façon de mettre en œuvre cet engagement se trouvent sous l’onglet 9.
C. Biens culturels autochtones et restes ancestraux
- La plateforme du Parti libéral comprend l’engagement d’« [aller] de l’avant, en partenariat avec les peuples autochtones, afin d’élaborer un cadre visant à assurer la restitution des biens culturels autochtones et des restes ancestraux ».
- D’autres informations sur la façon de donner suite à cet engagement se trouvent sous l’onglet 10.
Vers un système de radiodiffusion équitable au Canada
A. Sujet
- [CAVIARDÉ]
B. Contexte et état actuel
- Le ministère du Patrimoine canadien a pour responsabilité essentielle de stimuler la créativité, l’innovation, la croissance et les occasions d’emploi dans le secteur culturel canadien et dans l’économie créative. La Loi sur la radiodiffusion (la Loi) et les règlements et politiques connexes jouent un rôle crucial dans l’atteinte de ces objectifs. La Loi instaure un système de radiodiffusion « fermé » qui a généralement pour effet de restreindre l’accès à ceux qui détiennent une licence. Le système veille également à faire en sorte que les Canadiens visionnent du contenu canadien et à ce que les producteurs nomment des créateurs canadiens aux postes de création clé.
- En 1999, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (le Conseil), le tribunal administratif indépendant qui réglemente et surveille la radiodiffusion et les télécommunications, a rendu une décision ayant pour effet d’exempter les « nouveaux médias » des exigences réglementaires et de l’obligation de détenir une licence. Les services non canadiens diffusant du contenu sur Internet ont été les principaux bénéficiaires de l’exemption. Ces services ont connu une croissance telle qu’ils menacent en toute légalité les modèles d’affaires bien établis des radiodiffuseurs et des distributeurs canadiens – des entités qui contribuent à l’atteinte des objectifs stratégiques de la radiodiffusion sur les plans culturel et économique, par le biais de dépenses obligatoires de programmation canadienne, des quotas de diffusion et des contributions à des fonds de production canadiens.
- Plusieurs partis politiques ont pris des engagements électoraux pour remédier à la disparité croissante décrite ci-dessus. La plateforme du Parti libéral du Canada contient un engagement à « adopter, lors de la première année, une loi pour que les fournisseurs de contenu – y compris les géants du Web – offrent plus de contenu canadien dans leur répertoire, contribuent à sa création dans les deux langues officielles et en fassent la promotion ». Le Nouveau Parti Démocratique s’est engagé à faire en sorte que « Netflix, Facebook, Google et les autres entreprises de médias numériques respectent les mêmes règles que les diffuseurs canadiens. Cela signifie payer des impôts, appuyer le contenu canadien dans les deux langues officielles et assumer la responsabilité de ce qui apparaît sur leur plateforme, comme c’est le cas pour les autres médias ». Plusieurs partis se sont également engagés à exiger que les entreprises électroniques multinationales contribuent davantage à l’économie canadienne. Le Parti libéral, le Parti conservateur, le Parti vert et le Bloc québécois se sont tous engagés à imposer une taxe de vente, une contribution ou une forme d’imposition supplémentaire à ces entreprises.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
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Considérations fédérales-provinciales-territoriales
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Considérations internationales
- La directive européenne relative aux services de médias audiovisuels exige notamment des États membres qu’ils imposent des quotas et des exigences liées à la place occupée par les œuvres européennes dans les services de radiodiffusion par Internet. Bien que certains objectifs de l’Europe et du Canada aillent dans le même sens, l’Union européenne demeure un espace multilingue dont les caractéristiques particulières sont différentes de celles de l’Amérique du Nord. Le ministère du Patrimoine canadien continuera d’être attentif au déploiement et à la mise en œuvre de la directive européenne dans chacun des différents États membres, afin d’évaluer la réaction et la réponse des entités les plus directement touchées par cette mesure.
- Depuis les années 1930, la plus large part du système canadien « fermé » que nous connaissons a été mis en place afin de contrer l’influence des contenus américains. [CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
- Les observations que les intervenants Autochtones ont faites au Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications abordaient les questions suivantes : nécessité d’augmenter le financement accordé pour le contenu audio et audiovisuel autochtone; autonomie des Autochtones dans la prise de décisions de financement; représentation des Autochtones au Conseil; réexamen du mandat du télédiffuseur public. [CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
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Considérations urbaines/rurales et régionales
- On prévoit que les télédiffuseurs en direct et les distributeurs, faisant face à des revenus de publicité et d’abonnement en déclin, continueront de rationaliser le cadre de leurs opérations. Cette situation pourrait toucher de façon disproportionnelle les régions dont l’accès à l’Internet est à la fois problématique et lent, particulièrement dans les régions rurales et éloignées, ce qui aurait pour effet de limiter l’accès aux services de radiodiffusion et aux nouvelles locales dans ces régions. [CAVIARDÉ]
Calendrier
- À la suite de la publication du rapport du groupe de révision de la législation sur la radiodiffusion et les télécommunications en janvier 2020, le calendrier pourrait ressembler à ceci :
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Répercussions financières
- [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
- Comme plusieurs services de radiodiffusion par Internet sont des entreprises non canadiennes, ils ne sont pas tenus de percevoir et de remettre des taxes de vente fédérales. De plus, les services qui ne sont pas physiquement présents au Canada ne paient pas d’impôt prélevé sur les sociétés. [CAVIARDÉ]
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Radiodiffuseur public canadien Société Radio-Canada
A. Sujet
La Société Radio-Canada (CBC/Radio-Canada ou la Société) a récemment lancé son nouveau plan stratégique triennal [CAVIARDÉ]
B. Contexte et état actuel
- CBC/Radio-Canada est le radiodiffuseur public national du Canada et une société d’État relevant du ministre du Patrimoine canadien. Aux termes de la Loi sur la radiodiffusion (la Loi), le mandat de la Société est de fournir un vaste éventail de services en anglais et français dans le but d’informer et de divertir le public. CBC/Radio-Canada doit établir sa propre orientation et gérer ses activités quotidiennes, et jouit d’une indépendance en matière de journalisme et de programmation.
- La Société fait face à des difficultés dans la réalisation de son mandat prévu par la Loi, tels que fournir des services aux collectivités éloignées dans les deux langues officielles et être en mesure d’offrir une programmation linéaire desservant les collectivités rurales et isolées, ainsi que des services numériques qui plaisent aux jeunes Canadiens.
- CBC/Radio-Canada mène des activités dans les marchés anglophone et francophone. Pour ce qui est des nouvelles, 32 pour cent du public du marché anglophone consomme des produits de CBC, et 51 pour cent du public du marché francophone, des produits de Radio-Canada. En outre, Radio-Canada joue un rôle important en réunissant les communautés minoritaires de langue française au Canada. La Société offre également des services dans huit langues autochtones.
- En 2016, le gouvernement a versé un montant supplémentaire de 675 millions de dollars à CBC/Radio-Canada sur cinq ans, et a par la suite accordé un montant de 150 millions de dollars par année sur une base continue, afin que la Société puisse poursuivre sa transformation numérique. Pendant l’année ayant pris fin le 31 mars 2018, la Société a reçu 1,2 milliard de dollars sous la forme de crédits parlementaires, et ses revenus autogénérés commerciaux ont totalisé 573 millions de dollars.
- Le 3 avril 2018, le ministre du Patrimoine canadien a annoncé les nominations de Michael Goldbloom comme président du conseil d’administration de CBC/Radio-Canada et de Catherine Tait comme présidente-directrice générale de la Société.
- Dans sa plateforme électorale de 2019, le Parti libéral s’est engagé à renforcer le mandat régional de CBC/Radio-Canada, de sorte que les stations locales puissent diffuser plus de nouvelles locales, et à demander à CBC/Radio-Canada d’ouvrir sa plateforme numérique, pour que des entreprises de journalisme en démarrage et des journaux communautaires puissent accéder à des technologies abordables pour développer et distribuer du contenu local. Le Parti libéral s’est également engagé à intégrer le mandat de Radio-Canada pour les nouvelles régionales à la Loi sur les langues officielles. Le Nouveau Parti démocratique s’est engagé à augmenter le financement du diffuseur public. De même, le Parti vert s’est engagé à investir 300 millions de dollars supplémentaires par année dans CBC/Radio-Canada jusqu’à ce que le niveau de financement par habitant soit égal à celui de la British Broadcasting Corporation. Bien que la plateforme des Conservateurs ne contienne aucune référence spécifique à CBC/Radio-Canada, Andrew Scheer a indiqué dans des déclarations publiques que les Conservateurs examineraient son mandat afin de s’assurer qu’elle se concentrait suffisamment sur des histoires et des reportages canadiens. Monsieur Scheer a également indiqué qu’un gouvernement conservateur maintiendrait ses investissements dans la Société.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
- [CAVIARDÉ] sur les changements suivants qui concernent le mandat de la Société et qui sont recommandés par la Société elle-même dans sa proposition au groupe d’examen de la Loi sur la radiodiffusion :
- Programmation accessible sur toutes les plateformes technologiques.
- Mise en place de nouvelles technologies et d’innovations.
- Prise en considération des situations et des aspirations des Canadiens de tous les âges.
- Contribution à la prise en considération des situations et des aspirations des Autochtones.
- Faire connaître la programmation et le contenu canadiens au monde entier et les rendre accessibles à l’échelle internationale.
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Considérations fédérales-provinciales-territoriales
- [CAVIARDÉ]
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Considérations internationales
- Le montant de financement par habitant pour les services publics de radiodiffusion varie selon les pays, ce montant étant le plus élevé en Suisse – 196 dollars, et le plus bas aux États-Unis – 4 dollars. Ce montant étant d’environ 34 dollars par habitant pour CBC/Radio-Canada, en matière de financement public, la Société arrive 16e parmi les radiodiffuseurs publics occidentaux.
Considérations relatives aux peuples autochtones
- Certains intervenants autochtones reprochent le colonialisme de la programmation autochtone de CBC/Radio-Canada, et demandent pour cette raison que plus de financement soit accordé au Réseau de télévision des peuples autochtones pour l’élaboration et la diffusion de contenu autochtone. D’autres intervenants autochtones recommandent que toute activité de la Société visant à refléter la diversité culturelle autochtone soit menée en partenariat avec les communautés autochtones.
- [CAVIARDÉ]
Considérations urbaines/rurales et régionales
- Selon le Rapport de surveillance des communications 2019 du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, en 2017, la disponibilité de l’Internet haute vitesse dans les communautés rurales et autochtones est nettement inférieure : 37 pour cent des communautés rurales et 28 pour cent des réserves autochtones avaient accès à des vitesses plus rapides de 50 Mb/s, contre 97 pour cent des foyers urbains.
- CBC/Radio-Canada doit maintenir des services linéaires et numériques tout au long de la période de transition pour pouvoir desservir tous les Canadiens, y compris ceux des collectivités éloignées.
- CBC/Radio-Canada joue un rôle important en fournissant aux Canadiens des nouvelles gratuites et fiables en réduisant les inégalités en matière d’information, en particulier pour les ménages qui ne peuvent pas se permettre de payer pour d’autres sources d’informations à cause des verrous d’accès payant.
Perspectives des intervenants
- Selon un sondage Nanos d’avril 2019, 60 pour cent des Canadiens conviennent qu’il est plus important que la Société soit forte et indépendante aujourd’hui, étant donné les perturbations touchant l’industrie de la presse et les fermetures de journaux, alors que 12 pour cent des Canadiens estiment que cette force et cette indépendance sont moins importantes actuellement.
- Les intervenants ont exprimé divers points de vue sur ce que doivent être le rôle et le mandat du radiodiffuseur public national. Beaucoup d’entreprises du secteur des médias y compris Corus, Telus, l’Association canadienne des radiodiffuseurs, Rogers, Québecor Média, et le Globe and Mail estiment que la Société devrait être moins commerciale et devrait moins concurrencer le secteur privé, et plutôt se concentrer sur les marchés où il manque de fournisseurs. Les entreprises canadiennes des médias ont demandé que CBC/Radio-Canada cesse de faire de la publicité sur quelques-unes ou l’ensemble de ses plateformes.
- Des intervenants, dont Telus, Unifor et la Guilde canadienne des médias, ont demandé une hausse du financement stable et prévisible accordé à CBC/Radio-Canada.
Calendrier
- Hiver 2019
- [CAVIARDÉ]
- Le 31 janvier 2020 : Les recommandations du Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications.
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Responsabilité et transparence des intermédiaires en ligne au Canada
A. Objet
- Les intermédiaires en ligne qui permettent aux individus de publier du contenu de leur choix jouent un rôle important dans la vie sociale, culturelle et politique de nombreux Canadiens, mais leur responsabilité à l’égard des utilisateurs et de la société en général demeure floue.
B. Contexte et situation actuelle
- Partout dans le monde, les gouvernements sont aux prises avec des répercussions sociales, culturelles, politiques et économiques ainsi qu’aux répercussions sur les droits de la personne entraînées par des sociétés technologiques multinationales qui en sont venues à façonner le flux d’information et d’idées en ligne. Ces entreprises dominent désormais l’infrastructure d’expression et de découverte d'information sur Internet, ce qui donne à un petit nombre d’acteurs privés non imputables un énorme pouvoir sur des droits et libertés fondamentaux dans l'environnement en ligne.
- Des intermédiaires comme Facebook, Twitter et YouTube jouent un rôle de plus en plus essentiel dans la participation à la culture démocratique et à la vie publique, mais elles ne sont soumises qu’à un examen limité et n’ont pas de comptes à rendre quant à la surveillance ou à l’application des conditions de service ou des normes sociales qu’elles peuvent volontairement adopter. De plus, les règles, les systèmes et les opérations internes par lesquels ces intermédiaires modèrent le contenu de leurs plateformes sont possiblement guidés davantage par des raisons financières de maximiser et de monétiser la participation des utilisateurs que par des objectifs d’intérêt public et des considérations relatives aux droits de la personne.
- Malgré leurs nombreux avantages, de tels services peuvent également être exploités par des acteurs malveillants en vue de propager de faux renseignements et de semer la confusion, d’inciter à la haine et à l’intolérance, de promouvoir la violence et l’extrémisme ou de se livrer à d’autres activités susceptibles de menacer ou de miner les normes démocratiques et la cohésion sociale. Le peu d’options en matière de portabilité des données, le laxisme en matière de protection de la vie privée et la surveillance non consensuelle des utilisateurs à des fins de publicité ultra-ciblée peuvent également exposer des personnes à des pratiques abusives, ce qui accentue encore les asymétries d'information et de pouvoir entre les propriétaires de plateformes et leurs utilisateurs.
- Le mandat de Patrimoine canadien comprend la promotion d’une meilleure compréhension des droits de la personne, des libertés fondamentales et des valeurs qui en découlent. En 2019, en tant que responsable de l’écosystème des médias et de l’information au Canada, Patrimoine canadien a reçu 19,4 millions de dollars sur quatre ans pour élargir l’Initiative de citoyenneté numérique afin d’appuyer la démocratie et la cohésion sociale au pays en renforçant la résilience des citoyens devant la désinformation en ligne, en créant des partenariats pour veiller à la santé de l’environnement informationnel de même qu’en appuyant la recherche, l’élaboration de politiques et une stratégie de mobilisation multipartite internationale en matière de diversité des contenus en ligne. La poursuite des travaux sur les rôles et les responsabilités éventuels des intermédiaires en ligne serait en harmonie avec les objectifs de l’Initiative de citoyenneté numérique du ministère.
- Dans sa plateforme électorale de 2019, le Parti libéral s’est engagé à instaurer une nouvelle réglementation visant les plateformes de médias sociaux qui exigera qu’elles suppriment le contenu illicite, y compris les propos haineux, dans les 24 heures qui suivent leur publication. Cela comprendra également d’autres types de préjudices en ligne, comme la radicalisation, l’incitation à la violence, l’exploitation des enfants et la création ou la distribution de propagande terroriste. Le Parti conservateur s’est engagé à présenter une mesure législative pour interdire l’utilisation d’un téléphone ou d’Internet pour menacer ou inciter à l’automutilation. Les Conservateurs se sont également engagés à établir des normes réglementaires sur l’utilisation éthique et sécuritaire de l’intelligence artificielle et de l’Internet des objets. Dans sa plateforme, le Nouveau Parti démocratique s’est engagé à réunir un groupe de travail national pour lutter contre la haine en ligne et protéger la sécurité publique, et à s’assurer que les plateformes de médias sociaux sont responsables d’éliminer les contenus haineux et extrémistes. Enfin, le Parti vert s’est engagé à réglementer Facebook, Twitter et les autres plateformes de médias sociaux pour s’assurer que seules de vraies personnes, à l’identité vérifiable, peuvent publier du contenu.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
D. Mise en œuvre
- [CAVIARDÉ]
E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
- [CAVIARDÉ]
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
- Les facteurs qui poussent des individus à adopter des comportements problématiques en ligne sont nombreux et complexes [CAVIARDÉ]
Considérations internationales
- Un certain nombre de gouvernements étrangers ont proposé ou adopté des lois obligeant expressément des intermédiaires en ligne à restreindre certaines formes de contenus. En Allemagne, les entreprises de médias sociaux comptant plus de deux millions d’utilisateurs inscrits à l’échelle nationale doivent maintenant supprimer le « contenu illégal » ou en bloquer l’accès dans les sept jours suivant le dépôt d’une plainte (ou en 24 heures si le contenu est « clairement illégal »). En vertu d’une nouvelle loi australienne, les fournisseurs de services Internet ou de services d’hébergement ou de contenu qui ne suppriment pas « rapidement » du « contenu violent odieux » peuvent s’exposer à des amendes représentant jusqu’à 10 pour cent de leurs revenus d’entreprise annuels. Certaines initiatives ne visent pas strictement le contenu illégal : le Royaume-Uni a publié un livre blanc sur une proposition de cadre réglementaire qui imposerait à diverses entreprises un nouveau « devoir de diligence » en vertu duquel elles seraient tenues de prévenir et de gérer une grande variété de « préjudices » causés par des contenus diffusés ou des activités menées au moyen de leurs services – y compris des contenus et des activités qui ne sont pas interdits par la législation de ce pays. Le gouvernement français a aussi publié récemment un rapport provisoire sur la création d’un cadre réglementaire pour les plateformes de médias sociaux. Cependant, contrairement au modèle britannique qui met l’accent sur les préjudices, la proposition française suit les recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, qui a appelé les États à adopter une réglementation qui « donne aux droits de la personne une place centrale » et qui « a pour objectif de garantir la transparence de l’entreprise et prévoir des mesures de réparation afin que le public puisse choisir la manière dont il souhaite participer à des forums en ligne et décider d’y participer ou non ». Aux États-Unis, en vertu de l’article 230 du Communications Decency Act, les intermédiaires en ligne ne sont pas tenus responsables, sous réserve de certaines exceptions précises, pour la transmission ainsi que les restrictions d’accès aux contenus de tierces parties. Signalons que l’Accord Canada−États-Unis−Mexique comporte un libellé fortement inspiré de l’article 230.
- Étant donné le contexte multinational dans lequel fonctionnent les principaux intermédiaires en ligne, la mise en œuvre d’une réglementation efficace profiterait, voire exigerait, d’un certain degré de coordination internationale.
Considérations relatives aux peuples autochtones
- Selon un sondage réalisé en 2019 par Léger Marketing pour l’Association d’études canadiennes, 60 pour cent des Canadiens ont déjà été exposés à ce qu’ils considèrent être du « contenu haineux ou raciste » en ligne. Comme dans le monde hors ligne, les peuples autochtones, les membres de minorités visibles et d’autres populations vulnérables sont disproportionnellement victimes d’abus et de discrimination sur les intermédiaires en ligne.
Perspectives des intervenants
- La plupart des législateurs internationaux s’entendent pour dire que les tentatives d’autoréglementation du secteur privé ont été insuffisantes, mais plusieurs universitaires, avocats, défenseurs de la liberté d’expression et organismes de la société civile ont exhorté les gouvernements à faire preuve de prudence et à adhérer aux principes de nécessité et de proportionnalité au moment d’élaborer toute mesure réglementaire. Comme ils le soulignent, il est particulièrement important de s’assurer que toute intervention politique est raisonnée, justifiée et fondée sur des données probantes étant donné la réaction émotionnelle viscérale que peuvent provoquer certaines formes de contenus et d’activités odieuses.
- Un rapport publié en 2018 par le laboratoire des médias sociaux de l’Université Ryerson a constaté qu’environ 94 pour cent des Canadiens utilisent au moins une plateforme de médias sociaux. Toutefois, malgré la popularité soutenue de tels services, il y a une méfiance de plus en plus grande du public ainsi que des inquiétudes croissantes à l’égard des discours haineux, des abus et de la désinformation en ligne. Bien que certaines entreprises qui offrent des plateformes aient demandé une surveillance gouvernementale accrue, d’autres résisteront peut-être à l’obligation de se montrer plus transparentes en raison de préoccupations liées à la confidentialité des données et à leurs intérêts commerciaux.
Calendrier
- [CAVIARDÉ] Le calendrier approximatif pourrait être le suivant :
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
Répercussions financières
- [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
- [CAVIARDÉ]
Un cadre stratégique de l’audiovisuel pour le Canada
A. Sujet
Au Canada, les politiques et programmes fédéraux d’aide au secteur audiovisuel sont de plus en plus désuets, et il y a lieu de les revoir et de les actualiser pour les adapter aux réalités modernes et futures.
B. Contexte et état actuel
L’industrie canadienne de production de contenu connaît actuellement de profondes perturbations : la diffusion en continu attire une part croissante des auditoires, transforme la façon de consommer le contenu, modifie la nature même du système de radiodiffusion et augmente la concurrence pour attirer l’attention du public. Les mécanismes fédéraux actuels qui visent à soutenir la production de contenu canadien sont de plus en plus mis à l’épreuve par ces perturbations, car ils n’ont pas d’orientation commune. Ces mécanismes ont été créés bien avant l’arrivée des modèles d’affaires axés sur Internet, et ils sont fondés sur l’idée d’un environnement de radiodiffusion et de distribution fermé, ce qui n’existe plus aujourd’hui.
De plus, même si l’industrie de la production dans son ensemble tire toujours bien son épingle du jeu (atteignant 8,92 milliards de dollars en 2017-2018 et créant au total 179 000 emplois équivalents temps plein directs et indirects), cette croissance est attribuable à une hausse des productions étrangères au Canada (c’est-à-dire des entreprises étrangères qui viennent tourner leurs films au Canada), et non à une augmentation de la production de contenu canadien. Cette différence est exacerbée par un déclin des revenus dans l’industrie de la télédiffusion qui finance une partie importante de la production de contenu canadien.
Plusieurs intervenants du secteur demandent une intervention immédiate. En réponse à cette demande, au cours de l'élection fédérale de 2019, plusieurs partis politiques ont pris des engagements concernant le secteur de la production audiovisuelle, notamment un financement accru et / ou stabilisé (libéraux, NPD, Bloc québécois, Verts), des normes de service pour les programmes de financement (NDP) et divers changements dans la relation entre les programmes et les agences de financement québécois et fédéral (Verts, NPD). De plus, l’Examen de la législation en matière de radiodiffusion et de télécommunications a été entamé dans le but d’étudier ces enjeux du point de vue des lois et des règlements. Toutefois, il est tout aussi important que le secteur dispose de trousses d’outils à la production de contenu qui répondent à ses besoins en constante évolution, et qui permettent d’atteindre nos objectifs culturels en soutenant la production dans l’ensemble du secteur.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
Les mesures ci-dessous sont proposées :
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Pour ce qui est de justifier ces mesures, le Ministère a la responsabilité, au titre de la Loi sur la radiodiffusion et conformément à son mandat, de veiller à ce que les Canadiens aient accès à du contenu audiovisuel qui reflète leur culture, leur diversité et leurs voix. L’un des aspects fondamentaux de sa capacité à s’acquitter de cette obligation est sa série de politiques et de programmes visant à soutenir, notamment sur le plan financier, les productions audiovisuelles pertinentes, en particulier dans les cas où il y a un risque d’échec du marché sans l’intervention du gouvernement. Dans le cadre de ce mandat, le gouvernement du Canada finance actuellement une partie importante de ce contenu. Par exemple, pour ce qui est des longs métrages canadiens, les fonds versés par tous les ordres de gouvernementNote de bas de page 1 représentent jusqu’à 59 pour cent de l’ensemble des fonds de production. Pour la télévision, cette proportion s’élève à 54 pour cent.
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
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Considérations fédérales-provinciales-territoriales
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Considérations internationales
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Considérations relatives aux peuples autochtones
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Perspectives des intervenants
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Considérations urbaines/rurales et régionales
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Calendrier
Il faut savoir que même si cette proposition est assortie [CAVIARDÉ] les recommandations découlant de l’examen des lois en matière de radiodiffusion et de télécommunications (janvier 2020) [CAVIARDÉ]
Répercussions financières
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Considérations relatives à l’appareil gouvernemental
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Le journalisme et l’écosystème de l’information
A. Sujet
- Déterminer si un soutien public permanent est nécessaire pour assurer la stabilité et la diversité de l’écosystème de l’information au Canada.
B. Contexte et état actuel
- Au Canada, comme ailleurs dans le monde l’industrie de l’information est en plein chamboulement. Depuis 2006, 88 quotidiens et 235 journaux communautaires au pays ont fermé leurs portes. Deux des plus grands éditeurs de journaux, Postmedia et TorStar, sont des sociétés cotées en bourse et affichent depuis plusieurs années des pertes d’exploitation importantes dans leurs rapports annuels. Durant la même période, 94 nouveaux organes de presse ont ouvert leurs portes dont la plupart sont numériques et plusieurs de ceux-ci ont fermé leurs portes depuis. En août 2019, le Groupe Capitales Médias, qui possède cinq journaux régionaux au Québec et un en Ontario, a entamé des procédures de restructuration prévues dans la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et s’est lancé à la recherche d’un acheteur pour ses journaux.
- De nos jours, les annonceurs, à la poursuite de leur public, se tournent vers l’Internet pour tirer profit de l’offre pratiquement illimitée d’espace publicitaire à faible coût et de plateformes numériques, notamment Google et Facebook, offrant une capacité inégalée de cibler les utilisateurs et de suivre leurs traces. Depuis 2006, les médias écrits ont vu leurs revenus annuels de publicité décroître d’environ 1,7 milliard de dollars.
- Que ce soit pour renforcer l’obligation de rendre des comptes des agents de l’État, pour surveiller les abus de pouvoir ou lutter contre la désinformation, le journalisme civique peut avoir de multiples retombées positives sur la société, les personnes qui le consomment et même celles qui ne le consomment pas.
- Patrimoine canadien a pour mandat, entre autres, d’assurer l’élaboration et la mise en place et politiques publiques et de programmes d’appui pertinents à l’industrie des nouvelles. Ceci inclut les législations portant sur le cadre de la radiodiffusion, le droit d’auteur et l’investissement étranger et les incitatifs à la publicité dans les médias canadiens. Également, le Fonds du Canada pour les périodiques du ministère du Patrimoine canadien distribue chaque année plus de 75 millions de dollars à une grande variété de périodiques imprimés et numériques, tandis que l’Initiative de journalisme local investit 10 millions de dollars annuellement pour soutenir le journalisme local dans les communautés mal desservies. En tant qu’instrument de politique publique appartenant à l’ensemble des Canadiens, CBC/Radio-Canada reçoit chaque année du Parlement des crédits de 1,2 milliard de dollars pour réaliser son mandat législatif, qui l’engage à offrir une programmation qui renseigne les Canadiens, reflète la globalité canadienne et rend compte de la diversité régionale du pays, tant au plan national qu’au plan régional.
- Pendant la campagne électorale, les partis politiques ont pris des engagements concernant le soutien aux médias. Pour sa part, le Parti libéral s’est engagé à renforcer le mandat régional de CBC/Radio-Canada, afin que les stations locales puissent diffuser plus de nouvelles locales, et à obliger CBC/Radio-Canada à ouvrir sa plate-forme numérique, afin que les nouvelles entreprises de journalisme et les journaux communautaires puissent accéder à une technologie abordable pour développer et distribuer un contenu local. Le Parti conservateur s’est engagé à ne pas couper le soutien financier aux médias annoncé dans le dernier budget fédéral. Il a aussi proposé de créer un organisme administratif indépendant chargé de distribuer les fonds annoncés en soutien au journalisme. Le Parti vert s’est engagé à éliminer les échappatoires en matière de taxation de la publicité et à placer les publicités du gouvernement du Canada sur des plateformes canadiennes uniquement. Le Bloc Québécois s’est engagé à imposer la TPS sur la publicité en ligne et à utiliser les revenus ainsi générés pour financer un nouveau fonds d’aide aux médias écrits.
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C. Mesures proposées et justification
- En tant qu’intendant de l’écosystème des nouvelles et des médias au Canada, et comme centre stratégique de la réglementation en matière de radiodiffusion, Patrimoine canadien a un rôle logique – mais surtout pas exclusif – à jouer pour ce qui est de soutenir la production de nouvelles locales et axées sur la fonction civique afin qu’elle demeure durable et diversifiée. Compte tenu des retombées importantes de ce type de nouvelles sur le plan social, un manque à gagner dans la production de ces nouvelles est un enjeu de politique publique qui est trop important pour être laissé entièrement à la merci des forces du marché.
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- Bien que les journaux aient toujours produit la majeure partie du journalisme axé sur la fonction civique, les médias électroniques peuvent étendre sa portée, amplifier son impact et prolonger sa durée de vie. De la même façon, si les médias électroniques sont essentiels pour couvrir l’actualité et les nouvelles de dernière heure, les médias écrits explorent souvent plus en profondeur les causes et les effets des événements couverts. [CAVIARDÉ]
- Le soutien au journalisme n’est pas une juridiction fédérale exclusive. Les gouvernements à tous les niveaux ont un intérêt à préserver un écosystème de nouvelles fort. À l’exception du Québec, les provinces et territoires n’ont pas encore mis en place des mesures significatives pour s’attaquer à ces défis. [CAVIARDÉ]
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D. Mise en oeuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
[CAVIARDÉ] Cette dernière question fait l’objet d’une fiche particulière.
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
Compte tenu des éventuels impacts positifs que les nouvelles locales d’intérêt public peuvent avoir sur la société, les défis économiques auxquels l’industrie doit faire face sont une préoccupation pour tous les ordres de gouvernement : une réponse efficace pourrait tirer avantage d’une coordination et d’une collaboration accrues entre tous les ordres de gouvernement. À l’exception du Québec, la plupart des provinces et territoires n’ont pas encore mis en œuvre de mesures concrètes pour remédier à la situation précaire des organes de presse locaux et régionaux dans leurs propres administrations. [CAVIARDÉ]
Considérations internationales
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Considérations relatives aux peuples autochtones
Le Réseau de télévision des peuples autochtones offre une gamme de services de nouvelles régionales et nationales, à la télévision et en ligne, qui mettent l’accent sur les questions et les protagonistes autochtones, des sujets qui sont souvent ignorés, qui font l’objet d’une couverture limitée ou qui sont examinés d’une façon erronée par les médias grand public. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a aussi attribué une licence à certains services de radio autochtones, principalement dans les grands centres urbains.
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Perspectives des intervenants
Bien qu’il n’y ait pas d’unanimité chez les intervenants de l’industrie, beaucoup d’entre eux, dont la plupart des fournisseurs de nouvelles, des syndicats et des associations de journalistes professionnels, militent en faveur d’une intervention gouvernementale dans le secteur. Cependant, certains journalistes se questionnent sur la pertinence ou la nécessité d’interventions additionnelles du gouvernement dans l’industrie de l’information. La majorité des intervenants du milieu des médias non numériques appuient une intervention gouvernementale, particulièrement au Québec. Un nombre d’observateurs des médias ont toutefois émis des critiques face à l’appui gouvernemental. En particulier, plusieurs sont d’avis qu’un appui gouvernemental risque de remettre en cause l’indépendance (ou tout au moins l’apparence d’une indépendance) des médias d’information.
En ce qui a trait au rôle et aux répercussions possibles sur le marché qu’a le diffuseur national public, un certain nombre de fournisseurs de nouvelles reprochent à Radio-Canada/CBC de créer une compétition déloyale en raison de sa capacité à générer des revenus de publicité tout en recevant une subvention publique. D’après ces intervenants, cette situation accorde un important avantage économique à Radio-Canada/CBC, qui ajoute encore plus de pression sur l’industrie.
Considérations urbaines/rurales et régionales
Le déclin structurel du modèle traditionnel de génération de revenus de l’industrie de l’information soulève des enjeux de politique publique. En raison d’une succession de coupures, de fermetures et de rationalisation des activités dans de nombreux marchés, plusieurs régions du pays souffrent d’un déficit d’information. Dans certains cas, on voit même se créer des déserts d’information, à mesure que la couverture des nouvelles se concentre dans les grands centres.
Répercussions financières
Le ministère des Finances a estimé que les nouvelles mesures fiscales fédérales représenteront des dépenses fiscales de 595 millions de dollars au cours des cinq prochaines années. Plusieurs intervenants sont d’avis que cette estimation est trop élevée, particulièrement en ce qui a trait aux montants alloués aux incitatifs pour les dons de charité en fonction de la formule actuelle. [CAVIARDÉ]
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Politique sur le droit d’auteur et créateurs
A. Sujet
- La Loi sur le droit d’auteur est un cadre législatif visant à promouvoir la diffusion d’œuvres tout en fournissant une juste rémunération pour les créateurs. Dans le contexte de l’évolution rapide des technologies, des pratiques de consommation et des modèles d’affaire dans le secteur culturel, les créateurs font valoir qu’il est de plus en plus difficile de faire respecter leurs droits et d’être équitablement rémunérés pour leurs œuvres.
B. Contexte et état actuel
- La responsabilité de la politique du droit d’auteur incombe au Ministre de l’Innovation, des sciences et du développement économique et au Ministre du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme, responsable du droit d’auteur en ce qui concerne la politique culturelle.
- Une récente série de réformes ciblées a été complétée, dont la prolongation de la durée du droit d’auteur pour les enregistrements sonores (2015); la mise en œuvre du Traité de Marrakech visant à faciliter l’accès des aveugles, des déficients visuels et des personnes ayant d’autres difficultés de lecture des textes imprimés aux œuvres publiées (2016); l’interdiction des offres de règlement et de demande d’information personnelle dans le cadre du régime d’avis et avis (2018); et les réformes pour accroître l’efficacité de la Commission du droit d’auteur (2018).
Examen parlementaire de la Loi sur le droit d’auteur
- Pour que la Loi sur le droit d’auteur tienne compte des changements technologiques, les modifications de 2012 exigent que le Parlement examine le cadre législatif aux cinq ans.
- En décembre 2017, le Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie a commencé l’examen de la Loi sur le droit d’auteur. Ce Comité a invité le Comité permanent du patrimoine canadien à mener une étude sur les modèles de rémunération des artistes et des industries créatives.
- Les comités ont déposé leurs rapports au printemps de 2019. Réunis, ces rapports contiennent plus de 50 recommandations, dont certaines sont complémentaires tandis que d’autres sont contradictoires. Les rapports mettent en évidence qu’il y a des opinions et des perspectives très variées au sein de la communauté des intervenants du droit d’auteur.
Accord Canada–États-Unis–Mexique
- Le 30 novembre 2018, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique a été signé, obligeant ainsi le Canada à apporter des modifications à la Loi sur le droit d’auteur immédiatement après la ratification (p. ex. : faire passer la durée de la protection des prestations et des enregistrements sonores de 70 à 75 ans après la date de leur première publication). L’Accord Canada-États-Unis – Mexique requiert également que le Canada prolonge dans la Loi sur le droit d’auteur la durée de protection générale du droit d’auteur de 50 à 70 ans après la mort de l’auteur. Si l’Accord est ratifié, le Canada bénéficierait d’une période de mise en œuvre de 30 mois pour faire ce changement à partir de la date de ratification.
Éléments des plateformes électorales
- Le Bloc Québécois est le seul parti politique à avoir inclus un élément de droit d’auteur dans sa plateforme électorale.
- Le Bloc Québécois suggère tout particulièrement de revoir les règles de redevances de la Commission du droit d’auteur relativement à la musique sur les plateformes d’écoute en continu (p. ex. : Spotify) afin d’assurer aux artistes une rémunération équitable. Le Bloc Québécois voudrait entre autres demander une étude du Comité permanent du patrimoine canadien afin d’en arriver à des solutions pour la rémunération des créateurs.
Section « Secret » ci-dessous
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C. Mesures proposées et justification
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- Les attentes des intervenants à l’égard de l’examen parlementaire sont élevées. Les détenteurs de droits et les créateurs estiment que les réformes de 2012 leur ont fait subir une perte nette, particulièrement au Québec, et ils espèrent que l’examen parlementaire permettra de rétablir un équilibre pour les créateurs. Les intervenants s’attendent à ce que le gouvernement tienne compte de l’examen et envisage sérieusement la possibilité de réformer la Loi.
- Le gouvernement ne disposait pas d’assez de temps dans le cadre du dernier mandat pour déposer une réponse officielle. Si les comités déposaient de nouveau leurs rapports, le gouvernement serait tenu d’y répondre dans les 120 jours suivant le dépôt à la Chambre des communes.
- Les préoccupations relatives à la rémunération des créateurs sont exprimées depuis longtemps, et elles sont devenues encore plus prononcées au cours des cinq dernières années, compte tenu de la transition au contenu numérique dans le secteur culturel (p. ex. : Netflix, Spotify, YouTube, etc.) et du monopole exercé par un nombre restreint d’entreprises technologiques mondiales (p. ex. : Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google, etc.). Dans les domaines comme ceux des arts visuels ainsi que de la création littéraire et musicale, les intervenants dénoncent l’inégalité économique, et une incapacité à gagner leur vie de façon convenable. Voilà pourquoi les deux comités exposent clairement des préoccupations concernant la rémunération des créateurs et le besoin de répondre à ces problématiques.
- La technologie continue d’évoluer, tout comme les tendances et les techniques relatives au piratage. Les réformes de 2012 prévoyaient des outils d’application de la Loi sur le droit d’auteur robustes pour lutter contre le piratage, mais les intervenants continuent de soulever des préoccupations concernant le piratage lié à la diffusion en continu (p. ex. : piratage de signal et l’extraction de contenu de diffusion en continu, etc.).
D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
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- Si la ratification de l’Accord avec les États-Unis et le Mexique devait avoir lieu, le projet de loi sur l’accord Canada - États-Unis - Mexique, rédigé lors de la dernière session parlementaire, devrait être déposé de nouveau à la Chambre des communes
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Considérations fédérales-provinciales-territoriales
- Les provinces et les territoires, particulièrement le Québec, ont fait valoir la nécessité de régler la question de la rémunération des créateurs : ils estiment qu’il faudrait augmenter cette rémunération de façon directe (notamment en reconnaissant de nouveaux droits pour les créateurs) et de façon indirecte (notamment en restreignant l’utilisation des exceptions dans la Loi sur le droit d’auteur).
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Considérations internationales
- Au sein de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, des négociations sont en cours depuis deux décennies en vue de conclure un éventuel traité sur la radiodiffusion visant à assurer une protection contre le piratage en ligne. En 2019, une date provisoire a été fixée pour 2020 ou 2021 pour tenir des négociations formelles si les principales questions font l’objet d’un consensus.
- Cette année, le Parlement européen a adopté la directive de l’Union européenne sur le droit d’auteur, que devront mettre en œuvre les États membres de l’Union européenne d’ici 2021. Cette directive contient de nombreux articles qui pourraient influencer la perception qu’ont les intervenants de certains enjeux du droit d’auteur comme la rémunération des créateurs et le piratage au Canada. Patrimoine canadien est présentement engagé dans un dialogue collaboratif avec l’Union européenne relativement au droit d’auteur.
- Étant donné que les techniques de piratage ont évolué ces dernières années, le Royaume-Uni et l’Australie utilisent des mesures de redressement par voie d’injonction pour lutter contre la violation du droit d’auteur en ligne, notamment en permettant le blocage de sites.
- En 2018, les États-Unis ont adopté la Music Modernization Act (loi modernisant le secteur de la musique) afin d’engager une réforme du droit d’auteur. Cette loi prévoit de vastes correctifs techniques qui permettront d’apporter des améliorations en ce qui a trait à l’octroi de licences et au versement de redevances dans le secteur de la musique.
Considérations relatives aux peuples autochtones
- Les Autochtones bénéficient des mêmes droits que les autres Canadiens aux termes de la Loi sur le droit d’auteur. Les intervenants autochtones soulignent que le régime actuel du droit d’auteur canadien comporte des lacunes lorsqu’il est question de protéger le savoir autochtone et les expressions culturelles autochtones. Souvent, les propositions autochtones prévoient une protection perpétuelle et collective du droit d’auteur, ce qui va à l’encontre du cadre du droit d’auteur canadien, qui est fondé sur une protection de durée limitée accordée à des détenteurs individuels de droits.
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Perspectives des intervenants
- Les intervenants du domaine du droit d’auteur au Canada entrent souvent dans l’une ou l’autre des grandes catégories suivantes : les personnes qui favorisent les utilisateurs, des exceptions et des droits limités, et celles qui favorisent les créateurs, la protection des droits et des exceptions limitées.
- Les tensions entre les comités parlementaires et leur rapport relativement à l’examen de la Loi sur le droit d’auteur, [CAVIARDÉ]
Considérations urbaines/rurales et régionales
- Certains enjeux relatifs au droit d’auteur pourraient avoir un impact direct sur les régions et les communautés rurales. Par exemple, les éditeurs de nouvelles canadiens ont vu leurs revenus publicitaires chuter, en partie à cause d’une certaine mainmise qu’ont les entreprises technologiques sur le partage des nouvelles en ligne. Selon un rapport du Forum de politiques publiques intitulé, Attention aux espaces vides – Quantifications du déclin de la couverture médiatique au Canada, l’information locale dans plus de 20 communautés canadiennes a chuté de 50 pour cent (réduction ou fermeture totale des journaux locaux). Ces fermetures pourraient se faire au détriment des nouvelles régionales qui sont essentielles au maintien du débat public et à la santé de la démocratie canadienne.
- Ainsi, des intervenants de l’édition de la nouvelle proposent des solutions émanant du droit d’auteur (p. ex. : droit voisin; droit exclusif; modification à l’exception de l’utilisation équitable) afin de pallier en partie aux pertes des revenus publicitaires. [CAVIARDÉ] les éditeurs de nouvelles au Canada citent souvent la Directive européenne en matière de droit d’auteur comme solution concrète à ce problème.
Calendrier
- Au début du mandat, les intervenants s’attendront à une réponse à l’examen parlementaire et voudront savoir comment le ministre prévoit y donner suite.
- L’examen de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications, qui pourrait toucher certains aspects du cadre du droit d’auteur, sera rendu public en janvier 2020.
- Si l’Accord Canada–États-Unis–Mexique est ratifié, certaines obligations devront être mises en œuvre immédiatement. De plus, il y aura une période de mise en œuvre de 30 mois pour la prolongation de la durée normale de la protection du droit d’auteur, créant par le fait même une autre période de mise en œuvre de politiques relatives au droit d’auteur.
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Cadre pour la diplomatie culturelle
A. Sujet
- Un cadre pour la diplomatie culturelle permettra à Patrimoine canadien (PCH) et aux organismes du Portefeuille de mieux coordonner leurs activités internationales, d’en tirer davantage parti et d’orienter les initiatives prises sur la scène internationale pour aider le gouvernement du Canada à atteindre ses objectifs liés à la politique étrangère et sur le plan commercial.
B. Contexte et état actuel
- La diplomatie culturelle constitue un volet de la présence internationale, où le rayonnement de la culture vient appuyer des objectifs stratégiques et les intérêts nationaux, renforçant ainsi notre pouvoir de persuasion à l’échelle mondiale. Le Canada se démarque par sa production culturelle sur la scène internationale, et il est réputé pour ses atouts dans des domaines allant du multiculturalisme jusqu’à la diversité et l’inclusion, ce qui peut nous aider à établir des liens et des relations un peu partout sur la planète.
- Pourtant, selon un rapport de 2017 du British Council intitulé Soft Power Today, le Canada voit sa position et son influence décliner dans le monde. Il ne cesse de reculer dans le classement d’indices portant sur le pouvoir de persuasion et d’autres indicateurs.
- La plupart des partenaires aux vues similaires du Canada (y compris Le Royaume-Uni, la France, l’Australie et les États-Unis) appliquent des cadres de diplomatie culturelle actifs, coordonnés et ciblés pour renforcer leurs liens commerciaux, bâtir et entretenir des relations avec des partenaires clés et accroître leur influence et leur présence à l’échelle internationale. L’absence d’un tel cadre pour la diplomatie culturelle au Canada nous fait manquer des occasions de cultiver des relations, de renforcer la stabilité mondiale et de faire avancer nos priorités internationales.
- Le 11 juin 2019, le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international a déposé un rapport sur l’utilisation de la culture et des arts dans la politique étrangère et la diplomatie canadiennes, et leurs retombées, intitulé La diplomatie culturelle à l’avant-scène de la politique étrangère du Canada.
- Le comité conclut dans ce rapport que « les ministères fédéraux concernés doivent adopter une approche plus stratégique à l’égard de la diplomatie culturelle », notamment un cadre stratégique complet énonçant des objectifs clairs et prévoyant les ressources nécessaires pour les atteindre.
- Il est aussi recommandé que « les ministères et sociétés d’État fédéraux prenant part à des activités appuyant la diplomatie culturelle, élaborent des indicateurs de mesure du rendement permettant de surveiller et d’évaluer les résultats de ces activités sur le court et le long terme ».
- Le comité recommande également que le gouvernement du Canada désigne Affaires mondiales Canada (AMC) comme le principal ministère responsable de la coordination et de l’exécution de la diplomatie culturelle du Canada, en collaboration avec les ministères et organismes concernés, dont les rôles et les responsabilités seront clairement définis dans le cadre stratégique de politiques. Il est souligné dans le rapport qu’AMC doit collaborer avec les autres ministères et organismes fédéraux, notamment PCH, étant donné son mandat et ses réseaux.
- Le programme électoral du Parti Libéral préconise une stratégie de diplomatie culturelle pour promouvoir la culture et les créateurs canadiens dans le monde, notamment par des missions annuelles. Le Bloc Québécois demande que le gouvernement maintienne, puis indexe, le budget du Conseil des arts à un plancher de $300 millions de dollars, incluant une aide à la promotion internationale.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- L’instabilité grandit à l’échelle mondiale. Les structures de gouvernance traditionnelles, tant nationales que multilatérales, sont remises en cause, tandis que l’on assiste à une montée du protectionnisme commercial, de la désinformation, de la méfiance et de l’ethno-nationalisme. Il s’agit d’un moment crucial pour renforcer stratégiquement la présence internationale du Canada, étant donné les avantages que le Canada a tirés jusqu’ici d’un ordre international stable et fondé sur des règles. La nouvelle stratégie de diplomatie culturelle proposée par le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international témoigne de l’urgence d’agir. Qui plus est, la plateforme électorale du parti Libéral convient aussi du besoin d’établir une stratégie de diplomatie culturelle afin de promouvoir la culture et les créateurs canadiens dans le monde, y compris par l’entremise de missions annuelles. À la lumière de cet engagement électoral, AMC a initié un travail d’analyse et a élaboré une fiche de transition en vue de la mise en œuvre potentielle d’une stratégie de diplomatie culturelle. PCH travaillera étroitement avec AMC pour assurer que les intérêts du ministère soient bien pris en compte.
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
Les provinces et territoires (PT) sont actifs à l’échelle internationale, et la culture constitue un domaine de compétence partagée. [CAVIARDÉ]
Considérations internationales
En s’outillant d’un Cadre, PCH renforcerait sa capacité de soutenir la diplomatie culturelle canadienne et, ainsi, se rapprocherait à des méthodes plus stratégiques et efficaces qui sont mises en œuvre par des pays aux vues similaires, tels que l’Australie, la France et le Royaume-Uni.
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Considérations relatives aux peuples autochtones
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Perspectives des intervenants
Les organismes du Portefeuille ont continuellement cherché à ce que PCH joue un plus grand rôle de coordination à l’égard des activités réalisées sur la scène internationale. [CAVIARDÉ]
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Considérations urbaines/rurales et régionales
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Calendrier
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Répercussions financières
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Questions autochtones au ministère du Patrimoine canadien
A. Introduction
Grâce au mandat reçu, Patrimoine canadien et son ministre jouent un rôle important dans les initiatives stratégiques fédérales visant à promouvoir un traitement respectueux et équitable des Autochtones du Canada. Les politiques, les programmes et d’autres leviers peuvent être utilisés en vue du renforcement de la compréhension qu’ont les Canadiens des réalités autochtones, ainsi qu’en vue de l’élimination des stéréotypes et du traitement des Autochtones comme groupe diversifié, moderne et créatif. Ce document donne un aperçu du contexte stratégique fédéral concernant les Autochtones ainsi que du rôle de Patrimoine canadien dans ce domaine, tant aujourd’hui que demain.
B. Contexte stratégique
La Constitution canadienne reconnaît trois groupes d’Autochtones au Canada : les Premières Nations, les Inuits et les Métis.Note de bas de page 2 À l’intérieur de ces trois grands groupes, la diversité est reine, et chaque collectivité autochtone a sa propre histoire et une relation unique avec le Canada (le groupe des Premières Nations comprend notamment plus de 600 collectivités distinctes parlant près de 90 langues différentes). La diversité autochtone pose des difficultés dans l’établissement de politiques fédérales qui tiennent compte des besoins des Autochtones, car ces besoins sont presque toujours influencés par des facteurs locaux. Depuis les années 1960, le gouvernement essaie d’obtenir des points de vue autochtones pour ses politiques en collaborant avec des organisations autochtones régionales et nationales. Ces organisations ont joué un rôle indispensable à cet égard, mais elles ne remplacent pas les gouvernements autochtones. Ainsi, pour assurer que ses politiques et ses programmes tiennent compte des réalités locales, le Canada a pris des mesures pour travailler directement avec les Autochtones.
Malgré des améliorations récentes concernant certains indicateurs de fond, l’écart entre la situation socioéconomique des Autochtones du Canada et celle de la moyenne des Canadiens est toujours le même. Selon les données de recensement de Statistique Canada recueillies en 2016, un Canadien autochtone sur cinq vit dans un logement nécessitant des réparations majeures, près d’un Autochtone sur cinq vit dans un logement surpeuplé, la moitié des enfants en famille d’accueil au Canada sont des Autochtones, les taux d’emploi des Autochtones stagnent depuis 2006, et les taux de troubles de santé mentale, de suicide, d’insécurité alimentaire, de victimisation et d’incarcération chez les Autochtones sont tous bien au-delà des moyennes nationales. Voilà des conséquences des politiques ainsi que des lois et des règlements qui visaient à éliminer la présence autochtone par une assimilation dans la société canadienne générale, dont en voici des exemples : la Loi sur les Indiens; l’instauration et le maintien du système des pensionnats indiens; la rafle des années 1960 au cours de laquelle des enfants autochtones ont été retirés de leur famille et de leur collectivité; la répression de systèmes de gouvernance, de langues et d’autres pratiques culturelles traditionnelles; l’érosion suivie des ressources et des terres autochtones; les déplacements forcés de collectivités; les interventions inadéquates des autorités à l’égard des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées; une infrastructure sociale et des logements bien en deçà de la norme.
Depuis 1990, le gouvernement du Canada a dirigé deux commissions importantes et une grande enquête portant sur la situation difficile des Autochtones au Canada. La première commission est la Commission royale sur les peuples autochtones (communément appelée CRPA), mise sur pied en 1991, qui visait la réalisation d’une enquête et la proposition de solutions concernant la relation brisée entre les Autochtones, le gouvernement du Canada et la société canadienne dans son ensemble. En 1996, la CRPA a publié un rapport de 4000 pages (en cinq volumes), qui renfermait 440 recommandations. Bien que beaucoup d’années se soient écoulées, aucune mesure n’a été prise à l’égard de bon nombre des recommandations incluses.
La seconde commission est la Commission de vérité et réconciliation. La Commission a été créée dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, qui a été conclue entre le gouvernement du Canada, les survivants des pensionnats, les organisations autochtones et les Églises concernées – et qui est le plus grand recours collectif dans l’histoire du Canada. La Commission a présenté son rapport final en décembre 2015; il comptait 94 appels à l’action, répartis dans 22 catégories thématiques. À la suite de sa publication, le gouvernement s’est engagé à donner suite à chacun des appels à l’action concernant les domaines de compétence fédérale, en associant les appels à l’action aux ministères responsables, et en informant les Canadiens des progrès réalisés au moyen d’un outil de suivi en ligne. Vous trouverez à l’annexe A une liste détaillée des appels à l’action dont Patrimoine canadien est responsable, qui précise l’état d’avancement des mesures visant à y donner suite. Il est à noter que le gouvernement affiche sur le site Web de RCAANC des rapports publics sur les progrès réalisés relativement aux appels à l’action, y compris ceux relevant de Patrimoine canadien.
Finalement, en 2016, le gouvernement du Canada, avec les provinces et les territoires, a lancé l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées pour mettre en lumière « les causes systémiques de toutes les formes de violence, y compris la violence sexuelle, à l’égard des femmes et des filles autochtones ». Selon les conclusions de l’Enquête, les structures et les politiques colonialistes qui perdurent font partie des causes fondamentales du problème, et ensemble, les politiques, l’inaction et les interventions dans le domaine de la violence faite aux femmes et aux filles représentent un génocide. Le rapport final contient 231 appels à la justice adressés aux administrations publiques, à l’industrie, aux systèmes de santé et de justice, aux médias et à tous les Canadiens. Certains de ces appels à la justice concernent Patrimoine canadien – ils seront traités plus bas. Une liste des appels à la justice dont Patrimoine canadien est responsable se trouve à l’annexe B. Le gouvernement du Québec a entrepris une enquête distincte portant sur les pratiques des services publics provinciaux qui auraient favorisé la disparition et la maltraitance des femmes et des filles autochtones. En 2019, les travaux de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès (Commission Viens) ont pris fin; cette dernière a proposé 142 appels à l’action visant à réformer la prestation des services publics et sociaux de la province.
Les Autochtones font également appel à des organismes internationaux, comme les Nations Unies, pour les aider dans leur relation avec le Canada. En 2007, les Nations Unies ont adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (communément appelée DNUDPA, ou la Déclaration). En 2010, le Canada a montré qu’il soutenait la Déclaration et a mis de l’avant son appui sans réserve en 2016. La Déclaration consiste à 46 articles portant sur un vaste éventail de droits individuels et collectifs des Autochtones dans des domaines comme la culture, l’identité, la religion, la langue, la santé, l’éducation et la collectivité. Le projet de loi C-262 (présenté par le député néo-démocrate Romeo Saganash), visait à assurer l’harmonisation des lois du Canada avec la Déclaration; ce projet de loi est toutefois mort au feuilleton du Sénat en 2019. En octobre 2019, le gouvernement de la Colombie-Britannique a présenté un projet de loi qui obligera la province à aligner ses lois sur les normes de la Déclaration, et en septembre 2019, la Commission Viens a recommandé à l’Assemblée nationale d’adopter une motion en vue de reconnaître et de mettre en œuvre la Déclaration au Québec.
La CRPA, la Commission de vérité et réconciliation, l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et la Déclaration ont sensibilisé les Canadiens aux droits autochtones. Chacune souligne l’importance de protéger la langue, la culture et l’expression artistique pour assurer la reconnaissance et le respect des perspectives autochtones. Un sondage d’opinion d’Environics, réalisé en 2016, indique que la plupart des Canadiens ont une opinion positive des Autochtones et appuient les efforts visant la réconciliation avec eux et l’amélioration de leur situation socioéconomique. Le soutien varie toutefois entre les régions, et il est possible que les Canadiens aient de la difficulté à comprendre et à accepter le niveau financier requis pour réaliser des progrès importants. La mise en œuvre complète ou partielle des recommandations de la CRPA, des articles de la Déclaration et des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation et de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées nécessiterait des efforts concertés, et un investissement de bon nombre d’administrations fédérales, ainsi qu’une coordination avec les travaux des autres gouvernements et administrations du Canada, comme les gouvernements autochtones.
En vertu du paragraphe 91(24) de la Loi constitutionnelle de 1867, l’autorité concernant les « Indiens et les terres réservées pour les Indiens » a été confiée au gouvernement fédéral, et cela comprend les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les Indiens non-inscrits. Les provinces et les territoires ont quant à eux la compétence au chapitre de la santé, de l’éducation et des services sociaux, mais le gouvernement fédéral offre quelques programmes et services dans ces domaines. En outre, le gouvernement fédéral peut donner un appui et fournir des services aux Autochtones habitant dans des zones urbaines, et il le fait. Le chevauchement des domaines de compétence crée un paysage complexe et incohérent en ce qui concerne l’admissibilité aux programmes et l’exécution de ceux-ci, et cela peut mener à des résultats inégaux. En vue de redresser la situation et d’inclure davantage les collectivités dans les prises de décisions, le gouvernement fédéral collabore de plus en plus et conclut des ententes avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec les gouvernements autochtones et les organismes directeurs pour fournir des services aux collectivités autochtones (la nouvelle Loi sur les langues autochtones, dont Patrimoine canadien est responsable, s’inscrit dans ce cadre). En outre, par suite d’ordonnances rendues par le Tribunal canadien des droits de la personne depuis 2016, les gouvernements canadiens doivent surmonter des obstacles dans l’exercice de leur compétence pour que les enfants des Premières Nations aient accès à des services gouvernementaux au même titre que les autres Canadiens qui, de leur côté, les tiennent pour acquis. Assurer aux Autochtones un accès équitable à des services gouvernementaux de qualité à long terme nécessite la participation de tous les ordres de gouvernement.
En ce moment, deux ministères fédéraux ont comme tâche principale de s’occuper des relations avec les Autochtones, ainsi que des politiques et des services les concernant. Il s’agit des Services aux Autochtones Canada (SAC), qui se concentrent sur l’amélioration de l’accès à des services de grande qualité, y compris sur le transfert éventuel de l’administration aux gouvernements autochtones, et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC), dont les efforts sont surtout centrés sur le renouvellement et l’amélioration de la relation entre les Autochtones et le Canada, ainsi que sur les affaires du Nord.
Outre RCAANC et SAC, il y a également 32 autres ministères et organismes fédéraux qui ont des responsabilités pour aider le Canada à s’acquitter de ses obligations et de ses engagements concernant les Autochtones. Par exemple, Justice Canada est responsable du Programme de justice autochtone, lequel appuie les programmes de justice communautaires et propose des processus différents de ceux du système de justice normal. Environnement et Changement climatique Canada est responsable du programme pilote des gardiens autochtones, lequel offre aux Autochtones davantage d’occasions de jouer un rôle dans l’intendance des terres ancestrales, des ressources en eau et des glaces.
Même en l'absence de responsabilités administratives précises à l'égard des programmes ciblés, tous les ministères peuvent contribuer à faire progresser la réconciliation en augmentant la participation des peuples autochtones aux politiques et aux programmes fédéraux, en veillant à ce que les politiques et les programmes soient inclusifs et non discriminatoires envers les peuples autochtones et en contribuant à améliorer les résultats des peuples autochtones dans les domaines liés à leurs mandats.
C. Rôle de Patrimoine canadien
Patrimoine canadien est en mesure de diriger des travaux et de donner un appui en matière de politiques autochtones pour aider le Canada à s’acquitter de ses obligations et de ses engagements. L’expression artistique, la culture, la diversité et la langue – des pierres angulaires du mandat du Ministère – sont des façons puissantes de favoriser l’inclusion et la compréhension, car elles permettent de créer des liens entre les collectivités et d’enrichir la vie des Canadiens.
Le ministre et le Ministère ont diverses obligations et des engagements qui se rattachent aux politiques autochtones. Parmi ceux-ci figurent la mise en œuvre de la nouvelle Loi sur les langues autochtones, le soutien du programme de radiodiffusion autochtone, l’administration de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme, la gestion du patrimoine culturel, le financement des institutions culturelles, le financement d’une pratique sportive sécuritaire et inclusive, et le soutien au journalisme et à la radiodiffusion.
À titre de bailleur de fonds, Patrimoine canadien a souvent collaboré avec d’autres ordres de gouvernement et des organisations indépendantes dans la prestation de services culturels. En tant que figure de proue fédérale dans la lutte contre le racisme, le Ministère a comme mandat de favoriser un changement social positif et de promouvoir la diversité et l’inclusion. En tant que responsable fédéral des musées et des archives, le Ministère peut prendre des mesures afin que les Autochtones soient présentés comme un groupe dynamique, diversifié, moderne et créatif, et que les artéfacts autochtones pris sans autorisation aux collectivités autochtones leur soient rendus, comme il se doit, et dans le plus grand respect. Comme pilier fédéral pour ce qui est des fêtes et des événements dans la capitale nationale, et comme bailleur de fonds pour les organismes artistiques, culturels et patrimoniaux, Patrimoine canadien peut appuyer l’établissement d’une histoire nationale inclusive reflétant l’histoire et les réalités des Autochtones du Canada. Les initiatives visant à informer et à mobiliser les Canadiens non autochtones à l’égard des questions autochtones cadrent parfaitement avec le mandat de Patrimoine canadien et sont essentielles au maintien de relations fructueuses et respectueuses avec les Autochtones.
Bien qu'il existe de nombreuses façons pour le Ministère de faire progresser les objectifs susmentionnés, il est possible d'adopter une approche plus ciblée pour approfondir la discussion sur l'histoire commune des peuples autochtones et des Canadiens non autochtones, et de s'attaquer aux idées fausses et aux hypothèses racistes tout en établissant une voie plus inclusive et commune pour l'identité canadienne. En particulier, il est possible de tirer parti de relations et de réseaux solides de partenaires dans les médias, les organismes culturels, les écoles et les organismes du portefeuille pour améliorer la compréhension et l'appréciation qu'ont les Canadiens des cultures et des histoires autochtones. [CAVIARDÉ]
Il y a deux dossiers autochtones de première importance pour Patrimoine canadien : la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones et un cadre proposé pour le rapatriement des biens culturels et des restes ancestraux autochtones. Des conseils à ce sujet figurent dans des fiches individuelles plus détaillées.
À cela s'ajoutent plusieurs autres sujets autochtones liés au mandat de Patrimoine canadien. Des séances d'information plus détaillées à ce sujet sont disponibles sur demande.
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Annexe A
Appels à l’action | Progrès réalisés à ce jour/situation actuelle (Terminé, en bonne voie de réalisation ou phase initiale de planification) | Prochaines étapes dans le processus de mise en œuvre |
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13. Nous demandons au gouvernement fédéral de reconnaître que les droits des Autochtones comprennent les droits linguistiques autochtones. Responsable : Patrimoine canadien (PCH) | Terminé | S.O. |
14. Nous demandons au gouvernement fédéral d’adopter une loi sur les langues autochtones. Responsable : PCH | Terminé | S.O. |
15. Nous demandons au gouvernement fédéral de nommer, à la suite de consultations avec les groupes autochtones, un commissaire aux langues autochtones. Responsable : PCH |
En bonne voie de réalisation Progrès réalisés à ce jour : Les articles suivants de la Loi sur les langues autochtones sont entrés en vigueur, par voie de décret, le 29 août 2019 : Titre abrégé (article 1); Interprétation (articles 2 à 4); Objet de la loi (article 5); Droits relatifs aux langues autochtones (article 6); Attributions ministérielles (articles 7 à 10); Institutions fédérales (articles 10.1 à 11); Bureau du commissaire aux langues autochtones (articles 13, 13.1, 15, 16 et 19). |
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67. Nous demandons au gouvernement fédéral de fournir des fonds à l’Association des musées canadiens pour entreprendre, en collaboration avec les peuples autochtones, un examen national des politiques et des pratiques exemplaires des musées, et ce, dans le but de déterminer le degré de conformité avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et de formuler des recommandations connexes. Responsable : PCH | Terminé | S.O. |
68. Nous demandons au gouvernement fédéral, en collaboration avec les peuples autochtones et l’Association des musées canadiens, de souligner le 150e anniversaire de la Confédération canadienne en 2017 en établissant un programme de financement national pour les projets de commémoration sur le thème de la réconciliation. Responsable : PCH | Terminé | S.O. |
69. Nous demandons à Bibliothèque et Archives Canada :
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En bonne voie de réalisation Progrès réalisés à ce jour : Dans le budget de 2017, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) avait reçu 14,9 millions de dollars pour appuyer la numérisation du matériel linguistique et culturel autochtone existant et l’élaboration d’un projet de témoignages oraux pour documenter le patrimoine autochtone. Ce financement a donné lieu aux Initiatives du patrimoine documentaire autochtone : (1) Nous sommes là, voici notre histoire : Numérisation de contenu relatif aux Autochtones dans la collection de BAC afin d’accroître l’accès en ligne à ces ressources. (2) Écoutez pour entendre nos voix : Services de numérisation gratuits offerts aux collectivités autochtones pour convertir leurs enregistrements audiovisuels en fichiers numériques. BAC a également mis sur pied un Cercle consultatif autochtone afin de tenir des consultations constructives avec des partenaires autochtones qui seront propices aux conseils. Le Cercle consultatif autochtone a notamment participé au Plan d’action quinquennal pour le patrimoine autochtone de BAC. |
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70. Nous demandons au gouvernement fédéral de fournir des fonds à l’Association des archivistes canadiens. Responsable : PCH |
En bonne voie de réalisation Progrès réalisés à ce jour : En 2016, un comité non gouvernemental appelé le Comité permanent sur les archives du Canada a été mis sur pied en partie pour superviser la mise en œuvre de l’appel à l’action no 70. Le Comité permanent recevra et examinera un rapport final du Groupe de travail sur la réponse au rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, un organisme indépendant auquel siège Bibliothèque et Archives Canada ayant publié en mars 2019 un rapport provisoire intitulé « Indigenous Outreach Summary Report » qui regroupait les premières données recueillies par des méthodes de recherche préliminaires (sondage, entrevues sur le terrain, etc.). |
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80. Nous demandons au gouvernement fédéral d’établir comme jour férié, en collaboration avec les peuples autochtones, une journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Responsable : Bureau du Conseil privé |
Phase initiale de planification Progrès réalisés à ce jour : En 2017, le projet de loi C-369, un projet de loi d’initiative parlementaire privé présenté par la députée du NPD Georgina Jolibois (Desnethé-Missinippi-Churchill River), avait été déposé en vue de répondre à l’appel à l’action no 80. Le gouvernement a donné son appui à ce projet de loi, sous réserve de modifications proposées afin que la date du 30 septembre devienne la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Le projet de loi, qui en était à l’étape de la lecture par le Sénat, n’a pu être adopté en raison de la dissolution du Parlement en vue des élections de l’automne 2019. |
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81. Nous demandons au gouvernement fédéral, en collaboration avec les survivants et leurs organisations de même qu’avec les autres parties à la Convention de règlement, de commander un monument national sur les pensionnats et de l’installer de manière à ce qu’il soit accessible au public et très visible dans la ville d’Ottawa. Responsable : PCH | Phase initiale de planification |
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83. Nous demandons au Conseil des arts du Canada d’établir, en tant que priorité de financement, une stratégie visant à aider les artistes autochtones et non autochtones à entreprendre des projets de collaboration et à produire des œuvres qui contribueront au processus de réconciliation. Responsable : PCH | Terminé | S.O. |
84. Nous demandons au gouvernement fédéral de rétablir puis d’augmenter le financement accordé à Radio-Canada/CBC. Responsable : PCH | Terminé | S.O. |
87. Nous demandons à tous les ordres de gouvernement, en collaboration avec les peuples autochtones, les temples de la renommée des sports et d’autres organisations concernées, de sensibiliser le public à l’histoire des athlètes autochtones au pays. Responsable : PCH |
Terminé/volet permanent Progrès réalisés à ce jour : En 2017, Sport Canada a versé des fonds au Cercle sportif autochtone afin qu’il lance de nouveau les prix Tom Longboat, un programme qui récompense les athlètes autochtones pour leur contribution exceptionnelle dans le domaine du sport au Canada. Le 18 octobre 2018, les deux lauréats nationaux, Michael Linklater (Saskatchewan) et Jocelyne Larocque (Manitoba), ont été honorés lors de la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée des sports du Canada au Palais des congrès du Toronto métropolitain. Sport Canada continuera de collaborer avec le Cercle sportif autochtone afin de cibler des occasions de raconter l’histoire nationale des athlètes autochtones. Les Prix nationaux décernés aux entraîneurs pour souligner l’excellence autochtone dans le sport ont été présentés en partenariat par le Cercle sportif autochtone et l’Association canadienne des entraîneurs à deux entraîneurs autochtones, un homme et une femme, lors du Gala du leadership sportif Petro-Canada ayant eu lieu le 9 novembre 2019 à Richmond, en Colombie-Britannique. |
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88. Nous demandons à tous les ordres de gouvernement de prendre des mesures afin de garantir le développement à long terme des athlètes autochtones et de maintenir leur appui à l’égard des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord, y compris le financement pour la tenue des Jeux et pour la préparation et les déplacements des équipes provinciales et territoriales. Responsable : PCH |
Terminé/volet permanent Progrès réalisés à ce jour : Le gouvernement avait annoncé dans son budget de 2017 qu’il investirait 18,9 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2017-2018, et qu’il accorderait un financement permanent de 5,5 millions tous les quatre ans par la suite pour appuyer les jeunes autochtones au moyen d’initiatives sportives, dont les suivantes :
À mesure que cette initiative sera mise en œuvre, le gouvernement tentera de trouver des possibilités de mettre en valeur l’excellence sportive chez les jeunes autochtones. Dans le cadre du budget de 2018, le gouvernement du Canada a investi 47,5 millions de dollars sur cinq ans, et 9,5 millions de dollars par année par la suite, afin d’accroître le recours au sport pour le développement social dans plus de 300 communautés autochtones. |
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89. Nous demandons au gouvernement fédéral de modifier la Loi sur l’activité physique et le sport. Responsable : PCH |
Phase initiale de planification Progrès réalisés à ce jour : L’appel à l’action no 89 est un élément livrable à long terme, étant donné que les modifications législatives nécessiteront la tenue de consultations auprès d’autres ministères fédéraux, en collaboration avec le Cercle sportif autochtone. Les travaux en cours dans d’autres domaines liés au développement du sport autochtone permettront de jeter les bases des modifications qui seront apportées à la Loi sur l’activité physique et le sport. |
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90. Nous demandons au gouvernement fédéral de veiller à ce que les politiques, les initiatives et les programmes de portée nationale se rattachant aux sports intègrent les peuples autochtones. Responsable : PCH |
Progrès réalisés à ce jour : Dans son budget de 2017, le gouvernement a consacré la somme de 18,9 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2017-2018, et accordera un financement permanent de 5,5 millions tous les quatre ans par la suite, pour appuyer les jeunes autochtones et les initiatives sportives. Dans le budget de 2018 : Le gouvernement du Canada a investi 47,5 millions de dollars sur cinq ans, et 9,5 millions de dollars par année par la suite, afin d’accroître le recours au sport pour le développement social dans plus de 300 communautés autochtones. |
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91. Nous demandons aux hauts dirigeants et aux pays d’accueil de manifestations sportives internationales comme les Jeux olympiques, les Jeux du Commonwealth et les Jeux panaméricains de veiller à ce que les protocoles territoriaux des peuples autochtones soient respectés. Responsable : PCH |
En bonne voie de réalisation Progrès réalisés à ce jour : Sport Canada est en train d’examiner la manière dont les groupes autochtones ont été consultés au cours des étapes de planification et d’exécution des Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver et des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015 à Toronto afin de trouver comment intégrer l’appel à l’action no 91 aux documents du Programme d’accueil. De plus, Sport Canada travaillera en étroite collaboration avec les comités organisateurs de grands jeux internationaux multisports afin de s’assurer qu’ils sont au courant de l’appel à l’action et qu’ils y donnent suite. |
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* Version abrégée
Annexe B – Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées – Appels à la justice dans le cadre du mandat de PCH
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a été lancée par le gouvernement fédéral, de concert avec les provinces et territoires, le 1er septembre 2016 en réponse à l’appel à l’action no 41 de la Commission de vérité et réconciliation. Dans le cadre de l’enquête, une étude et une analyse approfondies ont été réalisées sur la problématique des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées qui ont nécessité la collecte de renseignements par différents moyens, notamment des consultations au sein des collectivités, la tenue d’audiences institutionnelles, des recherches dans des dossiers passés et toujours en cours, une collaboration avec des Aînés et des Gardiens du savoir, et des analyses criminalistiques de dossiers des services de police.
Le rapport final de l’enquête, intitulé Réclamer notre pouvoir et notre place, a été publié le 3 juin 2019. Il contient 231 appels à la justice et met en exergue la nécessité de changements législatifs et sociétaux en profondeur pour s’attaquer aux circonstances à l’origine de la crise de violence à l’endroit des femmes et des filles autochtones.
- Bon nombre des appels à la justice issus de l’enquête s’inscrivent directement dans le mandat de PCH et de celui des organismes de son portefeuille, particulièrement ceux ayant trait aux langues autochtones, à la diversité, à l’inclusion et à la lutte contre le racisme et la discrimination. L’appel à la justice 1.11 demande au gouvernement fédéral de conserver les dossiers publics et le site Web de l’Enquête nationale et d’en faciliter l’accès.
- L’appel à la justice 2.4 demande à tous les gouvernements d’offrir les ressources nécessaires et les fonds permanents requis pour préserver les connaissances en numérisant les entrevues avec les Gardiens du savoir et les locuteurs des diverses langues. Il demande en outre à tous les gouvernements d’appuyer les programmes linguistiques et culturels autochtones mis en place et gérés par la communauté, qui restaurent l’identité, la place de chacun et le sentiment d’appartenance au sein des communautés inuites, métisses et des Premières Nations au moyen de ressources et d’un financement permanents et accessibles.
- L’appel à la justice 2.6 demande à tous les gouvernements de s’élever contre le racisme, le sexisme, l’homophobie et la transphobie afin de les enrayer, et d’éduquer leurs citoyens à cet égard.
- L’appel à la justice 2.7 demande à tous les gouvernements d’offrir un financement et un soutien adéquats aux initiatives dirigées par les Autochtones et destinées à améliorer leur représentation dans les médias et la culture populaire.
- L’appel à la justice 6.1 demande à toutes les sociétés médiatiques et à tous les organes de presse, et en particulier à ceux qui reçoivent des fonds gouvernementaux; aux syndicats, associations et guildes du domaine médiatique; aux établissements où l’on enseigne le journalisme ou où l’on donne des cours sur les médias; aux gouvernements qui financent les sociétés médiatiques, les organes de presse et les établissements d’enseignement; et aux journalistes, reporteurs, blogueurs, producteurs de films, auteurs, musiciens, producteurs de musique et, de façon plus générale, aux personnes qui travaillent dans l’industrie du divertissement d’adopter une approche de décolonisation dans leurs travaux et leurs publications, afin de participer à la sensibilisation de l’ensemble de la population canadienne au sujet des femmes, des filles et des personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, « queer », en questionnement, intersexuelles et asexuelles (2ELGBTQQIA).
- L’appel à la justice 15.2 demande à tous les Canadiens de participer au processus de décolonisation en apprenant la véritable histoire du Canada et l’histoire des Autochtones dans leur région, de découvrir et célébrer l’histoire, les cultures, la fierté et la diversité des peuples autochtones, de reconnaître la terre sur laquelle on vit et son importance historique et actuelle pour les communautés autochtones locales.
- L’appel à la justice 16.2 demande à tous les gouvernements de créer des lois et des services pour assurer la protection et la revitalisation de la culture et de la langue inuites. Tous les Inuits, y compris ceux qui vivent à l’extérieur de l’Inuit Nunangat, doivent avoir un accès équitable aux programmes culturels et linguistiques. Il est essentiel que des Aînés participent à l’élaboration et à l’exécution de ces programmes.
- L’appel à la justice 17.7 demande à tous les gouvernements de financer et d’appuyer des programmes et des services adaptés à la culture des Métis vivant dans les centres urbains, y compris ceux qui respectent la diversité interne des communautés métisses au regard de la spiritualité, de l’identité de genre et de l’identité culturelle.
Mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones
A. Sujet
- La réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones jouent un rôle primordial dans la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada.
B. Contexte et état actuel
Le 21 juin 2019, la Loi sur les langues autochtones a reçu la sanction royale. Cette même année, on a approuvé l’octroi d’un financement sur cinq ans et de fonds permanents pour la mise en œuvre de la Loi. La Loi a pour but de renverser les effets des politiques coloniales visant à éliminer les langues autochtones. Les politiques coloniales, comme le régime des pensionnats, les réinstallations forcées et la rafle des années 1960, ont tellement érodé les langues autochtones qu’aujourd’hui seulement 15,6 % des Autochtones du Canada sont capables d’entretenir une conversation en langue autochtone. De plus, 75 % des quelque 90 langues autochtones encore vivantes au Canada sont désignées par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) comme étant en danger, et aucune langue autochtone n’est considérée comme étant en sécurité.
La Loi a été élaborée à la suite de vastes consultations menées auprès des peuples autochtones et d’une collaboration avec des partenaires autochtones. Elle comprend des mécanismes pour : appuyer et promouvoir l’utilisation des langues autochtones; appuyer les efforts des peuples autochtones en vue de la réappropriation, de la revitalisation, du maintien et du renforcement des langues autochtones; faciliter l’exercice réel des droits des peuples autochtones; favoriser la coopération avec d’autres ordres de gouvernement et des tiers; favoriser la collaboration pour l’élaboration des politiques liées à la mise en œuvre de la Loi; et aider à l’octroi d’un financement adéquat, stable et à long terme pour les langues autochtones. La Loi décrit également les conditions et mécanismes en vertu desquels les institutions fédérales peuvent donner accès à des services en langues autochtones.
La Loi instaure le Bureau du commissaire aux langues autochtones (BCLA), composé d’un commissaire et d’un maximum de trois directeurs nommés par le gouverneur en conseil sur la recommandation du ministre. Le BCLA se veut une institution autonome et indépendante : ni le BCLA, ni les personnes nommées par le gouverneur en conseil et le personnel ne feront partie de l’administration fédérale. Le ministre peut établir un comité consultatif pour obtenir des conseils sur la nomination du commissaire.
Une fois établi, le BCLA appuiera les efforts des peuples autochtones en vue de la réappropriation, de la revitalisation, du maintien et du renforcement des langues autochtones, de la sensibilisation du public, de la promotion d’une meilleure compréhension des langues autochtones au Canada, et de la réalisation de recherches ou d’études sur l’utilisation des langues autochtones. Le Bureau fournira également des services pour aider au règlement de différends liés aux accords sur les langues autochtones, au respect des obligations en vertu de la Loi ou à l’exécution des politiques et programmes fédéraux relatifs aux langues autochtones.
La Loi impose un certain nombre d’obligations au ministre qui doit : consulter les peuples autochtones relativement à l’octroi d’un financement pour les langues autochtones, aux nominations au BCLA et à l’élaboration de règlements; recevoir les plans d’activités annuels, les états financiers vérifiés et les rapports annuels du BCLA; voir à la présentation du rapport annuel du BCLA au Parlement; et organiser un examen indépendant dans les cinq années qui suivent l’entrée en vigueur de la Loi.
Pour appuyer de façon efficiente et efficace les langues autochtones au Canada, le ministre peut coopérer avec d’autres ordres de gouvernement et des tiers notamment en concluant avec eux des accords et arrangements en vue de programmes et de services liés à l’éducation, à la santé et à l’administration de la justice. Le ministre peut également conclure d’autres types d’accords et d’arrangements pour aider à l’application de la Loi. Enfin, au besoin, le ministre peut demander au BCLA d’effectuer un examen spécial évaluant l’adéquation de ses livres comptables, registres, systèmes et pratiques.
Le projet de loi a été adopté avec l’appui de tous les partis à la Chambre des communes et a reçu l’appui unanime des sénateurs à l’étape du comité sénatorial. Dans son programme électoral, le Parti Libéral du Canada s’est engagé à veiller à la mise en œuvre intégrale de la Loi et, pour ce faire, à octroyer un « financement stable, adéquat et à long terme ». Quant au programme du Nouveau Parti démocratique, publié avant que la Loi ne reçoive la sanction royale, le parti s’y est engagé à offrir, en partenariat avec les communautés autochtones de tout le pays, une « nouvelle loi et un financement stable ». Ni le programme du Parti conservateur du Canada ni celui du Bloc Québécois ne contenaient d’engagements explicites sur les langues autochtones, mais le Bloc Québécois a mentionné dans son programme qu’il appuyait l’autonomie administrative des communautés autochtones, notamment en matière d’éducation, de justice et de culture. Pour ce qui est du Parti Vert, il a indiqué dans son programme qu’il soutenait les programmes scolaires axés sur la culture autochtone ainsi que « la transmission, l’essor et la régénération de l’art, de la culture et des langues autochtones ». Le Parti Vert s’est aussi engagé à octroyer des fonds pour protéger les langues autochtones en danger de disparition.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
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D. Mise en œuvre
Pendant la transition de l’Initiative des langues autochtones, les investissements en 2019-2020 et en 2020-2021 sont faits par le biais du nouveau Programme des langues et cultures autochtones, avec des modalités plus flexibles.
Patrimoine canadien négocie en outre deux ententes exploratoires au titre de la Loi : une entente d’une valeur maximale de 6 millions de dollars sur six ans avec la Nation Nisga’a pour mettre en œuvre son plan linguistique stratégique; et une entente d’une valeur maximale de 42 millions de dollars sur cinq ans avec le Nunavut Tunngavik Incorporated et le gouvernement du Nunavut [CAVIARDÉ]
Une fois le BCLA mis sur pied, la capacité du ministre d’influencer ses opérations se limitera principalement aux recommandations sur la nomination du commissaire et des directeurs, à l’affectation de fonds au BCLA, à la réception des rapports annuels du commissaire et aux examens indépendants et parlementaires périodiques.
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En vertu de la Loi, les institutions fédérales peuvent offrir l’accès à des services en langues autochtones lorsqu’elles ont la capacité de le faire et que la demande est suffisante. [CAVIARDÉ]
E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
En vertu de la Loi, le gouverneur en conseil peut établir des règlements concernant l’examen des plaintes par le commissaire, les procédures de consultation et de négociation d’ententes au titre de la Loi, l’accès à des services fédéraux en langues autochtones, les compléments d’information à inclure dans les rapports annuels du commissaire, et, de façon générale, la réalisation des objets et l’exécution des dispositions de la Loi. [CAVIARDÉ]
Un examen parlementaire doit être effectué chaque trois ans suivant l’entrée en vigueur intégrale de la Loi, et un examen indépendant doit être effectué chaque cinq ans suivant l’entrée en vigueur intégrale de la Loi.
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
[CAVIARDÉ] À cette fin, la Loi autorise le ministre et un ministre compétent à conclure des ententes avec d’autres ordres de gouvernement et des tiers afin de promouvoir les objets de la Loi et de veiller au respect des responsabilités des secteurs de compétence. Quelques provinces et territoires ont signalé leur désir de travailler en collaboration.
Les Accords linguistiques territoriaux du Canada avec le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest arriveront à échéance en mars 2020. Ces gouvernements territoriaux ont exprimé leurs préoccupations quant au fait que les ententes n’aient pas encore été renouvelées. [CAVIARDÉ]
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Considérations internationales
L’Année internationale des langues autochtones en 2019 a attiré l’attention de la communauté internationale sur cette question. Patrimoine canadien devra participer à l’élaboration de la prise de position du gouvernement du Canada à l’égard d’un document sur les résultats stratégiques de cette initiative lors de la Conférence générale de l’UNESCO de novembre 2019. Le Ministère devra également prendre part à un événement aux Nations Unies qui aura lieu le 17 décembre 2019 pour conclure les activités de l’année.
De plus, l’ébauche d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, coparrainée par le Canada, vise à déclarer 2022-2032 la Décennie internationale des langues autochtones. [CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
L’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis étaient des partenaires du gouvernement dans le développement de la Loi et continuent d’être impliqués dans sa mise en œuvre. [CAVIARDÉ]
Au début, Inuit Tapiriit Kanatami appuyait le projet de loi et collaborait avec Patrimoine canadien à son élaboration. Toutefois, il a retiré son appui au projet de loi pendant le processus parlementaire et a demandé que l’inuktut obtienne le statut de langue officielle dans l’Inuit Nunangat.
Perspectives des intervenants
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Considérations urbaines/rurales et régionales
Le Canada possède un paysage linguistique complexe où 90 langues autochtones vivantes sont réparties dans les collectivités dont la langue est menacée à divers degrés et dont la capacité de réappropriation ou de revitalisation varie. Le lieu de résidence peut entraver la revitalisation des langues de différentes façons (par exemple, la difficulté de recruter et de maintenir en poste des enseignants autochtones ayant une maîtrise de la langue dans des régions rurales et éloignées; l’accès inégal aux ressources d’apprentissage; et bon nombre de collectivités peuvent également devoir composer avec d’autres enjeux socioéconomiques urgents, comme le logement, l’accès aux services de santé, l’eau propre et l’emploi).
L’urbanisation continue des peuples autochtones est importante. Même si cette tendance démographique engendre une plus grande diversité des langues autochtones dans les grands centres urbains, la transmission d’une telle langue en tant que langue maternelle tend à diminuer en milieu urbain. [CAVIARDÉ]
Calendrier
La mise en œuvre de la Loi s’échelonnera sur plusieurs années et comportera des jalons clés dans les prochaines trois années. Ce sont les suivants :
- Entrée en vigueur de la Loi : [CAVIARDÉ]
- Mise en œuvre d’un cadre d’investissement : [CAVIARDÉ]
- Nomination d’un commissaire et d’au plus trois directeurs : [CAVIARDÉ]
- Établissement du BCLA : [CAVIARDÉ]
- Élaboration de règlements : [CAVIARDÉ]
Répercussions financières
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À l’heure actuelle, le ministère discute avec trois groupes autochtones de méthodes de financement pour assurer un financement adéquat, durable et à long terme : les organisations autochtones nationales, les groupes autochtones autonomes et le Comité de partenariat entre les Inuits et la Couronne.
Considérations relatives à l’appareil gouvernemental
Il y a des considérations relatives à l’appareil gouvernemental liées à la création du BCLA en tant qu’organisme indépendant et autonome. Ces considérations relèvent de la prérogative du Premier ministre.
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
Le Ministère administre le Programme des langues et des cultures autochtones, connu auparavant sous le nom Programme des Autochtones (avant juin 2019). Le programme compte le soutien à la revitalisation des langues autochtones, l’initiative Radiodiffusion autochtone dans le Nord, et les ententes de coopération linguistique Canada-territoires avec les Premières Nations des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Yukon.
En ce qui concerne les mesures complémentaires, le financement approuvé en 2019 pour la Loi complète le financement fédéral offert par l’entremise de Services aux Autochtones Canada pour l’enseignement des langues autochtones dans les réserves, de la maternelle à la 12e année, et les projets d’enseignement des langues dans les centres urbains. De plus, à Patrimoine canadien, on s’emploie à accroître le contenu autochtone dans le secteur des arts et de la culture.
Cadre national sur le rapatriement de biens culturels autochtones et des restes ancestraux
A. Sujet
- Un cadre national sur le rapatriement de biens culturels autochtones et des restes ancestraux pourrait aider à la réconciliation et au renouvellement de la relation avec les peuples autochtones tout en contribuant à la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
B. Contexte et état actuel
- Dans le rapport de 2015 de la Commission de vérité et réconciliation, on recommande que le gouvernement du Canada adopte et applique intégralement les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et qu’il utilise la Déclaration comme un cadre pour la réconciliation.
- Les articles 11 et 12 de la Déclaration font spécifiquement référence aux biens culturels et au rapatriement des restes humains. Bien que la Déclaration vise à guider la conduite des États membres des Nations Unies, le rapport de la Commission de vérité et réconciliation énonce également des attentes à l’égard des organisations, y compris les musées et les archives.
- Une stratégie nationale sur le rapatriement contribuerait à la mise en œuvre de l’article 12 de la Déclaration des Nations Unies.
- Le rapport de la Commission de vérité et réconciliation contenait des recommandations sur le financement d’un examen national des politiques et pratiques muséales, mais aucune recommandation précise sur le rapatriement. L’examen national des politiques muséales en cours est mené par l’Association des musées canadiens et devrait être terminé d’ici 2022.
- En février 2018, le député libéral Bill Casey (Cumberland-Colchester) a présenté le projet de loi d’initiative parlementaire C-391, Loi concernant une stratégie nationale sur le rapatriement de biens culturels autochtones, qui aurait exigé que le gouvernement fédéral élabore et mette en œuvre, sous la responsabilité du ministre de Patrimoine canadien, une stratégie nationale sur le rapatriement de biens culturels autochtones. Le projet de loi C-391 a reçu l’appui de tous les partis (avec modifications) et a été adopté par la Chambre des communes. Toutefois, il n’a pas franchi l’étape de la deuxième lecture au Sénat et est mort au Feuilleton lorsque le Parlement a été dissous, en septembre 2019.
- En 2019, le programme électoral du Parti libéral du Canada déclarait : « Nous irons de l’avant, en partenariat avec les peuples autochtones, afin d’élaborer un cadre visant à assurer la restitution des biens culturels autochtones et des restes ancestraux. »
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- Près du tiers des établissements du patrimoine au Canada possèdent des collections qui comptent des biens culturels ou des restes ancestraux associés aux peuples autochtones du Canada, ceux-ci se chiffrant respectivement à plus de 6,5 millions d’artefacts et à environ 2 000 restes entiers ou partiels.
- L’adoption d’un cadre national pour le rapatriement qui s’appliquerait aux musées et aux établissements du patrimoine du Canada constituerait une mesure importante pour l’avancement du processus de réconciliation avec les peuples autochtones.
- Le projet de loi C 391, qui a reçu l’appui de tous les partis, a donné naissance à des attentes à l’égard d’une stratégie nationale de rapatriement chez les peuples autochtones. Le Parti libéral du Canada a réitéré son engagement à élaborer une stratégie sur le rapatriement de restes humains et de biens culturels autochtones dans sa plateforme électorale.
- L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale sur le rapatriement de restes humains et de biens culturels autochtones par le ministère du Patrimoine canadien ne nécessite pas l’adoption d’une loi comme celle proposée par le député Bill Casey.
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D. Mise en œuvre
L’élaboration d’un cadre pour le rapatriement de biens culturels et de restes ancestraux autochtones comprendrait les étapes suivantes :
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
Les considérations législatives associées à l'élaboration d'un cadre pour le rapatriement des biens culturels autochtones et des restes ancestraux dépendront de l’approche qui sera développée.
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
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Considérations internationales
Récemment, le rapatriement de biens culturels enlevés pendant l’ère coloniale a suscité une grande attention de la communauté internationale. En 2017, le président de la France, Emmanuel Macron, a annoncé sa volonté d’œuvrer au rapatriement de biens culturels africains détenus dans les musées français. Depuis, d’autres pays, dont les Pays-Bas et l’Allemagne, ont également travaillé à l’élaboration de cadres sur le rapatriement. L’Australie a son propre cadre pour le rapatriement d’objets sacrés et de restes ancestraux autochtones, et le musée national de la Nouvelle-Zélande a également son propre cadre de rapatriement de biens culturels et de restes ancestraux des Maoris.
Des biens culturels des peuples autochtones du Canada et leurs restes ancestraux sont également conservés dans des musées et d’autres établissements partout dans le monde. [CAVIARDÉ]
Il n’existe aucun traité international contraignant qui prévoie le rapatriement de biens culturels et de restes ancestraux autochtones. [CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
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Perspectives des intervenants
Comme le projet de loi C-391 n’émanait pas du gouvernement, il n’y a pas eu de consultations officielles sur le rapatriement de biens culturels et de restes ancestraux autochtones. Toutefois, les témoignages entendus par le Comité permanent du patrimoine canadien, dans le cadre de son étude du projet de loi C-391, ont révélé d’importantes préoccupations des communautés autochtones et des musées :
- La restitution physique de biens culturels autochtones est l’un des divers résultats positifs des négociations sur le rapatriement. Cela dit, d’autres résultats, comme les ententes de cogestion, devraient être pris en compte dans l’élaboration d’un éventuel cadre.
- Le rapatriement nécessite beaucoup de recherche pour déterminer l’emplacement où sont conservés les biens ou les restes d’une communauté particulière, ainsi qu’une recherche approfondie sur la provenance des restes humains et des biens culturels autochtones qui se trouvent actuellement dans les collections des musées. Tant les communautés autochtones que les musées ont indiqué avoir besoin de soutien pour entreprendre cette recherche.
- Les communautés autochtones et leurs représentants ont indiqué qu’un rapatriement efficace nécessiterait un financement important, compte tenu des coûts déclarés par les communautés comme celles de Haida Gwaii. Le musée de Haida Gwaii dit avoir dépensé plus de 1 million de dollars au cours des 20 dernières années pour rapatrier les restes de 500 ancêtres.
- Une stratégie sur le rapatriement de restes humains et de biens culturels autochtones devrait aborder le renforcement des capacités des communautés autochtones en ce qui concerne leur besoin de formation sur la façon d’assurer la préservation à long terme de leurs biens culturels.
- Les représentants autochtones ont également souligné que les communautés pourraient avoir besoin de fonds pour améliorer leurs infrastructures en vue d’entreposer leurs biens culturels qui leur seraient rendus.
Considérations urbaines/rurales et régionales
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Calendrier
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Répercussions financières
Il est impossible d’évaluer les répercussions financières à l’heure actuelle, puisque les coûts dépendraient de la portée des consultations, de l’approche connexe et de l’inclusion ou non dans le cadre de nouveaux programmes ou de l’élargissement de programmes existants pour renforcer les capacités et offrir un soutien.
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Monuments nationaux dans la région de la capitale du Canada
A. Sujet
- Le ministère du Patrimoine canadien œuvre actuellement au développement de plusieurs monuments d’importance nationale dans la région de la capitale du Canada, y compris le Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan.
B. Contexte et état actuel
- La Politique sur les monuments commémoratifs nationaux sur les terrains fédéraux dans la région de la capitale nationale du gouvernement du Canada propose une approche systématique pour le développement de monuments dans la région de la capitale du Canada, et vise à assurer que les monuments commémoratifs reflètent la richesse et la diversité de l’histoire, les réalisations des habitants du Canada et l’identité nationale canadienne.
- Patrimoine canadien dirige le développement des nouveaux monuments nationaux sur les terrains fédéraux de la région de la capitale du Canada, en étroite collaboration avec la Commission de la capitale nationale, d’autres ministères et des promoteurs externes. La Commission de la capitale nationale est responsable de l‘Approbation fédérale concernant l’utilisation du sol et du design, aux termes de la Loi sur la capitale nationale. La Commission est aussi responsable de la construction des monuments et en devient propriétaire par la suite.
- En plus de la responsabilité touchant la gestion et la coordination globales des projets, Patrimoine canadien gère le processus du concours de design de même que l’ensemble de l’interprétation sur le site, et est chargé des communications et des activités liées à certains projets de monuments.
- Patrimoine canadien appuie les projets importants de monuments nationaux suivants :
- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan
- Monument aux victimes du communisme – Le Canada, une terre d’accueil
- Monument national sur la purge LGBT
- Monument national sur les pensionnats
- Bien qu’il soit possible qu’un monument découle d’une loi du Parlement, ce n’est pas le cas pour les projets de monuments en cours. Ces monuments sont les fruits d’initiatives gouvernementales (Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan et Monument national sur les pensionnats), de propositions de tiers promoteurs (Monument aux victimes du communisme), ou font partie d’un accord juridique (Monument national sur la purge LGBT).
- Le Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan est le fruit d’efforts conjoints de trois principaux partenaires gouvernementaux : Anciens combattants Canada, Patrimoine canadien et la Commission de la capitale nationale. Le monument permettra de reconnaître un chapitre important de l’histoire du Canada et rendra hommage à l’engagement et au sacrifice des Canadiens qui ont contribué à rebâtir l’Afghanistan.
- Les projets de monuments en sont à diverses étapes :
- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan
- L’annonce de ce monument a été faite par le gouvernement du Canada le 8 mai 2014, la veille de la Journée nationale de commémoration, pour souligner la fin de la mission du Canada en Afghanistan.
- La Commission de la capitale nationale a approuvé le site choisi pour le Monument, qui se trouve sur les plaines LeBreton, près du Musée canadien de la guerre, au centre-ville d’Ottawa, et la première phase du concours national de design a été lancée en août 2019 et se terminera en janvier 2020.
- Monument aux victimes du communisme
- Hommage à la liberté, un organisme à but non lucratif, a été créé en 2008 pour œuvrer au développement de ce monument. En 2009, la Commission de la capitale nationale a approuvé le projet proposé. Le projet a également obtenu du financement fédéral en 2010 et 2013.
- Le Monument sera érigé dans le Jardin des provinces et des territoires, sur le boulevard de la Confédération, en face de l’édifice de Bibliothèque et Archives Canada au centre-ville d’Ottawa.
- Hommage à la liberté est un promoteur externe qui a respecté son engagement financier de 1,5 million de dollars. L’engagement équivalent du gouvernement de 1,5 million de dollars a été versé à la Commission de la capitale nationale pour couvrir tous les coûts liés à la préparation du site et aux travaux de construction.
- Des dons importants (pouvant atteindre 100 000 $) ont été reçus des gouvernements de plusieurs pays ayant été touchés par le communisme.
- Monument national sur la purge LGBT
- L’élaboration de ce monument fait suite au règlement d’un recours collectif intenté contre le gouvernement du Canada par des membres de la communauté LGBT (lesbienne, gai, bisexuel, transgenre) qui étaient à l’emploi des Forces armées canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada et de la fonction publique fédérale.
- Patrimoine canadien œuvre au développement du Monument en collaboration avec le Fonds Purge LGBT, une société sans but lucratif fondée en vue d’atteindre un certain nombre d’objectifs, dont la création d’un monument national dans la région de la capitale du Canada.
- Huit millions de dollars sont disponibles pour ce projet commémoratif.
- Monument national sur les pensionnats
- Ce monument proposé répond à l’appel à l’action 81 de la Commission de vérité et réconciliation, qui indique : « Nous demandons au gouvernement fédéral, en collaboration avec les survivants et leurs organisations de même qu’avec les autres parties à la Convention de règlement, de commander un monument national sur les pensionnats et de l’installer de manière à ce qu’il soit accessible au public et très visible dans la ville d’Ottawa, et ce, pour honorer les survivants et tous les enfants qu’ont perdus les familles et les collectivités concernées ».
- Patrimoine canadien a entrepris des consultations et des activités relatives à ce monument à l’automne 2019.
- Il n’y a pas de budget prévu ni de calendrier établi à ce jour pour ce monument.
- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan
- Trois partis ont indiqué leur appui aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation :
- La plateforme du Parti libéral précise que : « Nous continuerons de mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que les appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. »
- La plateforme du Nouveau Parti démocratique précise qu’il « mettra pleinement en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. »
- Le Parti vert s’est engagé à : « Faire appliquer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. » et à « Donner suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et mettre en œuvre les recommandations de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. »
- La plateforme du Parti conservateur indique que « Pour honorer le sacrifice de nos héros militaires, nous allons rétablir des projets de commémoration essentiels, comme le monument commémoratif national pour la mission en Afghanistan. Tous les héros militaires du Canada devraient être commémorés. »
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- Les prochaines étapes proposées sont les suivantes :
- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan
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- Monument national sur les pensionnats
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- Monument aux victimes du communisme
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- Monument national sur la purge LGBT
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- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan
D. Mise en œuvre
Les projets de monuments sont rendus à diverses étapes de mise en œuvre : le Monument aux victimes du communisme est à l’étape de la construction; le Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan est à l’étape du concours de design; et les autres projets de monuments sont à l’étape de la planification préliminaire.
E. Considérations stratégiques
Considérations relatives aux peuples autochtones
Des discussions ont lieu avec les communautés autochtones locales (Algonquin Anishinabeg) à l’égard de l’utilisation des sites, et les Autochtones prennent part aux activités et aux cérémonies relatives aux monuments.
Les projets suivants comprennent une participation autochtone accrue :
- Pour le Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan, Anciens Combattants Canada dirige les consultations auprès du public et des vétérans autochtones sur les considérations relatives au concept du Monument et les concepts des finalistes.
- En ce qui concerne le Monument national sur les pensionnats, une séance d’élaboration de vision à laquelle ont été conviés des survivants des pensionnats a eu lieu en octobre 2019. D’autres activités de consultation et d’engagement sont à venir.
- En ce qui concerne le Monument national sur la purge LGBT, le promoteur, le Fonds Purge LGBT, a consulté des collectivités autochtones locales et des personnes bispirituelles en ce qui concerne le choix du site et la vision pour le Monument. Aucun engagement gouvernemental n’est attendu pour ce projet de monument.
Perspectives des intervenants
Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan : La Défense nationale travaille avec les survivants de la mission et les familles de tous ceux qui ont participé à la mission en Afghanistan. Bien que ce projet ait été annoncé en 2014, le choix final de site ne s’est fait qu’en juin 2019. La couverture médiatique récente concernant la cérémonie de dédicace du cénotaphe de Kandahar a renouvelé l’intérêt pour le Monument. Anciens Combattants Canada s’assurera de la participation des vétérans et de leurs familles tout au long du projet.
Monument aux victimes du communisme – Le Canada, une terre d’accueil : Les intervenants dans ce projet sont les communautés ayant été victimes du communisme, au Canada et à l’étranger.
Monument national sur la purge LGBT : Au nombre des intervenants figurent des parties concernées par le règlement et des membres de la communauté élargie LGBTQ2IA+ (lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer, en questionnement, bispirituel, intersexué, asexué et autres identités de genre). Étant donné la diversité des groupes d’intervenants, le Fonds Purge LGBT mènera son propre effort de mobilisation concernant le site et la vision pour ce monument. Les fonds du règlement relatif à la purge LGBT doivent être dépensés d’ici le 30 décembre 2021. Le Fonds Purge LGBT cherchera à faire avancer le projet aussi rapidement que possible, tout en acceptant qu’une prolongation sera sans doute nécessaire.
Calendrier
Il faut en général cinq ans, de l’amorce des efforts à l’inauguration, pour mener à bien les projets de monuments nationaux gérés par Patrimoine canadien, mais cela peut varier selon l’envergure et la complexité des monuments, ainsi qu’en fonction du processus de mobilisation requis. Le calendrier prévu est le suivant :
- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan :
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- Monument aux victimes du communisme – Le Canada, une terre d’accueil : [CAVIARDÉ]
- Monument sur la purge LGBT : [CAVIARDÉ]
- Monument national sur les pensionnats : [CAVIARDÉ]
Répercussions financières
- Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan : 5 millions de dollars – financement par Anciens Combattants Canada. Patrimoine canadien ne contribue pas financièrement à ce projet.
- Monument aux victimes du communisme – Le Canada, une terre d’accueil : 3 millions de dollars – la contribution du gouvernement (Patrimoine canadien et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada) est de 1,5 million de dollars, et Hommage à la liberté a ajouté 1,5 million de dollars. Les coûts du concours de design ont été absorbés par Patrimoine canadien en raison de la décision de changer de site et de relancer le processus de design.
- Monument national sur la purge LGBT : 8 millions de dollars – financement complet au moyen du règlement du recours collectif. Patrimoine canadien ne contribue pas financièrement à ce projet.
- Monument national sur les pensionnats : [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
Le processus fédéral actuel de développement d’un monument cadre avec les pratiques exemplaires internationales pour les monuments importants. Patrimoine canadien reconnaît qu’il est possible que le Monument sur les pensionnats nécessite une approche différente.
Modernisation de la Politique muséale du Canada
A. Sujet
- Le gouvernement n’a pas énoncé une politique ou des objectifs qui orientent les mesures prises pour soutenir les musées du Canada depuis près de 30 ans. La modernisation de la Politique muséale du Canada permettrait d’établir une nouvelle vision de l’engagement du gouvernement auprès des musées pour orienter la prise de décision future afin de mieux atteindre les objectifs du gouvernement et de s’assurer que l’engagement du gouvernement répond aux besoins des musées et des Canadiens.
B. Contexte et état actuel
- La Politique muséale actuelle date de 1990. Depuis plusieurs années, la communauté des musées et les gouvernements provinciaux et territoriaux ont exhorté le gouvernement à mettre à jour sa Politique et ses investissements dans le but d’aider les musées à surmonter les défis auxquels ils doivent faire face pour préserver le patrimoine et permettre aux citoyens d’y accéder.
- Depuis quelques années, les investissements fédéraux ont été axés sur la viabilité et l’élargissement de l’offre des musées nationaux à l’extérieur de la région de la capitale nationale, et sur deux secteurs de la communauté des musées élargie : l’emploi des jeunes et les infrastructures.
- En 2016, le Comité permanent du patrimoine canadien a lancé une étude sur l’état des musées du Canada. Dans son rapport de septembre 2018, le Comité a recommandé que le gouvernement révise et modernise la Politique muséale du Canada. Dans sa réponse au Comité, en janvier 2019, le gouvernement a accepté la recommandation. Il a souligné que parmi les objectifs de la Politique de 1990, la préservation et l’accès sont toujours pertinents et font partie des fonctions de base des musées. Cependant, les méthodes adoptées par les musées pour mettre en œuvre cet objectif ont évolué, en particulier depuis l’ère numérique.
- Aucun nouvel engagement financier ou échéancier n’ont été présenté par le Canada dans sa réponse, ce qui indique que les efforts proposés pourraient être un énoncé de politique qui servirait à orienter la prise de décision future. Le gouvernement a également souligné que de très nombreux commentaires ont été reçus des intervenants au cours des dernières années et qu’ils feraient l’objet d’un examen avant de déterminer si des consultations supplémentaires sont nécessaires.
- Dans son programme électoral de 2019, le Parti libéral du Canada s’est engagé à procéder à « l’examen de notre politique nationale sur les musées pour veiller à ce que les gens puissent découvrir l’histoire canadienne partout au pays, avec un meilleur accès aux collections numériques. »
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- L’étude du Comité permanent et ses recommandations ont créé des attentes considérables au sein de la communauté muséale canadienne, qui considère que la modernisation de la politique et des programmes fédéraux s’imposent depuis longtemps. Les intervenants, y compris l'Association des musées canadiens, demandent activement une politique modernisée.
- Il est estimé que 2 300 établissements du patrimoine à but non lucratif seraient considérés comme des intervenants d’une politique sur les musées : musées, musées d’art, centres d’interprétation de lieux historiques, zoos et jardins botaniques. Ces établissements sont situés dans des communautés dans toutes les régions du Canada. Approximativement 44 % de ces établissements du patrimoine ne sont pas admissibles au principal programme gouvernemental de financement du secteur, le Programme d’aide aux musées, puisqu’ils sont de petits établissements saisonniers gérés par des bénévoles.
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- La politique actuelle est antérieure à l’avènement de l’Internet et des communications numériques, et aucun financement fédéral n’est disponible pour permettre aux musées de numériser leurs collections. Même si on compte plus de 203 millions de visites des sites Internet des établissements du patrimoine chaque année, ces établissements ont converti en moyenne seulement 16,4 % de leurs collections en format numérique.
- Les musées occupent une place unique pour jouer un rôle relativement aux enjeux sociaux importants aux yeux du Canada et des Canadiens, comme la diversité et l’inclusion. Plus de 80 % des Canadiens sont d’avis que le fait de visiter un musée ou un établissement du patrimoine augmente le sentiment d’appartenance au Canada. Les Canadiens nés à l’étranger sont plus susceptibles (84 %) de visiter un établissement du patrimoine que les Canadiens nés au Canada (79 %).
- Les musées du Canada sont particulièrement bien placés pour favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones. Le gouvernement verse un financement marginal pour encourager la collaboration des musées et des communautés autochtones dans ce domaine.
D. Mise en œuvre
Le cadre ci-dessous servirait de pierre d’assise pour la nouvelle vision fédérale sur les musées grâce à la nouvelle Politique muséale et comporterait quatre objectifs.
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
Le gouvernement est déjà mobilisé jusqu’à un certain point dans les quatre objectifs et une gamme d’options financières et non financières pourraient être considérées pour mettre en œuvre une politique muséale. Les nouvelles options d'engagement fédéral suivantes reposent sur une analyse de la contribution des intervenants entendus au cours de plusieurs années et sont conçues pour répondre aux divers enjeux qui ont été le plus souvent soulevés par les intervenants.
OBJECTIF STRATÉGIQUE | NOUVEAU CHAMP D’ACTION POSSIBLE POUR LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL |
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E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
[CAVIARDÉ]
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
[CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
Les ententes définitives conclues avec un certain nombre de Premières Nations confèrent au gouvernement l’obligation juridique de tenir des consultations sur une initiative telle que la modernisation de la Politique muséale. [CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
Les objectifs et les options présentés ici sont directement le fruit de la rétroaction reçue des intervenants. [CAVIARDÉ]
Considérations urbaines/rurales et régionales
Les établissements du patrimoine sont situés dans toutes les régions du Canada et environ 40% d’entre eux sont situés en zones rurales. L'impact du Programme d'aide aux musées s'étend également aux centres urbains et aux communautés rurales, avec un impact légèrement moindre dans les centres de taille moyenne.
Calendrier
[CAVIARDÉ]
Répercussions financières
À court terme, [CAVIARDÉ] Pareillement, les coûts à long terme de la mise en œuvre d’une Politique muséale modernisée [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
[CAVIARDÉ]
Transformation du Centre du patrimoine de la GRC en nouveau musée national
A. Sujet
- Les musées nationaux ont une présence emblématique comme image publique de la mémoire collective, des valeurs et des aspirations du Canada. La transformation du Centre du patrimoine de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à Regina, en Saskatchewan, en un nouveau musée national est un engagement fédéral visant à s’assurer que tous les Canadiennes et les Canadiens puissent connaître l’histoire de la GRC.
B. Contexte et état actuel
- Les musées nationaux sont des sociétés d’État fédérales constituées en vertu de la Loi sur les musées. Les musées nationaux peuvent également avoir des musées affiliés, qui partagent le même statut national mais ne possèdent pas leur propre conseil d'administration. Les musées nationaux reçoivent chaque année des crédits parlementaires pour payer la majorité de leurs coûts d’exploitation, y compris ceux de tout musée affilié.
- La Loi sur les musées constitue les musées nationaux et définit leur mandat, leurs pouvoirs et leur gouvernance. Elle a été adoptée en 1990 pour créer les quatre musées nationaux existants en tant que sociétés d’État distinctes.
- Il y a présentement six musées nationaux, dont trois ont des musées affiliés. Il y a le Musée des beaux-arts du Canada (musée affilié : Musée canadien de la photographie contemporaine), le Musée canadien de la nature, le Musée canadien de l’histoire (musée affilié : Musée canadien de la guerre), le Musée national des sciences et de la technologie (musées affiliés : Ingenium – Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada et Musée de l’aviation et de l’espace du Canada), le Musée canadien des droits de la personne à Winnipeg, au Manitoba, et le Musée canadien de l’immigration du Quai 21 à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
- En 1933, la GRC a créé un musée en Saskatchewan. En 1973, le musée a été installé dans un nouvel édifice pour commémorer le centenaire de la GRC.
- En 2001, le Centre du patrimoine de la GRC, une société sans but lucratif, a été mis sur pied pour exploiter le musée et en gérer les programmes.
- En 2007, un nouvel édifice abritant le Centre du patrimoine de la GRC a ouvert ses portes. L’édifice a été conçu par l’architecte canadien de renommée mondiale Arthur Erikson. Le gouvernement du Canada a octroyé 23,5 millions de dollars pour ce projet et le gouvernement de la Saskatchewan, quant à lui, 3,5 millions de dollars. Des donateurs privés ont aussi versé 2,5 millions de dollars au projet. L’édifice du Centre du patrimoine de la GRC appartient au Mounted Police Heritage Centre Inc. qui en fait aussi l’exploitation.
- En 2011, Diversification de l’économie de l’Ouest Canada a versé 2,1 millions de dollars sur deux ans au Centre du patrimoine de la GRC, indiquant que ce soutien lui permettrait d'élaborer une stratégie à plus long terme lui permettant d'assurer son fonctionnement et son succès pour l'avenir.
- La mission du Centre du patrimoine de la GRC est d’éduquer la population canadienne sur le rôle historique et actuel de la GRC. Le Centre est l’une des attractions touristiques de Regina et de la Saskatchewan. Il accueille environ 20 000 visiteurs par année.
- Dans son programme électoral de 2019, le Parti libéral du Canada s’est engagé à faire « du Centre du patrimoine de la Gendarmerie royale du Canada un musée national. » Le Parti conservateur du Canada a pris le même engagement : « De plus, nous allons désigner le Centre du patrimoine de la GRC en Saskatchewan comme un musée national. Il existe des musées nationaux au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. »
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- Patrimoine canadien ne dispose d’aucun programme pour financer le fonctionnement des musées canadiens. Le gouvernement ne fournit des fonds de fonctionnement à ses musées nationaux qu’au moyen de crédits parlementaires.
D. Mise en œuvre
[CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
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- [CAVIARDÉ]
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- [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
La création d’un musée national exige la modification de la Loi sur les musées.
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
[CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
[CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
Dans une lettre datée de juillet 2019 adressée à l’honorable Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique, la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a exprimé son appui à la préservation du Centre du patrimoine de la GRC, déclarant qu’il est « une installation unique avec une grande importance nationale. »
Plusieurs autres musées au Canada, [CAVIARDÉ], ont exprimé le désir de devenir des musées nationaux. [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
Considérations urbaines/rurales et régionales
La création d’un musée national permettrait d’élargir le réseau de musées nationaux existants et s’inscrira dans la tendance vers l’établissement de musées nationaux à l’extérieur de la région de la capitale nationale.
Calendrier
[CAVIARDÉ]
Répercussions financières
[CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
[CAVIARDÉ]
Laissez-passer culturel
A. Sujet
- Dans le cadre de l’engagement pris dans sa plateforme électorale, le Parti libéral du Canada propose l'introduction d’un crédit pour la mise en place d’un Laissez-passer culturel visant à permettre une plus grande participation des enfants canadiens aux arts.
B. Contexte et état actuel
- Le gouvernement du Canada joue un rôle bien établi dans l’appui au secteur culturel. Toutefois, ses interventions actuelles sont davantage axées sur le soutien à la production artistique professionnelle (principalement par l’entremise du Conseil des arts du Canada) et de l’accès aux arts (par l’entremise des programmes du Ministère qui appuient la présentation, la formation artistique, l’investissement dans les arts et l’infrastructure), au moyen de subventions et de contributions à des organismes sans but lucratif.
- Des recherches internationales suggèrent que l’exposition aux arts et à la culture en bas âge nourrit les futurs auditoires et entraine des répercussions sociales favorables, notamment en ce qui concerne les résultats scolaires et l’inclusion.
- Dans le cadre des engagements pris dans sa plateforme électorale, le Parti libéral du Canada propose de créer « le Laissez-passer culturel, un crédit de 200 dollars que chaque enfant canadien recevra à l’âge de 12 ans, qui pourra être utilisé pour aller au théâtre, au musée, dans les galeries, dans les ateliers et dans d’autres lieux pour profiter du contenu local canadien. »
- On s’attend à ce qu’environ 400 000 enfants canadiens par année soient admissibles au crédit pour le Laissez-passer culturel.
- Cette proposition ressemble au « pass Culture », un programme similaire actuellement mis à l’essai en France, dont l’objectif est de renforcer et de diversifier l’engagement culturel des jeunes en leur offrant, à l’âge de 18 ans, une subvention maximale de 500 euros pour assister à diverses activités culturelles.
- Dans le même esprit d’augmenter l’accès des jeunes aux activités culturelles, la plateforme électorale du Parti conservateur du Canada comprenait deux propositions : un crédit d’impôt remboursable pour les activités d’art et d’apprentissage des enfants, qui permettrait aux parents de réclamer jusqu’à 500 $ par enfant pour des dépenses liées aux activités d’art et d’apprentissage, et la suppression des droits d’entrée dans les musées nationaux partout au Canada afin d’encourager plus de Canadiens et de Canadiennes à célébrer notre patrimoine commun. L’entrée gratuite s’appliquerait aux visiteurs de musées de tous les âges, y compris les touristes venus d’ailleurs au Canada et de l’étranger.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
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D. Mise en œuvre
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ] Basé sur ces prémisses, trois options pour la prestation du laissez-passer culturel se présentent comme suit :
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[CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ] - [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ] - [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
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E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
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- [CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
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Perspectives des intervenants
- [CAVIARDÉ]
Considérations urbaines/rurales et régionales
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Calendrier
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
Répercussions financières
- [CAVIARDÉ]
- L’information actuellement disponible est insuffisante pour estimer les coûts des autres options.
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Subventions et contributions
A. Contexte
- Les subventions et les contributions sont les mécanismes qui permettent le transfert de fonds gouvernementaux à des bénéficiaires pour appuyer des activités qui contribuent à l’atteinte des objectifs du gouvernement.
- Patrimoine canadien s’acquitte de son mandat surtout par l’octroi de subventions et de contributions. Chaque année, ses 30 programmes offrent plus de 1,2 milliard de dollars en financement à plus de 9 000 bénéficiaires.
- Ces programmes couvrent les responsabilités suivantes :
- langues officielles (415 millions de dollars),
- créativité, arts et culture (430 millions de dollars),
- patrimoine et célébrations (55 millions de dollars),
- sport (218 millions de dollars), et
- diversité et inclusion (83 millions de dollars).
- Environ 90 % des fonds accordés annuellement sont des montants inférieurs à 100 000 $ et la grande majorité des dossiers que le Ministère traite sont considérés à faible risque. Chaque année, environ 60 % des bénéficiaires de financement sont des clients habituels qui demandent un soutien pour des activités que le Ministère a déjà financées.
- Les bénéficiaires comprennent des provinces, des territoires et des municipalités, des organisations non gouvernementales (communautaires, régionales et nationales), des entreprises du secteur privé (industries culturelles) et des particuliers (athlètes de haut niveau, jeunes, et étudiants et enseignants en histoire). Les fonds sont alloués à des projets ou à des programmations et sont déboursés au moyen d’un appel de propositions concurrentiel, ce qui donne lieu à des ententes de financement entre le Ministère et un bénéficiaire couvrant une période d’un à cinq ans.
- Ces approches de financement offrent l’occasion de faire progresser les priorités du gouvernement qui, au cours des dernières années, ont inclus le soutien aux communautés LGBTQ2, la lutte contre le racisme et la discrimination systémique, le soutien aux femmes et aux filles, l’avancement de l’égalité des genres et la réconciliation avec les peuples autochtones.
- Le ministre joue un rôle important dans l’établissement des orientations stratégiques des programmes pour l’administration des subventions et des contributions, et il y participe de nombreuses façons, notamment :
- en établissant les paramètres des programmes de financement au moyen des modalités, qui précisent qui peut présenter une demande et les types de projets admissibles qui pourraient être financés par le Ministère;
- en établissant des priorités annuelles de financement susceptibles de refléter les priorités pangouvernementales ou ministérielles;
- en formulant les annonces d’octroi de financement aux bénéficiaires;
- en prenant des décisions concernant certains secteurs de programmes; et
- en prenant des décisions au sujet de dossiers de financement individuels.
- Les programmes de paiements de transfert joueront un rôle important dans la réalisation de certains des engagements énoncés dans le programme du Parti libéral. Par exemple, le Parti libéral s’est engagé à :
- accroître le financement du secteur des arts et de la culture afin que les Canadiens puissent avoir accès à l’histoire du Canada partout au pays grâce à des investissements dans les organismes de notre portefeuille et dans nos musées nationaux;
- doubler le financement pour la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme et financer des investissements communautaires comme le 150e anniversaire de l’adhésion de la Nation métisse à la Confédération ainsi que d’autres initiatives qui font la promotion de la diversité, de la lutte contre le racisme et du multiculturalisme;
- faire de nouveaux investissements pour renforcer et promouvoir le bilinguisme au Canada (y compris pour la création de l’Université de l’Ontario français); et
- fournir du financement à long terme pour soutenir la mise en œuvre de la Loi concernant les langues autochtones.
- Programmes publiés par les autres parties incluent aussi des initiatives qui pourraient nécessiter l’utilisation d’un programme de paiements de transfert pour obtenir les résultats attendus.
- Le programme du Parti conservateur indique qu’il accorderait du financement pour soutenir le programme Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, à l’Université de l’Ontario français et les droits en matière de langues officielles.
- Le programme du Nouveau Parti démocratique offrirait du financement pour appuyer la transition numérique des médias canadiens, la stratégie antiracisme, la culture et les langues autochtones et les programmes sportifs parascolaires pour combattre la violence liée aux gangs.
- Le programme du Parti vert énonce qu’il augmenterait le financement pour les arts et la culture ainsi que pour les langues autochtones.
- Le Bloc québécois a indiqué qu’il augmenterait le financement de certains de nos organismes de portefeuille, dont le Conseil des arts du Canada et Téléfilm Canada.
- Les fonctionnaires du Ministère sont chargés de l’administration de la prestation des programmes de subventions et de contributions, de la vérification de l’admissibilité des demandes, et de l’examen et de l’évaluation approfondis des demandes pour appuyer une recommandation qui sera faite à vous ou à une autorité à qui vous aurez choisi de déléguer les décisions de financement (p. ex. le directeur général du programme).
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
B. Considérations stratégiques
- La plateforme Libérale indiquait que vous avez l’intention d’augmenter le financement des arts et de la culture, des initiatives communautaires visant à promouvoir l’inclusion et à combattre le racisme ainsi que de nouveaux investissements pour la promotion du bilinguisme.
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Allocation des fonds à Sport Canada
A. Sujet
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B. Contexte et état actuel
- L’actuel Cadre de financement et de responsabilité en matière de sport a été mis sur pied à l’origine en 1996, d’abord pour les organismes nationaux de sport (qui représentent chacun un sport à l’échelle nationale, par exemple Canada Alpin). Depuis 2006, il s’applique aussi aux organismes de services multisports (qui offrent divers services à la communauté sportive) et au Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada.
- Le Cadre de financement et de responsabilité en matière de sport a été l’instrument majeur utilisé par Sport Canada pour influencer le développement du système sportif canadien au moyen d’ententes de contribution conclues avec les bénéficiaires de financement. Il est devenu de principal mécanisme pour inciter les organismes nationaux à favoriser l’atteinte des objectifs du gouvernement fédéral, notamment les buts de la Politique canadienne du sport, selon le cas.
- Au cours des trois dernières années, un examen et des consultations ont été réalisés au sujet des avantages et des inconvénients de l’approche servant actuellement à allouer les fonds. Pour donner suite à ces consultations et s’adapter aux nouvelles politiques et orientations du gouvernement, [CAVIARDÉ]
- Par ailleurs, des pressions sont continuellement exercées pour que soit financé un plus large éventail d’organismes de sport, à mesure que de nouveaux sports sont inclus aux programmes olympiques et paralympiques et que des disciplines sportives sont ajoutées aux compétitions. La demande pour le financement des sports à participation de masse est également en hausse.
- Il est prévu de verser aux organismes de sport, pour les trois prochaines années, du financement pour lutter contre les abus, la discrimination, le harcèlement, les mauvais traitements et les commotions cérébrales dans le sport et pour favoriser l’équité des genres. Toutefois, l’enveloppe de financement globale pour le système sportif canadien est demeurée relativement inchangée depuis 2005.
- Au cours de la dernière année, un nouveau mécanisme a été élaboré pour recueillir des données de référence et surveiller les progrès accomplis par les organismes de sport canadiens dans le respect des exigences des nouvelles politiques et orientations du gouvernement. Cette approche comprend l’adoption d’un bulletin de rendement dont la première phase consistait à recueillir des données sur le sport sécuritaire ainsi que sur la diversité et l’inclusion.
- La deuxième et la troisième phase du bulletin de rendement seront respectivement axées sur les bonnes pratiques de gouvernance et sur les éléments techniques du sport, et seront mises en œuvre au cours des deux prochaines années.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
L’harmonisation des cadres de financement entre les administrations est depuis longtemps une priorité pour le Comité fédéral-provincial-territorial (FTP) du sport. [CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
[CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
[CAVIARDÉ]
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Calendrier
[CAVIARDÉ]
Répercussions financières
[CAVIARDÉ]
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
[CAVIARDÉ]
Augmenter la participation au sport
A. Sujet
- Sport Canada voit une occasion d’en faire plus pour renverser la tendance selon laquelle le taux de participation au sport des Canadiens de tous les groupes démographiques est en déclin. Les mesures favorisant la participation permettraient aussi d’améliorer les résultats liés à l’objectif de la Loi sur l’activité physique et le sport pour ce qui est d’augmenter la participation au sport.
B. Contexte et état actuel
- La Loi sur l’activité physique et le sport énonce les objectifs stratégiques du gouvernement fédéral à l’égard du sport, à savoir : « a) d’accroître la pratique du sport et d’appuyer la poursuite de l’excellence; et b) de développer le potentiel du système sportif canadien ».
- La Direction générale de Sport Canada du ministère du Patrimoine canadien fournit un soutien financier direct aux athlètes de haut niveau par l’intermédiaire du Programme d’aide aux athlètes. Ce soutien vise à favoriser la participation et la rétention d’environ 3 000 athlètes de haut niveau chaque année.
- Le Programme de soutien au sport, offert par Sport Canada, a deux objectifs qui consistent à augmenter les possibilités de participer à des activités sportives de qualité pour l’ensemble des Canadiens, et à accroître la capacité du système sportif canadien d’atteindre des résultats de calibre mondial lors des compétitions internationales de haut niveau.
- Le sport peut être un puissant mécanisme pour obtenir des avantages sur le plan social, y compris l'amélioration de la santé, la rétention des jeunes à l'école et l'acquisition de compétences en travail d'équipe et en leadership qui améliorent l’employabilité et l’inclusion sociale. Par ailleurs, Sport Canada a récemment lancé l’Initiative du sport au service du développement social dans les communautés autochtones.
- Le sport, en particulier le sport d'équipe, peut rassembler des gens de diverses origines sociales et culturelles dans l’atteinte d’un but commun. Ainsi, de nombreux objectifs de développement social peuvent être ciblés par la pratique du sport. Il pourrait s'agir de contribuer à la Stratégie antiracisme du Canada ou de chercher à intégrer les nouveaux Canadiens.
- Dans le passé, Sport Canada a accordé la priorité au sport de haut niveau, car il existait au moment de sa création, au début des années 1970, un besoin urgent de soutenir financièrement les équipes nationales et les compétitions internationales et d’appuyer les organismes nationaux de sport. Or, l’un des objectifs de la Loi sur l’activité physique et le sport est « d’accroître la pratique du sport », un domaine pour lequel Sport Canada n’a aucun programme de financement ciblé et auquel il accorde des ressources limitées.
- Le sport de haut niveau est une source de fierté nationale et contribue à l’identité canadienne en rassemblant les Canadiens dans l’appui à leurs athlètes et en faisant de ces derniers des modèles inspirants. Toutefois, les exploits accomplis dans le sport de haut niveau n’ont pas donné lieu à une augmentation durable de la participation au sport chez les Canadiens.
- En 2016, seulement 26 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus pratiquaient régulièrement un sport. Ce taux de participation a connu un déclin de 17 % au cours des 18 années précédentes. (Enquête sociale générale : Statistique Canada, 2016 et 1998)
- On observe chez les femmes et les filles canadiennes un taux de participation au sport continuellement plus faible que chez les hommes et les garçons. En effet, de 2005 à 2010, le taux de participation au sport chez les hommes est demeuré relativement stable, soit 35 %, tandis que chez les femmes, il est passé de 20 % à 16 %. En outre, depuis 1992, la participation à un sport organisé a diminué chez les garçons de tous les groupes d’âge. (Le sport féminin : nourrir toute une vie de participation, Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique, 2016)
- En 2018, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables du sport, de l’activité physique et des loisirs ont approuvé et publié une Vision commune pour favoriser l’activité physique et réduire la sédentarité au Canada. Selon ce document, « Le leadership joue également un rôle crucial dans l’atteinte de l’objectif qui consiste à faire que la population canadienne soit de plus en plus active et se retrouve de moins en moins assise. Tous les gouvernements peuvent contribuer à renforcer, à négocier et à réunir des partenariats. Les ministères et les organismes de l’ensemble des domaines de politique […] peuvent jouer un rôle essentiel dans la préparation de la voie du succès ».
- Sport Canada a reçu de 2017 à 2019 des fonds destinés à la réalisation de projets novateurs et d’initiatives connexes de recherche et de collecte de données dans le domaine de l’équité entre les sexes, avec l’objectif de déterminer comment rendre le sport plus sécuritaire et accueillant pour les femmes et les filles et de trouver des solutions à plus long terme pour augmenter la participation. Le Programme d’aide aux athlètes a été peaufiné de façon à augmenter le soutien financier global aux athlètes, et des composantes du programme ont été modifiées afin d’aider les athlètes à demeurer dans le sport de compétition, notamment grâce à des initiatives ciblant les athlètes féminines.
- Dans sa plateforme électorale de 2019, le Parti conservateur du Canada avait promis de modifier le code fiscal de façon à permettre aux parents de se faire rembourser jusqu’à 1 000 $ par enfant pour des dépenses liées à des activités sportives ou de mise en forme. Ce crédit serait remboursable afin que les Canadiens à faibles revenus puissent obtenir plus d’argent. Les parents d’enfants handicapés pourraient demander un remboursement supplémentaire de 500 $ par enfant par année. De plus, le crédit d’impôt pour la condition physique des enfants pourrait permettre aux parents d’obtenir jusqu’à 150 $ par enfant par année.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- On constate une tendance de réduction de la participation au sport ou un taux de participation faible et stagnant dans l’ensemble des segments de données sur les groupes démographiques de jeunes et d’adultes. [CAVIARDÉ]
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
- Le gouvernement fédéral a déjà établi un partenariat avec les provinces et les territoires dans le domaine du sport. [CAVIARDÉ]
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Considérations relatives aux peuples autochtones
- Sport Canada a récemment mis sur pied l’Initiative du sport pour le développement social dans les communautés autochtones. De nombreux organismes provinciaux et territoriaux de sport autochtone avaient déclaré souhaiter des fonds supplémentaires pouvant servir à améliorer la participation au sport dans les communautés autochtones, ainsi qu’à financer le sport à des fins de développement social. Les intervenants autochtones seraient sans doute heureux qu’une plus grande attention soit accordée à l’amélioration de la participation aux niveaux de l’introduction au sport et du sport récréatif, surtout si des fonds sont réservés pour les communautés et les sports autochtones.
Perspectives des intervenants
- Les intervenants reconnaissent l’importance d’une bonne participation dans tous les aspects du sport. Par exemple, les équipes nationales de haut niveau ont besoin d’un grand bassin d’athlètes dans lequel elles peuvent recruter de nouveaux membres. Si le niveau de l’introduction au sport souffre d’une mauvaise gestion, d’un sous-financement et d’un manque de participants, il y aura moins d’athlètes de haut niveau à l’avenir.
- Sport Canada a établi de solides relations avec les intervenants dans la communauté sportive, et on peut s’attendre à ce que d’autres acteurs accueillent favorablement un leadership accru de Sport Canada dans cette communauté.
Considérations urbaines-rurales et régionales
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Calendrier
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Répercussions financières
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Du sport sécuritaire, accueillant et inclusif
A. Sujet
- Tous les Canadiens devraient avoir la chance de pratiquer un sport et de peut-être y exceller un jour, quels que soient leur identité de genre, leur âge, leur orientation sexuelle, leur race ou leur situation socioéconomique. Les Canadiens devraient pouvoir pratiquer des sports dans des environnements sécuritaires qui réduisent les risques de blessures au minimum, y compris les commotions cérébrales, et qui sont exempts de harcèlement, d’abus, de discrimination ou de toute autre forme de mauvais traitement.
B. Contexte et état actuel
- La sécurité, l’inclusion et l’accessibilité, le respect, l’esprit sportif et le comportement éthique sont des valeurs énoncées dans la Politique canadienne du sport (2012), qui a été approuvée par le ministre des Sports en 2012. La Loi sur l’activité physique et le sport indique qu’un traitement respectueux et équitable pour tous est un pilier du domaine du sport.
- Sport Canada s’est engagé à soutenir un changement de culture dans le sport au Canada et à élever les normes et les attentes des organismes de sports financés afin qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour prévenir les commotions et les incidents de harcèlement, d’abus et de discrimination, et pour fournir, en toute transparence, des services d’aide de qualité égale à toutes les personnes vivant ce type de situations.
- En ce qui concerne l’objectif d’éliminer le harcèlement, l’abus et la discrimination et d’atteindre l’équité entre les sexes dans le sport canadien, Sport Canada (le ministère du Patrimoine canadien) réalise et soutient diverses initiatives importantes en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et la communauté sportive. Cette collaboration est mise en lumière dans la Déclaration de Red Deer de 2019, qui a été approuvée par les ministres du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux et territoriaux.
- Diverses initiatives sportives sont menées en vue de réduire le harcèlement, l’abus et la discrimination, notamment la mise en œuvre d’un projet pilote de service national d’assistance téléphonique pour le domaine du sport à l’intention des victimes et des témoins d’abus dans le sport, la mise sur pied d’un projet pilote de services d’enquête indépendants, ainsi qu’un soutien dans le cadre d’une étude sur la prévalence des mauvais traitements chez les athlètes de calibre national. Récemment, au moyen d’un financement obtenu de Sport Canada, la communauté sportive a entrepris des efforts et mené des consultations à l’échelle du pays en vue de la création du Code de conduite universel.
- Afin de promouvoir un sport accueillant et inclusif, le gouvernement a pris un engagement – qu’il souhaite atteindre d’ici 2035 – en faveur de l’égalité des sexes dans le sport après le dépôt du rapport de 2017 du Comité permanent du patrimoine canadien concernant les femmes et les filles dans le sport.
- En avril 2018, la ministre des Sports a mis sur pied le Groupe de travail sur l’égalité des genres dans le sport, qui comprend 12 figures de proue de la communauté sportive. Dans le cadre des rencontres tenues, les membres ont échangé sur leurs expériences, leurs perspectives et leurs points de vue; ils ont également discuté de façons d’augmenter potentiellement la représentation des femmes dans tous les aspects du sport, et ont participé à l’élaboration de plans additionnels en vue de l’élimination du harcèlement, des abus et de la discrimination dans le sport.
- Des responsables de Sport Canada ont participé aux efforts du Groupe de travail fédéral-provincial-territorial (FPT) sur les femmes et les filles dans le sport, qui a été mis sur pied afin de formuler des recommandations sur les initiatives visant à augmenter la participation des femmes et des filles dans tous les aspects du sport. Ce groupe a travaillé durant trois années, puis les ministres FPT responsables du Sport, de l’Activité physique et des Loisirs ont approuvé la majorité des recommandations formulées dans son Rapport de recommandations, et ce, à l’occasion d’une réunion qui s’est déroulée à Red Deer (en Alberta), les 14 et 15 février 2019.
- En février 2019, le Secrétariat de l’équité des genres est créé et permet à Sport Canada de se positionner comme chef de file en matière d’équité entre les genres dans le sport. Le Secrétariat est chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la Stratégie sur l’équité entre les genres dans le sport. Le Secrétariat appuie, administre et surveille les initiatives et les programmes, nouveaux et existants, en matière d’équité entre les genres, et cherche des moyens novateurs d’éliminer les obstacles à la participation et à la rétention des filles et des femmes dans le sport.
- En ce qui concerne la sécurité dans le sport, le 3 juin 2019, la Chambre des communes a reçu le rapport « S’attaquer au problème de plein front : les commotions cérébrales liées aux sports au Canada », qui était préparé par le Sous-comité sur les commotions liées au sport du Comité permanent de la santé. Ce sous-comité formulait 13 recommandations à l’intention du gouvernement fédéral afin que celui-ci puisse mieux protéger les athlètes des commotions et rendre le sport plus sécuritaire pour les jeunes Canadiens.
- Dans sa plateforme électorale de 2019, le Parti libéral du Canada s’est engagé à utiliser l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS +), en renouvelant sa promesse en faveur d’un plan fédéral pour l’égalité entre les genres, qui comprendrait une stratégie coordonnée reposant sur le cadre des résultats relatifs aux genres et sur d’autres ententes internationales, et en garantissant la réalisation d’une ACS + pour chaque proposition stratégique, comme cela se fait actuellement.
- Quant au Nouveau Parti démocratique, dans sa plateforme électorale de 2019, il s’est engagé à investir 100 millions de dollars en cinq ans pour financer les programmes parascolaires, les sports et les centres de soutien pour les jeunes, et ce, dans un effort visant à empêcher ces derniers de devenir membres de gangs.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- La communauté sportive a demandé au gouvernement du Canada de faire preuve de leadership, de guider et de soutenir les problèmes de harcèlement et de maltraitance dans le sport canadien, ainsi que de créer et de maintenir des environnements dans lesquels les Canadiens se sentent en sécurité.
- Mettre tout en œuvre pour que les Canadiens puissent pratiquer des sports dans des environnements sécuritaires, accueillants et inclusifs est conforme au mandat du ministère du Patrimoine canadien : il s’agit d’un élément essentiel dans l’atteinte des objectifs de Sport Canada, c’est-à-dire d’accroître la pratique du sport et d’appuyer la poursuite de l’excellence sportive.
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D. Mise en œuvre
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- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ] Pour ce qui est de la Stratégie sur l’équité entre les genres dans le sport, le Secrétariat de l’équité des genres de Sport Canada se concentre sur l’appui, l’administration et la surveillance des initiatives et des programmes (existants et nouveaux) visant l’égalité entre les genres, et sur la recherche de moyens novateurs d’éliminer les obstacles à la participation et à la rétention des filles et des femmes dans le sport. Le mandat du Secrétariat comprend aussi la composante Inclusion. [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
[CAVIARDÉ] En signant la Déclaration de Red Deer sur la prévention du harcèlement, des abus et de la discrimination dans le sport, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables du Sport se sont engagés en février 2019, au nom de leur gouvernement, à se concerter pour coordonner leurs efforts dans les domaines de la prévention, de la gestion et de la déclaration des incidents de harcèlement, d’abus et de discrimination dans le sport.
Considérations internationales
Les travaux au chapitre des commotions cérébrales, du harcèlement, des abus et de la discrimination doivent être harmonisés et approfondis, conformément aux normes et aux règlements internationaux en matière de sport tels que l’énoncé sur les commotions cérébrales dans le sport tiré de la cinquième Conférence internationale, et conformément aux règles des fédérations internationales et des organisations multisports, comme le Comité international olympique et le Comité international paralympique.
Considérations relatives aux peuples autochtones
[CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
La communauté sportive du Canada, particulièrement au niveau national, demande au gouvernement fédéral de faire preuve de leadership et de la conseiller dans ses efforts visant à assurer un sport sécuritaire ainsi qu’à prévenir et à éliminer le harcèlement et les abus dans le sport au Canada. En outre, la communauté fait part du besoin de désigner une entité indépendante (ou plusieurs entités) pour surveiller le respect du Code de conduite universel et imposer les sanctions potentiellement nécessaires. La communauté du sport fait également part de son souhait de contribuer à l’élaboration du cadre de mise en œuvre.
Considérations urbaines/rurales et régionales
Du travail s’effectue actuellement à l’échelle nationale, et Sport Canada continue de travailler avec les responsables provinciaux et territoriaux afin d’harmoniser le travail dans tous les niveaux du sport au Canada. [CAVIARDÉ]
Calendrier
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[CAVIARDÉ]
Implications financières
[CAVIARDÉ]
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[CAVIARDÉ] du Programme d’accueil de Sport Canada [CAVIARDÉ]
A. Sujet
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B. Contexte et état actuel
- Le système sportif canadien et tout ce qu’il apporte aux Canadiens se sont construits à partir de grands événements. Les grands Jeux, comme les Jeux olympiques et paralympiques tenus à Montréal (1976), à Calgary (1988) et à Vancouver (2010), ont non seulement laissé des legs sportifs durables, mais ils ont également transformé en profondeur les communautés qui les ont accueillis. Ce phénomène est démontré par l’accueil d’événements sportifs de toutes les tailles et de tous les types au Canada.
- Sport Canada soutient la mise en œuvre réussie d’événements sportifs, dont plus de 80 manifestations internationales unisport chaque année, les Jeux du Canada une fois tous les deux ans, les Jeux autochtones de l’Amérique du Nord, les Jeux d’hiver de l’Arctique ainsi que les grands événements multisports récents, comme les Jeux olympiques et paralympiques de Vancouver en 2010 et les Jeux panaméricains et parapanaméricains de Toronto en 2015.
- La Politique fédérale concernant l’accueil de manifestations sportives internationales (Politique d’accueil), adoptée le 1er janvier 2008, fournit un cadre fédéral d’appui aux projets de candidature et à l’accueil de manifestations sportives au Canada.
- Le Programme d’accueil de Sport Canada aide les sociétés hôtes et les organismes de sport à accueillir les Jeux du Canada et les manifestations sportives internationales au Canada. Le budget annuel du Programme est d’environ 20 millions de dollars et permet de soutenir les trois volets suivants :
- les manifestations internationales unisport, comme des championnats du monde et des coupes du monde;
- les jeux internationaux multisports pour les Autochtones et les personnes ayant un handicap, comme les Jeux autochtones de l’Amérique du Nord, les Jeux d’hiver de l’Arctique et les Jeux olympiques des sourds;
- les Jeux du Canada.
- Un quatrième volet du Programme porte sur les grands Jeux internationaux multisports, comme les Jeux olympiques et paralympiques et les Jeux du Commonwealth, et requiert une source de financement distincte.
- Les villes, non seulement au Canada, mais partout dans le monde, considèrent qu’il est de plus en plus difficile d’accueillir de grandes manifestations multisports, en raison de la perception de coûts élevés et d’avantages incertains.
- Les plus petites administrations trouvent de plus en plus compliqué d’accueillir des manifestations sportives internationales ainsi que les Jeux du Canada, parce que le secteur privé et les gouvernements locaux ne récoltent en général pas suffisamment de revenus privés pour tenir ces événements.
- Ces défis, entre autres, ont abouti au retrait de candidatures internationales (comme celle de Calgary pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2026) et d’événements internationaux (Jeux de la Francophonie de 2021) au cours des dernières années.
Section « Secret » ci-dessous
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C. Mesures proposées et justification
- Sport Canada joue un rôle clé dans la planification et l’accueil de manifestations sportives au Canada. Le Programme d’accueil travaille en étroite collaboration avec d’autres intervenants clés, dont des provinces et territoires, pour s’assurer que le Canada est une destination de choix pour les manifestations sportives internationales, et que la tenue d’événements sportifs offre des avantages concrets pour le plus grand nombre possible de Canadiens.
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D. Mise en oeuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales territoriales
L’accueil de manifestations sportives internationales requiert normalement du financement du gouvernement fédéral ainsi que des provinces et territoires. Les Jeux du Canada et les Jeux autochtones de l’Amérique du Nord ont leurs propres cadres financiers fédéraux-provinciaux territoriaux (FPT). L’accueil de manifestations sportives internationales constitue également pour les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que pour les administrations municipales une occasion unique et importante de tirer parti de ces possibilités et de collaborer aux objectifs stratégiques.
Considérations internationales
La soumission de candidatures pour des manifestations sportives internationales est une initiative hautement concurrentielle. Les mesures que les organismes de sport internationaux mettent en place sont en train de transformer considérablement la façon de poser des candidatures et d’organiser la tenue d’événements, notamment la manière dont les gouvernements et les organismes de sport doivent de plus en plus collaborer pour faire valoir les candidatures concernant la tenue de manifestations sportives d’envergure.
Le Canada est depuis longtemps un chef de file quant à l’organisation de manifestations sportives réussies et rentables et à la production de retombées importantes et de legs majeurs à cet égard. [CAVIARDÉ]
Considérations relatives aux peuples autochtones
Sport Canada soutient les Jeux autochtones de l’Amérique du Nord et les Jeux d’hiver de l’Arctique.
Pour donner suite aux appels à l’action 87 à 91 de la Commission de vérité et réconciliation sur les sports et la réconciliation, le gouvernement du Canada doit s’assurer que les politiques, les programmes et les initiatives de sport à l’échelle nationale intègrent les peuples autochtones. En particulier, l’appel à l’action 91 invite les officiels et les pays hôtes de manifestations sportives internationales à s’assurer que les protocoles territoriaux des peuples autochtones sont respectés et que les communautés autochtones locales sont impliquées dans tous les aspects de la planification de telles manifestations et y participent. [CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
La perception du public est qu’il est de plus en plus difficile et coûteux d’accueillir des manifestations sportives internationales et que celles-ci ne profitent qu’à une faible proportion de la population canadienne.
Certains intervenants suggèrent que le fait d’offrir du financement à un éventail plus large de manifestations sportives internationales axées sur la participation plutôt que sur la haute performance inciterait plus d’engagements des Canadiens à de telles manifestations.
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Considérations urbaines/rurales et régionales
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Calendrier
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Répercussions financières
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F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
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Infrastructures sportives collectives
A. Sujet
- L’accès à des infrastructures sportives et récréatives mises à la disposition de la population est un élément important qui contribue à la vitalité économique, au dynamisme des collectivités, à l’inclusion sociale et l’adoption de saines habitudes de vie grâce à la pratique d’activités physiques et sportives. [CAVIARDÉ],
B. Contexte et état actuel
- Il existe au Canada un manque d’infrastructures sportives et récréatives. En 2016, une étude réalisée par la Fédération canadienne des municipalités a révélé que, de tous les biens évalués au Canada, ce sont ceux appartenant à la catégorie des installations de sports et loisirs qui sont dans le pire état physique. On estime à 9 milliards de dollars le coût de remplacement des biens qui sont dans un état allant de très mauvais à moyen.
- Les organismes de sport et les organismes à vocation non sportive cherchent des façons d’utiliser efficacement le sport comme moyen innovateur d’atteindre des objectifs prioritaires du gouvernement du Canada dans divers domaines, dont l’inclusion sociale, le développement communautaire, la santé et le bien-être, le développement économique et l’égalité des sexes.
- Le manque d’installations sportives est un des obstacles empêchant les participants de vivre une expérience sportive sécuritaire et positive.
- Selon une étude sur la « valeur des infrastructures sportives collectives », commandée par la Commission australienne des sports (Australian Sport Commission) et publiée en 2018, la valeur des retombées positives des installations sportives collectives dans les domaines mentionnés équivaut à plus de 16,2 milliards de dollars australiens (environ 14,629 milliards de dollars canadiens).
- L’étude a permis de cerner les retombées économiques liées à la construction, à l’entretien et à l’exploitation des installations sportives collectives et aux gains de productivité associés à l’activité physique des personnes y ayant recours. Entre autres avantages sur le plan de la santé, il est question des résultats positifs personnels que retirent les utilisateurs des installations, soit la réduction du risque de problèmes de santé associés à la sédentarité, ainsi que de l’allègement des pressions pesant sur le système de santé grâce à l’amélioration de l’état de santé de la population. Sur le plan social, les avantages comprennent les gains en matière d’inclusion sociale grâce aux interactions liées aux installations sportives, les retombées générales associées à la présence d’« espaces verts », la réduction de la criminalité et des comportements antisociaux, et les contributions à la qualité du capital humain en général.
- Le sport, et plus particulièrement les sports d’équipe, peut offrir un puissant mécanisme permettant d’atteindre les résultats voulus sur le plan social, car il contribue à améliorer la santé, incite les jeunes à poursuivre les études et contribue au développement de l’esprit d’équipe et à l’acquisition de compétences en leadership, ce qui améliore l’employabilité et favorise l’inclusion sociale. Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance du sport et de l’activité physique dans la vie des Canadiens, et il est d’avis que toute la population canadienne devrait avoir la possibilité de vivre des expériences sportives sécuritaires et accueillantes.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- Les infrastructures sportives collectives sont reconnues comme des moteurs permettant de produire des retombées socioéconomiques et des effets positifs sur la santé. Parallèlement, le besoin de réparation et de mise à niveau des installations sportives canadiennes est criant.
- Le gouvernement du Canada a la possibilité de maximiser les avantages de ses investissements dans le sport. En ce moment, Sport Canada investit 3 millions de dollars dans les installations sportives pour l’accueil des Jeux du Canada tous les deux ans et lors de l’accueil de grandes manifestations sportives, comme les Jeux panaméricains et parapanaméricains ou les Jeux Olympiques et Paralympiques; il présente alors à cette fin des demandes particulière de ressources additionnelles. [CAVIARDÉ]
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D. Mise en œuvre
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E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
Dans le cadre fédératif régissant le système sportif au Canada, les provinces, les territoires et les municipalités sont responsables de la mise en œuvre des programmes sportifs à leur échelon. Ainsi, il faudrait coordonner avec les divers ordres de gouvernement concernés la mise en œuvre de toute initiative fédérale axée sur le milieu sportif à l’échelle provinciale, territoriale ou municipale. Il existe cependant un mécanisme de collaboration fédéral-provincial-territorial bien établi en matière de sport, qui permet depuis longtemps aux différents ordres de gouvernement de collaborer et de se consulter dans le cadre de dossiers et de projets d’envergure en matière de sport et d’activité physique.
Considérations internationales
En tant que pays membre ayant adhéré au Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations Unies, le Canada doit contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable et faire régulièrement et volontairement rapport à l’Organisation des Nations Unies sur ses avancées en la matière.
Considérations relatives aux peuples autochtones
[CAVIARDÉ] viendraient compléter l’initiative « Sport au service du développement social dans les communautés autochtones » de Sport Canada, conçue en collaboration avec le Cercle sportif autochtone. [CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
[CAVIARDÉ] tout comme les organisations non sportives cherchant à atteindre des objectifs de développement au moyen de programmes axés sur le sport. On peut également s’attendre à un accueil favorable de la part des gouvernements provinciaux et territoriaux [CAVIARDÉ] ou qui ont évoqué la possibilité de mettre à profit le sport pour atteindre des objectifs sociaux.
Considérations urbaines/rurales et régionales
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Calendrier
[CAVIARDÉ]
Répercussions financières
[CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
[CAVIARDÉ]
Aperçu des engagements électoraux : Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse
Le Ministère a soumis à un examen les engagements prévus dans la plateforme électorale du Parti libéral qui sont liés au mandat de Patrimoine canadien et des organismes du portefeuille. Un aperçu de ces engagements est présenté ci-dessous, et de plus amples renseignements sur la façon de les mettre en œuvre se trouvent sous les onglets indiqués.
Promouvoir l’égalité et la diversité
- La plateforme du Parti libéral contient l’engagement d’investir 340 millions de dollars sur quatre ans pour appuyer des initiatives axées sur la diversité, le multiculturalisme et la lutte contre le racisme, à compter de l’exercice 2020-2021.
Lutter contre le racisme au Canada
- Patrimoine canadien est responsable de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, qui est liée au Programme du multiculturalisme. Parmi les engagements prévus par la plateforme du Parti libéral figurent le « renforcement de la Stratégie de lutte contre le racisme en doublant son financement » et l’« augmentation du financement d’initiatives communautaires visant à promouvoir l’inclusion et à combattre le racisme ».
- On trouvera sous l’onglet 1 des informations complémentaires sur l’approche proposée en ce qui concerne la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme.
Stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019-2022
A. Objet
- Avec un investissement initial de 45 millions de dollars, la stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019-2022 visera à lutter contre le racisme et à bâtir une base pour l’action à long terme. Des mesures supplémentaires sont proposées pour renforcer la stratégie dans le cadre de l'engagement pris par la plate-forme du gouvernement nouvellement élu de doubler son financement.
B. Contexte et état actuel
- Un grand nombre de données probantes démontre la persistance de diverses formes de racisme et de discrimination au Canada, leurs effets étant ressentis plus particulièrement par les nouveaux arrivants, les communautés racisées, les minorités religieuses et les peuples autochtones, alors même que la diversité du Canada continue de s’accroître.
- Pour lutter contre le racisme systémique et les préjugés inconscients, le gouvernement a introduit, en juin 2019, Construire une fondation pour le changement : La stratégie canadienne contre le racisme 2019-2022, qui prévoit 45 millions de dollars sur trois ans pour de nouveaux investissements visant à soutenir les principes clés et/ou domaines d’intervention suivants :
- Faire preuve de leadership au niveau fédéral : Le gouvernement du Canada doit jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le racisme et la discrimination systémiques, en mettant sur pied un nouveau secrétariat de lutte contre le racisme chargé de diriger les institutions fédérales en vue de définir et de coordonner les initiatives adaptées, de définir les lacunes, d’aider à développer de nouvelles initiatives, et mesurer l’impact des politiques, des services et des programmes, nouveaux ou existants, sur les communautés et les peuples autochtones. Le Secrétariat rendra également compte des résultats obtenus par l'ensemble du gouvernement et continuera à collaborer avec les provinces et territoires, des partenaires non gouvernementaux, des peuples autochtones et des communautés pour identifier et développer d'autres domaines d'action.
- Habiliter les communautés : Le gouvernement du Canada doit soutenir les communautés racisées, les minorités religieuses et les peuples autochtones sur le terrain qui possèdent une expertise dans la lutte contre diverses formes de racisme et de discrimination. Le programme d’action contre le racisme est un moyen important par lequel le gouvernement met en œuvre la stratégie en fournissant un financement communautaire pour éliminer les obstacles à l’emploi, à la justice et à la participation sociale des peuples autochtones, des communautés racisées et des minorités religieuses.
- Sensibiliser et changer les attitudes : L’éducation et la sensibilisation du public sont essentielles pour lutter contre la discrimination et les inégalités raciales. La stratégie soutiendra une campagne nationale d'éducation et de sensibilisation du public basée sur les besoins régionaux et démographiques, qui sera informée et développée avec les communautés et les peuples autochtones concernés. Son objectif sera d'accroître la sensibilisation et la compréhension du public, dans les zones urbaines et rurales, des racines historiques du racisme et de ses différents impacts sur les peuples autochtones, ainsi que sur les communautés minoritaires racisées et religieuses.
- Les activités entreprises au cours des trois années de la stratégie et la structure de soutien mise en place pour les mettre en œuvre seront évaluées au cours de cette période afin d'influencer les actions et les investissements à venir.
- Depuis le lancement officiel de la Stratégie en juin 2019, Patrimoine canadien (PCH) a commencé à mettre en œuvre ses principaux éléments, notamment la mise en place du Secrétariat fédéral de la lutte contre le racisme, des mécanismes pour livrer de nouveaux projets et programmes communautaires et des approches visant à renforcer la sensibilisation grâce à l'amélioration des données et des preuves.
- La Stratégie, grâce à ses subventions et contributions ouvertes, permet également de soutenir les activités entreprises par les bénéficiaires admissibles dans le cadre de la Décennie internationale des Nations Unies pour les personnes d'ascendance africaine (2015-2024). Cela sera en complément des fonds spécifiques alloués à Patrimoine canadien, l’Agence de la santé publique du Canada et Emploi et Développement social Canada à cette fin.
- Pour poursuivre cet important travail, le gouvernement nouvellement élu s’est engagé à :
- Renforcer la stratégie de lutte contre le racisme et doubler son financement;
- Augmenter le financement d’initiatives communautaires visant à promouvoir l’inclusion et à combattre le racisme; et
- Améliorer la qualité et la quantité de données collectées par Statistique Canada en ce qui concerne les crimes motivés par la haine au Canada, afin de contribuer à la création de politiques efficaces et fondées sur des preuves permettant de lutter contre ces crimes.
Section « Secret » ci-dessous
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C. Mesures proposées et justification
- Les Canadiens comprennent que la diversité est notre force. Cependant, les communautés racisées et les peuples autochtones continuent de se heurter à des obstacles systémiques, notamment en matière d'emploi, de justice et de participation sociale. Cela souligne la nécessité d'une action fédérale concertée visant à lutter contre le racisme et à promouvoir la diversité et l'inclusion.
- Depuis le lancement de la stratégie en juin 2019, PCH a pris et prendra les mesures suivantes pour la mise en oeuvre :
- Faire preuve de leadership au niveau fédéral :
- Un nouveau Secrétariat de lutte contre le racisme a été mis en place pour diriger la coordination et la surveillance des initiatives fédérales, poursuivre la collaboration avec les communautés et collaborer avec les provinces et les territoires. Les comités pangouvernementaux de haut niveau, constitués dans le but d’avoir contribué à l’élaboration de la Stratégie, continuent à guider le Secrétariat dans ses travaux.
- Le Secrétariat a commencé à rencontrer des intervenants des secteurs communautaire et privé, ainsi que d’autres ministères. [CAVIARDÉ]
- Un investissement de 900 000 $ a été versé à Sécurité publique pour l'élaboration d'un cadre national et de lignes directrices fondées sur des données probantes afin de mieux réagir aux crimes motivés par la haine, d'incidents ou de propos motivés par la haine.
- Habiliter les communautés :
- Le nouveau programme d’action et de lutte contre le racisme a été lancé en septembre 2019 et se terminera en décembre 2019. Il vise à éliminer les obstacles spécifiques à l’emploi, à la justice et à la participation sociale parmi les peuples autochtones, les communautés racisées et les minorités religieuses. Le programme accordera également une attention particulière aux projets qui aborderont la haine sur Internet et qui feront la promotion de la culture numérique.
- [CAVIARDÉ] Le programme offre du financement pour des projets de développement communautaire, d’initiatives à la lutte contre le racisme et d’engagement visant à promouvoir la diversité et l’inclusion en encourageant l’interaction entre les groupes communautaires. Il offre également du financement pour des projets qui permettent de renforcer la capacité de l’organisme à promouvoir la diversité et l'inclusion.
- [CAVIARDÉ]
- Sensibiliser et changer les attitudes :
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ]
- Faire preuve de leadership au niveau fédéral :
D. Mise en œuvre
- L’échéancier triennial de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, débutant en juin 2019, a été élaboré pour permettre l’établissement d’une fondation solide capable d’appuyer une action soutenue, tout en appuyant des mesures immédiates. [CAVIARDÉ]
- Faire preuve de leadership au niveau fédéral :
- [CAVIARDÉ]
- [CAVIARDÉ] Celle-là prévoyait le financement direct d’initiatives spécifiques relevant de trois ministères [CAVIARDÉ]
- Habiliter les communautés :
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- [CAVIARDÉ]
- Faire preuve de leadership au niveau fédéral :
E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
- Le nouveau Secrétariat de lutte contre le racisme engagera les provinces et les territoires, dont beaucoup ont développé des ressources ou lancé leurs propres stratégies de lutte contre le racisme, par l’entremise des réseaux fédéraux-provinciaux-territoriaux existants et de manière bilatérale. Il travaillera à renforcer les partenariats, à partager les meilleures pratiques et à identifier les domaines de collaboration potentiels.
Considérations internationales
- La direction générale du multiculturalisme continue de promouvoir les actions et les initiatives canadiennes relatives à la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme et au multiculturalisme sur la scène internationale, tout en appuyant la Décennie des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine.
Considérations relatives aux peuples autochtones
- La campagne d’éducation et de sensibilisation du public permettra de mieux comprendre l’histoire et les expériences des peuples autochtones du Canada. Le Secrétariat de lutte contre le racisme engagera aussi les peuples autochtones et les partenaires pour cerner et exploiter d’autres domaines d’intervention.
Perspectives des intervenants
- La stratégie a suscité des réactions généralement positives parmi le grand public, et mitigées parmi les communautés ciblées, au moment de son déploiement en juin 2019. Elle a été bien reçue par certains groupes qui l’ont vu comme un signe du sérieux qu’accordait le gouvernement fédéral aux questions de racisme. D’autres ont jugé qu'elle ne réussirait pas à contrer le racisme et la discrimination ou qu’elle ne répondait pas aux besoins spécifiques de certains groupes (par exemple, les peuples autochtones et les communautés noires).
Considérations urbaines/rurales et régionales
- Le Programme d’action et de lutte contre le racisme fournira des fonds pour appuyer les initiatives locales, régionales et nationales, et le Secrétariat de lutte contre le racisme s’engagera avec les intervenants des communautés tant urbaines que rurales dans le cadre de ses travaux plus vastes visant à identifier et à développer les futurs domaines d’action fédérale.
Calendrier
- La Stratégie canadienne de lutte contre le racisme est un plan d’action triennal qui débute en 2019-2020. [CAVIARDÉ]
Répercussions financières
- La Stratégie canadienne de lutte contre le racisme a été financée par le Budget 2019 pour un montant de 45 millions de dollars sur trois ans. [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
- [CAVIARDÉ]
Aperçu des engagements électoraux : Langues officielles
Le Ministère a soumis à un examen les engagements prévus dans la plateforme électorale du Parti libéral qui sont liés au mandat de Patrimoine canadien et des organismes du portefeuille. Un aperçu de ces engagements est présenté ci-dessous, et de plus amples renseignements sur la façon de les mettre en œuvre se trouvent sous les onglets indiqués.
Protéger et promouvoir les langues officielles
- La plateforme du Parti libéral contient l’engagement de soutenir les droits des communautés linguistiques en situation minoritaire et d’inciter les gens à apprendre le français ou l’anglais comme langue seconde. La valeur de ces engagements est de 385 millions de dollars répartis sur une période de quatre ans, à compter de l’exercice 2020-2021.
A. Lois et programmes en matière de langues officielles
- Patrimoine canadien joue un rôle central dans la mise en œuvre des politiques du Canada en matière de langues officielles. La plateforme du Parti libéral contient les engagements suivants :
- « moderniser[] la Loi sur les langues officielles, adoptée il y a 50 ans, notamment en y intégrant le mandat de Radio-Canada pour les nouvelles régionales »;
- « examiner[] et renforcer[] les pouvoirs du commissaire aux langues officielles »;
- « entreprendr[e] le dénombrement des ayants droits et une enquête approfondie issue des données du recensement pour mieux prendre en compte et pour mieux servir les communautés linguistiques minoritaires »;
- réaliser de nouveaux investissements en vue de promouvoir le bilinguisme, dont une somme de 325 millions de dollars répartis sur quatre ans « pour former, recruter et attirer des enseignants dans les programmes d’immersion et de langue seconde, sur la base de nouveaux objectifs fixés par les provinces et par les territoires » et « investir[] un montant supplémentaire de 60 millions de dollars [sur quatre ans] pour la construction d’une infrastructure qui soutient des communautés linguistiques minoritaires fortes, y compris des écoles et des centres culturels ».
- On trouvera de plus amples renseignements sur la Loi sur les langues officielles sous l’onglet 1, et sur la mise en œuvre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 sous l’onglet 2.
B. Mise sur pied de l’Université de l’Ontario français
- Dans sa plateforme, le Parti libéral s’engage à collaborer avec le gouvernement de l’Ontario « pour mettre sur pied l’Université de l’Ontario français » et à « aider [ainsi] les quelque 600 000 francophones de l’Ontario à avoir un meilleur accès à des études postsecondaires ».
- D’autres informations sur la façon de donner suite à cet engagement se trouvent sous l’onglet 3.
Modernisation de la Loi sur les langues officielles
A. Sujet
- Un processus est en cours pour moderniser la Loi sur les langues officielles, une loi quasi constitutionnelle promulguée à l’origine en 1969 et qui a fait du français et de l’anglais les langues officielles du Canada.
B. Contexte et état actuel
- Les politiques et programmes du gouvernement du Canada à l’égard des langues officielles sont en grande partie orientés par la Loi sur les langues officielles, dans laquelle sont enchâssées d’importantes obligations incombant à toutes les institutions fédérales. Ces obligations concernent les devoirs en matière de prestation de services au public, la langue de travail, la participation équitable des Canadiens d’expression française et anglaise à la fonction publique fédérale, le soutien aux communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM), et la promotion de la pleine reconnaissance et de l’usage du français et de l’anglais dans la société.
- Selon la Loi sur le ministère du Patrimoine canadien, c’est au ministre du Patrimoine canadien qu’incombe la responsabilité de la progression vers l’égalité de statut et d’usage du français et de l’anglais, ainsi que celle de la promotion et du développement des CLOSM. Par ailleurs, à la partie VII de la Loi sur les langues officielles, l’article 43 précise les mesures que le ministre peut prendre pour s’acquitter de ces obligations. La Loi actuelle confie également au ministre du Patrimoine canadien la responsabilité d’encourager les institutions fédérales à coordonner la mise en œuvre de leurs obligations (au titre de l’article 42) quant à la prise de mesures positives pour faire progresser le français et l’anglais. La Direction générale des langues officielles de Patrimoine canadien aide le ministre à s’acquitter de ces responsabilités.
- En 2019, année du 50e anniversaire de la Loi, des événements de mobilisation du public ont eu lieu pour demander à la population son avis sur la façon de la moderniser. Près de 1 500 Canadiens se sont exprimés par courriel, sur le Web ou en personne lors des 12 tables rondes et cinq forums organisés au pays. Ces événements de mobilisation ont culminé par la tenue d’un symposium de deux jours sur les langues officielles à Ottawa, en mai 2019.
- En 2019, le Comité sénatorial permanent des langues officielles, le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes et le commissaire aux langues officielles ont publié des rapports réclamant la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
- Engagements pertinents des plateformes des partis :
- Le Parti libéral du Canada s’est engagé à : moderniser la Loi sur les langues officielles, notamment en y intégrant le mandat de Radio-Canada pour les nouvelles régionales et en veillant à ce qu’Air Canada fournisse des services entièrement bilingues à tous ses clients; examiner et renforcer les pouvoirs du commissaire aux langues officielles; nommer des juges bilingues à la Cour suprême du Canada; et dénombrer les ayants droit.
- Le Parti conservateur du Canada s’est engagé à : assurer que les questions de gouvernance des langues officielles soient confiées au Secrétariat du Conseil du Trésor; moderniser la Loi sur les langues officielles; renforcer la partie VII de la Loi sur les langues officielles en ajoutant l’exigence d’un plan d’action continu de cinq ans et la consultation des CLOSM pour le développement de ce plan; assurer que les fonds fédéraux alloués aux provinces pour les CLOSM sont dépensés comme prévu; et créer un tribunal des langues officielles qui interviendra quand les droits linguistiques des Canadiens sont violés.
- Le Bloc québécois s’est engagé à : moderniser la Loi sur les langues officielles; renforcer les pouvoirs du commissaire aux langues officielles; et rendre obligatoire la nomination de juges bilingues à la Cour suprême du Canada.
- Le Nouveau parti démocratique s’est engagé à : moderniser la Loi sur les langues officielles afin de renforcer la surveillance et la reddition de comptes, d’élargir la portée des droits linguistiques, de veiller à ce que les CLOSM soient consultées sur les décisions qui les touchent; et veiller à ce que les Canadiens puissent avoir accès à la justice dans la langue de leur choix et à ce que les juges de la Cour suprême du Canada soient bilingues.
- Le Parti vert du Canada s’est engagé à : promouvoir et mettre en œuvre une Loi sur les langues officielles modernisée pour protéger les deux langues nationales; et renforcer le rôle et protéger l’indépendance du commissaire aux langues officielles.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- En 2018, le gouvernement s’est engagé à moderniser la Loi sur les langues officielles. L’objectif de l’examen entamé est de faire en sorte que la Loi sur les langues officielles continue de servir les Canadiens dans notre environnement public en constante évolution. [CAVIARDÉ]
D. Mise en œuvre
[CAVIARDÉ]
E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
La Loi sur les langues officielles et la Charte canadienne des droits et libertés établissent le cadre général du régime linguistique du Canada et codifient les droits des Canadiens et les obligations du gouvernement en ce qui a trait aux langues officielles. Toute modification apportée à la Loi sur les langues officielles doit cadrer avec la Charte canadienne des droits et libertés.
Règlement sur la partie IV (Communications avec le public et prestation des services) : Un règlement modernisé, qui précise les circonstances dans lesquelles le bureau d’une institution fédérale doit offrir des services bilingues en application de la partie IV de la Loi sur les langues officielles, a été adopté le 25 juin 2019. Le règlement modifié comprend l’adoption d’une méthode de calcul plus inclusive pour déterminer s’il y a ou non une « demande importante » dans la langue officielle de la minorité. Ces modifications entreront en vigueur après la publication des données du recensement de 2021, attendue à l’automne 2022.
Règlement sur la partie VII (Promotion du français et de l’anglais) : En 2005, la Loi sur les langues officielles a été modifiée pour imposer aux institutions fédérales l’obligation de « veiller à ce que soient prises des mesures positives » (paragraphe 41(2)) pour favoriser l’épanouissement des CLOSM et promouvoir l’égalité du français et de l’anglais dans la société canadienne. La Loi a aussi été modifiée de façon à permettre l’adoption de règlements précisant la façon dont les institutions fédérales doivent s’acquitter de cette obligation.
Dans une décision rendue en 2018, le juge Gascon de la Cour fédérale a déterminé que, puisqu’aucun règlement n’avait été adopté pour la partie VII de la Loi sur les langues officielles, l’obligation énoncée au paragraphe 41(2) demeurait de nature générale et n’avait pas le caractère spécifique qu’un règlement pourrait lui conférer. Selon la Cour, en l’absence de règlement sur la partie VII, il est impossible de déterminer si des mesures positives plus précises auraient dû être prises. La décision Gascon est maintenant en appel à la Cour d’appel fédérale.
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
Les provinces et territoires sont des partenaires incontournables pour ce qui est de respecter les obligations énoncées dans la Charte canadienne des droits et libertés et la Loi sur les langues officielles à l’égard des langues officielles. Le gouvernement du Canada accorde une aide financière aux provinces et aux territoires pour l’instruction dans la langue de la minorité et l’apprentissage de la langue seconde et, depuis longtemps, il aide et encourage les provinces et les territoires à offrir des services dans la langue officielle de la minorité.
Certaines propositions présentées par des intervenants pour la modernisation de la Loi sont associées, ou pourraient l’être, à des domaines qui intéressent les provinces et territoires ou qui sont de leur ressort. Il s’agit notamment d’accorder à tous les Canadiens le droit d’apprendre leur seconde langue officielle, et d’ajouter à toutes les ententes fédérale-provinciales-territoriales des obligations en matière de langues officielles. [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
Considérations internationales
Quelques-unes des propositions présentées par des intervenants sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles ont une portée internationale. Il s’agit notamment de renforcer le leadership mondial du Canada dans le domaine des langues officielles, et de promouvoir l’importance des CLOSM sur la scène internationale.
Considérations relatives aux peuples autochtones
Le gouvernement n’a pas consulté spécifiquement ou directement les peuples autochtones au sujet de la modernisation de la Loi sur les langues officielles. Lors des événements de mobilisation, de multiples intervenants ont proposé que le préambule modernisé de la Loi reconnaisse les langues autochtones en tant que premières langues parlées au Canada, et pour le rôle important qu’elles ont joué dans le développement du pays. Par ailleurs, certains intervenants ont souligné l’importance d’accorder à l’inuktut le même statut que le français et l’anglais dans un territoire où cette langue est celle de la majorité. Cette observation a notamment été faite par des participants à une table ronde à Iqaluit, au Nunavut, et lors de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne, événements tenus respectivement en mai et juin 2019.
Le 21 juin 2019, la gouverneure générale du Canada a accordé la sanction royale au projet de loi C-91, la Loi concernant les langues autochtones, dont l’objectif est de permettre la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones au Canada. Patrimoine canadien a dirigé l’élaboration conjointe du projet de loi avec des représentants des collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits. En juin 2019, un groupe d’universitaires et défenseurs des langues ont présenté une lettre ouverte aux commissaires linguistiques de divers pays, demandant leur appui dans leurs revendications pour que la Loi sur les langues officielles modernisée accorde à l’inuktut le même statut que le français et l’anglais au Nunavut. Le gouvernement assure qu’il n’existe aucun conflit entre la réappropriation, la revitalisation, le renforcement et le maintien des langues autochtones et la protection et la promotion des langues officielles au Canada. Il a plutôt mis l’accent sur la capacité du Canada à réconcilier et à trouver des synergies entre ces efforts.
Perspectives des intervenants
Les intervenants ont grandement contribué aux événements de mobilisation susmentionnés, ainsi qu’aux études et consultations menées par les comités permanents des langues officielles du Sénat et de la Chambre des communes, et par le commissaire aux langues officielles. Ces contributions et recommandations sont étudiées et analysées dans le cadre de l’examen général.
Voici un aperçu des principaux thèmes dont il est question :
- Rendre obligatoires la consultation des CLOSM et la prise en considération des résultats des consultations
- Préciser les obligations des institutions fédérales au titre de la partie VII de la Loi
- Inclure aux ententes fédérale-provinciales-territoriales des obligations en matière de langues officielles
- Mieux définir les citoyens qui ont des droits linguistiques en vertu de la Charte
- Confier à un organisme central la mise en œuvre de la Loi
- Renforcer les pouvoirs du Commissariat aux langues officielles
- Imposer le bilinguisme aux juges de la Cour suprême du Canada
- Créer dans la fonction publique fédérale un milieu de travail favorisant l’usage des deux langues officielles
- Officialiser le caractère bilingue de la région de la capitale nationale et de la Ville d’Ottawa
- Préciser et élargir les obligations relatives à la langue des services
- Instaurer le droit (ou même l’obligation) d’apprendre sa seconde langue officielle
- Modifier le préambule de la Loi
- Mettre en valeur les langues autochtones dans la Loi
Considérations urbaines/rurales et régionales
La population des CLOSM francophones qui est davantage représentée en milieu rural par rapport à la moyenne canadienne bénéficie, entre autres, des nouvelles dispositions associées à la révision récente du Règlement de la Partie IV. La plus forte représentation des CLOSM francophones en milieu rural est un élément qui sera considéré dans le cadre du travail lié à la modernisation.
Calendrier
[CAVIARDÉ]
Répercussions financières
Le groupe de travail interministériel sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles analysera les répercussions financières de ses propositions de modification de la Loi. Les coûts réels dépendront des modifications particulières qui seront adoptées.
Considérations relatives à l’appareil gouvernemental
La Loi sur les langues officielles impose à quelques institutions fédérales des obligations précises en matière de coordination pour des parties de la Loi : le Secrétariat du Conseil du Trésor pour les parties IV, V et VI, et Patrimoine canadien pour la partie VII. Le ministère de la Justice est chargé de fournir des conseils juridiques au Secrétariat du Conseil du Trésor, à Patrimoine canadien, et à l’ensemble des institutions fédérales, sur toute question touchant les dispositions linguistiques de la Loi, les litiges, les enjeux juridiques, etc.
De multiples intervenants ont proposé que la Loi sur les langues officielles modernisée confie sa mise en œuvre à un seul organisme central, y compris la coordination horizontale et la reddition de comptes, afin de s’assurer que les institutions s’acquittent de leurs obligations. C’est pourquoi la gouvernance de la Loi fait partie des huit grands thèmes analysés. Des intervenants ont aussi proposé de renforcer les pouvoirs du commissaire aux langues officielles, et de créer un nouveau tribunal administratif pour les langues officielles. [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
Les intervenants ont des attentes élevées à l’égard de la modernisation de la Loi sur les langues officielles. [CAVIARDÉ]
[CAVIARDÉ]
Mise en œuvre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023
A. Sujet
- Le gouvernement du Canada a dévoilé, le 28 mars 2018, le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 (Plan d’action). Avec une approche collaborative de « par et pour », la mise en œuvre des nouvelles initiatives est en bonne voie. Tel que prévu, certaines nouvelles mesures du Plan d’action ont été mises en œuvre en 2018-2019 alors que d’autres le seront en 2019-2020.
B. Contexte et état actuel
- Le Plan d’action 2018-2023 est doté d’un financement de près de 500 millions de dollars en nouveaux fonds sur cinq ans. Les nouveaux investissements contribueront à l’avenir des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) et à la progression du bilinguisme à l’extérieur du Québec. Les enveloppes sont les suivantes : Renforcer nos communautés (267 millions de dollars); Renforcer l’accès aux services (129 millions de dollars); et Promouvoir un Canada bilingue (100 millions de dollars). Ces fonds s’ajoutent aux fonds permanents des programmes existants pour constituer un investissement gouvernemental total de 2,7 milliards de dollars sur cinq ans.
- Plusieurs ministères et organismes fédéraux participent à cette nouvelle stratégie, dont Patrimoine canadien, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Santé Canada, Emploi et Développement social Canada, l’Agence de la santé publique du Canada, Justice Canada et Statistique Canada (une liste des initiatives spécifiques est présentée plus bas).
- Le ministère du Patrimoine canadien est responsable de la coordination horizontale de la mise en œuvre du Plan d’action, notamment pour que les Canadiens puissent en connaitre les résultats par l’entremise du Rapport annuel sur les langues officielles déposé au Parlement. Chaque institution fédérale partenaire du Plan d’action demeure responsable de la mise en œuvre de ses activités et de sa reddition de compte.
- Engagements pertinents des plateformes des partis :
- Le Parti libéral du Canada s’est engagé à : travailler avec les provinces et territoires pour veiller à ce que tous les Canadiens puissent accéder à des programmes en langue seconde, comme l’immersion, dans leur école locale, s’ils choisissent de le faire; réaliser de nouveaux investissements pour former, recruter et attirer des enseignants dans les programmes d’immersion et de langue seconde, sur la base de nouveaux objectifs fixés par les provinces et territoires; développer et promouvoir de nouvelles possibilités pour les échanges linguistiques et culturels; et investir un montant supplémentaire de 60 millions de dollars pour la construction d’une infrastructure qui soutient des CLOSM fortes, y compris des écoles et des centres culturels.
- Le Parti conservateur du Canada s’est engagé à : former des partenariats avec des CLOSM, mener par l’exemple, et leur offrir plus de soutien du gouvernement fédéral; exiger l’élaboration d’un plan d’action continu de cinq ans pour les langues officielles et la consultation des CLOSM pour le développement de ce plan; et assurer que les fonds fédéraux alloués aux provinces pour ces communautés sont dépensés comme prévu.
- Le Nouveau Parti démocratique s’est engagé à : bonifier le Plan d’action pour les langues officielles afin d’améliorer l’accès aux services dans la langue de son choix (notamment en collaborant avec les provinces et territoires pour améliorer l’enseignement dans la langue de la minorité); et attirer davantage d’immigrants francophones.
- Le Parti vert du Canada s’est engagé à : assurer un meilleur financement à la formation dans les langues officielles (français et anglais langue seconde) pour les nouveaux immigrants, avec des transferts dédiés aux provinces, pour les écoles primaires et secondaires et l’éducation gratuite aux adultes.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- Le gouvernement du Canada joue un rôle de premier plan dans la promotion du français et de l’anglais et dans l’épanouissement des CLOSM. Le gouvernement contribue aussi à la vitalité des deux langues officielles en encourageant les Canadiens à apprendre, maintenir et utiliser leur seconde langue officielle. Malgré le succès des actions gouvernementales des 50 dernières années, on observe des tendances préoccupantes : une baisse du poids relatif des francophones partout au pays, particulièrement dans les CLOSM hors Québec, et une stagnation du taux de bilinguisme des anglophones hors Québec.
- Le gouvernement s’était engagé en 2015 à élaborer un nouveau plan pluriannuel en matière de langues officielles pour favoriser l’épanouissement des CLOSM. À cette fin, il a mené des vastes consultations pancanadiennes sur les langues officielles de juin à décembre 2016 et les Canadiens, dont notamment les CLOSM, ont pu exprimer leurs inquiétudes, besoins et perspectives.
- Le Plan d’action répond aux tendances démolinguistiques préoccupantes et aux besoins des CLOSM.
D. Mise en œuvre
Le gouvernement s’est engagé à ce que les investissements publics en matière de langues officielles se traduisent par des résultats concrets et tangibles pour le bénéfice des Canadiens. Dès le lancement du Plan d’action, il a été prévu que certaines des nouvelles mesures soient mises en place en 2018-2019 et d’autres, seulement en 2019-2020. La mise en œuvre du Plan d’action suit son cours.
Chacun des ministères partenaires du Plan d’action est responsable de la mise en œuvre des initiatives sous sa gouverne. Dans le cadre de la reddition de compte des initiatives du Plan d’action, les institutions fédérales partenaires sont tenues de soumettre à Patrimoine canadien des données financières (dépenses et résultats réels) et qualitatives à trois moments au courant de l’année. Ces informations seront présentées dans le Rapport annuel sur les langues officielles.
La mise en œuvre des nouvelles initiatives associées aux Programmes d’appui aux langues officielles de Patrimoine canadien a été réalisée avec une approche collaborative de « par et pour » par l’entremise de laquelle les priorités et les modalités des nouvelles mesures ont été déterminées en collaboration avec les intervenants clés au cours de nombreuses séances de dialogue.
En 2018-2019, les investissements prévus du Plan d’action associés aux Programmes d’appui aux langues officielles de Patrimoine canadien ont été alloués, soit plus de 376 millions de dollars – incluant plus de 28 millions de dollars de nouveaux fonds. Ceci a été fait, entre autre, en fournissant une augmentation de 20 pour cent pour le financement de base approuvé antérieurement de 276 organismes communautaires. La mise en œuvre se poursuit en 2019-2020.
E. Considérations stratégiques
Considérations législatives
La Charte canadienne des droits et libertés et la Loi sur les langues officielles se trouvent au cœur de l’action gouvernementale en matière de langues officielles. Adoptée en 1969, la Loi sur les langues officielles est une législation quasi-constitutionnelle qui a fait du Canada un pays officiellement bilingue. Un examen dans le but de moderniser la Loi sur les langues officielles est présentement en cours et une fiche à ce sujet est disponible.
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
Certaines mesures du Plan d’action relèvent des domaines de compétence provinciale/territoriale ou partagée. Les provinces et territoires, incluant le Québec, ont eu l’occasion de présenter leurs perspectives dans le cadre des consultations de 2016. Les mesures du Plan d’action touchant des domaines de compétences provinciales/territoriales se concrétisent grâce à un appui financier du gouvernement du Canada aux provinces et territoires ou à une collaboration soutenue entre les paliers de gouvernement.
[CAVIARDÉ]
Considérations internationales
Le Plan d’action reflète l’approche canadienne en matière de langues officielles, de bilinguisme institutionnel et de développement et de valorisation des CLOSM. Il offre à ce titre une occasion pour le gouvernement de présenter à la communauté internationale un exemple concret de la mise en œuvre de sa vision fondée sur l’inclusion, la diversité et la cohésion sociale.
Le Canada est un État-membre de l’Organisation internationale de la Francophonie depuis sa fondation en 1970 et y joue un rôle de chef de file.
Considérations relatives aux peuples autochtones
Dans l’éventualité où une activité serait mise en œuvre dans une région où s’applique un traité moderne, le gouvernement du Canada collaborera avec les signataires du traité en question afin de s’assurer que le programme soit offert d’une manière à respecter les domaines qui sont sous la juridiction dudit traité, conformément aux droits ancestraux et aux droits issus des traités, à l’obligation légale de consulter de la Couronne et à l’obligation de tenir compte des droits ancestraux, à la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ainsi qu’à la mise en œuvre des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
Perspectives des intervenants
L’élaboration du Plan d’action s’est appuyée sur des consultations pancanadiennes comprenant 22 tables rondes à travers le pays (350 participants), un questionnaire en ligne (6 375 répondants), des rencontres avec les principaux intervenants et des échanges avec les gouvernements provinciaux et territoriaux.
La mise en œuvre du Plan d’action s’est appuyée sur une collaboration sans précédent avec les intervenants issus des milieux associatifs et d’autres paliers de gouvernement. De juin 2018 à mars 2019, plusieurs séances de dialogue ont eu lieu dans le but d’établir les paramètres de mise en œuvre d’une dizaine de mesures du Plan d’action. L’approche du « par et pour » a été au cœur des discussions lors de ces sessions de travail.
La mise en œuvre du Plan d’action figure par ailleurs parmi les trois axes d’intervention prioritaires sur lesquels le Commissariat aux langues officielles se penchera d’ici 2025.
Considérations urbaines/rurales et régionales
Certaines initiatives sont des réponses directes aux préoccupations des populations rurales et régionales. D’autres initiatives prennent en compte les besoins des communautés rurales dans leur mise en œuvre.
Calendrier
Pour les nouvelles initiatives des Programmes d’appui aux langues officielles de Patrimoine canadien, lancées en 2019-2020, les appels de projet ont eu lieu au printemps 2019, les tierces parties ont toutes été confirmées, et les partenaires visent à lancer leurs programmes respectifs d’ici la fin décembre 2019.
Répercussions financières (sur cinq ans)
La mise en œuvre s’exerce à l’aide de fonds permanents inscrits aux niveaux de référence des ministères :
Patrimoine canadien
- Augmentation du financement de base : 57,37 millions de dollars (bonification)
- Renforcement des capacités des médias communautaires : 14,53 millions de dollars (nouveau)
- Appui aux milieux communautaires – Infrastructures : 67,25 millions de dollars (nouveau) + 28 millions de dollars (Budget 2017)
- Investissements stratégiques : 10 millions de dollars (nouveau)
- Le Mauril – Programme culturel canadien d’apprentissage du français et de l’anglais comme langues secondes : 16,5 millions de dollars (nouveau)
- Programme Explore : 21 millions de dollars (bonification)
- Programme Odyssée : 17,5 millions de dollars (bonification)
- Échanges Canada (initiatives en langues officielles) : 11,25 millions de dollars (bonification)
- Fonds d’action culturelle communautaire : 11,16 millions de dollars (bonification)
- Fonds pour les communautés anglophones du Québec : 5,28 millions de dollars (nouveau)
- Fonds d’appui à l’école communautaire citoyenne : 5,25 millions de dollars (nouveau)
- Stratégie de recrutement d’enseignants : 62,58 millions de dollars (nouveau)
- Bourses postsecondaires : 12,6 millions de dollars (nouveau)
Emploi et Développement social Canada
- Fonds d’habilitation : 4,5 millions de dollars (bonification)
- Appui au développement de la petite enfance : 20 millions de dollars (nouveau)
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
- Parcours d’intégration francophone : 36,56 millions de dollars sur cinq ans (nouveau)
- Collaboration et imputabilité : 4,2 millions de dollars (nouveau)
Santé Canada
- Programme pour les langues officielles en santé : 16,9 millions de dollars (bonification)
Agence de santé publique du Canada
- Programmation en promotion de la santé en petite enfance : 10 millions de dollars (nouveau)
Justice Canada
- Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles : 10 millions de dollars (bonification)
- Financement de base : 3,75 millions de dollars (nouveau)
Industrie Canada pour Statistique Canada
- Pérenniser l’unité de la statistique linguistique de Statistique Canada : 3 millions de dollars (nouveau)
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
Des fonds additionnels ont été investis récemment en langues officielles pour complémenter ou bonifier les mesures du Plan d’action. Dans le domaine de l’emploi des jeunes, des fonds supplémentaires ont été octroyés pour prolonger d’un an (2019-2020) un investissement de 1,2 million de dollars de Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles (Patrimoine canadien) pour des emplois verts. Dans le domaine de la justice, une contribution additionnelle de 21,6 millions de dollars sur cinq ans (2020-2021 à 2024-2025) sera investie afin d’appuyer l’accès à la justice familiale dans la langue officielle de choix des Canadiens.
Dans le domaine de l’éducation, une somme additionnelle de 60 millions de dollars sur une période de quatre ans (15 millions de dollars par année de 2019-2020 à 2022-2023) est disponible pour accroître l’appui fédéral en faveur de l’éducation dans la langue de la minorité. Le versement de ce financement supplémentaire était conditionnel à la conclusion d’un nouveau Protocole d’entente et/ou de nouveaux accords bilatéraux comprenant des engagements des provinces et des territoires concernant une meilleure reddition de comptes et des consultations régulières avec les intervenants. Le gouvernement du Canada a conclu un nouveau Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde pour une période de quatre ans (2019-2020 à 2022-2023) avec les gouvernements provinciaux et territoriaux le 4 septembre 2019, qui inclut les conditions mentionnées ci-haut.
L’Université de l’Ontario français
A. Sujet
- L’Université de l’Ontario français a présenté au gouvernement de l’Ontario une demande financière totalisant 126 millions de dollars sur huit ans (2019-2027) pour l’établissement de l’Université de l’Ontario français avec l’attente que les gouvernements du Canada et de l’Ontario investissent 50/50 dans le projet.
B. Contexte et état actuel
- En novembre 2018, le gouvernement de l’Ontario a annoncé sa décision d’annuler son appui à l’Université de l’Ontario français. À la suite de cette annonce, le gouvernement du Canada s’est engagé publiquement à appuyer la création de la nouvelle institution postsecondaire.
- En janvier 2019, Patrimoine canadien a conclu un accord avec l’Université de l’Ontario français, en tant qu’organisme sans but lucratif, pour un financement de 1,9 millions de dollars pour 2018-2020 afin d’assurer que l’équipe responsable de la mise en place de l’institution puisse poursuivre son travail.
- Un protocole d’entente a été conclu le 7 septembre 2019 entre les gouvernements du Canada et de l’Ontario en vue de financer conjointement l’établissement de l’Université de l’Ontario français pour la période 2019-2020 à 2026-2027. Selon le protocole d’entente, le gouvernement du Canada pourrait assumer jusqu’à 50 pourcent du coût total du projet. La contribution fédérale serait déboursée pour les quatre premières années du projet, tandis que le gouvernement de l’Ontario assumerait les dépenses pour les quatre années subséquentes. Le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à rembourser au gouvernement fédéral sa part de la contribution au projet si l’Ontario n’est pas en mesure de fournir le financement dans les délais prévus.
- Un groupe de travail conjoint comprenant des représentants des gouvernements du Canada et de l’Ontario a été mis sur pied en septembre 2019 pour travailler ensemble et convenir des dépenses admissibles, des échéanciers et des activités du projet en respect d’un processus de diligence raisonnable adéquat.
- Engagements pertinents des plateformes des partis :
- Le Parti libéral du Canada s’est engagé à collaborer avec la province de l’Ontario pour mettre sur pied l’Université de l’Ontario français.
- Le Parti conservateur du Canada s’est engagé à soutenir la création d’une université francophone à Toronto en exécutant le protocole d’entente, en déterminant quels édifices et terrains fédéraux peuvent être offerts et en finançant les coûts de démarrage.
- Le Bloc Québécois s’est engagé à appuyer la création d’une université francophone en Ontario.
- Le Nouveau Parti démocratique s’est engagé à appuyer la création de l’Université de l’Ontario français.
Section « Secret » ci-dessous
L’information ci-dessous comprend des conseils destinés à un(e) ministre et ne peut être rendue publique en vertu de l’article 21 de la Loi sur l’accès à l’information.
C. Mesures proposées et justification
- [CAVIARDÉ]
- Il existe présentement un écart considérable entre l’accès à des programmes postsecondaires de langue française par rapport aux programmes de langue anglaise. De plus, l’accès aux différentes catégories de programmes diminue de façon appréciable entre les études de premier cycle et de troisième cycle.
- L’offre limitée de programmes d’études postsecondaires en langue française dans les régions du Centre et du Sud-Ouest incite les diplômés francophones dans ces régions à s’inscrire en grand nombre dans les établissements de langue anglaise. Cette réalité existe aussi dans les régions de l’Est et du Nord de la province, bien qu’à un moindre niveau, grâce à la présence d’établissements postsecondaires bilingues et de langue française bien établis dans ces régions. La seule université de langue française en Ontario est l’Université de Hearst, qui est affiliée à l’Université Laurentienne. Il existe également trois universités bilingues, soit l’Université d’Ottawa, l’Université de Sudbury et le Collège universitaire dominicain.
- L’établissement de l’Université de l’Ontario français, à Toronto, viendrait : bonifier l’offre institutionnelle en Ontario français et le développement de cette communauté de langue officielle en situation minoritaire; appuyer l’offre d’un continuum complet d’éducation en français en milieu minoritaire; et, ultimement, aider à assurer que les membres des communautés de langue officielle en situation minoritaire peuvent étudier et s’épanouir dans leur langue, dans leur milieu.
- Par le biais des ententes bilatérales en éducation, Patrimoine canadien investit 235 millions de dollars par année. Dans plusieurs provinces, ces ententes touchent non seulement le primaire/secondaire, mais aussi les collèges de langue française et les universités francophones ou bilingues. Les demandes de financement pour ces projets doivent provenir des gouvernements provinciaux/territoriaux et ils doivent fournir une contribution équivalente ou supérieure à celle du gouvernement fédéral.
- Au fil des ans, Patrimoine canadien a appuyé d’autres projets d’infrastructure pour des institutions postsecondaires (par exemple, la Faculté de droit à l’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick, des laboratoires à l’Université de Saint-Boniface). Au cours des années 1990 et début 2000, Patrimoine canadien a investi plus de 100 millions de dollars dans plusieurs provinces, notamment pour la création d’un réseau de collèges de langue française en Ontario.
D. Mise en œuvre
Les gouvernements de l’Ontario et du Canada mènent présentement un processus de diligence raisonnable basé sur la proposition officielle de l’Ontario déposée le 6 septembre 2019, afin d’avancer de façon fiable, responsable et transparente. Un groupe de travail conjoint a été mis sur pied pour déterminer l’ampleur des investissements et pour convenir des dépenses admissibles, des échéanciers et des activités du projet de l’établissement de l’Université de l’Ontario français. Le groupe de travail conjoint vise à finaliser les négociations à une date convenue par le groupe de travail qui reste à être déterminée.
Une fois que les gouvernements du Canada et de l’Ontario se seront entendus sur leurs contributions gouvernementales et que les sources de financement respectives seront confirmées, une entente pluriannuelle sera conclue entre le Canada et l’Ontario. La description du projet, l’identification des dépenses admissibles et le calendrier pour le paiement des dépenses admissibles par les deux parties pour les exercices financiers visés par le projet seront consignés dans cette entente pluriannuelle.
Dans l’éventualité où le gouvernement de l’Ontario se retirerait du projet de l’Université de l’Ontario français et en vertu du protocole d’entente, le gouvernement du Canada récupérerait ses 63 millions de dollars en coupant dans les fonds qui sont alloués au gouvernement de l’Ontario par l’entremise de l’entente bilatérale en éducation.
E. Considérations stratégiques
Considérations fédérales-provinciales-territoriales
Le Protocole d’entente entre les gouvernements du Canada et de l’Ontario, signé le 7 septembre 2019, reconnait explicitement que « conformément à la Constitution du Canada, l’éducation est de compétence exclusive provinciale et territoriale, et que ce sont les gouvernements provinciaux et territoriaux qui sont responsables de planifier, de déterminer les objectifs, de définir les contenus, de fixer les priorités et de faire l’évaluation de leurs programmes en matière d’éducation, y compris ceux de la minorité linguistique. »
[CAVIARDÉ]
Perspectives des intervenants
La grande majorité des intervenants de la francophonie ontarienne appuient la mise en place de l’Université de l’Ontario français. Le dossier a d’ailleurs mobilisé non seulement des dizaines de milliers de francophones de l’Ontario, mais a permis aussi un rapprochement entre francophones et francophiles à l’échelle du pays. L’annonce d’une entente pour le financement de l’établissement de l’institution a été reçue très positivement par les acteurs du milieu des langues officielles.
Considérations urbaines/rurales et régionales
Jusqu’ici, l’offre limitée de programmes d’études postsecondaires en langue française dans le Centre et le Sud-Ouest de l’Ontario incitait les étudiants francophones à s’inscrire dans les établissements de langue anglaise. Or, tel qu’expliqué plus haut dans la justification de la mesure proposée, il y a un bassin de population francophone considérable dans le Centre et le Sud-Ouest de l’Ontario. La création de l’Université de l’Ontario français à Toronto permettrait de retenir ces étudiants dans leur région, au sein d’une institution postsecondaire de langue française.
Calendrier
Le financement octroyé directement à l’Université de l’Ontario français, par Patrimoine canadien, arrive à échéance le 31 janvier 2020. En outre, la demande de financement présenté par l’Université de l’Ontario français au gouvernement de l’Ontario prévoit du financement commençant en 2019-2020. Cela signifie qu’une entente de contribution entre les gouvernements du Canada et de l’Ontario devra être conclue [CAVIARDÉ] afin de reconnaître les dépenses effectuées pendant l’exercice financier 2019-2020.
Répercussions financières
Les négociations sur le financement seront entamées à la suite d’un processus de diligence raisonnable. La contribution du gouvernement du Canada ne peut pas dépasser 50 pourcent. Il est aussi prévu que la contribution fédérale soit déboursée pour les quatre premières années de l’entente (soit de 2019-2020 à 2022-2023), tandis que le gouvernement de l’Ontario assumera les dépenses pour les quatre années subséquentes. La province a consenti à offrir son assurance qu’elle remboursera au gouvernement fédéral sa part de la contribution au projet si l’Ontario n’est pas en mesure de fournir le financement dans les délais prévus.
Le financement pour l’année financière 2019-2020 (3,4 millions de dollars) se fera à même les fonds de programme de la Direction générale des langues officielles. [CAVIARDÉ]
F. Approches alternatives ou mesures complémentaires
[CAVIARDÉ]
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