Canadiens remarquables d’origine asiatique

Ces courtes biographies soulignent certaines des nombreuses et précieuses contributions de Canadiens d’origine asiatique. Elles reflètent des jalons historiques et culturels qui ont su marquer la riche et significative histoire des communautés d’origine asiatique au Canada.

Biographies en vedette

• Amy Go

  Amy Go est une activiste sociale connue pour son dévouement inébranlable à la défense des droits des immigrants, des personnes âgées et des communautés marginalisées. Avec une formation en travail social, Amy a consacré plus de trois décennies à défendre des causes de justice sociale et à faire progresser le bien-être des groupes sous-représentés.

  Au cours de sa carrière, Amy a occupé divers postes de direction au sein d'organismes de services nationaux, provinciaux et locaux. Elle a notamment été présidente du Conseil national des Canadiens chinois, où son leadership a permis d'amplifier la voix des Canadiens chinois et d'aborder les questions de justice sociale.

  En tant que l'une des fondatrices du CARE Centre for Internationally Educated Nurses in Ontario, Amy a démontré son engagement à appuyer les professionnels immigrés à accéder à des opportunités et à s'intégrer dans la société canadienne.

  Amy a été à l'avant-garde d'importantes campagnes pour la justice et l'égalité. Elle a joué un rôle essentiel dans la campagne de réparations pour la taxe d'entrée imposée aux immigrants chinois et de la Loi sur l'exclusion des Chinois, contribuant ainsi aux efforts de réconciliation et à la reconnaissance historique.

  Tout au long de sa carrière, Amy a été honorée pour ses contributions exceptionnelles à la société, notamment par le Prix canadien d'excellence pour les anniversaires, le Woman of Distinction Award du YWCA de Toronto et le prix Immigrant Success Individual Award du Toronto Regional Immigrant Employment Council. Ceci témoigne de l'impact profond de ses activités de défense des causes et de service.

  Actuellement présidente du Conseil national des Canadiens chinois pour la justice sociale, Amy poursuit ses efforts pour promouvoir l'équité, l'inclusion et le changement social.

• Carol Lee

  Carol Lee, éminente entrepreneuse et philanthrope, a consacré sa vie à la transformation des communautés et à la promotion du développement économique. Son leadership visionnaire lui a non seulement valu une reconnaissance nationale, notamment en étant nommée membre de l'Ordre du Canada, mais a également eu un impact profond sur la revitalisation du plus grand quartier chinois du Canada, à Vancouver.

  Née et élevée à Vancouver en tant que Canadienne d'origine chinoise de deuxième génération, Lee a été immergée dans la culture vibrante du quartier chinois dès son plus jeune âge. Après avoir obtenu un diplôme en commerce de l'Université de la Colombie-Britannique et une maîtrise en administration des affaires de l'Université de Harvard, Lee s'est lancée dans une carrière réussie dans le monde des affaires, en cofondant la société de soins de la peau Linacare Cosmetherapy en 2004 avec le Dr Henry Fung.

  En 2012, Lee a joué un rôle essentiel dans la création du Vancouver Chinatown Foundation, un organisme de bienfaisance enregistré qui se consacre à la revitalisation du quartier historique. Grâce à des initiatives novatrices axées sur les personnes et la communauté, l’organisme a fait des progrès considérables dans la préservation du patrimoine culturel du quartier chinois tout en favorisant la prospérité économique.

  L'engagement de Lee à inspirer les autres par des histoires marquantes a conduit le Vancouver Chinatown Foundation à lancer le Chinatown Storytelling Centre, le premier espace d'exposition permanent au Canada dédié à rendre hommage aux premiers Canadiens d'origine chinoise et à leur profonde contribution à la société canadienne.

  Lee et la Fondation ont été la force motrice de la construction de Bob & Michael's Place. Ce projet novateur accueillera non seulement 300 personnes et familles, mais aussi le centre de santé communautaire Lily Lee, d'une superficie de 50 000 pieds carrés.

  L'engagement inébranlable de Lee en faveur de la revitalisation des communautés et de l'impact social lui a valu de nombreuses distinctions, notamment d'être nommée parmi les "Power 50" du Vancouver Magazine et de recevoir le prix Business in Vancouver 2024 "Influential Women in Business Lifetime Achievement Award". Sa récente nomination à l'Ordre du Canada renforce encore son statut de modèle et de pionnière pour les générations futures. Avec un esprit humble et une détermination à apporter des changements significatifs, Carol Lee continue d'inspirer les autres en continuant à avoir un impact positif et durable sur le quartier chinois de Vancouver et au-delà.

• Hannah Mariko Bell

  Hannah Mariko Bell est réalisatrice, créatrice et marionnettiste. Elle est fière d'être une Canadienne d’origine japonaise de quatrième génération élevée sur le territoire du Traité 7 au sein des terres de la Confédération des Pieds-Noirs (Calgary, Alberta). Elle est une artiste neurodivergente et un membre de la communauté 2ELGBTQIA+ qui s'identifie comme pansexuelle. Ces identités, ainsi que son héritage canadien japonais, influencent sa pratique artistique et placent l'équité et l'accessibilité au centre de ses préoccupations. À travers son travail, Hannah cherche à engager le public dans des représentations positives de la culture japonaise, ainsi qu'à le défier à travers une variété de pratiques théâtrales.

  En 2018, Hannah a mis en scène sa première pièce conçue, Kansha, dans le cadre du YOU Show de Intrepid Theatre, avec le soutien de la Victoria Nikkei Cultural Society et du National Association of Japanese Canadian Young Leaders Fund. En 2019, Hannah a rejoint le Theatre SKAM en tant que stagiaire en production, et a depuis travaillé dans plusieurs départements en production et en dramaturgie. En tant que coproductrice artistique de SKAM, Hannah s'engage à contribuer à l'amélioration de la représentation des communautés sous-représentées de Victoria.

  Hannah est diplômée du programme de théâtre de l'Université de Victoria et membre de l'Union internationale de la marionnette (UNIMA) Ouest, une organisation théâtrale.

• Dr Rey Pagtakhan

  Dr Rey Pagtakhan, né à Manille (Philippines) en 1935, a acquis une importance historique en devenant le premier Canadien d'origine philippine à siéger au Parlement et au Conseil des ministres. Il a occupé plusieurs postes ministériels sous les premiers ministres Jean Chrétien et Paul Martin, laissant une marque indélébile sur la politique canadienne. Avant d'entamer sa carrière politique, le Dr Pagtakhan était membre du American College of Chest Physicians, présentateur à de nombreuses conférences et auteur de nombreuses publications dans des revues médicales et des chapitres de livres. Il s'est distingué en tant que médecin et professeur, avec une spécialisation dans les maladies thoraciques pédiatriques.

  Tout au long de sa carrière, le Dr Pagtakhan a constamment défendu la santé publique, les droits des immigrants, les relations interraciales harmonieuses et le développement communautaire. Il a joué un rôle essentiel dans divers organismes, notamment en servant en tant que conseiller de la Philippine Association of Manitoba, qu'il a fondée en 1970, et en contribuant de manière significative à la création du Philippine Canadian Centre of Manitoba. En outre, beaucoup de ses activités soulignent son dévouement au service de la communauté. On peut citer

  son mandat de membre citoyen de la Commission de police de Winnipeg, de conseiller scolaire dans la division scolaire de St. Vital, sa présidence nationale du Conseil national des associations canadiennes des Philippines, ainsi que sa présidence du conseil des présidents et sa vice-présidence du Conseil ethnoculturel du Canada (une coalition de 37 organisations ethnoculturelles nationales).

  À la fin des années 1980, le Dr Pagtakhan s'est imposé comme l'une des principales voix au Parlement pour réclamer une enquête publique sur le scandale du sang contaminé, afin de répondre aux préoccupations majeures concernant l'approvisionnement en sang. Ses efforts ont abouti à l'enquête Krever, qui a jeté les bases du système moderne de don de sang au Canada, garantissant la sécurité et l'intégrité des produits sanguins de la nation.

  L'engagement du Dr Pagtakhan en faveur du bien-être public ne s'est pas limité à la défense des soins de santé. Il a contribué de manière significative aux projets d'infrastructures communautaires. Il a notamment contribué à la création du Seven Oaks Wellness Institute à Winnipeg et a joué un rôle crucial dans la détermination de Winnipeg comme site du International Center for Infectious Diseases et du Musée canadien des droits de la personne. Son leadership visionnaire a contribué à la création du Global College de l'université de Winnipeg, dont il a été le directeur fondateur en 2004. Il défend la cause de l'assurance-maladie du Canada jusqu’à ce jour.

  En reconnaissance de ses contributions exceptionnelles, le Dr Pagtakhan a reçu de nombreuses distinctions, notamment l'Ordre du Manitoba, le titre honorifique de docteur en droit et de docteur en sciences, les médailles d'argent, d'or et de diamant du jubilé de la reine Élisabeth II, le nom du parc du Dr Rey Pagtakhan à Saint-Vital, la citation présidentielle philippine pour les personnalités philippines exceptionnelles à l'étranger et le prix UPMASA (University of the Philippines Medical Alumni Society in America) pour l'ensemble de sa carrière.

  Son héritage continue de résonner à travers sa chronique perspicace, Medisina at Politika, dans les magazines d'information Pilipino Express et Canadian Filipino Net, enrichissant le discours public et inspirant les générations à venir.

  Actuellement Dr Pagtakhan est bénévole sur le conseil d’administration du St. Paul's College Foundation de l'université du Manitoba, le Advisory Council of Immigration Partnership Winnipeg, et sur le panel des arbitres des Prairies du Conseil canadien des normes de la radiotélévision.

• Nisha Pahuja

  Nisha Pahuja est une cinéaste distinguée, nommée aux Oscars, aux Emmy et aux Peabody, réputée pour ses documentaires poignants qui plongent au cœur des problèmes sociétaux. Née à New Delhi, en Inde, puis installée à Toronto, au Canada, pendant son enfance au début des années 1970, Nisha a fait l'expérience directe de l'amalgame des cultures, ce qui influencera plus tard ses projets artistiques.

  L'une des œuvres phares de Nisha, The World Before Her, a été largement acclamée pour son exploration des défis complexes auxquelles sont confrontées les jeunes femmes en Inde. Présenté en avant-première au festival international du film de Tribeca, le documentaire a été salué, notamment par le prestigieux prix du meilleur documentaire, ce qui a ouvert la voie à une reconnaissance mondiale.

  Animée par une passion pour le changement social, Nisha s'est lancée dans une mission consistant à projeter The World Before Her dans toute l'Inde à la suite de l'affaire du viol collectif de Delhi en 2012, dans le but de catalyser les discussions sur les droits des femmes et de lutter contre les atrocités fondées sur le genre. Grâce à des initiatives de crowdfunding et à des collaborations innovantes, Nisha a organisé des projections et des discussions dans des communautés mal desservies, affirmant ainsi le potentiel de transformation des documentaires pour favoriser le dialogue et susciter le changement.

  En 2022, Nisha a dévoilé son dernier documentaire, To Kill a Tiger, au Festival international du film de Toronto, une histoire poignante de David et Goliath sur les efforts déployés par une famille indienne pour que justice soit rendue à leur fille, survivante d'une agression sexuelle. Le film a captivé le public et la critique, remportant le très convoité Amplify Voices Award pour le meilleur long métrage canadien et s'attirant par la suite des éloges internationaux, notamment une nomination pour le meilleur long métrage documentaire aux Oscars en 2024, ainsi qu'une nomination à Peabody.

  Tout au long de son illustre carrière, Nisha a accumulé un nombre impressionnant de prix et de nominations, soulignant son engagement à amplifier les voix marginalisées et à faire la lumière sur des questions sociales urgentes. De sa série de documentaires Diamond Road, récompensée par un Gemini Award, au succès révolutionnaire de The World Before Her et au récent triomphe de To Kill a Tiger, l'œuvre de Nisha témoigne de son dévouement inébranlable à l'art cinématographique et de sa foi dans le pouvoir de la narration pour susciter des changements significatifs à l'échelle mondiale.

• Aseem Pandey

  Aseem Pandey est un ingénieur visionnaire et un innovateur qui a consacré sa carrière à la recherche de solutions durables dans les domaines de l'énergie, de la science des matériaux et de la préservation de l'environnement. Passionné par les avancées technologiques et désireux d'avoir un impact positif sur le monde, Aseem n'a cessé de repousser les limites de l'innovation.

  Poussé par une soif insatiable de connaissances, Aseem a obtenu une maîtrise en génie chimique à l'université de Calgary. Aseem a mené des recherches approfondies sur le potentiel de récupération assistée du pétrole des nanoparticules biodégradables pour la récupération du pétrole lourd, mettant en évidence son expertise à l'intersection de l'ingénierie et de la durabilité environnementale. La perspicacité entrepreneuriale d'Aseem a attiré l'attention du gouvernement de l'Alberta, ce qui l'a conduit à être sélectionné pour le programme inaugural GreenSTEM, où il a perfectionné ses compétences.

  Aseem a rejoint EnviCore Inc. en 2020, en tant que directeur de la technologie et directeur de l'innovation. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de processus permettant de réutiliser les résidus miniers et les déchets de construction pour en faire des matériaux cimentaires supplémentaires, atténuant ainsi la pollution de l'environnement et promouvant les principes de l'économie circulaire. Le travail de pionnier d'Aseem en matière de technologie de traitement des résidus a été salué pour son efficacité à réduire les émissions de carbone et son potentiel à révolutionner les pratiques de gestion des déchets dans l'industrie minière et de la construction.

  Pendant la pandémie, Aseem a fait don de 70 litres de désinfectant pour les mains produit par EnviCore au Calgary Drop-In Center et à l'Alberta Children's Hospital. Il est bénévole au Calgary Climate Hub, à Engineers without Borders et à Madhuban Performing Arts, ce qui témoigne de son dévouement au bien-être de la communauté, à la durabilité et à la préservation de la culture.

  Ses contributions révolutionnaires aux technologies durables et à la réduction des déchets ouvrent la voie à un avenir plus propre et plus vert, où les avancées technologiques sont mises à profit pour relever les défis environnementaux les plus pressants. Aseem imagine un monde où les déchets ne sont pas simplement minimisés, mais réutilisés de manière durable pour répondre aux besoins des générations futures.

• Skylar Park

  Le voyage de Skylar Park dans le monde du taekwondo a commencé pratiquement avant même qu'elle ne sache marcher. L'héritage de la famille Park en matière de taekwondo est profond, avec 16 ceintures noires réparties sur plusieurs générations.

  Dès l'âge de deux ans, Skylar a été initiée à l'art du taekwondo. Son père, maître de taekwondo, et son grand-père, deux figures estimées de la communauté des arts martiaux, ont nourri sa passion pour ce sport dès le début.

  Le talent de Skylar s'est manifesté très tôt lorsqu'elle a remporté l'or aux Championnats du monde juniors de taekwondo 2016 à Burnaby, en Colombie-Britannique, en démontrant ses prouesses dans la catégorie des 59 kg. En passant à la compétition senior en 2017, Skylar s'est rapidement rendu compte de la force mentale nécessaire pour concourir au plus haut niveau. Comprenant que la confiance et la résilience étaient aussi cruciales que la force physique, elle s'est lancée dans un parcours marqué par la détermination et une croyance inébranlable en ses capacités.

  En 2019, Skylar a décroché une médaille de bronze aux Championnats du monde de taekwondo (57 kg) et une médaille d'argent aux Jeux panaméricains (57 kg) à Lima. En montant sur le podium dans huit de ses onze événements internationaux, l'ascension fulgurante de Skylar est indéniable.

  Lors de ses débuts olympiques à Tokyo 2020, elle a atteint les quarts de finale dans l'épreuve très disputée des 57 kg, consolidant ainsi son statut de force avec laquelle il faut compter dans le monde du taekwondo. Poursuivant sa domination, Skylar a décroché sa troisième médaille d'or consécutive aux Championnats panaméricains en 2022, ainsi que trois médailles de bronze au Grand Prix mondial de taekwondo, y compris un exploit notable lors de la finale du Grand Prix à Riyad. En 2023, Skylar a terminé l'année en beauté en remportant trois événements majeurs consécutifs : la Coupe du Président, le Grand Prix mondial de Taekwondo à Taiyuan, en Chine, et les Jeux panaméricains.

  L'histoire de Skylar incarne l'essence de la persévérance, l'esprit d'une véritable championne qui poursuit sans crainte ses rêves tout en honorant l'héritage de sa famille dans le noble art du taekwondo.

• Chan Tep

  Journaliste, animatrice, productrice et recherchiste d’origine cambodgienne, Chan Tep a un destin hors du commun. Portée par le courage et la résilience de ses parents qui, en 1979, ont fui la terreur du régime de Pol Pot et de ses Khmers rouges, Chan arrive au Canada à 10 mois dans les bras du cardinal Paul-Émile Léger. Cet héritage familial fait d’elle une véritable battante.

  En 2010, alors qu’elle survit à un cancer foudroyant, elle réoriente sa vie et sa carrière afin de pouvoir agir sur des enjeux sociétaux et d’immigration, des préoccupations inspirées par son parcours de réfugiée. Elle plonge dans le monde des médias et s’active à faire rayonner les gens issus de la diversité culturelle. En 2015, elle est conceptrice, animatrice et productrice au contenu de Mosaïque en lumière à MAtv, un magazine interculturel d’avant-garde, mettant déjà la diversité à l’honneur devant et derrière la caméra.

  Joignant sa voix à la diversité dans les médias, Chan a occupé plusieurs rôles dans des émissions d’affaires publiques, d’actualités, culturelles, des documentaires et d’enjeux de société. On l’a vue ou entendue à Bell Média, Noovo Info, TVA, ICI Radio-Canada Télé et ICI Première, Tou.Tv, Télé-Québec, MAtv, le 98,5FM, Moi&Cie, Canal D, RDS, Crave, le FM 103,3 et le Gala des Prix Gémeaux. Trois projets auxquels elle a contribué ont été finalistes aux Prix Gémeaux soit docu-réalité, reportage et meilleur magazine d'intérêt social.

  Mentore et présidente du C.A. (par intérim) à l'organisme Diversité artistique Montréal qui promeut l’inclusion et l’équité culturelle pour les artistes immigrant(e)s et racisé(e)s, Chan accompagne plusieurs talents issus de la diversité dans leur parcours, en plus d'animer de nombreux événements dans le Grand Montréal et de créer des projets sur le web par le biais de son entreprise C+Créative Productions.

  Enfin, elle figure, selon l’Encyclopédie canadienne, parmi les Cambodgiens qui se sont le plus démarqués au Canada et est récipiendaire d’un certificat honorifique de l’Assemblée nationale du Québec soulignant son implication auprès des femmes immigrantes.

• Dr Lap-Chee Tsui

  Le Dr Lap-Chee Tsui est réputé pour ses contributions révolutionnaires à la science et pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'élucidation des mystères des maladies génétiques, en particulier de la fibrose kystique.

  Ses travaux sur le gène de la fibrose kystique ont commencé lorsqu'il est arrivé à l'hôpital pour enfants de Toronto et qu'il a appliqué la nouvelle technologie de l'ADN recombinant aux études classiques de liaison génétique humaine pour cartographier le gène responsable de la fibrose kystique sur le chromosome 7. En 1989, en collaboration avec les docteurs John Riordan et Francis Collins, il est passé de la carte génétique à l'isolement physique du gène de la fibrose kystique. Cette découverte historique a non seulement mis en évidence la base moléculaire de la fibrose kystique, mais elle a également servi de pierre angulaire au domaine en pleine expansion de la génomique, en jetant les bases du projet du génome humain.

  Les découvertes du Dr Tsui sur le gène de la fibrose kystique, considérées comme l'une des plus importantes percées dans le domaine de la génétique humaine, l'ont propulsé au premier plan de la recherche génomique, ouvrant la voie à de nouvelles connaissances sur les complexités du génome humain. Son leadership dans l'initiative Génome Canada a confirmé son statut de pionnier visionnaire dans ce domaine. Au cours de son illustre carrière, M. Tsui a rédigé plus de 300 articles scientifiques et 65 chapitres de livres, laissant une marque indélébile sur la communauté scientifique grâce à son érudition prolifique et à son dévouement inébranlable à l'avancement des connaissances.

  En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la science, le Dr Tsui a reçu de nombreuses distinctions, dont 16 doctorats honorifiques décernés par des institutions prestigieuses du monde entier.

  En outre, son mentorat et ses conseils ont permis de former une nouvelle génération de leaders en génétique humaine, garantissant ainsi la pérennité de son héritage pour les générations à venir.

• David Usher

  David Usher est un musicien, un auteur, un activiste et un entrepreneur ayant remporté quatre prix Juno. Il a acquis une reconnaissance internationale en tant que chanteur du groupe Moist, un groupe de rock ayant vendu plusieurs disques de platine. Usher est également le fondateur et le PDG de Reimagine AI, un studio d'intelligence artificielle basé à Montréal.

  Usher est né en 1966 à Oxford, au Royaume-Uni, de parents thaïlandais et canadiens. Lorsqu’il était jeune, ses parents ont déménagé à Kingston (Ontario), où il a fait ses études secondaires au Kingston Collegiate and Vocational Institute. David a ensuite déménagé à Burnaby, en Colombie-Britannique, où il a obtenu un diplôme en sciences politiques à l'université Simon Fraser. C'est à cette époque qu'il rencontre les autres membres de Moist et forme le groupe en 1992. Entre 1992 et 2022, le groupe a sorti 5 albums, dont des disques de platine, et s'est classé parmi les 50 artistes canadiens les plus vendus au Canada et les 20 groupes canadiens les plus vendus au Canada.

  En 2015, Usher a cocréé le Climate Clock (horloge climatique), une expérience multimédia qui suit les changements climatiques en temps réel, avec Damon Matthews, professeur à l'Université Concordia. En 2018, il a fondé Reimagine AI, un studio d'intelligence artificielle (IA) spécialisé dans la création d'êtres virtuels dotés d'IA et d'une technologie de pointe axée sur le divertissement et les soins de santé, en collaboration avec des laboratoires de recherche universitaires et des centres scientifiques à travers le Canada. L'entreprise vise à utiliser l'IA pour apporter un soutien aux personnes âgées et aux personnes souffrant de troubles de la mémoire afin d'améliorer leur vie et celle de leurs proches, des soignants et des prestataires de soins de santé.

  Usher a publié de la musique hautement réputée en anglais, en français et en thaïlandais. Il est également l'auteur d'un livre à succès sur la créativité et le processus créatif intitulé Let the Elephants Run : Unlock Your Creativity and Change Everything.

• Teresa Woo-Paw

  Teresa Woo-Paw est une figure remarquable de la politique canadienne et de l'action sociale, connue pour son engagement inébranlable en faveur de la diversité, de l'inclusion sociale et de l'engagement civique. Née avec la passion de rassembler des personnes de tous les horizons, elle a consacré sa vie à briser les barrières et à favoriser des changements positifs dans la société.

  Le parcours de Teresa dans le service public a commencé avec son élection historique au conseil d'éducation de Calgary en 1995, où elle a siégé jusqu'en 2000, devenant ainsi la première femme canadienne d'origine asiatique à occuper un tel poste. Son mandat a été marqué par un dévouement sans faille à l'amélioration des possibilités d'éducation pour tous les élèves, peu importe leurs origines.

  Forte de son succès dans le domaine d’éducation, Teresa s'est lancée dans la politique provinciale, obtenant un siège à l'Assemblée législative de l'Alberta en 2008 et devenant la première femme canadienne d'origine asiatique élue à l'Assemblée. Son élection en tant que ministre a encore renforcé sa réputation de pionnière, non seulement au sein de la communauté asiatique canadienne, mais aussi dans l'ensemble du pays. Au cours de son mandat, Teresa a défendu de nombreuses initiatives visant à protéger les droits de la personne et à faire progresser les droits et le bien-être des groupes marginalisés, s'attirant ainsi le respect général pour son inlassable travail de plaidoyer. Au-delà de sa carrière politique, l'impact de Teresa s'étend bien au-delà du domaine du service communautaire et de l'activisme. Elle a fondé et soutenu huit organismes à but non lucratif au cours de quatre décennies, notamment : l'ACCT Foundation, l'Asian Heritage Foundation, l'Ethnocultural Council of Calgary (aujourd'hui connu sous le nom d'Action Dignity) et DiverseCities (anciennement Calgary Chinese Community Service Association). Grâce à ces plateformes, Teresa a travaillé sans relâche pour faire entendre la voix des communautés sous-représentées et s'attaquer aux problèmes de racisme et d'inégalité.

  L'engagement de Teresa à favoriser le dialogue et la collaboration est également attesté par sa participation importante à divers conseils et comités. Elle est actuellement présidente de la Fondation canadienne des relations raciales, présidente de la Fondation ACCT, fondatrice et organisatrice du réseau Asian Canadians Together-ACT2EndRacism et coprésidente de la Fondation du patrimoine asiatique, entre autres. Grâce à des initiatives telles que le sommet des leaders Inspire to Lead et le programme de formation au leadership Aspire to Act, elle continue à donner aux individus les moyens d'apporter des changements positifs dans leurs communautés.

  Les contributions exceptionnelles de Teresa à la société canadienne ont été reconnues par de nombreux prix, notamment le Chinese Canadian Legend Award en 2016, le YWCA Women of Distinction Award en 1998 et le Queen Elizabeth's Platinum Jubilee Award en 2023.

• Monica Wu

  Le dévouement inébranlable de Monica Wu à la justice sociale et à la compréhension interculturelle s'étend sur plusieurs décennies et englobe de nombreuses villes canadiennes. Son engagement immuable pour ces causes a laissé une marque indélébile sur le paysage du multiculturalisme et de la cohésion sociale au Canada.

  Née avec une passion pour la danse et les arts, Monica s'est lancée dans le bénévolat dès son plus jeune âge. Arrivée du Brésil à Montréal à l'adolescence, elle n'a pas tardé à mettre ses compétences au service de la culture chinoise en enseignant la danse folklorique à des enfants chinois. Ce fut le début d'un parcours d'engagement communautaire et de leadership qui durera toute sa vie. Quelques années plus tard, le Guelph Chinese Canadian Club lui a demandé de chorégraphier et d'enseigner la danse folklorique chinoise à un groupe de filles. Puis, en 1977, le groupe est entré dans l'histoire : pour la première fois, les citoyens de Guelph ont assisté à une authentique danse folklorique chinoise lors des célébrations de la Journée multiculturelle de leur ville.

  Son leadership a continué à briller lorsqu'elle s'est installée à Charlottetown, où elle a été présidente du Chinese Canadian Association of Prince Edward Island (association des Canadiens d'origine chinoise de l'Île-du-Prince-Édouard). Sous sa direction, l'association a franchi des étapes importantes, notamment la création du premier groupe de danse folklorique chinoise de Charlottetown et l'obtention de prix prestigieux pour leurs présentations.

  Reconnaissant le pouvoir de la danse en tant qu'outil permettant de briser les stéréotypes et les barrières raciales, Monica a élargi son champ d'action en enseignant les danses folkloriques chinoises à des danseurs non asiatiques. Son approche inclusive a été largement saluée, et ses élèves ont joué a plusieurs évènements de grande visibilité.

  Fervente défenseuse de la justice sociale, Monica a prêté sa voix au Conseil national des Canadiens chinois, faisant inlassablement campagne pour obtenir des excuses et des compensations aux contribuables de la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois au Canada. Ses efforts ont été largement soutenus par les dirigeants politiques, ce qui témoigne de son engagement inébranlable en faveur de l'égalité et de la justice.

  Après s'être installée à Ottawa, Monica Wu a continué à défendre sans relâche l'apprentissage et la compréhension interculturels. Elle a joué un rôle essentiel dans la mise en place du Ottawa Asian Heritage Month, en encourageant l'inclusion et en célébrant la riche diversité des cultures panasiatiques à travers la science, le sport, le cinéma et l'art. Son leadership a été déterminant dans l'organisation et la coordination de centaines d'événements au fil des ans, promouvant le dialogue, la compréhension et l'appréciation parmi les diverses communautés.

  En reconnaissance de ses contributions exceptionnelles, Monica Wu a reçu des prix prestigieux, notamment le Community Builder Award de United Way, la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II, le Canada 150/Ottawa-West-Nepean Community Leadership Award, le Ottawa Distinguished Women/Community Pillars Award et le Community Leader Award du député Chandra Arya.

  Monica Wu a obtenu une licence en beaux-arts (design graphique) à l'université Concordia. À l'âge de 45 ans, elle a obtenu une licence en arts (sociologie/anthropologie) à l'université Carleton.

Biographies générales

• Mary Kitagawa

  Mary Kitagawa est née à Salt Spring Island, en Colombie-Britannique. Elle a obtenu son diplôme d’enseignement au secondaire à l’Université de Colombie-Britannique (UCB) et a enseigné à l’école secondaire de Kitsilano.

  Avec son mari Tosh, elle a été membre du comité des droits de l’homme de la Greater Vancouver Japanese Canadian Citizens’ Association (JCCA) pendant 23 ans. En 2008, ils ont commencé à faire pression pour que l’UCB décerne des diplômes honorifiques aux 76 étudiants d’origine japonaise qui ont été expulsés de l’UCB en 1942. En 2012, l’UCB a organisé une congrégation spéciale pour ces étudiants, numérisé des documents historiques et créé un nouvel enseignement à la Faculté des arts intitulé le programme sur les Canadiens d’origine asiatique et les migrations asiatiques.

  Mary fait partie du conseil communautaire du projet Landscapes of Injustice à l’Université de Victoria et elle continue d’éduquer le public sur l’histoire des personnes d’origine japonaise au Canada et la justice sociale. En 2013, Mary a également reçu le Prix du Leadership de l’Association nationale des Canadiens d’origine japonaise pour les contributions qu’elle a apportées aux communautés nippo-canadiennes.

• Chow Quen Lee (1911-2017)

  Chow Quen Lee est née en Chine le 18 octobre 1911.

  Surnommée « Nooey Quen » (ce qui signifie « droits des femmes » en français), elle est l’une des 3 activistes immigrantes qui ont mené un recours collectif contre Ottawa en raison de la taxe d’entrée discriminatoire imposée aux personnes chinoises. Elle a poursuivi son combat pour la justice jusqu’à son décès en 2017 à l’âge de 105 ans.

  Chow Quen était connue pour être une personne déterminée, engagée et résolue, dotée d’un sens aigu de la justice, ainsi qu’une mère et une grand-mère aimante. Sa ténacité l’a aidée à surmonter la guerre, la pauvreté, une séparation de 14 ans avec son mari et une longue bataille juridique pour obtenir réparation du gouvernement.

  Originaire de Taishan, Chow Quen a épousé Guang Foo Lee en 1930, lorsqu’il est retourné en Chine pour trouver une épouse. Il est né en 1892, également à Taishan, et avait payé une taxe d’entrée de 500 dollars en 1913 pour venir au Canada.

  Chow Quen se déplaçait en fauteuil roulant pour participer à des collectes de fonds et à des rassemblements entre Toronto et Ottawa afin de sensibiliser le public au passé raciste du Canada à l’égard des personnes chinoises.

  Bien que l’action en justice ait finalement été rejetée et que les appels ultérieurs aient été refusés, les efforts de Chow Quen et d’autres ont permis d’entamer des discussions avec le gouvernement qui ont abouti à des excuses officielles à la Chambre des communes le 22 juin 2006.

  Chow Quen se trouvait dans l’assistance lorsque le premier ministre de l’époque, Stephen Harper, a présenté des excuses en cantonais aux communautés chinoises au Canada.

• Kew Dock Yip (1906-2001)

  Le premier avocat d’origine chinoise au Canada, Kew Dock Yip, (également connu sous le nom de Dock Yip), est né à Vancouver en 1906 dans une famille nombreuse. Il obtient un diplôme en pharmacie de l’Université du Michigan en 1931, avec l’intention de pratiquer en Colombie-Britannique. Cependant, en raison de restrictions envers les Chinois à l’époque, il ne pourra pas pratiquer dans ce domaine. Il fréquente ensuite l’Université de la Colombie-Britannique et obtient une license en arts en 1941, pour ensuite poursuivre des études en droit. La Law Society of B.C. appliquant une règle "selon laquelle les Orientaux ne devraient pas avoir le privilège de s'inscrire comme étudiants en droit", il s'inscrit à l'Osgoode Hall Law School, dont il sort diplômé en 1945. Il ouvre son propre cabinet d'avocats dans le premier quartier chinois de Toronto, où il servira ses clients pendant 47 ans. Dock Yip a fourni des conseils juridiques indispensables aux membres de la communauté chinoise de Toronto, a servi de mentor à de nombreux jeunes avocats canadiens d’origine chinoise et a été un leader de la communauté.

  En 1942, Dock Yip, ainsi que certains de ses camarades de classe de la faculté de droit d'Osgoode Hall, réussit à s’enrôler comme réserviste avec les Queen’s Own Rifles of Canada. Il se lie d’amitié avec un autre réserviste, Irving Himel, un avocat de confession juive. En septembre 1945, juste après avoir été admis au barreau, Yip et Himel ont collaboré avec divers activistes et organisations pour former un comité visant à abroger la loi sur l'immigration chinoise, également connue sous le nom de loi sur l'exclusion des Chinois. Cette loi interdit l'immigration chinoise au Canada depuis son adoption en 1923. Le comité a réussi à faire pression pour l'abrogation de cette loi en 1947. Avoir cette grande réussite à son actif n’a pas ralenti la ténacité de Dock Yip – il a fait pression sur le gouvernement jusqu’en 1966 pour abaisser les barrières d’entrée pour les immigrants d’origine chinoise.

  Dans les années 1970, il a rempli deux mandats en tant que conseiller scolaire au sein du conseil d'éducation de Toronto. À 79 ans, Kew Yock Dip s’aventure dans le monde du cinéma et joue dans les films Year of the Dragon, Diamonds (1987) et Fearless Tiger (1991).

  Enfin, en 1992, il prend sa retraite de la pratique du droit à 85 ans. En 1998, il reçoit la médaille du Barreau du Haut-Canada (Barreau de l’Ontario) pour services exceptionnels rendus à la profession juridique.

• Tareq Hadhad

  Tareq Hadhad est un entrepreneur, philanthrope et militant social syrien-canadien, connu pour son travail dans le domaine de la réinstallation des réfugiés et pour avoir fondé Peace by Chocolate, une entreprise de chocolat prospère basée à Antigonish, en Nouvelle-Écosse.

  Tareq est né le 19 octobre 1988 à Damas, en Syrie, dans une famille ayant une longue tradition de chocolatiers. En 2012, la vie de Tareq prend un tournant inattendu lorsque la chocolaterie de sa famille est détruite pendant la guerre civile syrienne, ce qui oblige à fuir au Liban, où ils vivent dans un camp de réfugiés pendant 3 ans. Pendant son séjour au Liban, Tareq fournit des soins médicaux aux personnes dans le besoin. En effet, lorsque Tareq a été forcé de fuir son pays, il était étudiant en médecine et il ne lui restait que 2 ans d’études pour devenir médecin.

  En 2015, Tareq et sa famille obtiennent le statut de réfugié et se réinstallent dans la petite ville d’Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Déterminés à reconstruire leur vie et à poursuivre leur passion pour la chocolaterie, Tareq et sa famille fondent Peace by Chocolate en 2016, dans le but non seulement de créer de délicieux chocolats, mais aussi de diffuser un message de paix, d’inclusion et de résilience.

  L’obtention de la citoyenneté canadienne en janvier 2020 a constitué une étape importante dans la vie de Tareq. L’auteur Jon Tattrie a écrit un livre sur l’histoire des Hadhad qui est devenu un best-seller. Un long métrage basé sur l’histoire de la famille, Peace by Chocolate a été présenté pour la première fois au festival du film de Tribeca en 2022 et a ensuite été projeté dans les cinémas Cineplex partout au Canada.

  Il a été nommé l’un des 25 immigrants les plus remarquables des Maritimes, a été sélectionné par Google en tant que National Hero Case, a été l’un des lauréats du prix RBC des 25 grands immigrants de l’année en 2020, ainsi que de la médaille du jubilé de platine de la reine Élisabeth II.

• Nazem Kadri

  Nazem Kadri est un joueur professionnel canadien de hockey sur glace qui évolue au sein des Flames de Calgary de la Ligue nationale de hockey. Nazem est né le 6 octobre 1990 à London (Ontario), deuxième d’une famille de 5 enfants. Nazem a commencé à patiner à l’âge de 2 ans, a rejoint sa première équipe de hockey à l’âge de 4 ans et a joué au niveau élite au cours des 2 années suivantes. Il a fait sa carrière junior dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL), d’abord avec les Rangers de Kitchener, avec qui il a remporté la Coupe J. Ross Robertson, puis avec les Knights de London. Nazem a représenté le Canada au niveau international lors du Championnat du monde junior de 2010, où l’équipe a reçu la médaille d’argent après avoir perdu la finale contre les États-Unis. Nazem a ensuite remporté la Coupe Stanley avec l’équipe de l’Avalanche du Colorado en 2022, devenant ainsi le premier joueur musulman à soulever la Coupe. Dans le cadre de ces célébrations, Nazem s’est rendu à London, sa ville natale, et a visité la mosquée de London, marquant ainsi la première visite de la Coupe Stanley dans une mosquée.

• Domee Shi

  Domee Shi est une réalisatrice, scénariste et dessinatrice de scénarimage de Pixar, et lauréate d’un Academy Award.

  Domee est née à Chongqing, en Chine, le 8 septembre 1989 et a immigré au Canada avec ses parents à l’âge de 2 ans. Après avoir passé 6 mois à Terre-Neuve, elle s’est installée avec sa famille à Toronto où elle a grandi.

  Domee a écrit et réalisé le court métrage d’animation Bao pour Pixar en 2018, qui lui a valu son premier Oscar du meilleur court métrage d’animation lors de la 91e cérémonie des Oscars. Le film a également été nommé aux 43e Annie Awards, aux International Online Cinema Awards et au festival du film de Tribeca. Domee a réalisé et écrit le long métrage Alerte rouge (2022), basé sur son enfance en tant que Canadienne d’origine chinoise à Toronto, devenant ainsi la première femme à être l’unique réalisatrice mentionnée au générique d’un long métrage pour Pixar.

  Domee a commencé sa carrière chez Pixar en tant que stagiaire et a travaillé comme artiste de scénarimage sur des films notables tels que Vice-versa (2015), Le bon dinosaure (2015), Les Indestructibles 2 (2018) et Histoire de jouets 4 (2019). Elle a récemment été nommée vice-présidente de la création au sein de l’entreprise.

• Vivek Shraya

  Vivek Shraya est une artiste transgenre de couleur dont l’œuvre traverse les frontières de la musique, de la littérature, des arts visuels, du théâtre, de la télévision et du cinéma. Elle est lauréate d’un prix Écrans canadiens et nommée pour le prix de musique Polaris, et son best-seller I’m Afraid of Men a été salué par Vanity Fair comme « le carburant de la fusée culturelle ». Elle est également la fondatrice de la maison d’édition primée VS. Books, qui soutient les auteurs autochtones, noirs et racialisés émergents.

  Vivek a été une ambassadrice des marques MAC Cosmetics et Pantene. Elle siège au conseil d’administration de la Tegan and Sara Foundation, qui lutte pour la justice économique, la santé et la représentation des femmes des communautés 2ELGBTI+, et adapte actuellement sa première pièce, How to Fail as a Popstar, en série numérique avec la CBC.

• Vicky Sunohara

  Vicky Sunohara est une légende du hockey féminin, 2 fois médaillée d’or aux Jeux olympiques et 7 fois championne du monde. Elle est née le 18 mai 1970 à Scarborough, en Ontario. Elle est d’origine japonaise et ukrainienne.

  Vicky a remporté une médaille d’argent aux Jeux olympiques d’hiver de 1998 à Nagano, au Japon. Elle a poursuivi avec une médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City, en Utah, et une autre médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2006 à Turin, en Italie.

  Outre les Jeux olympiques, Vicky a représenté le Canada dans de nombreuses compétitions internationales de hockey sur glace. Membre du programme national féminin de 1989 jusqu’à sa retraite en 2008, Vicky a participé à 8 championnats du monde de l’IIHF au cours desquels le Canada a remporté l’or à 7 reprises (1990, 1997, 1999, 2000, 2001, 2004, 2007) et l’argent une fois (2005). Au cours de ces 8 championnats mondiaux, Vicky a participé à 40 matchs et a accumulé 41 points.

  Vicky a joué au hockey universitaire à l’Université Northeastern de 1988 à 1990 et à l’Université de Toronto de 1990 à 1992. Elle a ensuite joué dans la ligue féminine NWHL/CWHL avec l’équipe du Thunder de Brampton de 2005 à 2008, remportant le championnat de la ligue en 2007 et en 2008.

  Après avoir pris sa retraite en tant que joueuse, Vicky a poursuivi une carrière d’entraîneuse, mettant à profit sa riche expérience et sa connaissance du jeu pour encadrer de jeunes joueuses. Elle a été impliquée dans l’entraînement à différents niveaux, notamment en tant qu’entraîneuse adjointe de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans du Canada lors du Championnat mondial féminin des moins de 18 ans de l’IIHF au Wisconsin.

  Tout au long de sa carrière, Vicky a été reconnue pour ses contributions au hockey sur glace. Elle a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada en 2012 avec ses coéquipières de l’équipe olympique de Turin 2006. Elle continue d’être une figure respectée dans le monde du hockey sur glace féminin, inspirant les futures générations de joueuses par son talent, sa passion et son dévouement à ce sport.

• Margaret Lyons (1923–2019)

  

  La première femme vice-présidente de la Radio-Canada (CBC), Margaret Lyons CM, est née Keiko Margaret Inouye le 21 novembre 1923 à Mission, en Colombie-Britannique, des immigrants japonais Yoshinobu Inouye et Teru Tsuji.

  Margaret Lyons et sa famille ont quitté Mission en 1942 après l'expulsion des Canadiens d’origine japonaise de la région. La famille s'est installée à Winnipeg, au Manitoba, où Margaret a travaillé comme aide-domestique. Après avoir déménagé à Hamilton, en Ontario, en 1944, Mme Lyons a travaillé comme femme de chambre à l'Université McMaster tout en terminant ses études secondaires. Elle a ensuite fréquenté l'université et obtenu un diplôme en économie.

  Un an et demi après avoir commencé comme typographe à la BBC, Lyons devient productrice pour le service d'actualités asiatiques de la BBC, où elle reste pendant six ans. En 1957, Lyons a interviewé Lester Pearson après qu'il ait reçu le prix Nobel de la paix, et il l'a encouragée à entrer dans l'industrie du journalisme canadien. Elle déménage donc à Toronto en 1960 et commence à travailler comme productrice d'affaires publiques à la radio de la CBC. Par la suite, Lyons a été promue directrice du service de radio AM, puis vice-présidente de la radio réseau de la CBC, devenant ainsi la première femme élue à ce poste. Mme Lyons avait une réputation de "férocité bienveillante" et était affectueusement surnommée la "Dragon Lady".

  En 1996, l'Université McMaster a décerné à Margaret Lyons un doctorat honorifique en lettres. Le Lyons New Media Center de McMaster a été nommé en son honneur. Pour ses réalisations en matière de radiodiffusion, Mme Lyons a été nommée membre de l'Ordre du Canada en 2010.

• Gurdeep Pandher

  

  Gurdeep est né dans une famille d'agriculteurs dans un village appelé Siahar au Pendjab. À l'âge de 10 ans, Gurdeep avait déjà écrit de nombreux œuvres littéraires et compositions créatives, notamment de la poésie, de la prose, un roman complet, des centaines d'histoires et une pièce de théâtre. À l'âge de 23 ans, il est devenu un auteur publié de deux livres, le premier intitulé Mitti De Ghar et son second, Among the Stars, est basé sur la vie de Kalpana Chawla, la première femme d'origine indienne à aller dans l'espace. L'écriture est la passion et le métier de toute une vie pour Gurdeep.

  En tant que membre de la culture punjabi-sikh, Gurdeep est né dans le monde du Bhangra. Dans sa jeunesse, à l'âge de 17 ans, il a commencé à suivre des cours professionnels de bhangra à Ludhiana, au Pendjab. Cela lui a permis d'apprendre à danser avec son cœur et d'adopter la danse comme partie intégrante de son style de vie. Depuis son séjour au Pendjab, son amour pour la danse n'a cessé de croître et d'évoluer.

  Il a déménagé au Canada en 2006 et a vécu dans plusieurs grandes villes et villages canadiens, notamment Squamish, Vancouver, Abbotsford, Saskatoon, Edmonton, North Battleford, Turtleford, Lloydminster, Yellowknife et maintenant, Whitehorse. Après avoir déménagé au Yukon en 2012, Gurdeep a poursuivi sa passion pour la danse, en offrant des cours de Bhangra dans de nombreux endroits au Canada. Gurdeep a commencé à diffuser des vidéos de danse Bhangra filmées dans les magnifiques paysages du Yukon. Au fil du temps, ses publications sont devenues viraux et son travail a été présenté sur CBC Yukon, CBC National, CTV National News, Buzzfeed, The Huffington Post, SBS Australia et de nombreuses autres plateformes.

  Dans ses temps libres, Gurdeep aime partager des blagues avec ses compatriotes du Yukon dans les cafés ou dans les rues des nombreuses communautés uniques du Yukon. Il s'adonne également à d'autres passions, notamment la photographie, le montage vidéo, l’art web, la conception numérique, les langues et la musique. Cependant, la wordographie écrite et le Bhangra restent ses préférés.

  Les vastes terres, le grand air, les larges montagnes, le soleil souriant et, parfois même, de belles bruines, tout cela lui a appris à être un esprit libre. Gurdeep Pandher célèbre la vie avec un cœur ouvert qu'il a trouvé à travers son amour pour la nature.

• L’honorable Avvy Yao-Yao Go

  

  Madame la juge Avvy Yao-Yao Go a 30 ans d'expérience en matière de plaidoyer et de contentieux au nom de clients racisés à faible revenu, principalement dans le cadre de son rôle de directrice de la Clinique juridique de Chine et d'Asie du Sud-Est.

  En tant que Canadienne d’origine chinoise de première génération, la juge Go a consacré l'essentiel de sa carrière juridique à l'élimination des obstacles pour les groupes marginalisés, tout en remettant en question des enjeux canadiens de longue date, notamment le racisme anti-asiatique, la xénophobie, les inégalités structurelles sur le marché du travail, ainsi que le racisme systémique et d'autres formes de discrimination au sein du système juridique.

  Elle a comparu devant tous les niveaux de tribunaux, y compris la Cour suprême du Canada, au nom de clients et de plaideurs d'intérêt public cherchant à promouvoir l'équité et la justice raciale. Elle a été conseillère du Barreau de l'Ontario pendant 14 ans et a siégé au Comité d'accès à la justice, au Comité d'équité et des questions autochtones et au Groupe de surveillance des droits de la personne du Barreau de l'Ontario.

  L’honorable Avvy Yao-Yao Go a également été membre à temps partiel de plusieurs tribunaux administratifs en Ontario. Elle a fait du bénévolat pour de nombreuses organisations non gouvernementales et communautaires, notamment en tant que vice-présidente du Programme de contestation judiciaire du Canada et présidente du Chinese Canadian National Council, chapitre de Toronto. Elle a cofondé la Federation of Asian Canadian Lawyers (FACL) et le Colour of Poverty - Colour of Change Network.

  Après avoir obtenu un baccalauréat ès arts de l'Université de Waterloo, un baccalauréat en droit de l'Université de Toronto et une maîtrise en droit de la Osgoode Hall Law School, elle a été admise au Barreau de l'Ontario en 1991.

  En 2021, la juge Go est devenue la première Sino-Canadienne à être nommée à la Cour fédérale.

  Pour ses contributions aux communautés défavorisées et à la profession juridique, l’honorable Avvy Yao-Yao Go a reçu de nombreux prix, dont l'Ordre de l'Ontario (2014), le FACL Lawyer of Distinction Award (2012), le William P. Hubbard Award for Race Relations de la ville de Toronto (2008) et le prix du président de la Women's Law Association of Ontario (2002).

• Ian Hanomansing

  

  Né à Trinidad et élevé à Sackville, au Nouveau-Brunswick, l'animateur et reporter chevronné Ian Hanomansing a commencé sa carrière de radiodiffuseur à CKDH Radio à Amherst, en Nouvelle-Écosse, puis a travaillé dans des stations de radio à Moncton et à Halifax avant de se joindre à la CBC à Halifax en 1986. Ses affectations l'ont amené à Toronto l'année suivante et finalement à Vancouver, où il a été reporter national pendant quatorze ans.

  Parmi ses principales missions : la marée noire de l'Exxon Valdez et le tremblement de terre de San Francisco (tous deux en 1989), l'émeute de Los Angeles (1992), les deux émeutes de la Coupe Stanley de Vancouver (1994 et 2011), la rétrocession de Hong Kong (1997) l'incendie de Slave Lake en Alberta (2011), l'accident de bus de Humboldt (2018) et sept Jeux olympiques, dont le plus récent à Sotchi en 2014. Il a animé un large éventail d'émissions, notamment : Pacific Rim Report (1995-1999), qui portait sur les liens entre le Canada et l'Asie ; Times 7 (2005), une coentreprise entre CBC News et le New York Times ; Canada Now (2000-2007), un bulletin de nouvelles national diffusé à l'heure du souper ; Still Talking Hockey (2004), une émission de fin de soirée sur le thème du sport à CBC British Columbia ; Feeling the Heat (2007), une série estivale sur l'environnement diffusée sur CBC Radio One et CBC News Network avec Ian Hanomansing (2012-2017) qui a remporté un prix de journalisme canadien en 2014 et partagé un prix de l'écran canadien en 2015, tous deux pour la couverture de nouvelles de dernière heure.

  Hanomansing a également conçu et animé une série d'émissions spéciales novatrices diffusées en direct, notamment Downtown Drugs (1998), qui explorait les problèmes et les solutions possibles dans le Downtown Eastside de Vancouver depuis les rues de ce quartier en difficulté, et Crime on the Streets (2005), qui est peut-être la seule émission d'information nationale diffusée en direct depuis les cellules d'une institution fédérale canadienne, en l'occurrence Stoney Mountain, au Manitoba. Cette émission a remporté un prix Justicia de l'Association du Barreau canadien pour l'excellence en journalisme juridique. Parmi les autres prix nationaux, citons le Gemini 2008 du meilleur présentateur de nouvelles et le Canadian Screen Award 2016 du meilleur présentateur de nouvelles nationales.

  Il a également co-animé avec Johanna Wagstaffe le podcast de CBC UNCOVER : BOMB ON BOARD en 2018. Il a enquêté sur l'un des plus grands meurtres de masse non résolus sur le sol canadien, le vol 21 de Canadian Pacific Airlines. Il s'est écrasé près de 100 Mile House, en Colombie-Britannique, en 1965, tuant les 52 passagers et membres d'équipage.

• La sénatrice Vivienne Poy

  

  La sénatrice Vivienne Poy est née à Hong Kong le 15 mai 1941. Elle est arrivée à Montréal, au Québec, en 1959. Elle est la première Canadienne d’origine asiatique à avoir été nommée au Sénat du Canada. Elle est entrepreneure, auteure, historienne et dessinatrice de mode. Elle a joué un rôle essentiel dans la désignation du mois de mai comme Mois du patrimoine asiatique. Mme Poy a fait ses études à Hong Kong, en Angleterre et au Canada. Elle détient un doctorat en histoire de l’Université de Toronto. En 1981, elle crée sa propre entreprise, Mode Vivienne Poy, et connaît un succès remarquable dans le secteur de la mode et de la vente au détail. Nommée au Sénat en 1998, elle propose en 2001 une motion visant à faire reconnaître le mois de mai comme le « Mois du patrimoine asiatique ». En mai 2002, le gouvernement du Canada donne suite à cette motion et déclare le mois de mai « Mois du patrimoine asiatique » au cours d’une cérémonie officielle. La sénatrice Poy collabore étroitement avec les sociétés du Mois du patrimoine asiatique partout au pays. Elle a été chancelière de l’Université de Toronto de 2003 à 2006. Elle est l’auteure de cinq livres et a coédité un autre ouvrage.

• Patrick Chan

  

  Patrick Lewis Wai-Kuan Chan est né à Ottawa le 31 décembre 1990. Patineur artistique canadien d’origine chinoise, il est médaillé d’or et d’argent aux Jeux olympiques. Il a reçu la médaille d’or olympique 2018 dans l’épreuve par équipe, en plus de gagner une médaille d’argent à l’épreuve masculine et aux épreuves en équipe des Jeux olympiques en 2014. Il est trois fois champion du monde (de 2011 à 2013), deux fois champion de la finale du Grand prix (2010 et 2011), trois fois champion des Championnats des quatre continents (2009, 2012 et 2016) et neuf fois champion national canadien (de 2008 à 2014, 2016 et 2017). En 2011, Patrick Chan s’est vu remettre le prestigieux prix Lou Marsh décerné au meilleur athlète du Canada, pour avoir établi trois records mondiaux. En outre, il a aussi reçu de nombreux prix et nombreuses reconnaissances à l’extérieur de la patinoire. En 2007, il a remporté le prix du jeune canadien d’origine chinoise de l’année et, en 2008, il a été nommé personnalité asiatique de l’année dans la catégorie des arts et du sport, par le magazine Asia Network en 2008.

• Julie Quynh Nhi Tran

  

  Julie Quynh Nhi Tran est née le 7 janvier 1996 à Montréal, au Québec. Elle est une enfant de deuxième génération de parents immigrants d’origine vietnamienne. Ayant grandi dans le quartier Saint-Michel, les injustices sociales l’ont toujours motivée à s’impliquer auprès des populations marginalisées, et ce, depuis l’âge de 15 ans. Julie s’est lancée dans le domaine des sciences sociales en débutant sa carrière en tant qu’éducatrice spécialisée. Elle a ensuite poursuivi ses études au baccalauréat en sexologie à l’Université du Québec à Montréal et une maitrise en service social à l’Université d’Ottawa.

  Lors de la résurgence du racisme envers les personnes d’origine asiatique en mars 2020, Julie a pris régulièrement la parole dans les médias de grande écoute afin de mettre en lumière le racisme systémique vécu par les communautés d’origine asiatique. Elle a contribué à mettre sur pied un service d’entraide sur les réseaux sociaux, appelé le Groupe d’Entraide Contre le Racisme Envers les Asiatiques au Québec (GECREAQ) durant la pandémie pour soutenir et accompagner psychologiquement les personnes d’origine asiatique ayant vécu du racisme. Elle est aussi un membre fondateur de la Coalition Asiatique pour une Relève Émancipatrice (CARÉ), un regroupement de personnes d’origine asiatique qui mènent des projets communautaires de justice sociale tout en promouvant le bien-être de leur communauté d’appartenance. Ce travail de militantisme a été reconnu en obtenant le Prix de la diversité Paul Gérin-Lajoie.

  Son expertise et expérience de vie l’a amenée à travailler chez Hoodstock en tant que chargée de projet pour (Le) Hoodstop les violences sexuelles. En travaillant auprès de plusieurs militantes afroféministes, elle aide au développement d’un service de prévention et d’intervention « par, pour et avec » les personnes racisées afin de lutter contre les violences sexuelles à Montréal-Nord et les quartiers périphériques.

• La très honorable Adrienne Clarkson

  

  Née le 10 février 1939 à Hong Kong, Adrienne Clarkson est une Canadienne d’origine chinoise. Elle a immigré au Canada en 1942 quand sa famille a quitté Hong Kong après la capitulation de la colonie aux mains des Japonais.

  Adrienne Clarkson a été la 26e gouverneure générale du Canada. De plus, elle été l’une des premières personnalités féminines à la caméra. Elle a été maintes fois primée au cours de ses dix-huit ans de carrière à Radio-Canada (CBC) à titre d’animatrice et d’intervieweuse pour les émissions Take Thirty, Adrienne at Large et The Fifth Estate. De 1982 à 1987, elle occupe le poste d’agente générale de l’Ontario à Paris puis, de 1987 à 1989, elle est présidente de McClelland & Stewart. En 1989, elle retourne à la télédiffusion, à la CBC, à titre de productrice déléguée et d’animatrice d’une émission sur les arts intitulée Adrienne Clarkson Presents. Adrienne Clarkson est nommée gouverneure générale du Canada le 8 septembre 1999. Les liens plus étroits qu’elle a forgés entre le Canada et la population autochtone du Nord figurent parmi ses réussites en tant que représentante de la reine. Elle a en outre insufflé un vent de modernité à ce rôle traditionnel.

• Payam Akhavan

  

  Le professeur Payam Akhavan est né en Iran et est devenu citoyen canadien en 1980. À l’âge de 26 ans, il est devenu le plus jeune procureur chargé des crimes de guerre de l’histoire des Nations Unies.

  Il a reçu son doctorat en sciences juridiques (S.J.D.) de la Harvard Law School et a été agrégé supérieur à la Yale Law School. Payam Akhavan est également le fondateur du Iran Human Rights Documentation Centre (centre de documentation sur les droits de la personne en Iran), procureur du Tribunal populaire d’Iran et membre du UK Child Sex Abuse People’s Tribunal. Il a contribué aux activités de nombreuses organisations non gouvernementales et de groupes de survivants.

  Il est avocat spécialisé en droit international et professeur à l’Université McGill. Il est membre de la Cour permanente d’arbitrage à La Haye et arbitre/conciliateur désigné au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) du Groupe de la Banque mondiale. Il est agrégé supérieur de recherches au Collège Massey de l’Université de Toronto et professeur invité distingué à la faculté de droit de l’Université de Toronto (en anglais). Il est également agrégé supérieur de recherches au Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne.

• Bardish Chagger

  

  L’honorable Bardish Chagger, est née à Waterloo, en Ontario, et est d'origine sud-asiatique. La ministre Chagger a été élue députée de Waterloo en 2015. Elle est la première femme à occuper le poste de leader parlementaire du gouvernement au Canada, et la première ministre de la Diversité et de l’Inclusion.

  La ministre Chagger se voue à l’inclusion et au développement communautaire. Qu’il s’agisse de chaperonner des sports récréatifs pour les enfants ou de faire du bénévolat auprès de personnes âgées, elle est déterminée à renforcer les liens de la communauté de Waterloo.

  Lorsqu’elle travaillait au centre multiculturel de Kitchener-Waterloo, la ministre Chagger a cherché à favoriser la diversité dans la communauté en fournissant des occasions de participation aux activités socioéconomiques. La ministre Chagger, qui fut adjointe administrative de l’ancien député Andrew Telegdi, connaît très bien les enjeux qui importent aux gens de Waterloo : le secteur manufacturier, les technologies et l’innovation.

  Nourrissant une passion pour l’engagement communautaire, la ministre Chagger a prêté main-forte à différentes causes et à divers organismes comme le Rotary Club Waterloo, l’organisme Interfaith Grand River et la Commission de planification de la main-d’œuvre de Waterloo Wellington Dufferin.

  La ministre Chagger se considère comme faisant partie de la génération de la Charte des droits et libertés et, lors de divers congrès d’orientation, elle s’est prononcée sur de nombreux sujets comme la progression des droits au mariage entre personnes de même sexe et la stratégie nationale du secteur manufacturier.

  Elle est bachelière ès sciences de l’Université de Waterloo. En 2012, le quotidien The Waterloo Region Record l’a reconnu comme l’une des « 40 personnalités de moins de 40 ans » qui contribueront à l’avenir de la région de Waterloo.

• William « Bill » Gun Chong (1911–2006)

  

  William « Bill » Gun Chong naît à Vancouver le 15 juillet 1911. Il est le seul Canadien d'origine chinoise à recevoir la Médaille de l’Empire britannique, la plus haute distinction décernée par le gouvernement britannique à des citoyens non britanniques. En 1941, il est fait prisonnier par les Japonais alors qu’il rend visite à sa sœur à Hong Kong. Il s’évade et s’enrôle dans le British Army Aid Group des services du renseignement militaire britannique, le MI-9. Il sert alors sous le nom de code « Agent 50 » (« five-oh »). De 1942 à 1945, M. Chong voyage seul en Chine, vêtu en paysan afin de ne pas attirer l’attention des hors-la-loi et des ennemis. Il a pour mission de mener vers la liberté les évadés des territoires occupés et de livrer des fournitures médicales. Il est capturé par l’ennemi à trois reprises, mais il réussit chaque fois à s’échapper. Nous ne connaissons pas le nombre exact d’évadés sauvés par William Chong, mais beaucoup doivent leur liberté, ou même leur vie, à l’« agent 50 ». Après la guerre, il s’installe sur l’île de Vancouver, où il opère un café chinois. William Chong décède en 2006 à l’âge de 95 ans.

• L’honorable Steve A. Coroza

  Le juge Steve A. Coroza a été nommé à la Cour d’appel de l’Ontario en avril 2020. Sa position est la plus haute atteinte par un Canadien d’origine philippine dans la magistrature canadienne jusqu’à présent.

  En 1995, il a obtenu un baccalauréat en droit de l’Université de Windsor. Deux ans plus tard, il a été admis au barreau de l’Ontario et, en 2003, le juge Steve A. Coroza a obtenu sa maîtrise en droit de l’Université de Windsor, à la Osgoode Hall Law School.

  De 1997 à 1998, il a été avocat de service à Aide juridique Ontario, à Toronto. De 1998 à 2009, il a été avocat-conseil au ministère de la Justice et au Service des poursuites pénales du Canada, où son principal domaine d’activité était le droit criminel. Le juge Steve Cardoza a été juge de la Cour de justice de l’Ontario à St. Catharines de 2009 à 2013 et de la Cour supérieure de justice à Brampton de 2013 à 2020.

  Il était membre de la Fédération des avocats canadiens asiatiques. Il est souvent invité à participer à des programmes de formation continue pour les avocats et les juges. Il a également été chargé de cours auxiliaire pour le cours de plaidoirie à la Osgoode Hall Law School et professeur invité à la Notre Dame Law School.

• Jim Chu

  Jim Chu est né en 1959 à Shanghai, en Chine. C’est un Canadien d'origine chinoise.

  Il a obtenu un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Simon Fraser et une maîtrise en administration des affaires de l’Université de la Colombie-Britannique, tout en terminant sa formation policière. M. Chu a assumé divers rôles au sein des services de l’ordre, y compris ceux de sergent, d’inspecteur et de chef adjoint. En mai 2007, la gouverneure générale du Canada lui a décerné l’Ordre du mérite des corps policiers et, en 2015, il a été promu au grade de Commandeur de l’Ordre du mérite des corps policiers pour son dévouement exceptionnel. Le 21 juin 2007, M. Chu a été nommé chef du service de police de Vancouver et, au cours des huit années suivantes, il a dirigé des initiatives visant à réduire la criminalité, à améliorer les relations avec les personnes marginalisées du centre-ville de Vancouver et à défendre les droits des personnes atteintes de maladie mentale. En mai 2015, il a été reconnu pour ses décennies de service, devenant ainsi le premier policier municipal de la Colombie-Britannique à recevoir une commission provinciale.

  L’Ordre du mérite des corps policiers reconnaît les hauts responsables des services de police pour leur grade, leur professionnalisme et leur dévouement à l’égard du maintien de l’ordre.

• L’honorable Harbance Singh (Herb) Dhaliwal

  Harbance Singh (Herb) Dhaliwal est né au Pendjab, en Inde, en 1952; il est Canadien d'origine indienne. Il a grandi à Vancouver et a obtenu son diplôme de l’Université de la Colombie-Britannique où il a joué un rôle actif en politique étudiante. En 1993, il a été élu député de Vancouver-Sud à la Chambre des communes. Le premier ministre Jean Chrétien a recommandé la nomination de M. Dhaliwal au Cabinet, où il a été le premier Indo-Canadien à devenir ministre du Cabinet fédéral (ministre du Revenu en 1997). En 1999, il est devenu ministre des Pêches et des Océans et, en 2002, il a été nommé ministre des Ressources naturelles et ministre responsable de la politique en Colombie-Britannique. Pour souligner le 150e anniversaire du Canada en 2007, le quotidien Vancouver Sun a présenté M. Dhaliwal comme l’un des 150 Britanno-Colombiens dignes de mention le 14 juin 2017.

• Inspecteur Baltej Singh Dhillon

  

  Baltej Singh Dhillon est né en Malaisie en 1966 et a immigré au Canada en 1982.

  Lorsque Baltej Singh Dhillon a été accepté à la GRC, il a dû trouver un moyen de concilier son sens du devoir envers le Canada et sa religion. À l’époque, le service à la GRC nécessitait d’être bien rasé et de porter l’uniforme historique, y compris le couvre-chef. Or, selon ses croyances religieuses à titre de sikh, M. Dhillon doit porter la barbe et le turban. Il a choisi de se battre pour ses droits religieux, ce qui a déclenché un débat pancanadien. Certains ont prétendu que la tradition était sacrifiée tandis que d’autres ont soutenu que la Charte canadienne des droits et libertés, en accordant la liberté de religion et le droit à l’égalité, interdit la discrimination fondée sur la religion. Le 15 mars 1990, le gouvernement fédéral a levé l’interdiction sur les turbans. Après avoir obtenu son diplôme, Dhillon a poursuivi une longue carrière à la GRC. Sa première affectation en tant que gendarme a eu lieu dans un petit détachement de la GRC à Quesnel, en Colombie-Britannique. Il a ensuite travaillé à Surrey comme spécialiste des interrogatoires et des essais polygraphiques, où il a participé à l’enquête sur l’attentat à la bombe commis contre le vol d’Air India en 1985. En 2016, il a été nommé au grade d’inspecteur et était responsable du programme de préparation et des interventions opérationnelles de la Gendarmerie.

• Thomas Fung

  Né à Hong Kong en 1951, Thomas Fung est un Canadien d'origine chinoise qui a immigré au Canada le 1 juillet 1967.

  Homme d’affaires et philanthrope, il a obtenu son diplôme de l’école secondaire Magee à Vancouver. M. Fung a fondé le Fairchild Group, un empire médiatique et immobilier de 350 millions de dollars qui gère des chaînes de télévision et des stations de radio en langue chinoise. Il a également construit des centres commerciaux sur le thème de l’Asie, tel que le Centre Aberdeen. Le Time Magazine a reconnu Fung comme l’une des personnalités les plus influentes au Canada. Fung offre un soutien philanthropique à des organismes sans but lucratif comme l’Orchestre symphonique de Vancouver, le Conservatoire royal de musique, l’Hôpital pour enfants, Centraide, Vision Mondiale, et bien d’autres encore.

• Sudarshan Gautam

  Sudarshan Gautam est né dans le district de Ramechhap, au Népal, en 1978, et est un Canadien d'origine népalaise. Il est la première personne sans bras à escalader le mont Everest sans l’aide de prothèses, ayant réussi cet exploit le 20 mai 2013. Sudarshan Gautam a dû se faire amputer les deux bras à la suite d’un accident survenu dans son enfance. Il était déterminé à réussir malgré son handicap physique en faisant apparaître son nom dans le Livre des records Guinness. Gautam a immigré au Canada en 2007, déterminé à montrer ses capacités athlétiques. Avant de conquérir le mont Everest (8 848 mètres), il a atteint les sommets du mont Ramdung (5 925 mètres) et du mont Yala (5 732 mètres). En juin 2013, NRN-Canada a rendu hommage à Sudarshan Gautam en tant que membre exceptionnel de la diaspora népalaise. En 2014, il a été intronisé au Temple canadien de la renommée de la Fondation canadienne des personnes ayant un handicap physique. En mai 2017, il a reçu le prix des pionniers canadiens sud-asiatiques.

• Margaret Gee (1927–1995)

  

  Margaret Jean Gee est née en 1927 à Vancouver, en Colombie-Britannique. C'est une femme aux nombreuses premières. Trois ans après que le Barreau eut levé les restrictions imposées aux femmes d'ascendance chinoise de rejoindre la profession, Gee s'est inscrite à la faculté de droit de l'Université de la Colombie-Britannique et est devenue la première femme d'ascendance chinoise à obtenir un diplôme en droit en 1953. À l'âge de 26 ans, elle a été admise au barreau de la Colombie-Britannique et est devenue la première femme d'ascendance chinoise à être admise au barreau au Canada dans le processus. Ayant ouvert son cabinet privé en 1955 à Vancouver, elle est également devenue la première femme sino-canadienne à devenir avocate en Colombie-Britannique. De plus, Gee a également été la première Canadienne d'ascendance chinoise à avoir servi comme officier pilote dans les réserves de l'Aviation royale canadienne.

• Chan Hon Goh

  

  Chan Hon Goh est née en 1969 à Beijing et est d'origine chinoise.

  Ses débuts en ballet n’étaient pas prometteurs; ses parents, tous deux danseurs, estimaient que le ballet ne lui convenait pas et l’ont encouragée à jouer du piano. À l’âge de neuf ans toutefois, elle a commencé à étudier le ballet avec sa tante à la Vancouver Academy of Music. Chan Hon Goh a été formée à la Goh Ballet Academy, fondée par ses parents, Choo Chiat Goh et Lin Yee Goh, en 1978. Elle est entrée au Ballet national du Canada en 1988, puis a été nommée deuxième soliste en 1990 et comme première soliste en 1992. Elle est devenue citoyenne canadienne en 1994. Elle a fait ses adieux à la scène en 2009 en interprétant pour la dernière fois le rôle principal de Giselle. Elle est la cofondatrice de Principal Shoes, qui offre une collection florissante de chaussons de pointe et de souliers de danse, et est, depuis 2010, la directrice de la Goh Ballet Academy et de la Goh Ballet Youth Company.

• Hiromi Goto

  Née le 21 décembre 1966 à Chiba, au Japon, Hiromi Goto est une Canadienne d'origine japonaise. Hiromi est rédactrice, éditrice et formatrice en création littéraire. Son travail est influencé par les histoires qu’a vécues son père au Japon et les contes japonais que sa grand-mère lui a racontés durant son enfance. Son écriture explore couramment les expériences liées à la race, au genre et à la culture.

  Son premier roman, Chorus of Mushrooms, porte sur la découverte identitaire dans un contexte marqué par l’aliénation. Elle a été récipiendaire du prix des écrivains du Commonwealth pour le meilleur premier livre Canada et région des Caraïbes en 1995 et co-lauréate du Prix du livre Canada-Japon. En 2001, elle a reçu le prix James Tiptree, Jr. et a été présélectionnée pour le prix régional des écrivains du Commonwealth pour le prix du meilleur livre, le prix Sunburst et le prix Spectrum.

  Hiromi Goto a été écrivaine en résidence pour de nombreux établissements, notamment l’Université Athabasca, l’Université de l’Alberta, l’Université Simon Fraser, la Bibliothèque publique de Vancouver et l’Université d’art et de design Emily Carr de Vancouver.

  Shadow Life, le premier roman graphique d’Hiromi Goto, a été publié le 30 mars 2021 et s'est classé au troisième rang des meilleurs vendeurs internationaux du Vancouver Sun.

• Naranjan Singh Grewall

  

  Naranjan Singh Grewall est né au Pendjab oriental. Élu en 1954, il a été le premier maire indo-canadien de Mission, en Colombie-Britannique, et le premier maire indo-canadien de toute ville canadienne. De plus, devenu titulaire d’une charge publique à Mission en 1950, il a été le premier conseiller municipal sikh au Canada, mais aussi de toute l’Amérique du Nord. Cette fonction fait ainsi de lui l’un des premiers Canadiens d'origine indienne à occuper une charge publique au Canada. Il devint propriétaire de six scieries dans la vallée du Fraser, devenant ainsi l’un des chefs d’entreprise les plus influents de la région.

• Carol Huynh

  

  Carol Huynh est née le 16 novembre 1980 à Hazelton, en Colombie-Britannique. Huynh a commencé la lutte libre au lycée et a continué dans le sport à l'université. Elle a remporté plusieurs médailles aux Championnats du monde pendant plusieurs années: bronze en 2000, 2005, 2010 et argent en 2001.

  Bien qu'elle n'ait pas réussi à se qualifier pour les Jeux olympiques de 2004, Huynh a remporté la médaille d'or dans sa catégorie de poids aux Jeux panaméricains de 2007 et a continué à répéter sa performance de médaille d'or aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. Huynh a été la première médaillée d’or pour le Canada en lutte féminine et la première médaillée d’or pour Équipe Canada aux Jeux olympiques de 2008 à Beijing. Elle a continué à se produire au plus haut niveau, remportant le titre aux Jeux du Commonwealth de 2010 et défendant avec succès son titre aux Jeux panaméricains de 2011.

  Après sa retraite de la lutte de compétition, Huynh a été intronisée au Temple de la renommée de la lutte mondiale et au Temple de la renommée des sports du Canada. Elle a également été présidente de la fédération internationale de lutte et chef de mission adjointe du Canada pour les Jeux olympiques de Rio 2016.

• Manny Jacinto

  

  Manny Jacinto est un acteur canadien d’origine philippine qui est actif dans l’industrie du divertissement depuis 2012. Après plusieurs rôles mineurs à la télévision, il a fait sa grande percée en jouant Jason Mendoza dans la comédie de situation The Good Place de NBC.

  Il est né à Manille, aux Philippines, le 19 août 1987. Sa famille a émigré au Canada lorsqu’il avait environ trois ans. Il a grandi à Richmond, en Colombie-Britannique, et a fréquenté l’Université de la Colombie-Britannique, où il a obtenu un baccalauréat ès sciences en génie civil.

  Manny Jacinto a commencé sa carrière professionnelle en tant que danseur avant de se tourner vers une carrière d’acteur. Cependant, il n’a pas fallu longtemps pour qu’il commence à jouer dans des séries télévisées bien connues comme Supernatural, Once Upon a Time et iZombie. En 2015, il a décroché le rôle de Wing Lei dans The Romeo Section, rôle pour lequel il a obtenu une mise en nomination dans la catégorie « Meilleur rôle de soutien masculin dans une série dramatique ». Après avoir tenu des rôles dans diverses séries télévisées, on a pu le voir dans le film The Unauthorized Save.

  Manny Jacinto a obtenu une mise en nomination dans la catégorie « Ensemble de l’année » en 2018 pour son rôle dans The Good Place. Il a terminé en troisième place à la compétition nationale de danse d’Artist Emerge et s’est classé 10e lors du championnat mondial de hip hop où il représentait le Canada.

• Rupi Kaur

  Rupi Kaur est née le 4 octobre 1992 à Hoshiarpur, en Inde. Canadienne d'origine indienne, elle a immigré au Canada avec sa famille à l’âge de quatre ans. Rupi est poète, illustratrice et auteure canadienne à succès. En 2009, elle a présenté ses créations pour la première fois au Centre de santé communautaire pendjabi de Malton, à Mississauga. Elle a étudié la rédaction professionnelle et la rhétorique à l’Université de Waterloo, en Ontario. Toute l’œuvre de Rupi Kaur (rupi kaur) est écrite exclusivement en minuscules. Son premier livre intitulé lait et miel a été publié en 2014. Son deuxième livre, le soleil et ses fleurs, est paru en octobre 2017. Elle a récité sa poésie dans le monde entier et ses poèmes ont été traduits dans plus de 40 langues.

• Douglas Jung (1924–2002)

  

  Douglas Jung est né le 25 février 1924 à Victoria, en Colombie-Britannique; il est d'origine chinoise. Douglas est la première personne racisée élue au Parlement du Canada, ainsi que le premier député canadien d'origine chinoise et asiatique à la Chambre des communes du Canada. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, M. Jung a servi au sein du service du renseignement de sécurité du Commandement du Pacifique. Après la guerre, il a obtenu un diplôme en droit de l’Université de la Colombie-Britannique, devenant ainsi le premier vétéran sino-canadien à faire des études universitaires sous les auspices du ministère des Anciens Combattants. Il est admis au Barreau en 1954. Le 10 juin 1957, Jung est élu député fédéral de la circonscription de Vancouver-Centre. Peu de temps après, le premier ministre John Diefenbaker le désigne pour représenter le pays aux Nations Unies à titre de président de la délégation officielle du Canada. M. Jung travaille à établir de solides liens entre le Canada et les pays côtiers du Pacifique. En 1991, il est nommé membre de l’Ordre du Canada. En tant qu’avocat, politicien et délégué international, il a fait tomber de nombreuses barrières culturelles.

• Gilmore Junio

  

  Gilmore Junio est né en 1990 à Calgary, en Alberta; il est un Canadien d'origine philippine. Il est patineur de vitesse sur longue piste et médaillé d’or à la Coupe du monde. Il a commencé le patinage de vitesse sur courte piste à l’âge de 13 ans, grâce aux encouragements de son père. Gilmore a obtenu une reconnaissance internationale pour son incroyable esprit sportif aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, en Russie, lorsqu’il a donné sa place pour participer à la course de 1 000 m à Denny Morrison, qui ne s’était pas qualifié pour l’événement après être tombé pendant la ronde de qualification canadienne. À la suite de cet acte de gentillesse, il a reçu un prix commémoratif sociofinancé. Il s’est par ailleurs classé au premier rang des Canadiens dans l’épreuve du 500 m masculin aux Jeux olympiques de 2014. En 2018, Gilmore a terminé 17e à l’épreuve du 500 mètres aux Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud.

• Juliette Kang

  

  Juliette Kang est née le 6 septembre 1975, à Edmonton; elle est une Canadienne d'origine coréenne. Violoniste de renommée internationale, elle a remporté la médaille d’or au International Violin Competition of Indianapolis de 1994. Elle occupe le poste de premier violon solo associé à l’Orchestre de Philadelphie depuis 2005.

  Jeune prodige, Juliette a commencé son apprentissage du violon à l’âge de quatre ans et a fait ses débuts à Montréal à l’âge de sept ans. À l’âge de neuf ans, elle reçoit une bourse du Curtis Institute of Music de Philadelphie et étudie avec Jascha Brodsky. Lauréate, à l’âge de 11 ans, du premier prix de l’édition 1986 de la International Youth Violin Competition de Beijing, en Chine, elle attire l’attention de la communauté internationale. En 1989, elle devient la plus jeune artiste à remporter à l’âge de 13 ans le Young Concert Artists International Auditions à New York. Juliette s’est produite avec tous les grands orchestres du Canada et de nombreux autres orchestres du monde entier. Son répertoire s’étend de la musique baroque à la musique contemporaine et comprend entre autres les œuvres de Bach, Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Schumann et Ravel. En 1996, le quotidien New York Times prédit qu’elle transformera notre culture. Elle a interprété quelques-unes des pièces musicales les plus ambitieuses du répertoire du violon.

• Larry « King » Kwong (1924–2018)

  Larry « King » Kwong est né en 1924 à Vernon, en Colombie-Britannique; il est d'origine chinoise. En 1948, Larry « King » Kwong est devenu le premier Canadien d'origine asiatique à jouer dans la Ligue nationale de hockey. Né Eng Kai Geong de parents chinois, il a passé son enfance à écouter des parties de hockey à la radio. Jeune garçon, il convainc sa mère de lui acheter des patins et il dispute des joutes de hockey improvisées sur des étangs de son quartier, avec en guise de protège-tibias des catalogues de vente par correspondance attachés à ses jambes. Sa passion pour le hockey l’a mené vers une brillante carrière comme hockeyeur au niveau amateur, mineur et professionnel, et de jouer en Grande-Bretagne pendant près de 20 ans, soit de 1939 à 1958.

• L’honorable Norman L. Kwong (1929–2016)

  

  Norman Kwong est né le 24 octobre 1929 à Calgary; il est d'origine chinoise.

  En janvier 2005, Norman Kwong est devenu le tout premier lieutenant-gouverneur d'origine asiatique de l’Alberta. Mais c’est surtout à titre de premier Sino-Canadien à jouer dans la Ligue canadienne de football qu’il est reconnu. Il est né à Calgary où ses parents, originaires de Canton, en Chine, se sont installés après avoir immigré au Canada au début des années 1900 malgré une taxe d’entrée de 500 $ par personne. Norman Kwong a commencé sa carrière professionnelle de footballeur en 1948, soit un an après que les Canadiens d'origine chinoise eurent obtenu le droit de vote. Surnommé le « China Clipper », il a joué avec les Stampeders de Calgary pendant trois ans avant de se joindre aux Eskimos d’Edmonton. Il prend sa retraite du football en 1960, après avoir remporté la Coupe Grey à six reprises et avoir été nommé cinq fois joueur étoile canadien à la position de centre-arrière. Il a également remporté deux trophées Schenley comme joueur le plus exceptionnel de la ligue et a établi 30 records de ligue. En 1998, M. Kwong a été désigné membre de l’Ordre du Canada en reconnaissance de sa carrière de footballeur.

• L’honorable David See-Chai Lam (1923–2010)

  

  L’honorable David See-Chai Lam est né le 25 juillet 1923 à Hong Kong; il est d'origine chinoise. Il est devenu le 25e lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique en septembre 1988. Il est la première personne d'origine asiatique à avoir exercé des fonctions vice-royales au Canada. Originaire de Hong Kong, il émigre au Canada avec sa famille en 1967. Il choisit alors Vancouver parce qu’il avait été émerveillé par la beauté de la ville à l’occasion d’un voyage d’affaires. Il devient un citoyen canadien en 1972. Il se taille très vite une place dans le secteur de l’immobilier et se lance dans le développement immobilier grâce à des capitaux d’investissement de Hong Kong. Il devient l’un des plus importants promoteurs immobiliers de Vancouver, jouant un rôle déterminant pour attirer des investisseurs de Hong Kong sur la côte Ouest du Canada. Pour David, l’avenir de Vancouver doit s’inscrire dans le développement de l’ensemble des pays côtiers du Pacifique; aussi a-t-il déployé de grands efforts pour consolider les liens économiques entre Vancouver et les principaux centres de l’Asie. L’immigration est pour lui un outil économique important. Il devient membre de l’Ordre du Canada en 1988.

• Simu Liu

  

  Simu Liu est un acteur, scénariste et producteur canadien d’origine chinoise, connu pour avoir joué le rôle du premier super-héros asiatique de Marvel, Shang-Chi, dans le film Shang-Chi et la légende des dix anneaux.

  Il est né le 19 avril 1989 à Harbin, en Chine. Sa famille a immigré au Canada alors qu’il avait 5 ans et il a grandi à Mississauga, en Ontario.

  Il est diplômé de l’Ivey Business School où il a étudié la planification et l’analyse financières à l’Université Western. Il a travaillé comme comptable avant de découvrir sa véritable vocation dans le divertissement. Il a commencé sa carrière comme figurant et cascadeur. Liu a ensuite joué dans le film Pacific Rim et dans les séries télévisées Nikita et Warehouse 13.

  Il a percé dans la série télévisée humoristique Kim’s Convenience de CBC, ce qui lui a valu d’être mis en nomination pour de nombreux prix, notamment celui de meilleur rôle principal des prix Écrans canadiens. En 2019, il a été mis en nomination pour un prix ACTRA dans la catégorie Performance exceptionnelle - Ensemble.

  Hors de l’écran, Simu Liu est connu pour être un ardent défenseur du racisme et de la discrimination envers les personnes asiatiques.

• Capitaine de corvette (retraité) William K. L. Lore (1909–2012)

  

  William K. L. Lore est né à Victoria, en Colombie-Britannique, le 28 février 1909; il est d'origine chinoise. En 1939, il s’est joint au ministère des Transports à titre d’opérateur de services sans fil, devenant ainsi le premier Canadien d'origine chinoise de la fonction publique du Canada. En 1943, il a été le premier Canadien d'origine chinoise à venir grossir les rangs de la Marine royale canadienne et plus tard, le premier officier d'origine chinoise à servir dans les marines du Commonwealth britannique. Il a servi au sein des services du renseignement canadiens et britanniques tout au long de la guerre. Le lieutenant Lore a été l’officier du renseignement du contre-amiral Sir Cecil Harcourt, commandant de la flotte qui a navigué dans le port de Hong Kong lors de la reddition du Japon en août 1945. Le contre-amiral Harcourt était conscient du soutien fourni par les Forces canadiennes à Hong Kong en 1940, c’est pourquoi il a ordonné au jeune officier canadien de la marine de mener les marines à terre. Lt Lore était à la tête d’un peloton de marines qui avait la mission de s’emparer du NSM Tamar, la base côtière. Le contre-amiral Harcourt l’a chargé de libérer les prisonniers canadiens, britanniques et hongkongais du camp de Sham Shui Po. À la suite de la reddition des forces japonaises le 16 septembre 1945 à Hong Kong, le lieutenant Lore s’est joint aux forces d’occupation en tant qu’officier du renseignement et lieutenant d’état-major auprès de l’amiral Harcourt. Il a gravi les échelons au fil des ans pour atteindre le grade de capitaine de corvette. M. Lore a ensuite pris sa retraite de la Marine royale canadienne, a obtenu son diplôme en droit de l’Université d’Oxford et est retourné à Hong Kong pour fonder son cabinet d’avocat. Il est décédé en septembre 2012 à Hong Kong à l’âge de 103 ans.

• Jean Lumb (1919–2002)

  

  Jean Lumb est née en 1919 à Nanaimo, en Colombie-Britannique; elle est d'origine chinoise. Jean a été la première Canadienne d'origine chinoise à devenir membre de l’Ordre du Canada pour son travail communautaire. Elle devient la porte-parole officieuse de la communauté chinoise à Toronto et contribue à faire changer les lois sur l’immigration dans les années 1950. On se souviendra peut-être plus d’elle comme l’égérie des campagnes « Save Chinatown ». Mme Lumb possédait une fruiterie et le restaurant Kwong Chow avec son mari, Doyle. Le travail communautaire de Jean Lumb a eu une grande portée et lui a valu une reconnaissance considérable, y compris des nominations au conseil des gouverneurs du Women’s College Hospital et au conseil consultatif de l’Ontario sur le multiculturalisme.

• Hazel Mae

  Hazel Mae est née le 7 avril 1990 à Tagbilaran City, aux Philippines. Elle est une Canadienne d'origine philippine. Elle est bien connue comme commentatrice sur plusieurs réseaux sportifs.

  Elle a commencé sa carrière en 2001 sur Rogers Sportsnet, où elle a animé diverses émissions, dont Sportsnetnews et JZone. Par la suite, elle est devenue la principale présentatrice de SportsDesk, The Ultimate Red Sox Show et The Buzz du New England Sports Network, de 2004 à 2008. En août 2009, elle a été journaliste au réseau de la Ligue majeure de baseball et elle a participé aux émissions Hot Stove, MLB Tonight, 30 Clubs in 30 Days et Quick Pitch. En 2011, elle devient l’animatrice d’un nouveau programme, The Rundown, aux côtés de Matt Yaloff. Depuis septembre 2011, Hazel Mae est de retour comme journaliste à la chaîne Sportsnet.

• Shaun Majumder

  

  Shaun Majumder est né le 29 janvier 1972, à Burlington, à Terre-Neuve. Il a commencé sa carrière d’artiste à la chaîne de télévision jeunesse YTV avant de devenir coanimateur de l’émission This Hour Has 22 Minutes en 2003. Shaun a animé 15 épisodes télévisés du volet anglophone de Juste pour rire et a également joué dans Cedric the Entertainer Presents. Il a fait l’objet d’un long métrage documentaire de la chaîne de télévision HBO, Every Word is Absolutely True, dans lequel on le suit d’un bout à l’autre du pays lors de sa première tournée pancanadienne de monologuiste comique. En janvier 2013, il a lancé la série de documentaires Majumder Manor, qui relate son rêve de transformer son Burlington natal, à Terre-Neuve-et-Labrador, pour en faire une destination touristique populaire.

• Tak Wah Mak, Ph. D.

  

  M. Tak Wah Mak, Ph. D., est né le 4 octobre 1946 en Chine; il est un Canadien d'origine chinoise. Les travaux en microbiologie et en immunologie de cet illustre scientifique ont eu sur la santé publique une influence importante et une portée mondiale. Ses recherches portent sur l’analyse de la biologie élémentaire des cellules afin de déterminer le mode fonctionnement du système immunitaire et le mode de formation des tumeurs. Il a commencé ses travaux de recherche à l’Institut du cancer de l’Ontario, à Toronto. En découvrant comment le système immunitaire reconnaît les agents pathogènes, il résout en 1984 l’un des problèmes les plus complexes de l’immunologie. Il se joint par la suite au département de biophysique médicale de la faculté de médecine de l’Université de Toronto. Au cours des 25 années qui ont suivi, les travaux de M. Mak ont permis d’élucider de nombreux mystères entourant la biologie moléculaire du système immunitaire et du cancer. Depuis 2004, il occupe le poste de directeur au Campbell Family Institute for Breast Cancer Research. Récipiendaire de nombreuses distinctions, dont l’Ordre du Canada, Tak Wah Mak est célèbre dans le monde entier. Par le biais de son entreprise, Agios Pharmaceuticals, il a mis au point l’IDHIFA, le premier médicament homologué capable d’arrêter le métabolisme des enzymes de déhydrogénase isocitrate mutées, qui sont associées à la leucémie myéloïde aiguë.

• Brian McKeever

  

  Brian McKeever est né le 18 juin 1979 à Calgary, en Alberta; il est d'origine japonaise. Brian est skieur de fond et biathlète. Ses grands-parents maternels ont immigré au Canada du Japon et ont été propriétaires d’une ferme de petits fruits à Vancouver. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont passé du temps dans un camp d’internement canado-japonais à Sandon, en Colombie-Britannique. Brian a commencé à perdre la vue à l’âge de 19 ans en raison de la maladie de Stargardt. En 2010, il devient le premier athlète canadien à être nommé comme membre des équipes paralympiques et olympiques. En 2018, McKeever est devenu le paralympien d’hiver le plus décoré lorsqu’il a terminé les Jeux paralympiques de Pyeongchang 2018, avec un total de 17 médailles en carrière, dont 13 médailles d’or.

• Deepa Mehta

  

  Deepa Mehta est née le 1er janvier 1950 à Amritsar, en Inde. Elle est une éminente cinéaste, dont l’œuvre, estimée dans le monde entier, se caractérise par son honnêteté, sa beauté et son universalité. Ses films primés ont été projetés dans le cadre des plus grands festivals du film et distribués mondialement. Sa trilogie élémentaire comprend Fire (1996), Earth (1998) et Water (2005); ce dernier a été mis en nomination pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère et connaît un grand succès auprès du public au Canada et dans le monde entier. Son film Water et sa comédie Bollywood Hollywood (2002) demeurent deux des dix films canadiens-anglais ayant récolté le plus de recettes. Parmi ses autres productions cinématographiques mentionnons Sam and Me (1991), Camilla (1993) et A Heaven on Earth (2008). En 2003, elle remporte un prix Génie pour le scénario de son film Bollywood/Hollywood. En mai 2012, Deepa Mehta a reçu le Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle pour ses réalisations artistiques, la plus haute distinction décernée au Canada dans le domaine des arts de la scène. En 2012, elle a aussi remporté le Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène pour l’ensemble de ses réalisations.

• Roy Miki

  

  Roy Akira Miki est né le 10 octobre 1942 à Sainte-Agathe, au Manitoba; c’est un Canadien d'origine japonaise. Il est poète, érudit, rédacteur et activiste. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa famille a été relocalisée contre son gré dans un camp d’internement canado-japonais.

  Roy Miki détient un baccalauréat de l’Université du Manitoba, une maîtrise de l’Université Simon Fraser et un doctorat de l’Université de la Colombie-Britannique. Il a enseigné la littérature contemporaine à l’Université Simon Fraser avant de prendre sa retraite. En 2002, son livre de poésie intitulé Surrender a remporté le Prix littéraire du Gouverneur général pour la poésie. Son œuvre est axée sur les questions d’identité, de citoyenneté, de race et de lieu. Il est l’auteur de l’étude critique Broken Entries : Race, Subjectivity, Writing (1998), de Flux: Transnational Shifts in Asian Canadian Writing (2011), de The Prepoetics of William Carlos Williams (1983), et d’une bibliographie annotée du poète et romancier George Bowering (1990).

  Dans les années 1980, Roy Miki a joué un rôle déterminant dans les négociations avec le gouvernement fédéral afin d’obtenir réparation pour l’internement des Canadiens d'origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses efforts ont mené à la signature de l’Entente de redressement à l’égard des Canadiens japonais en 1988. Dans le cadre de l’Entente, le gouvernement a créé un fonds communautaire pour établir des activités ou des programmes éducatifs, sociaux et culturels contribuant à la guérison ou à la promotion des droits de la personne. La Fondation canadienne des relations raciales a été créée au nom des Canadiens d'origine japonaise et en mémoire des membres de la communauté qui ont subi des injustices en temps de guerre. La citoyenneté a été rétablie pour les Canadiens d'origine japonaise qui l’avaient perdue suite à une expulsion ou à une révocation et des déclarations de culpabilité pour une infraction au décret en conseil relatif à la guerre ont été annulées. La Loi sur les mesures de guerre a été abrogée en 1988.

  Selon Roy Miki, l’Entente de redressement à l’égard des Canadiens japonais « resterait un moment important dans l’histoire [du Canada] de la fin du 20e siècle, un exploit inhabituel accompli par un petit groupe de citoyens qui, en raison de la violation de leur citoyenneté, a lancé un mouvement pour négocier un règlement avec le gouvernement fédéral. »

  En 2006, Roy Miki est devenu membre de l’Ordre du Canada et a reçu le 20e prix annuel Gandhi pour la paix pour la vérité, la justice, les droits de la personne et la non-violence illustrés dans son travail de réparation. La même année, il s’est vu remettre le prix du chercheur invité de la Fondation Thakore et le prix Ted et Nora Sterling pour la controverse. En 2007, il a été élu membre de la Société royale du Canada. En 2009, il a été décoré de l’Ordre de la Colombie-Britannique.

• Masumi Mitsui (1887–1987)

  

  Masumi Mitsui est né le 7 octobre 1887 au Japon; il est un Canadien d'origine japonaise.

  Masumi Mitsui, soldat d'origine japonaise, a reçu la Médaille militaire de la bravoure pour ses actes accomplis à la crête de Vimy en avril 1917. Après la guerre, il retourne en Colombie-Britannique où il continue sa vie et fonde une famille. Il contribue à l’érection, au parc Stanley, d’un monument commémoratif de guerre à la mémoire des Canadiens d'origine japonaise, et devient président de la filiale no 9 de la Légion royale canadienne. Avec d’autres anciens combattants, il exerce des pressions sur la législature de la Colombie-Britannique pour que celle-ci accorde le droit de vote aux Canadiens d'origine japonaise. Après l’attaque de Pearl Harbour par les Forces japonaises, le 7 décembre 1941, Masumi et sa famille sont déclarés des ennemis de l’État et envoyés dans un camp d’internement canado-japonais, comme tous les gens d'origine japonaise au Canada. Le gouvernement confisque alors leurs maisons et autres possessions. La guerre terminée, il milite avec d’autres Canadiens japonais pour obtenir des excuses publiques et des réparations. Il décède en 1987, à l’âge de 99 ans, soit un an avant que le gouvernement présente ses excuses. Il était le dernier vétéran canadien d'origine japonaise de la Première Guerre mondiale.

• Raymond Moriyama (1929–2023)

  

  Né le 11 octobre 1929 à Vancouver, Raymond Moriyama est un Canadien d'origine japonaise. Raymond Moriyama est un architecte et un urbaniste de renommée internationale. Il définit l’architecture comme une force sociale qui se veut un « processus d’enquête perpétuel ». Son architecture novatrice et fonctionnelle a accru la réputation du Canada en matière d’innovations architecturales. On lui doit, entre autres, l’ambassade canadienne à Tokyo, qui symbolise l’esprit du Canada, la Metropolitan Toronto Reference Library et le centre Science Nord, à Sudbury. Sa réalisation la plus remarquable demeure le Musée canadien de la guerre, qui est consacré à l’exploration des thèmes du souvenir et de la renaissance après la guerre. Considéré comme l’un monument national emblématique, il constitue un hommage touchant et hautement symbolique aux Forces canadiennes. Raymond a décrit le parcours de son projet dans son ouvrage In Search of a Soul (2006). De nombreux diplômes honorifiques lui ont été décernés. Il s’est vu remettre la Médaille du Gouverneur général pour l’architecture ainsi que le Sakura Award 2010 du Japanese Canadian Cultural Centre de Toronto. Il a été désigné Compagnon de l’Ordre du Canada.

• Paul Nguyen

  

  Cinéaste et avocat, Paul Nguyen est né à Toronto. Il est issu d'une deuxième génération de Canadiens d'origine vietnamienne. Ses parents font partie des « réfugiés de la mer » qui se sont enfuis au Canada pendant la guerre du Vietnam. Il utilise l'internet et sa passion pour la cinématographie pour promouvoir l'unité entre les personnes de diverses origines. Très jeune, il développe un intérêt insatiable pour la création de films; avec son meilleur ami, il en réalise quelques-uns qu'ils distribuent dans le quartier Jane et Finch de Toronto. S'inspirant de sa propre jeunesse, Nguyen s'interroge sur le fossé qui sépare les enfants de la deuxième génération de Vietnamiens et leurs parents. Il a consacré sa vie à améliorer les relations raciales et à promouvoir la compréhension interculturelle au Canada. Il dénonce la criminalité chez les jeunes, la violence des gangs de rue et les problèmes sociaux auxquels se heurtent les collectivités marginalisées. En 2010, Nguyen a reçu la Médaille du mérite civique de l'Ontario et le Prix Paul Yuzyk pour le multiculturalisme dans la catégorie « Réalisation exceptionnelle ». En 2012, Nguyen a mérité la Médaille du jubilé de la reine Elizabeth II pour son combat contre les stéréotypes et son rôle de mentor et de modèle à suivre auprès des jeunes à risque de sa collectivité. En 2017, il a reçu la Médaille du souverain pour les bénévoles pour ses efforts visant à éliminer la discrimination raciale.

• Emily Nishikawa

  

  Emily Nishikawa est née à Whitehorse, au Yukon, en 1989; elle est d'origine japonaise. Ancienne skieuse de fond canadienne, Emily a été inspirée par son frère, Graham Nishikawa, à chausser des skis de fond à l’âge de quatre ans. Elle a été la championne nord-américaine de la Coupe du monde de la Fédération internationale de ski en 2013-2014 et 2014-2015. Elle a participé aux Jeux Olympiques en 2014 à Sotchi, en Russie, et en 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. Encore, en 2018, elle remporte la 7e place de l’épreuve de vitesse par équipe et la 13e place au relais en ski de fond. Emily étudie la psychologie à l’Université Athabasca et elle espère devenir enseignante au primaire.

• Graham Nishikawa

  

  Graham Nishikawa est né à Whitehorse, au Yukon, le 19 novembre 1983; il est d'origine japonaise. Graham est un skieur de fond canadien, le frère aîné de l’olympienne canadienne de ski de fond, Emily Nishikawa Il a déclaré qu’il s’est intéressé à la compétition de ski de fond parce que ce sport combinait la camaraderie, l’activité physique et le plein air. Nishikawa s’est qualifié pour la première fois au niveau élite pour représenter le Canada aux Championnats du monde en 2013. Il a également joué le rôle de guide pour le skieur de fond et biathlète olympique et paralympique, Brian McKeever. Leur partenariat s’est soldé par de nombreuses victoires, notamment aux Jeux paralympiques de 2014 et 2018, aux Championnats du monde paranordiques de 2017, et ils sont sur la bonne voie vers les Jeux de Pékin de 2022.

• George Nozuka

  George Nozuka est né à New York, le 28 avril 1986; il est d'origine japonaise. Chanteur canadien, Nozuka est le frère de plusieurs autres musiciens et acteurs à succès, dont Justin Nozuka, Henry Nozuka et Philip Nozuka. Son premier album s’intitulait Believe (2007). Trois de ses simples, soit Talk to Me, Lie to Me et Last Time, ont contribué à le propulser vers la gloire. En tant que gardien de la paix des Nations Unies au Canada, George a produit une chanson intitulée Hurting Child pour le documentaire Forgotten Children : The Story of Haiti’s Restavecs réalisé par Craig Goodwill (en anglais).

• Justin Nozuka

  Justin Tokimitsu Nozuka est un chanteur, auteur-compositeur et acteur canadien né à New York le 29 septembre 1988. d'origine japonaise, il chante et compose de la musique depuis l’âge de 12 ans. Il a six frères et sœurs, dont le musicien George Nozuka, musicien Henry Nozuka, et l’acteur Philip Nozuka. Justin Nozuka a lancé trois albums soit Holly (2007), You, I, Wind, Land and Sea (2010) et Ulysees (2014). En 2010, il a contribué en compagnie de 50 des meilleurs et des plus brillants artistes canadiens à une version retravaillée de la chanson Wavin’ Flag de l’artiste K’naan,

• Sandra Oh

  

  Sandra Miju Oh est une actrice canadienne-américaine née à Nepean, en Ontario, le 20 juillet 1971. d'origine coréenne, elle est surtout connue pour ses rôles vedettes comme Cristina Yang (2005-2014) dans la série dramatique médicale Dre Grey, leçons d’anatomie du réseau ABC et d’Eve Polastri dans la série d’espionnage Killing Eve (2018 — aujourd’hui). Elle a reçu de nombreuses distinctions, dont deux prix Golden Globes, quatre prix de la Screen Actors Guild et douze nominations au prix Primetime Emmy.

  Sandra Oh a remporté deux prix Génie de la meilleure actrice dans un rôle de premier plan pour Last Night et Double Happiness, et un prix Gemini de la meilleure actrice dans un rôle de premier plan dans une émission dramatique ou une minisérie pour he Diary of Evelyn Lau.

  Elle a été l’hôtesse de la 28e cérémonie de remise des Prix Génie en 2008 et la première femme asiatique à animer les Golden Globes lors de la 76e cérémonie en 2019. En mars 2019, elle est devenue la première Canadienne d'origine asiatique à animer Saturday Night Live, et la troisième actrice d'origine asiatique à le faire. Elle a de plus été la première actrice d'origine asiatique à être mise en nomination pour le Primetime Emmy Award de la meilleure actrice dans une série télévisée dramatique, et la première femme asiatique à remporter deux Golden Globes. En 2019, le magazine Time a nommé Sandra Oh parmi les 100 personnes les plus influentes au monde.

• Wally Oppal

  

  Wallace Taroo « Wally » Oppal est un avocat canadien, un ancien juge et un politicien provincial. Né à Vancouver, en Colombie-Britannique, en 1940, Oppal est d'origine sud-asiatique, l’aîné de deux fils nés de parents immigrants de l’Inde. Wally Oppal exploite son propre cabinet d’avocats à Vancouver avant d’exercer les fonctions de juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, en 1985. En 2005, il se tourne vers la politique provinciale. Il devient le deuxième procureur général de la Colombie-Britannique indo-canadien en plus d’être ministre responsable du Multiculturalisme jusqu’en 2009. Wally Oppal participe à de nombreuses réformes importantes du système judiciaire, notamment l’établissement du tout premier tribunal communautaire du Canada pour prendre en charge les récidivistes, l’élaboration de nouvelles règles de pratique afin de favoriser la résolution rapide des différends et la mise sur pied de nouvelles initiatives pour gérer les situations de violence à l’égard des femmes.

• Dr D. P. Pandia (1906–1999)

  

  Le Dr Durai Pal Pandia est arrivé au Canada en 1939; il était d'origine sud-asiatique. Dr Pandia était une figure de proue de la communauté sud-asiatique de la Colombie-Britannique, qui a défendu avec succès le droit de vote aux élections municipales pour les Canadiens d'origine indienne. Dr Pandia a milité en faveur d’une représentation égale et d’une politique d’immigration plus équitable pour les personnes d'origine sud-asiatique au Canada. En 1948, il a rencontré le directeur de l’immigration du ministère des Mines et des Ressources et le Comité du Cabinet sur la politique d’immigration pour défendre les droits des Canadiens d'origine sud-asiatique.

  Le Dr Durai Pal Pandia est arrivé au Canada en 1939; il était d'origine sud-asiatique. Dr Pandia était une figure de proue de la communauté sud-asiatique de la Colombie-Britannique, qui a défendu avec succès le droit de vote aux élections municipales pour les Canadiens d'origine indienne. Dr Pandia a milité en faveur d’une représentation égale et d’une politique d’immigration plus équitable pour les personnes d'origine sud-asiatique au Canada. En 1948, il a rencontré le directeur de l’immigration du ministère des Mines et des Ressources et le Comité du Cabinet sur la politique d’immigration pour défendre les droits des Canadiens d'origine sud-asiatique.

• Jon Kimura Parker

  

  Jon Kimura Parker est né à Burnaby, en Colombie-Britannique, le 25 décembre 1959. Pianiste canadien d'origine japonaise, sa virtuosité est reconnue partout dans le monde. Comme soliste invité, il a fait des tournées avec plusieurs orchestres partout dans le monde. C’est à l’âge de cinq ans qu’il a fait ses débuts avec le Vancouver Youth Orchestra. Le répertoire éclectique de Jon Kimura Parker privilégie les œuvres musicales de l’époque romantique et celles des compositeurs du XXe siècle, allant de Beethoven à la pièce One Hand in my Pocket d’Alanis Morissette. Jon a aussi été l’hôte des séries Whole Notes diffusée sur le réseau Bravo! Canada, et Up and Coming de la Canadian Broadcasting Corporation. Il a remporté plus de 200 concours, y compris celui du Prix du Gouverneur général pour les arts. En 1999, il a été nommé Officier de l’Ordre du Canada. Au lendemain du tsunami qui a dévasté le Japon en 2011, il a participé à l’organisation d’un concert-bénéfice : Ganbare Japan, 2011.

• Regula Qureshi

  

  Regula Qureshi est une ethnomusicologue, une spécialiste de la langue et de la littérature ourdoue et hindie, et une spécialiste de la musique d’art de l’Inde et du Pakistan. Elle est née en Suisse le 13 juillet 1929 et est devenue citoyenne canadienne en 1968 lorsqu’elle a suivi son mari, un politicologue d'origine indienne, jusqu’à l’Université de l’Alberta. Elle a donné de nombreux récitals sur le sarangi, la musique indienne et le chant musulman au Canada, aux États-Unis, au Pakistan, en Inde et en Europe occidentale. Elle a reçu le prix Jaap Kunst de la Society for Ethnomusicology en 1968 pour l’article Tarannum : The Chanting of Urdu Poetry. En 1995, elle a reçu une chaire annuelle Killam de l’Université de l’Alberta; et en 1996, elle a reçu un prix des beaux-arts de Citoyenneté et Immigration Canada.

• Kerri Sakamoto

  

  Kerri Sakamoto est une romancière canadienne née à Toronto, en Ontario, en 1960. Les œuvres de Sakamoto traitent souvent de l’expérience des Canadiens d'origine japonaise. Son premier roman, The Electrical Field (1998), lui a valu le prix des écrivains du Commonwealth pour le meilleur premier livre et le prix littéraire Canada-Japon, décerné tous les deux ans par le Conseil des arts du Canada. De plus, elle a été finaliste pour le Prix du Gouverneur général. Avec son troisième roman, Floating City, elle a été finaliste du Toronto Book Award et ce roman lui a valu le Prix littéraire Canada-Japon pour la deuxième fois.

  Mme Sakamoto a co-écrit (avec le réalisateur Rea Tajiri) le scénario du film de 1997 Strawberry Fields. Elle collabore souvent avec des cinéastes en tant que lectrice-analyste de scénarios ou chef scénariste pour des documentaires narratifs et expérimentaux et pour du travail sur des documentaires expérimentaux. Elle a également écrit sur les arts visuels pour des musées et des galeries d’art au Canada et aux États-Unis, tels que la galerie Walter Phillips du Banff Fine Arts Center, le musée d’art américain Whitney et le musée d’art contemporain d’Honolulu. En 2004, elle a rédigé un essai de catalogue sur le travail de Kazuo Nakamura, expressionniste abstrait du groupe Painters Eleven, dans le cadre d’une exposition au Musée des beaux-arts de l’Ontario.

  En 2005, Mme Sakamoto a été nommée visiteuse distinguée de Barker Fairley à l’Université de Toronto et membre du Conseil des arts de Toronto en 2007. Elle a également été membre du jury canadien du Festival international du film de Toronto.

• Conrad Santos (1934–2016)

  

  Conrad Santos était un politicien canadien né aux Philippines le 26 novembre 1934. Le 17 novembre 1981, Conrad Santos est le premier Canadien d'origine philippine élu à un poste politique au Canada, lorsqu’il devient membre de l’Assemblée du Manitoba pour le Nouveau Parti démocratique (NPD). Il est député à l’Assemblée législative de 1981 à 1988 et de 1990 à 2007. Né aux Philippines, Santos fait ses études à l’Université Harvard et à l’Université du Michigan, où il obtient un doctorat en science politique. En 1965, il décroche un poste de professeur à l’Université du Manitoba et déménage à Winnipeg. Son premier pari politique, en tant que candidat pour le NPD dans la circonscription de Winnipeg–Fort Garry, reste sans succès. Il échoue également lors de deux élections subséquentes au conseil de ville de Winnipeg, en 1977 et en 1980. En 1990, Conrad Santos entre à l’Assemblée et il est réélu en 1995, dans la circonscription de Broadway. De plus, il remporte l’élection dans la circonscription de Wellington, par une marge considérable. Il est réélu en 2003 et démissionne avant l’élection de 2007.

• Shyam Selvadurai

  

  Shyam Selvadurai est un romancier canadien né au Sri Lanka le 12 février 1965. Il est d'origine tamoule et cinghalaise. Les possibilités et les restrictions engendrées par une telle origine « mixte » lui servent de toile de fond. À l’âge de 19 ans, il immigre au Canada avec sa famille à la suite des émeutes de 1983 à Colombo. Il possède une remarquable capacité à dépeindre un monde menacé par l’intolérance, mais habité d’une beauté, d’un humour et d’une humanité indéniables. Il a remporté plusieurs prix pour son premier roman Drôle de garçon (Funny Boy), qui raconte crûment le récit de son protagoniste et de son passage à l’âge adulte au cours des années tumultueuses précédant les émeutes de 1983. Son deuxième roman, Les jardins de Cannelle (Cinnamon Gardens), nous ramène au Sri Lanka, cette fois en 1920, lorsque le pays était connu sous le nom de Ceylan. Les personnages de cet auteur doivent composer avec un monde incertain et leurs propres sentiments d’insécurité. En 2005, il a publié un roman pour les jeunes adultes, Nager dans la mer de la mousson (Swimming in the Monsoon Sea), qui lui a valu le Lambda Literary Award.

• Baljit Sethi

  

  Baljit Sethi est née à Sheikhupura Village, dans le Pendjab occidental, en 1943, et a immigré de l’Inde au Canada en 1972. Elle est la fondatrice et la directrice administrative de l’Immigrant and Multicultural Services Society de Prince George. Cette société fournit des services d’établissement à des collectivités dans le nord de la Colombie-Britannique. Mme Sethi s’est rendu compte que l’intégration des nouveaux arrivants dans leur nouvelle communauté dépendait de la présence de programmes multiculturels et de la promotion de l’harmonie raciale. Elle a encouragé l’interaction des immigrants avec la population de Prince George. Cette initiative a eu un rayonnement dans tout le nord de la Colombie-Britannique. Un grand nombre de programmes qu’elle a conçus tout au long de ses quarante ans de carrière continuent d’être utilisés pour promouvoir le multiculturalisme et l’égalité. De plus, Baljit Sethi se porte à la défense des droits des immigrantes. Elle a reçu de nombreux prix, dont l’Ordre de la Colombie-Britannique et le Prix Paul Yuzyk pour le multiculturalisme dans la catégorie Ensemble des réalisations, en reconnaissance de ses contributions.

• Zaib Shaikh

  

  Zaib Shaikh est un acteur, écrivain et réalisateur canadien né à Toronto, en Ontario, le 25 mai 1974. Il est d'origine pakistanaise. Il a interprété ses premiers rôles dans Metropia et Le Maire Da Vinci. En 2007, il devient célèbre dans le monde entier pour son rôle d’Amaar Rashid, un avocat qui devient imam dans la populaire comédie de la CBC, Little Mosque on the Prairie (La petite mosquée dans la prairie). La série brosse le portrait des habitants musulmans d’une ville imaginaire de la Saskatchewan qui établissent une mosquée dans la salle paroissiale qu’ils louent à une église anglicane locale. Zaib Shaikh apporte une vive intelligence et une naïveté nerveuse à un rôle sans précédent au Canada ou à Hollywood. Ce rôle lui vaut en 2008 le Leo Award de la meilleure prestation dans une série comique. Il travaille beaucoup dans le domaine du théâtre. Il est le cofondateur du Whistler Theatre Project de Whistler, en Colombie-Britannique. Il tient ardemment à apporter une contribution durable à l’art dramatique canadien.

• Jagmeet Singh

  

  Jagmeet Singh Dhaliwal est un avocat et un politicien canadien. Il est né le 2 janvier 1979 à Scarborough, en Ontario. Il est le fils de Harmeet Kaur et de Jagtaran Singh qui ont immigré au Canada depuis l’État indien du Pendjab. Ils ont vécu à Terre-Neuve avant de déménager à Windsor, en Ontario. Jagmeet Singh a obtenu son diplôme d’études secondaires en 1997, un baccalauréat ès sciences de l’Université Western Ontario en 2001, puis un baccalauréat en droit de l’Osgoode Hall Law School en 2005. Après avoir été admis au Barreau en 2006, il a été avocat criminaliste dans la région du Grand Toronto avant de se lancer en politique.

  Jagmeet Singh a commencé sa carrière politique en 2011, alors qu’il s’est présenté sans succès aux élections fédérales en tant que candidat du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans la circonscription de Bramalea—Gore—Malton. Cette année-là, il s’est également présenté aux élections provinciales ontariennes en tant que candidat du NPD dans la circonscription chevauchante : il devient le premier député provincial néo-démocrate ontarien à représenter la région de Peel, ainsi que le premier député provincial portant le turban. Jagmeet Singh a finalement été nommé porte-parole du NPD auprès du procureur général de l’Ontario et des Services aux consommateurs. Il a en outre occupé le poste de chef adjoint de son parti. Le 1er octobre 2017, il est revenu à la politique fédérale ayant été élu chef du NPD fédéral — il a remporté 53,8 % des voix dès le premier tour de scrutin. Après avoir remporté la course à la direction du NPD fédéral, M. Singh a démissionné de son poste de député provincial. Le 25 février 2019, il est devenu député en remportant l’élection partielle de Burnaby Sud (Colombie-Britannique). Il est ainsi devenu la première personne appartenant à une minorité raciséeà diriger de manière permanente un grand parti politique fédéral canadien.

• David Suzuki

  

  David Takayoshi Suzuki est un universitaire canadien, un communicateur scientifique et un activiste environnemental né à Vancouver, en Colombie-Britannique, le 24 mars 1936. Canadien d'origine japonaise de troisième génération, il a obtenu un doctorat en zoologie de l’Université de Chicago en 1961. Il a été professeur au département de génétique de l’Université de la Colombie-Britannique de 1963 jusqu’à sa retraite en 2001. M. Suzuki est le lauréat de nombreux prix et distinctions : il a notamment été désigné Officier de l’Ordre du Canada en 1977 (plus tard promu à Compagnon de l’Ordre du Canada en 2006), et a reçu le Prix de la Banque Royale et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le prix Kalinga de vulgarisation scientifique (1986) et un prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations de l’Université de la Colombie-Britannique (2000). Il a également reçu 24 diplômes honorifiques d’universités du Canada, des États-Unis et de l’Australie, cinq prix Gemini pour souligner son travail à la télévision canadienne et le prix John Drainie pour l’excellence en radiodiffusion en 2002. En 2009, il a remporté le prix Right Livelihood, considéré comme l’« autre prix Nobel », en reconnaissance de sa vision et de son travail exceptionnels pour la planète et ses habitants.

• Mutsumi Takahashi

  

  Mutsumi Takahashi est une journaliste canadienne née à Shiroishi, au Japon. Depuis 1986, elle est l’une des principales présentatrices de nouvelles de CFCF-DT, puis de CTV Montréal à Montréal, Québec.

  Diplômée du Collège Vanier et de l’Université Concordia, Mutsumi Takahashi est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en administration des affaires. Au printemps 2013, elle reçoit un doctorat honorifique de son alma mater, l’Université Concordia. Plus récemment, elle a coprésidé la campagne Les meilleurs soins pour la vie du Centre universitaire de santé McGill aux côtés de Jean Béliveau, le légendaire hockeyeur des Canadiens de Montréal. Elle siège actuellement au comité du Beatty Memorial Fund de l’Université McGill, qui supervise la série de conférences annuelles Beatty Memorial Fund.

• Dre Theresa Tam

  

  La Dre Theresa Tam a été nommée administratrice en chef de la santé publique (ACSP) du Canada le 26 juin 2017 et agit en tant que première professionnelle de la santé publique du gouvernement fédéral. Spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques, elle possède par ailleurs une expertise en immunisation, en préparation aux situations d’urgence et en sécurité sanitaire mondiale.

  Pendant plus de 25 ans dans le domaine de la santé publique, dont plus de 15 ans à l’Agence de santé publique du Canada (ASPC), elle a contribué par son expertise technique et son leadership à de nouvelles initiatives visant à améliorer la surveillance des maladies transmissibles, à améliorer les programmes d’immunisation et à renforcer la gestion des urgences sanitaires et la biosécurité des laboratoires. La Dre Tam a joué un rôle de premier plan dans la réponse du Canada aux urgences de santé publique, notamment le SRAS, le H1N1, le SRMO, le virus Ebola et, plus récemment, la COVID-19.

  Elle est née à Hong Kong et a grandi au Royaume-Uni. Elle a fait ses études de médecine à l’Université de Nottingham, où elle a obtenu un baccalauréat en médicine, baccalauréat en chirurgie (MBBS) en 1989 et en 1996, puis a effectué sa résidence en pédiatrie à l’Université de l’Alberta. L’année suivante, la Dre Tam a effectué un stage de perfectionnement en maladies infectieuses pédiatriques à l’Université de la Colombie-Britannique.

  La Dre Tam a publié plus de 55 articles dans des revues de santé publique évaluées par les pairs et est associée du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. De plus, elle a siégé en tant qu’experte internationale au sein de plusieurs comités de l’Organisation mondiale de la santé et a participé à de nombreuses missions internationales liées au SRAS, à la grippe pandémique et à l’éradication de la polio.

• Kim Thúy

  

  Kim Thúy est une auteure canadienne primée née au Vietnam le 18 septembre 1968. Elle a fui le Vietnam avec ses parents et ses deux frères en 1978 pour échapper au régime communiste oppressif du pays. Leur périple s’effectue dans des conditions extrêmement pénibles, dans la dégoûtante cale d’un bateau de pêche; ils se retrouvent ensuite dans un camp de réfugiés en Malaisie et seront finalement accueillis au Québec comme « réfugiés de la mer ». L’incroyable parcours des membres de cette famille ainsi que l’adaptation à leur nouveau mode de vie constituent la trame de Ru, le premier roman de Kim Thúy. Il relate les changements que vit une jeune fille alors qu’elle quitte un pays agité pour la sécurité d’une vie paisible. À sa sortie, Ru a fait un tabac au Québec, remportant le prestigieux Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie des romans de langue française, ainsi que le Grand Prix littéraire Archambault en 2011. Avant de découvrir son talent de romancière, Kim Thúy a travaillé comme cueilleuse de légumes, couturière et caissière. Elle est diplômée en linguistique et traduction (1990) ainsi qu’en droit (1993).

• Joseph Torres

  

  Joseph Torres, mieux connu sous le nom de J. Torres, est un auteur canadien primé, d’origine philippine, qui a écrit des bandes dessinées romanesques ainsi que des bandes dessinées pour les jeunes lecteurs. Il a grandi à Montréal et a obtenu un diplôme de l’Université McGill avant de s’installer à Toronto, en Ontario.

  Il est surtout connu pour avoir écrit la série originale Teen Titans Go! de DC Comics, très appréciée des fans. Après son succès avec Teen Titans Go!, il a commencé à se tailler une place comme auteur populaire de bandes dessinées pour enfants. Parmi ses œuvres bien connues, on peut citer sa contribution à une poignée de titres de Johnny DC, dont Block Party du Cartoon Network, Batman Strikes et Legion of Super Heroes in the 31st century.

  Parmi ses autres œuvres célèbres, citons le livre d’honneur Planet Hockey de Forest of Reading, Lola: A Ghost Story et Stealing Home, une bande dessinée romanesque qui se déroule pendant l’internement des Canadiens japonais. Joseph Torres a par ailleurs reçu un Aesop Accolade de l’American Folklore Society pour son utilisation du folklore philippin. Il a écrit un certain nombre d’histoires pour de nombreux personnages de bandes dessinées populaires, notamment Archies, Avatar: The Last Airbender, Batman, Ricky and Morty, The Simpsons, Wonder Woman, X-Men, etc. Il a également écrit pour des dessins animés et la télévision, notamment Degrassi : The Next Generation.

  De nombreuses bandes dessinées romanesques auxquelles Joseph Torres a travaillé ont été mises en nominations pour divers prix, dont le « Eisner Award for Best Title for Younger Readers » et le « Harvey Award »; et il a en outre remporté le « Shuster Award » en 2006 dans la catégorie Auteur canadien exceptionnel.

• Ai Thien Tran

  

  Ai Thien Tran a été le premier Canadien d'origine vietnamienne à recevoir le Prix des 25 immigrants les plus remarquables du Canada. Au cours de sa vie, il a su faire preuve de courage et de résilience et a toujours eu comme objectif de réussir. À 20 ans, il fuit le Vietnam sur un bateau de fortune et commence un difficile périple. Il a passé 12 ans comme réfugié apatride aux Philippines avant de finalement arriver au Canada en 2001. À l’époque, en plus de faire face aux défis typiques d’un nouvel arrivant, il devait composer avec des traumatismes psychologiques et émotionnels découlant de son isolement.

  Ai Thien Tran a fait montre d’une grande force de caractère durant ces épreuves. Tout en travaillant à temps plein, il a étudié en service social à l’Université McGill et a obtenu son diplôme avec distinction. La Golden Key International Honour Society l’a invité à devenir membre à vie de la société. En 2006, Ai Thien Tran a été l’un des dix étudiants au monde à recevoir la bourse Golden Key.

  Ai Thien Tran s’est vu remettre le prix Sadie Aronoff en reconnaissance de son leadership et de sa contribution exceptionnelle à l’École de service social de l’Université McGill. Il a occupé le poste de directeur général de la Fédération vietnamienne du Canada en 2009. À l’heure actuelle, il participe à plusieurs organisations communautaires, notamment les Comités consultatifs de citoyens, le Bureau de libération conditionnelle d’Ottawa et la Fédération nationale ukrainienne d’Ottawa-Gatineau. Il relève sans cesse de nouveaux défis et s’efforce de toujours venir en aide à autrui.

• Yuki Tsubota

  

  Yuki Tsubota est une skieuse olympique canadienne née à Vancouver, en Colombie-Britannique, le 3 février 1994; elle est d'origine japonaise. Yuki a commencé à skier de façon compétitive à l’âge de 10 ans et s’est ensuite concentrée sur le ski slopestyle en 2011. Elle s’est classée quatrième aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, en Russie, où elle a subi de graves blessures lors de sa deuxième descente. Malgré ce revers, elle est revenue aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018 et s’est classée sixième au classement général : la meilleure performance canadienne en ski slopestyle à ces Jeux. Parmi ses autres réalisations, notons qu’elle a remporté la première place aux finales de l’AFP World Tour en 2014-2015, la médaille d’or de la Coupe du monde de la Fédération internationale de ski en 2016 et une médaille de bronze aux championnats du monde présentés par l’Association of Freeskiing Professionals en 2012.

• L’équipe de soccer des étudiants chinois de 1933

  

  Formée en 1920, l’équipe de soccer des étudiants chinois de Vancouver évolua dans un contexte hostile aux Chinois, qui mena à l’adoption, en 1923, de la Loi de l’immigration chinoise, laquelle interdisait toute immigration chinoise au Canada. À cette époque, la communauté chinoise au Canada était constituée en grande partie de jeunes hommes célibataires, dont les familles étaient restées en Chine. Les Canadiens d'origine chinoise n’avaient pas le droit de voter et ne pouvaient pas exercer la plupart des professions.

  Comme elle était la seule équipe de soccer de la Colombie-Britannique composée uniquement de joueurs de couleur, elle fut une grande source d’espoir et d’inspiration pour la communauté chinoise de Vancouver, constamment victime de discrimination. Reconnue pour son adresse, sa vitesse et son esprit sportif, l’équipe remporta le championnat provincial de la première division en 1933 et la B.C. Mainland Cup, forçant par le fait même le respect envers la communauté chinoise. L’équipe a été intronisée au Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique en 2011.

  Plusieurs joueurs sont entrés dans l’histoire au cours des années qui ont suivi. En 1943, William K. L. Lore est devenu le premier Sino-Canadien à se joindre à la Marine royale canadienne et le premier officier d'origine chinoise au sein de toutes les marines du Commonwealth britannique. Le milieu de terrain Kew Dock Yip est devenu le premier avocat d'origine chinoise au Canada en 1945 et a milité en faveur de l’abolition de la Loi de l’immigration chinoise, qui a finalement été abrogée en 1947.

• Équipe de baseball Asahi

  

  L’Asahi était un club de baseball nippo-canadien à Vancouver (1914-1942). L’équipe était basée dans le parc Oppenheimer de Vancouver, dans le quartier japonais de la ville. L’une des équipes d’amateurs les plus dominantes de la ville, le club Asahi a remporté plusieurs titres à Vancouver et le long de la côte Nord-Ouest grâce aux habiletés et au sens de la stratégie de ses joueurs. En 1942, l’équipe est dissoute lorsque ses membres se retrouvent parmi plus de 21 000 Canadiens d'origine japonaise internés par le gouvernement fédéral. Le club Asahi est intronisé au Temple de la renommée du baseball canadien en 2003 et au Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique en 2005 (en anglais seulement). L’équipe a été désignée événement d’importance historique nationale en 2008, et une plaque a été dévoilée dans le parc Oppenheimer le 18 septembre 2011. Le 24 avril 2019, l’équipe a eu l’honneur de figurer sur un timbre-poste émis par Postes Canada.

• Les Canadiens d'origine sikhe durant la Première Guerre mondiale

  

  Peu de Canadiens savent que dix Sikhs ont servi dans le Corps expéditionnaire canadien au cours de la Première Guerre mondiale, avant même qu’ils soient habilités à devenir des citoyens canadiens. Parmi eux, huit ont servi en Europe et deux sont morts au combat. L’ancien combattant que nous connaissons le mieux est Buckam Singh. Il a d’abord vécu en Colombie-Britannique avant de déménager à Toronto. Il repose dans un cimetière de Kitchener, en Ontario. Sa tombe, située à Kitchener, en Ontario, est la seule tombe connue au Canada d’un soldat canadien d'origine sikhe qui a combattu pendant la Première Guerre mondiale. Parmi ses frères d’armes figuraient John Baboo, de Winnipeg, qui a été blessé lors de la bataille de la crête de Vimy, Sunter Gougersingh, qui s’est enrôlé à Montréal, Hari Singh, de Toronto, Harnom Singh, de Chilliwack, en Colombie-Britannique, John Singh, de Winnipeg, Lashman Singh et Waryam Singh, qui se sont tous deux enrôlés à Smiths Falls, en Ontario, Ram Singh, de Grand Forks, en Colombie-Britannique, et Sewa Singh, de Vancouver.

• Anciens combattants canadiens d'origine chinoise de la Seconde Guerre mondiale

  

  Les Sino-Canadiens ayant combattu durant la Seconde Guerre mondiale se comptent par centaines. Ils avaient le droit de s’enrôler dans l’Armée canadienne, mais, pour des motifs raciaux, ils n’ont pas pu s’engager dans l’Aviation royale du Canada jusqu’en octobre 1942 ou dans la Marine royale canadienne jusqu’en mars 1944. De nombreux Sino-Canadiens se sont portés volontaires pour le service actif, même s’ils n’étaient pas visés par la Loi de 1940 sur la mobilisation des ressources nationales. Cette loi permettait au gouvernement du Canada de réquisitionner les biens et les services des Canadiens pour la défense du pays. En 1944, le British War Office adressa une requête au gouvernement du Canada, lui demandant d’autoriser l’enrôlement des Canadiens d'origine chinoise au sein de la Direction des opérations spéciales en Asie du Sud et dans le Pacifique du Sud-Ouest. La Loi de 1940 sur la mobilisation des ressources nationales fut modifiée et les Sino-Canadiens furent appelés à servir sous les drapeaux. Ils jouèrent un rôle actif au cours de la Seconde Guerre mondiale et leur contribution fut précieuse. Les anciens combattants canadiens d'origine chinoise exercèrent des pressions pour faire abroger la Loi de l’immigration chinoise, appelée aussi la Loi sur l’exclusion des Chinois : leurs démarches furent couronnées de succès.

• Won Alexander Cumyow (1861–1955)

  

  Won Alexander Cumyow (溫 金 有) était un activiste et un interprète né en 1861 à Port Douglas, en Colombie-Britannique. Il est décédé le 6 octobre 1955 à Vancouver. Won Cumyow fut la première personne d'origine chinoise née en Amérique du Nord britannique, qui est devenue plus tard le Canada. Il parlait plusieurs langues dans le cadre de son travail de dirigeant de la communauté chinoise et d’interprète judiciaire. Malgré sa formation d’avocat, Won Cumyow n’a pas pu passer l’examen du Barreau et devenir avocat parce qu’il ne figurait pas sur la liste électorale. C’est parce que les Canadiens d'origine chinoise se voyaient en grande partie refuser le droit de vote. Dès 1871, la Colombie-Britannique a commencé à priver les Sino-Canadiens du droit de vote. Won Cumyow a milité pour les droits des Canadiens d'origine chinoise pendant une bonne partie de sa vie. La communauté chinoise a été confrontée à de nombreuses injustices et restrictions racistes que Won Cumyow et d’autres se sont battus pour surmonter. Ces politiques comprenaient la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois au Canada, la privation du droit de vote des Canadiens d'origine chinoise et la ségrégation raciale.