Allocution de la vice-première ministre à l’occasion de l’Énoncé économique de l’automne de 2023

Discours

Le 21 novembre 2023 - Ottawa (Ontario)

La version prononcée fait foi

Merci beaucoup, Monsieur le Président.

Notre gouvernement a été élu sur la promesse d’être là pour la classe moyenne.

Et notre plan économique se concentre sur la création d’une économie qui fonctionne pour tout le monde – avec de bons emplois sur lesquels les gens peuvent compter. 

Les grands investissements dans le transport en commun, les usines de batteries pour véhicules électriques et les nouveaux projets d’énergie ne sont pas juste des dépenses uniques dans notre énoncé économique. Ce sont de vrais investissements – sur des décennies – dans la croissance économique. Une croissance qui va créer des emplois dans la classe moyenne, augmenter les revenus et accroître la prospérité des communautés de la classe moyenne.

À l’image du Chemin de fer transcontinental, il y a un siècle, ce sont des investissements structurants que seuls les gouvernements peuvent faire. Nous croyons en notre pays. Et nous croyons en son potentiel extraordinaire.  Et c’est pour cela que nous faisons les investissements nécessaires pour que le Canada atteigne son plein potentiel.

Les investissements dans les garderies abordables sont également un investissement dans notre infrastructure sociale. Et c’est aussi une politique économique transformatrice. Une politique qui donne aux enfants le meilleur départ possible dans la vie. Une politique qui fait économiser des milliers de dollars par année aux familles de la classe moyenne. Et une politique qui favorise un taux record d’emploi chez les femmes et aide à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre ayant contribué à l’inflation.

Quand nous avons annoncé un plan pour mettre sur pied un système pancanadien de garderies abordables, certains Canadiens ont été sceptiques. Et avec raison. Après tout, cette promesse avait été faite et rompue pendant cinq décennies.

Aujourd’hui, cependant, seulement deux ans et demi après le lancement de notre plan, cette initiative porte ses fruits. Les frais de garde ont baissé d’au moins 50 % partout au Canada. Dans six provinces et territoires, les frais de garde sont déjà de seulement 10 $ par jour. Et nous sommes en voie d’offrir des services de garde exceptionnels à 10 $ par jour partout au Canada d’ici 2026.

Quand nous améliorons le filet social du Canada, avec l’Allocation canadienne pour enfants, l’Allocation canadienne pour les travailleurs ou le Régime de pensions du Canada, notre objectif est de réduire les inégalités et d’augmenter les revenus. Et c’est aussi pour nous assurer que tout le monde peut vraiment bénéficier de la prospérité de notre pays. Non pas par pensée magique, mais de manière calculée. 

En investissant dans notre économie, nos communautés et une nouvelle génération d’emplois pour la classe moyenne, nous nous sommes assurés, sans compromis, que ces investissements offrent de véritables opportunités économiques pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. 

C’est ça, notre plan économique.

Pensons seulement à tout le chemin parcouru, Monsieur le Président.

Notre gouvernement a sorti près de 2,3 millions de Canadiennes et de Canadiens de la pauvreté.

L’inflation descend et les salaires augmentent. Et les économistes du secteur privé prévoient maintenant que le Canada évitera la récession post-pandémique que bien des gens avaient prévue.

Et grâce à notre plan économique, le Canada est maintenant une place de choix pour les investissements étrangers.

Dans la première moitié de cette année, le Canada s’est classé au troisième rang parmi tous les pays du monde pour ce qui est du volume d’investissements directs étrangers reçus. De plus, le Canada a attiré plus d’investissements par habitant que tous les alliés du G7. Plus d’investissements que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la France ou le Japon. 

Le FMI prévoit que le Canada connaîtra également la plus forte croissance économique parmi les pays du G7 l’an prochain.

Tout cela veut dire que notre économie crée de bons emplois pour les gens d’un océan à l’autre. Et si l’on compare la situation à la période prépandémique, je suis fière de dire que plus d’un million de Canadiens de plus ont aujourd’hui un emploi.

Il nous reste du travail à accomplir, Monsieur le Président. Mais notre plan économique fonctionne.

Ceci étant dit, je sais que beaucoup de Canadiennes et de Canadiens vivent des moments difficiles ces jours-ci.

Je comprends parfaitement qu’après trois années difficiles—après une pandémie, l’inflation et des hausses de taux d’intérêt—les Canadiennes et les Canadiens sont fatigués, frustrés et sous pression.

Aujourd’hui, les Canadiennes et les Canadiens méritent que nous nous attaquions à la souffrance réelle que beaucoup d’entre-eux ressentent. Et que nous le fassions en proposant une vision d’avenir optimiste et réaliste pour notre pays. 

C’est ma priorité. C’est la priorité de notre gouvernement. Et c’est la priorité de cet Énoncé économique de l’automne.

Le fondement de notre Énoncé économique de l’automne est notre plan de gestion financière responsable.

Devant l’inflation mondiale, notre gouvernement a réduit le déficit plus rapidement que tout autre pays du G7.

L’inflation a diminué, passant de 8,1 % l’année dernière. Nous évitons d’alimenter l’inflation en prenant bien soin d’investir dans les priorités que les Canadiens ont aujourd’hui et dans la croissance de demain qui garantira la viabilité de nos finances. 

Le Canada maintient le plus faible déficit et le plus faible ratio de la dette/PIB du G7. Et les nouvelles réductions de dépenses gouvernementales prévues dans cet Énoncé économique de l’automne s’ajoutent aux compressions de 15 milliards de dollars dans la fonction publique qui ont déjà été annoncées au printemps.   

Nous veillons à ce que les finances du Canada restent viables. Parce que, de cette façon, nous pourrons continuer d’investir dans les Canadiennes et les Canadiens pendant les années à venir.

Fondé sur notre plan budgétaire responsable, notre Énoncé économique de l’automne vise deux objectifs.

Le premier consiste à continuer de soutenir la classe moyenne, à un moment où certains prix restent élevés et où, pour beaucoup de gens, le renouvellement de l’hypothèque est imminent.

Ainsi, nous apportons au droit de la concurrence au Canada les modifications les plus importantes de notre génération. Ce geste sans précédent prévoit la répression des prix abusifs et d'autres tactiques utilisées par les grandes entreprises pour augmenter les coûts que doivent payer les Canadiennes et les Canadiens.

Parler du droit de la concurrence peut sembler flou. Mais ce ne l’est pas. Il s’agit plutôt d’une nouvelle mesure importante et concrète qui va contribuer à la stabilisation des prix et offrir plus de choix aux Canadiennes et aux Canadiens.

Nous agissons contre les frais indésirables qui pèsent lourd sur les Canadiennes et Canadiens tous les jours. Et nous lançons une enquête sur les frais d’itinérance qui font grimper les factures de téléphone des Canadiennes et Canadiens.

Nous supprimons la TPS et la TVH sur les services de psychothérapie et de counseling afin que les Canadiennes et Canadiens puissent recevoir le soutien dont ils ont besoin.

Nous étendons l’assurance-emploi aux parents qui adoptent un enfant. Et de nouveaux congés pour les travailleurs sous réglementation fédérale qui vivent un deuil à la suite d’une fausse couche. Parce que chaque famille, peu importe sa composition, devrait avoir le temps de tisser des liens. Et que chaque parent devrait avoir le temps de se remettre de la douleur ressentie après une fin de grossesse.

De plus, pour protéger les Canadiennes et les Canadiens qui ont du mal à rembourser leurs prêts hypothécaires en cette période de hausse des taux d’intérêt, j’annonce aujourd’hui la nouvelle Charte hypothécaire canadienne.

La Charte hypothécaire canadienne détaille les mesures d’allégement hypothécaire adaptées que les Canadiennes et les Canadiens peuvent s’attendre de leur banque s’ils sont en difficulté financière.

Notre objectif est d’aider les Canadiennes et les Canadiens à traverser une période extrêmement difficile. Nous le faisons en veillant à ce qu’ils disposent de l’aide dont ils ont besoin pour payer leur hypothèque et conserver leur logement lorsqu’ils renouvellent leur prêt à un moment où les taux d’intérêt sont plus élevés.

Et nous sommes déterminés à prendre d’autres mesures s’il y a lieu.

Notre deuxième objectif est tout aussi urgent.

Pendant des générations, le Canada a été un pays où, en travaillant fort, en étudiant, en se trouvant un bon emploi et en mettant de l’argent de côté, on pouvait s’offrir une maison.

Pendant des générations, cette promesse a été tenue.

Mais aujourd’hui, pour une génération, qui va des nouveaux diplômés du secondaire aux couples de trentenaires avec des salaires à six chiffres, c’est une promesse qui est menacée.

Le respect de cette promesse exige un effort considérable à l’échelle nationale. Et c’est un effort que notre gouvernement est prêt à mener.

Nous avons mis en place des initiatives importantes cet automne. Et j’annonce aujourd’hui, dans le cadre de notre plan économique, de nouvelles mesures pour construire des milliers et des milliers de nouveaux logements d’un bout à l’autre du pays, et pour les construire plus rapidement.

Nous débloquons des milliards de dollars de nouveaux fonds, qui serviront à soutenir la construction de nouveaux logements pour les Canadiennes et les Canadiens.

Nous soutenons les organismes de logement publics, coopératifs et sans but lucratif.

Nous contribuerons à réduire le fardeau administratif qui empêche les travailleurs de la construction de se déplacer à travers le pays pour construire des maisons. Et nous ferons venir au Canada un plus grand nombre d’ouvriers qualifiés dont notre secteur de la construction a besoin.

Puis, nous allons sévir contre les locations à court terme affichées sur des sites comme Airbnb et VRBO. Ces entreprises empêchent un trop grand nombre de logements d’être disponibles pour nos communautés et les villes de l’ensemble du pays.

C’est précisément ce que nous faisons aujourd’hui.

Nous aidons également plus de 250 000 Canadiennes et Canadiens à acheter leur première habitation grâce à notre nouveau CELIAPP – et ce chiffre continue de grimper!

Le gouvernement fédéral possède plus de terrains que n’importe qui d’autre au Canada. Et nous allons y construire plus de logements.

Nous supprimons la TPS sur les nouvelles constructions de logements locatifs afin de rendre ces travaux plus abordables pour les constructeurs.

Nous construisons et réparons des centaines de milliers de logements. Et nous finançons la construction de dizaines de milliers d’autres.

Nous avons interdit les investissements étrangers dans le logement au Canada. Et nous veillons à ce que les personnes qui s’adonnent à la revente précipitée de propriétés paient leur juste part.

Nous réduisons les coûts pour les familles qui souhaitent construire des logements secondaires et nous rendons les rénovations écoénergétiques plus abordables pour les Canadiens.

Et nous avons signé des ententes avec des villes de tout le pays afin de réduire les formalités administratives qui empêchent la construction de logements. En échange, nous leur fournissons de nouveaux fonds pour construire plus de 100 000 nouveaux logements, plus rapidement.

Parce que notre pays a besoin de plus de logements, et ce, rapidement.

Nous devons construire des logements dans nos plus grandes villes et dans nos plus petits villages.

Nous devons construire des maisons familiales individuelles et des logements secondaires. Nous devons construire des logements coopératifs et des appartements.

Et nous devrons tous contribuer à cet effort : le gouvernement fédéral et les provinces, les villes et les villages, le secteur privé et les OBNL d’un bout à l’autre de ce grand pays.

C’est ce que fait notre gouvernement, et nous abordons cette tâche avec la détermination, l’énergie et l’intensité qu’elle mérite.

Nous ne cesserons de travailler au cours des jours, des semaines, des mois et des années à venir pour construire les logements que les Canadiennes et les Canadiens méritent et dont ils ont besoin.

La promesse du Canada repose sur la conviction que chaque jour doit représenter une nouvelle opportunité pour tous les Canadiennes et les Canadiens. Peu importe qui ils sont – peu importe leur apparence, qui ils aiment et où ils sont nés.

Elle repose également sur la conviction que, si vous travaillez fort, vous pourrez profiter des remarquables opportunités que vous offre notre magnifique pays. Cela comprend un bon emploi bien payé et un logement qui est abordable pour vous.

Bâtir un Canada fidèle à sa promesse d’être le meilleur pays du monde. C’est ce à quoi travaillera notre gouvernement au cours des deux prochaines années – et au-delà.

Le Canada n’est pas brisé. Il ne l’a jamais été.

Le Canada est un pays imparfait, mais remarquable, créé par des générations de Canadiennes et Canadiens qui ont œuvré avec ardeur à l’édification d’un pays meilleur, dans les bons moments comme dans les moments difficiles.

Des générations de Canadiennes et Canadiens qui ont affronté la peur et le cynisme avec espoir et persévérance.

Des générations de Canadiennes et Canadiens qui se sont battus, jour après jour, pour que le Canada aille de l’avant.

Et des générations de Canadiennes et Canadiens qui ont cru – tout comme moi aujourd’hui – qu’il était toujours possible de faire mieux.

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