Allocution de la vice-première ministre à l’occasion de l’Énoncé économique de l’automne de 2022
Discours
3 novembre 2022
Merci beaucoup, Monsieur le Président.
Au cours des derniers mois, j’ai voyagé d’un bout à l’autre du Canada. J’ai visité plus d’une vingtaine de villes pour rencontrer des travailleurs canadiens et des entreprises canadiennes.
J’ai visité un fabricant de pièces d’automobile à Etobicoke et une mine de potasse tout juste en dehors de Saskatoon. J’ai rencontré les femmes et les hommes de Sherbrooke qui fabriquent les bottes que portent nos forces armées partout dans le monde.
J’ai visité le port de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et une ferme familiale à Olds, en Alberta.
À Dartmouth, à Brampton et à Calgary, j’ai passé du temps avec des camionneurs qui font rouler notre économie.
Tous les Canadiens à qui j’ai parlé sont fiers de leur pays. Ils sont fiers de travailler fort chaque jour. Pour nourrir le Canada et le reste du monde. Pour construire nos voitures. Pour acheminer nos biens sur les marchés mondiaux. Et pour élever nos enfants.
Mais beaucoup d’entre eux sont préoccupés – ils se demandent si notre prospérité future sera à l’image de celle que nous avons déjà connue. Et ils se demandent s’ils seront en mesure de payer leurs factures aujourd’hui.
Et c’est là que je veux commencer : je veux parler du coût élevé de la vie, qui préoccupe plusieurs millions d’entre nous.
Je sais que depuis que la COVID-19 est arrivée au Canada, les choses se succèdent.
Nous vivons une pandémie unique en son genre.
Nous avons arrêté l'économie, puis nous l'avons repartie. Vladimir Poutine a envahi illégalement l'Ukraine.
Et maintenant, nous sommes confrontés à l'inflation.
Cela est lié, bien sûr. L'inflation mondiale n'est pas créée par les décisions d'un seul gouvernement, mais par les contrecoups combinés de deux ans et demi de turbulences historiques.
L'inflation était de 6,9 % en septembre, après avoir baissé pour le troisième mois consécutif. Ce taux est plus bas qu'aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro. Mais pour les Canadiens pour qui c’est difficile à la caisse ou lorsqu'ils font le plein, l’inflation est encore trop élevée.
C'est une période difficile pour beaucoup d'entre nous. Pour nos amis. Pour nos familles. Pour nos voisins.
Et en tant que vice-première ministre et ministre des Finances, il est important que je sois honnête avec les Canadiens au sujet des défis qui nous attendent.
Les taux d’intérêt montent, car la Banque du Canada prend des mesures pour lutter contre l’inflation. Cette situation signifie que notre économie ralentit.
Cela veut aussi dire que des gens voient leurs paiements hypothécaires augmenter. Que les affaires ne sont plus aussi bonnes que lorsque nous sommes sortis des confinements attribuables à la COVID-19 et que nous avons repris nos activités.
C’est ce qui se produit au Canada. C’est ce qui se produit aux États-Unis. Et c’est ce qui se produit dans toutes les économies du monde, grandes et petites.
Le Canada ne peut pas éviter le ralentissement mondial. Pas plus que nous n’aurions pas pu empêcher la COVID-19 d’atteindre nos côtes une fois qu’elle a commencé à se propager dans le monde.
Mais nous serons prêts. En fait, nous sommes prêts.
Nous sommes prêts parce que, depuis sept ans, notre gouvernement renforce le filet de sécurité sociale du Canada. Nous avons amélioré bon nombre de programmes importants et en avons aussi ajouté quelques nouveaux.
Ces investissements faits dans les Canadiens sont comme une maison bien construite, avec un toit solide, nécessaire en toute saison, mais surtout essentielle quand la température diminue.
Et c’est pourquoi, alors que l’automne cède la place à l’hiver, nous allons continuer de tenir tête à ceux qui veulent réduire l’assurance-emploi et les pensions. Les Canadiens ont contribué pendant toute leur vie active à ces programmes et dont ils ont besoin plus que jamais.
C’est pourquoi nous avons créé l’Allocation canadienne pour enfants. Et c’est pourquoi nous rendons les garderies plus abordables.
C’est pourquoi nous avons bonifié les prestations sur lesquelles comptent ceux qui ont servi avec le drapeau canadien sur leur uniforme.
Et c’est pourquoi nous avons doublé les bourses canadiennes aux étudiants. Pour qu'il soit un peu plus facile pour tous les jeunes d'aller au collège ou à l'université, ou de faire une formation professionnelle.
C’est pourquoi nous avons amélioré l’Allocation canadienne pour les travailleurs. Et pour les aînés, nous avons augmenté la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.
Et c’est pourquoi il est crucial que le Régime de pensions du Canada et les prestations les plus importantes soient toutes indexées à l’inflation.
Et dans l’Énoncé économique de l’automne d’aujourd’hui, c’est pourquoi nous mettons en œuvre un plan pour lequel des millions de Canadiens ont voté il y a un peu plus d’un an. Et nous présentons de nouvelles mesures pour améliorer le filet de sécurité sociale visant à soutenir tous les Canadiens.
Nous travaillons à réduire les frais de carte de crédit, pour que les petites entreprises n'aient pas à choisir entre réduire leurs marges déjà étroites et répercuter les frais à leurs consommateurs.
Nous imposons les rachats d’actions, pour nous assurer que les grandes sociétés paient leur juste part. Cela va aussi les inciter à réinvestir leurs bénéfices dans leurs travailleurs et au Canada.
Nous offrons un crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles. Il aidera les familles de partout au Canada à accueillir un grand-parent ou un membre de leur famille avec un handicap et qui doit retourner à la maison.
Nous nous attaquons à la spéculation sur le marché immobilier et veillons à ce que les logements servent de résidences aux Canadiens, et non d’actifs financiers pour les investisseurs.
Nous respectons l’engagement que nous avons pris de rendre l’accès à la propriété plus abordable pour les jeunes et les nouveaux Canadiens. Nous le faisons en créant un nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété qui permettra d’économiser plus facilement pour une mise de fonds.
Et nous respectons cet engagement en doublant le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation. Cela va aider à couvrir les coûts de clôture qui accompagnent l’achat d’une première maison.
Nous éliminons de façon permanente les intérêts sur les prêts d'études canadiens et les prêts canadiens aux apprentis.
Nous nous efforçons de garantir que chaque enfant puisse voir un dentiste. Et cela, peu importe le revenu de ses parents.
Nous veillons à ce que les familles n'aient pas à choisir entre emmener leur enfant chez le dentiste et mettre de la nourriture sur la table.
Nous créons de nouveaux paiements trimestriels anticipés pour l’Allocation canadienne pour les travailleurs. Cela va aider les travailleurs les moins bien payés – qui sont très souvent parmi les plus essentiels – en mettant plus d’argent dans leurs poches, plus rapidement.
Nous offrons un soutien nécessaire aux locataires à faible revenu.
Et pour les Canadiens qui en ont le plus besoin, nous doublons le crédit pour la TPS au cours des six prochains mois. Et j’ai une bonne nouvelle. Pour les onze millions de ménages qui en ont le plus besoin, ces paiement vont commencer à arriver dans leur compte de banque et dans leur boîte aux lettres dès demain.
Nous offrons des mesures ciblées pour alléger l’inflation, parce que c’est la bonne chose à faire.
Et, pendant que la Banque du Canada lutte contre l’inflation, nous ne compliquerons pas son travail.
Nous sommes compatissants, et nous sommes aussi responsables.
Le Canada affiche le plus faible déficit et le plus faible ratio de la dette/PIB du G7. Dans notre budget d’avril, alors que l’inflation était élevée au Canada et partout dans le monde et continuait d’augmenter, nous savions que nous devions adopter une attitude responsable sur le plan financier. Et nous l’avons fait.
En avril, nous nous étions engagés à ramener le déficit à seulement 2 % du PIB cette année. Aujourd’hui, nous prévoyons qu’il se situera à seulement 1,3 % de notre économie de 2,8 mille milliards de dollars.
Nous pouvons le faire parce que les dépenses que nous avons faites pour lutter contre la pandémie ont fonctionné.
Grâce au soutien sans précédent que nous avons fourni – et à la résilience incroyable des Canadiens – le Canada entre dans cette période de ralentissement de l’économie mondiale dans une position de force économique fondamentale.
On compte aujourd’hui 400 000 Canadiens de plus sur le marché du travail qu’avant la pandémie. La taille de notre économie est maintenant de 102,6 % par rapport à ce qu’elle était avant la pandémie. Jusqu’à présent cette année, notre croissance économique a été la plus forte du G7. Plus forte que celle des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Allemagne, de la France ou du Japon.
Et grâce à ce rendement économique enviable, nous sommes en mesure d’apporter un soutien ciblé aux plus vulnérables, tout en réduisant notre déficit.
Dans les prochains mois, nous serons en mesure d’investir dans l’économie canadienne et d’être là pour les Canadiens qui en ont le plus besoin. Parce que nous avons été prudents en avril et parce que nous sommes prudents aujourd’hui. Nous restons prêts.
Les Canadiens sont coriaces, et l’économie canadienne est résiliente. Et c’est pourquoi nous pouvons tous croire avec confiance que nous allons passer à travers, tout comme nous sommes passés à travers tout ce qui s’est passé lors des deux dernières années et demie.
En fait, aucun pays au monde n'est mieux placé que le Canada pour surmonter le ralentissement mondial à venir.
Et lorsque nous aurons surmonté cette épreuve, que la récession causée par la pandémie sera derrière nous, avec nos forces économiques fondamentales préservées, aucun pays au monde ne sera mieux placé que le Canada pour prospérer dans une économie mondiale post-pandémie.
Nous cultivons des aliments pour nourrir la planète. Nous extrayons la potasse dont les agriculteurs d’ici et d’ailleurs ont besoin pour cultiver les leurs. Nous avons les minéraux et les métaux critiques qui sont essentiels pour tout, des téléphones cellulaires aux batteries, aux appareils électroménagers et aux voitures électriques.
Nous avons les ressources naturelles pour alimenter la transition mondiale vers la carboneutralité et pour contribuer à la sécurité énergétique de nos alliés au fur et à mesure que la transition s’accélère.
Et, ce qui est essentiel, c’est que le Canada est la démocratie qui possède toutes ces ressources en abondance.
L’économie mondiale se trouve maintenant à un tournant important. Nous entrons dans une ère de déplacement de la production dans des pays alliés. Une époque où nos partenaires démocratiques et leurs plus importantes entreprises cherchent à remplacer leur dépendance envers les dictatures au profit des démocraties.
C’est pourquoi le premier ministre et le chancelier Scholz ont signé à Terre-Neuve une entente afin que l’Allemagne achète de l’hydrogène canadien.
C’est pourquoi les États-Unis sont passés d’une politique favorisant l’achat de produits américains à une politique favorisant l’achat de produits nord-américains pour les minéraux critiques et les véhicules électriques.
Et c’est pourquoi notre ministre de l’Industrie a signé des accords avec des constructeurs d’automobiles et des fabricants de batteries mondiaux – presque un nouvel accord par jour, on dirait bien!
C’est pourquoi notre ministre des Ressources naturelles fait la promotion des minéraux critiques du Canada partout dans le monde, afin de les sortir de terre et les amener sur les marchés mondiaux.
Parce que le monde sait que les Canadiens peuvent construire les véhicules électriques d’aujourd’hui et de demain. Les Canadiens peuvent produire les minéraux critiques dont dépendent ces véhicules, nos téléphones et nos ordinateurs.
Et les travailleurs canadiens de l’énergie – les meilleurs au monde — peuvent aider le Canada à devenir le principal fournisseur d’énergie dans alors que l’économie mondiale transitionne vers la carboneutralité.
Nos alliés comptent sur nous. Et notre gouvernement croit que cette transformation représente l’opportunité la plus importante pour les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes depuis une génération.
Les investissements annoncés dans le budget d’avril visaient à saisir cette opportunité. Et c’est également ce que visent les investissements dans cet Énoncé économique de l’automne.
Avec des crédits d’impôt à l’investissement importants dans les technologies propres et l’hydrogène propre, il sera plus attrayant pour les entreprises d’investir au Canada pour produire l’énergie. Cette énergie contribuera à alimenter une économie mondiale carboneutre.
Avec le lancement du nouveau Fonds de croissance du Canada, nous aiderons à attirer les milliards de dollars de nouveaux capitaux privés – des capitaux privés à la fois nécessaires pour lutter contre les changements climatiques et créer de bons emplois au Canada.
Qu’il s’agisse de minéraux critiques, de ports ou d’énergie, nous continuerons à faciliter l’investissement des entreprises dans des projets importants au Canada. Des projets auxquels les peuples autochtones participeront véritablement. Des projets qui répondront aux plus hautes normes environnementales. Des projets qui créeront de bons emplois. Et des projets qui permettront à nos travailleurs canadiens de stimuler notre économie.
Nous continuerons d’investir pour lutter contre le problème de productivité – le talon d’Achille économique du Canada.
Nous continuerons d’investir pour faire en sorte que les Canadiens aient les compétences dont ils ont besoin pour avoir des emplois bien payés. Et nous continuerons d’amener au Canada davantage de ces travailleurs qualifiés dont notre économie en pleine croissance a besoin.
Mais nous savons que ces investissements ne sont qu’un premier paiement pour le travail que nous avons à faire.
Ainsi, dans les mois à venir, nous continuerons de travailler de manière acharnée pour que le Canada soit le meilleur endroit au monde pour que les entreprises investissent et créent des emplois bien payés, d’un océan à l’autre.
Ces investissements – ceux que nous faisons aujourd’hui et ceux que nous continuerons de faire – seront essentiels pour l’avenir de l’économie canadienne.
Ils contribueront à faire du Canada un chef de file dans les industries de demain. Ils aideront à bâtir une économie qui fonctionne pour tous, ainsi qu’un pays plus durable et plus prospère pour les générations à venir.
Mais ce qui importe le plus, c’est ce que ces investissements signifient pour les Canadiens.
Si vous travaillez dans le secteur de l’énergie en Alberta, les investissements dans les énergies propres signifient qu’il y aura encore des emplois bien payés pour vous et vos enfants.
Si vous êtes un jeune couple à Vancouver, l’augmentation du nombre de travailleurs dans les métiers de la construction signifie des maisons plus abordables pour votre nouvelle famille.
Et si vous travaillez dans l’industrie de l’automobile à Windsor, le leadership du Canada dans la construction de véhicules électriques signifie que vous pouvez construire la prochaine génération des voitures, comme celles qui ont propulsé notre économie pendant plus d’un siècle.
Les travailleurs canadiens savent à quel point notre filet de sécurité sociale est important. Et c’est pourquoi notre gouvernement n’épuisera jamais les cotisations qui maintiennent la vigueur de l’assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada.
Et les travailleurs canadiens savent à quel point la formation est importante pour les préparer à occuper des emplois précieux et bien rémunérés. Alors, nous investissons aussi dans la formation.
Mais les travailleurs canadiens savent que la chose la plus importante – ce qui fait la différence entre réussir à payer ses paiements hypothécaires et craindre de perdre sa maison; ou la différence entre payer ses factures et être en retard dans ses paiements – est un emploi stable et bien payé : un travail dont vous êtes fiers avec des gens qui vous respectent, vous et vos compétences.
C’est pourquoi notre principal objectif économique pendant la pandémie était de préserver les emplois des Canadiens.
Et c’est pourquoi, aujourd’hui, les travailleurs canadiens ont besoin d’un gouvernement doté d’une véritable politique industrielle robuste. Un gouvernement qui s’engage à investir dans la transition vers la carboneutralité. Qui attire de nouveaux capitaux privés. Qui favorise la création d’emplois bien payés d’un océan à l’autre.
C’est exactement ce que nous avons fait. Et c’est exactement ce que nous continuons de faire aujourd’hui.
Monsieur le Président, en 1903, le premier ministre Wilfrid Laurier a pris la parole à la Chambre et s’est exprimé ainsi :
[Traduction] « Le temps n’est pas aux délibérations, mais à l’action […] Nous ne pouvons pas attendre, parce que le temps, lui, n’attend pas; nous ne pouvons pas attendre parce qu’en ces jours de développement merveilleux, le temps perdu est doublement perdu.
« Nous ne pouvons pas attendre, parce que les conditions de notre vie nationale se transforment en ce moment. Il serait fou de l’ignorer et criminel de le négliger. »
Il parlait alors du chemin de fer transcontinental, qui reliait le Canada et l’économie canadienne d’est en ouest. Un chemin de fer qui a permis d’ouvrir une nouvelle ère de prospérité pour la population dans notre pays en croissance.
Ce projet, à l’instar de Laurier lui-même, n’était pas parfait. La prospérité et les opportunités qu’il a créées n’ont pas été partagées également – avec les peuples autochtones, les femmes et les nouveaux Canadiens.
Mais le message qu’il a lancé à ce moment-là en est un que nous devrions écouter aujourd’hui.
Au tournant du siècle dernier, Laurier et une génération d’hommes d’État canadiens ont compris que le Canada était à la croisée des chemins. Ils ont compris que nous pouvions saisir cette occasion, ou risquer d’être balayés par le destin manifeste de dirigeants plus ambitieux.
Aujourd’hui, nous sommes également à la croisée des chemins.
La transition vers la carboneutralité exige une transformation industrielle d’une ampleur comparable à celle de la Révolution industrielle elle-même. Et le Canada a la chance d’avoir les gens talentueux, les ressources naturelles et les industries nécessaires à cette transformation.
En plus de cela, l’invasion illégale de l’Ukraine par Poutine a transformé la géopolitique. Cela a montré encore plus à nos alliés l’intérêt de se tourner les uns vers les autres – vers nous – pour obtenir les éléments les plus critiques de leurs chaînes d’approvisionnement et pour assurer leur sécurité énergétique.
Ensemble, ces deux grandes transformations représentent l’occasion d’une génération de bâtir une économie canadienne prospère et durable.
Nous pouvons diriger l’économie mondiale d’une manière qui dépasse de loin notre empreinte en tant que pays d’à peine trente-neuf (39) millions d’habitants.
Nous pouvons mener la lutte contre les changements climatiques. Et nous pouvons le faire d’une manière qui crée de bons emplois et de nouvelles entreprises pour les Canadiens d’un océan à l’autre.
Nous pouvons construire des maisons abordables et offrir des garderies abordables, ce qui aidera notre économie à croître et rendra la vie plus abordable pour les Canadiens de la classe moyenne.
Et nous pouvons faire en sorte que tout le monde au pays puissent profiter de la prospérité dans laquelle nous investissons, ensemble.
C’est l’avenir que nous pouvons nous offrir et offrir à nos enfants.
Mais nous ne pouvons pas attendre, parce que le temps, lui, n’attend pas. Nous ne pouvons pas attendre, car en ces jours de développement merveilleux, le temps perdu est doublement perdu.
Je sais que nous semblons traverser une période difficile. Et c’est le cas.
Mais nous avons une maison bien construite, avec un toit solide. Et nous avons survécu à des hivers bien plus rigoureux auparavant.
Et tout comme l’automne cède la place à l’hiver, l’hiver aussi cèdera la place au printemps.
Des jours plus doux nous attendent, et nous y arriverons ensemble.
En bâtissant une économie qui fonctionne pour tous.
En construisant un pays où chacun peut gagner sa vie en travaillant fort.
En investissant dans le Canada dont nous sommes tous si fiers aujourd'hui, nous pourrons être encore plus fiers de notre merveilleux pays demain. Et en bâtissant une économie qui fonctionne pour tous.
Car de tous les pays du monde, le 21e siècle appartiendra sûrement au Canada.
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