Aubrey Cosens

Comme l’indique l’extrait suivant du London Gazette, Aubrey Cosens est récipiendaire de la Croix de Victoria. Cette médaille est décernée pour un acte de bravoure remarquable, un acte de vaillance ou d’abnégation audacieux ou extraordinaire, ou un dévouement extrême au devoir face à l’ennemi.

Croix de Victoria - Seconde Guerre mondiale, 1939-1945

Aubrey Cosens

Aubrey Cosens naît à Latchford, en Ontario, le 21 mai 1921. Durant la Seconde Guerre mondiale, il s’enrôle dans les Argyll and Sutherland Highlanders mais, au milieu de 1944, il passe aux Queen’s Own Rifles of Canada.

La Croix de Victoria a été décernée à titre posthume au Sergent Cosens pour sa bravoure et son leadership énergique lors de l’engagement de Mooshof, en Allemagne, les 25 et 26 février 1945. Avec le soutien de deux chars, le peloton du Sergent Cosens attaque deux fois les centres de résistance allemands qui sont établis dans trois bâtiments de ferme, mais il est repoussé à chaque occasion. Le peloton subit alors une violente contre-attaque durant laquelle son commandant est tué. Le Sergent Cosens prend le commandement du peloton, qui ne comprend désormais que quatre hommes et lui-même. Pendant que ces soldats assurent un tir de protection, le Sergent Cosens s’élance en terrain découvert vers le dernier char encore en état de marche et ouvre le feu sur les bâtiments de ferme. Ayant ordonné au char d’enfoncer le premier bâtiment, Cosens y pénètre seul, tue plusieurs de ses occupants et capture les autres combattants. Il attaque ensuite seul le deuxième et le troisième bâtiment, tuant ou capturant ceux qui restent. Tout de suite après la prise des centres de résistance, le Sergent Cosens est tué d'une balle à la tête par un tireur embusqué.

Citation

Aux Pays-Bas, dans la nuit du 25 au 26 février 1945, le 1er Bataillon des Queen's Own Rifles of Canada lance une attaque contre le hameau de Mooshof afin de s’emparer d’un terrain considéré comme essentiel au développement des opérations.

Aidé de deux chars d'assaut, le peloton du Sergent Cosens attaque l'ennemi qui était réfugié dans trois maisons de ferme et il est repoussé deux fois par une défense fanatique de la part de l'ennemi, qui contre-attaque ensuite. Au cours de cette contre-attaque, le commandant du peloton ainsi qu’un grand nombre de ses soldats sont tués.

Le Sergent Cosens assume immédiatement le commandement des quatre survivants de son peloton et, les ayant placés de façon à ce qu'ils le couvrent, il court à travers le champ vers le seul char d'assaut non atteint et, en dépit du tir nourri des obus et des mortiers, il se place debout devant la tourelle et dirige le feu sur l'ennemi.

Après avoir repoussé une deuxième contre-attaque, le Sergent Cosens ordonne au char d'assaut d'attaquer les maisons de ferme et demande à ses quatre hommes qui ont survécu de suivre en renfort. Dès que le char d'assaut a enfoncé la première maison, le Sergent Cosens y entre seul, tuant plusieurs des occupants et faisant les autres prisonniers.

Seul, sans aide, et malgré un feu nourri de mitrailleuses et  d’armes légères, il court ensuite vers les deuxième et troisième maisons, dont il tue ou capture tous les occupants.

Presque immédiatement après cette réduction importante des bastions ennemis, un tireur embusqué tire sur le Sergent Cosens, qui est atteint d'une balle à la tête et meurt presque sur le coup.

Grâce à la bravoure extraordinaire, à l'initiative et à la détermination de cet homme courageux, qui à lui seul a tué au moins 20 hommes et en a fait autant prisonniers, il a été possible de capturer un poste essentiel au succès des opérations futures de la Brigade.

(London Gazette, no 37086, le 22 mai 1945)

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