Opération Lookout
Nom de l'opération internationale : sans objet
Dates de l'opération internationale : sans objet
Organisme responsable : Gouvernement du Canada
Nom de la région : Amérique du Nord
Lieu :
Nom de l'opération canadienne : Opération LOOKOUT
Dates de l'opération canadienne : 1960/01/08 – 1964/03
Mandat de la mission :
Notes sur la mission :
Vers la fin des années 1950, les États-Unis (É-U) et l’Union soviétique mettaient au point à un rythme accéléré de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) de plus en plus avancés. Tout en développant des missiles, les deux pays font des recherches dans le but de détecter l’approche des missiles ennemis. Aux É-U l’«Advanced Research Projects Agency» (le nom a changé pour DARPA en 1972) était en train de désigner un système satellitaire pour observer les ICBM en détectant la chaleur du lanceur et de la chaleur quand la charge militaire rentrait dans l’atmosphère terrestre.
Le Canada a été prié de participer à ce programme de recherche, non seulement en raison d’être membre du NORAD et des impératifs de la défense de l’Amérique du Nord, mais aussi par le biais des travaux effectués par l’Établissement de recherches et de perfectionnement de l'armement (ÉRPA) relevant du Ministère de la Défense nationale (MDN). ÉRPA faisait des études sur la composition de l’atmosphère en utilisant des ballons équipés d’instruments de détection à infrarouge en latitude élevée. Par ailleurs, le Canada disposait d’un modèle d’avion très utile pour ce programme d’expérimentation. Le CF 100 Canuck pouvait atteindre 45 000 pieds d’altitude tout en transportant des équipements de détection infra-rouge dans les réservoirs de bout d’aile. Aussi, l’avion pouvait transporter une charge utile lourde, offrait un excellent rayon d’action et était extrêmement stable.
Phase I
Le 21 septembre 1959, le Quartier général de la Force aérienne a autorisé la participation à l’Opération Lookout, nom attribué de la composante canadienne des essais. Entretemps, le programme de ARPA a été transféré à l’USAF. La participation de l’ARC a inclus deux CF-100 Canuck, deux équipage de vol et 24 personnel de l’aviation, plus deux scientifiques de l’ÉRPA. Ils se sont déployés à l’Île de l’Ascension dans l’Atlantique sud. Du 8 janvier 1960, deux CF-100 Canuck (numéro de série 18439 et 18453) ont gagné l’île et accompagné un avion North Star du 426e Escadron et un C-119 de 436e Escadron transportant le personnel et les scientifiques. Au cours des opérations sur l’île de l’Ascension, les CF-100 ont mesurés l’émission de l’infra-rouge par la réentrée des ogives dans l’atmosphère.
Phase II
La deuxième phase des travaux, a eu lieu d’avril à juin 1961 à partir de la base aérienne de Patrick en Floride, où les CF-100 ont mesurés le panache au décollage d’engins spatiaux. Les CF-100 ont travaillé de concert avec un C-119 et un U-2 de la USAF sur les suivis des vols.
Phase III
La phase 3 des travaux, réalisés également à de la base de la Force aérienne Patrick à partir de septembre 1961, et aussi à partir de Eleuthera, Mayaguana et San Salvador au Bahamas, consistait à poursuivre les essais de la phase II.
Le 20 février 1962, les CF-100 Canuck à une altitude 40 000 pieds ont observé le décollage de l’astronaute John Glenn dans l’espace. Ils ont également assisté au lancement des astronautes de Alan Sherppard, Walter Schirra, Scott Carpenter et Gordon Cooper.
Au cours des activités dans le cadre de l’opération Lookout, et en guise de faveur pour la NASA, les avions CF‑100 ont aussi fait l’essai du détecteur à infrarouge devant être installé sur le satellite météorologique Nimbus.
Le détachement des CF-100 sont retournés au Canada au printemps de 1964. Durant les phases II et III de la série d’essais, les appareils ont observé depuis la base de Patrick le lancement de plus de 150 missiles.
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