Bataille de la crête de Thiepval (26-29 septembre 1916)
La bataille de la crête de Thiepval se déroule du 26 au 29 septembre 1916, dans la région de la Somme, en France. L’objectif des Alliés consiste alors à prendre le territoire surélevé que les Allemands tiennent entre les villages de Thiepval et de Courcelette. Ces précieuses positions d’observation sont particulièrement bien défendues. Le front, qui mesure 6000 verges, est divisé en deux : la moitié gauche est occupée par le 2e Corps britannique, tandis que la moitié droite revient au Corps canadien.
Selon le plan établi, la 1re division canadienne doit s’emparer d’une succession de lignes de tranchées allemandes le long de la crête, soit les tranchées Zollern, Hessian, et Regina, en plus d’un des embranchements de cette dernière, la tranchée Kenora. La 2e division canadienne est quant à elle chargée de prendre les dispositifs ennemis au Nord de Courcelette.
Durant les trois jours précédents l’assaut, les positions allemandes sont constamment bombardées. Puis, à 12h35 le 26 septembre, la 1re et la 2e division canadienne s’élancent sous un puissant barrage d’artillerie servant à couvrir le début de l’avancée. Plus de 800 canons, obusiers et mortiers alliés sont alors employés. Alors que ce feu d’artillerie se concentre surtout sur les lignes de tranchées, certaines des troupes allemandes qui les occupent reçoivent l’ordre de les quitter pour s’installer dans des trous d’obus et des cratères en avant des celles-ci, et ces positions avancées surprennent l’infanterie allié. Par ailleurs, les chars d’assaut britanniques Mark I sont utilisés pour la deuxième fois de leur histoire lors du 26 septembre, mais les deux dont dispose le Corps canadien sont cependant rapidement hors combat; l’un tombe en panne, l’autre est touché par un obus allemand.
Les défenseurs résistent farouchement à l’assaut et les mitrailleuses et bombardements allemands infligent des pertes considérables aux troupes canadiennes qui doivent progresser en terrain découvert entre les tranchées ennemies. S’emparer définitivement de ces dernières est aussi très ardu, car, dans plusieurs secteurs, de nombreuses contre-attaques sont lancées de part et d’autre. Le soir du 26 septembre les différentes tranchées ennemies sont encore loin d’être capturées et occupées sur toute leur longueur.
Les Allemands commencent toutefois à se retirer vers la tranchée Regina à partir de la nuit du 26 au 27 septembre, mais les combats se poursuivent dans les jours qui suivent, car le retrait s’effectue progressivement. Le 29 septembre, les troupes canadiennes et britanniques contrôlent la tranchée Zollern et presque toute la tranchée Hessian; elles n’ont toutefois pas réussi, malgré plusieurs tentatives coûteuses, à capturer la tranchée Regina (et celle de Kenora) qui deviendra le prochain objectif du Corps canadien. Celle-ci, fortifiée et âprement défendue, sera bien plus longue et plus difficile à prendre que prévu.
Pour de maigres gains, les Canadiens subissent environ 3500 pertes (nombre qui comprend les tués, les blessés et les disparus) lors de la bataille de la crête de Thiepval. Plus de 700 Canadiens tués au combat entre le 26 et le 29 septembre 1916 n’ont à ce jour pas de sépulture connue.
À partir d’un rapport soumis par un chercheur indépendant et avec l’appui de la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement), le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires des Forces armées canadiennes a confirmé l’identification d’une sépulture auparavant inconnue comme étant celle du soldat suivant :
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