Démasquer les menaces biologiques : identification des agents biologiques sur le terrain

Projets compÉtitifs

Jusqu’à 6,75 millions de dollars en financement progressif destiné au développement pour faire avancer une technologie

Le défi

Le ministère de la Défense nationale (MDN), les Forces armées canadiennes (FAC) et leurs partenaires gouvernementaux en matière de sûreté et de sécurité sont à la recherche de solutions novatrices afin d’identifier rapidement et avec précision les agents de menace biologique potentiels tels que les virus, les bactéries et les toxines sur le terrain, afin de guider la prise de décision concernant la sécurité du personnel et du public.

Ce que fournit IDEeS

Le financement accordé pour ce défi dépendra du niveau de maturité technologique (NMT) de votre solution. Les solutions de NMT inférieur (NMT 1 à 3) seront admissibles à un financement allant jusqu’à 250 000 dollars pour une période de six mois au maximum pour leur développement. Dans la phase de conception (NMT 4 et 5), un financement pouvant atteindre 1,5 million de dollars est possible pour une période allant jusqu’à 12 mois. Enfin, pendant la phase de construction (NMT 6 à 9), un maximum de 5 millions de dollars est disponible pour construire et valider votre prototype dans différents environnements. Si les solutions atteignent le NMT approprié, elles peuvent passer à l’étape de financement suivante. Des renseignements complémentaires sur le financement sont accessibles sur la page Web des Projets compétitifs

Ce que les innovateurs apportent

Les innovateurs peuvent proposer des solutions à tous les stades du développement. Les innovateurs de technologies en phase de démarrage dont le développement pourrait être financé sont encouragés à participer. Les solutions prêtes pour des essais et une démonstration peuvent également être admissibles au financement par le programme IDEeS.


Le défi

Historique et contexte

Les menaces biologiques, telles que certains virus, bactéries et toxines, peuvent être considérées comme des armes de destruction massive et sont utilisées dans le cadre d'attaques terroristes et lors de guerres. La capacité du MDN, des FAC et des partenaires gouvernementaux en matière de sûreté et sécurité à identifier les menaces biologiques dans un environnement à partir de divers types d'échantillons (écouvillons, sol, liquides, fluides corporels, etc.), ainsi qu'à surveiller la diminution du risque (c'est-à-dire lorsque la concentration des menaces biologiques ou des contaminants est inférieure à un seuil acceptable) dictera la manière dont l'environnement sera géré.

Lors d'une intervention sur les lieux, il n'est pas toujours facile de trouver un laboratoire doté de techniciens hautement qualifiés et d'équipements permettant un contrôle précis de la température nécessaire aux processus ou au stockage des réactifs. Les échantillons doivent être prélevés par l'équipe d'intervention, analysés avec un minimum de préparation et de temps de travail, et un résultat présomptif doit être produit rapidement, souvent sur le terrain ou dans un espace temporaire.

La plupart des systèmes de bio-identification utilisent une approche ciblée afin de vérifier si un agent pathogène ou une menace biologique spécifique est présent dans l'échantillon. Il existe toujours un risque que de nouveaux agents soient développés et répandus, et une approche ciblée limite la capacité à détecter ces menaces biologiques nouvelles ou imprévues. Il est donc fortement souhaitable de disposer d'un moyen d'identification de la menace biologique sur le terrain qui ne soit pas lié à un agent particulier. En outre, une approche adaptative permettant une identification initiale rapide de la catégorie générale de la menace biologique, qui serait ensuite caractérisée plus en détail, pourrait être envisagée.

Les systèmes actuellement utilisés par le MDN, les FAC et les partenaires en matière de sûreté et de sécurité concernant l'identification des agents de menace biologique sont des tests déployables sur le terrain, basés sur la réaction en chaîne de la polymérase (RCP) ou des tests à flux latéral qui testent les principaux agents pathogènes. Bien que la solution actuelle basée sur la RCP offre une automatisation, une facilité d'utilisation, une sensibilité (taux de vrais positifs) et une spécificité (taux de vrais négatifs) satisfaisantes, il est possible d'améliorer les plateformes existantes, notamment en réduisant le coût des réactifs, en augmentant la durée de conservation, en élargissant les cibles ou en faisant en sorte que le test ne soit pas lié à un agent particulier, d'élaborer, d'automatiser et de commercialiser des approches et des technologies nouvelles.

Résultats essentiels

Nous recherchons des solutions innovantes permettant d’identifier les menaces biologiques à haut risque et pouvant être élaborées dans un système automatisé, rapide et facile à utiliser, déployable sur le terrain, avec de faibles coûts d’exploitation et de consommation.

Les solutions proposées doivent aborder les points suivants :

  • Détection à distance ou préparation automatisée des échantillons (tel que la pesée des échantillons, l’extraction, la filtration, la dilution, le transfert sur le dispositif d’analyse, etc.);
  • Capacité à traiter des matrices multiples (mélange atmosphérique, échantillons de liquides, d’écouvillons, d’échantillons environnementaux, etc.); et
  • Identification non liée à un agent particulier et/ou méthode rapidement adaptable à des cibles non traditionnelles.

Résultats souhaités

Les solutions proposées devraient inclure des capacités et des considérations telles que, mais sans s’y limiter, les suivantes :

  • Sensibilité et spécificité (taux de vrais positifs et de vrais négatifs) supérieures ou équivalentes aux méthodes conventionnelles d’amplification de l’acide nucléique.
  • Capacité à identifier plusieurs agents pathogènes à haut risque dans un seul échantillon.
  • Capacité à tester plusieurs échantillons à la fois.
  • Rapidité d’obtention de résultats préliminaires en une heure ou moins (en fonction de l’analyse et de la certitude).
  • Format miniaturisé afin de réduire le volume d’échantillon et de réactifs nécessaires.
  • Faible encombrement (pour une utilisation en zone chaude ou dans un laboratoire mobile).
  • Aucune exigence en matière de chaîne du froid.
  • Durée de conservation de la trousse équivalente ou supérieure à celle des produits actuellement disponibles sur le marché (généralement un an).
  • Coût de 200 $ ou moins par échantillon.
  • Système permettant de contenir et de conserver de manière sécuritaire une partie de l’échantillon en vue d’une analyse supplémentaire en aval et/ou d’un archivage de celle‑ci.

Admissibilité

Cet appel de propositions est ouvert aux particuliers, aux universités, aux organismes à but non lucratif, aux organisations gouvernementales provinciales, territoriales, ou municipales, ainsi qu’à toute l’industrie. Les sociétés d’État fédérales et provinciales ne sont pas admissibles au financement.

Comment poser sa candidature

Reportez-vous au Guide de demandes de soumissions afin d’obtenir des instructions pour poser votre candidature.

Échéance

La date limite pour présenter des propositions est le 10 avril 2025, à 14 h HAE.

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