Récit des FAC | Trouver sa vocation
Vidéo / Le 17 février 2023
Transcription
(AG) J’ai fait beaucoup de choses dans ma vie, vraiment. Jusqu’à ce que je trouve enfin ma véritable vocation. Mais tu ne sais pas ce qu’elle est avant de la découvrir. Je m’appelle Adam Gabrielsson, manœuvrier à bord du NCSM Vancouver. J’ai immigré au Canada de la Suède le 11 septembre 2003, une année après que mes parents aient immigré. Je devrais dire ma mère et mon frère. Nous avons habité à Toronto environ un an, et ensuite nous avons déménagé à Kingston. Après 5 ou 6 ans à Kingston, nous avons déménagé à Phoenix, en Arizona. En gros, à Kingston, nous avions une friterie mobile et un kiosque à hot dog. Nous parlions de vouloir ouvrir quelque chose de plus grand. Nous voulions montrer au monde entier la cuisine suédoise et polonaise, et ce que vous pouvez en faire.
J’ai donc été dans l’industrie de l’alimentation et du divertissement pendant environ 12 ans. Ce n’était pas ma vocation ou ma passion. J’ai dit à ma mère « Non, je ne veux plus faire ça ». Elle a dit : « D’accord, je te comprends, mon gars ». Je suis revenu au Canada, encore une fois à Kingston. C’était difficile, c’était extrêmement difficile de revenir à Kingston une deuxième fois. J’ai donc fini par être sans abri pendant un certain temps. J’ai souffert de la faim pendant environ deux semaines. C’est à ce moment-là que j’ai pris ma vie en main et que je me suis dit : « Je ne veux plus jamais souffrir de la faim pour le reste de mes jours ». J’ai obtenu un emploi à Kingston, en plus de travailler dans un bar.
Je voulais obtenir un meilleur emploi, un meilleur salaire et tout le reste. Le salaire minimum n’est certainement pas ce qu’il y a de mieux. Plus tard, j’ai rencontré ma femme, qui est la personne la plus merveilleuse du monde. Elle a ensuite mentionné la Marine. Elle n’a pas précisé la Marine, mais plutôt les forces armées. Puis, environ six mois plus tard, je lui ai dit : « Oh! Pourquoi pas? Je vais essayer de voir ce que les forces militaires peuvent offrir ».
Parce que nous avons tous une idée préconçue de ce que sont les forces armées. Oui, c’est difficile au début. Je ne peux pas dire le contraire. Vous aurez à surmonter certains obstacles et certaines embûches jusqu’à ce que vous découvriez comment fonctionnent les forces armées. J’ai donc dit oui à ce moment-là. Je voulais vraiment être sur la côte Ouest. Je voulais être affecté à bord du Vancouver, parce que j’ai entendu qu’il s’agissait d’un bon navire, mais aussi parce qu’il participe à des déploiements. Pour un manœuvrier, plus vous passez de temps en mer, plus cela aide à la progression de votre carrière.
Ce que font essentiellement les manœuvriers... nous sommes des touche-à-tout. Nous faisons donc tout, des manœuvres en mer, c’est-à-dire des opérations de ravitaillement en mer, ce qui est une partie très dangereuse de notre travail, car votre navire est maintenant attaché à un autre navire. Nous effectuons l’amarrage et aussi le mouillage et tous ces trucs amusants. Quand nous sommes en mer, nous effectuons aussi des opérations d’arrimage. Nous sommes aussi, par chance, les personnes qui nettoient énormément; cela fait partie des évolutions du navire, mais c’est aussi nous qui en sommes responsables. On ne s’ennuie jamais dans notre métier.
Quand je me suis enrôlé dans les forces armées ou dans la Marine, j’ai eu un sentiment d’appartenance ou de famille avec des personnes étranges qui viennent de partout au Canada. Cela vous aide, vous guide et comprend qui vous êtes. C’est ce que fait la Marine pour nous. En fait, j’ai eu un incident de ce genre, il n’y a pas si longtemps. Ma femme s’est retrouvée à l’hôpital. L’ampleur du soutien que j’ai reçu des supérieurs et des subalternes était incroyable. Dès qu’ils ont appris la nouvelle, ils m’ont informé dans les 10 ou 15 minutes que ma femme était à l’hôpital. C’est ce lien familial qui est si extraordinaire dans la Marine. C’est cette communauté tricotée serrée qui vous aide à traverser toutes vos difficultés.
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