Récit des FAC | Un chasseur de sous-marins du Royaume-Uni s'établit au Canada

Vidéo / Le 16 décembre 2022

Transcription

(AH) Je me rappelle encore l'annonce : plus de cent aviateurs réunis à Kinloss, dont 60 étaient dorénavant excédentaires. Les années d'expérience de la patrouille maritime que la Royal Air Force a perdues ce jour-là sont innombrables. À la suite de l'examen stratégique de la défense et de la sécurité du Royaume-Uni, en 2010, on nous annonçait qu'il avait été décidé d'annuler l'avion Nimrod, mon avion.

Je me souviens que ma tante m'a dit :

« Est-ce que cela a une incidence sur toi, Andy? »

Je lui ai répondu : « Certainement, parce que mon avion est parti. » J'avais un choix difficile à faire : rester dans l'Armée ou essayer autre chose dans la vie civile. Et je me souviens d'un signe… une communication des forces royales… canadiennes que j'ai vu passer au bureau : on recrutait du personnel expérimenté pour l'Aviation royale canadienne. Ce soir-là, je suis entré à la maison, j'ai parlé à mon épouse, et je lui ai dit ce qui se passait.

Elle m'a demandé : « Pourquoi ne fais-tu pas ce que tu prêches? » Je lui ai répondu : « Tu as raison. Je poserai ma candidature lundi. » Un mois plus tard, j'étais accepté dans l'Aviation royale canadienne. J'avais un avis d'emploi garanti et une dispense de citoyenneté. Le lendemain, j'ai fait les démarches auprès d'Immigration Canada pour obtenir la résidence permanente. Je crois que venir au Canada a été... est très semblable au Royaume-Uni. J'ai toujours été accueilli au Canada. Mon épouse et moi avons passé sept ans à Greenwood, à la 14e Escadre Greenwood, au sein de diverses unités. Et lorsque l'occasion d'aller sur la côte Ouest s'est présentée, je l'ai saisie. Et je suis à Comox depuis 2019.

Je me suis joint à l'Aviation royale canadienne à un moment où la flotte d'aéronefs de patrouille maritime passait des anciens aéronefs du bloc II aux aéronefs du bloc III dotés des nouveaux capteurs que nous connaissons aujourd'hui. Alors que je travaillais avec l'Aurora, le Canada m'a donné l'occasion de recommencer à voler.

Je me suis dit : « Oui, je reviens chez moi. » Et nous faisons le même travail... voler, déployer des bouées, écouter les sous-marins, effectuer des recherches à l'aide de radars. Il s'agit d'un environnement multipilote à bord de l'Aurora, et nous travaillons en équipe. La plus grande chose que j'ai reçue de l'Aviation royale canadienne, c'est la possibilité d'aller... de recommencer à voler à bord d'un aéronef de patrouille maritime, assumant des fonctions que j'adore vraiment exercer.

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