Récit des FAC | Détection évitée, périscope abaissé!

Vidéo / Le 19 novembre 2021

Transcription

Nous cherchions à éviter qu’une frégate nous détecte. Ce sont des étapes silencieuses pendant lesquelles nous pouvons pratiquement entendre un vrombissement tranquille dans tout le sous-marin, alors que nous tentons d’échapper à la détection. Je vois le commandant et le commandant en second, de même que les gens dans la salle de commande, qui s’acquittent de leurs fonctions, parlant ensemble de chiffres, comme une machine bien rodée, travaillant, tout simplement. C’était un moment intense. Nous avons réussi à éviter la contre-détection. En fait, nous avons été en mesure de trouver la frégate.

En réalité, je suis venu ici avec mes parents. J’étais en 11e année quand je suis arrivé ici. J’étais sur le point d’avoir 16 ans. Nous avons quitté New Delhi pour nous installer à Vancouver.

Prenons l’exemple de ma propre situation, en tant que sous-marinier : je m’instruis pour devenir officier de quart en second, ce qui me permettrait d’aider en effectuant mes propres quarts lorsque nous sommes en mer.

À mes yeux, cette manière de naviguer est extrêmement différente, parce qu’à l’intérieur d’un sous-marin, c’est un monde entièrement nouveau et très différent si on la compare à la navigation à bord d’un navire ou d’une autre embarcation, par exemple. Vous entretenez des contacts étroits avec tout le monde : vous savez, il y a deux quarts distincts… vous effectuez des quarts avec les mêmes gens et vous nouez beaucoup de liens personnels, vivez des expériences personnelles et mangez toujours avec les mêmes personnes. Il s’agit donc d’un milieu où les gens sont très unis.

Prenons par exemple les postes d’urgence. C’est une question que l’on prend très au sérieux à bord d’un sous marin. Il faut notamment faire face à une urgence… Nous tenons souvent des exercices de simulation durant lesquels on produit de la fumée de sorte à créer un sentiment d’urgence. À l’intérieur du sous-marin, nous tentons de naviguer d’une étape à une autre; nous devons plus ou moins sentir et toucher les connecteurs du système de distribution électrique alors que nous montons. Il y a de la fumée et nous ne pouvons rien voir, ce qui peut vraiment nous désorienter.

Je ne sais pas, j’adopte peut-être une approche très romantique, mais lorsque nous partons, je m’imagine toujours… en train de parcourir les mers. Pour moi, c’est comme voyager dans un monde entièrement différent. Je suis sous l’eau, enfermé à l’intérieur d’un gros sous-marin et submergé par des colonnes d’eau, littéralement. Et nous sommes ensemble dans un espace très restreint, vous savez. Il y a des gens très près de vous; le milieu devient donc très intime. Au terme d’un déploiement en mer, je me suis rapproché de gens et j’ai appris à les connaître.

Une autre chose que j’aime, c’est le fait d’avoir pu passer du temps en personne avec mon commandant en second, mon officier des opérations et même mon commandant. Beaucoup de temps… pendant des repas et, vous savez, c’est intéressant de connaître nos supérieurs et la chaîne de commandement.

J’aime mon travail pour diverses raisons. Tout d’abord, parce que c’est un emploi extraordinaire. J’ai l’occasion de faire des choses extrêmement intéressantes. Aucun autre emploi ne s’apparente à celui-ci. Il est évident que nous consacrons beaucoup de temps les uns aux autres et que nous avons comme objectif commun l’apprentissage. Si j’aime autant mon emploi, c’est grâce aux gens avec qui je travaille et, en général, à la façon dont nous exécutons le travail.

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