Des équipes médicales des FAC fournissent un soutien indispensable à Regina

Le 3 décembre 2021 - Tim Bryant, la Sentinelle de l'Ouest

Depuis le début de la pandémie de COVID‑19, les gouvernements provinciaux de partout au pays font appel aux équipes médicales des Forces armées canadiennes (FAC) pour renforcer leur personnel de la santé.

Récemment, les FAC ont répondu à une demande d’aide de la Saskatchewan. Une équipe composée de 15 infirmiers et techniciens médicaux militaires a été déployée à l’hôpital régional de Regina à la fin du mois d’octobre, pour alléger autant que possible la pression sur les ressources de l’Autorité sanitaire de la Saskatchewan (SHA). Elle est arrivée le 28 octobre et devait rester jusqu’au 19 novembre, mais la date de départ a ensuite été repoussée au 3 décembre.

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Quinze membres des FAC ont été déployés à l’hôpital général de Regina afin d’aider le personnel de l’Autorité sanitaire de la Saskatchewan à offrir des soins aux Saskatchewanais. L’opération LASER est la contribution des Forces armées canadiennes à la lutte contre la pandémie de COVID-19.

Photo par le capitaine K. Smith

« Notre mission consistait à appuyer le personnel infirmier — les travailleurs de première ligne — dans les unités de soins intensifs et à l’unité médicale », explique le major Linda Jackson, infirmière militaire en chef.

Durant leur séjour à Regina, ces militaires se sont vu assigner une multitude de tâches, selon leur formation et leurs compétences.

Certains membres de l’équipe, comme le lieutenant Celine Stamper, infirmière de soins généraux, travaillaient sur un étage réservé aux patients atteints de la COVID‑19. Leurs tâches consistaient notamment à évaluer les patients, à distribuer des médicaments et à prodiguer des traitements, selon les directives des médecins en service.

« J’ai pu mettre à profit toute la gamme de mon champ de pratique aux côtés des infirmiers et des techniciens médicaux civils », souligne-t-elle.

Pendant ce temps, des techniciens médicaux comme le caporal Andrew Sritharan étaient occupés à remplir des tâches secondaires, mais tout aussi importantes, liées aux soins non médicaux des patients et au soutien général du personnel infirmier. Qu’il s’agisse de veiller à l’alimentation adéquate et suffisante des patients, d’aider à leur hygiène ou de remplir toute autre tâche demandée par les infirmiers, le Cpl Sritharan indique que les techniciens médicaux étaient là pour faire le travail requis.

Lorsque le personnel hospitalier n’a pas à s’occuper de ces tâches, il peut axer ses efforts sur la prestation de soins médicaux optimaux aux patients.

« Les travailleurs de SHA pouvaient ainsi reprendre leur souffle, déterminer ce qu’ils voulaient faire et sur quoi se concentrer, effectuer une réévaluation, comme toujours, et s’assurer d’être constamment disponibles pour répondre aux besoins des patients », explique-t-il. « Pour nous, c’est très gratifiant. »

Le Maj Jackson souligne elle aussi l’importance du travail du Cpl Sritharan et de ses collègues techniciens médicaux.

« C’est un secteur qui avait été jugé préoccupant par le gouvernement de la Saskatchewan et l’hôpital lui-même, en raison du taux d’occupation des lits et de la gravité des cas des patients. Le personnel infirmier avait vraiment du mal à gérer la situation », explique-t-elle. « Le travail des techniciens médicaux au sein de cette équipe médicale a donc été d’une grande importance, car ce sont ces activités de soutien qui contribuent au rétablissement des patients atteints de la COVID-19. Leur travail est vraiment indispensable. »

Le capitaine Guillaume Charbonneau, infirmier en soins intensifs, est du même avis. Il ajoute que la présence des FAC est une bénédiction pour tout le monde :

« Lorsque nous arrivons dans une unité, nous prenons en charge un certain nombre de patients. Nous pouvons immédiatement constater le soulagement des équipes, car nous leur permettons d’avoir des ratios plus raisonnables. Peut-être qu’il manquait de personnel cette journée-là et qu’il allait y avoir plus de patients que prévu, ce qui complique toute la dynamique entourant la sécurité de ces patients. Nous sommes là pour rétablir des ratios adéquats et fournir l’aide supplémentaire qui fera en sorte que tout le monde aura un quart de travail plus agréable et que les patients recevront les meilleurs soins possible. »

Le Maj Jackson souligne qu’aucun des membres de son équipe n’était originaire de la Saskatchewan, mais que deux d’entre eux avaient des liens avec la province et les Prairies en général.

Le Cpl Sritharan est actuellement affecté à la 15e Escadre Moose Jaw. Il ne se considère pas tout à fait comme un « local », mais il s’est certainement familiarisé avec la mentalité de la communauté des Prairies.

« J’ai pu constater à quel point les gens de la région sont bienveillants et tissés serré », souligne-t-il.

Il a vu cette mentalité transparaître à l’hôpital où il a passé le dernier mois.

« Même à l’hôpital, toutes les personnes que je voyais, des infirmiers jusqu’aux patients, faisaient preuve d’empathie et de sympathie les unes envers les autres. Il s’agit pour moi d’une expérience empreinte d’humilité : j’ai servi cette communauté en tant que militaire, et elle m’a témoigné du soutien et de l’amour en retour. »

Selon la Maj Jackson, le service de ce caporal envers la communauté allait même au-delà du soutien et des actes médicaux.

Des collègues lui ont en effet relaté que le Cpl Sritharan aidait les patients âgés à configurer leurs téléphones et leurs tablettes, pour qu’ils puissent communiquer avec leurs proches, et veillait à ce que leurs appareils soient toujours bien chargés.

« Ce type de soutien est essentiel à la santé mentale et au rétablissement des patients, car il permet le maintien des liens familiaux, explique-t-elle. « Certains d’entre eux viennent de très loin et n’ont pas de famille dans la région pour leur rendre visite. »

Le Lt Stamper a quant à elle un lien étroit avec l’éthos des Prairies, car elle est originaire du Manitoba. C’était un peu comme revenir à la maison pour elle, car les Prairies occupent une place importante dans son cœur.


« Je suis contente d’avoir pu offrir mon aide ici, dit-elle. Les membres du personnel nous ont témoigné une grande reconnaissance. Ce sont eux qui travaillent sans relâche depuis le début de cette pandémie. Nous, nous sommes venus leur donner un petit peu de répit, et ça fait vraiment du bien. »

Si la grande majorité des gens — travailleurs de SHA et patients — avaient une attitude positive, le Capt Charbonneau admet que certains patients se sont montrés un peu plus réticents. Heureusement, il a trouvé un petit truc pour contourner cette réticence :

« Parfois, lorsque je sens des patients sur la défensive, je leur dis que je suis un des infirmiers militaires qui travaillent à l’hôpital aujourd’hui. C’est une bonne tactique de diversion. »

Globalement, la présence de membres des FAC sur le terrain a eu une incidence positive, selon le Capt Charbonneau.

« Pour les travailleurs de SHA, la principale différence était de ne plus se sentir obligés de faire des heures supplémentaires », explique-t-il, en ajoutant que les infirmiers étaient nombreux à se porter volontaires pour travailler durant leurs journées de congé, car ils connaissent les répercussions possibles d’un manque de personnel hospitalier sur le réseau de santé. Ils avaient donc moins de temps pour décompresser et être avec leurs familles.

« Notre présence leur a permis d’atteindre un meilleur équilibre. S’ils voulaient faire un quart de travail supplémentaire, ils le pouvaient, mais ils ne se sentaient plus obligés. »

Le Lt Stamper ajoute que les nouveaux visages des membres des FAC ont contribué à améliorer l’ambiance à l’hôpital.

« Nous avons apporté une nouvelle perspective et une attitude positive. Pour les infirmiers, c'était un vent de fraîcheur. Ils étaient déjà positifs avant notre arrivée, mais c’est agréable de voir de nouveaux visages, avec une nouvelle attitude. »

Même si la Maj Jackson a passé la majeure partie de son séjour à Regina derrière un bureau, et non sur la ligne de front, elle estime que les mots ne suffisent pas pour décrire le travail accompli par les membres de son équipe et l’incidence de leur contribution.

« Je n’ai que des éloges à faire à ces infirmiers en soins intensifs, techniciens médicaux et infirmiers de soins généraux. On leur a confié une mission, et ils l’ont accomplie à 100 %, grâce à leur dévouement, à la qualité de leur formation et à leur attitude positive, tout simplement.

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