Allocution du ministre de la Défense nationale lors de la Réunion des ministres des États membres du Commandement des Nations Unies (CNU)

Discours

Le 10 septembre 2024

Merci beaucoup de cet accueil très chaleureux.

Ministre Kim, 
Collègues ministres de la Défense et chefs de délégation,
Général LaCamera,
Lieutenant-Général Macaulay,                               
Chers amis.

Je suis très heureux d’être avec tous à Séoul à l’occasion de ma première visite en Corée comme ministre de la Défense nationale du Canada.

C'est un grand honneur pour le Canada d’avoir l’occasion de coorganiser cette deuxième réunion des ministres du CNU-RC avec notre co-hôte, la République de Corée, et j’en remercie bien sincèrement le ministre Kim.

Ministre Kim, le Canada et la République de Corée entretiennent des rapports solides qui reposent sur des années de coopération internationale, de liens économiques de plus en plus étroits et de respect pour la règle de droit.

Nous sommes deux pays du Pacifique œuvrant ensemble à préserver la stabilité et la sécurité dans la région Indo-Pacifique.

Le Canada, ainsi que tous les États membres du CNU présents ici — dont notre plus récent membre, l’Allemagne — se réunissent ici aujourd’hui car nous croyons que l’union fait la force.

Ensemble, nous pouvons mieux favoriser la paix et éviter les conflits.

Ensemble, nos efforts diplomatiques ont plus de poids.

Et ensemble, nous sommes plus aptes à préserver une région Indo-Pacifique libre, ouverte et inclusive.

Il y a soixante-quatorze ans, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé un commandement unifié dans la péninsule coréenne pour contrer l’attaque illégale de la Corée du Nord sur la nouvelle République de Corée et rétablir la paix et la sécurité.

Plus de 26 000 Canadiens ont combattu ici en Corée, dans le cadre du troisième conflit le plus sanglant de notre histoire.

Depuis, le Canada a toujours maintenu sa présence dans la péninsule de Corée.

Et je tiens à tous vous assurer que notre présence ici perdurera. Car nous croyons que les coalitions comptent.

La prévention des conflits compte.

Les règles internationales ayant assuré notre sécurité à tous comptent. 

Et nous croyons que le dialogue compte aussi.

Le dialogue a longtemps été notre principal outil pour éviter l’escalade, et c’est pourquoi l'ensemble des 18 États membres de notre Commandement de l'ONU appuient les travaux de la Commission d’armistice militaire du CNU sous la direction du major-général Kang In Kyu de la Corée du Sud et du secrétaire et lieutenant-colonel Ricarlos M. Caldwell de l’armée des États-Unis.

Au cours des 71 dernières années, ces travaux, ainsi que ceux de la Commission de surveillance des nations neutres, ont contribué à faire respecter l’Armistice et à prévenir la reprise des conflits.

Tous les États membres de la CNU, peu importe notre provenance — que ce soit la Thaïlande, la Turquie, la Colombie, la Nouvelle-Zélande, le Canada ou la Corée du Sud — conviennent que la paix et la sécurité dans l’Indo-Pacifique sont des composantes essentielles de la vie de leurs citoyens et de leur prospérité économique.

Nous resterons donc ici. Nous devons demeurer présents et nous le ferons.

Nous unissons aussi nos voix pour condamner la coopération militaire grandissante que nous observons entre la Corée du Nord et la Fédération de Russie.

Ce resserrement des liens mine les efforts du Conseil de sécurité de l’ONU pour s’attaquer aux programmes de missiles nucléaires et balistiques de la RPDC, qui menacent la stabilité dans la péninsule coréenne et dans tout l’Indo-Pacifique.

Cette collusion a aussi de plus vastes conséquences. L’utilisation par la Russie de missiles nord-coréens dans sa guerre illégale et non provoquée contre l’Ukraine témoigne des liens de plus en plus étroits entre la sécurité dans la région Indo-Pacifique et celle dans la région euro-atlantique.

Dans la péninsule coréenne, chacun de nos pays continuera d’œuvrer à la sécurité et à la stabilité sous le leadership du général Paul LaCamera et de son commandant adjoint canadien, le lieutenant-général Derek Macaulay.

Lieutenant-général Macaulay, je souhaite profiter de l’occasion pour vous remercier de votre travail exceptionnel. Votre présence ici confirme notre engagement durable à l’égard du CNU et de la sécurité dans la péninsule de Corée.  

Du travail très important nous attend aujourd’hui et à l’avenir.

Afin d’assurer une dissuasion efficace, les États membres du CNU concèdent que des politiques et systèmes ayant adéquatement servi le commandement unifié dans les années 1950 doivent être modernisés pour refléter la réalité actuelle sur le terrain, dans les airs et en mer dans les années 2020.

Il faut notamment intégrer la République de Corée au CNU comme plein partenaire et concevoir de nouveaux processus qui faciliteront et amélioreront l’échange de renseignements, ainsi qu’un meilleur cadre qui permettra au personnel du CNU en provenance des États membres de disposer de protections juridiques de base lorsqu’il sert dans la République de Corée.

Du point de vue du Canada, cela permettra au CNU de renforcer l’adhésion de ses membres tout en améliorant sa capacité collective à comprendre les nouvelles menaces à la sécurité.

Ministre Kim, je vous remercie à nouveau d’avoir gracieusement invité le Canada à coorganiser la réunion et mille mercis aussi à tous les participants d’avoir partagé votre perspective et votre expertise et de vous être engagés à jouer un rôle important dans le soutien de la mission du CNU.

Je me réjouis à l'idée de renforcer nos liens d'amitié et de poursuivre notre travail essentiel pour garantir la stabilité et la sécurité durables dans la péninsule coréenne.

Merci, thank you.

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