Un Adjoint au médecin repousse les limites de sa profession

Le 13 mars 2024 - La Marine royale canadienne
Par Ryan Melanson

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Le Capt Michael Jerrott, l'Adjoint au médecin du NCSM Windsor, dans le petit local d’entreposage du matériel médical du sous-marin. Photo de Ryan Melanson.

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Le Capc Harrison Nguyen-Huynh, commandant du NCSM Windsor, remet la qualification de sous-marinier au Capt Jerrott, en novembre 2023.

La carrière du capitaine (Capt) Michael Jerrott, qui a plus de trois décennies de service militaire à son actif, a pris une tournure inattendue lorsqu’il s’est joint à l’équipage du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Windsor.

Non seulement l’Adjoint au médecin de l’Armée canadienne a intégré la Marine royale canadienne (MRC), mais il a aussi dû relever le défi unique d’exercer ses fonctions dans un sous-marin.

« J’improvise beaucoup. », a-t-il admis à propos du manque d’espace pour soigner les membres de l’équipage. Comme il n’a pas de bureau à lui à bord du sous-marin, il fait ses consultations où il le peut.

Malgré les contraintes, le capitaine Jerrott est déterminé à prodiguer tous les soins médicaux nécessaires aux sous-mariniers et à trouver des solutions innovantes pour travailler dans toutes sortes d’environnements difficiles.

Il a déjà servi dans des environnements éloignés et inhabituels, par exemple lors de missions de combat en Afghanistan, dans l’Extrême-Arctique, en Afrique, en Amérique centrale et en Europe de l’Est.

« J’ai pensé que je pourrais faire bénéficier l’équipage du NCSM Windsor de mon expérience particulière. Un sous-marin navigue dans les environnements les plus éloignés et les plus austères qui existent. Il faut parfois attendre des jours ou des semaines pour obtenir de l’aide », a-t-il déclaré.

« Au total, 47 sous-mariniers mènent les opérations du NCSM Windsor, mais je suis le seul qui fournit des soins médicaux », a-t-il ajouté.

« Qu’il s’agisse de santé mentale, de traumatologie, d’assistance cardiaque avancée ou de toute autre maladie grave, je suis la seule personne ici à posséder les connaissances professionnelles nécessaires. Ce n’est pas rien. »

Cela signifie également que les soins médicaux qui peuvent être prodigués à bord du bateau sont très limités. Lorsque le Capt Jerrott formule une recommandation, son expertise et son expérience d’Adjoint au médecin lui donnent du poids et de la crédibilité. Par exemple, s’il suggère à l’équipe de commandement de ramener à terre un membre de l’équipage blessé ou malade pour obtenir un soutien médical, il est pris au sérieux.

Le Capt Jerrott fait le nécessaire pour travailler de jour en jour plus à son aise à bord du sous-marin. Les responsabilités d’un Adjoint au médecin vont au-delà des soins de santé. Il doit être prêt à monter la garde et à manœuvrer le sous-marin, et il doit aussi connaître les systèmes d’armes comme de commandement et de contrôle du sous-marin. Malgré tout, il ne doit jamais cesser de tenir à jour ses compétences cliniques.

« J’ai montré aux membres d’équipage que je me soucie d’eux et que je suis là pour eux, et il m’ont à leur tour apporté leur soutien », a-t-il dit. Il a précisé qu’il peut compter sur eux pour surveiller la santé mentale de tous à bord, ce qui est capital.

« J’essaie d’être aussi disponible que possible », a-t-il déclaré. « Je me promène dans le sous-marin. Je vais partout. Je bavarde. Je parle avec tout le monde, et je me tiens informé de tout ce qui se passe pendant mon temps libre. »

Le Capt Jerrott est originaire de la vallée de l’Annapolis, en Nouvelle-Écosse, et il a commencé sa carrière dans les FAC au début des années 1990, dans l’Armée canadienne. Il est devenu Technicien médical en 2000, puis il a obtenu la qualification d’Adjoint au médecin en 2011. Il a servi dans plusieurs unités de l’Armée canadienne, de l’Aviation royale canadienne et au Commandement – Forces d’opérations spéciales du Canada.

« J’apprécie la dynamique des petites équipes. Je suis content de pouvoir continuer à relever des défis et à apprendre de nouvelles choses », a dit le Capt Jerrott pour expliquer ce qui l’a poussé à s’engager dans la force silencieuse. « Il faut faire preuve de persévérance. L’apprentissage n’est ni facile ni rapide. C’est un mode de vie différent, mais c’est formidable d’être à bord du NCSM Windsor. Je sers dans une petite équipe extraordinaire composée de gens
formidables. »

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