Équipes légères de guerre électronique : Qui sommes-nous? Que sommes-nous?

Le 30 mars 2022 - Nouvelles de la Défense

Légende

Un opérateur de l’ELGE procède à la géolocalisation de transmissions radio durant l’Ex MAPLE RESOLVE 2017.

L’espace de bataille évolue au même rythme que les technologies d’information. Compte tenu de la cadence accélérée de l’innovation, l’équipe légère de guerre électronique (ELGE) est d’autant plus contrainte à s’adapter et à composer avec ces progrès technologiques en évolution constante. La guerre électronique (GE) est l’une des disciplines que l’on exploite à l’appui des systèmes généraux des opérations d’information. La GE sert à surveiller et à limiter l’utilisation du spectre électromagnétique par l’adversaire, nous permettant ainsi d’acquérir une meilleure connaissance du champ de bataille et de perturber leurs communications à des moments critiques. En tant que membres de l’ELGE, nous sommes formés pour faire preuve de souplesse et de résilience dans le but de satisfaire aux besoins toujours changeants de l’espace de bataille.

Les opérateurs de l’ELGE sont munis d’équipement hautement perfectionné et doivent être en mesure de mener des opérations dans des conditions austères. L’ELGE produit divers effets de combat en intégrant au cycle du renseignement la collecte et le traitement de renseignements, l’analyse d’activités électromagnétiques et la préparation de rapports connexes. Les opérateurs sont tenus d’extrapoler l’information afin de résoudre les problèmes techniques qui surviennent et de veiller à ce que la collecte et le traitement de l’information soient exacts.

Notre instruction provient de diverses sources. Outre les cours axés sur la GE et l’instruction propre à l’équipement, le Corps des Marines des États‑Unis nous présente un entraînement destiné aux opérateurs de reconnaissance radio. De nombreuses équipes ont également pris part à des entraînements tenus avec l’Australie, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande. Ces possibilités d’instruction ont pour but d’améliorer les capacités de tous les pays participants en misant sur l’échange d’expériences. Parmi les autres cours offerts dans nos forces armées, mentionnons les cours élémentaires de parachutiste et de reconnaissance. L’apprentissage continu en tant qu’ELGE est indispensable. Lorsque nous n’effectuons pas des recherches en ligne pour rehausser nos connaissances en tant qu’opérateurs, nous suivons un calendrier d’entraînement physique continu. L’entraînement comprend des marches avec sac à dos, des entraînements amphibies et la callisthénie, sans oublier la course et les circuits habituels.

L’ELGE travaille en petites équipes généralement formées de trois à cinq personnes, y compris des membres de la Force régulière et de la Réserve. Chaque membre de l’équipe doit s’acquitter de responsabilités individuelles, mais on s’attend aussi à ce qu’il puisse accomplir avec facilité toutes les autres tâches essentielles au travail de l’ELGE. Faire appel à des ELGE et comprendre les tâches qui leur sont confiées sont tout aussi importants que de savoir ce que ces équipes font. Les ELGE sont souvent intégrées à un élément de reconnaissance ou de tireurs d’élite du contrôle opérationnel (OPCON). Dans certains cas, nous sommes chargés d’accroître la protection de la force en fournissant des indicateurs et des avertissements à l’élément soutenu, par exemple, faire savoir qu’un adversaire est sur le point d’effectuer un déplacement stratégique en nous fondant sur des irrégularités observées sur le plan du spectre électromagnétique.

Bien qu’il s’agisse d’un travail très exigeant, les soldats qui relèvent le défi et intègrent une équipe légère de guerre électronique éprouvent une grande fierté à l’égard de leur travail. Nous travaillons en étroite collaboration avec toutes les branches des FAC, et nous devons adapter constamment notre entraînement de sorte à satisfaire aux exigences propres à la mission. L’ELGE est l’une des capacités uniques du 21e Régiment de guerre électronique de Kingston, unité relevant de la 6e Brigade d’appui au combat du Canada et de la 5e Division du Canada de l’Armée canadienne.

Inveni et usurpa! Détecte et exploite!

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