Combler les lacunes : deux réseaux nationaux obtiennent 10 millions de dollars pour la recherche sur la santé cardiaque et cérébrale des femmes

Communiqué de presse

La recherche aidera à réduire et à prévenir les décès et les maladies graves découlant de troubles cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux chez les femmes

23 septembre 2024 | Ottawa (Ontario) | Instituts de recherche en santé du Canada

Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont associés à des symptômes et à des facteurs de risque bien particuliers chez la femme qui sont pourtant sous-étudiés et mal compris. Il s’agit d’une importante lacune, et c’est pourquoi le gouvernement injecte de nouveaux fonds dans la santé cardiaque et cérébrale des femmes pour assurer à ces dernières l’accès aux soins de qualité dont elles ont besoin.

Aujourd’hui, l’honorable Mark Holland, ministre de la Santé, a annoncé un investissement de 10 millions de dollars du gouvernement du Canada et de ses partenaires, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada et la Fondation Brain Canada, pour mettre en place deux réseaux nationaux de recherche sur la santé cardiaque et cérébrale des femmes.

Un des réseaux sera dirigé par le Dr Rohan D’Souza de l’Université McMaster, dont l’équipe favorisera la collaboration dans l’ensemble du Canada afin de réduire les décès et les maladies graves associés à des troubles cardiaques pendant la grossesse et entre les grossesses, et l’autre, par la Dre Amy Yu de l’Institut de recherche Sunnybrook, dont l’équipe travaillera sur l’amélioration de l’évaluation, du diagnostic et des issues des AVC au profit des femmes partout au pays.

Chaque réseau recevra 5 millions de dollars sur 5 ans pour élucider les facteurs de risque des troubles cardiaques et cérébraux chez les femmes et améliorer le diagnostic et le traitement des problèmes qui touchent plus les femmes que les hommes ou qui sont sous-étudiés.

Citations

« Nous savons que les femmes sont touchées différemment ou de façon disproportionnée par certains problèmes de santé comme les maladies cardiaques et les AVC, mais ces affections demeurent néanmoins sous-étudiées et mal comprises. En investissant dans ces réseaux de recherche, nous pouvons corriger des lacunes tenaces sur le plan des connaissances, des pratiques et des politiques liées à la santé cardiovasculaire des femmes, et ainsi garantir aux femmes d’un océan à l’autre l’accès aux soins dont elles ont besoin. » 

L’honorable Mark Holland
Ministre de la Santé

« L’approche intersectionnelle adoptée par ces réseaux d’excellence en recherche est un véritable atout, car elle permettra de déterminer en quoi la santé cardiaque et cérébrale des femmes diffère en fonction de certains facteurs sociaux, notamment l’identité autochtone, la race et l’orientation sexuelle, et quelle est l’incidence de certains processus sociaux, comme le racisme, le sexisme et l’homophobie, sur les risques et l’état de santé. Ce type de recherche est essentiel pour orienter la médecine de précision de sorte à concrètement améliorer les soins offerts aux femmes et à sauver des vies. »

Dre Angela Kaida
Directrice scientifique, Institut de la santé des femmes et des hommes des IRSC

« Notre fondation est fière d’encourager l’innovation et les découvertes en santé cardiaque et cérébrale des femmes en contribuant aux travaux de ces réseaux nationaux. Il est bien connu que certains troubles cardiaques et cérébraux sont plus fréquents chez les femmes que les hommes, et les maladies cardiaques et les AVC peuvent se manifester différemment entre ces deux groupes. D’ailleurs, nous sommes ravis que cette nouvelle recherche se penche sur les différentes étapes dans la vie des femmes et qu’elle prenne en compte des facteurs additionnels liés notamment au genre, à l’identité raciale, aux handicaps et à l’économie sociale. Ces nouveaux réseaux de recherche enrichiront la base de données probantes dans ce domaine, que nous pourrons ensuite mettre à profit pour sauver des vies. »

Doug Roth
Chef de la direction, Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada

« La Fondation Brain Canada est le seul organisme de financement de la recherche au Canada qui se consacre entièrement au cerveau, d’où l’importance de son engagement à faire progresser le domaine de la science du sexe et du genre. Nous sommes heureux d’égaler l’investissement de 2,4 millions de dollars de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada dans le premier réseau de recherche canadien voué à l’étude des femmes et de la santé cardiovasculaire. Cette recherche vise à déterminer pourquoi les AVC touchent les femmes différemment des hommes et à cerner les divergences sur les plans du traitement, de l’accès aux soins de réadaptation et du risque de récidive. Les résultats contribueront à la conception de nouvelles thérapies et amélioreront le rétablissement des femmes après un AVC. »

Dre Viviane Poupon
Présidente et cheffe de la direction, Fondation Brain Canada

Faits en bref

  • Ce type de recherche est essentiel, puisque certains facteurs de risque associés aux troubles cérébraux et cardiaques chez les femmes sont mal connus, non seulement par les femmes elles-mêmes, mais aussi par les professionnels de la santé et la population en général. Parmi les facteurs de risque méritant des études plus poussées, mentionnons ceux liés à l’utilisation de contraceptifs oraux, au diabète gestationnel, aux troubles associés à la grossesse, aux accouchements prématurés, à la ménopause prématurée, aux traitements hormonaux substitutifs et au syndrome des ovaires polykystiques.

  • Le manque de connaissances et de compréhension persiste en ce qui a trait à la santé cardiaque et cérébrale des femmes et des personnes transgenres, non binaires, intersexuées, bispirituelles et marginalisées en raison de leur genre, puisque traditionnellement, la plupart des recherches se concentrent sur le cœur et le cerveau des hommes.

  • La « santé des femmes » est un concept évolutif qui tient largement compte des aspects multidimensionnels du sexe et du genre. Ce terme évoque la santé et le bien-être physiques, biologiques, génésiques, psychologiques, émotionnels, culturels et spirituels aux différentes étapes de la vie, dans le contexte de l’ensemble des préoccupations uniques touchant notre corps, nos rôles, nos situations sociales et nos identités. Loin de se limiter à la conception binaire du sexe et du genre, ce concept prend en compte les expériences et les besoins de toutes les personnes qui s’identifient comme une femme, une fille ou une personne intersexe et/ou à une identité de genre sous-représentée, notamment, mais sans s’y limiter, les personnes bispirituelles, trans, non binaires, de genre fluide et agenres.

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Personnes-ressources

Matthew Kronberg
Attaché de presse
Cabinet de l’honorable Mark Holland
Ministre de la Santé
343-552-5654

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Alicia D’Aguiar
Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada
alicia.daguiar@heartandstroke.ca
647-426-8410

Kate Shingler
Fondation Brain Canada
kate.shingler@braincanada.ca
514-550-8308

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