La Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) - partie 7
La Grande-Bretagne est exposée au danger, vu la proximité de l’Europe, et elle est vulnérable aux attaques ennemies. Le Canada dispose d’un espace aérien immense, il possède une solide industrie aéronautique, il a accès à du carburant et il est situé à une bonne distance de sécurité des forces de l’Axe. Tout cela en fait un endroit idéal où enseigner l’art de voler aux aviateurs du Commonwealth.
En 1939, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande signent une entente sur l’entraînement des pilotes et navigants qui serviront outre-mer. L’entraînement aura aussi lieu dans les trois pays du Commonwealth signataires de l’entente ainsi qu’en Rhodésie du Sud (une colonie britannique à l’époque) et en Afrique du Sud (dans le cadre du programme parallèle appelé « Joint Air Training Scheme »).
Le Canada assume de loin la plus lourde part du fardeau de l’entraînement : en effet, plus de 131 000 militaires y recevront leur instruction, dans environ 360 écoles et unités dispersées dans 231 endroits différents.
C’est là un des programmes d’entraînement aérien les plus fructueux de l’histoire.
L’expression « aérodrome de la démocratie » est tirée d’une lettre de félicitations de Roosevelt adressée en 1943 au premier ministre William Lyon Mackenzie King. Cependant, elle a été inventée par Lester Pearson, le futur premier ministre du Canada, qui a prêté sa plume à Roosevelt à ce moment-là. Pearson est alors en poste à l’ambassade du Canada à Washington.
PLEINS FEUX SUR… LE COMITÉ CLAYTON KNIGHT
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel Waldorf Astoria, à New York, est un bureau de recrutement de l’Aviation royal canadienne (ARC).
Billy Bishop, qui a été nommé directeur du recrutement de l’ARC, communique alors avec Clayton Knight et Homer Smith, deux anciens pilotes de la Première Guerre mondiale. Ils s’installent dans l’hôtel et, plus tard, dans d’autres endroits du pays.
Recourant surtout au bouche-à-oreille, le Comité Clayton Knight attire et sélectionne des aviateurs américains et les aide à traverser la frontière pour qu’ils deviennent instructeurs civils, membres du personnel de piste et équipage. Le gouvernement du Canada adopte même un décret en conseil exemptant les Américains de prêter serment d’allégeance au roi, de manière à ne pas les exposer au risque de perdre leur citoyenneté.
Plus de 6 000 Américains servent dans l’ARC quand les États-Unis entrent en guerre après l’attaque contre Pearl Harbor; plus de la moitié d’entre eux sont à l’entraînement dans le cadre du Programme d'entraînement aérien du Commonwealth (PEACB). Environ 1 750 ont retourné pour joindre les forces Américaines mais, au cours de la guerre, plus de 5 200 Américains ont complété leur service avec l’ARC.
Force Aérienne | Nombres de Diplômés |
---|---|
Aviation royale canadienne (ARC) | 72,835 |
Royal Australian Air Force (RA AF) | 9,606 |
Royal New Zealand Air Force (RNZAF) | 7,002 |
Aéronavale | 5,296 |
Royal Air Force (RAF) y compris environ | 42,110 |
|
448 |
|
677 |
|
800 |
|
900 |
|
2,600 |
LE SAVIEZ-VOUS?
L’ARC a « halé des avions » au Canada depuis les États-Unis.
Pendant les premières années de la guerre, le Canada a besoin d’avions d’entraînement, et les États-Unis en construisent. Le Canada achète donc les appareils, mais en raison de la neutralité des États-Unis, on ne peut pas livrer les avions directement au Canada. Des pilotes de l’usine les amènent plutôt jusqu’à la frontière canadienne, à la limite du Dakota du Nord et du Montana (ainsi que du Maine). Une fois que les avions atterrissent, ils sont halés par des chevaux au-delà du 49e parallèle, puis des équipages canadiens en prennent les commandes et les acheminent jusqu’à leur destination finale.
Détails de la page
- Date de modification :