La Première Guerre Mondiale (1914-1918) - partie 6

Major William Barker

Le lieutenant-colonel d’aviation William George Barker est né dans une cabane en bois rond, près de Dauphin (Manitoba), en 1894. Cependant, quand il est décédé, ses funérailles ont été le plus grand événement public jamais vu à Toronto (Ontario) : la garde d’honneur comptait 2 000 hommes, et plus de 50 000 spectateurs sont venus lui rendre un dernier hommage. En outre, il demeure à ce jour le héros de guerre le plus décoré du Canada.

Il s’enrôle tout d’abord dans l’Armée de terre, mais il passe au Royal Flying Corps en 1916. C’est un brillant tacticien dans les airs, mais aussi un véritable rebelle qui désobéit fréquemment aux ordres. Entre-temps, cependant, il accumule les victoires les unes après les autres dans les airs et il cause des ravages dans les lignes allemandes.

Le 27 octobre 1918, quelques jours à peine avant l’Armistice, il décolle pour effectuer seul une patrouille non autorisée à l’aube et il croise le fer avec un groupe d’avions allemands. Bien que grièvement blessé, il abat plusieurs appareils ennemis. Cet épisode lui vaut la Croix de Victoria. De plus, il mérite l’Ordre du service distingué (DSO) avec barrette, la Croix militaire avec deux barrettes, la Croix de guerre française et la médaille Valore Militaire italienne; et il est également cité deux fois à l’ordre du jour.

En 1924, Barker occupe le poste le plus élevé de la FAC, soit celui de directeur intérimaire, et c’est pendant son mandat que l’ARC est créée.

Six ans plus tard, il travaille pour la Fairchild Aircraft Ltd. of Canada à Montréal. Il meurt le 12 mars 1930 pendant qu’il effectue un vol de démonstration aux commandes d’un nouvel avion de cette entreprise, à Ottawa.

Barker est inhumé dans la crypte de la famille de sa femme, dans le mausolée du Cimetière Mount Pleasant, à Toronto. Bien qu’il ait été intronisé au Panthéon de l’Aviation du Canada en 1974, à mesure que les années ont passé, bien peu se sont souvenus de lui, et encore moins ont su où était le lieu de son dernier repos. Il fut véritablement un héros oublié.

Cela a changé en septembre 2011 quand on a dévoilé, juste à l’extérieur du mausolée, un monument érigé à sa mémoire. C’était là un honneur qui lui était dû depuis longtemps.

Le maj William Barker, commandant de la 28e Escadrille, devant son Sopwith Camel.

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